TUNISNEWS
10 Úme année, N° 3806 du 24.10.2010
 archives : www.tunisnews.netÂ
Liberté et Equité: La répression de Mohammed Mseddi, ex prisonnier politique
Liberté et Equité: Madame Monia Brahim est privée de passeport
LibertĂ© et EquitĂ©: DĂ©passement de la durĂ©e lĂ©gale de garde Ă vue – La famille dâAli Ferhat prĂ©sente une requĂȘte au Procureur de la RĂ©publique
LibertĂ© et EquitĂ©: ContrĂŽle sĂ©curitaire et filature rapprochĂ©e dâAli Laridh, ex porte parole officiel du mouvement En Nahdha
AISPP: La criminalisation par la parentalité !
CNSPBM: Vives préoccupations au sujet de la santé du journaliste Fahem Boukadous et de Ghazala Mohammedi
CSFEF: Réintégrer dans leurs emplois les militants syndicaux de Redeyef
Assabilonline:Tunisie, capitale des grĂšves de la faim
Maghreb Intelligence: Pourquoi les radios privées cartonnent
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AFP: Tunisie : début de la 23e édition des Journées cinématographiques de Carthage
El Watan: FIFA : Le Tunisien Aloulou suspendu
Saphir News: DécÚs du philosophe Ridha Chaïbi
Youssouf T. Sangaré: Hommage au Pr. Ridha Chaïbi
Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité
Organisation Indépendante de Droits humains
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Tel / Fax : 71 340 860
Liberte.equite@gmail.com
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Tunis, le 23 octobre 2010
La répression de Mohammed Mseddi, ex prisonnier politique
Mohammed Mseddi, ex prisonnier politique, demeurant Ă Sfax, fait lâobjet depuis deux semaines de menaces de violences et dâemprisonnement pour nâavoir pas attendu la permission de la police politique pour changer dâadresse car il est soumis Ă une condamnation Ă une peine complĂ©mentaire de contrĂŽle administratif dâune durĂ©e de cinq ans prenant fin en juillet 2012.
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Monsieur Mohammed Mseddi a informĂ© les instances sĂ©curitaires concernĂ©es de son lieu de rĂ©sidence ainsi que le dispose la loi. Il ne doit pas attendre la permission et il lui suffit de donner lâinformation. Ce sont les agents de la police politique qui ont outrepassĂ© leurs prĂ©rogatives et exĂ©cutent le jugement de contrĂŽle administratif de façon arbitraire en le convoquant au poste de la brigade dâorientation de Sfax et en menaçant de le renvoyer en prison [âŠ] Monsieur Mohammed Mseddi a Ă©crit au ministre de lâIntĂ©rieur pour lâinformer du traitement illĂ©gal qui lui Ă©tait appliquĂ© et il attend toujours une rĂ©ponse du ministĂšre Ă ce sujet.
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Monsieur Mohammed Mseddi qui avait été condamné à une peine privative de liberté de 27 ans et à une peine complémentaire de contrÎle administratif de 5 ans, a passé plus de quinze années en prison et il souffre actuellement de maladies chroniques consécutives à la torture subie lors de sa détention et aux longues années de prison pendant lesquelles il a subi des mauvais traitements et connu des conditions dramatiques.
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Pour le Bureau exĂ©cutif de lâOrganisation
MaĂźtre Mohammed Nouri
(traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par lâauteur de la version en arabe, LT)
Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies
Liberté pour tous les prisonniers politiques
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Organisation de droits humains indépendante
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Tel/fax : 71 340 860
Tunis, le 24 octobre 2010
Madame Monia Brahim est privée de passeport
Madame Monia Brahim, Ă©pouse de monsieur Abdelhamid Jelassi, ex prisonnier politique, demeurant citĂ© Zouhour Ă Sousse, attend toujours la dĂ©livrance de son passeport pour lequel elle a dĂ©posĂ© une demande de renouvellement enregistrĂ©e au poste local le 12 avril 2008. Son premier passeport avait Ă©tĂ© confisquĂ© en 1994 lors de sa dĂ©tention. Elle avait ensuite Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă deux mois et demi en premier ressort et avait bĂ©nĂ©ficiĂ© dâun non lieu en appel. Elle a passĂ© toute la pĂ©riode de la condamnation en premiĂšre instance en prison et Ă sa sortie elle a Ă©tĂ© soumise Ă un contrĂŽle sĂ©curitaire pour une pĂ©riode de dix ans bien quâelle nây ait Ă©tĂ© nullement condamnĂ©e.
