25 juillet 2009

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TUNISNEWS

9 ème année,N° 3350 du 25.07.2009

 archives : www.tunisnews.net  


IFEX : En prévision des élections, les autorités accentuent leur campagne contre les critiques

Tekiano.com: Tunisie : Gaza-Strophe pour ciné amateur

Tourismag.com: Point de vue Tunisie: un vent d’inquiétude souffle sur le sort de plusieurs méga-projets

Hatem Krichene: Tunisie : Le droit au retour

Mauritanie: un islamiste présumé finalement arrêté à Nouakchott

Jeune Afrique: Bouteflika, l’épreuve

Dernières Nouvelles d’Alsace: De par le roi


 

En prévision des élections, les autorités accentuent leur campagne contre les critiques

22 juillet 2009
Tandis que le gouvernement tunisien s’apprête à tenir des élections présidentielles en octobre, les autorités ont recours à des tactiques, anciennes comme nouvelles, dans sa campagne d’intimidation tous azimuts contre les journalistes et les défenseurs des droits, selon ce que disent les membres du Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’IFEX (TMG) et d’autres membres de l’IFEX. La dernière vague de répression inclut des poursuites judiciaires, la surveillance policière, la rétention des passeports, les cambriolages politiques et une tentative pour s’emparer du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Le TMG, coalition composée maintenant de 20 groupes membres de l’IFEX, vient de publier une action conjointe à la veille de l’anniversaire de la fondation de la Tunisie, devenue république le 25 juillet 1957. Khadija Arfaoui, universitaire et blogueuse de 69 ans, est une victime récente de cette répression. L’Observatoire pour la Défense de la Liberté de la Presse, de l’Édition et de la Création (OLPEC) rapporte que Arfaoui a été condamnée in absentia le 4 juillet à huit mois de prison pour avoir « publié malicieusement de fausses nouvelles susceptibles de troubler l’ordre public ». Elle a publié sur sa page personnelle de Facebook des nouvelles sur des rumeurs, largement répandues en Tunisie, voulant que des enfants soient enlevés dans le but de procéder à des transplantations d’organes. Condamnant la dure peine imposée à Arfaoui, l’ancien juge Mokhtar Yahyaoui a déclaré au TMG que « même les affaires judiciaires ordinaires sont traitées aujourd’hui d’une manière qui fait bien paraître les tribunaux tunisiens sous le régime colonial français ». La Tunisie a obtenu son indépendance de la France en 1956. « Nous condamnons avec force les assauts continus et honteux contre la liberté d’expression et nous prions instamment le président Ben Ali de cesser immédiatement de recourir au système judiciaire pour régler ses comptes avec ses critiques », a déclaré le président du TMG, Rohan Jayasekera, de Index on Censorship. Fahem Boukaddous, journaliste à la station de télévision par satellite « Al-Hiwar Ettounsi », basée en Italie, marque ce mois-ci un an de vie dans la clandestinité. Il a été condamné in absentia en décembre 2008 à six ans de prison après avoir rapporté des manifestations de protestation, dans la ville méridionale de Gafsa, contre le chômage, la corruption et le grenouillage. Les familles des journalistes et des défenseurs des droits subissent aussi des menaces, disent les membres du TMG. Le 2 juillet, le magasin appartenant à Afaf Bennacer, l’épouse de Boukaddous, a été dévalisé. Son avocate, Radhia Nasraoui, dont le bureau à Tunis a été mis sac à plusieurs reprises, a déclaré que la police politique était à l’origine du cambriolage. De plus, le 30 juin, le bureau de trois avocats des droits de la personne ont été mis à sac par des individus que l’on croit appartenir à la police politique. Les médias favorables au gouvernement prennent aussi part à la campagne en vue de museler les voix discordantes. Le 14 juillet, des quotidiens tunisiens ont publié une déclaration attribuée à des journalistes favorables au gouvernement dans laquelle on annonçait l’éviction du conseil exécutif, démocratiquement élu, du SNJT. Le TMG ajoute qu’en mai, des journalistes ont rapporté avoir été forcés, sous peine de perdre leur emploi, de signer une pétition exprimant leur absence de confiance dans la direction actuelle du syndicat. Le président élu du SNJT, Neji Bghouri, subit des pressions parce qu’il a couvert la détérioration de la situation de la liberté de la presse dans le pays, et parce qu’il a déclaré publiquement que le SNJT ne devait s’aligner sur aucun candidat à la présidence. Des journaux et des sites web favorables au gouvernement continuent aussi à calomnier les journalistes critiques, les travailleurs des ONG et les partisans de l’opposition – ainsi que leurs familles – en les qualifiant de « pervers sexuels », de « prostituées », et de « traîtres à la solde de gouvernements étrangers ». Plus tôt ce mois-ci, la secrétaire générale de l’OLPEC, Sihem Bensedrine, la journaliste et vice-présidente de l’OLPEC Neziha Rejiba, ainsi que les avocats Radhia Nasraoui, Mohamed Abbou et Abderraouf Ayadi, ont émis une déclaration publique accusant le ministère de l’Intérieur d’être à l’origine des mensonges qui se propagent contre eux. Par ailleurs, indique le TMG, certains journalistes critiques et les membres de leurs familles continuent d’attendre des mois et, dans le cas du journaliste Slim Boukhdhir, des années avant de recevoir un passeport ou de faire renouveler celui qu’ils ont déjà. La distribution des journaux d’opposition « Al Mawkif », « Mouatinoun » et « Attarik El Jedid », continue d’être perturbée. D’après l’OLPEC, les bureaux de Radio Kalima demeurent scellés et ses reporters, dont Mouldi Zwabi, continuent de subir le harcèlement des agents de sécurité qui les suivent, écoutent leurs interviews et soumettent leurs amis à des interrogatoires fréquents sur leurs relations avec eux. Aussi ce mois-ci, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a-t-il fait parvenir au président Ben Ali une lettre dans laquelle il condamne les agressions contre les journalistes et les critiques du gouvernement. « Il est inconcevable que des élections libres et équitables puissent se dérouler dans un environnement dans lequel les médias indépendants sont harcelés et réduits au silence », peut-on lire. Depuis sa formation en 2005, les membres du TMG ont dépêché cinq missions en Tunisie pour documenter les violations des droits. Le Centre des droits de la personne de Bahreïn (Bahrain Center for Human Rights, BCHR) et l’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS) se sont joints au TMG le mois dernier. Consulter le site web du TMG

