25 avril 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2164 du 25.04.2006

 archives : www.tunisnews.net


FIDH et OMCT: Entraves à la liberté de mouvement

FDTL: l’etau se reserre autour du FDTL

Une pétition pour sauver l’honneur des universitaires tunisiens

Chahrazed Akacha: Lettre ouverte

AFP: Pèlerinage juif de la « Ghriba » les 15 et 16 mai à Djerba

Fathi Jerbi: Chronique d’un jour d’humiliation Astrubal: « À propos d’une dérive »… de la gauche

Derbali: A propos d’une dérive (signatures actualisées) – Réponse AFP: Sécheresse en Algérie: prière vendredi dans toutes les mosquées

Reuters: Chine – Hu en Afrique pour doper les liens commerciaux

AP: Le chef du Fatah met en garde contre une « guerre civile » entre Palestiniens

AFP: Golfe: la légalisation d’un mariage islamique atypique provoque la colère

Assafir: L’homme qui ne s¹excusera pas même s’il doit demeurer en prison un deuxième quart de siècle

 

Free Mohamed Abbou: Jailed for Denouncing Torture in Tunisia

Please Take Action on this Issue

Send this message to:

 

Ambassador of Tunisia to the United States Nejib Hachana

 

Minister of Justice and Human Rights, Tunisia M. Bechir Tekkari

 

CLICK HERE:

 

http://action.humanrightsfirst.org/campaign/Abbou3

 

 

25/04/2006  

Entraves à la liberté de mouvement

 – TUN 001 / 0406 / OBS 052
 

L’Observatoire a été informé par la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) que Mme Souhayr Belhassen, vice-présidente de la LTDH et de la FIDH, et membre du Conseil d’administration de la plate-forme Euromed, reste dans l’impossibilité de quitter le territoire tunisien.

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Tunisie.

Description des faits :

Selon les informations reçues, le 26 janvier 2006, Mme Belhassen s’est fait voler son passeport à Madrid, Espagne, où elle avait été invitée par la Fondation Pablo Iglesias à présenter la situation des droits de l’Homme au Maghreb. Le 28 janvier 2006, dès son retour en Tunisie, Mme Belhassen a déposé auprès des autorités compétentes une demande de délivrance de passeport.

En dépit des multiples interventions effectuées à ce jour par des organisations nationales et internationales, et des assurances données par le Ministre tunisien des Affaires étrangères lors de sa visite, fin février 2006, à Bruxelles, au représentant de la FIDH auprès des institutions de l’Union européenne (UE), cette demande reste sans suite.

L’Observatoire craint que l’immobilisme des autorités vise à empêcher Mme Souhayr Belhassen d’exercer ses activités de défense des droits de l’Homme en dehors de son pays, et notamment de participer à des conférences ou séminaires internationaux sur ce thème.

L’Observatoire rappelle que la LTDH et ses membres font l’objet d’un harcèlement judiciaire et administratif constant de la part des autorités, et que les forces de l’ordre empêchent très régulièrement la tenue de leurs réunions (voir rapport annuel de l’Observatoire 2005, communiqués de presse datés du 3 février 2006, 24 mars 2006 et 18 avril 2006).

L’Observatoire rappelle également aux autorités tunisiennes qu’elles doivent se conformer aux obligations internationales qu’elles ont contractées en matière de protection des défenseurs des droits de l’Homme, notamment l’article 12 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques, qui garantit le droit de « toute personne de quitter n’importe quel pays, y compris le sien » ainsi que « le droit d’entrer dans son propre pays ».

Actions demandées :

L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités tunisiennes et de leur demander de :

i. Délivrer un passeport national à Mme Souhayr Belhassen dans les plus brefs délais, et mettre fin à toute forme de harcèlement à son encontre, ainsi que contre tous les défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie ;

ii. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à son article 1 qui dispose que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international”, et son article 12.2, qui dispose que “l’Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration” ;

iii. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la Tunisie, notamment la Résolution du 5 février 2005 de l’Union Africaine relative à la protection accordée aux défenseurs, les Lignes directrices concernant les défenseurs des droits de l’Homme adoptée le 15 juin 2004 par le Conseil de l’UE et la Déclaration de Bamako adoptée en novembre 2000 par l’Organisation internationale de la Francophonie.

Adresses :

M. Zine el-Abidine Ben Ali, Président de la République, Palais de Carthage, 2016 Carthage, Tunisie, Fax : +216 71 744 721 ou +216 71 731 009

M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre, Secrétariat Général du Gouvernement, Rue de la Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 562 378

M. Rafik Belhaj Kacem, Ministère de l’Intérieur et du Développement local, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisie, Fax : ++ 216 71 340 888 ; Email : mint@ministeres.tn

M. Kamel Morjane, Ministère de la Défense Nationale, Avenue Bab Mnara, La Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 561 804

M. Bechir Tekkari, Ministère de la Justice et des Droits de l’homme, 57, Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 568 106 ; Email : mju@ministeres.tn

Ambassadeur, S.E M. Samir Labidi, Mission permanente de la Tunisie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, 58 Rue Moillebeau, Case postale 272, 1211 Genève 19, Suisse, Fax : +41 22 734 06 63 ; Email : mission.tunisia@ties.itu.int

Ambassadeur M. Mehrez Benrhouma, Ambassade de la Tunisie à Bruxelles, 278 avenue de Tervueren, 1150 Woluwe-Saint-Pierre, Belgique, Fax : + 32 2 771 94 33 ; Email : amb.detenusie@brutele.be

***

Genève – Paris, le 25 avril 2006

Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel.

L’Observatoire, programme de la FIDH et de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible.

L’Observatoire a été lauréat 1998 du prix des Droits de l’Homme de la République Française.

Pour contacter l’Observatoire, appeler La Ligne d’Urgence : E-mail : Appeals@fidh-omct.org Tel et fax FIDH : 33 1 43 55 20 11 / 33 1 43 55 18 80 Tel et fax OMCT : + 41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29


 

COMMUNIQUE : L’ETAU SE RESERRE AUTOUR DU FDTL

mardi 25 avril 2006. Une fois encore, le 24 avril 2006, la police perturbe l’activité du parti. Il s’agit cette fois ci d’une réunion privée à laquelle le FDTL a voulu associer quelques amis pour voir un film documentaire et débattre sur l’histoire de l’Indépendance. Le local du Forum a été encerclé par un grand nombre de policiers en civil qui ont bloqué son accès. Dès sa naissance en 1994, le FDTL et ses dirigeants ont été l’objet de persécutions diverses. La légalisation du parti en 2002 n’a pas fondamentalement changé la situation. Ses dirigeants, notamment dans les régions de Zarzis, Sousse, Monastir, Kairouan, Elkef ,Jendouba et Mateur, sont régulièrement victimes de harcèlement de la part de la police politique, de vexations et de différentes formes de discriminations. Son local est sous surveillance permanente. Son téléphone est sous écoute, et ses communications avec l’étranger sont souvent, comme c’est le cas depuis cinq mois, interrompues ; son site électronique comme son mail sont inaccessibles… La nouveauté c’est que, depuis quelques mois, l’accès à ses locaux dans les régions de même qu’à son siège central à Tunis est soumis à un filtrage systématique de la part de la police qui va souvent jusqu’à fermer l’accès de l’immeuble. Ainsi, au cours des dernières semaines, l’activité la plus ordinaire et la plus banale est bloquée. Les dirigeants du parti sont obligés chaque fois de négocier avec les policiers l’accès des visiteurs. Cette situation fut à l’origine des incidents qui ont émaillé la réunion du 14 avril à Mateur et les réunions, au siège du parti, du 24 janvier, du 10 février, du 24 février, du 19 avril et du 24 avril 2006. La multiplication et la gravité de ces entraves intolérables confirment, de la manière la plus choquante, que légalisation n’est pas reconnaissance, et que la différence entre partis légalisés et partis illégaux est faible. Le FDTL est convaincu que, par ce verrouillage de plus en plus dur de la vie politique et associative, et qui touche d’autres organisations légales jalouses de leur autonomie, le pouvoir cherche, de façon disproportionnée, par l’intimidation et la peur, à faire taire toute opposition. Le FDTL rejette la responsabilité totale de cette situation sur le ministère de l’intérieur. Légalisé, mais privé de financement public et interdit de communications – télévision, radio et espaces publics -, il élève la plus vive protestation contre cette escalade qui vise à l’étouffer complètement en le privant du droit élémentaire d’organiser des réunions dans ses locaux et d’y accueillir librement les personnes qui veulent s’y rendre. Il appelle tous les démocrates, en Tunisie et dans le monde, à le soutenir dans le combat qu’il mène pour les libertés et la démocratie, en refusant de s’intégrer au faux pluralisme et de se soumettre à la règle humiliante et indigne : reconnaissance contre allégeance. Mustapha Benjâafar Secrétaire Général
 
Source: Le site d FTDL le 25 avril 2006)

 

Une pétition pour sauver l’honneur des universitaires tunisiens

Vendredi 10 mars 2006, triste journée pour l’Université tunisienne.
– Ce jour là des universitaires organisent un séminaire en hommage à la mémoire de Paul SEBAG Juif de Tunisie et membre fondateur de l’Université de Tunis, pionnier de la sociologie tunisienne et historien de renommée mondiale qui a formé plusieurs générations d’étudiants tunisiens, il a aussi été militant de la cause nationale et sociale de notre pays.  

