Reporters sans frontiĂšres: Tunisie – La presse sous pression – Les autoritĂ©s tentent de faire taire les critiques
Reporters without borders: Tunisia – Journalists harassed – Wave of measures designed to intimidate and silence government critics
Reporters sans frontiĂšres: La vie du journaliste Fahem Boukadous est en danger
Taoufik Ben Brik: “Jours ordinaires chez (Be)-NaĂąli”
Abdel Wahab Hani: Le Conseil Constitutionnel est renouvelĂ© pour une durĂ©e de trois ans, marquant le dernier mandat du Sage des Sages – Questionnements, Commentaires et Souhaits Ă chaudâŠ
  Le Temps: Nominations et mouvement dans le corps des Secrétaires généraux des Comités de coordination
Tekiano: Piratage en Tunisie : Bon pour Windows, mauvais pour lâOpen source ?
RĂ©alitĂ©s: Le politique et le religieux en Tunisie: Les malentendus de lâHistoire
RĂ©alitĂ©s:Tunisien, musulman, arabeâŠ
LÂŽExpress: Al-Qaeda au Maghreb islamique – 10 questions sur les terroristes islamistes au Sahel
Le Monde Diplomatique: Rapports explosifs sur la guerre en Afghanistan
La presse sous pression
Les autorités tentent de faire taire les critiques
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La pression du gouvernement tunisien sâaccroĂźt sur les journalistes qui osent critiquer le pouvoir et dĂ©fendre de la libertĂ© dâexpression. Â
« Nous sommes extrĂȘmement prĂ©occupĂ©s par les mesures de rĂ©pression prises par le gouvernement pour intimider les journalistes, portant atteinte Ă leurs libertĂ©s fondamentales, dont la libertĂ© dâexpression et de rĂ©union. Par ailleurs, les autoritĂ©s souhaitent limiter les critiques sur lâincarcĂ©ration du journaliste Fahem Boukadous. Reporters sans frontiĂšres rĂ©itĂšre ses appels Ă sa libĂ©ration immĂ©diate et inconditionnelle. » a dĂ©clarĂ© lâorganisation. Â
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Suite Ă la publication de deux articles illustrant lâEtat policier tunisien dans le journal français le Nouvel Observateur, le poĂšte et journaliste Taoufik Ben Brik est assignĂ© Ă rĂ©sidence depuis plusieurs jours. Un cordon de policiers en civil empĂȘche en permanence toute personne dâaccĂ©der Ă son domicile. Â
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 Le vendredi 16 juillet 2010, le n°555 du journal dâoppositionAl-Maoukef a Ă©tĂ© saisi quelques heures aprĂšs sa diffusion en kiosque (http://fr.rsf.org/tunisie-mensonges-et-controle-de-l-19-07-2010,37976.html). Sa publication contenait le texte de lâinitiative du Pacte rĂ©publicain du Parti dĂ©mocrate progressiste (PDP) et un poĂšme satyrique de Taoufik Ben Brik, dĂ©diĂ© au journaliste emprisonnĂ© Fahem Boukadous. Â
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Le pouvoir cherche Ă©galement Ă Ă©touffer les rĂ©percussions de “l’affaire Boukadous” sur Internet. Le journaliste et blogueur Zyad Al-Heni a Ă©tĂ© convoquĂ© par la police, le 27 juillet 2010. Il s’est prĂ©sentĂ© Ă 9 heures au commissariat de Gourjani Ă Tunis et a Ă©tĂ© relĂąchĂ© Ă 16 heures sans avoir subi d’interrogatoire ni reçu d’explications. Â
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La police l’a menacĂ© de le convoquer Ă nouveau si elle le jugeait nĂ©cessaire. Il serait visiblement inquiĂ©tĂ© pour ses articles en faveur de Fahem Boukadous. Il a postĂ© sur son blog un commentaire sur la dĂ©claration de l’Ă©pouse du journaliste et une lettre ouverte au procureur chargĂ© de l’affaire. Â
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Le mardi 27 juillet 2010, les forces de police ont empĂȘchĂ© lâorganisation dâun sĂ©minaire sur les perspectives de dialogue dĂ©mocratique organisĂ© dans lâenceinte du journal Al-Maoukef. Aucun des journalistes et intellectuels conviĂ©s nâa pu pĂ©nĂ©trer dans le bĂątiment.
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Ce climat de terreur sur les libertĂ©s de la presse sâinscrit dans la volontĂ© de lâexĂ©cutif tunisien de criminaliser la profession de journaliste. Le vote de lâarticle 61 bis loi du Code pĂ©nale le 1er juillet 2010 (http://fr.rsf.org/tunisie-appel-au-president-de-la-09-07-2010,37906.html) et lâarrestation le 15 juillet 2010 du journaliste Fahem Boukadous (http://fr.rsf.org/tunisie-quand-le-monde-tourne-a-l-envers-15-07-2010,37957.html), illustrent lâintolĂ©rance croissante du rĂ©gime envers les journalistes et les dĂ©fenseurs des libertĂ©s fondamentales.
TUNISIA
Journalists harassed
Wave of measures designed to intimidate and silence government critics
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The Tunisian authorities have in the past few days stepped up their harassment of journalists who dare to criticise the government and defend freedom of expression.
âWe are very worried by the measures taken to intimidate journalists and restrict their fundamental freedoms, including the freedom of expression and assembly,â Reporters Without Borders said. âThe authorities are also trying to rein in criticism of journalist Fahem Boukadousâ imprisonment. We reiterate our call for his immediate and unconditional release.â
Poet and journalist Taoufik Ben Brik has been under house arrest for the past few days, after writing two articles for the French newspaper Nouvel Observateur about Tunisiaâs police state. A permanent cordon of plain-clothes police is preventing anyone from visiting his home.
Issue No. 555 of the opposition newspaperAl-Maoukef was seized on 16 July, just hours after it appeared on newsstands. It contained the text of a âRepublican Pactâ proposed by the opposition Progressive Democratic Party (PDP) and a satiric poem by Ben Brik dedicated to Boukadous, who had been arrested and jailed the previous day.
The authorities are also trying to stop online criticism of Boukadousâ imprisonment. Blogger and journalist Zyad Al-Heni went to Gourjani police station in Tunis at 9 a.m. yesterday in response to a summons and was held until 4 p.m. without being interrogated or given any explanation.
The police threatened to issue another summons if they deemed it necessary. Al-Heni is clearly being harassed because of his articles in support of Boukadous. His latest blog entries have included a comment about a statement by Boukadousâ wife and an open letter to the prosecutor in charge of the case.
The police prevented a seminar about the prospects for democratic dialogue from being held yesterday at Al-Maoukefâs headquarter. None of the invited journalists and intellectuals was allowed to enter the building.