 


 Tunisie : Gaza-Strophe pour ciné amateur

25/07/2009 Le Festival International du Film Amateur de Kélibia démarre ce samedi soir, avec la «Gaza-Strophe». Avec des réalisateurs du calibre de Gaston Kaboré au jury, les organisateurs ont mis le paquet. Sacrément pros pour des amateurs ! Compétition internationale, compétition nationale, une pour les écoles, une pour les scénarios et une autre pour la photographie. Environ 70 films seront en compétition durant la semaine du Festival International du Film Amateur de Kélibia, du 25 juillet au 1er aout. A l’ouverture, « Gaza-Strophe, le jour d’après » de Samir Abdallah & Khéridine Mabrouk inaugurera le FIFAK. D’ailleurs, l’un des deux réalisateurs de ce film, Samir Abdallah, sera membre du jury de la compétition internationale. Jury International Samir Abdallah est né en 1959 à Copenhague, au Danemark, de père égyptien et de mère danoise. Il, vit en France depuis l’âge de 6 ans, où il a acquis la nationalité française. Après des études d’Art dramatique et de Cinéma à l’Université de Nanterre au début des années 80, il réalise de nombreux reportages et documentaires sur l’Immigration pour l’émission Rencontres, sur la chaîne française FR3, entre 1988 et 1991. Il a, par ailleurs, réalisé des documentaires, parmi lesquels : L’Islam de France, entre traditions et modernité en 1990 (FR3), La Révolte de Veaux-en-Velin en 1991 et La Ballade des sans-papiers en 1997. La compétition internationale verra défiler 40 films pour le Faucon d’or, comme premier prix, le Prix spécial du jury et Mentions spéciales, une Médaille d’argent comme 2ème prix et une Médaille de bronze comme 3 prix. Mis à part Samir Abdallah, on aura 4 autres membres au jury de la compétition internationale. Gaston Kaboré, réalisateur burkinabé de films documentaires et fictions qui ont reçu ont reçu plusieurs prix au festival de Carthage en Tunisie, et au festival Premier plan d’Angers notamment. Le cinéma russe aura aussi un ambassadeur au sein de ce jury. C’est de Vladimir Gabyshev qu’il s’agit. Membre du Haut comité des Radios et de la télévision à l’époque de l’URSS (de 1980 à 1993). Depuis 1994, il est le directeur des relations internationales du Festival International de Moscou qui est présidé par Nikita Mikhalkov. Il est aussi journaliste, critique de cinéma et producteur indépendant. De France, il y aura Philippe Sevestre, Président de la Fédération Française de Cinéma et de vidéo (FFCV). Dans ce jury, la Tunisie sera représentée à travers la personne de Kamel Touati, populaire auprès du large public grâce à son rôle dans la série télévisée «Choufli Hal». C’est avant tout un homme de théâtre, même s’il est connu également pour ses rôles dans le cinéma dans des films tels que Halfaouine (1990), Poussière de Diamant (1992), Le Silence des Palais (1994) et tant d’autres. Compétition nationale et clin d’œil Ouverte aux films tunisiens produits par les écoles de cinéma de tout genre en 35mm, 16mm, MiniDV, DVCam, Beta, la compétition des écoles décernera 4 prix. Une médaille d’or comme 1er prix (1000 DT), un prix spécial du jury (800 DT), une médaille d’argent comme 2ème prix (500 DT) et une médaille de bronze comme 3ème prix (300 DT). Les films d’écoles au programme sont les œuvres d’étudiants de l’ISBAN, l’ISBAS, ESSTED et de l’ISAMM. Neila Gharbi, universitaire et journaliste au journal «Le Renouveau» et les universitaires Ammar Dhaya et Amir Hamzaoui représenteront le jury écoles. Ouverte aussi aux films du genre 35mm, 16mm, MiniDV, DVCam, Beta, la compétition nationale composée de créations de la FTCA et de productions indépendantes décernera des prix semblables à ceux des films d’écoles. Au jury de la compétition national, on aura le cinéaste irakien Mohamed Tawfik, le cinéaste amateur tunisien, Mohamed Rokbani et Ameni Boulares, journaliste et animatrice radio à la Radio Nationale. Vu que cette compétition a toujours été révélatrice de nouveaux talents dont certains ont fait un bon bout de chemin dans leur carrière cinématographique, la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs (FTCA), organisatrice du FIFAK, a préservé au public une nouvelle section : « Ils ont commencé au FIFAK ». Un clin d’œil aux cinéastes professionnels et qui ont eu leur baptême de feu au festival international de Kélibia. « C’est aussi une manière de montrer qu’on est fier de leur réussite et que, même professionnel, nous continuons à les encourager. » souligne la présentation de cette section. Quatre figures seront à l’Honneur Walid Tayaa avec «Prestige», Ridha Tlili alias Ayan Ken avec «Teriague», Karim Souaki avec «Silence» et Bahri Ben Yahmed avec «Contrast». Thameur Mekki (Source: « Tekiano.com » le 25 juil. 09) Lien: http://www.tekiano.com/tek-life/kult/5-14-865/tunisie-gaza-strophe-pour-cine-amateur.html  

Point de vue Tunisie: un vent d’inquiétude souffle sur le sort de plusieurs méga-projets

