26 octobre 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2348 du 26.10.2006

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Communiqué M. Mokhtar Yahyaoui: Pas de fête de l’Aid pour les familles des prisonniers politiques en Tunisie ACAT: Tunisie – Mauvais traitements – Tortures en détention Human Rights first: Freedom of Expression Criminalized in Tunisia Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe: Communiqué La situation de la liberté de la presse selon la fondation américaine «Freedom House »: Freedom Of The Press – Tunisia (2006) Libération: Ben Ali rompt avec le Qatar Reuters: Tunis rompt ses relations avec Doha à cause d’Al Djazira AFP: Tunis ferme son ambassade à Doha pour protester contre Al-Jazira Reuters: Tunisia closes Qatar embassy over Al Jazeera AP: Tunisia announces closure of embassy in Qatar
AFP: De plus en plus de femmes voilées au Maghreb AFP: Des mosaïques romaines de Tunisie exposées à la villa Getty de Los Angeles Me Kamel Chaabouni: La lutte contre le foulard dit islamique est une lutte pour notre liberté !!!

 

Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens

Voir également les documents vidéo:

 

Le Cri De Détresse De La Famille Du Prisonnier Politique Fathi Issaoui  

Nouveau témoignage vidéo de l’AISPP sur les multiples condamnations pour les mêmes faits en Tunisie.

 (Source : www.nawaat.org )


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel : 71 340 860, Fax : 71 354 984 Communiqué  
L’AISPP a appris que des membres de familles de prisonniers politiques s’étaient rendus mardi 24 octobre 2006, au deuxième jour de l’Aïd El Fitr, au domicile du prisonnier politique, Maître Mohammed Abbou, à El Ouardia. Ont participé à cette rencontre : Madame Samia Hamouda, épouse de Maître Mohammed Abbou et ses enfants, madame Fouzia Snoussi, sœur du prisonnier politique Lotfi Snoussi et la fille de ce dernier, Khaoula Snoussi, madame Jamila Ayed, mère du prisonnier politique Maher Beziouche, madame Sabiha Tayyachi, veuve de l’ex prisonnier politique défunt Hechmi Mekki, décédé dernièrement des suites d’une maladie incurable contractée en prison, madame Zohra Tounakti, sœur du prisonnier politique Mahmoud Tounakti ainsi que la mère de ce dernier, madame Sihem Najjar, épouse du prisonnier Hatem Zarrouk, son fils Chouaib et sa fille Belkis, madame Bakhta, épouse du prisonnier politique Chedly Mahfoudh et sa fille Nouha.
La police politique dépêchée en grand nombre a encerclé le domicile en question et empêché les visiteurs d’entrer ou de sortir, dont Maître Ayachi Hammami, Monsieur Fethi Jerbi, monsieur Hamma Hammami et son épouse, Maître Radhia Nasraoui, rejoints par Madame Neziha Rjiba, journaliste connue comme Oum Zyad, qui a dit venir en lieu et place de madame Khalsi, mère des jumeaux prisonniers Maher et Ramzi Khalsi, partie leur rendre visite en prison.
Lorsqu’elles ont quitté le domicile, après le coucher du soleil, les agents de la police politique ont voulu les arrêter et ont violemment interpellé mesdames Sabiha Tayyachi, veuve du défunt Hechmi Mekki et Sihem Najjar, épouse du prisonnier politique Hatem Zarrouk qui était avec son fils Chouaib et sa fille Belkis. Elles ont été jetées dans une voiture de police et conduites au poste de police Sidi El Béchir, où elles ont été retenues trois heures. L’agression dont elles ont été victimes les ont contraintes à se rendre à l’hôpital Habib Thameur qu’elles n’ont quitté qu’après minuit. Les coups portés à l’enfant Chaouaib Zarrouk étaient tels qu’il a dû être emmené, inconscient, et saignant du nez, aux urgences de l’hôpital Habib Thameur.
L’AISPP a su que beaucoup de personnalités politico-associatives s’étaient rendues au domicile de maître Mohammed Abbou pour exprimer à son épouse et ses enfants leur solidarité, notamment le bâtonnier, mais les agents de la Sûreté leur ont interdit de pénétrer à l’intérieur. L’AISPP exprime sa vive préoccupation face à ce dangereux dérapage, cette attitude sécuritaire face à des citoyens isolés, qui n’ont eu d’autre tort que de s’être rencontrés par hasard ou de s’être rassemblés à l’occasion de l’Aïd au domicile d’un prisonnier politique (…) Elle exige l’ouverture d’une enquête à ce sujet, la poursuite des agents de la police politique dont il serait avéré qu’ils ont violemment agressé les citoyens précités. Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


Pas de fête de l’Aid pour les familles des prisonniers politiques en Tunisie

Mme Samia Abbou a vue sa maison encerclée par la police pour la seconde journée. C’est ainsi que la rue ou se trouve sa maison à été interdite à la circulation, seul les piétons parmi ses habitants sont autorisés à accéder. Hier deuxième journée des fêtes de l’Aid les femmes d’autres prisonniers politique qui sont venues lui rendre visite et observer avec elle une journée de grève de la faim pour protester contre le sort réservé à leurs maris se sont vue appréhendé par la police et embarquées brutalement pour interrogatoire à leur sortie en début de soirée. Un  interrogatoire musclé puisque Mme Zarrouk et ses deux fils Chouaieb et Belkis l’ont fini ensanglantés et ont dues êtres hospitaliser. Ainsi le calvaire d’être privés de leurs pères ne suffit plus aux familles des prisonniers politiques, chaque fête et chaque fois qu’ils se trouvent entourés par un geste de solidarité est un argument pour les tortionnaires pour augmenter encore davantage leur persécution si non comment une rencontre privée de femmes dans la maison d’une d’entre elle peut-elle menacer la sécurité et mettre le régime en danger. YM 25 10 2006 (Source: le blog de M. Mokhtar Yahyaoui, le 25 octobre 2006 à 21h25) Lien: https://w8.gratiel.com/dmirror/http/yahyaoui.rsfblog.org/droits_de_l_homme/