The latest wave of harassment, combined with the adoption on 1 July of a bill designed to criminalise the activities of Tunisian human rights defenders and Boukadousâ arrest two weeks ago, suggest that the regime is becoming increasingly intolerant of journalists and others who defend basic freedoms.
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La vie du journaliste Fahem Boukadous est en danger
“Jours ordinaires chez (Be)-NaĂąli”
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Le Conseil Constitutionnel est renouvelé pour une durée de trois ans, marquant le dernier mandat du Sage des Sages
Questionnements, Commentaires et Souhaits Ă chaudâŠÂ  Â
 Par Abdel Wahab HaniÂ
Si Fethi Abdennadher devrait quitter son poste en juillet 2013 et ne sera pas ‘Juge suprĂȘme des Ă©lections’ gĂ©nĂ©ales d’octobre 2014Â
 “Au nom de Dieu, ClĂ©ment et misĂ©ricordieux, Nous, reprĂ©sentants du peuple Tunisien, rĂ©unis en assemblĂ©e nationale constituante. Proclamons la volontĂ© de ce peuple, qui s’est libĂ©rĂ© de la domination Ă©trangĂšre grĂące Ă sa puissante cohĂ©sion et Ă la lutte qu’il a livrĂ©e Ă la tyrannie, Ă l’exploitation et Ă la rĂ©gression : – de consolider l’unitĂ© nationale et de demeurer fidĂšle aux valeurs humaines qui constituent le patrimoine commun des peuples attachĂ©s Ă la dignitĂ© de l’Homme, Ă la justice et Ă la libertĂ© et qui Ćuvrent pour la paix, le progrĂšs et la libre coopĂ©ration des nations, – de demeurer fidĂšle aux enseignements de l’Islam, Ă l’unitĂ© du Grand Maghreb, Ă son appartenance Ă la famille arabe, Ă la coopĂ©ration avec les peuples “africains pour Ă©difier un avenir meilleur et Ă la solidaritĂ© avec tous les peuples”(1) qui combattent pour la justice et la libertĂ©, – d’instaurer une dĂ©mocratie fondĂ©e sur la souverainetĂ© du peuple et caractĂ©risĂ©e par un rĂ©gime politique stable basĂ© sur la sĂ©paration des pouvoirs. Nous proclamons que le rĂ©gime rĂ©publicain constitue : – la meilleure garantie pour le respect des droits de l’Homme, pour l’instauration de l’Ă©galitĂ© des citoyens en droits et en devoirs, pour la rĂ©alisation de la prospĂ©ritĂ© du pays par le dĂ©veloppement Ă©conomique et l’exploitation des richesses nationales au profit du peuple, – le moyen le plus efficace pour assurer la protection de la famille et le droit des citoyens au travail, Ă la santĂ© et Ă l’instruction. Nous, reprĂ©sentants du peuple Tunisien libre et souverain, arrĂȘtons, par la grĂące de Dieu, la prĂ©sente Constitution :”
PREAMBULE de la Constitution de la République tunisienne
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Reconduction des membres nommés du Conseil Constitutionnel :
Lâensemble des six membres nommĂ©s du Conseil Constitutionnel viennent dâĂȘtre renouvelĂ©s, par un DĂ©cret et un ArrĂȘtĂ©, concomitant, du PrĂ©sident de la RĂ©publique et du PrĂ©sident de la Chambre des DĂ©putĂ©s, conformĂ©ment Ă la Constitution de la RĂ©publique et aux dispositions de la Loi organique n° 2004-52 du 12 juillet 2004, relative au Conseil constitutionnel, parue au JORT n° 56 du 12 juillet 2004, promulguĂ©e par le Chef de lâEtat aprĂšs Adoption par la Chambre des DĂ©putĂ©s dans sa sĂ©ance du 5 juillet 2004.
En effet,
Par DĂ©cret (ŰŁÙ Ű±) n° 2010-1748 du 19 juillet 2010, le PrĂ©sident de la RĂ©publique :
« Est renouvelée, la nomination des personnes citées ci-dessous, membres au conseil constitutionnel pour une période de trois ans, à partir du 21 juillet 2010 :
Messieurs :
– Fethi Abdennadher : prĂ©sident,
– Mohamed Ridha Ben Hammed : membre,
– Brahim Berteji : membre. »
Dâun autre cotĂ©, par ArrĂȘtĂ© (Ù۱ۧ۱) du PrĂ©sident de la Chambre des DĂ©putĂ©s du 19 juillet 2010 :
« La nomination de Monsieur Nejib Belaïd et Madame Radhia Ben Salah, membres au conseil constitutionnel, est renouvelée pour une période de trois ans, à compter du 21 juillet 2010. »
Selon lâarticle Article 75, alinĂ©a 4 de la Constitution de la RĂ©publique, (ModifiĂ© par la loi constitutionnelle n° 2002-51 du 1er juin 2002) :
« Le Conseil Constitutionnel se compose de neuf membres ayant une compĂ©tence confirmĂ©e, et ce, indĂ©pendamment de l’Ăąge, dont quatre, y compris le prĂ©sident, sont dĂ©signĂ©s par le PrĂ©sident de la RĂ©publique, et deux par le prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s, et ce, pour une pĂ©riode de trois ans renouvelable deux fois, et trois membres sont dĂ©signĂ©s qualitĂ©s : le premier prĂ©sident de la Cour de cassation, le premier prĂ©sident du Tribunal administratif et le premier prĂ©sident de la Cour des comptes. »
Sâagissant des 3 autres membres es-qualitĂ©, nous retrouvons :
Monsieur Mongi Lakhdhar, Premier Président de la Cour de Cassation, Monsieur Ghazi Jribi, Premier Président du Tribunal Administratif et  Madame Faiza Kéfi, Premier Président de la Cour des Comptes.
Notre Conseil Constitutionnel est donc reconduit pour accompagner le 5e Quinquennat de lâactuel Chef de lâEtat et devra se renouveler en juillet 2013, tout juste un an avant les prochaines Ă©lections gĂ©nĂ©rales, prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives dâoctobre 2014.
CritÚres de Compétence juridique, Limitation des mandats et Obligations des Sages:
Si les critĂšres de compĂ©tence juridique, inscrits dans la Constitution, ne sont pas questionnables sâagissant de nos sages, il est permis de soulever deux points importants concernant la Limitation des Mandats et lâIndĂ©pendance des membres.
La loi organique n° 2004-52 est plus explicite. Elle Ă©numĂšre dans son Chapitre DeuxiĂšme un ensemble de dâarticles fixant les modalitĂ©s de nomination des Sages, le fonctionnement de lâInstitution et les obligations de ses membres:
« Art. 6. – Le PrĂ©sident de la RĂ©publique nomme quatre membres y compris le prĂ©sident pour une pĂ©riode de trois ans renouvelable deux fois, et ce, parmi les personnalitĂ©s ayant une compĂ©tence confirmĂ©e dans le domaine juridique.