Le 25 juillet 2009 La Tunisie échappera-t-elle aux répliques du séisme qui secoue les économies des pays du Golfe mises à mal par un  prix de pétrole et des bourses en dégringolade. Des répliques qui se sont jusqu’ici matérialisées, un peu partout dans le monde, par le gel ou l’annulation pure et dure de projets pharaoniques annoncés par des groupes originaires de ces monarchies pétrolières. Nourries par la forte discrétion des instances officielles qui évoquent à tout bout de champ des problèmes fonciers,  les rumeurs relatives au gel de plusieurs méga-projets foisonnent en Tunisie depuis quelques mois. Fortement relayée par les médias , la dissolution, le 27 janvier dernier,  de Sama-ECH Tunisia, société créée en 2007 par le géant émirati Sama Dubaï  en partenariat avec le groupe britannique EC Harris pour superviser la  construction d’un gigantesque complexe immobilier autour du lac sud de Tunis n’a fait que remuer le couteau dans la plaie. L’inquiétude est d’autant plus grandissante que le méga-projet baptisé «Porte de la Méditerranée, la cité du siècle» devait engloutir 25 milliards de dollars pour faire quasiment émerger une ville nouvelle et créer 130 000 emplois. Un flou artistique  entoure également le projet de  construction d’un complexe immobilier à l’Ariana par la société émiratie Al Maâbar International Investments pour un coût global estimé à 10 milliards de dollars. Idem pour les projets d’une station touristiques intégrée à Hergla annoncé depuis 2007 par la société Emaar (2milliards de dollars) et d’une cité des télécommunications (3 milliards de dinars) que devait construire la société Gulf Finance House à Tunis. Deux projets semblent, toutefois,  échapper au marasme: le projet une cité sportive annoncé par le groupe Abou Khater, dont la facture s s’élève à 5 milliards de dinars et le celui du port du port financier  de Tunis (3  milliards de dollars). Le gouvernement reste jusqu’ici très discret sur les rumeurs de gel de certains  méga-projets,  qui affolent les milieux d’affaires. Les spécialistes n’excluent, cependant pas, une propension des groupes du Golfe, émiratis notamment, à réduire la voilure. «La conjoncture internationale pourrait provoquer l’arrêt de certains mégaprojets  annoncés par des investisseurs du Golfe ou la révision à la baisse des investissements initialement prévus», précise l’intermédiaire en bourse Tunisie Valeurs dans une récente étude sur la l’impact et la durabilité des méga-projets en Tunisie. Les  spécialistes des investissements arabes estiment que la tendance ne concerne pas uniquement la Tunisie. «En 2008, de gros projets s’étalant sur des périodes de cinq ou dix ans ont été annoncés par des investisseurs du Golfe. On peut craindre qu’ils n’aboutissent pas tous, au moins dans leur dimension initialement prévue. Certains seront réduits, arrêtés à la fin de la première tranche de réalisation, ou bien annulés », redoute Pierre Henry, responsable de l’observatoire Mipo (Mediterranean Investment Project Observatory), du réseau Anima, qui regroupe les agences de promotion des investissements de tous les pays du partout méditerranéen. A preuve: rien qu’au Maghreb, les annonces de mise en veilleuse de plusieurs projets similaires se multiplient.  La dernière en date concerne le retrait d’Emmar de l’Algérie. Auparavant, Sama Dubaï avait demandé, fin janvier, à ses partenaires, dont la société belge Besix, d’arrêter le chantier d’aménagement de la vallée Bouregreg, entre Rabat et Salé au Maroc. La tentation de certains groupes originaires des pays du Golfe  à réduire leurs engagements au Maghreb s’explique essentiellement, selon les analystes financiers,  par la dépréciation de leurs actifs en Europe, aux États-Unis depuis le déclenchement de la crise financière. Dopées par l’envolée du prix du pétrole, qui avait atteint, mi-juillet 2008, un pic à 147 dollars le baril, les économies des pays du Golfe pensaient échapper à la tourmente financière qui secoue la planète. Mais la mondialisation en a décidé autrement. Depuis fin septembre 2008, le cours du brut, déprimé par les perspectives de récession mondiale, est retombé autour de 50 dollars. Les coupes  dans la production décidées par l’OPEP ont également considérablement réduit la force de frappe des investisseurs arabes. Les bourses arabes ont été, d’autre part, rattrapées par la crise. En raison de leurs placements dans les banques américaines mises à genoux par la crise des subprimes, les places financières arabes ont perdu 600 milliards de dollars en 2008. « Au départ, nous pensions que nous serions épargnés, mais après l’été 2008 nous avons eu la preuve du contraire », a reconnu Fadi Khalaf, secrétaire général de l’Union des Bourses arabes (UBA), réunie en assemblée annuelle le 15 avril dernier à Casablanca. Le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Mohammad Sabah al-Salem al-Sabah, avait déjà annoncé, début janvier 2009,  que la crise a coûté aux monarchies pétrolières du Golfe une perte de 2.500 milliards de dollars depuis octobre dernier. Conséquence de ces pertes à en perdre la tête: le business model des groupes du Golfe basé essentiellement sur l’immobilier, le commerce international et le tourisme, est plus que jamais remis en question. Toujours est-il que les holdings du Golfe disposent toujours d’une frappe financière considérable. Début 2008, on estimait à plus de 1?000 milliards de dollars les actifs détenus par les fonds souverains des monarchies pétrolières. Publié le : 25/07/2009 (Source: « Toursmag.com » le 25 juil. 09) Lien: http://www.tourismag.com/ui/business/Point-de-vue—-Tunisie–un-vent-d%E2%80%99inqui%C3%A9tude–souffle-sur–le-sort-de-plusieurs-m%C3%A9ga-projets-_1494.html  