– Au moment où la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba inaugurait le fonds Paul DEBAG, offert à la bibliothèque de la faculté par la famille du défunt, selon ses dernières volontés, un groupe d’étudiants fanatisés et aveuglés a tenté obstinément d’empêcher le dréoulement normal de la cérémonie. – En scandant des slogans racistes, antismites et xénophobes, ces étudiants ont usé de violence verbale et même physique contre des enseignants, bafouant ainsi les principes élémentaires de l’éthique universitaire et de la liberté académique. – Ces actes honteux sont indignes de la Tunisie, des principes de la République et des idéaux du savoir universel. – Ces comportements menacent sérieusement les acquis de l’université tunisienne et appellent de notre part une extrême vigilance face aux dérives extrêmistes qui menacent une partie de notre jeunesse. – Aussi, les signataires de ce texte expriment-ils leur profonde indignation et condamnent-ils fermement les responsables de tels agissements. – Ils appellent à la dféense de l’université avec la plus forte détermination pour sauvegarder les acquis précieux de la Tunisie indépendante : son intelligence, sa tradition d’ouverture et sa culture rationnelle moderne. – Ils estiment qu’il est urgent de réagir face à la profonde fracture qui fissure le paysage culturel et universitaire tunisien. – Ils appellent à une campagne vigoureuse de sensibilisation et d’explication des principes du respect de la différence et de l’affirmation de la liberté » LISTE DES UNIVERSITAIRES SIGNATAIRES 1) ABDELJAOUAD Jounadi, Faculté des sciences de Tunis ( FST) 2) ABDELADHIM Maha, doctorante 3) ABDELKEFI Abbes, FST 4) ABDELKEFI Hdi, doctorant et enseignant Paris XIII 5) ABDELKEFI Ilhem, Faculté des Sciences juridiques de Tunis( FSJPS) 6) ABDELKEFI Raba, Institut Supérieur des Langues ( ISLT) 7) ABDESSALEM Mahmoud, Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme (ENAU) 8) ABDESSAMAD Hichem, Chercheur, sciences politiques, Paris 9) ADDALA Brahim, ISLT 10) AJILI Tlili 11) ANNABI Amel, ISLT 12) ARFA Mongia, ISLT 13) ARFAOUI Amina, Faculté des Lettres des Arts, et des humanits de la Manouba (FLAHM) 14) ATTIA Leila, ISL 15) BACCOUCHE Samir , FLAHM 16) BARDI Annie, Université de Tunis 17) BARGAOUI Sami, Fac des lettres, des Arts et des Humanits Manouba 18) BAYARI Sami, Universit de Tunis 19) BEKRI Tahar, Universitaire Paris X. Nanterre 20) BELHAJ Ahlem, Hospitalo-Universitaire 21) BELHASSINE Khdija, Institut supérieur préparatoire en sciences humaines de Tunis 22) BELHADJ Hajer , ENAU 23) BELKNANI Faouzi, FSJPS 24) BELCADHI Ferdaous, ENAU 25) BLAIECH Yosr, Institut Supérieur des langues 26) BLILI Leila , faculté des Lettres de la Manouba 27) BELLEL Bruno, Institut Supérieur des langues 28) BEN ACHOUR Sana, Faculté des sciences juridiques de Tunis 29) BEN ACHOUR Souhayma, Institut supérieur de comptabilité 30) BEN ACHOUR Yadh, Faculté des sciences juridiques 31) BEN AISSA Bachir, Institut Supérieur des Langues 32) BEN AISSA Mohamed Salah, Faculté des sciences juridiques de Tunis 33) BEN AISSA Zinelabdine, Faculté des Lettres de la Manouba 34) BEN AMARA Chokri, Faculté des sciences conomiques et de gestion de Tunis 35) BENELTAIEF Habib, Institut Supérieur des Langues 36) BEN GDHAHEM Manoubia, Institut Suprieur des langues 37) BEN HAJ Yahia Lamia, Faculté des sciences juridiques de Tunis 38) BEN HAMADI Houda, Institut Supérieur des Langues 39) BEN JEMIA Monia, Facult des sciences juridiques de Tunis 40) BEN KHLIL Synda, ENAU 41) BEN KHLIFA Alia, Facult des sciences juridiques de Tunis 42) BEN MILED Samira, Faculté des sciences juridiques de Tunis 43) BEN MUSTAPHA, Acha, Institut Supérieur des langues 44) BEN OUANES Kamel, Institut Supérieur des langues 45) BEN REJEB Vicky, Institut Supérieur des langues 46) BEN REJEB Ines, Faculté des Arts, des Lettres et des Humanits de la Manouba 47) BEN ROMDHANE Mahmoud, Faculté des sciences économiques et de gestion 48) BEN SALAH Nizar, Ecole Suprieure des sciences et techniques de Tunis 49) BEN SALEM Lilia , Facult des sciences humaines et sociales. 9 avril 50) BEN SLAMA Raja, faculté des lettres de la Manouba 51) BEN SLAMA Fathi, Universitaire Paris 52) BEN SLIMANE Moncef, Ecole nationale d’arts et d’urbanisme 53) BENZARTI GHAZI, ENAU 54) BERBAYA Abdennebi, Faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis 55) BERTEGI Brahim, Faculté des sciences juridiques de Tunis 56) BESSIS Sophie,Universitaire Paris 57) BOUJARRA Ahmed, Faculté des Lettres de Sousse 58) BORSALI Noura, faculté des sciences juridiques de Tunis 59) BOURAOUI Fatma, Facultéé des sciences juridiques de Tunis 60) BOUZID Jelal, Faculté des Lettres et des sciences humaines de Sfax 61) BOUZGAROU Sihem, Institut Supérieur des langues 62) BRAHIM Ahmed, Faculté des lettres de la Manouba 63) CHAABANE Neila, Faculté des sciences juridiques de Tunis 64) CHAKROUN Slaiem, Institut Supérieur des Langues 65) CHARFI Mohamed, Faculté des sciences juridiques 66) CHAOUACHI Sondos, Institut Supérieur des langues 67) CHEDLY Lotfi, Faculté des sciences juridiques de Tunis 68) CHEFFAI Moncef, Faculté des sciences juridiques de Tunis 69) CHEKIR Hafidha, faculté de droit de Tunis 70) CHEMKHI Fathi, Université de Tunis 71) CHENIK Amina, Institut Supérieur des langues 72) FERJANI Chrif, Université Louis Lumire de Lyon 73) CHERIF Khadija, Ecole Nationale d’art et d’Architecture 74) CHERIF Salwa, Institut Supérieur des langues 75) CHERNI Nabil, Faculté des Arts, des Lettres et des humanits de la Manouba 76) CHIBANI Mohamed, Faculté des lettres et des sciences humaines de Sfax 77) CHOUIKHA Larbi, Institut de Presse et des sciences de l’information 78) CHOUBANA Samira, Institut Supérieur des Langues 79) DASSY Karem, Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis 80) DELLAGI Hager, Faculté des sciences juridiques de Tunis 81) DHIB Nabila, Institut Supérieur des langues 82) DHRAIERF Mohamed Outail, Faculté des sciences juridiques de Tunis 83) EL ARBI Bachir, Facult des Lettres et des Sciences humaines de Sfax 84) EL FAGI Amel, ISCE Carthage 85) El HOUSSI AbdelMajid, Université Ca’ Foscari de Venise. Italie 86) El HOUSSI Leila, Université de Pise Italie 87) ELLOUMI Chédly, ENAU 88) FAHMI Sana, Institut Supérieur des langues 89) FALLAH Noureddine, Faculté des lettres et des sciences humaines. Sfax 90) FEJJARI Mokhtar, Institut Supérieur des Langues de Tunis 91) FINZI Silvia , Faculté des lettres de la Manouba 92) GAALOUL Asma, Institut Supérieur des Langues 93) GABBOUS Abdelkarim, Institut Supérieur de Documentation 94) GALLOUZ Ezzeddine, Université de Tunis, écrivain 95) GALLOUZ Suzanne, Université de Caen 96) GARBOUJ Bachir, Faculté des Lettres de la Manouba 97) GASMI Leila, Institut Supérieur des langues 98) GAZIRI Najib, ISCE Carthage 99) GHARBI Nedia, Institut Supérieur des langues 100) CHOZZIA Leila, Institut Supérieur des langues 101) GHRIB Esma, Institut Supérieur des langues 102) GHRAIRI Ghazi, Faculté des sciences juridiques de Tunis 103) GLAYA 104) GOUIA Hafedh, Faculté des lettres et des sciences humaines de Sfax 105) GOUJA Zouhir, Instituté Supérieur de Musique 106) HACHICHA Mona, ENAU 107) HAJLAOUI Marzouga, Institut Supérieur des Langues de Tunis 108) HALOUANI Mohamed Ali, Faculté des lettres de Sfax 109) HAMMAMI Zohra, Institut Supérieur des langues 110) HAMROUNI Salwa, Faculté des sciences juridiques de Tunis 111) HANNACHI, Institut Supérieur des Langues 112) HANNACHI Adel, Institut Supérieur des Langues de Tunis 113) HARBAOUI Chaabane, Institut Supérieur des Langues 114) HEDHILI Najet, Faculté des lettres de la Manouba 115) JAID Marianne, Institut Supérieur des langues 116) JAMOUSSI Lassad, Université de Sfax 117) JEBARI Monia, Faculté des sciences juridiques de Tunis 118) JEMEL Hana, Institut Supérieur des langues 119) KAMOUN M., ENAU 120) KARI Monia, Faculté des sciences juridiques de Tunis 121) KASBI N, Institut Supérieur des langues 122) KACEM Fatma, Institut Supérieur des langues 123) KAZDAGHLI Habib, Faculté des Lettres de la Manouba 124) KAZDAGHLI Nejmeddine, Institut Supérieur des Langues de Tunis 125) KCHAOU Mounir, Université de Tunis 126) KCHIR Khaled, Faculté des Lettres du 9 avril 127) KHEMIRI Moncef, Fac des lettres, des Arts et des Humanités, la Manouba 128) KLIBI Rim, Fac des lettres, des Arts et des Humanits la Manouba 129) KLIBI Salsabil, Faculté des sciences juridiques de Tunis 130) LAGHMANI Slim, Faculté des sciences juridiques de Tunis 131) LARGUECHE Abdelhamid, Faculté des Lettres de la Manouba 132) LARGUECHE Dalenda, Faculté des Lettre de la Manouba 133) LAKHDHAR Latifa, faculté des sciences juridiques de Tunis 134) LAKHDHAR Mohamed, faculté des sciences juridiques de Tunis 135) MAATOUFI Ahmed, Institut Supérieur des langues 136) MCHELLA Najet, Institut Supérieur des langues 137) MAHFOUDH Dorra , Faculté des sciences humaines et sociales 138) MAJDOUB Habib, Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Sfax 139) MAMLOUK Amel, Faculté des sciences juridiques de Tunis 140) MNASRI Chamseddine, Faculté des Lettres de la Manouba 141) MARZOUKI Afifa ( Université des Lettres de la Manouba 142) MARZOUKI Ilhem, Faculté des sciences juridiques de Tunis 143) MARZOUKI Issam , Institut Supérieur des langues 144) MARZOUKI Samir, Université de la Manouba 145) MEDDEB Abdelwaheb, écrivain Universitaire 146) MEDDAH Habib, Faculté de la Manouba 147) MEMMICH Imed, Faculté des sciences juridiques de Tunis 148) MEZGHANI Ali , Faculté des sciences Juridiques de Tunis. Universit Paris I 149) MIDOUN Mohamed, Faculté des sciences juridiques de Tunis 150) MOUSSA Larbi Fadhel, Faculté des sciences juridiques de Tunis 151) MRAD Hatem, Faculté des sciences juridiques de Tunis 152) MZIOU Kalthoum, Faculté des sciences juridiques. Tunis 153) NABLI Rbah, Faculté des Lettres et des sciences humaines de Sfax 154) OURARI Wafa, Institut Supérieur des Langues de Tunis 155) RDISSI Hamadi, Faculté de droit de Tunis 156) ROUISSI Faten, ENAU 157) SAADAOUI Ahmed, Faculté des lettres de la Manouba 158) SADDAM Zeineb, Institut Supérieur des langues 159) SAIED Kas, faculté des sciences juridiques de Tunis 160) SAHBANI Abdessatar, Faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis 161) SAHNOUN Slam, Institut Supérieur des langues 162) SAYADI Abderrazak, Faculté des Lettres de la Manouba 163) SEHILI Samira, Faculté des lettres la Manouba 164) SOUILAH Emna, ENSI 165) TAIEB Samir, faculté de droit de Tunis 166) TAHAR Narjes, Faculté des sciences juridiques de Tunis 167) TALHA Dalila, ENAU 168) TIZAOUI Hamadi, Fac des Sciences humaines et sociales de Tunis 169) TRIKI Souad, INRAT 170) VON WILEKEN Claudia, Institut Supérieur des langues 171) ZABI Houda, Institut Supérieur des langues 172) Mohamed Harbi historien crivain Paris 173) Faiza Skandrani universitaire Tunis 174) Khedija Harfaoui universitaire Tunis Cliquez sur ce lien pour signer la pétition