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Madame Monia Brahim a demandĂ© Ă plusieurs reprises ce quâil advenait de sa demande sans avoir de rĂ©ponse. Elle a Ă©galement Ă©crit aux parties concernĂ©es, notamment Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique et au ministĂšre de lâIntĂ©rieur, en vain.
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Pour le bureau exĂ©cutif de lâOrganisation
Le Président
MaĂźtre Mohammed Nouri
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(traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)
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Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies
Liberté pour tous les prisonniers politiques
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33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
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Tel/fax : 71 340 860
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Tunis, le 24 octobre 2010
Nouvelles des libertés en Tunisie
Dépassement de la durée légale de garde à vue
La famille dâAli Ferhat prĂ©sente une requĂȘte au Procureur de la RĂ©publique
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LâĂ©pouse dâAli Ferhat, ex prisonnier politique, a prĂ©sentĂ© une requĂȘte au Procureur de la RĂ©publique prĂšs le Tribunal de PremiĂšre Instance de Kebili, lâinformant de lâarrestation de son mai par des agents de la police politique le 15 octobre 2010 et du dĂ©passement de la durĂ©e lĂ©gale de la garde Ă vue, et de lâabsence dâinformation quant au lieu et Ă la raison de la dĂ©tention de son mari. Ali Harrabi et dâautres jeunes engagĂ©s religieusement et demeurant dans la mĂȘme rĂ©gion, ont Ă©galement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s avec Ali Ferhat.
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Pour le bureau exĂ©cutif de lâOrganisation
Le Président
MaĂźtre Mohammed Nouri
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(traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité
Organisation de droits humains indépendante
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Tel/fax : 71 340 860
Tunis, le 24 octobre 2010
Nouvelles des libertés en Tunisie
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1)   ContrĂŽle sĂ©curitaire et filature rapprochĂ©e dâAli
Laridh, ex porte parole officiel du mouvement En Nahdha
LâingĂ©nieur Ali Laridh, ex porte parole officiel du mouvement En Nahdha, est depuis dix jours soumis Ă un contrĂŽle sĂ©curitaire et Ă une filature rapprochĂ©e dans tous ses dĂ©placements effectuĂ©e par des agents de la police politique Ă bord dâune moto et de voitures banalisĂ©es. Ce contrĂŽle et cette filature sâinscrivent dans le cadre de la politique de harcĂšlement des opposants politiques et des dĂ©fenseurs des droits de lâhomme [âŠ]
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Pour le bureau exĂ©cutif de lâOrganisation
Le Président
MaĂźtre Mohammed Nouri
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(traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)
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Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
43 rue eldjazira, Tunis
Tunis, le 23 octobre 2010
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La criminalisation par la parentalité !
La garde Ă vue dâAli Harrabi, ex prisonnier politique, se poursuit depuis le 15 octobre 2010. DâaprĂšs des sources de lâassociation, le motif de son arrestation serait le fait que son nom aurait Ă©tĂ© citĂ© par un dĂ©tenu dans une affaire de jeunes pratiquants avec lequel il a des liens familiaux.
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Monsieur Ali Harrabi a Ă©tĂ© condamnĂ© au dĂ©but de la dĂ©cennie noire des annĂ©es 90 avec des milliers de cadres et de membres du mouvement En Nahdha et il est soumis depuis sa libĂ©ration Ă un contrĂŽle et Ă une filature policiĂšre rapprochĂ©e. Son arrestation a coĂŻncidĂ© avec celle dâAli Ferhat, Ali Ben Aoun et Hichem Ben Taleb. Sa famille quâon lâimplique dans une affaire avec laquelle il nâa rien Ă voir.
