Au nom de Dieu le Très Miséricordieux le Tout Miséricordieux
Le cancer frappe à nouveau et anéantit le martyr Tahar Chedli
Monsieur Tahar Ben Mohammed Ben Tahar Chadli, ex prisonnier, s’en est retourné auprès d’Allah, après avoir contracté une maladie maligne qui a touché cette fois-ci la tête et l‘a achevé.
Notre martyr était né le 11 mai 1950 à Sidi Hamada dans le gouvernorat de Siliana. Il fut l’un des premiers à être condamné dans les affaires de la Nahdha; il laisse quatre enfants, deux fils et deux filles.
Il est décédé jeudi 24 janvier 2008 et il repose maintenant à la cité Houass, à Zahrouni dans la banlieue Ouest de Tunis.
Ce décès confirme s’il le faut la nécessité d’ouvrir au plus vite le dossier et de dépêcher une enquête sérieuse et responsable sur cette pandémie chez les ex prisonniers, et d’en appeler à toutes les associations de droits de l’homme du pays comme à l’étranger, ainsi qu’aux associations scientifiques et médicales spécialisées dans la lutte contre le cancer. […]
Zarzis, le 26 janvier 2008
Abdallah Zouari
Abzouari@hotmail.com
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)
Une conférence de TBB interdite à Alger
Sommaire du numéro 91 d’ELKHADRA
PDP du RCD ?Ou la botte sécréte de BEN ALI ??
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UN MONDE QUI VEUT BUSCH ET SARKOSY
…
M.MARZOUKI…هل آن الأوان لتغيير الخطاب )
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Les partis d’extrême-droite contre “l’islamisation des villes”
Le nécessaire et l’accessoire.
…وهل بقيت أرض تنهض عليها دولة؟! )
Découverte d’une nécropole punique à Sousse
Une nécropole punique qui remonterait au 4ème-5ème siècle avant J-C vient d’être découverte au musée de Sousse à la suite des travaux d’extension et de réaménagement entrepris au musée, apprend-t-on, de sources concordantes.
Une équipe de spécialistes de l’Institut National du Patrimoine (INP) est en train de mettre au point une documentation sur cette nouvelle découverte. Les travaux entamés au mois de mai 2007 pour le réaménagement du musée, qui renferme une riche collection de mosaïques puniques et romaines seront achevés à la fin de l’année en cours.
Le coût de cette opération est estimé à environ deux millions de dinars. Cette importante découverte archéologique intervient après celle, en 2007, d’un caveau romain aux alentours des catacombes romaines dans la cité Bouhsina à Sousse.
e caveau, en cours de restauration par les services compétents de l’INP contient deux tombes renfermant des ossements de 13 personnes d’une même famille et des vases funéraires en céramique.
Dépenses de médicaments
Les dépenses de médicaments représentent le tiers des dépenses globales de santé et 30% du budget total du médicament sont réservés aux antibiotiques en milieu hospitalier. De récentes études démontrent que 20 % des prescriptions d’antibiotiques peuvent être évitées.
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 27 janvier 2008)
Parutions
Le livre d’entretiens avec Ahmed Ben Salah de Noura Borsali
Notre consœur Noura Borsali vient de publier un livre d’entretiens avec Ahmed Ben Salah “Des entretiens, écrit-elle faits sans complaisance. Ils reconstituent le parcours syndical et politique d’un homme qui a marqué de son sceau et façonné plus d’une décennie de l’histoire de la Tunisie indépendante (1957-1969) durant laquelle Ahmed Ben Salah, devenu, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, du Plan et des finances de l’Economie, de l’Agriculture et de l’Education nationale, en somme le “ministre, de tout” selon l’expression d’Edgar Faure, a exercé le pouvoir grâce à la confiance de Bourguiba.
Reprenant l’essentiel du Rapport économique et social de l’UGTT (1956), Ahmed Ben Salah met en place “les perspectives décennales de développement (1962-1971) dont le préambule souligne que “la planification tunisienne est socialiste” et dont l’objectif est “la promotion de l’homme, la défense de ses libertés concrètes : en un mot l’humanisation de la société“.
La crise de septembre 1969 marque un coup d’arrêt à cette politique pour laquelle Ben Salah connaîtra la prison (1970-1973) d’où il s’évadera le 4 février 1973 et donc de très longues années d’exil consacrant sa rupture définitive avec le régime.
Record
Mme Borsali s’interroge : “de quelque façon on juge les résultats de cette politique entreprise durant ces années, fallait-il juger, emprisonner et exiler Ahmed Ben Salah ?”. Il a confié à l’auteur du livre “je n’ai pas commis d’erreurs contre mon peuple”.