En cas d’empĂȘchement dĂ©finitif pour un membre ou sa dĂ©mission, le PrĂ©sident de la RĂ©publique nomme un nouveau membre pour trois ans. Cependant, et lorsqu’il s’agit du prĂ©sident du conseil et s’il est dĂ©signĂ© parmi les membres du conseil, sa prĂ©sidence court jusqu’Ă la fin de son mandat.
Art. 7. – Le prĂ©sident de la chambre des dĂ©putĂ©s nomme deux membres pour une pĂ©riode de trois ans renouvelable deux fois, et ce, parmi les personnalitĂ©s ayant une compĂ©tence confirmĂ©e dans le domaine juridique.
Les dispositions prĂ©vues Ă l’article 6 de la prĂ©sente loi s’appliquent en cas d’empĂȘchement dĂ©finitif de l’un des deux membres ou en cas de sa dĂ©mission.
Art. 8. – Le premier prĂ©sident de la cour de cassation, le premier prĂ©sident du tribunal administratif et le premier prĂ©sident de la cour des comptes sont membres au conseil es-qualitĂ©.
Art. 9. – Les membres nommĂ©s prĂȘtent devant le PrĂ©sident de la RĂ©publique et avant d’entrer en fonction, le serment suivant :
“Je jure par dieu tout puissant de remplir mes fonctions en toute loyautĂ© et fidĂ©litĂ©, de les exercer en toute impartialitĂ© et dans le respect de la constitution, de garder le secret des dĂ©libĂ©rations et du vote et de ne prendre aucune position publique, et de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compĂ©tence du conseil constitutionnel”.
Art. 10. – Le membre du conseil constitutionnel ne peut exercer des fonctions gouvernementales, ni ĂȘtre membre Ă la chambre des dĂ©putĂ©s ou Ă la chambre des conseillers ni ĂȘtre membre au conseil Ă©conomique et social, ni exercer un mandat Ă©lectoral gĂ©nĂ©ral rĂ©gional ou local, ni des responsabilitĂ©s de direction d’un parti politique, d’un syndicat ou d’une organisation professionnelle quel qu’en soit le degrĂ©.
Les membres nommĂ©s ne peuvent exercer une fonction publique, ou occuper une fonction rĂ©munĂ©rĂ©e dans un Ă©tablissement public ou une entreprise publique. Les fonctionnaires ou les agents publics dĂ©signĂ©s membres au conseil constitutionnel sont mis en disponibilitĂ© spĂ©ciale durant leur mandat. Cependant, les membres du conseil constitutionnel dĂ©signĂ©s parmi les fonctionnaires ou les agents publics peuvent continuer Ă exercer leur fonctions, et ce, aprĂšs autorisation spĂ©ciale et Ă condition qu’elles ne soient incompatibles avec leur indĂ©pendance et leur impartialitĂ©.
Art. 11. – Les membres du conseil constitutionnel peuvent continuer Ă exercer leurs fonctions Ă condition qu’elles ne soient incompatibles avec leurs fonctions au conseil.
Les membres du conseil constitutionnel informent sans dĂ©lai le prĂ©sident du conseil de l’activitĂ© qu’ils exercent hors du conseil. Ils le tiennent informĂ© des changements qui pourraient survenir, si ces changements sont susceptibles d’ĂȘtre en contradiction avec les dispositions de la prĂ©sente loi.
Art. 12. – Les membres du conseil constitutionnel sont tenus de s’abstenir de tout ce qui pourrait compromettre leur indĂ©pendance, leur impartialitĂ© et la dignitĂ© des fonctions qu’ils occupent. Il leur est interdit, pendant la durĂ©e de leur mandat, en particulier :
– de prendre aucune position publique ou de donner des consultations sur des questions relevant ou Ă©tant susceptibles de relever de la compĂ©tence du conseil,
– de laisser mentionner leur qualitĂ© de membre du conseil constitutionnel dans tout document n’ayant pas de lien avec leur activitĂ© au conseil.
Art. 13. – Les membres du conseil constitutionnel portent une tenue spĂ©ciale Ă l’occasion des cĂ©rĂ©monies officielles. Les modalitĂ©s d’application du prĂ©sent article sont fixĂ©es par dĂ©cret. »
Questionnement juridique du principe « Un Mandat renouvelable deux fois » :
Le mĂȘme article 75 de la Constitution prĂ©cise, dans son alinĂ©a 4 prĂ©citĂ©, la condition de « compĂ©tence confirmĂ©e » et ajoute surtout la limitation du mandat « pour une pĂ©riode de trois ans », en limitant le nombre des mandats « renouvelables deux fois ». Ce qui veut dire un mandat global de 9 ans, non renouvelable.
Monsieur Fethi Abdennadher, lâactuel PrĂ©sident, dont la nomination a Ă©tĂ© renouvelĂ©e le 21 juillet courant pour une nouvelle pĂ©riode de 3 ans, assume la PrĂ©sidence de cette honorable institution rĂ©publicaine depuis lâan 2000. En tĂ©moigne ses activitĂ©s es qualitĂ©, rĂ©pertoriĂ©es par la presse nationale au moins depuis 2000.
Notons, que techniquement parlant, lâarticle 75 de la Constitution nâa Ă©tĂ© introduit que par le RĂ©fĂ©rendum du 26 mai 2002 et que la Loi organique fixant les prĂ©rogatives et les modalitĂ©s de fonctionnement du Conseil des Sages de la RĂ©publique nâa Ă©tĂ© promulguĂ© que le 12 juillet 2004.
Ayant Ă lâesprit le principe Ă©lĂ©mentaire de Droit voulant que la Loi ne puisse avoir dâeffet rĂ©troactif et en attendant de reconstituer le profil JORTiste du Sage des Sages, nous reprenons sa derniĂšre nomination pour remonter son histoire institutionnelle. Il a du ĂȘtre reconduit, pour une cadence de 3 ans, en 2004 et en 2007 pour ĂȘtre renouvelĂ©  en 2010.
Si lâon se rĂ©fĂšre Ă ce raisonnement, la nomination de Mr Abdennadher ne saurait ĂȘtre entachĂ©e dâirrĂ©gularitĂ© mais serait sa derniĂšre reconduction possible dans lâĂ©tat actuel du Droit, dans la lecture juridiique la plus favorable Ă son maintien.