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Pour le Bureau exĂ©cutif de lâOrganisation
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MaĂźtre Mohammed Nouri
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(traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par lâauteur de la version en arabe, LT)
Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier
24 octobre 2010
Communiqué
Vives préoccupations au sujet de la santé
du journaliste Fahem Boukadous et de Ghazala Mohammedi
Le comitĂ© national fait part de sa profonde prĂ©occupation due Ă lâĂ©tat de santé critique du journaliste Fahem Boukadous, en grĂšve de la faim et des mĂ©dicaments depuis vingt et un jours pour exiger sa libĂ©ration. Son Ă©pouse, Afef Bennaceur, a exprimĂ© son inquiĂ©tude pour la vie de son mari qui est atteint dâasthme aigu le contraignant Ă prendre ses mĂ©dicaments quotidiennement.
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Quant Ă mademoiselle Ghezala Mohammedi, en grĂšve de la faim pour sa rĂ©intĂ©gration dans son emploi dont elle a Ă©tĂ© licenciĂ©e en guise de sanction pour son soutien au mouvement de protestation du bassin minier, elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă lâhĂŽpital hier dans un Ă©tat critique Ă la suite dâune infection intestinale. Elle est toujours dĂ©terminĂ©e Ă poursuivre sa grĂšve et met sa vie en pĂ©ril.
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Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier
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(traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)
ComitĂ© Syndicale Francophone de l’Education et de la Formation
XIIĂšme rencontre du CSFEF
Réintégrer dans leurs emplois les militants syndicaux de Redeyef
Le mouvement social de Redeyef prĂšs de Gafsa en Tunisie est nĂ© du refus de la pauvretĂ©, du chĂŽmage et de la corruption dans cette rĂ©gion dâexploitation de phosphate oĂč le taux de chĂŽmage des jeunes dĂ©passe les 60% (beaucoup sont diplĂŽmĂ©s de lâenseignement supĂ©rieur) et de la revendication du droit au travail et au dĂ©veloppement Ă©conomique de la rĂ©gion.
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Trois ans aprĂšs le dĂ©but de ce mouvement social pacifique rien nâest rĂ©glĂ©. A la rĂ©pression violente entraĂźnant trois dĂ©cĂšs se sont ajoutĂ©s un dĂ©chaĂźnement judiciaire qui n’ a pas respectĂ© le droit Ă la dĂ©fense, et les condamnations de plusieurs dizaines de personnes Ă des peines allant jusquâĂ plusieurs annĂ©es de prison, transformant lâaction militante en dĂ©lit.
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LibĂ©rĂ©s aprĂšs plus de 18 mois de prison oĂč ils ont subi mauvais traitements et tortures, les anciens dĂ©tenus n’ont pas Ă©tĂ© amnistiĂ©s. Ils peuvent retourner en prison Ă tout moment, et aucun d’entre eux nâa retrouvĂ© un emploi. Ils font lâobjet ainsi que leurs familles dâune surveillance constante et de harcĂšlements quotidiens.
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Parmi eux des syndicalistes enseignants ont Ă©tĂ© emprisonnĂ©s puis libĂ©rĂ©s, mais n’ont toujours pas Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ©s dans leur emploi:
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TaĂŻeb Ben Othmen, membre du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef
BĂ©chir Labidi, ex-secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef
Tarek Halimi, membre du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef
Adel Jayer, ex-membre du syndicat de l’enseignement secondaire
Abid Khelifi, syndicaliste rattachĂ© Ă l’enseignement supĂ©rieur
Adnane Hajji, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat de l’enseignement de base et membre de l’Union locale de Redeyef.
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Le CSFEF exprime son soutien aux syndicats enseignants concernĂ©s et plus largement Ă ce mouvement social. AttachĂ© au droit Ă l’Ăducation, et au respect des droits humains, il exprime son soutien aux syndicalistes injustement mis en cause. Il demande une amnistie gĂ©nĂ©rale et la rĂ©intĂ©gration dans leurs droits et leurs emplois.
