27 septembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2683 du 27.09.2007

 archives : www.tunisnews.net

Comminiqué medical sur l’etat de sante de Maya Jeribi et Nejib Chebbi en greve de la faim depuis huit jours

Pr. Ahmed S. Bouazzi: Répression et violence Lettre adressée par la sénatrice française Mme Monique Cerisier-Ben Guiga au président tunisien

Lyès Ben Chédli: Réponse à une Diatribe  

Houcine Ghali: A propos de Sa’ida Sassi, niece d’Habib Bourguiba Houcine Ghali: Tunisie : Les illusions du  » tout repressif «  Jeune Afrique: Quand passe le courant (électrique) Jeune Afrique: 3 questions à… Abdelaziz Dahmani Register Guard: ‘Moderately repressive’ leaders merit carrots, sticks Reuters: ANALYSIS-Stagnant Maghreb politics fuel stability concerns Reuters: Key facts about Maghreb political systems Reuters: CHRONOLOGY-Armed attacks and bombings in Maghreb states AFP: Algérie: sept arrestations après l’attentat de vendredi contre des étrangers Babelmed: Algérie: enterrer le dossier des disparus? Le Monde: A Ramallah, le Fatah se met à l’heure islamique Reuters: Selon l’Onu, le terrorisme se finance en Afrique de l’Ouest AFP: La colère contre la junte birmane gronde sur l’internet


 

 

 

Tunis le 27 Septembre 2007

 

COMMUNIQUE MEDICAL

 

La secrétaire générale du parti démocratique progressiste Maya Jribi et le directeur du journal « AL Mawquef » Nejib Chebbi ont entamé une grève de la faim à partir du 20 Septembre 2007.

 

Au huitième jour de la grève de la faim la situation de santé des deux grévistes commence à montrer des signes d’inquiétude et de préoccupation.

 

Mre Nejib Chebbi

 

L’état de santé de Mre Chebbi au huitième jour de grève de la faim reste stable mais appelle à la vigilance étant donné l’âge et les antécédents cardiovasculaires. A ce jour la perte de poids est estimée à six kg, on assiste à une baisse de la pression artérielle et un état asthénique. Les examens biologiques pratiqués le 26-9-2007 ne montrent pas actuellement d’anomalies particulières.

 

Mme Maya Jeribi

               

L’état de santé de Mme Maya Jeribi est en revanche beaucoup plus préoccupant et commence dores et déjà à montrer des signes pouvant avoir des conséquences graves sur son état de santé.

La perte de poids est de deux kilos mais le poids du départ 48 kg est très significatif sur les risques encourus. On assiste dans le cas Mme Jeribi à une altération de l’état général inhabituelle à ce stade d’une grève de la faim, la fatigue et l’asthénie sont de grande ampleur ; il existe des signes cognitifs soft  en particulier des troubles de la concentration et de l’attention. On relève aussi des problèmes digestifs et  des douleurs localisées.

 

Mais le plus inquiétant est une hypokaliémie (chute du taux de potassium dans le sang) d’installation rapide et qui nécessite des explorations complémentaires.

L’état de santé de Mme Jeribi est extrêmement préoccupante et nécessite une grande vigilance médicale.

 

 

 

Dr Fethi TOUZRI


Journée d’action

Pour les libertés politiques et associatives en Tunisie

 

La secrétaire générale du Parti démocrate  progressiste, Mme Maya Jribi et le directeur du journal « Al Mawkif » et fondateur du parti, Maître Ahmed Néjib Chebbi ont entamé le jeudi 20 septembre à Tunis une grève de la faim illimitée. Ils protestent ainsi contre la décision politique sous couvert juridique du régime tunisien de priver le parti de son siège central à Tunis.

Au moment où ces locaux sont menacés de fermeture, d’autres ont déjà subi ce même sort les uns après les autres. Cette campagne du régime en place a également touché d’autres espaces libres à l’instar des locaux du Parti Ettajdid, du Forum démocratique pour le travail et les libertés, de l’Association des magistrats tunisiens ainsi que de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH). Celle-ci a vu ses activités paralysées  et les sièges condamnés à l’exception de celui de Tunis où les accès sont filtrés par la police et limités aux seuls membres du Comité directeur.

Nous ne pouvons rester sans agir

Journée d’action  

Pour les libertés politiques et associatives en Tunisie  

Le samedi 29 septembre 2007

 

Nous, les ONG québécoises canadienne mentionnées ci-dessous, appelons a une journée d’action pour :

  • exprimer notre totale solidarité avec la secrétaire générale du Parti démocrate progressiste (PDP), Mme Maya Jribi et le directeur du journal « Al Mawkif » Maître Ahmed Néjib Chebbi dans leur grève de la faim;
  • mettre fin aux poursuites judiciaires à l’encontre du Parti démocrate Progressiste afin de le priver de son siège central à Tunis;
  • exiger la garantie des libertés politiques et associatives à tous les partis et à toutes les organisations de la société civile.
    • Amnistie internationale, section canadienne francophone
    • Alternatives  
    • ATTAC Québec
    • Groupe de recherche et d’initiative pour la libération de l’Afrique
    • Association des droits de la personne au Maghreb

Informations : 514-962-0521

Jamel Jani, porte parole Association des droits de la personne au Maghreb


 

Répression et violence

 

1-      Yassine Jlassi militant « jeunes démocrates progressistes », JDP, a été arrêté hier la police est venu chez lui ramasser son pc et ses CD, ses parents et amis ne savent pas où il se trouve en ce moment.

2-      Afef Bennaceur, membre de la commission de soutien aux grévistes, a été violentée par la police, elle a été hospitalisée dans l’hôpital de Gafsa.

 

 

(Source : Info envoyée par le Professeur Ahmed S. Bouazzi le matin du 27 septembre 2007) 

 

 

lettre adressée par la sénatrice française Mme Monique Cerisier-Ben Guiga au président tunisien

Lettre ouverte à M. Zine el Abddine Ben ALI Président de la République Tunisienne  

Paris, le 25 septembre 2007 Monsieur Le Président, Je souhaite vous signaler la vive émotion que suscite en France l’annonce de la grève de la faim entamée par Maya Jribi, Secrétaire générale du Parti Démocratique Progressiste, et Maître Nejib Chebbi, Directeur de l’hebdomadaire « Al Mawkef », pour protester contre la menace imminente de les déloger des locaux que leur parti occupe depuis treize ans à Tunis. La procédure judiciaire engagée en urgence par le propriétaire du bâtiment sous un prétexte fallacieux pour mettre fin au bail des locaux du PDP, de même que l’information selon laquelle la décision d’expulsion des lieux devrait intervenir lundi prochain, soulèvent l’indignation en France où est soulignée la volonté délibérée du gouvernement de mettre un terme aux activités du PDP par la voie d’une décision judiciaire réglant un contentieux en apparence immobilier et privé. J’en appelle à vous, Monsieur le Président, pour que cette expulsion du PDP de ses locaux n’ait pas lieu et que le siège central de ce parti puisse conserver ce qui lui reste de liberté d’action politique. Cette expulsion, si elle avait lieu, serait considérée comme une menace grave envers la démocratie et s’ajouterait à tous les faits de nature équivalente qui entachent l’image de la Tunisie. Je vous prie de d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération Monique Cerisier ben Guiga

 

 

Monique CERISIER ben GUIGA Sénatrice représentant les Français établis hors de France Palais du Luxembourg – 75291 PARIS Cedex 06 Tél: 01 42 34 32 73 – Fax : 01 42 34 40 03 http://www.senateursdesfrancaisdumonde.net/

  


Le 27 Septembre 2007

 

Réponse à une Diatribe

(Tunisnews Suite)

 

 

Chers Compatriotes,

 

A l’incompétence offensée, s’ajouterait-il le journalisme usurpé ?