Reste quâĂ©tant les dĂ©positaires dâune Institution qui « contrĂŽle la ConstitutionnalitĂ© des Lois », en charge du « ContrĂŽle de la constitutionnalitĂ© et du fonctionnement des institutions » et qui a Ă©tĂ© hissĂ©e « Juge suprĂȘme des Ă©lections », dâune maniĂšre dĂ©finitive sans recours possible, en plus de leur rĂŽle de prmier plan dans les pĂ©riodes tranistoires et intĂ©rimaires consĂ©cutives Ă la « vacance dĂ©finitive » du pouvoir suprĂȘme, les Sages doivent ĂȘtre irrĂ©prochables, en matiĂšre de Respect total et IntĂ©gral des Lois de la RĂ©publique, dont ils contrĂŽlent la conformitĂ©.
Etendue des prérogatives des Sages :
Les articles 72 Ă 75 de la Constitution fixent lâentendue de ces prĂ©rogatives, encore augmentĂ©es par la Loi organique du 12 juillet 2004. Revisitons la Constitution, pour prendre conscience de lâimportance de lâInstitution :
ContrÎle de la Constitutionalité des Lois et des Institutions :
« Article 72 (de la Constitution):
Le Conseil constitutionnel examine les projets de loi qui lui sont soumis par le PrĂ©sident de la RĂ©publique quant Ă leur conformitĂ© ou leur compatibilitĂ© avec la Constitution. La saisine du Conseil est obligatoire pour les projets de loi organiques, les projets de loi prĂ©vus Ă l’article 47 de la Constitution, ainsi que les projets de loi relatifs aux modalitĂ©s gĂ©nĂ©rales d’application de la Constitution, Ă la nationalitĂ©, Ă l’Ă©tat des personnes, aux obligations, Ă la dĂ©termination des crimes et dĂ©lits et aux peines qui leur sont applicables, Ă la procĂ©dure devant les diffĂ©rents ordres de juridictions, Ă l’amnistie, ainsi qu’aux principes fondamentaux du rĂ©gime de la propriĂ©tĂ© et des droits rĂ©els, de l’enseignement, de la santĂ© publique, du droit du travail et de la sĂ©curitĂ© sociale.
De mĂȘme, le PrĂ©sident de la RĂ©publique soumet obligatoirement, au Conseil Constitutionnel les traitĂ©s visĂ©s Ă l’article 2 de la Constitution.
Il peut Ă©galement lui soumettre toutes questions touchant l’organisation et le fonctionnement des institutions.
Le Conseil constitutionnel statue sur les recours concernant l’Ă©lection des membres de la Chambre des dĂ©putĂ©s et de la Chambre des conseillers. Il contrĂŽle la rĂ©gularitĂ© des opĂ©rations de rĂ©fĂ©rendum et en proclame les rĂ©sultats. La loi Ă©lectorale fixe les procĂ©dures prĂ©vues en la matiĂšre. »
ContrÎle du RÚglement intérieur des deux Chambres :
La Loi organique du 12 juillet 2004 a ajoutĂ© dâautres prĂ©rogatives, notamment :
Art. 19. Alinéa 2 précise, par exemple que :
« Le prĂ©sident de la chambre des dĂ©putĂ©s ou le prĂ©sident de la chambre des conseillers, selon le cas, soumet au conseil constitutionnel le rĂšglement intĂ©rieur de la chambre concernĂ©e conformĂ©ment au paragraphe 3 de l’article 74 de la constitution. », sans doute pour en contrĂŽler la conformitĂ© dâavec lâesprit et le texte de la Constitution. »
ContrĂŽle et âJusticeâ des Elections :
Les articles 30 Ă 40 de ladite Loi organique Ă©numĂšrent les responsabilitĂ©s des Sages en matiĂšre Ă©lectorale, concernant « LâĂ©lection du PrĂ©sident de la RĂ©publique », pour « Les Ă©lections lĂ©gislatives » et pour le « ContrĂŽle du RĂ©fĂ©rendum », oĂč le Conseil constitutionnel est habilitĂ© « Juges des Elections », sans aucun Appel, Recours ou Cassation possible de ses dĂ©cisions, devant aucune autre institution que lui-mĂȘme. Et ce de la phase de rĂ©ception de candidatures, jusquâĂ le contrĂŽle de leur conformitĂ© et leur âhomologationâ, jusquâĂ la proclamation des rĂ©sultats dĂ©finitifs des Ă©lections et des rĂ©fĂ©rendums.
Constatation de la “Vacance dĂ©finitive” Ă la PrĂ©sidence et gestion de la Transition “intĂ©rimaire” :
Lâarticle 57 de la Constitution donne quant Ă lui, dans ses 7 paragraphes, notamment dans son alinĂ©a 1, un pouvoir suprĂȘme aux Sages en matiĂšre de constatation de « la vacance dĂ©finitive Ă la PrĂ©sidence », clef de voĂ»te de notre rĂ©gime politique rĂ©publicain, et ce pour «  pour cause de dĂ©cĂšs, de dĂ©mission ou d’empĂȘchement absolu », avant dâengager une procĂ©dure de succession intĂ©rimaire, dĂ©crite minutieusement par la Constitution:
« En cas de vacance de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique pour cause de dĂ©cĂšs, de dĂ©mission ou d’empĂȘchement absolu, le Conseil constitutionnel se rĂ©unit immĂ©diatement et constate la vacance dĂ©finitive Ă la majoritĂ© absolue de ses membres. Il adresse une dĂ©claration Ă ce sujet au prĂ©sident de la Chambre des conseillers et au prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s qui est immĂ©diatement investi des fonctions de la PrĂ©sidence de l’Etat par intĂ©rim, pour une pĂ©riode variant entre quarante cinq jours au moins et soixante jours au plus. Si la vacance dĂ©finitive coĂŻncide avec la dissolution de la Chambre des dĂ©putĂ©s, le prĂ©sident de la Chambre des conseillers est investi des fonctions de la PrĂ©sidence de l’Etat par intĂ©rim et pour la mĂȘme pĂ©riode ».