 
(Source: Le site de perspectives tunisiennes le 24 avril 2006)


Lettre ouverte de la part de Chahrazed Akacha, journaliste tunisienne au quotidien «Echourouk» en grève de la faim depuis le 19 avril 2006 pour cause droit à l’emploi et à la liberté de la presse.

 

Chers collègues

 

Je suis la dénommée Chahrazed Akacha, journaliste à «Echourouk », titulaire d’une maîtrise en journalisme et science de l’information (spécialité informations politique); ayant fait l’objet en date du 02 janvier 2006, d’un licenciement abusif, pour mon refus strict de contourner l’éthique professionnelle, en préparant un supplément de propagande relatif au 7 novembre 1987, une tache qui est non seulement contradictoire avec l’objectivité du devoir journalistique, mais aussi avec le sens profond même de la démocratie.

 

Et en signe de contestation devant cette attitude offensive de la part de la direction de «Dar El-Anouar» (Maison mère Echourouk), je me suis indéniablement accrochée à mon droit de protestation par un sit-in que j’ai mené au siège du journal avant de le dissoudre après l’intervention – factice – d’ailleurs des membres de l’AJT qui ont pourtant promis de régulariser ma situation dans les plus brefs délais.

 

Et devant la continuité des campagnes diffamatoires à mon encontre, tant par des éléments relevant du pouvoir politique que d’autres qui n’ont aucun intérêt dans l’établissement d’une information libre et transparente, j’ai procédé à l’entrée en contact avec les associations et les instances juridiques, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, dans le but de préserver à défendre mon droit au travail dans les conditions qu’impose la profession, à savoir l’absolue indépendance et la totale liberté, loin de toute ingérence ou d’une quelconque médiation.

 

Et, pourtant tout ce qui vient de précéder, et en signe d’une farouche contestation, j’ai annoncé solennellement ma décision irrévocable, d’entrer dans une grève de la faim illimitée (le 19 avril 2006 au siège de l’AJT que j’ai été forcée de le quitter la nuit 22 heures 30 minutes suite à l’intervention de la police (*) pour continuer ma grève de la faim à mon domicile situé à EL OMRANE SUPERIEUR – Tunis), aux fins d’attirer l’attention de l’opinion générale sur l’empiétement par les autorités par les autorités des moindres libertés, et de recouvrer par la même occasion mon droit légitime d’exercer ma profession au sein du même journal, loin de toute forme de pression ou de d’intimidation quotidienne.

 

Et de ma position, en tant que plume libre, et dans le but de défendre cette transparence, cette objectivité, cette liberté d’opinion et d’une façon globale de la démocratie, je demande instamment que soit arrêtée cette politique manipulatrice manigancée par l’autorité et ses acolytes de ceux qui détiennent et dirigent les établissements journalistiques, poussant les journalistes à la déviation de son vrai rôle.

 

J’invite toutes les institutions démocrates et progressistes à me soutenir car leur soutien ne serait pas seulement à ma personne, mais aussi à une majorité de journalistes tunisiens opprimés.

 

Chers collègues de plus libre là vous, je m’adresse à vous afin de me soutenir pour le droit de survivre et la liberté d’_expression.

 

La journaliste Chahrazed akacha

 

Tél :               00 216 96 445866

             00 216 21 701036

Mail : hasta_victoire@yahoo.fr

 

(*) Remarque de TUNISNEWS

Avec tout le respect qu’on doit à chaque personne qui défend ses droits en Tunisie, certaines sources dignes de respect nous indiquent que « l’histoire du départ de la journaliste Chahrazad Akacha du local de l’AJT suite à une intervention des services de police est une fiction pure et simple » !!

 

 

Pèlerinage juif de la « Ghriba » les 15 et 16 mai à Djerba

 
TUNIS, 25 avr 2006 (AFP) –

Quelque six mille personnes, dont des Israéliens, sont attendues au pèlerinage annuel juif de la « Ghriba » les 15 et 16 mai à Djerba, a annoncé mardi Perez Trabelsi, président de la communauté juive de cette île du Sud de la Tunisie.

« Nous attendons entre 5.000 et 6.000 visiteurs, dont plusieurs centaines viendront d’Israël », a indiqué à l’AFP M. Trabelsi, joint par téléphone à Djerba (500 km de Tunis).

L’île de Djerba a été le théâtre en 2002 d’un attentat, revendiqué par Al-Qaïda, devant la synagogue tuant 21 personnes, (14 touristes allemands, deux Français et cinq Tunisiens).