 

« L’Audace » a incontestablement perdu échos dans notre pays, la plume déchaînée a désormais cédé sa place et une plume assoiffée.

 

L’explication en est simple, la ligne éditorialiste de ce mensuel, puise la plupart du temps ses sources dans l’abstrait. Ses ventes ayant chuté, sa distribution très peu assurée, « L’Audace » vole au secours des plaies enflammées.

 

Ayant quitté notre pays depuis plusieurs années, décalé de la réalité et de nos avancées, son unique rédacteur a choisi de détruire plutôt que d’enrichir cette Tunisie qui lui a tant donné.

 

Il s’agit vous l’avez deviné, d’un menteur né, l’accusateur Slim Bagga me faisant un procès, tente une fois de plus de se venger, de se moquer mais de vous tromper.

 

Sachez qu’à aucun moment je ne m’étais présenté comme le neveu du Président Bourguiba pour annoncer le décès de Madame Saïda Sassi à l’AFP (Cf. Texte AFP).

 

Quant à mon oncle, Monsieur Raouf Zaânoun, ne devant rien à personne, il n’a jamais enseigné !

La courtoisie faisant partie de sa personnalité, le perroquet pourrait en être inspiré.

 

N’ayant pas commis le crime de lèse-majesté, en ne vous disant pas seulement ma vérité, je ne saurais donc être traduit devant un tribunal militaire où l’avocat général endosserait un costume mal taillé.

 

Je suis donc amené à inviter les pouvoirs publics à réfléchir quant au maintien du vil roquet, dans le paysage français !…

 

 

« Les âmes bien nées n’attendent point le nombre des années ».

 

 

Lyès Ben Chédli

 

Ci-après le Texte à l’AFP:

Mesdames, Messieurs,

 J’ai le regret de vous annoncer le décès de ma tante Madame Saïda née Bouzguarrou épouse Hassan Sassi, nièce de feu le Président Habib Bourguiba 1er Président de La République Tunisienne qu’elle a adulé et servi tout au long de son existence.

 Madame Saïda Sassi militante pour l’indépendance de La Tunisie, s’est éteinte à son domicile à Carthage à l’âge de 86 ans ce 25 juillet 2007 aux alentours de 13h. Ce jour était pour elle très important puisque à cette date La République Tunisienne s’était proclamée. La page de l’histoire Bourguibienne est définitivement tournée.

 Meilleures Salutations.

 L.B.C

 

 


 

A PROPOS DE SA’IDA SASSI, NIECE D’HABIB BOURGUIBA

Houcine Ghali, Genève

 

Certes, l’article de Slim Bagga dans son mensuel L’AUDACEaprès le décès de Sa’ida Sassi est excessif et fortement marqué par l’habituel emportement de son auteur. Mais la  » Lettre ouverte  » de Lyès Ben Chedli, parent de la nièce de Bourguiba sur Tunisnews du 25 courant constitue un morceau choisi d’hypocrisie, d’opportunisme, de mesonge et de déformation del’Histoire et de la réalité objective. Et voici pourquoi :

 

Dans le cadre hallucinant de la bataille des courtisans pour la succession de Bouguiba, les intrigues se tramaient dans les coulisses du palais de Carthage et les clans se disputaient le pouvoir en usant de la même arme : influencer le  » combattant suprême  » pour gagner sa sympathie afin d’affaiblir, neutraliser ou carrément éliminer un clan adverse, et tous les moyens étaient bons, du mensonge à l’hypocrisie, des coups bas à la trahison, des dossiers préfabriqués au machiélisme, du recours aux sentiments pervers au profit des moments de sénilité profonde pour la prise de décisions importantes engageant le chef de l’Etat.

 

Sa’ ïda Sassi, Mansour Skhiri, Wassila Ben Ammar, Hédi Mabrouk, Mohamed Sayah, Mohamed Mzali, Mahmoud Ben Hassine furent les derniers acteurs de ces viles intrigues. Evoquant Sa’ïda Sassi, Mohamed Mzali chuchotait à ses intimes :  » En elle, l’analphabétisme et la vulgarité se disputent la prééminence  » 1. Ainsi donc, Mohamed Mzali avoue sans vergogne qu’il s’est trouvé dans l’obligation de s’accrocher à un pouvoir manipulé par une femme  » analphabète et vulgaire  » sans avoir le courage de dénoncer cette décadence du régime tunisien et démissionner. Sans oublier la profusion de courbettes et de complaisance dont il usait en présence de S’a’ida Sassi pour quémander sa bienveillance et plaire à Bourguiba.

 

A son tour, la langue de Habib Chatti, ancien directeur du cabinet du chef de l’Etat et ancien ministre des Affaires étrangères, n’a pu se délier qu’en novembre 1987, quelques jours après la destitution de Bourguiba et le naufrage de Sa’ïda Sassi pour accabler cette pauvre dame, plaire au nouveau maître du palais de Carthage et solliciter ses faveurs :  » Telle dame primitive et illettrée avait acquis, parce que proche parente de Bourguiba, une puissance telle que rien ne pouvait se faire dans le pays sans elle, du choix des ministres à la désignation des ambassadeurs, et même des options en matière de politique étrangère  » 2.

 

Et  » même des options en politique étrangère « , au moment ou ce même Habib Chatti, dénonciateur de circonstance, était justement ministre des Affaires étrangères, qui acceptait donc ces intrusions d’une « primitive et illettrée  » sans broncher !!

Pourquoi devant une situation ubuesque et grotesque et sachant pertinemment que Bourguiba était totalement sous la coupe de Sa’ïda Sassi, Habib Chatti n’a-t-il pas tiré les conséquences qui s’imposaient et démissionné ?

C’est qu’en Tunisie, on ne démissionne pas même lorsque l’honneur et la dignité d’ un grand commis de l’Etat se trouvent en cause. On accepte toute sorte d’humiliations, on rase les murs, et on garde ainsi un pan du pouvoir pour des privilèges empoisonnés.

 

La nièce de Bourguiba ne niait d’ailleurs ni sa totale méconnaissance de la chose politique ni le vide culturel et intellectuel dans lequel elle baignait .  » J’ai obtenu mon certificat d’études primaires à Monastir, puis j’ai suivi une formation de maîtresse de couture pour pouvoir aider financièrement ma mère. Voyez-vous, je suis une femme toute simple et je n’ai pas une grande culture…Je suis une femme simple, issue du peuple. Simple, oui, mais inébranlable devant l’épreuve  » 3.

Mais quelle èpreuve Sa’ïda Sassi a-t-elle vraiment subie ? Elle jouait le martyr tout simplement parce qu’elle est la nièce de Bourguiba et cherchait par ce biais à légitimer son intrusion au sommet de l’Etat.

 

La série de disgraces ordonnée par Bourguiba sous l’influence de sa nièce Sa’ida Sassi a fini par réduire la scène des courtisans et faire de Ben Ali l’homme fort du sérail. En effet, Sa’ida Sassi pensait consolider ses arrières en conseillant au  » combattant suprême  » de nommer Ben Ali Premier ministre  après avopir fait le ménage au palais de Carthage et précipité les membres des autres clans ( Wassila, Bourguiba Jr, Mohamed Mzali, Tahar Belkhodja, etc…) dans les oubliettes de l’Histoire. Sa’ida Sassi estimait que seul Ben Ali eût été capable de protéger Bourguiba de toute trahison et de tout complot.

Et puis, il ne faut pas oublier qu’elle fut à l’origine de toute la fulgurante ascension de son protéger Ben Ali.

