Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier: Appel
TragĂ©die dâAouled al Mabrouk – PauvretĂ©, chĂŽmage et dĂ©sespoir au pays du « miracle Ă©conomique » Tunisie
Angola Press:TUNISIE: Deux journalistes opposants entament une grĂšve dela faim
Angola Press:Tunisie, Sarkozy attendu de pied ferme sur les droits de l`Homme
NouveObs: Droits de l’Homme : Tunis rĂ©fute les critiques
AFP:Semaine politique écourtée par le 1e mai, Sarkozy en Tunisie, Fillon aux Etats-Unis
AFP:Les ONG attendent de Sarkozy un geste en faveur des droits de l’homme en Tunisie
La Tribune.fr :Nicolas Sarkozy en Tunisie pour renforcer les liens économiques
AFP :Nicolas Sarkozy entame lundi une visite de 48h en Tunisie
France 24: Visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie
Lefigaro.fr: Sarkozy en Tunisie: “soutien” Ă Ben Ali
lâUnion Juive Française pour la Paix:Salah Hamrouni condamnĂ© Ă 7 ans de prison ferme
lemonde.fr:Ces patrons qui soutiennent leurs employés sans-papiers
lemonde.fr:L’image trĂšs dĂ©gradĂ©e de la France en Afrique
lemonde.fr:A Monaco, M. Sarkozy dĂ©taille “son” Union de la MĂ©diterranĂ©e
lefigaro.fr: La Libye provoque un incident rare Ă l’ONU
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Le ComitĂ© de Soutien aux Habitants du Bassin minier appelle les syndicalistes et les militants de la sociĂ©tĂ© civile Ă fĂȘter le premier  Mai, JournĂ©e Mondiale du Travail sous le signe de :  JournĂ©e de SolidaritĂ© avec les Habitants du Bassin Minier : Soutien au droit au travail et au dĂ©veloppement. Pour Le ComitĂ© Massaoud RomdhaniÂ
TragĂ©die dâAouled al Mabrouk Chebba, gouvernorat de Mahdia
PauvretĂ©, chĂŽmage et dĂ©sespoir au pays du « miracle Ă©conomique » Tunisie (Quand lâhorizon de la jeunesse des pays du Sud est de pĂ©rir en MARE NOSTRA)Hamza Ben Hammadi (naufragĂ©)                                        Mohamed Dalhoum (naufragĂ©) (21 ans, Aouled al Mabrouk)                                                    (24 ans, al-Mâhamdia) 23 jeunes sont toujours portĂ©s âdisparusâ⊠parmi eux :                                   Mohamed Jebeniani             Rachid Jebeniani                  AbdelmounĂźm Douiri (22 ans, al-Mâhamdia)             (22 ans, al-Mâhamdia)          27 ans                  Maalek Zarga                                   Mourad Jlassi (21 ans, al-Mâhamdia)             (al-Mâhamdia) Le village dâAouled al-Mabrouk, comme celui, avant lui, dâal-HkaĂŻma et encore dâautres rĂ©gions de la Tunisie dâ«en bas », vit sous le signe du deuil depuis jeudi 24 avril 2008 quand la mer a rejetĂ© les cadavres ; les 23 autres candidats Ă lâĂ©migration sont portĂ©s « disparus ». Ce nâest pas une premiĂšre ! Câest le Ă©niĂšme acte dâune tragĂ©die toujours recommencĂ©e. Il suffit dâarpenter les ruelles du vieux quartier de al-Mâhamdia (banlieue proche de Tunis) pour mesurer lâampleur de la pauvretĂ©, du dĂ©nuement et du chĂŽmage qui sĂ©vissent en raison des choix Ă©conomiques du gouvernement tunisien. Depuis le mois de janvier 2008, les jeunes et la population de Redeyef manifestent pour leur droit au travail ; les jeunes des rĂ©gions de al-Mâhamdia, al-Kabbaria, Djebel Jloud, Sidi Frej, Gafsa, Chebba, Malloulech (12 jeunes sont originaires du vieux quartier dâal-Mâhamdia) partis, quant Ă eux, Ă la recherche dâun travail, dâune vie digne sur la rive nord, ont pris les barques de la mort. En effet, le mardi 22 avril 2008 au soir, la barque des 26 jeunes a quittĂ© Aouled al-Mabrouk Cette nuit-lĂ , la famille de Mohamed Dalhoum (lâun des trois morts ramenĂ©s par les eaux) a reçu le dernier appel tĂ©lĂ©phonique de son fils. La famille de Ayman Ben TaĂŻeb Hassine (qui nâa que 17 ans) attend, tout comme les autres familles, dâavoir une information sĂ»re et dĂ©finitive. Ces jeunes savaient a priori que prendre la mer sur des barques de fortune (Harraga) est une opĂ©ration hautement risquĂ©e et extrĂȘmement dangereuse. Leur dĂ©sespoir et lâabsence de toute autre alternative les ont dĂ©terminĂ©s Ă cĂŽtoyer le danger. Fuir une situation faite de marginalisation, dâexclusion, de sentiment dâinjustice, de privation, de perdition, dâabsence de tout exercice de la dĂ©mocratie et dâune rĂ©partition Ă©galitaire des richesses entre les fils et les filles de la Tunisie Ă©tait devenu leur seul et unique horizon. Nous tenons Ă prĂ©senter nos sincĂšres condolĂ©ances aux familles des naufragĂ©s et Ă les assurer de notre entiĂšre et pleine solidaritĂ©. Leur deuil est le nĂŽtre. Nous appelons les partis politiques, les associations et les collectifs en Tunisie, en Italie et dans les tous les pays touchĂ©s par ces drames de faire pression sur les autoritĂ©s tunisiennes et italiennes pour quâelles continuent les recherches sur le sort des 23 jeunes portĂ©s « disparus » Nous nous joignons Ă lâappel lancĂ© par la FĂ©dĂ©rations des Tunisiens Citoyens des deux Rives pour faire de la journĂ©e du
10 mai une journée de deuil national pour les jeunes de la Tunisie et de tous les pays frappés par le drame des barques de la mort Faisons de la journée du 10 mai, une journée de Solidarité pour la dignité !
Tunis, le 26 avril 2008 Premiers signataires : Abderrahmane Hdhili, membre du comité directeur de la LTDH Massoued Romdhani, président de la section LTDH de Kairouan
TUNISIE: Deux journalistes opposants entament une grĂšve dela faim
Angola Press
TUNIS, 27/04 – A deux jours de l`arrivĂ©e du prĂ©sident français Nicolas Sarkozy pour une visite d`Etat en Tunisie, deux responsables d`un hebdomadaire de l`opposition lĂ©gale tunisienne ont annoncĂ© samedi entamer une “grĂšve de la faim illimitĂ©e” pour dĂ©noncer les harcĂšlements dont leur journal fait selon eux l`objet de la part du pouvoir. Lors d`une confĂ©rence de presse, l`un des grĂ©vistes, Rachid KhĂ©chana, rĂ©dacteur en chef d`”Al Mawkef”, organe du parti dĂ©mocratique progressiste (PDP), a justifiĂ© sa dĂ©cision d`entrer en grĂšve de la faim avec le directeur de la rĂ©daction, Mongi Ellouze. Il a Ă©voquĂ© notamment des “pressions exercĂ©es par les autoritĂ©s” sur la sociĂ©tĂ© distributrice du journal pour rĂ©duire au minimum la vente de leur organe ainsi qu`une affaire intentĂ©e “Ă l`instigation du pouvoir” contre l`hebdo-madaire par cinq sociĂ©tĂ©s de commercialisation d`huile vĂ©gĂ©tale. Celles-ci rĂ©clament quelque 300.000 euros de dĂ©dommagements de prĂ©judices Ă la suite de la publication d`un article demandant Ă faire analyser cette huile suspectĂ©e d`ĂȘtre nocive. “Aujourd`hui, la situation a atteint un point de non retour. Notre journal qui ne vit que de ses ventes, est en voie d`ĂȘtre asphyxiĂ© et menacĂ© de disparition”, a lancĂ© M. KhĂ©chana devant les journalistes. Les autoritĂ©s tunisiennes ont qualifiĂ© cette “soi-disant grĂšve de la faim” de “nouvelle manoeuvre dĂ©magogique visant Ă induire l`opinion en erreur” et de “tentatives d`instrumentalisation”. “Contrairement aux allĂ©gations de ses responsables, le journal `Al Mawkef` ne fait l`objet d`aucune restriction”, ajoute un communiquĂ© officiel transmis Ă l`Associated Press qui avance que “les partis de l`opposition publient et diffusent librement leurs journaux”.