 

APPEL URGENT

Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture

jeudi 26 octobre 2006

Appel urgent n°76

TUNISIE

Mauvais traitements – Tortures en détention

 intervenir avant le 16 novembre 2006

Citoyen tunisien, Khaled Layouni a été arrêté en octobre 2005 aux Emirats Arabes Unis où il vivait légalement avec sa famille. Détenu deux mois dans ce pays, il a ensuite été expulsé vers la Tunisie. A son arrivée à l’aéroport de Tunis, il a été interpellé et emmené dans les locaux du Ministère de l’intérieur. Pendant des semaines son épouse a eu toutes les peines du monde à obtenir des informations sur son sort. Il est désormais détenu à la prison de Gafsa depuis  juillet 2006 et a été inculpé sur les bases de la loi antiterroriste tunisienne.

Témoignage de son épouse :

« Les conditions de détention de mon mari ne cessent de se dégrader. Notre petite famille est de plus en plus éreintée et les enfants ne cessent de poser des questions sur l’absence de leur père. Mon époux a été en bute aux mauvais traitements, à la violence verbale et physique. Il se plaint de diverses maladies cutanées […]. Sa nourriture se limite à un repas par jour. Le  panier-repas que je lui prépare ne lui parvient pas. Il ne peut se doucher ni changer de vêtements. Il est resté longtemps en isolement dans un cachot dépourvu d’aération et de lumière. Le directeur de la prison l’a menacé de le priver de visites s’il faisait part de ses conditions d’incarcération. Victime d’une attaque cardiaque liée à ces mauvais traitements, il a de surcroît été, la semaine dernière, frappé par une dizaine d’agents pénitentiaires et a perdu connaissance. […] Les lésions psychiques et physiques dont il souffre sont si importantes qu’il lui sera difficile de retrouver une vie normale lorsque la justice l’innocentera …».

> situation générale

 

Plus petit Etat du Maghreb, la Tunisie fait figure de stabilité en Afrique du Nord où tensions, déséquilibres socio-économiques et montée de l’islamisme s’accumulent. Certains ont même parlé de « miracle économique », s’agissant de ce pays qui enregistre le niveau de vie  le plus élevé du Maghreb.

Pourtant, cette image de stabilité et d’eldorado balnéaire est à nuancer, car elle s’accompagne d’une répression politique implacable au détriment des libertés les plus fondamentales. L’obsession sécuritaire entretenue par le gouvernement tunisien sert d’alibi à de nombreuses violations des droits de l’homme au nom de la lutte contre l’intégrisme.

Le président Zine el Abidine Ben Ali, ancien ministre de l’Intérieur sous le régime de Bourguiba, à l’origine de la création d’une police politique omniprésente, a été réélu en octobre 2004 pour un quatrième mandat avec près de 95% des voix.

A l’heure actuelle, la police constitue la véritable caste dirigeante du pays. Une surveillance quotidienne a été instaurée. Aucun domaine n’échappe à la censure étatique : la presse est muselée, les actions des associations pour les libertés et droits fondamentaux sont systématiquement entravées. Toute personne osant dénoncer les violations des droits de l’Homme ou émettre un avis critique à l’encontre du pouvoir est soumise à un harcèlement systématique.

A l’intérieur des prisons et des commissariats, les prévenus et les détenus sont souvent torturés. Quatre cas de décès suspects ont été répertoriés en 2004, à la suite de tortures et violences policières. Les avocats spécialisés dans la défense des droits de l’homme sont victimes de harcèlement, ce qui constitue une atteinte majeure au principe d’équité et au droit de l’accusé à un juste procès.

Le début des années 90 a été marqué par les arrestations massives et la condamnation à de lourdes peines de nombreux militants du parti politique islamiste Ennahda (Renaissance) au terme de procès contraires aux règles d’équité les plus élémentaires. Environ 80 d’entre eux ont été placés en liberté conditionnelle en novembre 2004. Cependant, une loi relative à la lutte contre le terrorisme promulguée en décembre 2003 a servi de cadre à une répression accrue. En juin 2004, 13 étudiants originaires d’Ariana ont été  condamnés à des peines comprises entre 4 et 16 ans de prison, au terme d’une instruction basée sur des aveux extorqués sous la torture et d’un procès inique. La condamnation, en juillet 2004, de six jeunes internautes originaires de Zarzis à 13 ans de détention a confirmé cette tendance. Ce verdict « pour l’exemple », à destination des jeunes Tunisiens souhaitant bénéficier des libertés offertes par Internet, est de surcroît intervenu peu avant que la Tunisie n’accueille, en novembre 2005, le Sommet mondial de la société de l’information (SMSI).