M. Trabelsi organise « la ziara » annuelle à la « Ghriba » sur les lieux de la plus ancienne synagogue d’Afrique.

Ce responsable a regretté qu’il n’y ait pas de liaison directe entre la Tunisie et Israël et que les Israéliens doivent transiter par l’Europe notamment la France et la Turquie.

« Avec des vols directs, on aurait eu des milliers d’Israéliens », a assuré M. Trabelsi, déplorant que cette facilité soit différée d’année en année.

Le pèlerinage donne habituellement l’occasion au ministre tunisien du Tourisme, Tijani Haddad, de rencontrer les pèlerins à Djerba, en signe de bienvenue et de bonne entente entre les communautés de l’île, lieu de résidence de la plupart des juifs de Tunisie.

De cent mille il y a cinquante ans, la communauté juive de Tunisie ne compterait plus qu’un millier de personnes, la plupart ayant quitté le pays par vague successive pour s’établir généralement en France et en Israël.

Ceux qui sont restés en Tunisie sont, pour moitié, établis à Djerba.


 

Chronique d’un jour d’humiliation*

 
Vendredi 21 avril, j’ai reçu un appel téléphonique de mon ami Me Raouf  Ayadi me demandant en tant que membre du « Collectif 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie »  de venir assister à une réunion avec les membres de l’IFEX (International Freedom of  Expression Exchange) en mission en Tunisie. Mission qui consistait à s’enquérir sur l’état des libertés auprès de tous : auprès des bourreaux comme auprès des victimes.
14h 30, c’est l’heure programmée du début de la réunion au siège du FDTL (sis rue d’Angleterre). Eu égard aux embouteillages causés par les sorties des gens des mosquées, des gens qui sont devenus ces derniers jours de plus en plus pieux, mais juste le temps d’une prière (avant et après c’est une autre histoire), je n’ai pas pu arrivé en même temps que les autres surtout les membres de l’IFEX.
 
En me dirigeant vers la rue d’Angleterre, et comme d’habitude je m’attendais à ce que cette réunion soit interdite comme toutes les autres auxquelles je participe. Je m’attendais aussi à ce qu’elle soit quadrillée comme les rues qui lui sont adjacentes par des fantômes, des fantômes correctement déguisés que vous pouvez facilement les prendre soit pour des banquiers (des golden boys) qui discutent opportunités et affaires en coulisse et hors de leurs bureaux, soit pour des universitaires, des académiciens en mal de foule et des trottoirs de la cité. De tout cela, il n’en est rien. Moi, qui ai pris l’habitude de les voir et de les dévisager (à part certaines nouvelles recrues qu’elles ne nécessitent pas des connaissances approfondies en physionomie pour les répertorier comme agents de la sûreté du régime), ils me rappellent la horde de figurants aux petits rôles d’espions et d’indicateurs dans le film de Bruce Lee à Hong Kong. Ne vous trompez pas Tunis est trop loin d’être Hong Kong, car à Hong Kong la plus grande bâtisse de la ville est le siège d’une grande banque symbole de l’arrogance d’une économie florissante et à Tunis elle est celle de l’unique parti politique symbole de l’arrogance d’un régime en mal de représentativité.
 
En arrivant à quelques mètres du siège tout ce « beau monde » commence à se mouvoir en ma direction, leurs oreilles collées aux téléphones mobiles. Instantanément, je me suis trouvé devant un cordon, un mur m’empêchant d’avancer. Une demi heure après des palabres, des discussions, des échanges teintés d’hypocrisie, j’ai contacté Me Raouf  Ayadi pour lui annoncer mon impossibilité physique de les rejoindre. Sa réplique était de rester là où je suis et qu’ils allaient descendre. Quelques instants plus tard, je voyais sortir deux messieurs et une dame de type européen venir vers moi pour me saluer. D’un coup de baguette magique, tout ce « beau monde » s’est évaporé, s’est enfui.
 
J’ai salué mes « sauveurs » en leur disant s’ils ne veulent pas acquérir la nationalité tunisienne pour me permettre de circuler librement. A cela il ont répondu en souriant : si nous devenions tunisiens, nous nous ne saurions plus te protéger.
Leur réplique fut comme un coup de poignard, je me suis senti humilié, déstabilisé.
 
Humilié, car j’ai réalisé ô combien j’étais redevable envers des étrangers dans mon propre pays pour jouir de ma primaire liberté, moi qui en tant que tunisien n’ai pas pu me faire respecter chez-moi, pas pu me permettre par mes propres moyens et par les moyens de la Constitution de mon propre pays **, d’assister à cette réunion.
 
Humainement humilié surtout pour tout ce « beau monde » , à qui on faisait croire qu’ils sont les maîtres des lieux, que rien ne leur est interdit ni les lieux privés ni les lieux publics, que rien ne les régit, ni la loi, ni la foi sauf  les taalimat (les ordres). A qui on faisait croire qu’ils sont les garants de la sécurité du régime, les représentants visibles de sa puissance voire de sa terreur.
Croyez-moi, je me suis senti humainement humilié pour tout ce « beau monde » que la simple présence de ces trois pacifiques étrangers  les a fait fuir, les a fait disparaître, eux  qui sont habitués par leur simple présence à faire fuir et faire disparaître leurs compatriotes.
 
Humilié mais inquiet aussi pour mon pays quand je pense qu’à la place de ces trois pacifiques étrangers, un militaire étranger pourrait marquer un jour les lieux. Certainement qu’il n’aurait personne parmi ces gros bras du régime pour nous défendre.
 
 
* Cette chronique n’est pas inédite, elle n’est pas exclusive
 
**Article 5. – La République Tunisienne garantit les libertés fondamentales et les droits de l’homme dans leur acception universelle, globale, complémentaire et interdépendante.
Article 10. – Tout citoyen a le droit de circuler librement à l’intérieur du territoire, d’en sortir et de fixer son domicile dans les limites prévues par la loi.
 
Fathi Jerbi
 


 

« À propos d’une dérive »… de la gauche

 

Par Astrubal

 

D’abord malgré toute l’estime que j’ai à l’égard de certains des signataires de l’appel « A propos d’une dérive » [posté par Adel Ayadi sur le forum Taht Essour de nawaat-NDLR] dont certains sont si proches au point de compter parmi les vrais amis que j’ai, je ne peux m’empêcher d’exprimer la réaction que j’ai eue en le lisant. Par ailleurs, que ceux qui ne se sont jamais compromis avec la dictature, me pardonnent certains propos qui peuvent paraître outranciers à titre personnel, mais lesquels, hélas à titre collectif, sont un constat, le mien, de l’attitude de la gauche sous Ben Ali.

 

D’une part, naïf celui qui peut croire un seul instant que parmi les islamistes, certains ne couvent pas quelques arrières pensées totalitaires. Mais, outre la myopie, plus naïf encore est celui qui ne voie pas que l’une des pépinières de la dictature tunisienne est cette gauche dont on parle dans le document.

Et malgré la répugnance que j’éprouve à le reconnaître, étant donnée ma sensibilité de gauche, l’un des socles de la dictature tunisienne actuelle repose bel et bien sur le support que la gauche a fourni à la dictature. Jamais Ben Ali n’aurait pu offrir à la face du monde la vitrine pluraliste qu’il prétend, si la gauche ne s’était pas compromise avec son régime. Jamais non plus, il n’aurait pu asseoir une telle dictature sans la participation de la gauche au sein des rouages institutionnels ne serait-ce que par les participations aux bouffonneries électorales si coutumières. Et, enfin, jamais les persécutions des authentiques militants de gauche -authentiques par la sincérité de leurs engagements désintéressés- n’absoudront cette complicité, par les actes, de la gauche tunisienne.

Tout ceci pour dire, que le très entendu baratin relatif à « la défense de la société civile et de ses acquis universalistes et laïques » par la bouche de la gauche est devenu, à mes yeux, pure foutaise.

D’autre part, ce même vocabulaire employé dans le contexte du conflit qui oppose la gauche aux islamistes c’est du vent que du vent … que dis-je, c’est des courants d’air à faire crever les plus résistants (sans jeu de mots). Ce discours n’est plus audible par beaucoup de gens, y compris parmi les sympathisants de gauche, tant ils ont déchanté. Et il n’est pas exagéré de dire que la gauche a beaucoup plus à se reprocher en matière de participation aux atteintes à la démocratie et aux principes républicains que les islamistes qui n’on jamais ni exercer, ni participer aux actes de l’actuelle dictature. Et, comme précisé précédemment, que dans le rang des islamistes certains puissent avoir des arrières pensées rétrogrades, nous sommes nombreux à le croire. Mais là encore, il faut bien comprendre que jamais non plus les arrières pensées rétrogrades de quelques islamistes n’absoudront les actes rétrogrades de ses 20 dernières années de la gauche tunisienne, ni sa dérive collective et suicidaire sous le règne de Ben Ali… et surtout pas à rendre crédibles, ceux parmi les signataires, qui ont participé aux mascarades électorales du régime.