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Programme du dĂ©placement de M. le PrĂ©sident de la RĂ©publique en visite dâEtat en Tunisie du lundi 28 avril au mercredi 30 avril 2008
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Lundi 28 avril 2008     16h30   ArrivĂ©e de M. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique et Madame Carla SARKOZY Ă lâaĂ©roport de Tunis-Carthage. Accueil par M. Zine El Abidine Ben Ali, PrĂ©sident de la RĂ©publique tunisienne. Â
17h00    Accueil sur lâavenue Bourguiba     Â
19h20Â Â Â Entretien entre les deux Chefs dâEtat au Palais de Carthage
20h15   CĂ©rĂ©monie des signatures dâaccords
   20h30   DĂźner dâEtat offert par M. le PrĂ©sident de la RĂ©publique tunisienne en lâhonneur de M. le PrĂ©sident de la RĂ©publique et Madame Carla SARKOZY
Mardi 29 avril 2008
10h15   Cérémonie de dépÎt de gerbe au monument des Martyrs de Séjoumi
10h45   CĂ©rĂ©monie de remise des clefs de la ville de Tunis Ă la Mairie de Tunis. Echange dâallocution avec M. AbbĂšs Mohsen, Maire de Tunis
11h15    Visite de la Médina et de la Mosquée « La Zitouna » en compagnie de M. Mohamed Aziz Ben Achour, Ministre de la Culture et de la sauvegarde du Patrimoine
12h15   Intervention de M. le PrĂ©sident de la RĂ©publique lors du Forum dâaffaires franco-tunisien, Ă lâhĂŽtel Karthago Introduction par Mme Laurence PARISOT, PrĂ©sidente du MEDEF et par M. Hedi Djilani, PrĂ©sident de lâUTICA (Union Tunisienne Industrie, Commerce et artisanat)
17h00   Entretien entre le Président de la République et M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre de la République tunisienne au Palais des HÎtes de Gammarth
17h30   Cérémonie de dépÎt de gerbe au cimetiÚre militaire français de Gammarth
19h00   Allocution de M. le Président de la République devant la communauté française à la Résidence de France
Mercredi 30 avril 2008
10h15         Visite du site archéologique de Carthage
11h00   Allocution de M. le PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă lâInstitut National des Sciences AppliquĂ©es et des Technologies â INSAT Introduction de M. Lazhar Bououni, Ministre de lâenseignement supĂ©rieur, de la recherche scientifique et de la technologie
12h00   CĂ©rĂ©monie de dĂ©part Ă lâaĂ©roport en PrĂ©sence de M. Zine El Abidine Ben Ali, PrĂ©sident de la RĂ©publique tunisienne.
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TUNISIE: En Tunisie, Sarkozy attendu de pied ferme sur les droits de l`Homme
Angola Press
PARIS, 27/04 – Déçues de son passage-Ă©clair en juillet, les ONG de dĂ©fense des droits de l`Homme attendent du nouveau sĂ©jour tunisien du prĂ©sident français Nicolas Sarkozy Ă partir de lundi un “geste fort” sur ce terrain dont il avait promis de faire l`une des prioritĂ©s de sa diplomatie. MĂȘme si elle a Ă©tĂ© rapidement suivie par la remise en libertĂ© d`un opposant, la premiĂšre visite du prĂ©sident français est loin d`avoir convaincu la sociĂ©tĂ© civile et l`opposition tunisiennes. “La sociĂ©tĂ© civile a Ă©tĂ© superbement ignorĂ©e. Nous n`avons eu ni audience, ni contact avec sa dĂ©lĂ©gation pendant les quelques heures qu`il a passĂ©es sur notre territoire”, dĂ©plore le prĂ©sident de la Ligue tunisienne des droits de l`Homme (LTDH), Me Mokhtar Trifi. AprĂšs un entretien avec le prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali, Nicolas Sarkozy avait assurĂ© avoir Ă©voquĂ© “des cas particuliers”. Deux semaines plus tard, Tunis annonçait la grĂące de l`avocat Mohamed Abbou, incarcĂ©rĂ© depuis plus de deux ans. Depuis vingt ans, le rĂ©gime du prĂ©sident Ben Ali est rĂ©guliĂšrement Ă©pinglĂ© par les ONG dans leurs classements des pays les plus rĂ©pressifs de la planĂšte. Tunis dĂ©nonce ces critiques et met en avant son bilan dans le domaine de l`Ă©ducation et de l`Ă©mancipation des femmes. A l`approche de la visite d`Etat de M. Sarkozy, les dĂ©fenseurs des droits de l`Homme ont fait savoir qu`ils espĂ©raient beaucoup de Nicolas Sarkozy.
Droits de l’Homme : Tunis rĂ©fute les critiques
NOUVELOBS.COM | 27.04.2008 | 14:15 Les autoritĂ©s tunisiennes rĂ©futent les critiques exprimĂ©es par des ONG et dĂ©fenseurs des droits de l’Homme en France. Déçus par le premier voyage de Nicolas Sarkozy en juillet Ă Tunis, ces organisations indiquent attendre “un geste fort” durant sa visite d’Etat prĂ©vue ce lundi. A la veille de la visite d’Etat du prĂ©sident Nicolas Sarkozy lundi en Tunisie, les autoritĂ©s tunisiennes ont rĂ©futĂ©, dimanche 27 avril, les critiques exprimĂ©es par des ONG et dĂ©fenseurs des droits de l’Homme en France. “La Tunisie garantit l’indĂ©pendance de la justice (…), la constitution et les lois tunisiennes protĂšgent et promeuvent les droits de l’homme (et) la torture et autres traitements inhumains sont fermement interdits”, a affirmĂ© Ă l’AFP une source officielle Ă Tunis. La lĂ©gislation “sanctionne sĂ©vĂšrement tout mauvais traitement envers les dĂ©tenus (et) la loi garantit la rĂ©paration Ă toute personne condamnĂ©e Ă tort dont l’innocence vient par la suite Ă ĂȘtre prouvĂ©e”, a indiquĂ© cette source, qui explique la position du gouvernement. ONG systĂ©matiquement hostiles La mĂȘme source a rejetĂ© des accusations de corruption, affirmant que la Tunisie “se distingue par sa bonne gouvernance”, et poursuit en dĂ©nonçant des “allĂ©gations purement partiales et trompeuses” et “des partis pris de certaines ONG systĂ©matiquement hostiles”. Elle cite notamment le Forum Ă©conomique mondial de Davos” pour noter que son dernier rapport classe la Tunisie “au premier rang africain et arabe pour ce qui est de l’environnement des affaires et au 14Ăš rang mondial quant Ă la confiance des citoyens dans leurs gouvernants”. Tunis souligne en outre avoir fait “le choix volontaire de la dĂ©mocratie et des droits de l’homme” et affirme “poursuivre rĂ©solument le processus de reformes, en toute souverainetĂ© dans la voie empruntĂ©e depuis le Changement du 7 novembre 1987”, a-t-on ajoutĂ© en rĂ©fĂ©rence Ă la date d’arrivĂ©e au pouvoir du prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali. Déçus par le 1er voyage Des ONG et dĂ©fenseurs des droits de l’Homme, dont Mokhtar Trifi, prĂ©sident de la Ligue tunisienne de dĂ©fense des droits de l’Homme ont affirmĂ© avoir Ă©tĂ© déçus par le premier voyage de Nicolas Sarkozy en juillet Ă Tunis et indiquĂ© attendre “un geste fort” durant sa visite d’Etat. Khadija Cherif, la prĂ©sidente de l’Association tunisienne des femmes dĂ©mocrates (ATFD), a dĂ©clarĂ© que la “justice est aux ordres, la corruption se gĂ©nĂ©ralise, la torture est frĂ©quente” en Tunisie. Eric Goldstein, de l’ONG amĂ©ricaine Human Rights Watch (HRW), considĂšre que “Nicolas Sarkozy ne doit pas tomber dans le piĂšge de marchander la libĂ©ration d’un seul prisonnier, comme en juillet”.