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Fribourg 20 et 21 septembre 2010
Tunisie, capitale des grĂšves de la faim
DĂ©tĂ©rioration de lâĂ©tat de santĂ© de Mohammed Rhimi, grĂ©viste de la faim
Assabilonline, Tunisie
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LâĂ©tat de Mohammed Rhimi, ancien prisonnier politique en grĂšve de la faim, sâest soudainement dĂ©gradĂ© vendredi 22 octobre 2010. Il est en grĂšve de la faim depuis le 9 octobre dernier. Une spĂ©cialiste a dĂ» lâausculter et a demandĂ© Ă sa famille de lui fournir un fauteuil roulant, au vu de son incapacitĂ© Ă se tenir debout et Ă marcher.
Une source a dit Ă Assabilonline que « des instances sĂ©curitaires » (deux agents du district de Monastir, Rachid et Habib) lâavaient contactĂ© pour lui donner leur accord Ă ses dĂ©placements Ă Chebba pour son travail, mais ces mĂȘmes instances avaient contactĂ© de façon menaçante son employeur pour le dissuader dâaccepter dâemployer Mohammed Rhimi, prĂ©tendant quâil Ă©tait un danger pour lâEtat et la sĂ©curitĂ© publique.
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Une dĂ©lĂ©gation de LibertĂ© et EquitĂ©, composĂ©e de son avocate, MaĂźtre ImĂšne Triki, de madame ZaĂŻneb Souhili et de madame Jamila Ayad lui a rendu visite aujourdâhui. Rhimi [âŠ] a dit « depuis que jâai quittĂ© la prison, je suis en butte Ă la terreur, Ă la privation de la vie civile et de mes moindres droits » et il sâest plaint de la privation de la part de la police de son droit Ă circuler et Ă travailler, alors quâil a eu une opportunitĂ© de travail dans la dĂ©lĂ©gation de TĂ©boulba Ă 18 kilomĂštres de Monastir, mais la police lâa empĂȘchĂ© de se rendre Ă son travail. De mĂȘme, son employeur, qui est son beau frĂšre, a Ă©tĂ© menacĂ©. On lui impose de faire enregistrer sa prĂ©sence dans les postes du contrĂŽle administratif Ă des heures variables et on a exigĂ© de lui le silence et de ne pas relater ce Ă quoi il Ă©tait en butte, et lorsquâil a protestĂ© « on a lui a dit : ne nous parles pas de la loi, cela ne nous concerne pas » Rhimi a dĂ©jĂ relatĂ© que le chef de brigade du district de Monastir, le dĂ©nommĂ© Rachi et un groupe dâagents « lâavaient frappĂ© aprĂšs lui avoir menottĂ© les mains dans le dos, cela lui avait perforĂ© le tympan de lâoreille gauche et ils lâavaient obligĂ© Ă signer un engagement Ă ne pas quitter la ville de Monastir, sinon il serait emprisonnĂ©. Lorsque je leur ai dit que je voulais consulter mon avocat, ils mâont menacĂ© » [âŠ]
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Dâautre part, sa mĂšre a dit quâelle avait subi de multiples pressions et avait eu des problĂšmes lorsque son fils Ă©tait emprisonnĂ©. Elle en Ă©tait Ă©puisĂ©e et Ă cause de tout cela, elle a eu un cancer. Elle a demandĂ© que la libertĂ© soit restituĂ©e Ă son fils et quâil puisse avoir une vie sociale. [âŠ]
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Les grĂšves de la faim en Tunisie actuellement :
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Mohammed Rhimi, ex prisonnier politique
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Mohammed Akrout, ex prisonnier politique [âŠ]
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Ghazala Mohammedi, militante du parti démocratique progressiste
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Fahem Boukadous, en prison actuellement
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Abdellatif Bouhjila, ex prisonnier politique
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Salaheddine Aloui, syndicaliste et ex prisonnier politique, fait une grĂšve de la faim tous les jeudis [âŠ]
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Faïçal Smari, citoyen tunisien qui a arrĂȘtĂ© sa grĂšve sans avoir eu gain de cause.
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Un groupe de prisonniers dâopinion de la prison de Mornaguia, depuis le 18 octobre 2010.
