TUNISNEWS
6 ème année, N° 2165 du 26.04.2006
Omar S’habou annonce la naissance de « L’Alliance Maghrébine pour la Démocratie » LTDH Section de Kairouan : Communiqué l’IFEX-TMG: Le gouvernement tunisien ne respecte pas ses engagements suite à la deuxième phase du SMSI Visite en Tunisie de Mme Anne-Marie Sigmund, Présidente du Comité Économique et Social Européen 26-30 avril 2006 Attentat de Djerba: ouverture du procès du complice présumé du kamikaze Le Temps : Ajustement des prix des produits pétroliers Slim Bagga : Le drame de onze familles de marins pecheurs Sadri Khiari: Salut à l’ami sans complaisance Jeune Afrique: Tunis et Berne ne se parlent plus Jeune Afrique: Néjib Chebbi veut passer la main Jeune Afrique: À la découverte du Sud tunisien Jean-Michel Severino au “Le Temps”:” … la Tunisie a raison de jouer cette carte de l’économie du savoir” AFP: Maroc: le Festival des musiques sacrées du monde du 2 au 10 juin à Fès AFP: Les pays de la Méditerranée tentent de relier leurs réseaux électriques Islamonline: Le voyage de tous les dangers
|
Ali Ben Salem a l’hospital
Le militant ALI BEN SALEM président de la section de Bizerte de la ligue tunisienne pour la défense des droit de l’homme a été hospitaliser ce matin suite a une attaque cardiaque il suit une observation dans le service de réanimation cardio vasculaire de l’hospital de Menzel Bourguiba a Bizerte.
Tous ces amis et compagnons de lutte lui souhaitent un prompt rétablissement pour continuer avec eux la lutte pour un etat de droit et de libertés.
TUNISIE: Le journaliste Mohammed Abbou met fin à sa grève de faim; les membres de l’IFEX-TMG constatent que le gouvernement ne respecte pas ses engagements suite à la deuxième phase du SMSI
TUNISIA: Journalist ends hunger strike; government commitments unfulfilled following WSIS II, say IFEX-TMG members
IFEX – Nouvelles de la communauté internationale de défense de la liberté d’_expression
_________________________________________________________________
MISE À JOUR – TUNISIE
Le 26 avril 2006
Le journaliste Mohammed Abbou met fin à sa grève de faim; les membres de l’IFEX-TMG constatent que le gouvernement ne respecte pas ses engagements suite à la deuxième phase du SMSI
SOURCE: Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Arabic Network for Human Rights Information (HRinfo), World Press Freedom Committee (WPFC)
**Mise à jour d’alertes de l’IFEX du 21 avril, 15, 6 et 2 mars et 28 février 2006, 21 septembre, 27 juillet, 13 juin et 4 mai 2005**
(AMARC/HRinfo/WPFC/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de trois membres de l’IFEX-TMG daté du 24 avril 2006:
Le gouvernement tunisien ne respecte pas ses engagements suite à la deuxième phase du SMSI
Près de cinq mois se sont écoulés depuis la tenue du Sommet mondial sur la société de l’information à Tunis en novembre 2005. Les atteintes aux libertés individuelles persistent en Tunisie, et ce malgré l’engagement des autorités de ce pays à garantir la liberté d’_expression à ses citoyens, comme le prévoient les conventions et traités internationaux dont la Tunisie est signataire.
Une mission du Groupe d’observation de la Tunisie (TMG, Tunisia Monitoring Group), formé au sein de l’Échange international de la liberté d’_expression (IFEX) et réunissant trois organisations non gouvernementales, a rencontré du 18 au 22 avril 2006 plusieurs représentants du gouvernement et membres de la société civile tunisienne dans le but de leur exprimer certaines inquiétudes. La mission visait à vérifier l’état des libertés de la presse, d’_expression et d’association, et à aborder plusieurs enjeux liés aux droits de la personne. D’ailleurs, les membres de la mission publieront sous peu un rapport de suivi à ce sujet.