 Tunisie : Le droit au retour

Hatem Krichene  
C’est le début de la saison estivale et des retours au pays ; une grande partie des ressortissants a déjà pris la route du grand sud, d’autres se préparent à aller visiter leurs familles, certains autres sont déjà en Tunisie et profitent de ce que peut offrir leur pays comme sensations. Les plus démunis ne sont guerre à l’écart, et malgré la conjoncture actuelle difficile (entre crise économique, actualité morose : grippe A, crash aériens, etc… ), les transports vers la Tunisie affichent complets, aussi bien en aérien qu’en maritime. Cependant, sur le web, on retrouve des articles réclamant le droit au retour en Tunisie. D’ailleurs, on voit même les traces d’un séminaire organisé à Genève exigeant le droit de retour. Mais qu’est ce qui se cache derrière ces revendications et quelle est la part de vérité de ces messages envoyés sur la toile ? Avant de répondre à ces questions, j’aimerais ouvrir une parenthèse pour apporter mon propre retour d’expérience. Après avoir quitté la Tunisie au en 1991, et suite à 18 ans passés en France, je viens avec joie,  de retrouver mon pays. A l’issue des déclarations du président de la république, Zine El Abidine Ben Ali : « La Tunisie est pour tous les tunisiens », j’ai décidé de me rapprocher des services consulaires afin de clarifier la situation, et à ma grande surprise, j’étais accueilli de façon extraordinaire ; il n’a pas fallu longtemps pour qu’une relation s’installe et que la question du retour se pose sérieusement. Ces services se sont penchés sur mon cas afin de m’aider sur les étapes à franchir avant de décider des dates et modalités de retour. Lorsque la date de retour est fixée, un vrai compte à rebours est déclenché : entre la préparation du retour, la coordination avec la famille, et l’appréhension de ce grand moment, c’est la course, mais ça valait vraiment la peine de coordonner tous ça : quel bonheur de retrouver son pays, ses origines et ses traditions. Ce pays, petit de taille, mais grand de par la générosité de son peuple, ces odeurs d’enfance qu’on retrouve, ces clichés de cartes postales, l’ambiance des rues, le souk,  la musique…. Quels beaux souvenirs ! Maintenant, la parenthèse fermée, revenons au vif du sujet. Mon cas n’est certainement pas unique, il suffit de consulter les différents sites pour s’apercevoir que le discours du président a été mis en application. Je crois que le nombre de personnes ayant bénéficié du droit du retour est beaucoup plus important qu’on ne l’imagine. La discrétion de certains ne fait aucun doute. On peut difficilement croire au discours annonçant l’inexistence du droit du retour, ces articles et annonces essayant de dissimuler des faits et la vraie situation ne peuvent tenir la route. Il est même à se demander si le seul but de ces personnes n’est pas de donner une mauvaise image de la Tunisie et de son peuple. Comment peut-on qualifier notre pays de prison ? Seuls la méconnaissance ou l’envie peuvent expliquer ce comportement défaitiste. Finalement, je m’adresse à ceux qui sont sincères, ceux qui souhaitent vraiment bénéficier au droit de retour, pour leur dire, qu’attendez-vous ? Entamez les démarches rapidement et bénéficiez de l’initiative du président Zine El Abidine Ben Ali pour profiter de moments inoubliables dans notre pays, toujours aussi accueillant au milieu des nôtres!