Et les Sages sont invitĂ©s par la Constitution Ă rester vigilants dans cette pĂ©riode de transition intĂ©rimaire, veillant Ă ce que le PrĂ©sident intĂ©rimaire respecte Ă la lettre lâesprit de la transition comme il est prĂ©cisĂ© dans le texte de la Constitution, dans son article 57, alinĂ©as 3 ; 4 ; 5 ; 6 et 7 :
« Le PrĂ©sident de la RĂ©publique par intĂ©rim ne peut prĂ©senter sa candidature Ă la PrĂ©sidence de la RĂ©publique mĂȘme en cas de dĂ©mission. »
« Le PrĂ©sident de la RĂ©publique par intĂ©rim exerce les attributions dĂ©volues au PrĂ©sident de la RĂ©publique sans, toutefois, pouvoir recourir au rĂ©fĂ©rendum, dĂ©mettre le Gouvernement, dissoudre la Chambre des dĂ©putĂ©s ou prendre les mesures exceptionnelles prĂ©vues par l’article 46. »
« Il ne peut ĂȘtre procĂ©dĂ©, au cours de la pĂ©riode de la PrĂ©sidence par intĂ©rim, ni Ă la modification de la Constitution ni Ă la prĂ©sentation d’une motion de censure contre le Gouvernement. »
« Durant cette mĂȘme pĂ©riode, des Ă©lections prĂ©sidentielles sont organisĂ©es pour Ă©lire un nouveau PrĂ©sident de la RĂ©publique pour un mandat de cinq ans. »
« Le nouveau PrĂ©sident de la RĂ©publique peut dissoudre la Chambre des dĂ©putĂ©s et organiser des Ă©lections lĂ©gislatives anticipĂ©es conformĂ©ment aux dispositions du deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 63. »
Souhaits républicains et citoyens en ce dernier mandat du Sage des Sages :
Nous présentons enfin nos félicitations aux Sages reconduit ce 21 juillet et en leur nom le Premier parmi eux le Sage des Sages Si Fethi Abdennadher ; tout en leur souhaitant un Grand Mandat et en partageant avec eux les souhaits républicains ci-aprÚs
Ayant Ă lâesprit les revendications dĂ©mocratiques lĂ©galistes et les aspirations de notre peuple Ă une Vie dĂ©mocratique Ă©voluĂ©e dont il est digne ;
Renouvelant notre foi en la RĂ©publique, garante de lâIndĂ©pendance de lâEtat, de la SouverainetĂ© du Peuple et de la pĂ©rennitĂ© de RĂ©gime DĂ©mocratique, pour paraphraser nos vaillants Constituants ;
Rappelant notre engagement citoyen, légaliste, démocratique et respectueux des Institutions de la République ;
Rappelant les caractĂšres indĂ©lĂ©biles de notre Peuple Ă©pris de LibertĂ©, habitĂ© de Sagesse, nourri de ModĂ©ration et tournĂ© vers lâAvenir;
Ayant Ă lâesprit notre Appel pour le Retour des ExilĂ©s Tunisiens en dĂ©but de LĂ©gislature et notre Appel pour un Pacte RĂ©publicain dâApaisement et de DĂ©tente en ce dĂ©but de Quinquennat ;
Nous exprimons nos souhaits les plus sincĂšres en un nouveau mandat 2010-2013 des Sages fait dâavancĂ©es dĂ©mocratiques irrĂ©versibles, consacrant la PrimautĂ© de la Loi, la ConformitĂ© avec la Constitution, le Respect des Droits humains de toutes les tunisiennes et les tunisiens, dans les textes et dans les faits.
Nous souhaitons un Conseil Constitutionnel mieux affranchi, plus Ă lâĂ©coute de tous les partenaires politiques, sociaux, Ă©conomiques et associatifs et plus attentif aux aspirations dĂ©mocratiques de notre peuple.
Nous aimerions voir dâautres Sages accĂ©der au Conseil, Ă lâoccasion du prochain renouvellement qui doit se prĂ©parer dĂšs aujourdâhui, tant la vie des Institutions nâaime pas les ruptures brutales. Lâancien Premier Ministre Si Rachid Sfar qui fait un travail magnifique Ă la Chambre des Conseillers, l’ancien Messieurs les Ministres Si Ahmed Ben Saleh, le Juriste Si Yadh Ben Achour, le 3e de la LignĂ©e des Ben Achour, Sa sĆur lâexcellente Ella Sana Ben Achour, le Brillant juriste Si Sassi Ben Hlima, Le Professeur de tous nos juristes Si Sadok BelaĂŻd, le Grand historien de tous les temps Si Hichem JaĂŻt, lâancien Ministre Chef de la Diplomatie et juriste respecté Si BĂ©ji KaĂŻd Sebsi, le brillant ancien Ministre Si Mohamed Jegham, les anciens Ambassadeur Si Ahmed Ounaies et Si Mohamed Lotfi Cherif, le brillant avocat Si Abdelfattah Mourou, l’actuel Ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifiqu ancien Garde des Sceaux Ministre de la Justice et des Doits de l’homme Si BĂ©chir Takkari, la magistrate Ella Kalthoum Kannou, la Professeuse et brillante Magistrate Madame le Juge de Cassation Ella Monia Ammar,  l’Historien de nos Institutions Si Mohamed Lotfi ChaĂŻbi, les anciens BĂątonniers de l’Ordre National des Avocats Me Si Abdeljelil Bouraoui et Me Si BĂ©chir Essid, ĂĂŻd Retornado l’Ă©conomiste et fin connaisseur du Droit Sid Ahmed ManaĂŻ, ĂĂŻd / Retornado le brillant avocat parisien MaĂźtre Ahmed Maalej Junior, second du nom dans la famille et dans la profession, et tant dâautres illustres tunisiennes et tunisiens, juristes notamment, qui pourraient bien assumer la haute charge de Sages de la RĂ©publique.