“Depuis le SMSI, la liberté d’_expression reste fortement réprimée en Tunisie. Le gouvernement tunisien a non seulement été incapable d’améliorer la situation de manière significative, mais il applique de nouvelles restrictions aux défenseurs des droits de la personne, aux juges et à certains journalistes indépendants” indique Francesco Diasio, de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC). Même si le journaliste Hamdi Jebali a été libéré, comme l’ont aussi été les jeunes internautes de Zarzis, ces personnes sont encore soumises à un harcèlement constant et se voient refuser le droit de travailler.
Alors que l’on note désormais une couverture équilibrée des enjeux locaux dans certains journaux à faible tirage – ce qui en soi constitue un fait sans précédent – on a constaté en revanche que la couverture des événements proposée par la presse officielle à grand tirage demeure biaisée. Les journalistes que nous avons interviewés affirmaient ainsi que l’autocensure, résultat de l’intimidation et des pressions exercées par les autorités, est encore très répandue.
Les organisations – même celles qui jouissent d’une reconnaissance officielle – subissent le harcèlement de policiers en civil, un fait dont les membres de la mission ont été directement témoins à plusieurs reprises. On empêche souvent les activistes de l’opposition de se rendre à des réunions et rencontres. Par ailleurs, ces activistes ont dit faire l’objet d’une surveillance constante, leurs modes de communication et leurs sites Web étant invariablement contrôlés et/ou bloqués.
La mission s’est fait refuser une rencontre avec le prisonnier d’opinion Mohammed Abbou – incarcéré pour avoir publié ses opinions dans l’Internet. Des officiels du gouvernement ont indiqué à la mission que la visite prévue à Abbou était illégale. Cependant, des membres de la mission du TMG ont accompagné l’épouse d’Abbou, Samia Abbou, lors de son voyage hebdomadaire à El-Kef, à 170 km au sud-ouest de la capitale, Tunis. Après trois heures de route, Madame Abbou a pu passer quinze minutes en compagnie de son mari, alors que ses visites précédentes étaient limitées à deux minutes. Elle a également été harcelée à répétition pour avoir dénoncé l’emprisonnement de son époux. Mohammed Abbou, quant à lui, a mis un terme à la grève de la faim qu’il avait entamée le 11 mars pour protester contre ses conditions de détention, malgré le harcèlement dont il fait l’objet du fond de sa cellule, et malgré l’absence du moindre matelas sur lequel dormir.
Les représentants du gouvernement tunisien ont déclaré à maintes reprises que M. Abbou et plusieurs autres représentent une “menace à l’ordre public”, mais la mission s’inquiète du caractère arbitraire de l’emprisonnement d’activistes de l’opposition que les autorités jugent menaçants.
“Les circonstances de ces arrestations soulèvent de sérieuses questions quant à l’intégrité du gouvernement tunisien”, selon Sally Sami, coordinatrice de programme de l’organisation Arabic Network for Human Rights Information (HRinfo), basée au Caire.
Au cours d’une rencontre avec un officiel du gouvernement tunisien, Mark Bench, directeur exécutif du World Press Freedom Committee (WPFC), basé à Washington, a demandé au nom de la mission la libération immédiate d’Abbou, ainsi que des excuses officielles pour les mauvais traitements qu’il a subis.
La mission a également pris note du harcèlement croissant d’avocats et de juges faisant preuve d’indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif. “Un tel harcèlement est inacceptable, compte tenu du fait que la démocratie repose avant tout sur un pouvoir judiciaire indépendant” ajoute Diasio.
Les résultats de la cinquième mission de l’IFEX TMG depuis janvier 2005 seront bientôt publiés dans un rapport complet, disponible en ligne dans le site Web de l’IFEX. Deux rapports antérieurs du TMG peuvent être consultés à http://campaigns.ifex.org/tmg (anglais), http://campaigns.ifex.org/fr_index.html (français) et http://hrinfo.net/ifex/wsis (arabe).