Dépourvue de culture politique si ce n’est de cxulture tout court, sans la moindre expérience des exigences du pouvoir, et comptant seulement sur l’immense poids d’un Bourguiba vieillissant et psychiquement très atteint, elle n’imagine guère un seul instant la trame du 7 novembre 1987 et n’aurait jamais été effleurée par l’idée que Ben Ali et ses acolites oseraient un jour déposer son oncle pour sénélité.

 

Ainsi donc, le dernier carré des courtisans au palais de Carthage et à sa tête Sa’ida Sassi s’est avéré  » farfelu et inconsistant « , comme l’ a siniquement remarqué Tahar Belkhodja dans son livre Les trois décennies Bourguiba 4.

 

Alors de grâce, M. Lyès Ben Chedli, ne prenez pas les Tunisiens pour des naïfs pour venir leur présenter Sa’ida Sassi comme une héroïne de la nation. Vous aurez mieux fait de vous taire et nous épargner cette mise au point qui vous met dans de salles draps. Dans un pays démocratique, Sa’ida Sassi aurait dû être poursuivie devant les tribunaux pour usurpation de pouvoir et atteinte à la dignité de tout un peuple.

 

1. Quotidien La Suisse  du 20 novembre 1987, Genève

2. Jeune Afrique, n° 1402, du 18 novembre 1987, page 53

3. Baud Nicolas, Turqoi Jean-Pierre, Notre ami Ben Ali, La Découverte, Paris, 1999.

4. Tahar Belkhoja, Les trois décennies Bourguiba, Arcantères Publisud, Paris, 1998

 

Houcine Ghali, Genève

 Houcine.ghali@bluewin.ch

 


 

 

 

TUNISIE : LES ILLUSIONS DU  » TOUT REPRESSIF « 

Houcine Ghali

 

Ainsi donc, après l’euphorie du changement de novembre 1987 où tous les dirigeants de l’ensemble des mouvances politiques ont applaudi le coup d’Etat médical qui a mis fin au long règne de Bourguiba et à l’intronisation de Ben Ali en tant que sauveur de la nation, le peuple tunisien s’est rendu compte que le pouvoir en place pratique une répression tous azimuts comme méthode de gouvernance. Les textes, les lois, les discours et l’ensemble de l’arsenal politico-idéologique ne servent que de façade pour un règne monolithique, un pouvoir personnel et l’étouffement de la pratique démocratique. Détenant tous les pouvoirs, le président de la République décide, ordonne et manie à sa guise toutes les structures de l’Etat et les cadres qui sont sensés les diriger. Il ressort de cette façon arbitraire de gouverner un pays et de décider du présent et de l’avenir de tout un peuple une absence flagrante de méthode de pouvoir émanant d’une majorité représentative et dégagée d’une élection libre et démocratique. C’est pourquoi la pratique répressive devient alors l’élément idéologique et le moteur principal que le pouvoir en place utilise allègrement pour perdurer.

 

Le harcèlement quotidien des militants et dirigeants de l’opposition radicale, la répression de toute manifestation, le bannissement de toute contestation, l’agression des figures les plus connues des activistes des droits de l’homme, le saccage de leurs bureaux, le renvoi de leur travail des personnes qui luttent sans relâche pour la liberté, la pratique de l’intimidation, l’emprisonnement arbitraire, tout cet arsenal impressionnant, le  » tout répressif « , utilisé par le pouvoir comme méthode de gouverner, constitue un aveux flagrant de sa peur, de son illégitimité et de sa non-représentativité. Si non comment expliquer cet acharnement à mettre à genoux la Ligue des droits de l’homme en harcelant ses dirigeants depuis des années et en assiégeant son local? Et pourquoi a-t-on peur d’un petit parti, le PDP, pour poursuivre ses leaders Najib Chabbi et Maya Jridi partout où ils se déplacent et utiliser de viles méthodes pour asphyxier leur hebdomadaire  » El Mawqif  » et les déloger de leur siège?

Est-il normal, que dans un pays où le pouvoir se gargarise quotidiennement de l’instauration d’un Etat de droit et de la pratique démocratique, que la police arrête de jeunes diplômés au chômage par ce qu’ils ont manifesté leur colère dans une école primaire?

 

Le  » tout répressif  » comme méthode de pouvoir pratiquée en Tunisie ne touche pas uniquement les opposants politiques. Il s’applique à l’ensemble de la société dès lors que le régime perçoit une quelconque manifestation qui peut le mettre en cause. Les mesures prises après les incidents à Bizerte suite au match entre le CAB et le CA rentrent dans ce cadre car les jeunes qui ont saccagé des biens et des quartiers entiers au centre ville n’ont fait qu’exprimer l’ exaspération de leur situation faite de chômage, de misère et d’injustice. Les lourdes peines prononcées dans les différents tribunaux du pays, souvent pour des faits qui semblent en Occident divers ou d’une gravité minime, expriment le même but : réprimer le plus sévèrement pour l’exemple, pour faire peur et parce que le pouvoir n’a pas d’autres alternatives, telles que l’éducation, la création de places de travail, la lutte contre les inégalités, la corruption et le règne de la gabegie.

 

Les mesures répressives pratiquées depuis des années par le gouvernement tunisien pour réduire la délinquance, la récidive, la contestation et la violence sous toutes ses formes, enrobées dans des discours volontaristes, ont largement démontré l’absence de leur efficacité et de leur rationalité. La preuve est simple, visible et limpide : il y a toujours plus de prisonniers et de prisons, plus de marginaux, plus de contestataires, plus de policiers et plus d’hôpitaux psychiatriques.

 

La multiplication des lois répressives, le non respect de la volonté de la majorité du peuple, la confusion entre les pouvoirs, le parti dominant et l’administration, les promesses non tenues et la fuite en avant ne peuvent que donner l’illusion de s’attaquer aux multiples problèmes qui hantent la société. L’essentiel n’est ainsi pas atteint manque de d’ambition et de programme de grande envergure pour attaquer le mal à ses racines, redonner de l’espoir, une activité et des buts et un sens à l’existence de chacun.

 

Pour atteindre tout cela, il faut d’abord avoir la volonté d’instaurer la démocratie et de travailler pour le bien de l’ensemble de la nation. Immense tâche qui n’est, hélas, pour longtemps pas à l’ordre du jour des gouvernants arabes.

 

Houcine Ghali, Genève

Houcine.ghali@bluewin.ch

 

 


Quand passe le courant (électrique)

 

Le courant passe entre la Tunisie et l’Italie, en tout cas sur le plan de l’énergie… Vieux de quinze ans, le projet d’interconnexion électrique a été relancé cette année avec la signature d’un accord entre les deux pays le 29 juin.

 

« C’est un tournant important qui permettra de constituer une boucle euroméditerranéenne », explique Othman Ben Arfa, PDG de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG). Une société mixte entre la STEG (50 %) et la société italienne Terna (50 %) sera créée en octobre prochain pour la réalisation du projet.

 

Selon les études préliminaires, un câble sous-marin de 200 km reliera la future centrale électrique d’El Haouaria (au Cap Bon), qui sera dotée d’une capacité de 1 200 MW (800 pour l’Italie et 400 pour la Tunisie), à la Sicile.

 

L’ensemble du projet, qui devra être opérationnel en 2012-2013, coûtera environ 1,5 milliard d’euros.

 

(Source : « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2436du 16 au 22 septembre 2007)


3 questions à… Abdelaziz Dahmani

 

Jeune Afrique : Comment jugez-vous les performances du secteur textile et habillement tunisien depuis 2005 ?

 

Abdelaziz Dahmani : Le démantèlement de l’Accord multifibre a créé un choc. Mais si le secteur a tout d’abord chuté, la reprise se manifeste depuis le second semestre de 2006. L’année 2007 est une année positive, marquée par une hausse de 20 % des exportations à la fin de juillet. Jusque-là, on peut dire que notre industrie a bien résisté et que le tsunami que l’on prédisait avant 2005 n’a pas eu lieu. Nous étions le 5e fournisseur de l’Union européenne en 2004 ; nous sommes maintenant en 7e position. Dans les pantalons, nous étions le premier en Europe, maintenant, nous sommes deuxième ou troisième. C’est honorable.