Mauritanie: un islamiste présumé finalement arrêté à Nouakchott

25/07/2009 NOUAKCHOTT, (AFP) – Un combattant islamiste présumé, qui a avait réussi jeudi soir à échapper à la police, a finalement été arrêté vendredi à Nouakchott par une unité des forces de l’ordre qui était à ses trousses, a affirmé à l’AFP une source policière mauritanienne. « L’homme qui se cachait dans une petite baraque, chez un proche parent, a été arrêté sans la moindre résistance parce qu’il n’avait pas d’armes en sa possession », a indiqué cette source. Selon la même source, il ferait partie du groupe des assassins d’un ressortissant américain tué de trois balles dans la tête, en plein jour à Nouakchott, le 23 juin. Le meurtre avait été revendiqué par Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI). La police avait interpellé la femme du fugitif dans la nuit de jeudi à vendredi après avoir investi sa maison, faisant usage de gaz lacrymogènes et procédant à des tirs de sommation. « A leur entrée, l’homme, Didi Ould Bezeid, salafiste connu des services de polices et recherché pour avoir trempé dans les derniers actes terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait déjà pris la fuite », avait assuré une source proche de la police. La Mauritanie est la cible d’attaques de membres de la branche maghrébine d’Al-Qaïda depuis deux ans.  