Les membres du TMG sont:
Arabic Human Rights Information Network (HRinfo), Égypte
ARTICLE 19, Royaume-Uni
Journalistes canadiens pour la liberté d’_expression (CJFE), Canada
Egyptian Organization for Human Rights (EOHR), Égypte
Index on Censorship, Royaume-Uni
Fédération internationale des journalistes (FIJ), Belgique
Fédération internationale des associations de bibliothécaires et d’institutions (IFLA),
Pays-Bas
International Publishers’ Association (IPA), Suisse
Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo
Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie
PEN – Norvège, Norvège
Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Canada
Association mondiale des journaux (AMJ), France
World Press Freedom Committee (WPFC), États-Unis
Comité des écrivains emprisonnés de PEN International (WiPC) , Royaume-Uni
Actions recommandées:
– Écrire à Bechir Tekari, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, pour réclamer la libération de Mohammed Abbou et des autres Tunisiens emprisonnés pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions, à l’adresse mju@ministeres.tn , en transmettant une copie des lettres à l’adresse netwo@intercom.tn
Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Francesco Diasio, AMARC, en Italie, tél : +39 06 8632 8312, courrier électronique: fdiasio@amisnet.org, Internet: http://campaigns.ifex.org/fr_index.html.
L’AMARC est responsable de toute information contenue dans cette mise à jour. En citant cette information, prière de bien vouloir l’attribuer à l’AMARC.
_______________________________________________________________
DIFFUSÉ(E) PAR LE SECRÉTARIAT DU RÉSEAU IFEX,
L’ÉCHANGE INTERNATIONAL DE LA LIBERTÉ D’_EXPRESSION
555, rue Richmond Ouest, Bureau 1101, B.P. 407
Toronto (Ontario) M5V 3B1 Canada
tél: +1 416 515 9622 téléc: +1 416 515 7879
courrier électronique: alerts@ifex.org boîte générale: ifex@ifex.org
site Internet: http://www.ifex.org/
_______________________________________________________________
IFEX – News from the international freedom of _expression community
_______________________________________________________________
UPDATE – TUNISIA
26 April 2006
Journalist ends hunger strike; government commitments unfulfilled following WSIS II, say IFEX-TMG members
SOURCE: World Association of Community Radio Broadcasters (AMARC), Arabic Network for Human Rights Information (HRinfo), World Press Freedom Committee (WPFC)
**Updates IFEX alerts of 21 April, 15, 6 and 2 March and 28 February 2006, 21 September, 27 July, 13 June and 4 May 2005**
(AMARC/HRinfo/WPFC/IFEX) – The following is a 24 April 2006 press release by three members of the IFEX-TMG who participated in a mission to Tunisia:
Tunisian Commitments Unfulfilled Following WSIS II
Freedom in Tunisia remains well below international standards five months after the World Summit on the Information Society (WSIS) was held in Tunis in November 2005, in spite of commitments made by Tunisian authorities to uphold guarantees to free _expression enshrined in international conventions and treaties, to which Tunisia is a signatory.
An International Freedom of _Expression Exchange (IFEX) Tunisia Monitoring Group (TMG) mission of three international non-governmental organisations met with various government representatives and Tunisian civil society members from 18 to 22 April 2006 to express their concern. The aim of the mission was to monitor freedom of the press, _expression, and association, and related human rights issues. The members of the mission will soon be releasing a follow-up report.
“Freedom of _expression continues to be heavily repressed in Tunisia since the WSIS and the Tunisian government has not only failed to improve the situation substantially, it has increased restrictions on human rights defenders, judges and some independent journalists,” remarked Francesco Diasio of the World Association of Community Radio Broadcasters (AMARC). Although journalist Hamdi Jebali has been released, as well as the young Internet users of Zarsis, they continue to face harassment and are denied work.
While it was noted that in some small-circulation newspapers there is now an unprecedented amount of balanced reporting of local issues, the larger circulation official press continues to lack balance. Journalists who were interviewed asserted that self-censorship due to government intimidation and pressure is still rampant.