 

Comment expliquez-vous cette résistance ?

 

Il y a de nouveaux investissements étrangers comme ceux de Benetton, qui a lancé deux grands projets d’extension, ou encore l’arrivée de nouveaux industriels du tissage et de la teinturerie. Le gouvernement a aussi pris à temps des mesures de soutien en matière d’études et de financement pour la modernisation des moyens de production et de commercialisation. Cela a permis aux entreprises, qui sont des PME pour la plupart, de résister à la concurrence asiatique et de passer de la sous-traitance à la cotraitance ou au produit fini. Seules quelques petites unités n’ont pas tenu le coup. Nous avons exploité notre avantage de proximité avec l’Europe pour le réassortiment en petites séries, chose que les Asiatiques ne maîtrisent pas encore. Nous sommes en train de nous orienter vers le haut de gamme, qui a l’avantage de nous donner plus de sécurité et une plus forte valeur ajoutée.

 

Comment voyez-vous l’avenir ?

 

Au vu des résultats de 2007, je suis optimiste. Mais nous sommes en train de nous préparer pour 2008, année de la fin du système de quotas sur les exportations chinoises vers l’Union européenne. Cela risque encore de perturber ce marché.

 

(Source : « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2436du 16 au 22 septembre 2007)

 

 


 

‘Moderately repressive’ leaders merit carrots, sticks

Kevin Capé

 

TUNIS – There is something magical about the Muslim holy month of Ramadan. The languid days, with their fasting – not even a glass of water for the most faithful – give way to evening celebrations whose festiveness is the antidote to the day’s privations.

 

Along the Avenue Habib Bourguiba, Tunis’s most famous street, the colored lights in the trees beam down on the crowds buying honey-soaked sweets and the raucous outdoor cafes where tea provides a strangely intoxicating substitute for forbidden alcohol.

 

Arab friendliness – a much underrated quality in the West – is at a zenith, as even foreign infidels like myself are offered tea and cakes by insistent strangers. This year, Ramadan goes through mid-October, after which those with the time and money will go on the haj, the pilgrimage to Mecca and Medina, which believers are meant to do at least once in their lifetimes.

 

Much is made of the inevitable « clash of civilizations » between the West and the Islamic world, particularly in America, but Tunisia is probably about the last place such an unhappy development would ever occur.

 

Similarly, Washington frets over America’s bad image in the Arab world, and yet the negative attitude toward the U.S. government – not individual Americans – is really only due to two things: The first is Washington’s backing for Israel, which is not likely to change; but the more important factor is the war in Iraq, which certainly will wind down after the Bush administration leaves office.

 

In fact, there is widespread admiration here for American popular culture, the movies and the music, and still a sense of the United States as a land of opportunity.

 

My guess is that if we lived in a world of open frontiers, millions of Arabs would come to the United States seeking the economic opportunity conspicuously absent in many of their countries.

 

Tunisia has been an oasis of stability, with only two leaders since its independence from France in 1956. The first was Habib Bourguiba, who ruled until 1987 when he was quietly deposed by Zine El Abidine Ben Ali.

 

After Ramadan fades away, Tunis is bound to be the scene of celebrations – some spontaneous, others with the spontaneity of old Soviet rallies – expressing the nation’s gratitude to Ben Ali.

 

The president’s supporters do have a strong case to make.

 

Tunisia’s economy has been skillfully managed, the educational system has expanded impressively, and foreign investment has been considerable.

 

Besides, Tunisia lacks the grinding poverty one sees in the Moroccan countryside, and the chaos and corruption of what should be a much richer Algeria.

 

There is one chink in Ben Ali’s armor, however.

 

Like many of his fellow Arab leaders, the Tunisian president does not tolerate political opposition.

 

There are, for example, no opposition members of parliament, and Ben Ali even closed down the only headquarters in Tunis of the Democratic Progressive Party, which has a mild program of political reform. This, in turn, prompted two opposition leaders to go on a hunger strike.

 

Given the stability of this country in a potentially unsettled Maghreb, European and American leaders have tiptoed around the issue of Ben Ali’s authoritarianism. There are a few bland calls for greater dialogue with the opposition from time to time, but these are delivered with a wink and a nod.

 

Ben Ali is the model of what the late U.N. ambassador Jeane Kirkpatrick once called a « moderately repressive » leader that the West should support. That was in the Cold War days, when Kirkpatrick felt that Washington should tacitly condone authoritarian regimes, if the alternative was Communism.

 

Today in the Arab world – though probably not in Tunisia – the alternative is more likely to be a fundamentalist Islamic regime.

 

While I personally believe that Ben Ali probably does deserve Western support, we certainly could be more forthright in urging him to lighten up on the opposition, and to permit at least a few token opposition deputies in his rubber-stamp parliament.

 

In the medina, the historic market quarter with its wonderful stalls of old books and overwhelming scent of perfume, photos of the rais, or leader, greeted me at every turn. Welcoming cries were shouted out in Arabic or French, smiles everywhere, with the magic broken only by the occasional merchant who would try to drag me into his shop. Fortunately, my insistence on my wretched poverty generally quieted the merchant’s ardor to ply me with tea and rugs.

 

Suddenly a man gestured to one of the omnipresent photos of Ben Ali, asking me in French what I thought of « our wonderful president. » Perhaps under the effect of too much tea, I shouted expansively that Ben Ali was obviously a great man, while hoping silently that he is not a regular reader of The Register-Guard.

 

(Source : « Register Guard », (Quotidien publié à Eugene, OREGON – USA), le 26 septembre 2007)

Lien :http://www.registerguard.com/news/2007/09/26/ed.col.cape.0926.p1.php?section=opinion

 

 


 

ANALYSIS-Stagnant Maghreb politics fuel stability concerns

Reuters, le 27 septembre 2007 à 12h27

 

By Lamine Chikhi

 

ALGIERS, Sept 27 (Reuters) – Suicide bombings in Algeria are arousing concern about the long-term stability of north Africa, an area where economic and political stagnation offers al Qaeda scope to foment unrest on Europe’s southern flank.

Few analysts detect any short-term threat to the rulers who

wield tight control in a region where Europe obtains 20 percent of its gas imports and sends millions on holiday each year.

Nor are broad-based rebellions such as the one that shook OPEC member Algeria in the 1990s in prospect.

However, popular alienation from formal politics and low levels of job creation may provide Algeria’s numerically diminished but increasingly bold Islamist rebels with opportunities for expansion in neighbouring Tunisia, Morocco and Libya, experts say.

The risk is that deepening social malaise could help armed groups recruit more young men to commit regular suicide attacks of the kind that have killed scores of people in Algeria this year. Such a trend would hit confidence in a region trying to lure investors, boost regional trade and give people hope.

For jobless Algerian graduate Abdeslam Selmane, as for tens of thousands of young Maghrebis, the solution may end up being illegal migration on a boat to Europe rather than terrorism. « I need a job, a house … basic stuff to have a decent life, » the 23-year-old said. « Leaving the country — through any means — is my solution. »

 

RULERS AND RULED

The regional gap between rulers and ruled has long been seen as a danger. In a 2005 paper, U.S. Maghreb expert John Pierre Entelis wrote: « Terrorism is one outcome of the failure to

fundamentally reform and restructure Maghrebi political orders. »

This year has seen Algeria’s first suicide bombings and record low turnouts of 35 and 37 percent in Algerian and Moroccan parliamentary elections, aggravating old worries about the consequences of tight curbs on political life.