La Tunisie est digne dâavancĂ©es dĂ©mocratiques majeures, dans le respect de Sa Constitution, de Sa RĂ©publique, de lâIndĂ©pendance de Son Etat, de la SouverainetĂ© de Son peuple, de la Sauvegarde de Son RĂ©gime DĂ©mocratique et de la DĂ©fense de ses IntĂ©rĂȘts, des Droits et du Bien-Etre des Ses Citoyens;
Ses Sages constitutionnels doivent lây aider et lui baliser son chemin ;
Vive la Tunisie,
Vive la République,
GenĂšve, le 26 juillet 2010
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ĂĂŻd / Retornado, Bi Idhni Allah, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun
Abdel Wahab Hani
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+33 6 17 96 00 37 (toujours injoignable depuis toutes les lignes de lâopĂ©rateur Ă©tatique Tunisie Telecom, par dĂ©cision arbitraire dâun âir-respensableâ zĂ©lĂ© qui continu Ă se pourrir la vie Ă 70 ans, des peurs dâune dĂ©mocratisation, pourtant inĂ©luctable, de notre systĂšme politique , Rabbi Yehdi Ma Khlaq, mais lâHistoire jugera Koll al-Khalq)
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Nominations et mouvement dans le corps des Secrétaires généraux des Comités de coordination
Carthage-TAP    Le PrĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali a pris connaissance, lors de sa rĂ©union, hier matin, avec M. Mohamed Ghariani, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Rassemblement Constitutionnel DĂ©mocratique (RCD), de lâactivitĂ© du RCD, notamment la tenue des universitĂ©s dâĂ©tĂ© interrĂ©gionales et les programmes destinĂ©s aux Tunisiens Ă lâĂ©tranger et en particulier la ConfĂ©rence nationale des cadres du Rassemblement et les activitĂ©s ciblant les compĂ©tences tunisiennes, la famille Ă©migrĂ©e, la jeunesse et les Ă©tudiants. La contribution du RCD Ă lâĂ©lan de solidaritĂ© et les confĂ©rences intellectuelles et religieuses au cours du mois de Ramadan ont, Ă©galement, retenu lâattention du Chef de lâEtat. Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du RCD a annoncĂ© que le PrĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali a dĂ©cidĂ© la nomination de MM. : – Faouzi Aouam, premier ScrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint, chargĂ© des structures, – Mohamed Ben Abdallah, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint, chargĂ© des relations avec les organisations et les associations, – Adel Jarboui, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint, chargĂ© de la jeunesse, de lâĂ©ducation et de la culture, – Mohamed Ali Jelassi, prĂ©sident du dĂ©partement des structures et de la mobilisation. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a, dâautre part, dĂ©cidĂ© dâopĂ©rer un mouvement dans le corps des SecrĂ©taires gĂ©nĂ©raux des ComitĂ©s de coordination du RCD, en vertu duquel ont Ă©tĂ© nommĂ©s MM : – Mohamed Jemii, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination du Bardo, – Mohamed Nahali, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de Manouba, – Mustapha Arfa, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de Sousse, – Ridha Bokri, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de KĂ©bili, – Taoufik Hammas, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de Kairouan, – Imededdine El-Gabsi, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de MĂ©denine, – Ahmed Karray, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de Sfax, – Mahmoud Ghozzi, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de BĂ©ja, – Mohamed HĂ©di Jabli, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de Sidi Bouzid, – Mohsen Boumeiza, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© de coordination de Zaghouan.
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Piratage en Tunisie : Bon pour Windows, mauvais pour lâOpen source ?
Pour sauver les logiciels libres, les SSII demandent au ministĂšre des TIC de combattre le piratage. Les stats dâutilisation de lâOpen source dans notre pays sont en effet peu satisfaisantes malgrĂ© les efforts entrepris depuis prĂšs de dix ans. Un rĂ©cent rapport dresse un Ă©tat des lieux alarmant pour la survie du âGnuâ en Tunisie.
On a beau avoir depuis 2003 une unitĂ© dĂ©diĂ©e Ă lâOpen source rattachĂ©e au ministĂšre des Technologies de la Communication, un secrĂ©tariat dâEtat chargĂ© de lâInformatique, de lâInternet et des Logiciels libres ou encore portail dĂ©diĂ© au Gnu (mascotte de lâesprit du Libre dans le monde informatique), lâOpen source peine toujours Ă dĂ©coller en Tunisie.
Câest le rĂ©sultat dâun rapport faisant un Ă©tat des lieux de lâutilisation et du dĂ©veloppement des Logiciels libres en Tunisie. Ce rapport, publiĂ© sur Internet par un groupe de dĂ©fenseurs des Logiciels libres, a Ă©tĂ© travaillĂ© conjointement par lâInstitut de Sondage et de Traitement de lâInformation Statistique (ISTIS) et la sociĂ©tĂ© dâingĂ©nierie informatique MedSoft pour le compte du ministĂšre des Technologies de la Communication.
Dans sa conclusion, le rapport dresse un bilan plutĂŽt nĂ©gatif de la pĂ©rennitĂ© de lâOpen source en Tunisie : «La principale constatation qui se dĂ©gage de ce sondage est la confusion qui rĂšgne dans les esprits des utilisateurs et dĂ©veloppeurs sur la notion du Libre. (âŠ) Cet indicateur rĂ©sume la rĂ©alitĂ© de la situation et renvoie Ă lâampleur du travail qui reste Ă accomplir dans le cadre de la mise en place dâune stratĂ©gie de dĂ©veloppement de lâutilisation du Logiciel libre Principalement, il met en Ă©vidence une faiblesse structurelle sur le terrain».
Open source : Persona non grata
Et les chiffres mis en exergue dans ce rapport sont plutĂŽt alarmants concernant lâutilisation et la connaissance des Logiciels libres dans les diffĂ©rentes structures Ă©conomiques du pays. Si les associations, Ă©coles, universitĂ©s et sociĂ©tĂ©s privĂ©es boudent dĂ©libĂ©rĂ©ment le Gnu pour diffĂ©rentes raisons, les SociĂ©tĂ© de Service en IngĂ©nierie Informatique (SSII), par contre, ne montrent guĂšre dâengouement pour le Libre malgrĂ© leur statut âdâambassadeurs de lâOpen sourceâ.
Pire encore, 87,4% des postes de travail de ces SSII tournent sous Windows, le systĂšme dâexploitation propriĂ©taire de Microsoft. Cet OS est Ă©galement prĂ©dominant dans lâutilisation de leurs serveurs : 60,8% dâaprĂšs le rapport.
Pourtant, ce sont les SSII «qui sont supposĂ©es prendre en charge le dĂ©veloppement du secteur [NDLR : des logiciels libres] au niveau Ă©conomique par lâoffre», Ă©pingle lâĂ©tude dĂ©livrĂ©e au ministĂšre des technologies de la communication le mois dernier.
Malgré cela, les directeurs des SSII continuent à croire que les Logiciels libres connaßtront beaucoup de succÚs en Tunisie durant les trois prochaines années.
Le piratage nâencourage pas le Linux
Mais ils ne cachent pas leur rĂ©ticence et scepticisme sur lâutilisation de lâOpen source pour leur propre infrastructure ou pour le compte de leur client : «Le manque de reprĂ©sentant de lâĂ©diteur, le risque dâincompatibilitĂ© avec les solutions existantes chez les SSII et leurs clients et le manque de support et dâassistance technique reprĂ©sentent les principaux facteurs les plus contraignants Ă lâutilisation des Logiciels libres selon les dĂ©clarations des SSII», rapportent les auteurs de cette Ă©tude.
Pour ces sociĂ©tĂ©s spĂ©cialisĂ©es dans les services informatiques, la prospĂ©ritĂ© de lâOpen source en Tunisie «pourrait ĂȘtre entravĂ©e» par la copie illĂ©gales des logiciels propriĂ©taires qui sont trĂšs demandĂ©s sur le marchĂ©. 72% des SSII ont en effet recours au piratage pour vendre leurs services avec des prix compĂ©titifs.
En plus clair, plus il y a du piratage des logiciels payants, plus on cultive lâaddiction du consommateur Ă ce produit. Au final, ces personnes prĂ©fĂ©reront donc la voie du piratage au lieu de dĂ©couvrir les solutions gratuites de lâOpen source et les multiples avantages quâelles offrent.