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Semaine politique écourtée par le 1e mai, Sarkozy en Tunisie, Fillon aux Etats-Unis
PARIS (AFP) â Des voyages de Nicolas Sarkozy en Tunisie et de François Fillon aux Etats-Unis marqueront une semaine politique Ă©courtĂ©e par le pont du 1er mai, qui suspendra les travaux parlementaires recommencĂ©s deux jours avant, alors que le conseil des ministres est avancĂ© Ă lundi. Le prĂ©sident de la RĂ©publique boucle, avec une visite d’Etat en Tunisie de lundi soir Ă mercredi, une tournĂ©e du Maghreb (Maroc en octobre, AlgĂ©rie en dĂ©cembre) Ă laquelle avait prĂ©ludĂ© en juillet, deux mois aprĂšs son Ă©lection Ă l’ElysĂ©e, un dĂ©placement Ă©clair Ă Alger et Tunis. Ce sera pour le chef de l’Etat, accompagnĂ© de son Ă©pouse Carla et d’une dĂ©lĂ©gation d’une centaine de patrons français, l’occasion de promouvoir son “Union pour la MĂ©diterranĂ©e”, qui doit voir le jour lors d’un grand sommet Ă Paris en juillet. La France doit signer avec Tunis sa premiĂšre convention de gestion concertĂ©e de l’immigration avec un pays maghrĂ©bin. But du texte: renforcer la lutte contre les clandestins, ouvrir le territoire français Ă l’immigration professionnelle et favoriser le dĂ©veloppement dit “solidaire” entre les deux pays. Les ONG de dĂ©fense des droits de l’Homme attendent du nouveau sĂ©jour tunisien de M. Sarkozy un “geste fort” sur ce terrain dont il avait promis de faire une des prioritĂ©s de sa diplomatie. En raison de ce dĂ©placement, le conseil des ministres est avancĂ© Ă lundi matin avec au menu le projet de loi de modernisation de l’Ă©conomie destinĂ©, selon le gouvernement, Ă encourager le travail et faire baisser les prix. Le texte devrait comprendre une quarantaine d’articles autour de quatre volets: l’entrepreneur, la concurrence, l’attractivitĂ© du territoire, le financement de l’Ă©conomie. AprĂšs ce conseil, lundi aprĂšs-midi, le chef du gouvernement se rend Ă Dijon sur ce thĂšme de la modernisation de l’Ă©conomie. Jeudi et vendredi, il est Ă Washington, pour des entretiens avec le patron de la Fed Ben Bernanke, et le secrĂ©taire au TrĂ©sor Henry Paulson. M. Fillon sera par ailleurs l’invitĂ© d’honneur du 102e dĂźner annuel du comitĂ© des AmĂ©ricains juifs (American Jewish Committee) l’une des principales organisations de dĂ©fense des juifs aux Etats-Unis oĂč il prononcera un discours sur le thĂšme de la “vision mondiale”, selon le programme diffusĂ© par cette organisation. AprĂšs les vacances parlementaires, assemblĂ©e et sĂ©nat reprennent leurs travaux mardi: modernisation du travail, archives, parcours professionnels dans la fonction publique… Mercredi, les dĂ©putĂ©s commencent l’examen d’un projet sur la lutte contre le trafic de produits dopants. Le 1er mai interrompra ces travaux jeudi. Le prĂ©sident de la rĂ©publique sera ce jour-lĂ Ă Aix-la-Chapelle pour un hommage Ă Angela Merkel, titulaire du Prix Charlemagne. Le 1er mai est aussi le rendez-vous traditionnel des militants du Front national pour un dĂ©filĂ© parisien en l’honneur de Jeanne d’Arc. Le cru 2008 promet d’ĂȘtre sans gloire pour ce parti qui a enchaĂźnĂ© dĂ©routes Ă©lectorales et problĂšmes financiers et dont le chef Jean-Marie Le Pen a recommencĂ© Ă traiter de “dĂ©tail” les chambres Ă gaz nazies, s’exposant Ă de nouvelles poursuites judiciaires. Â
Les ONG attendent de Sarkozy un geste en faveur des droits de l’homme en Tunisie
PARIS (AFP) â Déçues de son passage-Ă©clair en juillet, les ONG de dĂ©fense des droits de l’homme attendent du nouveau sĂ©jour tunisien de Nicolas Sarkozy Ă partir de lundi un “geste fort” sur ce terrain dont il avait promis de faire une des prioritĂ©s de sa diplomatie. MĂȘme si elle a Ă©tĂ© rapidement suivie par la remise en libertĂ© d’un opposant, la premiĂšre visite de prĂ©sident français est loin d’avoir convaincu la sociĂ©tĂ© civile et l’opposition tunisiennes. “La sociĂ©tĂ© civile a Ă©tĂ© superbement ignorĂ©e. Nous n’avons eu ni audience, ni contact avec sa dĂ©lĂ©gation pendant les quelques heures qu’il a passĂ©es sur notre territoire”, dĂ©plore le prĂ©sident de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), Me Mokhtar Trifi. AprĂšs un entretien avec le prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali, Nicolas Sarkozy avait assurĂ© avoir Ă©voquĂ© “des cas particuliers”. Deux semaines plus tard, Tunis annonçait la grĂące de l’avocat Mohamed Abbou, incarcĂ©rĂ© depuis plus de deux ans. Depuis vingt ans, le rĂ©gime du prĂ©sident Ben Ali est rĂ©guliĂšrement Ă©pinglĂ© par les ONG dans leurs classements des pays les plus rĂ©pressifs de la planĂšte. Tunis dĂ©nonce ces critiques et met en avant son bilan dans le domaine de l’Ă©ducation et de l’Ă©mancipation des femmes. A la veille du retour du prĂ©sident français pour une visite d’Etat de quarante-huit heures, les dĂ©fenseurs des droits de l’homme ont fait savoir qu’ils espĂ©raient beaucoup de Nicolas Sarkozy. “La justice est aux ordres, la corruption se gĂ©nĂ©ralise, la torture est frĂ©quente. Le bilan du rĂ©gime est dĂ©sastreux”, rĂ©sume la prĂ©sidente de l’Association tunisienne des femmes dĂ©mocrates (ATFD) Khadija Cherif. “Cette fois, nous ne nous voulons pas d’une simple libĂ©ration comme alibi”. “Nicolas Sarkozy ne doit pas tomber dans le piĂšge de marchander la libĂ©ration d’un seul prisonnier, comme en juillet”, estime Eric Goldstein, de l’ONG amĂ©ricaine Human Rights Watch (HRW), “il doit poser publiquement la question des droits de l’homme”. “Il a rĂ©pĂ©tĂ© pendant sa campagne Ă©lectorale que sa politique Ă©trangĂšre serait fondĂ©e sur le respect des droits de l’homme”, insiste Khadija Cherif, “il doit marquer sa diffĂ©rence avec ses prĂ©dĂ©cesseurs”. En de rappeler le tollĂ© suscitĂ© en Tunisie par Jacques Chirac qui, lors d’une visite en 2003, avait jugĂ© que “le premier des droits de l’Homme, c’est de manger, d’ĂȘtre soignĂ©, de recevoir une Ă©ducation et d’avoir un habitat”. L’ElysĂ©e a assurĂ© que Nicolas Sarkozy, qui sera accompagnĂ© de sa secrĂ©taire d’Etat aux droits de l’homme, Rama Yade, “aurait Ă coeur d’Ă©voquer un certain nombre de dossiers” avec le prĂ©sident Ben Ali. “Tout n’est pas parfait, mais il est important de souligner ce que sont les rĂ©alitĂ©s de la sociĂ©tĂ© tunisienne d’aujourd’hui”, relĂšve toutefois un diplomate français, citant le statut de la femme “sans Ă©quivalent dans les pays arabes” ou “le moratoire sur la peine de mort”. “Un dialogue confiant est peut-ĂȘtre plus productif que des proclamations publiques dont on sait qu’elles ont le don de provoquer une crispation”, insiste-t-il, rappelant la libĂ©ration de Me Abbou. Soulignant que la LTDH est interdite de congrĂšs depuis 2005 et que Tunis vient de refuser une mission de la FĂ©dĂ©ration internationale des droits de l’homme (FIDH), Me Trifi continue Ă espĂ©rer un “signe” de Paris. “Le commerce, l’Ă©nergie, la lutte contre le terrorisme, c’est important”, concĂšde-t-il, “mais M. Sarkozy doit aussi utiliser sa grande influence sur la Tunisie pour y promouvoir la dĂ©mocratie”. Â
Nicolas Sarkozy en Tunisie pour renforcer les liens économiques
Le prĂ©sident de la RĂ©publique entame lundi une visite d’Etat en Tunisie. Au menu des discussions : un accord de coopĂ©ration nuclĂ©aire, ou encore des contrats pour Airbus et Alstom. Premier partenaire de la Tunisie, la France espĂšre bien conforter sa position face Ă la concurrence des pays du Golfe.
AprĂšs avoir dĂ©jĂ effectuĂ© une visite au Maroc et en AlgĂ©rie, Nicolas Sarkozy doit entamer demain lundi une visite d’Etat en Tunisie. Au menu des discussions : coopĂ©ration nuclĂ©aire civile, Union pour la MĂ©diterranĂ©e mais aussi droits de l’Homme.