 Bouteflika, l’épreuve
25/07/2009 | Jeune Afrique | Par : Cherif Ouazani, envoyé spécial | Au moment où l’affaire des moines de Tibéhirine connaissait un nouveau rebondissement, mettant une fois encore à mal les relations avec la France, le président vivait un drame personnel : le décès de sa mère. La vraie femme de sa vie. Comme tous les 4 juillet depuis son retour aux affaires, en 1999, le président Abdelaziz Bouteflika arrive très tôt au siège du ministère de la Défense nationale. En cette veille de 47e anniversaire de l’indépendance, il doit présider une cérémonie de promotion d’officiers supérieurs de l’armée et de la gendarmerie. Le chef de l’État a les traits tirés. Lorsque le protocole annonce la promotion de la colonelle Fatma-Zohra Ardjoun au grade de général, son visage s’éclaire néanmoins d’un sourire. Le moment est historique : c’est la première fois qu’une Algérienne atteint ce degré de la hiérarchie militaire. Sitôt la cérémonie achevée, « Boutef » écoute un exposé du général de corps d’armée Gaïd Salah, chef d’état-major, sur la situation sécuritaire et la mise en place d’un nouveau dispositif pour contrer un redéploiement des salafistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Contre toute attente, le président s’éclipse dès la fin de l’intervention de Gaïd Salah, rompant ainsi avec la tradition qu’il a lui-même instaurée et qui veut qu’il adresse à cette occasion un message à la nation depuis Les Tagarins, nom du quartier qui abrite le ministère de la Défense, sur les hauteurs d’Alger. Le lendemain, 5 juillet, fête nationale, le président est au cimetière d’El-Alia, où il dépose une gerbe de fleurs au Carré des martyrs. Le regard est toujours aussi grave, mais semble justifié par la solennité de l’instant. Abdelaziz Bouteflika quitte furtivement l’endroit en lançant un « À ce soir » aux personnalités dont le protocole impose la présence durant ce type de cérémonie : Abdelkader Bensalah, président du Sénat ; Abdelaziz Ziari, président de l’Assemblée populaire nationale ; Ahmed Ouyahia, Premier ministre ; Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur ; et le général Gaïd Salah. Le rendez-vous en question ? L’inauguration du Festival panafricain de la culture (voir J.A. n° 2531). La cérémonie est prévue pour 19 h 30, et, jusqu’à la dernière minute, c’est le Service de sécurité présidentielle (SSP) qui filtre les entrées. Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine, est là. Les membres du gouvernement et les représentants du corps diplomatique aussi. Mais point de Boutef. C’est Abdelaziz Belkhadem, ministre d’État, qui, au nom du président, déclare ouverte la manifestation. Les spéculations sur l’absence du chef de l’État vont bon train. Jusqu’à ce que, quelques heures plus tard, la radio publique annonce le décès de Mansouria Ghezlaoui, mère d’Abdelaziz Bouteflika. La défunte, née dans la banlieue de Tlemcen, en 1910, a rendu l’âme dans la nuit du 4 au 5 juillet, au moment où un feu d’artifice célébrait l’anniversaire de l’indépendance. Le coup est rude pour le président. Celle qui lui donna le jour le 2 mars 1937 était la femme de sa vie. C’est elle qui le poussa à rejoindre, en 1956, les rangs de l’Armée de libération nationale ; elle qui transforma sa maison, à Oujda, au Maroc, en siège