Tunisia and Libya have stepped up surveillance of Islamists. « People in the region believe that voting is useless. Why should I vote, they say, if it won’t have any impact on our daily life, » Algerian political analyst Mahmoud Belhimer said. « What’s at stake here is regional stability. And you can’t guarantee long-term stability without opening up to democracy. » Concern about the region helped to inspire a French proposal for a so-called Mediterranean Union of states that would coordinate on migration, terrorism and economic development.

There are big differences between north African countries — Libya’s three-decade-old no-party system of popular rule is unique, Morocco’s ruling royal dynasty is four centuries old and army-backed leaders have been the norm in Algeria for 45 years.

Algeria and Libya have oil and gas but are otherwise economically weak. Morocco and Tunisia lack energy riches but have diversified private sectors admired by foreign investors.

The similarities are also striking: high unemployment, low economic productivity, curbs on political participation, poor education, red tape and meagre levels of regional trade.

« The most serious threat to the Maghreb region would come not from terrorism but from social issues: basic needs and the purchasing power for ordinary citizens, » said Bilal Talidi, a

political analyst and university teacher from Morocco. Tunisian dissident Rachid Kachena said: « Preventing political parties from taking care of the youth could make it

even easier for terrorist organisations to hire young people. »

A few years ago things looked different. Modernising social reforms in Morocco and a lifting of Western sanctions on Libya suggested the region was heading for a new era of stability.

Above all, Algeria’s turmoil, which has cost up to 200,000 lives since 1992, appeared to be firmly winding down.

Ruthless army pressure helped quell an Islamist insurgency that began in 1992 when the then army-backed rulers scrapped legislative elections that a radical Islamic party was poised to

win.

The government won the disarmament of tens of thousands of rebels with repeated amnesties. However, the rebels’ embrace of suicide bombing and their use of the al Qaeda’s name has tested nerves anew.

 

BUYING OFF DISSENT

« The government buys off dissent through the distribution of revenue from oil and gas. This is a key factor that enables the system to work, » said Wolfram Lacher of risk consultancy Control Risks Group.

In Morocco, where the monarchy has wide support, pro-democracy activists say royal-appointed technocrats wield the true levers of power. Morocco, too, has been hit by suicide

bombings. Tunisia has north Africa’s best educated population and largest middle class. However, the government is accused by rights groups of running a de facto police state. It denies this.

Muammar Gaddafi, the region’s best known ruler who has led Libya since grabbing power in a 1969 coup, is slowly unshackling

its statist economy but says political reform will not happen. Maghreb governments rule out a role for « those who manipulate religion for political ends » — a widely used phrase that refers to many Islamist groups. Critics say this simply pushes Islamists to consider violence as a way of being heard.

« It is useless to combat terrorists if you don’t tackle the causes that produce them, » wrote Algerian analyst Abed Charef. « Without a political, economic and social blossoming, you will have factors of resurgent violence. »

 

(Additional reporting by Lamine Ghanmi in Rabat and Tarek Amara in Tunis)

 


Key facts about Maghreb political systems

Reuters, le 27 septembre 2007 à 12h35

 

Sept 27 (Reuters) – Suicide bombings in regional hotspot Algeria are arousing concern about the long-term stability of north Africa, where economic and political stagnation offers al Qaeda scope to promote unrest on Europe’s southern flank. Following are key facts about Maghreb states.

 

ALGERIA

* The presidency, occupied by Abdelaziz Bouteflika, 70, has been the most powerful office of state since independence from France in 1962 and Algerians tend to believe parliament exists to rubber stamp its decisions.

*The army exerts wide influence on public affairs. The country has been under a state of emergency since 1992 because of an Islamist rebellion. Street marches are banned.

* Algeria has amassed $80 billion in foreign exchange reserves but the non-energy sector, which provides most jobs, is dominated by overmanned state firms. Unemployment among adults under 30 is more than 70 percent, official figures show.

* Algeria ranks 102nd out of 177 countries in the U.N. Human Development Index, which measures factors like access to health and education. According to Freedom House, a U.S.-based watchdog

group, Algeria scores 6 for political liberties and 5 for civil liberties on a scale that has 7 as the most unfree.

 

LIBYA

* Muammar Gaddafi, in his mid-60s, has ruled since 1969 when he staged a bloodless coup and abolished the monarchy. In the 1970s he proclaimed citizens should rule through Basic People’s Congresses which, in theory, hold ultimate power.

* Critics say real power resides in so-called revolutionary committees of loyalists who wield influence in the military, the press and government institutions and enforce obedience to the « state of the masses » system which bans political parties.

* Gaddafi has long voiced support for free market reforms but says Libyans must not confuse economic change with political reform: the ban on the ballot box will not be lifted, he says.

* Libya is 64 on the U.N. index and scores 7 for political liberties and 7 for civil liberties on the Freedom House scale. Unemployment is unofficially estimated at 30 percent.

 

MOROCCO

* The king wields paramount powers, from religious affairs to foreign and domestic policy and the military command.

* The Makhzen, a network of landowners, tribal and religious leaders and modern bureaucrats and politicians, is the core of the ruling system. Parliament is seen as ineffective.

* King Mohammed, 44, who ascended the throne in 1999, has pushed social reforms while keeping control over the levers of power and the democratic process. Critics say politics is doomed to irrelevance until the palace devolves more power.

* Morocco ranks 123rd in the U.N. Human Development Index, and scores 5 for political liberties and 4 for civil liberties on the Freedom House scale. Unemployment is 10 percent.

 

TUNISIA

* President Zine Al Abidine Ben Ali, 71, came to power in 1987. He won elections in 1989, 1994, 1999 and 2004.

* Ben Ali is widely credited with ensuring political stability and strong economic growth.

* Critics accuse his presidential republic of riding roughshod over human rights and democratic values. The government strongly denies the allegation.

* Tunisia ranks 87 on the U.N. Human Development Index and scores 6 for political liberties and 5 for civil liberties on the Freedom House scale. Unemployment is 14 percent.


 

CHRONOLOGY-Armed attacks and bombings in Maghreb states

 

Reuters, le 27 septembre 2007 à 12h47

 

 

Sept 27 (Reuters) – Suicide bombings in regional hotspot Algeria are causing concern about the long-term stability of north Africa, where economic and political stagnation offers al Qaeda scope to provoke unrest on Europe’s southern flank. Here is a chronology of recent militant activity in north Africa.

May 16, 2003 – Suicide bombers set off at least five blasts in Casablanca, Morocco, that hit a Spanish restaurant, a five-star hotel and a Jewish community centre. Forty-five people were killed, including 12 bombers, and about 60 were wounded. June 13, 2004 – The Salafist Group for Preaching and Combat (GSPC), Algeria’s leading Islamic militant group which has ties to al Qaeda, declares war on foreign people and companies.

Dec. 10, 2006 – A bus carrying foreign oil workers is bombed 10 km (6 miles) west of Algiers, killing the Algerian driver, a Lebanese worker and wounding nine other people, including four Britons and an American. Jan. 3, 2007 – A total of 14 gunmen are killed in clashes with security forces in and around Tunis on Dec. 23 and Jan. 3, rare serious breaches of security in a normally placid country. Feb. 13 – Seven bombs go off almost simultaneously in Algeria, killing six people east of the capital Algiers in an elaborate assault by suspected Islamist rebels.

March 4 – Three Algerians and a Russian are killed in a roadside attack 130 km (80 miles) southwest of Algiers on a bus carrying workers for a Russian gas pipeline construction company.

March 11 – A Moroccan blows himself up in a Casablanca Internet cafe, killing himself and wounding four people after a tussle with the owner of the cafe. April 10 – Three suicide bombers detonate their explosive belts, killing themselves and at least one police officer and wounding more than 20 people in a police raid on a safe house in Casablanca, during which a fourth man is shot dead.