Organisations – even those legally recognised – continue to be harassed by plain-clothes police, which the mission repeatedly observed firsthand. Opposition activists are often blocked from reaching meetings and gatherings. They have reported that they are constantly under surveillance with communication methods and websites monitored and/or blocked.
The mission was denied a visit to prisoner of conscience Mohammed Abbou – jailed for opinions expressed on the Internet. Government officials informed the mission that the planned visit to Abbou was unlawful. However, members of the TMG mission accompanied Abbou’s wife, Samia Abbou, on her weekly trip to El-Kef, 170 km southwest of the capital, Tunis. After a three-hour drive, Madame Abbou was allowed a 15-minute visit, contrary to prior visits when she has been allocated a mere two minutes. She has faced repeated harassment for speaking out about her husband’s case.
Mohammed Abbou has stopped the hunger strike he began on 11 March to protest his prison conditions, despite the fact that he is subject to harassment in his prison cell and has not even a mattress on which to sleep.
Tunisian government representatives have repeatedly claimed that Abbou and others are “menaces to public order”, but the mission is concerned with the arbitrary nature of imprisonment of opposition activists deemed by authorities to be a threat.
“Circumstances of these arrests raise serious questions about the integrity of the Tunisian judicial system,” said Sally Sami, Programme Coordinator of the Cairo-based Arabic Network for Human Rights Information (HRinfo).
During a meeting with a Tunisian government official, Mark Bench, Executive Director of the Washington D.C. based World Press Freedom Committee (WPFC), demanded on behalf of the mission the immediate release of Abbou and a formal apology for his maltreatment.
The mission also recorded increased harassment of lawyers and judges concerned with their independence from the executive branch. “This is unacceptable when an independent judiciary is key to democracy,” said Diasio.
The results of the fifth IFEX TMG mission since January 2005 will be published shortly in a comprehensive report that will be available on IFEX’s website. Two previous TMG reports are available at http://campaigns.ifex.org/tmg (English), http://campaigns.ifex.org/fr_index.html (French) and http://hrinfo.net/ifex/wsis (Arabic).
Members of the TMG are:
Arabic Human Rights Information Network (HRinfo), Egypt
ARTICLE 19, UK
Canadian Journalists for Free _Expression (CJFE), Canada
Egyptian Organization for Human Rights (EOHR), Egypt
Index on Censorship, UK
International Federation of Journalists (IFJ), Belgium
International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA), The Netherlands
International Publishers’ Association (IPA), Switzerland
Journaliste en danger (JED), Democratic Republic of Congo
Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibia
Norwegian PEN, Norway
World Association of Community Radio Broadcasters (AMARC), Canada
World Association of Newspapers (WAN), France
World Press Freedom Committee (WPFC), USA
Writers in Prison Committee of International PEN (WiPC), UK
Recommended Action:
– Write to Bechir Tekari, Minister of Justice and Human Rights, calling for the release of Mohammed Abbou and other Tunisians imprisoned for peacefully expressing their opinions at e-mail: mju@ministeres.tn, with copies to netwo@intercom.tn
For further information, contact Francesco Diasio, AMARC, in Italy, tel: +39 06 8632 8312, e-mail: fdiasio@amisnet.org, Internet: http://campaigns.ifex.org/tmg.
The information contained in this update is the sole responsibility of AMARC. In citing this material for broadcast or publication, please credit AMARC.