Le 28 février 2006, le président Ben Ali a accordé la grâce à environ 1 600 prisonniers, dont 80 détenus politiques parmi lesquels les six internautes de Zarzis et deux étudiants d’Ariana. Ces mesures annoncent-elles un tournant politique du régime ? Répondent-elles aux critiques des médias occidentaux pendant le SMSI ? S’agit-il d’une mesure de clémence exceptionnelle pour les cinquante ans de l’indépendance du pays ? Le résultat des pressions des Etats-Unis et de l’Europe? Ou une réponse au rapport confidentiel que le Comité international de la croix rouge (CICR) a remis aux autorités le 6 février après plusieurs visites dans les centres de détention du pays ? Les interprétations de ces libérations sont multiples. Il n’en reste pas moins que de nombreux prisonniers politiques demeurent actuellement en détention et parmi eux Me Mohamed Abbou suivi par l’ACAT depuis son incarcération.

 

  > dernières interventions concernant la tunisie

Un Appel Urgent en 2006. Plus de 85 prisonniers tunisiens sont parrainés par des groupes ACAT.

Lettre à

M. Rafik Belhaj Kacem

Ministre de l’Intérieur

Ministère de l’intérieur

Avenue Habib Bourguiba

1001 Tunis

Tunisie

Fax : 00 216 71 354 331 / 340 888

M. Bechir Tekkari

Ministre de la justice et des droits de l’homme

Ministère de la Justice

57 Boulevard Bab Benat

1006 Tunis – La Kasbah

Tunisie

Fax : 00 216 71 568 106

Copie à

 

Ambassade de Tunisie

25, rue Barbet de Jouy

75007 PARIS

Fax : 01 45 56 02 64

     

Ci-joint une proposition de lettre, que vous pouvez adresser telle quelle, datée et signée, sans oublier vos nom et adresse. Vous pouvez l’envoyer sous enveloppe internationale ou par lettre (avec mention « prioritaire » sur l’enveloppe) à 0,85 euros ou encore  par fax

 

 

> traités et conventions

• Convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. — Ratifiée en 1988.

• Convention relative aux droits de l’enfant — Ratifiée en 1992.

• Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels — Ratifié en 1979.

• Pacte international relatif aux droits civils et politiques – Ratifié en 1979.

• Convention internationale relative à la protection des droits des travailleurs migrants et de leur famille – Ratifiée en 1993

 

 

Membre des Nations unies, la Tunisie s’est engagée à appliquer tous les articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme


 

M. Rafik Belhaj Kacem

Ministre de l’intérieur

Ministère de l’intérieur

Avenue Habib Bourguiba

1001 Tunis

Tunisie

Fax : 00 216 71 354 331

 

 

Monsieur le Ministre,

Membre de l’ACAT-France, je suis très préoccupé(e) par les conditions de détention inhumaines et les actes de torture dont Khaled Layouni est victime à la prison civile de Gafsa où il est détenu depuis juillet 2006. Khaled Layouni a par ailleurs été détenu illégalement dans les locaux du Ministère de l’intérieur tunisien après son expulsion des Emirats Arabes Unis en octobre 2005.

Je vous demande de  faire en sorte que :

·         cessent les harcèlements et les actes de torture dont Khaled Layouni est victime à la prison de Gafsa ;

·         ce dernier ait accès à une hygiène élémentaire et aux soins médicaux que son état de santé nécessite ;

·         une enquête impartiale soit menée sur la détention au secret à laquelle il a été soumis ainsi que sur les tortures dont il est actuellement victime de la part du personnel pénitentiaire.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

  

L’ACAT-France appartient à la Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) ayant statut consultatif auprès du Conseil de l’Europe et des Nations Unies

 


 

Freedom of _Expression Criminalized in Tunisia

Click Here to Take Action

Renowned Tunisian human rights leader, Dr. Moncef Marzouki, returned to his country from exile on October 21, but his return was met by the opening of a criminal investigation against him for « inciting the population to break the law, » and with a summons to appear before a judge.

Marzouki had appeared on Al-Jazeera television on October 14 where he objected to the « ruthless grip of an ever-worsening police state » that has ruled Tunisia for years. Al-Jazeera television, broadcast by satellite from Qatar , is popular in all parts of the Arab world. He called on Tunisians to engage in peaceful civil resistance to demand long-denied basic rights and freedoms.

It is these remarks that form the basis of the charges against him. The Tunisian government also closed its embassy in Qatar and withdrew its diplomats from Doha as a mark of its displeasure with the Al-Jazeera broadcast.

The new criminal investigation against Moncef Marzouki is a further intensification of the Tunisian government’s efforts to suppress peaceful dissent and criticism of its policies.

Join with us in calling on the Tunisian authorities to annul the criminal investigation against Dr. Marzouki, and to cease the harassment, prosecution and imprisonment of nonviolent critics, including human rights activists.

Learn more about the case of Moncef Marzouki:

http://action.humanrightsfirst.org/campaign/Marzouki/explanation

Click Here to Take Action:

http://action.humanrightsfirst.org/campaign/Marzouki


Collectif de la Communauté Tunisienne en Europe 1 rue Cassini, 75014 Paris – Tél. : +33 (0)1 43 29 68 98 Communiqué

Ginette Skandrani, membre fondatrice des Verts lâchement agressée à son domicile par deux nervis de type ashkénaze : plusieurs points de suture à l’arcade sourcilière et au cuir chevelu.