L’enjeu sera nĂ©anmoins essentiellement Ă©conomique. Premier partenaire de la Tunisie, la France voit en effet sa position historique contestĂ©e par des liens Ă©conomiques croissants avec le Proche Orient. Ainsi en 2002, l’Egyptien Orascom commençait par y remporter un juteux marchĂ© de tĂ©lĂ©phonie mobile aux dĂ©pends de groupes français et europĂ©ens, avant que Dubai Tecom-Dig ne rachĂšte 35% du capital de l’opĂ©rateur public Tunisie tĂ©lĂ©com au grand dam de Vivendi Universal (1,893 milliard d’euros). Les groupes Ă©miratis Dubai holding et “Al MaĂąbar international investements company” arrivent Ă©galement en force avec de mĂ©ga-projets immobiliers et d’infrastructure et des engagements annoncĂ©s de plus de 20 milliards de dollars. DĂšs lundi soir, la France espĂšre donc parapher, Ă la suite d’un premier entretien de Nicolas Sarkozy avec le prĂ©sident Zine el Abidine Ben Ali et un dĂźner d’Etat, un accord cadre de partenariat dans le nuclĂ©aire civil. Cet accord, similaire Ă ceux que la France a paraphĂ©s avec la Libye, le Maroc et l’AlgĂ©rie, ouvrira notamment la voie Ă la formation d’ingĂ©nieurs. L’ElysĂ©e espĂšre aussi voir aboutir d’ici lundi soir des discussions sur la vente d’une vingtaine d’avions Airbus Ă Tunis Air et la fourniture par le groupe Alstom , pour 300 millions d’euros, d’Ă©quipements pour une centrale thermique. L’Agence française du dĂ©veloppement signera pour sa part avec la Tunisie sept conventions de financement pour une valeur totale de 140 millions d’euros dans les domaines de l’Ă©nergie, du dĂ©veloppement durable et du dĂ©veloppement urbain. Nicolas Sarkozy Ă©voquera en particulier les relations Ă©conomiques entre les deux pays mardi, devant 500 entrepreneurs français et tunisiens. Dans les autres domaines Ă l’ordre du jour, la gestion concertĂ©e de l’immigration et la lutte contre l’immigration clandestine – domaines dans lesquels les Tunisiens attendent une clarification de la position française – le tourisme, la sĂ©curitĂ© civile, etc. La coopĂ©ration dans la lutte contre la menace terroriste, notamment d’Al-QaĂŻda au Maghreb islamique (AQMI), qui a enlevĂ© en fĂ©vrier deux touristes autrichiens en Tunisie, figure aussi au menu des entretiens du prĂ©sident français. La question la plus sensible risque d’ĂȘtre toutefois celle des Droits de l’Homme. La France souhaite en effet que le secrĂ©tariat de la future Union pour la MĂ©diterranĂ©e, initiative d’origine française reprise par l’Union europĂ©enne pour renforcer la coopĂ©ration entre les deux rives du bassin mĂ©diterranĂ©en, ait son siĂšge sur la rive sud. La Tunisie est citĂ©e comme un candidat possible, ce qui fait grincer les dents des dĂ©fenseurs des droits de l’Homme.
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latribune.fr
(Source: La Tribune.fr – 04/27/08 Ă 14:22Â )
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Nicolas Sarkozy entame lundi une visite de 48h en Tunisie
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Par Philippe ALFROY
 PARIS (AFP) – Nicolas Sarkozy entame lundi en Tunisie un sĂ©jour de quarante-huit heures largement vouĂ© au dĂ©veloppement de la relation politique et Ă©conomique trĂšs Ă©troite qui unit la France et son ancienne colonie, Ă peine perturbĂ©e par l’entĂȘtante question des droits de l’Homme.Â
AprĂšs le Maroc et l’AlgĂ©rie l’an dernier, le prĂ©sident, accompagnĂ© de son Ă©pouse, conclut chez son homologue tunisien Zine El Abidine Ben Ali sa premiĂšre tournĂ©e des pays du Maghreb.
Il avait par ailleurs effectué un passage en coup de vent à Tunis et Alger en juillet 2007 dans la foulée de son élection.
Alors que la France s’apprĂȘte Ă prendre en juillet les rĂȘnes de l’Union europĂ©enne, le nouveau partenariat promu par Nicolas Sarkozy entre l’Europe et ses voisins du sud via son projet d’Union pour la MĂ©diterranĂ©e (UPM) sera au coeur de cette visite d’Etat. Le prĂ©sident doit y consacrer l’essentiel de son discours devant les Ă©tudiants de l’Institut national des sciences appliquĂ©es et des technologies de Tunis mercredi.
Si la France n’a obtenu le ralliement de ses partenaires europĂ©ens qu’au prix de sĂ©rieux amendements, la Tunisie a immĂ©diatement soutenu son initiative. A en croire la presse, le prĂ©sident Ben Ali brigue mĂȘme le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de la future entitĂ©, qui doit ĂȘtre lancĂ©e en grande pompe lors d’un sommet Ă Paris le 13 juillet.
Sur un plan bilatĂ©ral, le sĂ©jour de Nicolas Sarkozy aura une nouvelle occasion de cĂ©lĂ©brer par de nombreux accords la relation “remarquable”, “dense” et “apaisĂ©e”, dit-on Ă Paris, que la France entretient avec un pays souvent prĂ©sentĂ© comme son “chouchou” en Afrique du Nord.
La France doit ainsi signer avec Tunis sa premiĂšre convention de gestion concertĂ©e de l’immigration avec un pays maghrĂ©bin. Ce texte doit renforcer la lutte contre les clandestins, ouvrir le territoire français Ă l’immigration professionnelle et favoriser le dĂ©veloppement dit “solidaire” entre les deux pays, souligne-t-on Ă l’ElysĂ©e.
Comme c’est devenu la marque de fabrique de sa diplomatie depuis un an, Paris va offrir Ă Tunis un accĂšs Ă sa technologie nuclĂ©aire civile sous la forme d’accord-cadre de coopĂ©ration. Identique Ă ceux paraphĂ©s par Tripoli, Rabat ou Alger, ce texte ouvre la voie Ă l’Ă©ventuelle livraison, d’ici quinze Ă vingt ans, d’un ou plusieurs rĂ©acteurs nuclĂ©aires.
FidĂšle Ă une autre de ses habitudes, Nicolas Sarkozy, accompagnĂ© d’une centaine de patrons tricolores, espĂšre dĂ©crocher quelques contrats susceptibles de renforcer la place de la France au premier rang des partenaires Ă©conomiques de la Tunisie. Des discussions sont en cours entre l’avionneur europĂ©en Airbus et la compagnie Tunis Air pour la livraison d’un nombre indĂ©terminĂ© d’appareils et Alstom figure en bonne place pour Ă©quiper une centrale Ă©lectrique. L’ElysĂ©e n’exclut pas que ces contrats, pas encore “finalisĂ©s”, le soient pendant la visite prĂ©sidentielle.
Dans ce ciel sans nuages, seule la question des atteintes aux droits de l’Homme en Tunisie devrait, une nouvelle fois, perturber le sĂ©jour de Nicolas Sarkozy. RĂ©guliĂšrement Ă©pinglĂ©es par les rapports internationaux, les autoritĂ©s de Tunis ont interdit cette semaine une mission de la FĂ©dĂ©ration internationale des droits de l’Homme (FIDH) au motif qu’elle faisait preuve de “partis pris systĂ©matiques” contre leur pays.
Les ONG tunisiennes et internationales ont fait savoir qu’elles attendaient un “geste fort” du prĂ©sident français sur ce terrain. L’ElysĂ©e a promis qu’il en “dira un mot en public”.
Visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie
Dimanche 27 avril 2008
Par France 24 avec dĂ©pĂȘches
Le prĂ©sident français entame lundi une visite d’Etat en Tunisie. CoopĂ©ration nuclĂ©aire civile, Union pour la MĂ©diterranĂ©e mais aussi droits de l’Homme seront au centre des discussions. Nicolas Sarkozy entame lundi une visite d’Etat en Tunisie oĂč il parlera coopĂ©ration nuclĂ©aire civile, Union pour la MĂ©diterranĂ©e mais aussi droits de l’Homme.Le prĂ©sident français, accompagnĂ© par son Ă©pouse Carla et sept ministres, complĂštera ainsi sa tournĂ©e du Maghreb, oĂč il a dĂ©jĂ effectuĂ© une visite d’Etat au Maroc et en AlgĂ©rie. De ces trois pays intimement liĂ©s Ă la France par le passĂ© colonial français, c’est la Tunisie le plus petit (10 millions d’habitants). Mais “c’est sans doute avec la Tunisie que nos relations sont les plus apaisĂ©es”, dit-on Ă l’ElysĂ©e.Dans une interview au quotidien tunisien Ach-Chourouk, publiĂ©e dimanche, Nicolas Sarkozy rĂ©fute l’idĂ©e que la France soit en train de renoncer Ă sa politique arabe et Ă sa politique africaine, un “refrain que l’on entend depuis des annĂ©es. “Le sixiĂšme dĂ©placement au Maghreb” “Soulignant qu’il s’agit de son sixiĂšme dĂ©placement au Maghreb, il explique cette perception par le fait que la France veut “prendre les changements en considĂ©ration”, tenir compte des Ă©volutions et s’appuyer sur des projets concrets.”C’est cela, une politique arabe, cela s’appuie sur des projets concrets, modernes, qui ont un impact sur la vie quotidienne des populations”, dit-il en citant par exemple le projet de crĂ©ation de l’UniversitĂ© Dauphine Tunis. “En Afrique Ă©galement, notre attachement au continent africain n’a variĂ© ni d’intensitĂ©, ni de profondeur mais plutĂŽt de mĂ©thode: nous travaillons avec l’Afrique telle qu’elle est, au-delĂ des clivages linguistiques souvent artificiels ou des clichĂ©s qui veulent en faire un continent tragique”, ajoute le prĂ©sident français.La France et la Tunisie parapheront lundi soir, entre un premier entretien de Nicolas Sarkozy avec le prĂ©sident Zine el Abidine Ben Ali et un dĂźner d’Etat, un accord cadre de partenariat dans le nuclĂ©aire civil. Cet accord, similaire Ă ceux que la France a paraphĂ©s avec la Libye, le Maroc et l’AlgĂ©rie, ouvrira notamment la voie Ă la formation d’ingĂ©nieurs.L’ElysĂ©e espĂšre aussi voir aboutir d’ici lundi soir des discussions la vente d’une vingtaine d’avions Airbus Ă Tunis Air et la fourniture par le groupe Alstom, pour 300 millions d’euros, d’Ă©quipements pour une centrale thermique. L’Agence française du dĂ©veloppement signera pour sa part avec la Tunisie sept conventions de financement pour une valeur totale de 140 millions d’euros dans les domaines de l’Ă©nergie, du dĂ©veloppement durable et du dĂ©veloppement urbain.Des accords seront Ă©galement signĂ©s sur la gestion concertĂ©e de l’immigration et la lutte contre l’immigration clandestine – domaines dans lesquels les Tunisiens attendent une clarification de la position française – le tourisme, la sĂ©curitĂ© civile, etc. La coopĂ©ration dans la lutte contre la menace terroriste, notamment d’Al-QaĂŻda au Maghreb islamique (AQMI), qui a enlevĂ© en fĂ©vrier deux touristes autrichiens en Tunisie, figure aussi au menu des entretiens du prĂ©sident français.Nicolas Sarkozy Ă©voquera les relations Ă©conomiques entre les deux pays mardi, devant 500 entrepreneurs français et tunisiens.La France, oĂč vit une communautĂ© tunisienne de 600.000 Ăąmes dont 10.000 Ă©tudiants, est le premier partenaire Ă©conomique de la Tunisie et son premier pourvoyeur d’aides. Droits de l’Homme La France souhaite que le secrĂ©tariat de la future Union pour la MĂ©diterranĂ©e, initiative d’origine française reprise par l’Union europĂ©enne pour renforcer la coopĂ©ration entre les deux rives du bassin mĂ©diterranĂ©en, ait son siĂšge sur la rive sud. La Tunisie est citĂ©e comme un candidat possible, ce qui fait grincer les dents des dĂ©fenseurs des droits de l’Homme.”Le rĂ©gime va utiliser cette visite comme un signe de soutien. Nous espĂ©rons que Nicolas Sarkozy ne va pas tomber dans le panneau et se rĂ©pandre en louanges”, a dĂ©clarĂ© Ă Reuters Moncef Marzouki, opposant en exil en France. “Ce serait la pire des choses pour les dĂ©mocrates et les opposants”, a ajoutĂ© l’ancien prĂ©sident de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, qui espĂšre que le prĂ©sident français demandera notamment la libĂ©ration d’un journaliste emprisonnĂ© aprĂšs avoir dĂ©noncĂ© la corruption, Salim Bokhdir.L’organisation Transparency International place la Tunisie au 61e rang, sur 180 pays, dans son indice de perception de la corruption. Le pouvoir tunisien est rĂ©guliĂšrement accusĂ© d’attenter aux libertĂ©s fondamentales et de rĂ©primer toute contestation sous couvert de combattre le terrorisme et l’extrĂ©misme islamique. Amnesty International et Human Rights Watch font Ă©tat de cas de mauvais traitements et mĂȘme de torture.”S’agissant des droits de l’Homme, naturellement le prĂ©sident de la RĂ©publique en dira un mot public, d’abord parce que nous estimons juste de souligner les acquis rĂ©els de deux gĂ©nĂ©rations d’indĂ©pendance de la Tunisie”, notamment en matiĂšre de statut de la femme, dĂ©clare l’entourage de Nicolas Sarkozy. L’ElysĂ©e fait valoir qu’un “dialogue confiant et franc” peut s’avĂ©rer “plus productif que des proclamations publiques” qui ont “le don de provoquer une crispation” et cite en exemple la libĂ©ration de l’avocat Mohammed Abbou, en juillet 2007, aprĂšs une visite de travail de Nicolas Sarkozy Ă Tunis. Deux journalistes en grĂšve de la faim Le rĂ©dacteur en chef et le directeur d’Al-Mawkif organe d’un parti d’opposition tunisien, Rachid KhĂ©chana et Mongi Ellouze, ont annoncĂ© samedi commencer une grĂšve de la faim pour protester contre des vexations visant, selon eux, Ă Ă©touffer le journal hebdomadaire. “Nous commençons une grĂšve de la faim illimitĂ©e jusqu’Ă la cessation des manoeuvres administratives et judicaires provoquĂ©es par le pouvoir pour Ă©touffer Al-Mawkef”, ont-ils dĂ©clarĂ© lors d’une confĂ©rence de presse au siĂšge du journal et du Parti dĂ©mocratique progressiste (PDP, lĂ©gal).   Ils ont Ă©voquĂ© des “saisies rĂ©pĂ©tĂ©es” du journal et affirmĂ© ĂȘtre l’objet de “manoeuvres politiques en forme de procĂ©dures judicaires et administratives”. “La situation est intolĂ©rable, notre journal ne reçoit pas de publicitĂ©s, ne vit que de ses ventes et se retrouve aujourd’hui menacĂ© de disparition”, s’est alarmĂ© M. khĂ©chana.  L’annonce de cette grĂšve, qui intervient 48 heures avant une visite d’Etat du prĂ©sident français Nicolas Sarkozy Ă Tunis, a Ă©tĂ© qualifiĂ©e de “manoeuvre dĂ©magogique et opportuniste” par les autoritĂ©s.
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(Source: “France 24” le 27 avril 2008)
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Sarkozy en Tunisie: “soutien” Ă Ben Ali
Le prĂ©sident Nicolas Sarkozy se rendra demain en Tunisie pour exprimer son “estime” et son “soutien” Ă son homologue tunisien Zine El Abidine Ben Ali, dĂ©clare-t-il dans un entretien publiĂ© dimanche dans le quotidien arabophone tunisien Ach-Chourouk. “C’est mon second dĂ©placement en Tunisie en moins d’un an, signe de mon souci de poursuivre et d’approfondir la relation bilatĂ©rale. Je (viens) dire mon estime et mon soutien au prĂ©sident Ben Ali (…). Les relations franco-tunisiennes sont excellentes, tant par leur densitĂ© que par leur diversitĂ©”, insiste-t-il. InterrogĂ© sur la politique de Paris vis-Ă -vis des pays arabes et africains, M. Sarkozy estime qu’il y a “des esprits chagrins pour lesquels une +politique arabe+, une +politique africaine+ sont des donnĂ©es immuables, gravĂ©es dans le marbre, qui ne sont pas susceptibles d’Ă©voluer alors mĂȘme que ces rĂ©gions du monde changent”. “De mon point de vue, ce serait faire insulte au monde arabe, Ă l’Afrique, que de conserver Ă leur Ă©gard une politique qui ne prenne pas ces changements en considĂ©ration”, ajoute-t-il. Source : AFP
(Source: Lefigaro.fr le 27 avril 2008)
 Articles publiés dans les journaux français (Choisis et sélectionnés par Fathi Abdelbaki)
 Articles publiés dans les journaux français (Choisis et sélectionnés par Fathi Abdelbaki)
René Naba : « Le monde arabe se trouve sous tutelle »
mercredi 23 avril 2008 Â
Nous inaugurons aujourdâhui sur OummaTV, une sĂ©rie dâentretiens avec RenĂ© Naba, journaliste-Ă©crivain, Ă©minent spĂ©cialiste du monde arabo-musulman , auteur de plusieurs livres dont « Liban : chroniques dâun pays en sursis » aux Ă©ditions du Cygne, janvier 2008. Dans cet entretien RenĂ© Naba dresse un bilan sans concession de la situation du monde arabe.