Aide financiĂšre pour promouvoir lâOpen source
Pour y remĂ©dier, les directeurs des SSII demandent au ministĂšre des Technologies de la Communication 18 actions de âsauvetageâ. On en citera par exemple la protection des logiciels propriĂ©taires, lâoctroi dâavantages fiscaux pour les SSII opĂ©rant dans le domaine du Libre, lâassistance et lâaide financiĂšre pour les entreprises tunisiennes pour la migration de leurs applications existantes aux solutions Open source, ainsi que lâadoption progressive des logiciels libres au sein du secteur public.
Rappelons que le ministĂšre des TIC aannoncĂ© cette semaine un nouveau concours national qui se tiendra le 15 dĂ©cembre prochain pour rĂ©compenser le meilleur projet Ă base dâOpen source. Une action qui vise sans doute Ă promouvoir, mĂȘme timidement, le Logiciel libre en Tunisie. Mais faut-il sâattendre quâun tel concours puisse Ă©radiquer le mal qui ronge le monde de lâOpen source en Tunisie ?
Welid Naffati
(Source: Tekiano.com le 28 juillet 2010) Lien: http://www.tekiano.com/tek/tek-news/3-4-2483/piratage-en-tunisie-bon-pour-windows-mauvais-pour-l-open-source-.html
Le politique et le religieux en Tunisie: Les malentendus de lâHistoire.
Par Zyed Krichen Â
(Source: “RĂ©alitĂ©s” (Hebdomadaire – Tunisie) le 26 juillet 2010)
Tunisien, musulman, arabeâŠ
Par Foued Zaouche Qui suis-je ? Tunisien, musulman, arabe. Certainement les trois selon les conventions, mais qui suis-je dâabord car il faut donner une prioritĂ© Ă une appartenance ? Les trois sont diffĂ©rentes et peuvent ĂȘtre parfois contradictoires. Chacune des identitĂ©s laisse supposer des partis-pris culturels qui marquent un engagement. Si je choisis dâĂȘtre arabe, je mâengage dans une entitĂ© Ă forte consonance politique car jâĂ©pouse en mĂȘme temps tous les problĂšmes du Monde arabe, qui sont nombreux hĂ©las et dans lesquels souvent je ne me reconnais pas. Je suis malade parfois de constater lâimpuissance du Monde arabe, sa dĂ©sunion, sa dĂ©magogie et son peu de crĂ©ativitĂ© aussi bien sur les plans scientifique et industriel que culturel. De la mĂȘme maniĂšre, je mesure combien les âArabesâ ont Ă©tĂ© maladroits dans la gestion du problĂšme palestinien aussi bien que dans celle de lâaffaire irakienne car, Ă chaque fois, ils nâont pas su trouver le chemin dâun dialogue fructueux et ont prĂ©fĂ©rĂ© des attitudes opportunistes et mĂȘme pour certains compromettantes qui ne sont pas Ă lâhonneur de ceux qui les ont choisies. Dâailleurs, le spectacle du Monde arabe est dĂ©solant car chacun semble cultiver une dĂ©sunion qui conduit Ă ce que nous observons aujourdâhui : un ensemble Ă©clatĂ© oĂč la solidaritĂ© proclamĂ©e nâest quâun vain mot trompeur. Si je choisis de donner la prioritĂ© Ă mon statut de Musulman, je mâenferme dans une globalitĂ© encore plus vaste et jâĂ©pouse de la mĂȘme maniĂšre tous les problĂšmes liĂ©s Ă une ârenaissanceâ qui nâest en rĂ©alitĂ© quâune rĂ©gression de la comprĂ©hension du message islamique. LâextrĂ©misme musulman partout fait des adeptes et donne une image rĂ©trograde de lâIslam avec un discours pompeux et passĂ©iste qui ne laisse aucune place Ă un individu libre et responsable. Il nâest pas difficile de comprendre que je choisis rĂ©solument dâĂȘtre avant tout Tunisien et de faire de mes appartenances arabes et islamiques des appartenances secondaires. Se revendiquer comme Tunisien dâabord, câest donner la prioritĂ© Ă mes diffĂ©rences et elles sont nombreuses. Sur le plan arabe, la Tunisie se dĂ©finit par un discours cohĂ©rent qui a toujours privilĂ©giĂ© le dialogue avec le Monde arabe et qui ne sâest jamais servi de cet Ă©tendard pour rĂ©clamer une option politique. La Tunisie est marquĂ©e Ă jamais par le discours de JĂ©richo du PrĂ©sident Bourguiba qui a conseillĂ© Ă la partie palestinienne dâaccepter le partage de lâO.N.U de 1947. Si on lâavait Ă©coutĂ©, les peuples arabes et le monde entier auraient connu une paix fĂ©conde qui aurait changĂ© le destin de bien dâindividus. Sur le plan de notre appartenance islamique, nous devons constater avec tristesse que lâexpĂ©rience tunisienne est unique car elle est le seul pays â arabe â Ă avoir sĂ©parĂ© le religieux du politique, promouvant un Islam ouvert, tolĂ©rant et gĂ©nĂ©reux, fidĂšle en cela Ă la seule rĂ©fĂ©rence qui compte, celle dâun Dieu ClĂ©ment et MisĂ©ricordieux. Il existe un Islam tunisien, inspirĂ© par des penseurs comme Tahar Haddad, Fadhel Ben Achour, Abdelmagid Charfi, qui offre une spiritualitĂ© apaisĂ©e et sereine. Notre pays, fier de ses acquis, a instituĂ© un Code du Statut Personnel qui octroie lâĂ©mancipation pleine et entiĂšre Ă la femme. La Tunisie a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă avoir instituĂ© le planning familial dans les annĂ©es 60 qui nous permet aujourdâhui de profiter de la maĂźtrise de notre natalitĂ© et de pas ĂȘtre, comme dâautres, empĂȘtrĂ©s dans des problĂšmes de surpopulation qui condamnent leur dĂ©veloppement. Il a fallu pour cela mener un combat sans relĂąche contre les traditions et les conditionnements ataviques, le mĂȘme que lâon devrait mener contre le voile et tous les errements que connaĂźt hĂ©las notre beau pays. La fiertĂ© des Tunisiens est dâĂȘtre ce quâils sont, les hĂ©ritiers dâune histoire nationale singuliĂšre qui fait leur grandeur. Oui, je suis Tunisien avant dâĂȘtre arabe ou musulman, câest-Ă -dire que je privilĂ©gie mon identitĂ© nationale et je ne suis pas prĂȘt Ă me laisser sĂ©duire par des diviseurs qui ne cherchent quâĂ me dominer. La prioritĂ© donnĂ©e Ă ma â tunisianitĂ© â est un devoir national surtout lorsque jâobserve la confusion de certains qui sont prĂȘts Ă oublier leur identitĂ© tunisienne pour sâaffubler dâune personnalitĂ© Ă©trangĂšre qui constitue une vĂ©ritable trahison pour nos valeurs conquises par des hommes et des femmes qui se sont battus pour que la Tunisie soit ce quâelle est aujourdâhui, un pays unique dans le Monde arabe et fier de ses diffĂ©rences, le seul Ă ĂȘtre dans le sens de lâHistoire. Ce nâest quâainsi que notre pays pourra poursuivre sa route en toute indĂ©pendance, jaloux de ses conquĂȘtes telles que son rĂ©gime rĂ©publicain, son Code du Statut Ppersonnel, ses options politiques comme la prioritĂ© donnĂ©e Ă lâenseignement. Il faut le dire et le rĂ©pĂ©ter, dans ce monde cruel et sans pitiĂ©, nous ne pouvons compter que sur nous-mĂȘmes et ne pas croire en des appartenances qui ne sont que des mythes. Pour sâen convaincre, il suffit de se rappeler les incidents violents entre lâEgypte et lâAlgĂ©rie pour un simple match de football qui a laissĂ© surgir des dĂ©mons Ă©tranges, bien rĂ©vĂ©lateurs de ce qui peut animer des pays pourtant officiellement dĂ©nommĂ©s â frĂšres â. Â
10 questions sur les terroristes islamistes au Sahel
Par Dominique Lagarde, Jean-Michel Demetz
Au moment oĂč Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) vient de frapper, voici les rĂ©ponses aux interrogations que soulĂšve la nĂ©buleuse djihadiste.