C’est vers 19h de ce mercredi 25 octobre que deux jeunes sont venus pour aider la concierge de l’immeuble où habite Ginette Skandrani, membre fondatrice des Verts, au moment où elle entrait les poubelles. Ils se sont engouffrés aussitôt dans les escaliers, et ont frappé à la porte de Mme Skandrani, qui leur a ouvert la porte sans se méfier. Ils se sont rués sur elle pour la rouer de coups de pied et à l’aide de leurs casques, puis ils se sont enfuis. La concierge alertée par les cris a aussitôt appelé les pompiers et la police. Elle a été amenée aux urgences de l’Hôpital Saint Antoine, puis à l’Hôtel Dieu pour un examen médico-légal.
Notre Collectif dénonce avec la plus grande colère cette lâche agression contre Mme Ginette Skandrani qui a consacré sa vie pour de justes causes : l’écologie, la solidarité avec les peuples du Maghreb, mais aussi pour faire connaître la tragédie palestinienne, notamment en co-organisant avec plusieurs associations dont la nôtre, les derniers samedis de chaque mois des rassemblements au Châtelet à la Fontaine des Innocents pour dénoncer le génocide actuel du peuple palestinien, et pour appeler à la création en terre de Palestine d’un seul Etat pour tous.
Cette agression perpétrée par des sionistes vise à faire taire les rares voix en France qui s’élèvent contre le massacre quotidien des Palestiniens.
Notre Collectif exprime son entière solidarité et sa sympathie avec Ginette Skandrani, et appelle tous ceux qui militent pour la cause palestinienne à lui exprimer publiquement leur soutien pour son combat contre le sionisme et ses crimes contre les Palestiniens.
Nous lançons un appel aux autorités françaises à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour retrouver les agresseurs et mettre fin à la terreur exercée en toute impunité par des ligues factieuses en France contre toute personne critique de l’entité sioniste. Fait à Paris, le 25 octobre 2006 Le Président, Mondher Sfar Contact Mme Ginette Skandrani : azls2006@yahoo.fr

La situation de la liberté de la presse selon la fondation américaine «Freedom House »

Freedom Of The Press – Tunisia (2006)

 
Status: Not Free Legal Environment: 28 Political Influences: 31 Economic Pressures: 24 Total Score: 83 Tunisia’s constitutional guarantees and public pronouncements of freedom of the press are a sham, as the state tightly controls all forms of public expression and severely punishes those who do not toe the government line. The constitution guarantees freedom of the press except under « conditions laid down by the law. » The Press Law criminalizes defamation, and those who violate it can be imprisoned and fined. Local and foreign publications must be vetted by authorities before distribution, and publications carrying material critical of the authorities can be summarily barred. The Tunisian judiciary is not independent, causing legal proceedings against journalists to result in biased outcomes. Ever since President Zine al-Abidine Ben Ali took power in 1987, the few brave journalists and dissidents who have crossed his government have been imprisoned, beaten, harassed, threatened, or removed from their jobs. Considering this, it is ironic that Tunisia played host to the UN-sponsored World Summit on the Information Society, a gathering aimed at establishing international regulations for the internet. Even though world attention was on Tunisia, authorities did not change their modus operandi. A French journalist working for the daily Liberation, Christophe Boltanski, was beaten, stabbed, and robbed near his Tunis hotel. The reporter had written a piece about the situation in Tunisia leading up to the summit, focusing in particular on abuses against human rights activists by government agents. Other journalists and press freedom advocates faced harassment and restrictions on their activities during the summit. When Ambeyi Ligabo, special rapporteur on the promotion and protection of the right to freedom of opinion and expression for the UN Commission on Human Rights, criticized Tunisia’s record with regard to press freedom in October, his findings were dismissed by Tunisian authorities, who claimed that Tunisians are not imprisoned for expressing their opinions. When independent voices are critical of authorities on the internet or in foreign publications, the government not only uses overt harassment to punish them, but also sponsors smear campaigns in the pro-government publications. In 2005, both Sihem Bensedrine, a human rights activist and independent journalist who runs the website Kalima, and M’Hamed Krichene, an anchor at the Qatar-based satellite television station Al-Jazeera, were on the receiving end of a campaign of character assassination in the local press because of their public criticisms of the regime. According to the Committee to Protect Journalists, three journalists went on hunger strikes over the course of the year. Hamadi Jebali, who until his 1991 imprisonment was editor of the Islamist Al-Nahda party weekly Al-Fajr, went on a hunger strike twice this year to protest his harsh prison conditions during his 16-year imprisonment for « defamation. » Abdullah Zouari, another former Al-Fajr journalist, went on hunger strikes in February and September to protest the authorities’ control of his movements since his 2002 release from prison. He is currently confined to a city several hundred miles away from his family and is denied access to public internet caf←s. Finally, Lotfi Hajji, head of the independent Tunisian Journalists Syndicate (SJT), began a hunger strike in October along with other activists to protest continued denial of political freedoms by authorities. Tunisian police have on more than one occasion this year summoned Hajji for questioning and forbidden the SJT from continuing its activities. Hajji has also been denied accreditation to work as Al-Jazeera’s correspondent in Tunisia. Tunisia’s print media comprise several private pro-government and government-owned newspapers. Editors of the private media are close associates of Ben Ali’s government and typically heap praise on the leadership and its policies, while the government withholds advertising funds from publications that do not provide sufficiently favorable coverage. A few small independent newspapers, including Al-Mawqif, attempt to cover human rights issues and to publish mild criticisms of the government despite the difficult conditions, but their circulation is small owing to financial constraints. Many foreign satellite stations can be viewed in Tunisia, although the government blocks France 2 and has blocked Al-Jazeera for their negative coverage of Ben Ali. Roughly 800,000 Tunisians are able to access the internet on a regular basis, but the government blocks access to a number of sites, particularly those belonging to domestic human rights organizations, opposition groups, and Islamist associations. In November, a collaborative university study found that the government blocked roughly 10 percent of the 2,000 websites it tested. (Source: Le site de Freedom House (USA), visité le 26 octobre 2006) Lien : http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=251&year=2006