clandestin du ministère de l’Armement et des Liaisons générales (Malg, ancêtre des services de renseignements algériens) à la fin des années 1950 ; elle qui s’occupa seule de l’éducation des quatre frères et de la sœur d’Abdelaziz quand ce dernier sillonnait les maquis algériens et la brousse de Gao, au Mali, où il avait la charge du front saharien. Réputé très proche de sa famille, Boutef vit un véritable drame. La disparition de sa mère intervient au moment où son frère et médecin personnel, Mustapha, 56 ans, se bat contre un mal qui le ronge depuis quelques mois. Mais il faut continuer à diriger le pays. Première décision : le deuil sera circonscrit à la sphère privée. Les obsèques se déroulent le 6 juillet dans le petit cimetière de Ben Aknoun, attenant au modeste appartement où vit l’ensemble de la famille Bouteflika. Les grandes tribus du pays profond et les confréries religieuses commençaient à dépêcher à Alger des émissaires pour présenter leurs condoléances à la famille. Des convois entiers sont arrêtés à mi-chemin. Explication avancée : « Le cimetière ne peut accueillir plus d’une centaine de personnes. » Un dispositif policier, discret mais ferme, empêche les tentatives d’intrusion lors des funérailles durant lesquelles le président est entouré de ses quatre frères, le convalescent Mustapha compris. Tradition oblige, Latifa, la sœur, est restée dans l’appartement. Les rares témoins évoquent un président affligé, portant le cercueil de la défunte en compagnie de ses frères Abdelghani, Nasser et Saïd. Aparté avec Sarkozy Bouteflika a pris une autre décision : le deuil qui frappe les siens ne doit pas entamer l’atmosphère de fête et de convivialité qui règne autour du festival panafricain. Boutef passera les jours suivants au domicile familial. À peine sa mère mise en terre que l’affaire des moines de Tibéhirine connaît le rebondissement que l’on sait (voir J.A. n° 2531). Pas question de commenter les « divagations » de l’ex-attaché de Défense à l’ambassade de France à Alger. En revanche, les propos du président Nicolas Sarkozy, selon lesquels « les relations entre les grands pays s’établissent sur la vérité et non sur les mensonges », méritent réponse. Ahmed Ouyahia représente le président algérien au sommet du G8 à L’Aquila, du 8 au 10 juillet. Le Premier ministre a un bref aparté avec Sarkozy, et, comme par magie, la campagne médiatique sur la « bavure de l’armée algérienne » cesse aussitôt en France. Mieux : l’ambassadeur de France à Alger se démarque des accusations du général François Buchwalter. Cinq jours après les funérailles de sa mère, Boutef fait sa première sortie publique. Il reçoit, le 12 juillet, le chef de la diplomatie du Mexique, puis, dans la foulée, accueille sur le tarmac de l’aéroport d’Alger Raúl Castro, président du Conseil des ministres de Cuba, en visite d’État. Deux jours plus tard, le 14 juillet, Boutef se rend à Charm el-Cheikh, où se déroule le sommet des pays non alignés. L’épreuve fut rude, mais la gestion des affaires d’un État ne saurait souffrir une longue période de deuil. (Source: » Jeune Afrique » (Hebdomadaire- France) le 25 juil. 09) Lien: http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2532p040-041.xml0/-Abdelaziz-Bouteflika-deces-obseque-Mansouria-Ghezlaoui-Bouteflika-l-epreuve.html  