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Abdessalam Toukabri, Tunis
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Assabilonline
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www.assabilonline.net
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(traduction dâextraits ni revue ni corrigĂ©e par lâauteur de la version en arabe, LT)
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Pourquoi les radios privées cartonnent
    ÂJeudi, 21 Octobre 2010 08:51  Â
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Elles sont au nombre de quatre et font déjà un tabac chez les jeunes. A Tunis, on les appelle les 4 mousquetaires. Programmes légers, ton assez libre, programmation musicale digne des grandes stations radios européennes.
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Les radios privĂ©es tunisiennes sont aujourd’hui un vĂ©ritable phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ©. La derniĂšre en date Ă avoir vu le jour, Shem’s FM, propriĂ©tĂ© de Cyrine Ben Ali Mabrouk, fille du prĂ©sident Ben Ali connait un vĂ©ritable engouement. DotĂ©e d’un capital estimĂ© Ă un million de dollars, Shem’s FM commence dĂ©jĂ Ă donner des soucis Ă la plus ancienne des radios privĂ©es tunisiennes, Radio MosaĂŻque lancĂ©e en novembre 2003. Entre temps, une autre radio a vu le jour Ă l’initiative de Sakher El Materi, gendre du prĂ©sident Ben Ali. Radio ZaĂŻtouna dĂ©diĂ©e aux programmes religieux, a pu fidĂ©liser une bonne partie de l’audimat tunisien. En 2005, radio El Jawhara a commencĂ© Ă Ă©mettre depuis la ville de Sousse. MĂȘme si elle n’a pas la rĂ©putation de radio MosaĂŻque qui dispose dĂ©jĂ d’un siĂšge flambant neuf dans le quartier des affaires Ă Tunis, elle a tout de mĂȘme pu survivre Ă ses grandes concurrentes. Grandes perdantes de ce match, les radios Ă©tatiques qui n’arrivent pas Ă se moderniser et qui sont en train de perdre du terrain. Chose qui ne prĂ©occupe pas outre mesure les autoritĂ©s publiques qui voient d’un bon Ćil cette nouvelle Tunisie qui dĂ©ferle sur les ondes.
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(Source: âMaghreb Intelligenceâ le 21 octobre 2010)
Lien: http://www.maghreb-intelligence.com/tunisie/521-pourquoi-les-radios-privees-cartonnent.html
Tunisie : début de la 23e édition des Journées cinématographiques de Carthage
AFP 23 10 2010
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TUNIS â La 23e Ă©dition des JournĂ©es cinĂ©matographiques de Carthage (JCC) s’est ouverte samedi soir Ă Tunis par la projection du film “l’homme qui crie” du Tchadien Mahmat-Saleh Haroun, prix spĂ©cial du jury au festival de Cannes 2010.
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Le cinĂ©aste y Ă©voque les guerres dans son pays Ă travers l’histoire d’un pĂšre et d’un fils.
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Dans une ambiance colorĂ©e, des vedettes arabes et africaines ont assistĂ© Ă la cĂ©rĂ©monie d’ouverture qui a eu lieu dans “La BonbonniĂšre”, ancien théùtre de Tunis.
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Parmi les invitĂ©s d’honneur Ă cette cĂ©rĂ©monie, la chanteuse libanaise Mejda Erroumi Ă qui ont Ă©tĂ© remis samedi Ă Tunis les insignes de grand officier de l’ordre du mĂ©rite culturel, une attribution du prĂ©sident tunisien.
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“Nous allons encore une fois ĂȘtre tĂ©moins de moments de joie et de bonheur”, a lancĂ© Dorra Bouchoucha, productrice et directrice de la 23e session des JCC, doyen des festivals de cinĂ©ma du Sud.
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“Ce festival est une occasion de rencontres et de dialogues (..) permettant au monde entier de voir le cinĂ©ma arabo-africain”, a renchĂ©ri le ministre tunisien de la Culture Aberraouf Basti, en donnant le coup d’envoi des JCC.
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L’Ă©dition actuelle verra la projection de plus de 200 films d’Afrique, d’Asie, d’AmĂ©rique latine et d’Europe dans diverses sections, mais la compĂ©tition officielle est consacrĂ©e aux rĂ©alisateurs arabes et africains.