_________________________________________________________________
DISTRIBUTED BY THE INTERNATIONAL FREEDOM OF _EXPRESSION
EXCHANGE (IFEX) CLEARING HOUSE
555 Richmond St. West, # 1101, PO Box 407
Toronto, Ontario, Canada M5V 3B1
tel: +1 416 515 9622 fax: +1 416 515 7879
alerts e-mail: alerts@ifex.org general e-mail: ifex@ifex.org
Internet site: http://www.ifex.org/
_________________________________________________________________
Visite en Tunisie de Mme Anne-Marie Sigmund, Présidente du Comité Économique et Social Européen
Attentat de Djerba: ouverture du procès du complice présumé du kamikaze
Ajustement des prix des produits pétroliers
*Essence super: 1,050 Dinar/Litre *gasoil: 690 millimes/litre
Tunis-TAP – Le Ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Petites et Moyennes Entreprises porte à la connaissance du public, qu’à partir du mercredi 26 avril 2006 à zéro heure, les prix de vente au public des produits pétroliers sont modifiés comme suit : 1) Essence super sans plomb: 1,050 Dinar/Litre 2) Essence super: 1,050 Dinar/Litre 3) Essence normale: 1,020 Dinar/Litre 4) Pétrole lampant: 490 millimes/litre 5) gasoil: 690 millimes/litre 6) Fuel oil Lourd N!2: 270,000 Dinars/tonne 7) Gaz de Pétrole liquéfié (GPL) : – La charge de 3 Kg: 1,560 Dinar – La charge de 5 Kg: 2,525 Dinars – La charge de 6 K: 3,015 Dinars – La charge de 13 Kg: 6,400 Dinars – La charge de 25 Kg: 18,170 Dinars – La charge de 35 Kg: 25,435 Dinars – Le GPL en vrac: 726,750 Dinars/tonne – Propane liquide en vrac: 758,193 Dinars/tonne Ces ajustements interviennent à la suite de la flambée des prix de pétrole sur les marchés internationaux qui ont atteints durant le mois actuel, 75 dollars le baril, suscitant les appréhensions des instances internationales, en raison de leurs incidences sur les économies des pays importateurs de pétrole. Les ajustements décidés restent néanmoins, limités et ne représentent que 20 pc du déficit supplémentaire enregistré en tenant compte des prévisions du budget arrêtées sur la base de 60dollars le baril. Ces ajustements prennent en considération la capacité de l’économie de les résorber, en formant l’espoir d’un repli des prix sur les marchés internationaux au cours des prochaines semaines. Il est à remarquer, d’ailleurs, qu’en dépit de cet ajustement, la plupart des produits pétroliers restent fortement subventionnés et nettement au-dessus de la capacité du budget àen supporter les charges. Ainsi, sur la base d’un prix de 70 dollars le baril la subvention par produit sur le marché local reste à hauteur de: – 110 mil/l pour l’essence – 300 mil/l pour le gasoil – 510 mil/l pour le pétrole lampant – 210 mil/kilo pour le fuel oil – 7 dinars 800 millimes la bouteille de GPL de 13 kg Ainsi à la lumière des évolutions enregistrées, la rationalisation de la consommation d’énergie dans tous les milieux et les secteurs, revêt une importance vitale, ce qui exige de toutes les parties de mettre à profit les mécanismes et les mesures décidées en vue d’inciter à la maîtrise de la consommation de cette denrée d’autant plus que les études ont montré qu’il est possible de réduire de 20 pc la consommation globale sans altérer la dynamique économique et la prospérité. (Source : « Le Temps » du 26 avril 2006)
LE DRAME DE ONZE FAMILLES DE MARINS PECHEURS
Slim BAGGA
Le 4 février dernier, le chalutier « Oueslatia » quittait le port de la Goulette avec à son bord, le capitaine et dix membres d’équipage. 48 heures plus tard, il est porté disparu.
Les premières recherches s’étant avérées vaines, l’intervention d’équipements et d’experts français permirent d’établir dès le 18 février que ce chalutier gisait à 100 mètres de profondeur. Depuis, les familles n’ont eu de cesse de revendiquer l’immersion des cadavres afin de faire leur deuil, mais elles se trouvent confrontées à une indifférence criminelle de l’Administration et même de l’Etat tunisiens.
En effet, à qui voudrait on faire croire que l’Etat tunisien est dans l’incapacité matérielle de récupérer et les cadavres et la carcasse qui les abrite depuis près de 3 mois ?
Du Gouverneur (Préfet) au ministère de la Défense Nationale, on explique aux familles, tantôt que l’opération coûte cher (environ 500.000 DT, soit 300 000 €) et tantôt, on tente de leur faire croire que cette même opération est dangereuse pour les plongeurs qui la méneraient.