April 11 – Bombs kill 33 people in Algeria’s capital in attacks claimed by al Qaeda.

April 14 – Two suicide bombers killed themselves in an attack on U.S. diplomatic offices in Casablanca.

July 11 – A suicide bomber detonates an explosives-laden vehicle near a military barracks, killing himself and about eight other people in the restive Kabylie region east of

Algiers. Al Qaeda’s north Africa wing claims responsibility.

Sept. 6 – A suicide bomb attack before a scheduled visit by Algerian President Abdelaziz Bouteflika kills 20 people and wounds 107 in Batna, 430 km (270 miles) southeast of Algiers.

Sept. 8 – A car bomb kills 37 people at a coast guard barracks in the port of Dellys, 100 km (62 miles) east of Algiers. Al Qaeda’s north Africa wing later claims responsibility for the attacks in Batna and Dellys.

 

 


Algérie: sept arrestations après l’attentat de vendredi contre des étrangers

 

AFP, le 27 septembre 2007 à 13h05

 

 

ALGER, 27 sept 2007 (AFP) – Sept personnes, soupçonnées d’avoir fourni un soutien logistique au groupe responsable de l’attaque suicide contre un convoi d’étrangers vendredi à l’est d’Alger, ont été arrêtées cette semaine, a-t-on appris jeudi de source sécuritaire.

Ces personnes, dont un commerçant et un pharmacien, ont été arrêtées pour soutien aux groupes islamistes armés, dans la région de Bouira (Kabylie, 120 km au sud-est d’Alger).

Elle sont soupçonnées d’avoir fourni un soutien logistique au groupe responsable de l’attaque suicide contre un convoi d’étrangers vendredi près de Lakhdaria.

Neuf personnes, dont deux Français et un Italien, avaient été blessées dans cette attaque revendiquée par la Branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI, ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat).

Par ailleurs, deux policiers ont été tués mardi soir dans l’explosion, au passage de leur véhicule, d’une bombe artisanale actionnée à distance par un groupe armé, aux Issers, près de

Boumerdès (50 km à l’est d’Alger), selon la même source. Trois islamistes armés de pistolets-mitrailleurs ont également été arrêtés mercredi par les forces de sécurité dans la forêt de

Yakouren, dans la région de Tizi Ouzou (Kabylie, 110 km à l’est d’Alger).

Quinze personnes ont été tuées et 16 blessées dans des violences en Algérie depuis le début du mois de jeûne musulman de ramadan, le 13 septembre, selon un décompte établi d’après des bilans officiels et de presse.


 

Algérie: enterrer le dossier des disparus?

Interview réalisée par Yassin Temlali

 

 Le gouvernement affirme que quelque 6000 familles de disparus (1) ont demandé à être indemnisées dans le cadre de la «Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Vous êtes membre du bureau de la Ligue algérienne de Défense des Droits de l’Homme, comment réagissez-vous à cette affirmation?

 

Mohamed Smaïn: Le chiffre avancé par la Commission de suivi de l’application de la Charte sur le nombre des disparus est loin d’être exact. Il est même mensonger. Le gouvernement ne cesse pas d’avancer des estimations contradictoires sur le nombre des disparitions forcées en Algérie.

 

Quel est le nombre réel de disparus et comment êtes-vous parvenus à l’établir?

 

Des milliers de familles ont déclaré l’enlèvement de leurs parents par les services de sécurité dans les années 90, mais des milliers d’autres ne l’ont probablement pas fait par peur des représailles. En réalité, seuls les services qui étaient dirigés par le général Smaïn Lamari (il chapeautait l’ensemble des forces de sécurité, y compris les milices paramilitaires), peuvent nous donner le nombre précis des disparus depuis le début de la crise, en 1992, et nous éclairer sur le sort de chacun d’eux. En dehors de ces services, personne ne peut le faire.

 

Est-il vrai que des milliers de familles de disparus ont demandé à être indemnisées dans le cadre de la «Charte pour la paix et la réconciliation nationale»?

 

Selon nos informations, seuls 6 à 7% des familles de disparus seront indemnisées. Et sous condition ! Elles ont été contraintes de signer des procès-verbaux établis par la police qui travestissent la vérité sur la disparition de leurs parents enlevés par les services de sécurité ou les milices paramilitaires. Evidemment, la police ne peut pas agir de cette façon de son propre chef. Elle applique les instructions, celles du gouvernement, du président de la République et d’autres hauts responsables, directement impliqués dans la tragédie des disparitions.

 

Il faut savoir que la procédure à suivre en vue d’obtenir une indemnisation commence par une audition de la famille du disparu par la police. Et c’est là que commence la falsification. Nous avons la preuve que plusieurs familles ont été contraintes de signer de fausses déclarations, selon lesquelles leurs parents n’ont pas été enlevés par les forces de sécurité mais sont des « victimes du terrorisme». Par ailleurs, le gouvernement prétend toujours que beaucoup de gens considérés comme « disparus » ont en vérité rejoint les groupes armés ou ont été abattus par les forces de l’ordre dans le cadre de la « lutte anti-terroriste ». Si au commissariat, la famille du disparu accepte la version de la police, le PV indiquera que l’intéressé a été assassiné par les groupes armés ou a été tué par les forces de sécurité dans un accrochage, etc. Du coup, il n’est plus une personne qui a été kidnappée chez elle par les forces de sécurité ! Il devient soit un terroriste soit une victime du terrorisme ! Avec de tels PV signés sous la pression, la famille se présente devant le juge en vue d’obtenir un jugement de décès ou un jugement de disparition, pièces nécessaires pour le dépôt d’une demande d’indemnisation.

 

Et au niveau de la justice, comment cela se passe selon vos informations?

 

La justice aussi établit des faux, malheureusement, ce qui est très grave. Pour délivrer un jugement de décès, elle n’enquête pas, par exemple, sur l’endroit où serait enterrée la personne disparue, désormais considérée officiellement comme un terroriste ou comme une victime des groupes armés. Non! La justice se base sur les PV de la police et sur les faux témoignages d’anciens membres des groupes armés qui se sont rendus dans le cadre des différentes lois d’amnistie. Ces derniers se chargent d’attester que tel ou tel disparu, pourtant enlevé par les forces de sécurité devant témoins, sa famille ou ses voisins, a été assassiné par leur organisation! Je suis aujourd’hui convaincu que, dans le cadre des accords avec des organisations comme l’AIS qui ont rendu leurs armes en 2000, il était entendu que certains membres de celles-ci assumeraient publiquement certains crimes de sang afin d’en décharger les forces de l’ordre.

 

Les jugements de décès sont donc délivrés dans ces conditions, sans enquête, sur la base de faux PV et de faux témoignages. Les familles de disparus qui veulent être indemnisées les enregistrent au niveau de d’état-civil. C’est à ce moment-là seulement qu’elles peuvent adresser une demande d’indemnisation à la commission de suivi de l’application de la Charte. Et elles doivent y joindre les documents déjà cités et qui sont tous des faux ! Le faux et l’usage de faux sont punis par le Code pénal. Or, là nous avons tout un Etat qui s’adonne à la falsification de documents officiels.

 

Pouvez-vous nous citer un cas précis de demande d’indemnisation qui aurait été traitée de cette manière ?