Au fond, pour beaucoup de Tunisiens, dont je fais partie, le désenchantement est tel, que malgré nos sensibilités politiques, les étiquettes ne représentent plus grand chose. La seule chose qui compte aujourd’hui, ce ne sont plus les discours sur la « laïcité »[sic], ni ceux sur les arrières pensées des uns et des autres dont on a le ventre plein. Ce qui compte se sont les actes pour défendre les libertés et droits fondamentaux qui n’appartiennent ni à la gauche, ni aux islamistes, car nul parmi eux n’a le monopole de leur défense.

Aux signataires de ce document, j’ai envie de dire ceci : Montrez d’abord ce que vous avez dans le ventre, surtout lors des rendez-vous électoraux et spécialement à l’égard de vos amis. Et avant de s’en prendre aux islamistes lors des périodes « électoralement » creuses, il faudrait d’abord, pour être crédible, s’en prendre à ceux qui, parmi vos amis (et parfois vous-même), oublient que l’on ne collabore pas directement ou indirectement avec une dictature quelle que soit sa nature et quelle que soit l’occasion.

Et surtout ne vous faites pas de bile, les Tunisiens ne sont pas si stupides, ni si suicidaires pour virer une dictature afin de se jeter dans les bras d’une autre. Le vrai combat de la gauche, ce ne sont pas les islamistes, mais la démocratie, les libertés et droits fondamentaux et les principes républicains qui sont si chers aux Tunisiens. Si vous vous trompez de cible, il ne faudrait pas alors s’étonner du détournement des Tunisiens des rangs de la gauche.

Astrubal,

www.nawaat.org

(Source : le site nawaat.org, le mardi 25 avril 2006)


Réponse à l’article publié par TUNISNEWS

A propos d’une dérive (signatures actualisées)

Par Derbali Réponse:

C’est très vrai que l’opposition démocratique tunisienne est entrain de vivre un bouleversement en profondeur , le grain , sous la pression des réalités est tout naturellement, se sépare de l’ivraie .Dans le temps , des courants , des appareils et même des clans sans aucune réalité , un peu comme le parti unique cinquantenaire , occupaient la scène de ce qui se disait l’opposition au pouvoir , mais ces formations groupusculaires , comme perspective n, PCOT , PCT et j’en oublie et des meilleurs , nous avions même nos maoïstes tunisiens , serraient en tenaille de l’autre extrême de la dictature , toute forme de pensée authentiquement tunisienne , toute projection nationale et culturellement arabo-musulmane , et cela va des islamistes , en passant par les nationalistes arabes , et les forts courants de la gauche arabe et sociale , ils dénonçaient la dictature par rapport à leurs visions sectaires de leur utopie sanglantes et leurs romantisme bourgeois , et l’approuvaient pour ses massacres ethnocidaires de l’être Tunisie , cette dictature qui pour eux est un moindre mal face à la prétendue menace intégriste , cet épouvantail qui les fait saliver .Cette dictature barbare, pour qui , bien souvent , ils engrenaient t et déblayaient t l’essentiel de sa tâche propagandiste. Oui on peut dire que grâce au mouvement du 18 octobre les choses, même à un niveau limité, se sont clarifié , chaque force d’opposition à ben ALI avait pris toutes ses responsabilités.Pas cette prétendue opposition sélective , compromise et collaborationnistes .Pas celle des compromissions comme cela été toujours le cas dans sa majorité numérique , celle qui se désignait comme la gauche , et qui tout compte fait , et en regardant dans le détail , n’est qu’un conglomérat de gauchistes infantiles , petits bourgeois , de staliniens archaïques , et de mercenaires sans autre idéal que de siéger un jour ou l’autre à côté du RCD à l’internationale socialiste , une internationale de copains et de coquins , qui n’est en fin de compte que la représentation de l’internationale sioniste. Au niveau de la représentation du bloc démocratique qui semble poser plus de problème à cette « gauche » timorée , il ne semble pas qu’il y’a eu des alliances , mais disons plutôt un pragmatisme stratégique sur la meilleur façon de combattre la dictature , l‘instauration de la démocratie , et par la suite chaque courant , dans les limites des institutions démocratiques,aura à défendre ses couleurs , et c’est le seul peuple tunisien qui sera souverain en fin de compte .Les islamistes sont des citoyens tunisiens comme les autres , et à partir de là , ils ont le droit et le devoir d’avoir leurs propres choix , et il n’est pas dit que dans ce cas de figure qu’ENNAHDA au même titre que cette gauche névralgique qui jouent à moindre frais aux oies du Colisée , auront une quelconque réalité .Quand on regarde les signataires de ce cri de cœur liberticide, on ne peut qu’être éblouie par cet art consommé de la flibuste et de la rouerie , beaucoup d’entre eux furent , dans un passé plus que présent dans la mémoire collective plus que mutilée des tunisiens , des sponsors éradicateurs , et voilà aujourd’hui ils se prétendent sans aucune obédience partisane , il se peut ,mais ceci dit , ils ont seulement été dans l’histoire de notre pays et à tout jamais , seulement partisans convaincus , de l’éradication physique et intellectuelle d’une partie de la population tunisienne , complices de ben Ali , et à ce titre , personne ne peut plus faire confiance à la démagogie et à l’opportunisme de cette fausse gauche des prétoires .Que le centre gauche tunisien , les nationalistes arabes et même la droite libérale , cherchent un consensus , et un pacte d’actions cohérentes avec les forces de l’islam politique qui dépasse , je le crois sincèrement et de loin , le cadre obsolète d’Ennahda , des forces étales dans le tissu sociales , et qui va de la droite à l’extrême gauche , ce n’est que logique , réalisme et pragmatisme responsable ,c’est de l’intégrité et de la rigueur ; c’est pour le bien de la Tunisie que de n’exclure aucun tunisien dans le combat contre la dictature , et surtout pas , ceux qui ont été presque les seuls à payer le prix fort dans cette lutte.Comment engager la société tunisienne sur la voie de la justice sociale et de la démocratie en l’amputant , en diabolisant et en collaborant pour détruire une de ses principales forces , l’Islam politique ?En fait , travailler et proclamer cela , c’est la même conclusion idéologique que celle du pouvoir corrompu de ben Ali , mettre de côté et soustraire de la société tunisienne , ceux qui revendiquent pleinement son histoire , sa culture et sa civilisation , non pas par la force des convictions et l’adhésion des masses , mais par la répression et l’usurpation , les compromissions et les arrangements , c’est la seule raison d’être de la dictature et de ses commanditaires. A supposer que demain ,dans une Tunisie démocratique , les militants de l’Islam politique , légitimement et c’est leur droit , voudrait s’organiser en parti politique , quel sort leur réserverait cette prétendue »gauche » démocratique , je doute fort qu’il soit différent de celui de la dictature actuelle , pour ce qui est de la LTDH , elle ne représente aujourd’hui presque rien dans le combat contre la dictature , justement parce qu’elle n’est représentative que de cet état d’esprit clanique , c’est-à-dire antidémocratique .Pour ce qui est de la solidarité des tunisiens avec les irakiens et les palestiniens , que cette gauche simpliste nomme assassins , ce qui est la même vulgate que les néocons et les sionistes , ce ne sont pas seulement les caciques rétrogrades d’ENNAHDA , les militants de base d’ENNAHDA , ou les autres courants islamistes tunisiens , mais toutes les sensibilités politiques de la Tunisie de l’extrême droite à l’extrême gauche qui sont solidaires avec eux ,bien sûr , à l’exception des tenants de la dictature , et certains aliénés sionisés .Nommer les combattants palestiniens ou irakiens, assassins , de nos jours ouvre bien des portes , cela est bien compréhensible venant d’individus qui ne peuvent exister que dans la collaboration directe ou indirecte.Le Hamas , par exemple, est une force démocratique qui s’est imposée sur la scène politique palestinienne malgré tout , parce qu’elle est l’expression vivante et politique de la majorité des palestiniens , bien entendu , c’est un phénomène unique dans l’histoire des pays arabes , et il est normal qu’il sème la terreur chez ceux qui oppriment ces peuples arabes et leurs sicaires. En bref , c’est toujours les mêmes techniques de diversion , les mêmes luttes intestines pour un pouvoir qui ne pourra qu’avoir la couleur de la démocratie , mais jamais le goût véritable et naturel , , la même démagogie qui depuis longtemps pousse les tunisiens au désespoir et au renoncement , à la haine de soi et de celui qui est différent , le même ignoble travail de sape entrepris par les mêmes parasites mercenaires , d’un désordre qui sait les draguer , les pervertir et les prostituer.Encore une fois l’Islam n’est pas le problème en Tunisie.Le seul problème c’est bien la dictature ,et l’imposture de « gauche » qui justifie ses prérogatives.


Le chef du Fatah met en garde contre une « guerre civile » entre Palestiniens

 

Associated Press, le 24.04.2006 à 19h48

TUNIS (AP) — Le chef du mouvement palestinien Fatah, Farouk Kaddoumi, a lancé lundi une mise en garde contre « les dissensions » entre Palestiniens après les affrontements de ces derniers jours entre partisans de son mouvement et ceux du Hamas, qui dirige le gouvernement après sa victoire aux législatives.