Ben Ali rompt avec le Qatar

Par GARÇON José       Ben Ali n’abhorre pas seulement les opposants, il déteste aussi les médias qui leur donnent la parole. La Tunisie a annoncé hier la rupture de ses relations diplomatiques avec le Qatar pour protester contre ce qu’elle estime être une campagne de la télévision qatarie Al-Jezira pour lui «nuire». Le 14 octobre, le régime de Ben Ali avait rappelé son ambassadeur au Qatar après que cette chaîne a diffusé une interview de l’un de ses opposants, Moncef Marzouki, qui annonçait sa rentrée à Tunis et appelait ses compatriotes à une «résistance pacifique» ( Libération du 20/10/06). Dix jours plus tard, il rompt les relations avec cet émirat qui a pourtant de nombreux projets en Tunisie. Ben Ali n’a sans doute pas su à temps que Marzouki devait intervenir sur Al-Jezira. Généralement, il téléphone directement à l’émir du Qatar pour demander que ses opposants soient interdits d’antenne. (Source : « Libération » (France), le 26 octobre 2006)


Tunis rompt ses relations avec Doha à cause d’Al Djazira

 
AFP, le 25 octobre 2006 à 19h40 TUNIS, 25 octobre (Reuters) – La Tunisie va fermer son ambassade au Qatar et rappeler ses diplomates pour protester contre une campagne visant à « nuire » au gouvernement tunisien menée, selon elle, par la chaîne d’information Al Djazira, dont le siège est à Doha. « La chaîne qatarie Al Djazira a pour habitude de s’écarter de la vérité et de l’objectivité quand elle couvre ce qui a trait à la Tunisie, ignorant les normes de la profession ainsi que ses règles les plus élémentaires dans le contexte d’une (…) campagne visant à nuire à la Tunisie », déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. « La Tunisie a décidé de mettre fin à sa représentation diplomatique au Qatar et de fermer son ambassade à Doha malgré l’affection et le respect qu’elle éprouve envers le Qatar, pays frère. » Il y a onze jours, Al Djazira, une chaîne satellitaire très populaire dans le monde arabe, a diffusé des propos de l’opposant tunisien Moncef Marzouki, qui appelait à une résistance pacifique au gouvernement tunisien. « Un tel comportement (la partialité présumée d’Al Djazira contre Tunis) est contraire à la liberté d’expression parce qu’il constitue une incitation au désordre et un appel à l’insurrection qui viole les lois (…) et les valeurs sur lesquelles sont fondées les relations entre Etats. »
« MOUVEMENT DE RESISTANCE CIVILE »
Le communiqué du ministère ne mentionne pas expressément Marzouki, un médecin et militant des droits de l’homme qui est rentré en Tunisie samedi en promettant de faire campagne en faveur de la démocratie. Il vivait et travaillait en France depuis 2001. Les autorités ont lancé une procédure judiciaire à son encontre pour incitation présumée à la violence et à la désobéissance civile à la suite de ses déclarations à Al Djazira. Marzouki a déclaré à la chaîne qatarie que « la seule réaction possible, pour une population lasse de la répression et de la corruption, est de lancer un mouvement de résistance civile en utilisant tous les moyens pacifiques disponibles, pour réclamer ses droits et sa liberté ». Marzouki, qui a une soixantaine d’années, dirige un parti d’opposition interdit appelé « Congrès pour la république », qui vise à promouvoir la démocratie dans ce pays maghrébin de dix millions d’habitants. Il affirme, avec ses sympathisants, que la Tunisie vit sous « un régime de fausse république et de fausse démocratie » depuis qu’elle s’est émancipée de la France, ancienne puissance coloniale, il y a 50 ans. Son président, Zine al-Abidine Ben Ali, est accusé par des organisations de défense des droits de l’homme d’avoir mis en place un Etat autoritaire à façade démocratique depuis qu’il a succédé à la tête du pays au père de la Tunisie moderne, Habib Bourguiba, en 1987.
REUTERS

Tunisia closes Qatar embassy over Al Jazeera

REUTERS, le 25 octobre 2006 à 18h55 TUNIS, Oct 25 (Reuters) – Tunisia is closing its embassy in Qatar and withdrawing its diplomats to protest at alleged bias by the Qatar-based Al Jazeera television channel against the Tunis government. « The Qatari channel Al-Jazeera is used to falsify the truth and objectivity when it deals with Tunisia’s issues, ignoring the profession’s norms and its simplest rules within the context of a … campaign aimed at harming Tunisia, » the Foreign Ministry said. « Tunisia has decided to end its diplomatic representation in Qatar and shut down its embassy in Doha despite the warmth and and respect it harbours towards the sister country Qatar. » Eleven days ago Al Jazeera, an Arab satellite television station widely watched in the Arab world, broadcast remarks by veteran Tunisian dissident Moncef Marzouki in which he called for peaceful resistance to the Tunisian government. « Such behaviour (Al Jazeera’s alleged bias) is against freedom of expression because it incites disorder and appeals to insurrection which offends the laws … and values on which relations between nations are founded,  » the ministry said. The ministry statement made no mention of Marzouki who returned to Tunisia from France on Saturday vowing to campaign for democracy. He had lived and worked in France since 2001.
The authorities have started court proceedings against Marzouki for alleged incitement to violence and civil disobedience following his remarks on Al Jazeera. Marzouki, in his early 60s, told the Qatar-based channel « the only possible answer for a population tired of repression and corruption is to begin a civil resistance movement using all peaceful means available to demand its rights and its freedom ». Marzouki leads a banned opposition party called The Congress for the Republic, which aims to promote democracy in the North African country of 10 million.
He and his supporters say Tunisia has been living under « a regime of false republic and false democracy » since it won independence from France 50 years ago. President Zine al-Abidine Ben Ali is accused by human rights groups of creating a highly authoritarian state under the guise of a democracy since he replaced the father of modern Tunisia, president-for-life Habib Bourguiba, in 1987. Al Jazeera has also aired views of secular and Islamist dissidents who attacked the Tunis government’s human rights record, including a crackdown on women wearing the Islamic veil.
REUTERS