Tout le long de ces entretiens Mme Borsali évoque le parcours de Ben Salah, du militant en passant par le super ministre puis l’expérience socialiste, la crise, le procès et l’exil. Et elle précise dans l’introduction. “C’est chez lui, à Radés, dans sa modeste villa de toujours, que j’ai trouvé l’homme dont de qui mes parents m’avaient entretenu des années durant et commencé un long parcours d’interviews s’étalant de mars 2004 à juin 2006. Certains entretiens ont battu le record sur le plan de la durée : 10 heures à la file avec une petite pause pour le déjeuner, sans que Ben Salah ne consulte une seule note ou un quelconque document. Tout est dit de mémoire dans les moindres détails et en fouinant dans les plus profonds recoins d’un passé proche de nous“.
Edité par la Maison Samed d’édition les entretiens s’étalent sur 180 pages avec en annexes des documents inédits et le compte rendu du procès.
N.S
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 27 janvier 2008)
Le cinéma dans la cité:
A propos de trois débats autour de ” Junun “
En sortant de la salle que reste-t-il d’un film ? Quelle est aujourd’hui l’utilité d’en débattre ? La cinéphilie est agonisante, les débats auraient fait long feu. La mode est à la consommation individuelle de ” produits culturels “, sans échange. Consommation frénétique qui exclut le partage d’émotions, d’idées, de sensations provoquées par un film.
La mort d’une certaine manière de vivre l’expérience filmique est pour beaucoup de nos concitoyens une fatalité à laquelle ils ne peuvent que se résigner. Il fut un temps où le débat constituait la clé de voûte de notre relation avec le cinéma. Débats au cours desquels le cinéma n’était parfois que prétexte au déploiement d’une logomachie qui n’a pas toujours rendu service à l’art du film mais dont le principal mérite était de prolonger cette communion dans la solitude qui est au fondement du spectacle cinématographique. Le succès des débats organisés autour de ” Junun ” cette semaine qui ont drainé trois à quatre cent personnes prouve que le paysage n’est pas aussi dévasté qu’on ne le prétend. La stature de Fadhel Jaibi est sûrement pour beaucoup dans l’importance de son auditoire. L’ ” impertinence ” de son discours, sa liberté de ton, la cohérence de sa trajectoire séduisent un public sevré de la langue de bois officielle distillée par la télévision et ralliée par un certain cinéma tunisien de plus en plus tourné vers le divertissement ou la transgression factice. Mon propos n’est pas de faire le panégyrique de Jaibi mais d’essayer de mettre en lumière deux ou trois choses qui m’ont interpellé dans ces débats.
” Junun ” pose problème en tant que film aussi bien pour le citoyen ordinaire que pour les inconditionnels de Fadhel et Jalila. L’emprise de la pièce de théâtre est telle qu’une frange non négligeable de spectateurs a du mal à s’en défaire et de voir dans ” Junun ” le film autre chose qu’une captation de la pièce. Quoiqu’inconsistant, cet argument est l’expression d’une certaine manière qu’a le public de se représenter un film, le naturalisme hollywoodien est érigé en norme et en label de garantie de la nature cinématographique des images qui défilent sur l’écran. Le statut de metteur en scène de théâtre de Fadhel Jaibi a obéré toute possibilité d’échange approfondi sur ” Junun ” en tant que film.
Mais il suffit que Jaibi réoriente la discussion sur les enjeux thématiques de son film pour que les interventions soient plus cohérentes. Les langues se délient comme par effet de contagion, la parole devient plus libre, mieux articulée. Les débats à la maison de la culture Ibn Khaldoun a duré presque trois heures, ceux de l’Africa autant ou plus. Il y a une demande de parole perceptible dans l’intensité des questionnements du public. Cette volonté de savoir même si parfois elle a du mal à se formuler est la preuve qu’une démarche artistique citoyenne interpelle, plus, qu’elle peut jouer lorsqu’elle est portée par l’artiste un rôle de catharsis. Les rencontres avec Jaibi aussi bien autour de ses pièces de théâtre que de ses films ont cette faculté à articuler la réflexion sur l’art à des enjeux de société. Ce passage de l’art à l’histoire se fait le plus naturellement du monde sans élitisme ni discours savant, parce qu’interpellant en nous notre humanité. Jusqu’au malentendu parfois.