 

Je vous en citerai un seul même si je peux vous en citer plusieurs. C’est le cas de deux disparus de Relizane qui ont été enlevés, selon les témoignages en notre possession, par une milice paramilitaire opérant dans cette ville dans les années 90. Nous connaissons les personnes qui les ont enlevés et nous les avons dénoncées en son temps. Nous savons même dans quel véhicule ces disparus ont été kidnappés. Or, que lisons-nous sur le PV de police? Qu’ils ont été assassinés par un groupe terroriste! Pour dégager sa responsabilité de ce faux, le commissaire de police y a joint une lettre adressée au wali (gouverneur, NDLR) de Relizane dans laquelle il affirme que les victimes étaient connues pour être des éléments actifs du Front Islamique du Salut (FIS, dissous, NDLR). Par cette lettre, il attire l’attention des autorités sur le fait qu’elles étaient elles-mêmes considérées comme des «éléments subversifs»! Et nous confirmons, pour notre part, que ces deux disparus avaient été des membres actifs du FIS, ce qui fait douter de la thèse de leur assassinat par un groupe armé.

 

Les familles qui demandent à être indemnisées dans le cadre de la «Charte pour la réconciliation» conserveront-elles le droit de demander une enquête judiciaire sur la disparition de leur parent?

 

Beaucoup de familles affirment qu’elles font toutes ces démarches pour la simple raison qu’elles sont dans le besoin mais qu’elles ne renonceront pas à l’exigence de vérité sur le sort de leur parent enlevé. Mais du point de vue strictement légal, elles n’auront plus le droit de demander une enquête judiciaire sur sa disparition.

 

Que pensez-vous de ces indemnisations offertes par le gouvernement ?

 

Les familles de disparus qui demandent à être indemnisées le font parce qu’elles vivent dans le dénuement. A la Ligue de Défense des Droits de l’Homme, nous affirmons que l’indemnisation de toutes les victimes de la tragédie nationale, les familles des disparus comme les autres, est un devoir national de solidarité. Elle ne doit pas être conditionnelle ni faire l’objet de chantages de la part de l’administration. Elle doit être considérée comme une aide à toutes ces familles qui ont vécu tant de terribles épreuves. L’indemnisation est un premier pas. La vérité sur les disparitions doit suivre.

 

Vous rejetez la Charte de la paix et de la réconciliation nationale. Quelle est, pour vous, la meilleure façon de traiter la question des disparitions ?

 

La question des disparitions ne peut être traitée de cette manière superficielle. Elle doit être élucidée par une commission indépendante qui étudierait toutes les disparitions, l’une après l’autre, et établirait par quel service de sécurité chacun des disparus a été enlevé et dans quelles circonstances précises. La Ligue doit naturellement trouver sa place dans une telle commission, dans la mesure où elle a beaucoup travaillé sur cette question. Une fois la vérité établie, c’est aux familles de prendre leur responsabilité: pardonner ou s’adresser à la justice.

 

Vous vous êtes battu pendant longtemps à Relizane pour la vérité sur le sort des disparus. Votre combat a abouti en 1998 à l’arrestation de Fergane Mohamed, le chef des groupes de «Patriotes » (2) de cette ville. Où en est la situation aujourd’hui à Relizane?

 

Aujourd’hui, avec la «Charte pour la réconciliation nationale», l’impunité est garantie aux auteurs de dizaines d’enlèvements. Fergane Mohamed a été arrêté pendant quelques jours en 1998 puis relâché sous la pression des miliciens et de l’armée. Je crois personnellement que l’armée était divisée sur le traitement à réserver à son cas. Certains hauts dirigeants de cette institution, comme Mohamed Lamari, chef d’état-major à l’époque, étaient pour son arrestation afin de faire la vérité sur les disparitions à Relizane. Une autre partie de l’armée s’est prononcée contre et c’est elle qui l’a emporté.

 

Fergane Mohamed est responsable de la disparition de quelque 130 personnes, enlevées par ses miliciens. Aujourd’hui il profite de la Charte et de l’impunité qu’elle lui offre. Mais je reste optimiste. J’espère toujours que les auteurs des enlèvements seront un jour jugés, ne serait-ce que par une justice traditionnelle.

 

Il existe une association des victimes des disparus à Relizane. Que devient-elle?

 

Cette association a été manipulée par les services de sécurité et les services administratifs de la wilaya (gouvernorat, NDLR). Elle n’est plus qu’un sigle. Les sit-in qui étaient organisés pour exiger la vérité sur le sort des disparus dans cette ville ne se tiennent plus, malheureusement. Beaucoup de familles espèrent être indemnisées mais, pour l’instant, seule une petite partie d’entre elles l’ont été.

 

Peut-on dire qu’on continue aujourd’hui encore à enregistrer des disparitions en Algérie?

 

Je ne parlerais pas de disparitions, pour ma part. Il y a encore des enlèvements, des arrestations arbitraires et des gardes à vue prolongées au-delà des délais légaux. Ces arrestations et détentions arbitraires sont opérées exclusivement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ce qui ne les justifie nullement, car même dans le cadre de la législation antiterroriste, il y a une procédure à respecter et des délais de garde à vue à ne pas dépasser. Mais les victimes de ces actes finissent par reparaître, souvent deux ou trois mois après leur enlèvement. Ils sont alors mis sous mandat de dépôt et présentés à la justice.

 

(21/09/2007)

Interview réalisée par Yassin Temlali 

_________________________________________________________________________________

Notes:

 

1) Les «disparus» sont des personnes qui ont été enlevées, dans leur écrasante majorité, par les services de sécurité, essentiellement entre 1992 et 1997. Ils se comptent par milliers et leur sort reste toujours inconnu. Certains disparus avaient été enlevés par des groupes armés islamistes. Le sort de beaucoup d’entre eux reste également inconnu à ce jour.

 

2) Beaucoup de groupes d’autodéfense, créés dans le cadre de la lutte «anti-terroriste», se sont appelés les «Patriotes». Certains de ces groupes, comme celui qui agissait dans la ville de Relizane, se sont transformés en véritables milices qui ont semé la terreur parmi la population. 

 

(Source : « Babelmed » (portail culturel – France), consulté le 27 septembre 2007)

Lien :http://www.babelmed.net/index.php?menu=31&cont=2851&lingua=fr

 


 

 

A Ramallah, le Fatah se met à l’heure islamique

Ramallah (Cisjordanie), envoyé spécial

 

Ramallah ne badine pas avec le ramadan. Depuis dix jours, une nouvelle unité de police patrouille dans le centre-ville pour faire respecter le jeûne musulman. Ses membres, revêtus de l’uniforme bleu réglementaire, sont reconnaissables à leur brassard rouge, frappé de la mention « Chourta Al-Adab », « police des mœurs ».

 

Leur rôle consiste à réprimander les mécréants surpris dans la rue en train de fumer, manger ou boire avant le coucher du soleil. Les plus têtus sont conduits au poste pour une rapide leçon de morale islamique.

 

« Depuis le début du ramadan, à la mi-septembre, nous avons arrêté 25 personnes, explique le lieutenant Amin Titi, chef de cette nouvelle unité composée d’une dizaine de policiers : ceux qui refusent de s’engager à respecter le jeûne en public sont déférés devant le tribunal. »

 

Ramallah, siège du gouvernement du premier ministre Salam Fayyad, est la seule ville de Cisjordanie à avoir officiellement mis en place une police des mœurs.

 

Une initiative pour le moins cocasse dans cette place forte du Fatah, dont la communauté internationale encense la « modération » en opposition aux « extrémistes » du Hamas, isolés à Gaza.

 

« Il n’est pas question de corriger les comportements à coups de matraque, assure le major Yasser Al Faroum, chef-adjoint de la police dans le district de Ramallah, mais nous devons faire respecter la loi, héritée du code pénal jordanien, selon laquelle toute personne qui bafoue le jeûne en public peut être emprisonnée. »

 

CONTRER LE HAMAS

 

Une poussée de légalisme qui n’est sûrement pas dénuée d’arrière-pensées politiques. « L’Autorité palestinienne cherche à contrer le Hamas sur son propre terrain », estime Shawan Jabarin, directeur d’Al-Haq, une organisation de défense des droits de l’homme.