Tunis ferme son ambassade à Doha pour protester contre Al-Jazira

Par Pierre LANFRANCHI AFP, le 25 octobre 2006 à 18h22 TUNIS, 25 oct 2006 (AFP) – La Tunisie a annoncé mercredi la fermeture de son ambassade à Doha pour dénoncer une « campagne hostile » d’Al-Jazira après la diffusion par la chaîne de télévision qatarie d’interviews d’un opposant tunisien appelant à la « résistance » contre le pouvoir. La fermeture de la mission diplomatique a été annoncée par le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué. « La chaîne de TV qatarie Al-Jazira tourne le dos à la vérité et à l’objectivité chaque fois qu’elle aborde l’actualité en Tunisie, méprisant les règles élémentaires de la déontologie et semblant mener une campagne hostile destinée à nuire à la Tunisie », a indiqué ce ministère. « Face à une évolution aussi dangereuse », est-il ajouté dans le communiqué, « la Tunisie a décidé de mettre fin à sa représentation diplomatique au Qatar et de fermer son ambassade à Doha, malgré l’estime et le respect qu’elle porte à ce pays frère ».
L’ambassadeur de Tunisie à Doha avait regagné son pays la semaine dernière et la mission diplomatique était fermée, après la diffusion, le 14 octobre, par Al-Jazira d’une interview de l’opposant tunisien Moncef Marzouki, appelant à la « résistance jusqu’à ses ultimes limites possibles » contre le pouvoir. Chef du Congrès pour la République (interdit) et établi en France depuis cinq ans, M. Marzouki, 61 ans, est arrivé samedi dernier à Tunis où il a été laissé en liberté. La chaîne qatarie a diffusé quelques heures plus tard une seconde interview de l’opposant dans laquelle il déclarait refuser de répondre à une convocation d’un juge d’instruction souhaitant l’interroger sur son appel, dans son premier entretien, « à l’unification de toutes les formes de résistance ».
M. Marzouki avait notamment estimé que le port du voile islamique, interdit par la loi dans les administrations et les établissement scolaires, par un nombre croissant de Tunisiennes n’était « pas une affaire religieuse mais une affaire politique, celle du rejet par le peuple tunisien, de l’arbitraire ». Il appelait aussi à l’alliance des « démocrates modérés » et des « islamistes modérés ». « Par ses prises de position délibérément malveillantes à l’égard de la Tunisie, Al-Jazira a dépassé toutes les limites et transgressé les règles morales sur lesquelles repose la pratique journalistique », a estimé le ministère des Affaires étrangères.
Pour Tunis, « de telles prises de position sont en outre en contradiction avec le principe de la libre expression, car elles incitent aux désordres et appellent à la sédition ce qui viole les lois et usages internationaux et les valeurs qui fondent les relations entre Etats ». « La Tunisie, qui respecte et exerce la liberté d’opinion et d’expression et qui apprécie à sa juste valeur toute information honnête a fait siennes ces nobles valeurs qu’elle a érigées en choix fondamental dans ses orientations politiques », ajoute le communiqué.
Des dirigeants tunisiens déplorent aussi en privé « l’influence néfaste » d’un télécoraniste égyptien d’Al-Jazira, Cheikh Youssef Al-Qardaoui, qui appelle fréquemment les Tunisiens au strict respect des préceptes musulmans intégristes notamment vestimentaires, déplorant le port de tenues occidentales par les femmes. En 2001, l’ambassadeur de Tunisie à Doha avait été rappelé en consultation pour protester contre la couverture de la Tunisie par Al-Jazira. La chaîne de dispose pas de bureau à Tunis mais y a un correspondant tunisien, non accrédité. Aucune indication n’a été fournie sur l’avenir de l’ambassade du Qatar à Tunis.
La Tunisie et le Qatar sont liés par une trentaine d’accords et de conventions techniques, y compris dans le secteur de la défense. Environ deux mille Tunisiens résident dans l’émirat, notamment au titre de la coopération dans les domaines de l’enseignement et de la santé. AFP

De plus en plus de femmes voilées au Maghreb

 