Pour visualiser cliquez sur le lien ci-dessous :
Salah Hamrouni condamné à 7 ans de prison ferme
Par lâUnion Juive Française pour la Paix lundi 21 avril 2008 Â
Salah Hamrouni est-il un citoyen de seconde zone ?
Alors que le gouvernement français cherche Ă dĂ©montrer quâil dĂ©fend ses citoyens oĂč quâils se trouvent dans le monde, il abandonne Salah Hammouri Ă lâarbitraire de la justice coloniale des tribunaux militaires dâexception, dans les Territoires OccupĂ©s Palestiniens. Salah Hammouri a en effet le tort dâĂȘtre Ă la fois citoyen français et palestinien. Or la politique de soutien inconditionnel Ă IsraĂ«l adoptĂ©e par le gouvernement français fait quâil refuse dâagir pour la dĂ©fense de Salah, jouant justement sur cette double nationalitĂ©. De la mĂȘme maniĂšre il refuse dâintervenir et de condamner les innombrables violations des droits humains commises par IsraĂ«l.
Salah Hammouri a dĂ©jĂ effectuĂ© 3 ans de prison pour un seul dĂ©lit dâintention ! Il aurait fait partie dâun groupe cherchant Ă attaquer une personnalitĂ© religieuse israĂ©lienne. Aucune preuve nâa Ă©tĂ© apportĂ©e sur cette intention ni pendant ses trois ans de dĂ©tention administrative ni lors de son procĂšs le 10 avril. Le dĂ©lit dâintention nâexiste dans aucun paysdĂ©mocratique. Salah a du accepter le « plea-bargain »* lui proposant 7 ans de prison, pour Ă©viter le verdict plus dur encore qui lui Ă©tait promis. Il vient dâĂȘtre condamnĂ© Ă 7 ans de prison ferme plus deux ans de mise Ă lâĂ©preuve.
Il lui reste donc 4 annĂ©es de prison Ă effectuer, pour quel dĂ©lit ? Ce type de procĂšs est un dĂ©ni de droit. Le ministre des affaires Ă©trangĂšres Bernard Kouchner que lâUJFP a plusieurs fois saisi, sâest jusquâici contentĂ© de regretter que son procĂšs soit toujours remis, et de promettre dâagir pour quâil ait lieu. Il nâa jamais exigĂ© auprĂšs de ses interlocuteurs israĂ©liens la libĂ©ration de Salah. Le rĂ©sultat, câest une condamnation trĂšs lourde et totalement injustifiĂ©e. Le sous-entendu de cette position Ă©tant que sâil y avait procĂšs ce procĂšs serait juste, IsraĂ«l Ă©tant un Etat de droit. Tel nâest pas le cas : Aujourdâhui des milliers de Palestiniens, hommes femmes et enfants sont aujourdâhui retenus dans les prisons israĂ©liennes, le plus souvent sans preuve, sans acte dâaccusation, donc sans procĂšs parfois pendant des annĂ©es.
Beaucoup parmi eux sont ou ont Ă©tĂ© soumis Ă la torture⊠Leur seul tort, comme Salah, est dâĂȘtre Palestiniens. A une justice israĂ©lienne Ă deux vitesses, correspondrait-il ainsi une politique française Ă deux vitesses : intervenir pour des soldats de lâarmĂ©e israĂ©lienne dâoccupation faits prisonniers lors dâopĂ©rations militaires, parce quâils sont franco israĂ©liens, et abandonner le civil Salah Hamouri parce quâil est franco âpalestinien ? Tous les hommes et les femmes engagĂ©s dans le combat pour le respect des droits doivent exiger -au nom des principes du droit- Ă©galitĂ© de traitement et protection de tous les citoyens français par leur gouvernement. Ensemble, nous devons agir pour que le gouvernement français dĂ©fende Salah Hammouri contre lâarbitraire comme il dĂ©fend dâautres citoyens français pris en otage dans le reste du monde.
Jamais le gouvernement français nâa rendu public le fait quâun citoyen français croupisse dans les geĂŽles israĂ©liennes. La conspiration du silence dont se rendent complices les media français doit cesser. Le cas de Salah Hammouri doit ĂȘtre Ă©voquĂ© au mĂȘme titre que ceux de tous les otages français. Nous voulons voir le portrait de Salah Hammouri devant les mairies de France et lâhĂŽtel de ville de Paris Ă cĂŽtĂ© des autres otages français Ă lâĂ©tranger. Il doit ĂȘtre clair pour le gouvernement français quâĂȘtre franco- palestinien nâest pas un crime passible de 7 ans de prison.
LâUJFP demande immĂ©diatement Ă rencontrer le ministre des Affaires Ă©trangĂšres pour exiger une intervention urgente du gouvernement afin que cesse cette mascarade de justice et que notre concitoyen Salah Hammouri soit libĂ©rĂ©.
*plea bargain : procédure de compromis proposé avant le verdict, héritée du droit anglo-saxon
lâUnion Juive Française pour la Paix
lien : http://www.oumma.com/Salah-Hamrouni-condamne-a-7-ans-de
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Ces patrons qui soutiennent leurs employés sans-papiers
Patron de GĂ©o Est, entreprise de sondages situĂ©e en rĂ©gion parisienne, Hamid Hosseini nâa pas regardĂ©, jeudi 24 avril, lâentretien tĂ©lĂ©visĂ© du chef de lâEtat. Mais lorsquâil a entendu Ă la radio, vendredi matin, que M. Sarkozy avait raillĂ© « lâhypocrisie » des patrons qui dĂ©couvrent soudainement la situation de leurs travailleurs sans papiers, il nâa pas du tout apprĂ©ciĂ© dâĂȘtre assimilĂ© Ă un « voyou ». « Si jâĂ©tais un « voyou », jâaurais embauchĂ© mon salariĂ© au noir. Quel intĂ©rĂȘt aurais-je Ă prendre un sans-papiers en le dĂ©clarant ? », sâexclame-t-il. Ce chef dâentreprise assure ĂȘtre tombĂ© des nues lorsquâun de ses douze salariĂ©s lui a avouĂ© quâil avait de faux papiers. « Il travaille pour nous depuis cinq ans. Câest mĂȘme un de nos meilleurs Ă©lĂ©ments. Je lui verse un salaire correct de 1 800 euros », explique M. Hosseini, qui se dit prĂȘt Ă tout faire pour le garder. Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux Ă oser parler Ă visage dĂ©couvert pour soutenir la demande de rĂ©gularisation de leurs employĂ©s sans titre de sĂ©jour. Tous rĂ©cusent la caricature « dâesclavagistes » qui emploieraient dĂ©libĂ©rĂ©ment des travailleurs irrĂ©guliers pour mieux les exploiter. Jean-Charles Diehl, 63 ans, restaurateur basque installĂ© Ă Saint-Maurice (Val-de-Marne), dit quâil a « morflĂ© » pour avoir â « Ă son insu » â embauchĂ©, en 2003, DramĂ© Demba. Mais Ă©galement un autre cuisinier et un plongeur, qui lui ont prĂ©sentĂ© de faux titres de sĂ©jour lors de leurs entretiens dâembauche. AprĂšs un contrĂŽle en novembre 2007, M. Diehl a Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă vue, puis renvoyĂ© devant le tribunal correctionnel de CrĂ©teil. « On mâa traitĂ© comme un dĂ©linquant, sâindigne-t-il. Moi, nĂ©grier ? Alors pourquoi je paie mes employĂ©s plus de 1 800 euros brut ? » Le 7 mars, les juges lâont reconnu coupable de « travail dissimulĂ© » et dâ »emploi dâun Ă©tranger ». Avec lâobligation de se sĂ©parer de ses salariĂ©s. « Les licencier a Ă©tĂ© un dĂ©chirement », raconte M. Diehl. MalgrĂ© les amendes et les frais dâavocats â soit 4 000 euros au total -, le restaurateur a dĂ©cidĂ© de remplir un dossier de rĂ©gularisation pour chacun de ses ex-employĂ©s, quâil considĂšre comme ses « fils ». « Je me dois de les Ă©pauler, je suis humainement responsable dâeux », affirme-t-il. « Ăa fait quatre mois quâils attendent une rĂ©ponse, sâirrite M. Diehl. Jâai besoin dâeux dans mon restaurant. » Pour ces patrons, soutenir la rĂ©gularisation de leurs salariĂ©s va de soi. « Câest une Ă©vidence Ă©conomique », souligne Johann Le Goff, coordinateur du rĂ©cent Groupement des entreprises pour la rĂ©gularisation de leurs salariĂ©s (GERS). En trois mois, Djamila Sarrar, gĂ©rante dâune entreprise de