 

Dans une ville en grande majorité musulmane et qui, en dépit de son cachet « libéral », a conservé une ambiance de village, la manœuvre semble payante.

 

« Le jeûne est un pilier de l’islam, dit Kamal Hussein, un vendeur de qatayef, le « pancake » du ramadan. Imposer le respect de nos traditions est une très bonne chose. »

 

Les habitants de Ramallah sont d’autant plus satisfaits que le mandat de la nouvelle unité inclut la surveillance des sorties des écoles et des stations de bus, terrains de drague favoris des chebabs (jeunes hommes).

 

« Ramallah attire des gens de toute la Cisjordanie, explique Ma’arouf Shafa’i, un boucher. Parce qu’ils sont loin de leur famille, certains d’entre eux se sentent autorisés à harceler nos filles. La création d’une police des mœurs est donc une excellente idée. »

 

Parmi les allergiques au jeûne, l’initiative fait cependant grincer des dents. « Je n’apprécie pas que l’on me dicte mon comportement », lâche Lubna Ghanayem, une chrétienne. « Une police des mœurs ne me dit rien de bon car la moralité est un concept par définition relatif », renchérit le patron d’un bar branché.

 

Ces critiques, minoritaires, laissent l’Autorité palestinienne indifférente. Décidée à rehausser son image en terme d’ordre public, elle songe à transposer sa « trouvaille » dans les autres villes de Cisjordanie.

 

Benjamin Barthe

 

(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 27 septembre 2007)

 


 

Selon l’Onu, le terrorisme se finance en Afrique de l’Ouest

 

Reuters, le 26 septembre 2007 à 23h36

par Daniel Flynn

 

DAKAR, 26 septembre (Reuters) – L’Afrique de l’Ouest devientun terrain privilégié par les activistes de tous bords pourfinancer leurs opérations, grâce au trafic de drogue, d’immigrés

clandestins ou de médicaments contrefaits, ont estimé desexperts réunis par l’Onu à Dakar.

 

Depuis deux ans, les cartels sud-américains utilisent des pays d’Afrique occidentale pour faire transiter leur drogue destinée à l’Europe, ont-ils dit.

 

« Il y a un lien entre le financement du terrorisme et les activités de ces trafiquants de cocaïne dans certains pays d’Afrique occidentale et centrale », a déclaré Amado Philip de Andres, directeur adjoint de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) pour l’Afrique de l’Ouest.

 

« Ces réseaux, extrêmement organisés et bien financés, non seulement soutiennent le terrorisme, mais trafiquent des armes à partir de pays qui sortent à peine de la guerre. Ils trafiquent de la cocaïne, ce qui est lié aux activités de passage d’immigrés clandestins », a-t-il ajouté.

 

Parmi deux Colombiens arrêtés ce mois-ci en Guinée-Bissau, l’un était un membre des Farc, a ajouté de Andres. Malgré une tentative pour les extrader, les deux Colombiens ont été libérés, à cause de pressions venues de « groupe d’intérêts » en Guinée-Bissau, a-t-il affirmé.

 

Le groupe Al Qaïda au Maghreb islamique (ex-Groupe salafiste

pour la prédication et le combat), se livre depuis longtemps à des trafics et extorsions en Mauritanie, au Mali et au Niger.

 

Les enquêtes sur certains attentats, comme ceux de mars 2004 à Madrid, ont mis au jour des liens entre les groupes islamistes et la contrebande de drogue, ont encore déclaré ces experts.

 

DIAMANTS ET VIAGRA

 

Pendant les dix ans de guerres civiles entre la Sierra Leone et le Liberia, les diamants de contrebande ont servi indirectement à financer Al Qaïda et le Hezbollah.

 

Le processus de Kimberley, lancé en 2003 pour surveiller l’origine des diamants et empêcher le financement de groupes rebelles, a depuis fermé cette possibilité.

 

Certains réseaux criminels ou terroristes se sont tournés vers le trafic de médicaments contrefaits.

 

« Au Nigeria et en Côte d’Ivoire, des laboratoires clandestins produisent massivement du faux Viagra. Ces médicaments sont ensuite utilisés pour blanchir de l’argent et pour financer le terrorisme », a déclaré de Andres.

 

Certains candidats à l’émigration économique, ne pouvant payer aux passeurs des sommes avoisinant les 20.000 dollars (14.000 euros), prennent le risque de passer de la drogue pour

leur compte en échange d’un transport vers l’Europe.

 

« Nous luttons contre la déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest à travers certains Etats, qui n’ont pas les moyens de combattre le terrorisme, son financement, et plus spécifiquement le trafic de drogues en provenance d’Amérique latine », a déclaré Amado Philip de Andres.

 

REUTERS

 


La colère contre la junte birmane gronde sur l’internet

AFP, le 26 septembre 2007 à 12h44

 

Par Shino YUASA

 

BANGKOK, 27 sept 2007 (AFP) – Scandalisés par la répression déclenchée mercredi, des Birmans dans le pays et à l’étranger utilisent l’internet pour exprimer leur colère, qualifiant les généraux au pouvoir « d’ennemis du peuple ».

 

Les blogs rapportant les premières manifestations de masse contre la junte, menées par des bonzes pacifiques, étaient empreints d’une ambiance un peu euphorique. Aux espoirs ont succédé le

pessimisme et l’exaspération à la vue des arrestations et mauvais traitements infligés aux moines bouddhistes, immensément respectés.

 

Malgré la restriction des communications et l’internet encore très limité, certains Birmans parvenaient à faire passer des messages à l’extérieur.

 

« Je pleure de rage. Je suis très en colère contre ces salauds de militaires », écrivait une résidente de Rangoun à Mizzima News, un site web d’opposition situé en Inde.

 

Elle exigeait dans le même message que le chef de la junte, le généralissime Than Shwe, et ses proches « quittent tous le pays ». Un autre blogueur qualifiait l’armée d' »ennemie du peuple » dans

un site birman localisé à l’extérieur du pays et appelait à l’exécution de Than Shwe.

 

« C’est un meurtrier brutal et il doit être supprimé », a-t-il rédigé.

 

Beaucoup s’employaient à donner des détails sur la répression, conscients de l’accès extrêmement restreint de la Birmanie aux médias étrangers.

 

Ainsi un internaute rapportait au site de la BBC le constat suivant: « Il y a beaucoup de gens aux urgences de l’hôpital et des personnes sont en train de mourir ici ».

 

Sur le site Mandalay Gazette, basé en Californie, des Birmans se montraient irrités contre la Chine, alliée traditionnelle de Rangoun.

 

« Nos soldats reçoivent des armes de la Chine. Pourquoi est-ce que la Chine continue d’aider notre gouvernement militaire ? », interrogeait un message rédigé en birman.

 

Un autre envoi appelait à un boycottage des Jeux olympiques organisés à l’été 2008 par Pékin.

 

Le désespoir perçait dans d’autres messages. « Que pouvons-nous faire pour lutter contre l’armée? » demandait un internaute de Rangoun. « Nous sommes démunis cette fois, tout comme nous l’étions

en 1988″, quand les militaires birmans avaient écrasé par la force un premier soulèvement populaire.

 

Un autre blogueur birman résumait un sentiment partagé à Rangoun: « Nous avons été abandonnés par les Nations unies et la communauté internationale ».

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pu s’entendre sur une déclaration officielle qui aurait été publiée en son nom collectif sur la Birmanie.

 

La Chine et la Russie, alliées de la Birmanie, ont réitéré leur position selon laquelle les questions des droits de l’homme n’ont rien à voir avec les menaces à la paix et à la sécurité.

 

AFP

 


 

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