 

Selon lui, la persistance de ces affrontements pourrait conduire à une « guerre civile », à laquelle œuvrent « l’ennemi israélien et ses agents ».

 

Dans un communiqué publié à Tunis où il réside en permanence, M. Kaddoumi appelle à l’unité dans les rangs palestiniens et invite toutes les parties à « éviter l’escalade » en s’abstenant de recourir aux armes.

 

« Chaque citoyen palestinien sincère se doit d’éviter la dissension qui, si elle venait à se produire, mettrait en péril l’unité nationale et tout ce qui a été réalisé au prix du sang versé par les martyrs et les sacrifices des vaillants combattants qui emplissent les prisons israéliennes », avertit le numéro un du Fatah.

 

M. Kaddoumi exhorte les Palestiniens à « privilégier le dialogue constructif pour sauver (la) patrie » et à éviter une guerre civile fomentée, selon lui, par Israël avec le concours « de collaborateurs et d’agents, à l’instigation de partie étrangères », qu’il n’a pas nommées.

 

Les incidents se sont multipliés au cours du week-end, après les accusations de traîtrise lancées par Khaled Mechaal, le chef politique du Mouvement de la résistance islamique, à l’encontre du président palestinien Mahmoud Abbas.

 

Associated Press

 


 

Sécheresse en Algérie: prière vendredi dans toutes les mosquées

 

AFP, le 24.04.2006 à 17h54

ALGER, 24 avr 2006 (AFP) – Le ministère algérien des Affaires  religieuses a appelé lundi les Algériens a prier pour la pluie  vendredi après la Grande prière dans toutes les mosquées du pays.

Cette prière dite de de « l’Istiska » (invocation pour la pluie) a  été décidée « pour répondre aux appels des citoyens, notamment les  agriculteurs », en raison d’une « faible pluviométrie » en Algérie, a  précisé un communiqué du ministère.

 

La prière de l’istiska, ou du « ghaïth » est organisée à la suite  de sécheresse persistante. Elle est, en principe, faite en plein  air, l’imam récitant de longues sourates du Coran devant des fidèles  qui doivent mettre leur habit à l’envers.

 

Il n’a pas plu en Algérie depuis plus d’un mois.

 

La météo a annoncé de la pluie à partir de mardi.

 

AFP


 

Chine – Hu en Afrique pour doper les liens commerciaux

 

par Tom Pfeiffer

 

Reuters, le 25.04.2006 à 00h02

RABAT, 24 avril (Reuters) – Le président chinois, Hu Jintao, a entamé lundi au Maroc une tournée africaine qui le conduira aussi au Nigeria et au Kenya, signe de l’importance que revêt pour Pékin ce continent riche en sources d’énergie et en minerais dont l’économie chinoise, en plein boom, est friande.

 

Le président chinois a été accueilli à l’aéroport de Rabat par le Premier ministre Driss Jettou et s’est ensuite rendu au palais royal où il a rencontré le roi Mohamed VI.

 

Les deux chefs d’Etat ont signé sept accords concernant le commerce, le tourisme, la recherche scientifique, la vente de fertilisants et de matériaux de construction.

 

L’offensive diplomatico-économique de la Chine en Afrique était déjà passée à la vitesse supérieure avec la visite de Hu Jintao en 2004 au Gabon, important producteur de pétrole. Présente en Afrique dans les années 60 et 70 pour des raisons idéologiques, la Chine se tourne de nouveau vers ce continent pour des impératifs commerciaux.

 

« Les relations commerciales de l’Afrique se décalent, de façon générale, du Nord vers l’Orient », écrit l’analyste britannique Christopher Clapham en faisant allusion aux achats de produits de base africains par la Chine et aux ventes de biens manufacturés chinois au continent noir.

 

En 2005, la Chine, qui a connu au premier trimestre une croissance de 10,2%, s’est classée deuxième consommatrice mondiale de pétrole, devant le Japon.

 

« Les besoins de la Chine en matières premières pour ses industries naissantes ont bouleversé les opportunités des producteurs africains », ajoute Clapham. « Mais il y a un revers à la médaille: l’industrialisation de l’Afrique ne peut guère être encouragée par le flot de biens à faible coût que fournit l’Asie ».

 

En 2004, les exportations chinoises vers l’Afrique ont totalisé 13,82 milliards de dollars, en hausse de 36% par rapport à l’année précédente, tandis que les importations chinoises en provenance d’Afrique ont bondi de 81%, à 15,65 milliards de dollars, selon les statistiques chinoises.

 

Certains observateurs estiment que l’offensive chinoise va permettre à l’Afrique de jouer un rôle plus important dans l’économie mondiale. Sous le vernis diplomatique, estiment certains, c’est l’accès aux ressources énergétiques et minérales qui compte avant tout pour les Chinois, lesquels ne sont nullement préoccupés par les questions de bonne gouvernance ou de droits de l’homme et de droits sociaux en Afrique.

 

LE MAROC, PORTE DES MARCHÉS OCCIDENTAUX

 

Ainsi du Soudan, où la Chine, guidée par ses intérêts pétroliers et commerciaux dans ce pays, a protégé à plusieurs reprises Khartoum au Conseil de sécurité des accusations de crimes de guerre lancées par les Etats-Unis.

 

Le Maroc peut paraître un choix singulier au programme de la tournée africaine de Hu, qui arrive en provenance d’Arabie saoudite. Contrairement à des pays d’Afrique du Nord comme l’Algérie ou la Libye, le Maroc n’est pas producteur de pétrole.

 

Mais la Chine compte pour une part grandissante dans le commerce international, dont le royaume chérifien veut tirer profit grâce à un nouveau port et complexe industriel qui doit être inauguré l’an prochain à Tanger, à la jonction entre le bassin méditerranéen et l’Atlantique.  Ce projet portuaire participe d’un plan plus général visant à faire du Maroc une base commerciale et industrielle concurrentielle aux portes de l’Europe.

 

« Grâce à cette position, la Chine peut, dans un proche avenir, penser se servir du territoire marocain comme d’un tremplin pour ses exportations vers l’Europe et les Etats-Unis », explique Tadjeddine el Housseini, professeur marocain de droit international des affaires.

 

Le Maroc cherche d’autre part à doubler d’ici 2010 le nombre annuel de touristes visitant son territoire, en le faisant passer à dix millions. Or, à l’horizon 2010, on estime à 100 millions le nombre de touristes chinois qui prendront des vacances à l’étranger, soit bien plus qu’à l’heure actuelle.

 

Selon El Housseini, les discussions entre Hu Jintao et le roi du Maroc pourraient aborder également Taiwan et le Sahara occidental. Hu signera d’autre part des accords commerciaux, culturels et médicaux, avant de partir pour le Nigeria, important pays producteur de pétrole, et le Kenya.

 

REUTERS


 

Golfe: la légalisation d’un mariage islamique atypique provoque la colère

 

Par Hassen EL-FEKIH

                       

AFP, le 25.04.2006 à 04h11

                      DUBAI, 25 avr 2006 (AFP) – La reconnaissance officielle d’une  forme atypique de mariage islamique, n’obligeant pas l’épouse à  vivre sous le même toit que son époux et exonérant ce dernier de la  dot, a provoqué la colère de militantes des droits des femmes dans  les pays du Golfe.

                      L’Assemblée de jurisprudence islamique, siégeant à La Mecque, a  déclaré licite le 12 avril le mariage Missyar, en vertu duquel la  femme, pour convoler, accepte d’abandonner son droit au domicile  conjugal et renonce aux avantages financiers qui lui sont reconnus  par le contrat de mariage islamique classique.

                      Ce type de mariage, sans être courant, est pratiqué en Egypte et  dans certains pays du Golfe sur la base de fatwas (édits religieux)  locales. Sa légalisation religieuse risque de le généraliser, à la  grande colère des militantes féministes, qui le jugent  « inéquitable ».

                      Missyar est synonyme de « visite » dans le parler des pays arabes  du Golfe à majorité sunnite.

                      Bien que ne vivant pas sous le même toit que son épouse, l’époux  est autorisé à « lui rendre visite » quand il veut, de jour comme de  nuit, à son domicile propre ou à celui de ses parents, pour des  rapports sexuels occasionnels. D’où le nom de Missyar accolé à cette  pratique matrimoniale inédite.

                      Contrairement au mariage temporaire, dit de Moutaâ (de  jouissance), pratiqué par les chiites, le mariage Missyar n’est pas  limité dans le temps, mais en pratique, il est souvent temporaire.  En cas de divorce, la femme n’a droit à aucune compensation  pécuniaire.

                      Cette forme atypique de mariage semble être recherchée par des  hommes voulant échapper à la dot et à la pension alimentaire,  obligatoires dans les mariages islamiques traditionnels.

                      Le Missyar « détruit les fondements de la famille », avertit la  militante koweïtienne Roula Dachti, qui dirige une association  appelée la Société économique koweïtienne.

                      « Les droits auxquels renoncerait la femme (dans ce genre de  mariage) sont essentiels pour fonder une famille », ajoute-t-elle.