Faux arguments et mensonges qui sont loin de convaincre les familles, à la fois en colère et dans le désarroi, face au silence des autorités. D’autant plus qu’aucune enquête n’a été diligentée pour expliquer l’accident. Ce qui, au pays du mensonge et de la désinformation, alimente toutes sortes de rumeurs.
Parmi celles-ci, la thèse que le chalutier « Oueslatia » a été heurté par un sous-marin américain opérant en eaux tunisiennes à l’occasion de la visite, en février dernier, du Ministre de la Défense américain, Donald RUMSFELD.
Un autre problème de taille préoccupe les familles, d’ordre juridique cette fois. Il concerne le statut des disparus dans le droit. Les familles n’auront ainsi droit à aucune compensation durant trois années avant d’officialiser la mort de 11 marins-pêcheurs.
Pendant ce temps, privés du chef ou du soutien de famille, les enfants et les femmes vivent dans la plus grande précarité. Et les mafieux au pouvoir continueront pendant ce temps à s’empiffrer de poisson pour lequel d’autres marins pêcheurs continueront à leur tour de mettre en péril leur vie…
NDLR : quelques noms de disparus :
Le capitaine Nizar SALEM,
Amor HADHLI
Mekki HACHANI
Hamda DZIRI
Mohamed Amine BEN SAAD
Salah TEMIMI ( marins pêcheurs)
Tunis et Berne ne se parlent plus
Néjib Chebbi veut passer la main
Le « geste » de Damas
À la veille de la 7e session de la haute commission mixte tuniso-syrienne, ouverte le 20 avril à Tunis, les autorités de Damas ont retiré de la vente en Syrie la traduction arabe de Notre ami Ben Ali, le brûlot des journalistes français Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi. Les officiels tunisiens, qui apprécient peu cet ouvrage « attentatoire au pays et à ses symboles », auront sans doute trouvé le geste délicat. (Source : Jeune Afrique, N°2363 du 23 au 29 avril 2006)Paolo Coelho à Tunis
L’écrivain brésilien Paolo Coelho, auteur du best-seller L’Alchimiste, sera l’invité de marque de la 24e Foire du livre de Tunis, qui se tiendra au Palais des expositions du Kram, du 28 avril au 8 mai. Parmi les autres invités, Ibrahim al-Kouni, le romancier libyen le plus traduit dans les langues européennes, et le politologue français Pascal Boniface. (Source : Jeune Afrique, N°2363 du 23 au 29 avril 2006)Kaddafi et « les Frères »
ALGÉRIE Embarras autour de quatre arrestations
L’affaire des quatre terroristes algériens, Abdelmadjid Dahoumène, Adel Boumezbar, Mourad Ikhlef et M’hamed Benyamina, graciés et libérés au mois de mars dernier à la faveur des mesures portant sur la réconciliation nationale, continue de faire des vagues. Paris et Washington avaient peu apprécié que ces personnes, recherchées pour leur implication présumée dans des projets d’attentats terroristes, soient remises en liberté. Embarrassées par ce dossier, les autorités algériennes se sont empressées de les incarcérer à nouveau dans une prison à Alger (voir J.A. n° 2361), avant de les transférer dans des lieux secrets à l’intérieur du pays. L’embarras est tel que le président Bouteflika n’a pas manqué d’évoquer l’affaire lors d’un récent Conseil des ministres. Pressé de fournir des explications, le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, impute la grâce accordée aux quatre prévenus à une « erreur » de jugement de la part des magistrats algériens. « Dans le cadre de la charte, ces personnes bénéficiaient des dispositions promulguées. Mais nous devons également prendre en considération d’autres éléments », a-t-il indiqué. (Source : Jeune Afrique, N°2363 du 23 au 29 avril 2006)Treize africains au Conseil des droits de l’homme
