Lettre ouverte à Monsieur Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République Tunisienne
A écouter sur « Radio Libertaire », (89.4) ce samedi 1er décembre 2007
•Chroniques rebelles
(13 h 30) Débats, dossiers, rencontres…
Tunisie : 20 ans de régime dictatorial. Avec Luiza Toscane.
Lien: http://rl.federation-anarchiste.org/breve.php3?id_breve=2068
Solidarité et Protestations
La police politique kidnappe l’étudiant Zoubaïr Kaouache
SOS – Mon fils à été kidnappé par la police civile
Le journaliste Slim Boukhdir arrêté une nouvelle fois
Appel urgent Arrestation du confrère Slim Boukhdhir
Conseil national de l’Union Démocratique Unioniste (UDU) : Me Ahmed Inoubli , secrétaire général
Nous voulons un partenariat politique entre toutes les composantes de la socièté civile
Interview réalisée par Néjib SASSI
Le Conseil national de l’Union Démocratique Unioniste (UDU) s’est réuni les 17 et 18 novembre à Hammamet. A l’issue de cette réunion il a publié un communiqué dans lequel , entre autres, il appelle toutes les composantes sociales à constituer un Conseil supérieur du dialogue, une sorte de partenariat pour traiter, examiner et proposer des solutions pour tout ce qui concerne les questions et les affaires d’ordre national. Pour en savoir plus, nous avons invité le secrétaire général du parti Me Ahmed Inoubli. Interview.
Le Temps: A l’issue des travaux du Conseil national l’UDU a publié un communiqué dans lequel il appelle tous les partis et les organisations à un dialogue sur les questions d’intérêt national expliquez-nous les dessous de cette initiative?
Me Ahmed Inoubli: L’objectif est de réaliser un véritable partenariat politique. Nous avons appelé à la constitution d’un Conseil supérieur de dialogue où seront représentés tous les partis politiques et les organisations nationales, c’est-à-dire toutes les composantes de la société civile. Ce conseil traitera des questions d’ordre national.
• Par exemple?
-Les questions nationales concernant la politique, l’économie, le social , le culturel, le problème du chômage, les grands choix politiques, les questions qui restent en suspense , la crise de la Ligue Tunisienne pour la Défense des droits de l’Homme et d’autres questions…
•Comment s’établira ce dialogue?
-Les représentants de tous les partis y compris le RCD et des organisations examinent ensemble une affaire d’intérêt national et proposent des solutions . Après s’ils se mettent d’accord sur une solution , ils présentent un rapport sur la question aux autorités. S’ils ne se mettent pas d’accord ils continuent le dialogue.
•C’est un peu utopique non?
-Non ce n’est pas utopique parce que ce Conseil supérieur du dialogue va examiner les questions d’intérêt national et ne pas s’immiscer dans les affaires internes des partis par exemple. Lorsqu’il traite la question du chômage, il la traite parce qu’elle relève de l’intérêt national et de l’avenir de la nation. Mais il y a des constantes sur lequel se base la constitution de ce conseil il traite toutes les questions d’intérêt national. Non à l’ingérence étrangère, et pour l’indépendance totale des décisions nationales.
•Un partenariat avec d’autres partis. Mais certains vous qualifient d’allié du pouvoir, qu’en dites vous?
-Certains pour camoufler leur échec crient leur différence et accusent les autres qui ont réussi de trahison. La situation politique en Tunisie passe par une période de changement par étapes. Ces derniers ne l’ont pas compris.
Le changement exige le dialogue et les phases transitoires excluent les surenchères et l’opposition aveugle qui jugent que le pouvoir a échoué sur toute la ligne. Nous considérons qu’il y a d’importants acquis qu’il faut considérer et continuer à promouvoir le processus des réformes. Cette position nous vaut d’être qualifiés par certains partis d’allié du pouvoir. Nous sommes un parti du centre qui a son programme et ses revendications. Est-ce qu’être allié, d’avoir revendiqué la subvention publique pour tous les partis reconnus y compris ceux qui nous traitent d’allié? Nous sommes pour le dialogue et non pour la confrontation.
•Des membres du Conseil national ont dénoncé l’alliance de l’UDU dans le cadre de la “Rencontre Démocratique” avec le Parti de l’Unité Populaire (PUP), le Parti Social Libéral (PSL) et le Parti des Verts pour le Progrès (PVP), des partis qui ne partagent pas la même idéologie ni les mêmes positions. Quelle est l’utilité d’une telle alliance?
-Les partis de la “Rencontre Démocratique” qui n’est pas une alliance mais plutôt un forum de réflexion et de dialogue sur les questions importantes c’est un forum de propositions pour faire avancer le processus démocratique par la concrétisation des réformes adéquates. Des membres du Conseil ont jugé que ce forum marque le pas. Le bureau politique du parti va examiner la question et prendre sa décision , c’est-à-dire rester dans la “Rencontre Démocratique” ou se retirer . Ici je renouvelle mon appel en invitant tous les partis et les organisations à constituer le Conseil supérieur du dialogue pour discuter et examiner ensemble les questions d’ordre national.
(Source : « Le Temps du Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 26 novembre 2007)
Onze membres de la famille d’un journaliste irakien assassinés à Bagdad
AFP, le 26 novembre 2007 à 13h39
Par Ammar KARIM
BAGDAD, 26 nov 2007 (AFP) – Un journaliste politique irakien a annoncé lundi que des inconnus armés avaient assassiné à Bagdad onze membres de sa famille, dont sept enfants, un massacre qui illustre de nouveau les risques encourus par la presse en Irak. “Hier (dimanche) matin, quatre hommes armés ont attaqué la maison familiale à Bagdad”, a raconté Dia al-Kawwaz, interrogé au
téléphone à Amman depuis Bagdad. “Tous les occupants de la maison ont été tués: deux de mes
soeurs, leurs maris, et leur sept enfants, âgés de 5 à 10 ans”, a-t-il expliqué à l’AFP, en pleurs.