De par le roi…

 

 
Par Jean-Claude Kiefer   Critiquer le Maroc de Mohammed VI au nom du respect des droits de l’homme est de bon ton dans les milieux bien pensants. Dénoncer les espoirs de démocratie placés en le souverain chérifien, espoirs déçus en dix ans de règne, relève du même registre. Mais mesurer le Maroc – ou la Tunisie – à l’aune européenne n’a aucun sens. Faire chorus avec la propagande officielle, non plus, car c’est l’autre piège : liens historiques obligent, les lobbies de Rabat sont très bien implantés en France et soulignent à l’envi les indéniables réussites économiques depuis 1999. En masquant ce qui ne va pas…  C’est un oeil neuf, en dehors de tous les clichés, qu’il faudrait jeter sur le Maroc si proche de l’Europe – quelques kilomètres seulement via le détroit de Gibraltar – et constater l’essentiel : la stabilité du pays, une stabilité renforcée durant ces dix dernières années, malgré les attentats de Casablanca du 16 mai 2003.  Évidemment, le Maroc n’est pas une démocratie mais pas non plus une dictature. La monarchie qui concentre tous les pouvoirs est unanimement acceptée, même par les opposants, bien qu’ils la voudraient plus constitutionnelle et moins « exécutive ». Dans cette société qui hésite entre le dynamisme des villes et le conservatisme des campagnes, la personne du roi est sacrée. Elle unit la nation au-delà du gouffre entre la poignée des très riches et la masse des très pauvres, entre les familles qui vivent à l’occidentale et les autres liées par la tradition, et pas seulement par dénuement.  Commandeur des croyants, Mohammed VI soude encore le pays par la religion. En fait, le roi se confond avec l’Etat et son immense fortune avec le Trésor public. Car le monarque est aussi le premier banquier, le premier entrepreneur, le premier propriétaire foncier… et le premier employeur du royaume.  Ce système passe pour archaïque, voire carrément féodal, en Europe. Il a pourtant permis à « M6 » – justement, parce qu’il est au centre de tout – de mener de véritables réformes de société. Par exemple, ce code de la famille envié par les femmes de l’Algérie voisine qui se déclare progressiste…  Toute hypocrisie mise à part, le Maroc, tel qu’il existe, convient parfaitement à l’Union européenne avec qui le royaume est d’ailleurs en association économique. L’évolution vers plus de démocratie, plutôt que la révolution, semble réussir. Peut-être parce qu’on ne balaie pas en dix ans des siècles de soumission, sans oublier l’époque Hassan II. Du moins pas sans risques dont l’extrémisme islamiste toujours prompt à se greffer sur les mécontentements.  Mais le plus grand défi reste encore sans réponse : celui du juste développement économique au profit de la population, pas seulement d’une élite. Et pour relever ce défi, la seule politique des grands chantiers ne suffira pas. Édition du Ven 24 juil. 2009 (Source: »Dernières Nouvelles d’Alsace » le 24 juillet 2009) Lien: http://www.dna.fr/edito/20090724_DNA006045.html

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