                      « Une femme mariée selon la tradition bute sur d’énormes  problèmes en cas de divorce. Quelle serait sa situation en cas de  divorce à la suite d’un mariage Missyar? Les oulémas éclairés  doivent faire front à de telles idées extrémistes (…) et ne pas  laisser les femmes les affronter toutes seules », déclare Mme Dachti  à l’AFP.

                      « Il faudrait mener campagne contre les doctrines extrémistes qui  nuisent à la religion et à la société (…) et entravent les progrès  de la femme dans la société arabe », poursuit-elle.

                      Une activiste bahreïnie, Ghada Jamshir, à la tête d’un comité de  femmes militant pour un code du statut personnel qui réduirait  l’influence des religieux dans les affaires familiales, a exhorté  les libéraux à combattre le Myssiar.

                      « Je n’encourage ni le mariage Missyar ni celui de Moutaâ, car  ils dénient aux femmes et aux enfants leurs droits. Je crois en un  mariage normal dans lequel les membres du couple vivent ensemble  pour toute la vie », dit-elle.

                      « Les mouvements féministes, les libéraux et les intellectuels,  ainsi que tous ceux qui sont épris de liberté, doivent agir pour  défendre la liberté en général et celle des femmes en particulier »,  ajoute-t-elle encore.

                      Un dignitaire sunnite irakien, cheikh Ahmad al-Koubaissi, a  estimé que le mariage Myssiar, même s’il était conforme au droit  islamique, était un acte « méprisable ».

                      D’après lui, le Myssiar est devenu populaire en Irak pendant et  après la guerre irako-iranienne des années 80, car il « protégeait  les veuves du péché ». Celles qui convolaient sous ce régime étaient  ainsi dissuadées d’avoir des relations sexuelles extra-conjugales.

                      Une femme « respectable » n’accepterait pas un tel mariage, a-t-il  cependant ajouté.

                      « S’il est admis par la charia (loi islamique), le Missyar  demeure méprisable, car il porte atteinte à un certain nombre de  valeurs », a-t-il dit.

                      « Même si un roi venait demander ma fille en mariage Myssiar, je  lui cracherais à la figure », a conclu le dignitaire irakien.

 

AFP           


L’homme qui ne s¹excusera pas même s’il doit demeurer en prison un deuxième quart de siècle.

Assafir (Liban) du 22 avril 2006.

Original en arabe :http://www.assafir.com/iso/today/local/926.html

 Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft. Samir El kantar est né à Abiah le 22 juillet 1962. Abiah est un village qui a une position privilégiée surplombant Beyrouth. C¹est à l¹école locale qu¹il fit ses études primaires et qu¹il donna les premières preuves de son courage et de sa bravoure, tous ses amis d¹enfance en témoignent. Ils racontent qu¹il écrivait sous sa photo « Le Chahid Samir El kantar ».   Samir se battit à Tiba, pour repousser les troupes israéliennes lors de leur première invasion du sud Liban en 1978. Il tenta par la suite de monter une opération militaire contre les envahisseurs à partir de la frontière jordanienne dans la région de Missan. C¹est là qu¹il fut fait prisonnier le 31 janvier 1978. Il le demeura jusqu¹au 25 décembre 1978. Le 22 avril 1979 il exécuta l¹opération Président Gamal Abdel Nasser, avec trois de ses amis: Abdel Majid Aslan, M¹Henna Al Mouaïd et Ahmed Al Abras. Samir était le chef de l¹opération avec le grade de lieutenant de la marine dans le Front de libération de la Palestine.   Naharia ou l¹opération impossible L¹opération consistait  à atteindre la colonie de Naharia et d¹enlever des soldats israéliens dans le but de les échanger contre des résistants détenus dans les prisons israéliennes. C¹était la première opération maritime qu¹a connue le front nord de la Palestine. Le commando prit la mer à deux heures du matin, à partir des côtes de Sour (Tyr), au bord d¹un Zodiac aménagé pour augmenter sa vitesse. Il a pu éviter les radars de la VIème flotte US et les garde-côtes israéliens et arriver sur la plage au petit matin. Naharia abritait la plus grande garnison militaire du front nord, en plus de l¹académie militaire, des casernes de police, de la garde et de l¹artillerie côtière, du système pré- alerte maritime ainsi que les fameuses vedettes militaires françaises de Cherbourg.   Le commando eut un premier accrochage avec une patrouille de police et tenta de pénétrer dans une maison, propriété de Amnon Sillâa, située directement sur la plage. Il réussit à pénétrer dans un grand bâtiment situé au n°61 de l¹avenue Jabotinsky puis se divisa en deux groupes de deux. L¹accrochage avec la patrouille de police se solda par la mort du caporal Ilyahou Schahar de la colonie de Mâalout. Le commando réussit par la suite à capturer le savant atomiste Dany Haran et à l¹entraîner jusqu¹à la plage où se déroula l¹accrochage le plus sérieux quand Samir et ses compagnons voulurent s¹approcher de l¹embarcation. Un des membres du commando fut tué et un deuxième blessé, puis plus tard Samir lui-même reçut 5 balles dans diverses parties du corps.   C¹est lui ! L¹ennemi mobilisa d¹importantes troupes et une bataille s¹engagea après que Samir se fut réfugié derrière les rochers. Il raconte dans une de ses lettres qu¹il réussit à toucher le commandant du secteur nord, le général Yossif Tsahour, de trois balles à la poitrine, mais qu¹il ne connaissait pas sa cible et avait juste remarqué quand celle-ci tombait, qu¹il avait des étoiles à l¹épaulette et qu¹il était donc un officier de haut grade. Il est à rappeler qu¹Israël avait caché l¹identité du général et ce n¹est que par la suite, lors du procès au cours duquel ont été évacués les témoins ainsi que les avocats, que son identité a été vaguement évoquée. Plus tard, 10 ans après ce procès, le général avait déclaré à un journal israélien : «  quand commença l¹opération de Naharia et que j¹ai entendu les sirènes d¹alerte, je me suis précipité à la caserne et j¹étais parti à la tête d¹une unité militaire en direction de la plage. C¹est là qu¹un jeune homme, de petite taille, me surprît par trois balles qui me firent perdre connaissance. Je n¹ai repris mes esprits qu¹à l¹hôpital. Le ministre de la Défense et le chef d¹État-major se tenaient à mon chevet ». Et le général Tsahour d¹ajouter « je n¹oublierai jamais de ma vie le visage du fidaï qui m¹avait atteint à la poitrine. Je sentis sur le coup comme si quelqu¹un me frappait avec un marteau. C¹est par miracle que j¹ai pu échapper à la mort. Au procès je l¹ai très bien reconnu, c¹est Samir El kantar ».   L¹exécution immédiate ou la mort lente En date du 24 avril 1979, le premier ministre israélien Menahem Begin proposa à la commission des Affaires étrangères et de la Sécurité, un projet de loi abrogeant une loi précédente prévoyant la peine de mort pour les fidayin. Il a été soutenu par Ezra Weizman, le ministre des Affaires étrangères, Haïm Landau, le ministre des Communications. Abraham Charar, le chef du Likoud à la Knesset s¹y opposa et exigea l¹application de la peine de mort. Le 25 avril 1979, Itzhak Shamir promulgua un décret autorisant l¹application de la peine de mort pour les membres de l¹opération de Naharia et aux obsèques des morts de Naharia, Begin déclara « à propos du fidaï Samir El kantar, nous sommes en train de réfléchir à une vengeance que même Satan n¹a pas réussi à inventer ».   L¹opération de Naharia a eu d¹importantes conséquences dans les territoires occupés. Les colons de haute Galilée et du flanc ouest de la Galilée ont dormi dans les refuges durant plus d¹une semaine après l¹opération. Ezra Weizman annula une visite qu¹il comptait faire en Égypte, pour mettre au point les grandes lignes des relations de voisinage entre les deux pays,  après les négociations et l¹accord de Camp David.   Les Israéliens tentèrent tout pour appliquer la peine de mort au prisonnier Samir. Le gouvernement israélien, à l¹unanimité de ses membres, décréta une loi dans ce sens. Mais ils se retrouvèrent devant une difficulté majeure puisque la loi israélienne ne prévoit exceptionnellement la peine de mort que pour les nazis. Tout le monde connaît dans ce domaine l¹affaire Eichman. Les Israéliens essayèrent de réduire la peine à cinq fois la perpétuité, dans le but de faire un geste politique permettant de renforcer les relations avec l¹Egypte, mais aussi pour éviter qu¹il y ait un problème juridique et des pressions et des appels pour alléger la sentence.   Ainsi le 28 décembre 1980, la cour pénale de Tel Aviv condamna le prisonnier Samir El Kentar à 5 fois la perpétuité plus 47 années, c’est-à-dire l¹équivalent de 542 ans. Une peine surréaliste et exagérément lourde dans le seul but de garder Samir derrière les barreaux jusqu¹à la mort.   Cette peine est illégale puisque Samir, en tant que prisonnier de guerre, ne peut être jugé par un État étranger, selon les conventions de Genève qui garantissent les droits des prisonniers de guerre.   Au cours du procès, Samir demanda à assurer sa propre défense. Il déclara en substance « que peu lui importait qu¹il soit condamné à 100 ou 500 ans de prison et que le plus important était qu¹ils soient arrivés jusque-là pour affirmer leur présence, qu¹ils aient accompli ce qu¹ils voulaient faire pour prouver que, dans un avenir proche, le peuple palestinien recouvrira son identité nationale sur cette terre ».   Comment il fit ses études : Samir et ses amis menèrent une grève de la faim durant 19 jours pour arracher le droit de suivre des études par correspondance. A l¹issue de nombreux et pénibles efforts, il fut autorisé en 1992 à s¹inscrire à l¹université ouverte de Tel Aviv qui dispense un enseignement par correspondance. Il choisit les sciences sociales et humaines et obtînt sa licence au mois de juin 1997.  Il fit encore deux études  supplémentaires : la première intitulée « les surprises militaires au cours de la 2ème guerre mondiale » et la seconde « Contradictions entre sécurité et démocratie en Israël ». Au mois de juillet 1998, il demanda à s¹inscrire dans une université libre en Israël pour des études supérieures. L¹administration pénitentiaire refusa sa demande prétextant qu¹il ne peut entreprendre des études qu¹en hébreu pour que les autorités puissent contrôler les contenus de l¹enseignement. Actuellement, Samir essaie de parvenir à préparer un magistère sur le thème de la démocratie et a pratiquement surmonté les difficultés posées par l¹administration de la prison, son leitmotiv étant « puisque les Israéliens tiennent à ce que je demeure en prison, alors pourquoi ne pas préparer un doctorat » ?   Dans une lettre transmise par l¹intermédiaire de la Croix rouge, en date du 11 août 1996, Samir raconte dans les détails la manière dont il était parvenu à s¹inscrire et à suivre ses études par correspondance à l¹université de Tel Aviv : « Après d¹énormes difficultés et des efforts gigantesques, nous avons été autorisés à nous inscrire dans les universités israéliennes. Vous savez sans doute qu¹elles ont un bon niveau et qu¹elles n¹ont rien à envier à celui des universités occidentales. Moi-même j¹ai réussi à m¹inscrire à l¹université de Tel Aviv qui dispense un enseignement par correspondance ».   A la fin des études qui l¹ont mené à la licence, les autorités pénitentiaires lui cachèrent longtemps les résultats des examens pour jouer de ses nerfs. Il écrivit «  qu¹il a attendu longtemps avant d’être informé de son succès, réalisant ainsi une grande victoire morale et intellectuelle sur les sionistes, après leur avoir asséné une grande défaite militaire et politique en 1979. J¹aime toujours les victoires ! ». Voici le texte de la lettre qu¹il avait reçu de l¹université alors qu¹il était dans sa geôle : «  L¹université libre délivre le présent diplôme de sortie avec la mention B.A, à Samir El kantar qui a terminé l¹ensemble des programmes officiels dans les matières de sciences humaines et sociales et réussi ses examens et toutes ses obligations universitaires ». Le professeur Ilyahou Nessim, président de l¹université, se crut même obligé de faire accompagner le diplôme et les notes obtenues (76/100), d¹une lettre de félicitations dans laquelle il dit notamment : « Avec la fin de vos études et l¹obtention de votre diplôme B.A de l¹université libre, nous vous souhaitons de grands succès dans l¹avenir. Nous réalisons les difficultés que vous avez surmontées et les grands efforts que vous avez déployés pour réaliser ce succès. Nous vous exprimons notre grande satisfaction de ce que vous avez accompli et nous espérons tous que la somme de savoir et de compétence, dont vous avez donné la preuve lors de vos études, vous serviront plus tard et vous aideront dans votre vie ».   Je ne m¹excuserai jamais ! Samir considère que même s¹il devait passer encore 25 ans en prison, il ne présentera jamais des excuses aux familles des personnes tuées lors de la fameuse opération de Naharia, ni de signera des regrets pour ce qu¹il avait accompli, ajoutant : « Je ne regrette qu¹une seule chose, c¹est d¹avoir été privé de défendre mon foyer, ma famille, ma terre et ma patrie lors de l¹invasion israélienne de 1982, alors que j¹ai eu l¹honneur de défendre ma nation en 1979 ».   Au mois de février 2003, Samir a refusé une proposition faite par l¹administration pénitentiaire israélienne à tous les détenus qui ont passé plus de 20 ans en prison, les invitant à formuler une demande écrite de libération et d¹expliquer les raisons personnelles d¹une telle demande. Samir a décliné l¹offre et refusé de faire la demande, estimant qu¹il n¹y pas lieu de personnaliser une affaire strictement politique. Samir continue à défendre cette position et déclare que le pan de vie passé dans les prisons sionistes, était pour la Palestine, sa cause et son peuple. Un peuple qui continue à subir tous les jours, une guerre totale d¹extermination. Il déclare enfin qu¹il ne permettra jamais à l¹administration pénitentiaire de l¹entraîner dans le chemin d¹une issue et d¹un salut personnels, affirmant que sa liberté personnelle n¹avait de sens que si elle était accompagnée de celle de sa patrie : celle- ci viendra sûrement un jour, portée par les mains endolories par la caillasse de la terre qui écrase tout occupant.