Vivant depuis une vingtaine d’années en Allemagne, M. Kawwaz est le rédacteur en chef de Shabeqat Akhbar al-Iraq (Réseau d’information sur l’Irak), un site d’information en ligne consacré à
l’actualité politique en Irak.
“Des hommes armés non identifiés sont arrivés à bord de plusieurs véhicules 4X4 dans le quartier d’al-Sahhab (nord-est) et ont attaqué le domicile de notre collègue Dia al-Kawwaz”, a précisé le site.
“Selon des témoins, les assaillants ont pénétré dans sa maison et ont ouvert le feu sur tous ses occupants”.
Le site montre une photo des quatre victimes adultes, enroulées dans des couvertures, sur le perron de la maison. Selon la même source, les assaillants ont pu prendre la fuite sans être inquiétés. “Des policiers sur un barrage routier voisin n’ont pas réagi”.
Le journal d’information en ligne, rédigé en arabe, est très critique envers le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, dénonçant également l’occupation américaine.
M. Kawwaz a accusé la milice Badr, l’une des plus puissantes milices chiite du pays et le bras armé du Conseil suprême islamique irakien (CSII, pro-gouvernemental), d’avoir perpétré ces assassinats.
“J’ai été menacé il y a un mois par la milice Badr”, a-t-il affirmé. “Ce qui arrive aujourd’hui en Irak est malheureusement connu.
Depuis le début de l’occupation (américaine), il existe des groupes
qui éliminent les officiers, les docteurs et maintenant les journalistes”, a ajouté M. Kawwaz.
“Nous sommes un groupe de journalistes qui avons fui l’Irak pour des raisons politiques. Sous le régime de Saddam Hussein, j’ai été accusé d’être pro-américain, j’ai fui en Allemagne, et aujourd’hui on m’accuse d’être prod-Saddam”, a-t-il ajouté.
“Si vous travaillez comme journaliste en Irak et ne suivez pas les ordres de l’occupant ou de ses complices, vous aurez ce destin et vous serez tué”, a conclu M. Kawwaz, lui-même de confession chiite.
Depuis l’invasion américaine en mars 2003, 206 professionnels des médias, journalistes et techniciens, ont perdu la vie en Irak, dont 46 durant la seule année 2007, selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF) basée à Paris.
A la mi-octobre, un correspondant du Washington Post et un journaliste free-lance, tous deux Irakiens, ont été tués par balles, à Bagdad et Kirkouk (nord).
“Nous condamnons ce crime brutal contre la famille” de Dia al-Kawwaz, a réagi dans un communiqué l’Association irakienne de défense des droits des journalistes.
“Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et protéger les journalistes, qui sont les principales cibles des hommes armés” en Irak, selon ce communiqué.
“Ne pas enquêter sur ces crimes (contre les journalistes) revient à aider les meurtriers”, a ajouté l’association.
Oxford: la polémique enfle après l’invitation d’un négationniste
AFP, le 26 novembre 2007 à 17h11
LONDRES, 26 nov 2007 (AFP) – La polémique enflait lundi sur le campus de la prestigieuse université d’Oxford (centre-ouest) après l’invitation par son club d’étudiants d’un négationniste et d’un dirigeant d’extrême droite qu’ont promis d’accueillir des opposants lors d’une manifestation prévue dans la soirée.
Les organisateurs du débat ont refusé d’annuler la soirée, en dépit des nombreuses critiques. Julian Lewis, un député conservateur, a ainsi renoncé à son titre de membre à vie du club Oxford Union. Luke Tryl, président du club, a démenti avoir voulu organiser un coup publicitaire, soulignant que les membres du cercle estudiantin avaient clairement voté en faveur des invitations à l’historien
négationniste David Irving ainsi qu’au dirigeant du Parti national britannique Nick Griffin. “Ils ont convenu avec moi qu’il fallait combattre le fascisme de front, dans un débat”, a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision Sky News.
Mais Trevor Phillips, président de la Commission pour les égalités et les droits de l’Homme, a condamné la soirée. “En tant qu’ancien président du Syndicat national des étudiants, j’ai honte.
Il ne s’agit pas de liberté de parole mais d’une provocation juvénile”, a-t-il déclaré dimanche sur la BBC.
L’historien négationniste et le dirigeant d’extrême droite devaient débattre avec de nombreux invités, notamment le ministre britannique à la Défense Des Browne mais beaucoup, comme ce dernier,
ont annulé leur participation.
Aux abords de l’université, la sécurité a été renforcée dans l’attente d’une manifestation d’opposants annoncée pour la soirée.
David Irving, 69 ans, est l’auteur de nombreux livres sur la Seconde guerre mondiale, dont des biographies d’Adolf Hitler et de Hermann Göring, dans lesquelles il a tenté de disculper le IIIe
Reich allemand de la responsabilité de l’Holocauste. Ses positions négationnistes lui ont valu d’être interdit de séjour dans plusieurs pays et emprisonné en Autriche en 2006.
Nick Griffin, 48 ans, a pour sa part été inculpé au Royaume-Uni d’incitation à la haine raciale. Le club Oxford Union compte parmi ses anciens membres cinq anciens Premiers ministres britanniques. Il a été présidé en 1977 par l’ancien chef du gouvernement pakistanais Benazir Bhutto.
AFP