par RIDHA KÉFI La Commission des droits de l’homme, créée en 1946, cessera d’exister le 16 juin. Elle sera remplacée par le Conseil des droits de l’homme, institué le 15 mars dernier par la résolution 60/251 de l’Assemblée générale des Nations unies après cinq mois de négociations. Et ce, malgré une forte opposition des États-Unis, qui ont fait savoir, le 21 avril, qu’ils n’y participeraient pas. Les 47 membres du Conseil seront élus, le 9 mai, « directement et individuellement par scrutin secret, à la majorité des membres de l’assemblée générale » (soit 96 voix sur 170), pour un mandat de trois ans non renouvelable immédiatement après deux mandats consécutifs. L’Afrique y disposera de 13 sièges (l’Asie 13, l’Amérique latine et les Caraïbes 8, l’Europe occidentale 7 et l’Europe orientale 6). Neuf États africains postulent déjà : Algérie, Maroc, Tunisie, Sénégal, Mali, Ghana, Kenya, Maurice et Nigeria. Jusque-là, cinquante-six candidatures ont été enregistrées, dont celles, très controversées, de la Chine, de l’Iran et du Pakistan, entre autres États réputés pour leurs atteintes aux droits de l’homme. « À présent, le vrai travail commence. L’utilisation que les États membres feront du Conseil constituera un véritable test de crédibilité pour celui-ci. Si dans les semaines et les mois à venir, les États membres tiennent les engagements qu’ils ont pris dans la résolution, alors j’ai bon espoir que le Conseil donnera un nouveau souffle aux droits de l’homme et qu’il aidera ainsi à améliorer la vie de millions de personnes à travers le monde », avait déclaré Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, au lendemain de l’institution de ce Conseil. Cette nouvelle instance sera basée à Genève et tiendra au minimum trois sessions par an (dont une principale), d’une durée totale d’au moins dix semaines, contrairement à l’ancienne commission, qui ne se réunissait qu’une seule fois par an. En outre, le Conseil pourra aussi convoquer des sessions extraordinaires lorsqu’un membre en fera la demande, avec l’appui du tiers du Conseil. La première session se tiendra le 19 juin. (Source : Jeune Afrique, N°2363 du 23 au 29 avril 2006)BIAT : une banque très convoitée
par ABDELAZIZ BARROUHI La Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT), première institution financière privée du pays avec 15 % de parts de marché, fait l’objet, depuis plusieurs mois, d’un grand intérêt acheteur à la Bourse de Tunis. Du coup, le cours de son action sur la place tunisoise a augmenté de 48 % au cours des six derniers mois. À l’origine, près d’une dizaine de transactions de blocs d’actions, dont les acquéreurs sont de gros investisseurs étrangers et locaux. On connaît les noms de certains d’entre eux. D’abord un fonds d’investissement américain, Morgan Stanley Sicav Emerging Europe Fund, qui détient depuis décembre 2005 plus de 5 % du capital de la BIAT. Ensuite, le groupe Mabrouk, spécialisé dans la distribution, entré dans le capital de la banque en rachetant les 8,25 % détenus par l’homme d’affaires Mohamed Sadok Driss, et qui a ensuite porté cette part à 9,55 %. On estime dans les milieux bancaires que ces acquisitions sont plus stratégiques que spéculatives dans la mesure où, à moyen terme, les prévisions de bénéfices de la BIAT en 2006 seront stables (autour de 20 millions de dinars tunisiens, soit 12,1 millions d’euros) et que les dividendes continueront à être modestes, l’ensemble du secteur étant requis d’affecter une bonne partie des gains aux provisions. Ce sont les perspectives à long terme qui semblent donc intéresser les acheteurs. La Banque prévoit de porter son capital de 100 à 150 millions de dinars pour accompagner son plan directeur de développement, qui prévoit entre autres l’ouverture d’agences et de représentations à l’étranger, notamment en Algérie, en Libye et dans l’Union européenne. Un développement qui devrait renforcer le caractère international de la banque, dont le tiers du capital est détenu par des actionnaires étrangers (outre Morgan Stanley, Blakeney, SanPaolo-IMI, et autres). En février, l’agence de rating Moody’s a exprimé sa confiance en la solidité financière de la BIAT, qui, dit-elle, a « un fonds de commerce bien établi et des fondamentaux adéquats ». Elle a donc maintenu ses notes Baa2/Prime-2 pour les dépôts en devises et A3/Prime-2 pour les dépôts en monnaie locale. (Source : Jeune Afrique, N°2363 du 23 au 29 avril 2006)