 
TUNIS, 25 oct 2006 (AFP) – 25/10/2006 09:57 Les femmes sont de plus en plus nombreuses à se voiler au Maghreb, témoignant souvent d’un regain de religiosité, mais aussi d’une affirmation identitaire ou politique, voire d’un effet de mode. En Algérie, comme en Tunisie et au Maroc, le port du voile s’est développé ces dernières années, notamment chez les jeunes filles et femmes, alors que la tendance demeure stable en Libye et en Mauritanie où elles ont traditionnellement la tête couverte. Aucune loi ne régit le port ou l’interdiction du voile en Afrique du Nord, sauf en Tunisie où un décret de 1981 promulgué sous la présidence du père de l’indépendance Habib Bourguiba proscrit le port de « l’habit sectaire » dans les lieux publics. La célébration, cette année, du cinquantième anniversaire du « Code du statut personnel » accordant aux Tunisiennes les droits les plus étendus de tout le monde arabo-musulman n’a en rien freiné un phénomène perceptible dans tous les milieux. En soulignant leur attachement à la religion musulmane, les autorités ont lancé en octobre une vigoureuse campagne contre les habitudes vestimentaires « d’inspiration sectaire importées de l’extérieur ». Si les contrôles sont devenus stricts en Tunisie, des policiers obligeant des femmes à se dévoiler dans les lieux publics, le foulard, qui couvre la tête et le pourtour du visage est en revanche fréquent dans les universités marocaines, où les syndicats étudiants sont contrôlés par un mouvement islamiste radical. L’interdiction du voile à Royal Air Maroc a suscité la semaine dernière une protestation d’un député islamiste, qui a sommé la direction de la compagnie de respecter « les croyances religieuses ». En Algérie, l’interdiction du Front islamique du salut en 1991 avait été suivie de l’abandon du voile par de nombreuses femmes. Mais comme dans les pays voisins, d’autres l’ont désormais adopté. Au-delà d’un retour à la religion encouragé par des prédicateurs et des télécoranistes arabes très écoutés au Maghreb sur les chaînes satellitaires émettant d’Egypte et de plusieurs pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite, cette tendance semble aussi répondre à une affirmation identitaire. La guerre en Irak, l’invasion israélienne du Liban et le conflit avec les Palestiniens, tout comme les difficultés d’émigration en Europe sont autant d’événements qui amènent des jeunes filles à adopter le voile et à affirmer leurs traditions musulmanes face au monde occidental. Sans être obligatoirement un emblème de l’islamisme militant, comme il le fut en Algérie où, selon le sociologue Nasser Djabi, il « n’exprime plus de projet politique », le voile permet parfois, comme l’affirment des Tunisiennes, un moyen de manifester son opposition au pouvoir en bravant un interdit. De Tripoli à Casablanca, comme de Nouakchott à Kairouan, le voile est enfin pour nombre de Maghrébines un effet de mode confirmé par le succès des commerces de « tenues islamiques ». Voiles de luxe brodés de fils d’or et pièces d’étoffe légère et colorée rehaussant l’éclat du visage y côtoient de stricts couvre-chefs de couleur sombre portés parfois avec un ample manteau long pour éviter, comme le confie une ménagère tunisienne, d’être « importunée dans la rue ». Le port du « niqab » qui dissimule entièrement le visage, sauf les yeux, demeure marginal au Maghreb.

 

Des mosaïques romaines de Tunisie exposées à la villa Getty de Los Angeles

AFP, le 25 octobre 2006 à 19h35 LOS ANGELES, 25 oct 2006 (AFP) – La villa Getty de Los Angeles expose jusqu’à la fin du mois d’avril 2007 une série de mosaïques datant de l’époque romaine et prêtées par des musées nationaux tunisiens, a-t-on appris mercredi auprès du prestigieux établissement californien.
Vingt-six mosaïques vieilles de 15 à 18 siècles seront présentées au public dans la villa, réplique d’une somptueuse demeure romaine construite au bord du Pacifique, qui abrite depuis début 2006 les collections d’antiquités de la fondation Getty, l’une des plus riches institutions d’art au monde.
« Si les visiteurs pourront admirer la beauté de chaque mosaïque, il est très important de comprendre que ces objets d’art étaient à l’origine inclus dans le sol de bâtiments au sein de l’Afrique romaine », a souligné le directeur du musée Getty, Michael Brand. L’une des pièces maîtresses de l’exposition représente le dieu Océan, père des nymphes et protecteur des mers, une mosaïque de 220 cm par 190, découverte dans les thermes de l’ancienne Thémétra (aujourd’hui Chott Meriem) et habituellement montrée à Sousse (sud de Tunis).
« Stories in stone », (« Histoires dans la pierre »), qui ouvre ses portes jeudi jusqu’au 30 avril, constitue une collaboration entre le Getty et l’Institut national du patrimoine de Tunisie. AFP  