1. Quand et comment AQMI est-il né?
2. Que sait-on des liens actuels entre AQMI et Ben Laden?
3. Que sait-on d’Abdelmalek Droukdel?
4. OĂč opĂšre AQMI?
5. Quelles sont les cibles d’AQMI?
6. Quels sont les objectifs d’AQMI?
7. La France est-elle particuliÚrement menacée?
8. Pourquoi le Sahel est-il devenu une “zone grise”?
9. Le Sahel sert-il de base arriĂšre pour frapper l’Europe?
10. Comment les Occidentaux peuvent-ils riposter?
Rapports explosifs sur la guerre en Afghanistan
Fouiller lâensemble des quelque 92 000 rapports dâincident divulguĂ©s constitue une tĂąche herculĂ©enne. Câest pourquoi Le Monde diplomatique sâest associĂ© Ă lâinitiative dâOwni.fr visant Ă mettre Ă la disposition de tous un outil de consultation de ces rapports. Accessible directement en ligne, ce dispositif nommĂ© « War Logs » permet au lecteur dâapprĂ©hender le jargon militaire dans lequel les Ă©vĂ©nements sont dĂ©crits, dâeffectuer des recherches dans lâensemble des documents dĂ©voilĂ©s, et dâajouter des annotations. La base de donnĂ©es comprend dĂ©jĂ 75 000 documents et sera enrichie rapidement.
Les lecteurs qui le souhaitent peuvent exploiter cet outil pour, dâune part, se familiariser avec ces documents exceptionnels, et, dâautre part, participer â avec les dizaines de personnes qui se sont dĂ©jĂ plongĂ©es dans ces fichiers â Ă la mise Ă nu de la guerre dâAfghanistan. Le Monde diplomatique reviendra sur ces rĂ©vĂ©lations.
Avant dâouvrir ces donnĂ©es Ă tout le monde, Wikileaks sâest associĂ© Ă trois journaux, leur offrant une pĂ©riode dâexclusivitĂ© qui leur a permis de travailler sur ces informations : The Guardian, The New York Times et Der Spiegel. Ces derniers proposent, chacun sur leur site, un premier aperçu de ces 200 000 pages de « journaux de bord de guerre » (dâoĂč le titre, War Logs), qui donnent de la guerre en Afghanistan une image dĂ©vastatrice aussi bien pour les talibans que pour les occupants occidentaux, Etats-Unis en tĂȘte.
Parmi les 300 rapports sĂ©lectionnĂ©s dans cette masse par The Guardian, trois concernent les troupes françaises. Notammentceci, qui nâavait jamais Ă©tĂ© rendu public : le 2 octobre 2008, Ă Tangi Kalai, Ă proximitĂ© de Kaboul, elles ont fait feu sur un bus sâapprochant trop prĂšs dâun convoi militaire, blessant huit enfants.
Sur la carte dessinée par les « data journalists » (journalistes de données) du Guardian à partir de ces rapports, on peine à distinguer une « ligne de front » ou de grands mouvements stratégiques (voir la carte des incidents). Ce sont, un peu partout dans le pays, des engins explosifs improvisés (IED) qui tuent des civils, des troupes de la coalition ou des militaires afghans (voir la carte des IED).
Si, pour le prĂ©sident afghan Hamid Karzai, cette fuite ne nous apprend « rien qui ne soit dĂ©jĂ connu », Julian Assange, porte-parole de Wikileaks, est plus convaincant quand il affirme quâune foule dâinformations se nichent dans les donnĂ©es quâil a collectĂ©es : « Regardez par exemple le ratio du nombre de tuĂ©s par rapport aux blessĂ©s et aux prisonniers : cette guerre est extrĂȘmement lĂ©tale. »
Wikileaks pense ainsi pouvoir dĂ©jĂ mettre en Ă©vidence plusieurs Ă©lĂ©ments : â sur lâimplication du Pakistan dans les attaques contre les forces de la coalition ; â sur le rĂŽle quâon prĂȘte encore, au sein de lâarmĂ©e, Ă Oussama Ben Laden ; â sur une prĂ©sence clandestine des Iraniens ; â sur les combats entre soldats afghans ; â sur lâunitĂ© amĂ©ricaine TF-373, spĂ©cialisĂ©e dans la capture et lâassassinat de chefs talibans, et qui disposerait dâune liste de 2 000 noms ; â sur le fait que les Etats-Unis ont cachĂ© au public lâusage de missiles sol-air par les talibans contre un hĂ©licoptĂšre Chinook ; le tout avec force dĂ©tails, dâincident en incident et de mission en mission.
Quant au tableau des pertes humaines directes recensĂ©es par ces fichiers, qui couvrent six annĂ©es de guerre (2004-2009), il est Ă©loquent : Â
Nombre de morts | |
---|---|
Ennemis | 15Â 506 |
Civils | 4Â 232 |
Armée afgh. | 3 819 |
OTAN | 1Â 138 |
 Pour accĂ©der Ă lâapplication, cliquez sur le lien ci-dessous : Â
(Source: “Le Monde Diplomatique” le 26 juillet 2010) Lien: http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-07-26-Rapports-explosifs-sur-la-guerre Â
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