Vols secrets : le Maghreb aussi
Sea, Tax and Sun
Villages à la demande
par SONIA MABROUK C’est la dernière tendance en matière d’immobilier pour les jeunes retraités. Sorte de villages spécialement conçus pour les anciens actifs de plus de 55 ans, les seniors resorts représentent un concept qui, compte tenu de la demande potentielle, paraît promis à un bel avenir. En Espagne, on dénombre plus d’une quinzaine de projets en cours de réalisation, sans compter les villages tests déjà existants dans la province de Málaga, mais aussi près d’Alicante, d’Almería, ou encore à Murcia, Castellón ou Cantabria. Les acheteurs de ce type de logement (il faut compter entre 200 000 et 300 000 euros) sont généralement des retraités d’Europe du Nord (Allemagne, Pays-Bas ou Royaume-Uni) qui recherchent à la fois un climat plus doux, une vie moins chère et un confort certain. Les propriétaires de ces résidences, qui se déclinent en appartements, bungalows ou villas, ont accès à des services médicaux appropriés ainsi qu’à des centres de remise en forme (Spa et installations sportives), sans oublier, pour meubler les longues journées d’hiver, des magasins et des salles de loisirs. Compte tenu du succès obtenu par les premiers villages en Espagne, il semble que les jeunes retraités en redemandent. Un marché qui risque de devenir rapidement très concurrentiel avec des pays comme la Grèce, la Turquie, mais aussi la Tunisie et le Maroc. (Source : Jeune Afrique, N°2363 du 23 au 29 avril 2006)
À la découverte du Sud tunisien
La suite du hadith…
– Dans son article « Défense et illustration du prophète de l’islam » (Jeune Afrique n° 2360), Chedli Klibi rapporte le cas d’une femme adultère venue voir Mohammed. Après que cette dernière eut accouché, le Prophète lui dit : « Va, allaite-le et prends bien soin de lui. » L’auteur a oublié de nous donner la suite du hadith. Celui-ci dit que la femme fut lapidée à mort, conformément à la charia, et que le Prophète lui fit la prière des morts. Il y a actuellement une tendance chez beaucoup d’intellectuels musulmans à craindre les critiques des Occidentaux. Alors, ils versent dans la dénaturation soit du message coranique, soit des hadiths (et cela depuis un certain 11 septembre 2001). Cela est regrettable, car, dans toute religion, le dogme ne se négocie pas, et cela simplement pour faire plaisir aux autres. Cela me peine quand je vois des musulmans affirmer qu’ils sont croyants mais non pratiquants et réclamer des réformes du message coranique simplement pour être in en Occident. Comment peut-on convaincre de la véracité de notre religion, de sa tolérance quand parmi les musulmans il y en a qui ont honte ou peur de s’affirmer musulmans ? Idrissa Yaou Adamou, Niamey, Niger Réponse : Mon propos n’était pas de parler du châtiment réservé à l’adultère, mais de souligner l’indulgence que le Prophète montrait pour les fautes de ses fidèles. C’était une constante de son comportement. Et c’est cela que je voulais mettre en lumière. Chedli Klibi (Source : « Courrier des lecteurs », Jeune Afrique, N°2363 du 23 au 29 avril 2006)
” De nos jours, les secteurs les plus porteurs sont ceux des services et la Tunisie a raison de jouer cette carte de l’économie du savoir”
“Pour la première fois depuis 10 ans, supérieures aux importations venant de France”
Maroc: le Festival des musiques sacrées du monde du 2 au 10 juin à Fès
Les pays de la Méditerranée tentent de relier leurs réseaux électriques
Le voyage de tous les dangers
Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft
-> http://www.tunisitri.net
, le site web de l’Institut tunisien des relations internationales : une adresse à ajouter dans vos favoris !