Tunisia announces closure of embassy in Qatar

By BOUAZZA BEN BOUAZZA, Associated Press Writer Associated Press, le 26 octobre 2006 à 02h10
TUNIS, Tunisia (AP) _ Tunisia announced the closure of its embassy in Qatar in response to a « hostile campaign » by Arabic TV network Al-Jazeera, which is based in the Qatari capital, Doha. The move comes after the Al-Jazeera aired two interviews with Paris-based Tunisian opposition activist Moncef Marzouki, who called for a « civil resistance » movement against the Tunisian government.
A Qatari diplomat said Wednesday that all embassy staff left the country last Thursday. The diplomat, who spoke on condition of anonymity because he was not authorized to give statements to the media, declined to give the reason for the move. The Tunisian Foreign Ministry released a statement Wednesday, however, accusing Al-Jazeera of waging a « hostile campaign aimed at hurting Tunisia » and « turning its back on truth and objectivity every time it deals with news in Tunisia. »
« By taking deliberately malicious positions vis-a-vis Tunisia, Al-Jazeera has broken all limits and transgressed the moral rules on which journalism is based, » the statement said. It added that the embassy closure was directed exclusively at Al-Jazeera and did not reflect on Tunisia’s relations with Qatar, which it called a « brother nation. » Al-Jazeera editor-in-cheif, Ahmed el-Shgeik, declined to comment. « We just reported the closure of the embassy, quoting a Tunisian Foreign Ministry report, » he said. « Al-Jazeera has no comment. » In the past, Arab governments in neighboring Libya and Morocco have also briefly recalled their ambassadors from Qatar to protest Al-Jazeera broadcasts that angered them.
Other Arab states such as Saudi Arabia and Bahrain have banned the station’s correspondents from visiting. In August 2004, the Iraqi government closed the Baghdad news office of Al-Jazeera, accusing the station of inciting violence. The office is still closed, but the station operates in the Kurdish-ruled area of the north.
Al-Jazeera also has been accused of biased reporting by the United States, but supporters praise it as rare independent voice among Arabic media. The channel, launched in 1996, is believed to have the most viewers in the Arab world, estimated at 35 million people. ___ Associated Press writer Jaber al-Harmi in Doha, Qatar, contributed to this report. Associated Press  

La lutte contre le foulard dit islamique est une lutte pour notre liberté !!!

Me Kamel Chaabouni Il est bizarre que les islamistes qui défendent le port du voile sous le prétexte que Dieu l’a prescrit dans le Coran, s’appuient sur des arguments qui ne sont pas du ressort de la sphère islamique mais plutôt de la sphère de la rationalité philosophique des Lumières, à savoir, les droits de l’homme, dont la liberté constitue le fondement principal. Porter le voile « islamique » disent-ils, est une liberté individuelle dont les femmes usent et que personne, y compris l’Etat, ne peut empêcher les femmes de  porter le voile !!! Nous savons quelle conception de la liberté se font les islamistes de tous pays, en commençant par le lâche attentat de Ben Laden contre les Twin Towers de New York un certain  11 septembre 2001, leurs attentats, à Madrid, à Londres, à Djerba, à Casablanca, à Bali et quotidiennement depuis mars 2003 en Irak et les milliers de victimes innocentes à qui leurs crimes terroristes abjectes ont ôter la première liberté que puisse connaître l’Homme, celle de vivre sa vie en paix !!! Alors qu’Allah insiste dans le Saint Coran qu’ « ‘il n’y a pas de contrainte en religion », les apprentis Islamistes, incapables  de penser par eux-mêmes et de produire une philosophie de vie qui libère l’Homme et œuvre à son épanouissement, se servent du Coran, du Hadith et de l’Ijtihad en les sortant de leurs contextes afin d’y puiser tout ce qui peut asservir l’être humain et la femme en particulier et l’enchaîner en lui ôtant toute faculté de jugement, de libre arbitre et tout simplement le priver de ses facultés mentales qui permettent à son esprit de progresser et de produire des  idées, des philosophies toujours plus libératrices de ses capacités et de ses potentialités intellectuelles et matérielles. Le souci des Islamistes, n’est pas ainsi la préservation de la liberté de l’être humain. Nous avons vu en Irak comment de prétendus défenseurs de l’Islam ont coupé la tête à un prêtre chrétien qui a refusé de se convertir à l’Islam, comment des femmes irakiennes  de la même confession ont été contraintes à porter le foulard alors qu’elles sont chrétiennes, comment des commerces de vin ont été brûlés et leurs propriétaires chrétiens tués ou contraints à l’exil  C’est cela la liberté que défendent les Islamistes ? Il est clair que les Islamistes ne croient en aucune sorte de liberté. La contrainte représente pour eux tout un programme !!! Si le régime tunisien actuel ne tolère pas la liberté politique, les islamistes nous priveront de toutes les libertés si, à Dieu ne plaise, ils arrivent à s’emparer du pouvoir en Tunisie. Le gouvernement n’a pas tort de lutter contre le port du foulard surtout dans l’administration, dans les établissements scolaires et universitaires, Il ne faut pas céder d’un iota dans ce domaine, céder c’est ouvrir la voie à des concessions de plus en plus importantes aux islamistes.  Afin de gagner la partie avec les barbus, Il faudrait que l’Etat tunisien évite de jouer sur le terrain des  islamistes en usant des arguments religieux Mieux encore, l’Etat est appelé à renforcer la laïcité, qui est dans la pratique depuis 1956 avec la mise au pas de la Mosquée Ezzitouna et de son clergé rétrograde par Bourguiba et d’inscrire la laïcité dans la constitution en séparant de manière nette et précise le politique et l’institutionnel du religieux et du spirituel. A cet effet notre projet d’une monarchie constitutionnel laïque et démocratique apporte une solution raisonnable et une voie médiane entre une laïcité à l’occidentale et une laïcité arabo-islamique. J’ai en effet proposé que le futur monarque de la Tunisie, qui pourrait bien-être le président actuel  Z.Ben Ali, soit en charge de diriger la communauté des croyants en dirigeant un Haut Conseil de l’Islam ayant le monopole de gérer le domaine religieux .La charge du volet politique reviendrait à un premier ministre élu démocratiquement par une assemblée nationale représentative dans un régime de type parlementaire et non plus de type présidentiel. Paris le 25 octobre 2006 Me Kamel Chaabouni kamelchaabouni@yahoo.fr


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