A trop vouloir se focaliser sur le ou les discours du film on en oublie qu’il est découpe, transposition du réel. Evidences, incontestablement, vite oubliées dès que l’on commence à traquer la conformité du film par rapport au monde qu’il représente. La vérité au cinéma est affaire de croyance non d’apparences. Que ” Junun ” soit une représentation fidèle de la schizophrénie telle qu’elle est pratiquée par les psychiatres et cliniciens importe beaucoup moins que le fait Noun en tant que personnage soit crédible. C’est par ce biais qu’une réflexion sur les institutions et leurs ravages, sur la limite ténue entre la marge et la norme est possible.
IKBEL ZALILA
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 27 janvier 2008)
Turquie/Complot – Cinq militants ultranationalistes inculpés
حواري مع مجلة Press Gazette
بقلم: سامي بن غربية
على ضوء التغطية التي حظيت بها خارطة حجب المواقع العالمية و خدمات الواب 2.0 أنشر هنا الحوار الذي أجرته معي جولي توملين –Julie Tomlin– نائبة رئيس تحرير مجلة “UK Press Gazette” البريطانية المختصة في شؤون الصحافة و الإعلام.
الحوار دار حول ظاهرة استهداف خدمات الواب 2.0 و مواقع الشبكات الإجتماعية و ما يقوم به نشطاء الأنترنت في العالم من مبادرات و تنسيق قصد الإلتفاف على الرقابة و التنديد بسياسة الحجب العشوائي التي تتبعها بعض الأنظمة، كنظامنا “الديمقراطي جدا” في تونس الذي عمد على حجب موقعين من أشهر مواقع تقاسم أشرطة الفيديو: يوتيوب و دايلي موشين حرصا منه على إرساء دعائم “جمهورية الغد” التي كما عرّفها مـُخترعها، سيدنا و مولانا زين العابدين بن علي أدام الله ظله: “ إنّ في جمهورية الغد جوهر مجتمع المعرفة وفي مجتمع المعرفة روح جمهورية الغد.”
و مثلما نقول في تونس “اللي يستنى خير ملّي يتمنّى.”
Mapping web censorship 14 January 2008 By Julie Tomlin
A new online project launched by blogger and citizen journalist advocates Global Voices aims to highlight censorship of social networking websites around the world.
The Access Denied map uses Google Maps to collate information about countries where sites have been banned or are threatened by a ban. Markers highlight each country where access to major websites has been barred. The site will also track relationships between anti-censorship groups around the world and their work to protect access to Web 2.0 tools and websites.
Global Voices’ advocacy director Sami Ben Gharbia says the map was a response to an increase in the number of countries that are blocking access to major 2.0 websites in recent months.
“Hardly a month passes by without hearing that a video-sharing site, a blogging platform or a social networking websites has been blocked,” says Tunisia-based Ben Gharbia. “That, with the advice of my colleague and friend [Global Voices co-founder] Ethan Zuckerman, gave me the idea of building a Google map that provides information about the censorship and anti-censorship efforts related to the Web 2.0.”
Ben Gharbia said he hopes that the map will raise awareness about the threat that censors pose to online freedom of expression and free access to information. Ensuring that Web 2.0 tools are accessible to all is a major part of the battle to protect freedom of expression, he argues.
“I’m not the only one who is thinking that freedom of expression is not only about having the right to express ourselves, but also having the means to do it,” he says. “Web 2.0 tools are giving the ability to millions of citizens around the world, who, in the pre-Web 2.0 era, may have been voiceless, to share stories, pictures, videos and express their opinions.
“Blocking access to major websites such as the video-sharing site YouTube or the free blogging service Blogger or photo-sharing site Flickr is in fact cutting off millions of citizens from accessing million of weblogs, photos and videos that those services host.”
The map, he hopes, will also serve the local online anti-censorship movements by helping them find each other and share information and tactics.
Ben Gharbia cites the example of a young Iranian who, following the ban on Flickr.com, developed a Firefox extension, Access Flickr, that enables his fellow citizens to circumvent the filter. Another example comes from the Turkish activists who reacted to the ban on the WordPress.com blogging platform by launching a project, WordPrexy.com, that makes all blogs hosted on WordPress.com accessible.
“I think people will be more and more inclined to condemn restrictions posed on the access to web 2.0 applications and tools,” he says. “They will be more creative in finding ways to circumvent censorship, especially in countries where this kind of content is being targeted, like in China, the United Arab Emirates, Iran and Syria.”
Ben Gharbia said that since the launch of the site, a lot of websites that are dedicated to the Web 2.0 phenomenon or to the censorship issue have reported about the map. “We’ve also received a number of emails from internet users commenting about the map or willing to get involved in indexing online censorship,” he says.
(Source : « Fikra », le blog de Sami Ben Gharbia, le 17 janvier 2008)
Lien : http://www.kitab.nl/