Antisémitisme à la faculté de la Manouba (Tunis)

 

16 mars 2006

 

Le 10 mars dernier, un événement très grave s’est déroulé à la faculté de la Manouba, un des principaux établissements universitaires de Tunis, à l’occasion d¹une cérémonie en l’honneur de feu Paul Sebag. Paul Sebag, mort en 2004, est un sociologue juif tunisien qui a consacré sa vie à la Tunisie. Membre du Parti communiste dès sa jeunesse, militant de la lutte pour l’indépendance, il a fait de son pays son objet d’études, et ses livres font encore référence aujourd’hui.

 

Bien qu’ayant émigré en France à la fin des années 1970, il avait exprimé son désir de faire don de sa bibliothèque à l’université de la Manouba. C’est donc l’inauguration du Fonds Paul-Sebag que l’on célébrait le 10 mars, en présence de sa fille, de quelques-uns de ses amis juifs tunisiens et de nombreux collègues.

 

C’est à cette occasion que la faculté a été le théâtre d’un déchaînement antisémite de la part d’un groupe d’une cinquantaine d’étudiants. Barrant le passage aux invités, ils ont crié des insultes à l’adresse des participants et de la famille de Paul Sebag :  » Sionistes ! « ,  » Amis des juifs ! « . Malgré les propos racistes qui fusaient, la cérémonie a suivi son cours, mais les étudiants sont restés devant la salle durant trois heures, continuant à manifester. Un professeur, essayant de les calmer, a même été giflé pendant que d’autres personnes continuaient d’être insultées.

 

Ce déchaînement antisémite de la part de jeunes étudiants, à l’intérieur même de leur faculté, révèle la gravité d’un problème que les Tunisiens ont longtemps essayé d’occulter sous le masque d’une Tunisie accueillante et tolérante. Si elle a pu jadis avoir quelque réalité, cette image est depuis longtemps obsolète. Comme les autres opinions arabes, l’opinion tunisienne est travaillée par la virulence des discours nationalistes xénophobes et par la rhétorique de l’islam politique. Elle est, en outre, aujourd’hui à l’écoute des chaînes arabes les plus farouchement racistes comme  » El Manar « , chaîne très regardée du Hezbollah libanais. Ces courants instrumentalisent le très réel drame des Palestiniens, qui sert de justification à toutes les dérives antijuives.

 

Des personnes ont certes dénoncé depuis plusieurs années chaque manifestation d’un antisémitisme qui n’a cessé de gagner du terrain, sans pour autant être suivis. Plus fréquemment, le silence, l’indifférence et la politique de l’autruche ont prévalu chez la plupart des intellectuels qui ont refusé de voir les ravages d’une pathologie antisémite se développant particulièrement dans la jeunesse. Leur passivité a ouvert un boulevard aux offensives des discours xénophobes, qui n’ont trouvé aucun contre-discours capable de les arrêter. Ainsi, comme ailleurs dans le monde musulman, les intellectuels tunisiens, qui ont négligé leur devoir de transmission de l’histoire de leur pays, portent une lourde part de responsabilité dans ce qui arrive aujourd’hui.

 

Les événements du 10 mars suscitent l’indignation du corps enseignant tunisien, qui se mobilise pour exprimer ­ enfin ­ son refus de la dérive. Il faut espérer que ce réveil tardif mais important inaugure une véritable prise de conscience chez des secteurs plus larges de l’opinion.

 

Dénonçant depuis sa création l’antisémitisme qui se répand dans le monde arabe et musulman, le Manifeste des libertés apporte son soutien à cette mobilisation.

 

Association du Manifeste des libertés, Paris, le 15 mars 2006

 

(Source : Site de l’Association du Manifeste des Libertés, le 15 mars 2006)

URL:http://www.manifeste.org/article.php3?id_article=113


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