nettoyage en banlieue parisienne, a perdu trois de ses huit salariĂ©s. Deux ont quittĂ© lâentreprise lorsquâelle a informĂ© ses employĂ©s quâelle allait vĂ©rifier lâauthenticitĂ© de leurs papiers. « Ayant appris par la prĂ©fecture que le troisiĂšme avait de faux papiers, je lâai aussitĂŽt licenciĂ© », indique Mme Sarrar, qui sâest « sentie trompĂ©e » : « Cela faisait quatre ans quâil travaillait chez nous en CDI. Jâavais confiance en lui. »* Mais elle ne souhaite dĂ©sormais quâune chose, câest de pouvoir le rĂ©embaucher. « Au dĂ©part, jâai cru pouvoir le remplacer », raconte-t-elle. Elle sâest tournĂ©e vers lâANPE, lâintĂ©rim, et la mission locale « car dans les quartiers, dit-elle, il y a des gens qui veulent travailler ». En vain. Parmi les candidatures qui lui ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es, « aucun ne correspondait au poste ». « Je ne peux pas faire travailler en hauteur quelquâun qui a peur du vide », souligne-t-elle. Pour Hamid Hosseini, le France du problĂšme est lĂ : « On ne trouve personne qui accepte de travailler dans notre mĂ©tier. Le petit Jean-Paul du coin, il ne veut pas mettre les pieds dans la boue… » Embaucher un travailleur Ă©tranger arrivĂ© lĂ©galement en France ? M. Hosseini nây est pas opposĂ©. « Mais, sâinterroge-t-il, cela a-t-il un sens de renvoyer des gens qui travaillent, payent des impĂŽts, en qui nous avons confiance, et dâen faire venir dâautres quâil va falloir former pendant un an ? »  Mustapha Kessous et Laetitia Van Eeckhout, Le Monde, article paru dans lâĂ©dition du 26/04/08  http ://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/26/ces-patrons-qui-soutiennent-leurs-employes-sans-papiers_1038813_3224.html#ens_id=1031066
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L’image trĂšs dĂ©gradĂ©e de la France en Afrique
  Comme deux vieilles connaissances fatiguĂ©es l’une de l’autre, l’Afrique et la France ne se comprennent plus. Non seulement Paris perd pied sur le continent noir, mais son image se dĂ©grade. Objet de dĂ©bat depuis quelques annĂ©es, cette rĂ©alitĂ© est dĂ©sormais officiellement reconnue et prĂ©occupe le sommet de l’Etat. Multiforme, le constat est dressĂ© dans un ensemble de tĂ©lĂ©grammes rĂ©digĂ©s Ă la demande du Quai d’Orsay Ă l’automne 2007 par 42 ambassadeurs en poste en Afrique, et dont Le Monde a pris connaissance. Pareil Ă©tat des lieux tend Ă plaider en faveur de la “rupture” dans la politique de la France en Afrique promise par Nicolas Sarkozy. “Rupture” que des proches du prĂ©sident français semblent remettre en cause. L’image de la France “oscille entre attirance et rĂ©pulsion dans nos anciennes colonies, au grĂ© du soutien politique ou des interventions, militaires notamment, dont ont fait l’objet ces pays”, constate un tĂ©lĂ©gramme de synthĂšse. “La France n’est plus la rĂ©fĂ©rence unique ni mĂȘme primordiale en Afrique. Les Français ont du mal Ă l’admettre”, ajoute un diplomate qui a participĂ© Ă ce travail. A l’entendre, tout se passe comme si le temps s’Ă©tait arrĂȘtĂ© : les Africains “jugent la France Ă l’aune des travers du passĂ© alors que Elf, c’est fini”. De leur cĂŽtĂ©, les Français ignorent que les Africains entrent dans la mondialisation “plus vite qu’on ne le croit” et sont dĂ©sormais courtisĂ©s par tous les pays Ă©mergents (Chine, Inde, BrĂ©sil) et par les Etats-Unis. “Loin de la pensĂ©e misĂ©rabiliste, (…) les progrĂšs accomplis par l’Afrique sont importants et largement sous-estimĂ©s par l’opinion et les observateurs”, estime le document, Ă©laborĂ© pour tenter de remĂ©dier Ă l’effet dĂ©sastreux produit par le discours de Nicolas Sarkozy Ă Dakar en juillet 2007. Le soutien apportĂ© par Paris Ă des potentats africains est l’une des composantes de ce dĂ©samour. La prĂ©sence de bases militaires “alimente le fantasme d’une France qui n’agit qu’au profit de gouvernements iniques et pour des causes opaques”, alors que la situation dans les pays en question (Gabon, Cameroun, Tchad et Congo) est plutĂŽt meilleure que dans d’anciennes colonies britanniques, estiment les responsables français, qui citent le Zimbabwe. “On nous reproche Ă la fois de trop intervenir et de lĂącher l’Afrique. Quoi qu’on fasse, on a tort”, rĂ©sume l’un d’eux. La voracitĂ© prĂȘtĂ©e Ă la France en matiĂšre d’exploitation des ressources naturelles pĂšse aussi. LĂ encore, l’idĂ©e selon laquelle Paris tire toutes les ficelles dans ses ex- colonies relĂšve du leurre, assurent les diplomates, puisque les principaux intĂ©rĂȘts français se situent en Afrique anglophone. Le Nigeria et l’Afrique du Sud concentrent la moitiĂ© des Ă©changes français avec le continent. L’Afrique ne pĂšse d’ailleurs que pour 0,5 % dans le commerce extĂ©rieur de la France, contre 40 % en 1957. Les Africains francophones ont “l’impression d’ĂȘtre dĂ©laissĂ©s, voire de ne pas ĂȘtre payĂ©s en retour par une France en repli (immigration, visas, rĂ©duction de l’aide, traitement des anciens combattants)”, assĂšnent encore les tĂ©lĂ©grammes, pointant “le risque rĂ©el que les jeunes gĂ©nĂ©rations se dĂ©tournent de la France”. L’ennui est que la France n’a plus les moyens de ses ambitions. Son immense rĂ©seau de coopĂ©rants a presque disparu et elle ne maĂźtrise qu’un tiers du volume de son aide, le reste se partageant entre la rĂ©duction de la dette et l’aide distribuĂ©e via l’Union europĂ©enne. En consĂ©quence, les rĂ©alisations françaises sont mal identifiĂ©es et moins visibles que les immenses stades ou palais des congrĂšs construits par les Chinois. Certaines ambassades vont jusqu’Ă plaider pour une dĂ©-communautarisation des budgets. Le dĂ©pit africain se nourrit aussi du rejet d’une France “donneuse de leçons”, insistent les diplomates, qui constatent aujourd’hui les “dĂ©gĂąts durables” produits par l’affaire de L’Arche de ZoĂ©. Un fossĂ© s’est ainsi creusĂ© entre Français et Africains. Les premiers voient les seconds comme “des gens pauvres parce que corrompus, Ă qui la France doit dire ce qu’ils doivent faire”. En miroir, domine en Afrique la vision d'”une France frileuse, doutant de ses intĂ©rĂȘts, mĂ©fiante Ă l’Ă©gard de la jeunesse africaine”. Ce dĂ©calage se double d’une identification nouvelle facilitĂ©e par Internet, le portable et le satellite : “Quand les banlieues françaises flambent, la jeunesse d’Afrique se sent maltraitĂ©e.” ConfrontĂ©e Ă cet inquiĂ©tant tableau, la France dispose d’atouts, notamment de sa langue, qui fait l’objet d’une “terrible demande”, et d’une “connaissance irremplaçable du terrain”. Paris doit “avouer ses intĂ©rĂȘts en Afrique”, liĂ©s aux enjeux du dĂ©veloppement, de la sĂ©curitĂ© et de l’Ă©conomie, et nĂ©gocier avec “des partenaires Ă part entiĂšre”. “Nous devons cesser de traiter les pays francophones comme “nos Africains””, rĂ©sume un diplomate. La modestie et la sobriĂ©tĂ© nouvelles du discours prononcĂ© par le prĂ©sident Sarkozy au Cap (Afrique du Sud), le 28 fĂ©vrier, rĂ©sulte directement du constat dressĂ© par les diplomates. LĂ oĂč, Ă Dakar, M. Sarkozy avait multipliĂ© les mises en garde pĂ©remptoires, il a affirmĂ© au Cap que “les Africains en ont assez de recevoir des leçons de morale” et annoncĂ© la rĂ©vision des accords de dĂ©fense avec les Etats africains. Ce nouveau discours a Ă©tĂ© largement inspirĂ© par la cellule diplomatique de l’ElysĂ©e et le Quai d’Orsay, alors que celui de Dakar Ă©tait nĂ© de la plume d’Henri Guaino, conseiller spĂ©cial de M. Sarkozy. Mais la querelle d’influence Ă propos du bien-fondĂ© d’un aggiornamento de la politique française en Afrique n’est pas close pour autant. Le remplacement de Jean-Marie Bockel, secrĂ©taire d’Etat Ă la coopĂ©ration, coupable d’avoir mis en cause la gouvernance du Gabon et du Congo, pays “amis de la France”, avait dĂ©jĂ reflĂ©tĂ© un retour aux vieux rĂ©flexes. Le choix de Libreville (Gabon), le 10 avril, comme premiĂšre destination africaine par son successeur, Alain Joyandet, le confirme. Le chef de cette dĂ©lĂ©gation venue clore en grande pompe la fĂącherie franco-gabonaise dans le bureau du prĂ©sident Bongo n’Ă©tait autre que Claude GuĂ©ant. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ElysĂ©e a ainsi confirmĂ© sa prĂ©fĂ©rence pour une gestion nettement plus classique des affaires africaines. Philippe Bernard, Le Monde, article paru dans lâĂ©dition du 27/04/08 http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/04/26/l-image-tres-degradee-de-la-france-en-afrique_1038797_3212.html#ens_id=1036074
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A Monaco, M. Sarkozy dĂ©taille “son” Union de la MĂ©diterranĂ©e
 Souple sur la forme, dĂ©terminĂ© sur le fond : Nicolas Sarkozy a tentĂ©, vendredi 25 avril, de mettre son nouveau style au service de son projet d’Union de la MĂ©diterranĂ©e. “Il y a eu beaucoup de scepticisme” de la part des partenaires europĂ©ens de la France, a concĂ©dĂ© le chef de l’Etat Ă Monaco, au cĂŽtĂ© du prince Albert qui le recevait pour la premiĂšre fois en visite officielle. Le prĂ©sident va s’y prendre autrement. Qualifiant cette ambition d'”un des projets les plus importants de l’engagement diplomatique de la France”, M. Sarkozy veut vaincre les rĂ©ticences notamment des Allemands, qui y voient un projet en concurrence avec l’Union europĂ©enne. “J’ai voulu changer de stratĂ©gie, a expliquĂ© le prĂ©sident. Jusqu’Ă prĂ©sent, on avait commencĂ© par la gouvernance (…), je souhaite qu’on rapproche la rive Nord et Sud sur des projets”. “J’ai fait un rĂȘve, a-t-il lancĂ©, en recourant Ă une rhĂ©torique comparative, c’est que les peuples de la MĂ©diterranĂ©e du Nord et du Sud soient aussi imaginatifs et courageux que les peuples de l’Europe continentale.” Lors du sommet de Bruxelles du 13 mars, la Commission s’Ă©tait vu confier un mandat de relance du processus de Barcelone (Euromed), loin des ambitions françaises. Seule consolation, la France avait obtenu de rebaptiser Euromed en Union de la MĂ©diterranĂ©e. “Le prĂ©sident n’y a pas vu un Ă©chec mais un tremplin, un premier accord avec l’Allemagne pour poursuivre”, estime un conseiller de l’ElysĂ©e. De fait, la France a dĂ©posĂ© Ă Bruxelles un Ă©pais dossier de dix propositions de coopĂ©ration dans l’environnement, l’eau, l’Ă©nergie solaire, l’enseignement, ou les autoroutes de la mer. M. Sarkozy, qui assurera la prĂ©sidence de l’UE Ă compter du 1er juillet, est dĂ©terminĂ© Ă faire franchir une Ă©tape dĂ©cisive Ă son projet lors du sommet du 13 juillet auquel sont convoquĂ©s les 27 membres de l’Union europĂ©enne et 15 pays riverains de la mer MĂ©diterranĂ©e. Il a dessinĂ©, vendredi, les contours de la future institution : une coprĂ©sidence partagĂ©e entre un pays du Sud et un pays du Nord “immĂ©diatement riverain de la MĂ©diterranĂ©e”, sans doute l’Egypte et la France pour le premier mandat. Sur l’autre rive justement, Ă Tunis, le chef de l’Etat a prĂ©vu de prononcer, mardi 29 avril, un deuxiĂšme discours sur l’Union de la MĂ©diterranĂ©e.   Christophe Jakubyszyn, Le Monde Article paru dans l’Ă©dition du 27.04.08.  http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/04/26/a-monaco-m-sarkozy-detaille-son-union-de-la-mediterranee_1038816_823448.html#ens_id=1019568
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La Libye provoque un incident rare Ă l’ONU
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 Les ambassadeurs français, britannique et amĂ©ricain ont quittĂ© la rĂ©union du Conseil de sĂ©curitĂ© aprĂšs une provocation de leur homologue libyen. Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies n’a pas l’habitude de ce genre de protestation. Mercredi, la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres membres ont quittĂ© une de ses rĂ©unions aprĂšs que la Libye a comparĂ© la situation Ă Gaza aux camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Les membres du Conseil Ă©taient en train de discuter la possibilitĂ© de publier un communiquĂ© de presse sur les Ă©vĂ©nements rĂ©cents au Proche-Orient en fin d’aprĂšs-midi, aprĂšs une dĂ©claration par la sous-secrĂ©taire Angela Kane de l’escalade de violences et des difficultĂ©s humanitaires croissantes rencontrĂ©es par les habitants de Gaza, sans oublier les tirs de roquette contre IsraĂ«l. Selon les rĂ©cits de plusieurs diplomates, l’ambassadeur libyen dĂ©lĂ©guĂ© Ă l’ONU Ibrahim Dabbashi a ensuite pris la parole et conclu un long discours sur les malheurs des Palestiniens en comparant la situation de Gaza aux camps de concentration nazis sous la Seconde Guerre mondiale. Six millions de Juifs et 220.000 Ă 500.000 tsiganes y ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Selon un diplomate tĂ©moin de la scĂšne, l’ambassadeur français Jean-Maurice Ripert, «a alors ĂŽtĂ© son oreillette, s’est levĂ© et a quittĂ© la salle, suivi par les autres ambassadeurs occidentaux», (britannique, amĂ©ricain, belge et costaricain).  «MĂȘme genre de gĂ©nocide»  L’ambassadeur sud-africain Dumisani Kumalo, l’actuel prĂ©sident du conseil, a ensuite clos la rĂ©union. Il n’a toutefois pas confirmĂ© que la sortie des diplomates marquait de la dĂ©sapprobation. «Les ambassadeurs sortent et rentrent tout le temps», a-t-il remarquĂ©, ajoutant qu’il avait prĂ©fĂ©rer ajourner la rĂ©union car les membres du conseil n’Ă©taient visiblement pas prĂȘts de se mettre d’accord sur les termes du communiquĂ©. La diplomate britannique Karen Pierce a dĂ©clarĂ© qu’un certain nombre de membres du Conseil ont Ă©tĂ© consternĂ©s par l’approche de la Libye «et ne croient pas qu’un tel langage fasse avancer le processus de paix». AprĂšs la sĂ©ance, l’ambassadeur de Syrie, Bachar Jaafari, est venu Ă la rescousse de son collĂšgue libyen. «Malheureusement, ceux qui se plaignent d’avoir Ă©tĂ© les victimes d’un gĂ©nocide (pendant la Seconde Guerre mondiale) rĂ©pĂštent le mĂȘme genre de gĂ©nocide contre les Palestiniens», a-t-il dit Ă la presse. Depuis plusieurs mois, les rĂ©unions sur le Proche-Orient au Conseil de sĂ©curitĂ© se terminent souvent sur des constats de dĂ©saccord et donnent lieu Ă des dĂ©bats acrimonieux et des dĂ©clarations peu diplomatiques.  J.C., Le Figaro, 24/04/2008 http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/24/01003-20080424ARTFIG00326-la-libye-provoque-un-incident-rare-a-l-onu-.php
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