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Vingt-quatre longs et courts mĂ©trages en provenance de onze pays arabes et africains vont concourir jusqu’au 31 octobre pour la Tanit d’or, la rĂ©compense suprĂȘme du festival et qui tire son nom de celui d’une dĂ©esse carthaginoise.
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Ce prix sera décerné par un jury présidé par le réalisateur haïtien Raoul Peck et dont feront aussi partie Diane Baratier (France), Joseph Gaye Ramaka (Sénégal), Anouar Brahem (Tunisie), Atiq Rahimi (Afghanistan), ainsi que les actrices Elham Shahine (Egypte) et Soulef Fawakherji (Syrie).
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Les films les plus attendus sont “State of Violence” du Sud-Africain Khalo Matabenee, “Once again” de Joud SaĂŻd (Syrie) et “Message from the sea” de Daoud Abdel Sayed (Egypte) ou “Voyage Ă Alger” d’Abdelkrim Bahloul.
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Le festival a lieu réguliÚrement, tous les deux ans, depuis sa création en 1996.
FIFA : Le Tunisien Aloulou suspendu
La FĂ©dĂ©ration internationale de football poursuit sa sĂ©rie des suspensions Ă lâencontre des membres soupçonnĂ©s dans une affaire de corruption pour la dĂ©signation du pays hĂŽte du Mondial 2018. AprĂšs avoir annoncĂ© la suspension de deux membres du comitĂ© exĂ©cutif (CE) de la fĂ©dĂ©ration, Ă savoir le NigĂ©rian Adamu et le HaĂŻtien Temarii, la FIFA vient de rĂ©vĂ©ler la suspension du Tunisien Slim Aloulou ainsi que trois autres Africains Ă©galement membres du CE. InterrogĂ© sur cette affaire, le prĂ©sident de la FIFA, le Suisse Joseph Sepp Blatter sâest dit «extrĂȘmement affligé».
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(Source: âEl Watanâ (Quotidien â Algerieâ le 22.10.10 | 03h00)
Lien: http://www.elwatan.com/weekend/sports/fifa-le-tunisien-aloulou-suspendu-22-10-2010-95687_179.php
DécÚs du philosophe Ridha Chaïbi
Ridha ChaĂŻbi vient de dĂ©cĂ©der ce jeudi 21 octobre, Ă la suite dâun accident tragique de voiture en Tunisie. Docteur en philosophie de lâuniversitĂ© Paris I-PanthĂ©on-Sorbonne, Ridha ChaĂŻbi avait enseignĂ© Ă lâInstitut international de la pensĂ©e islamique (IIIT) et Ă©tait actuellement professeur Ă lâInstitut des sciences humaines de Paris (IESH), oĂč il dispensait des cours sur les fondements philosophiques de la civilisation occidentale, aux Ă©tudiants de 3e cycle.
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Auteur de Nihayat attarikh wal insan al akhir (Ăd. Markiz el-Inmaa, Beyrouth, 1993), de LibertĂ© et Paternalisme chez John Stuart Mill (Ăd. LâHarmattan, Paris, 2008) et co-traducteur en arabe de lâouvrage de Francis Fukuyama, The End of History and the Last Man (La Fin de lâHistoire et le Dernier Homme), ce philosophe Ă©tait rĂ©guliĂšrement invitĂ© Ă participer Ă de nombreux colloques internationaux.
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Il venait dâaccepter un poste de maĂźtre de confĂ©rences Ă la facultĂ© de lettres de lâuniversitĂ© de Kairouan (Tunisie). La France vient de perdre un de ses intellectuels musulmans de la jeune gĂ©nĂ©ration, bien trop rares et qui Ćuvrent Ă lâĂ©laboration de la pensĂ©e musulmane en Occident.
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Un hommage lui sera rendu Ă l’IESH de Paris, lundi 25 octobre, Ă 13 heures
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(Source: âSaphir Newsâ le 21 octobre 2010)
Lien: http://www.saphirnews.com/Deces-du-philosophe-Ridha-Chaibi_a11926.html
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Hommage au Pr. Ridha ChaĂŻbi
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par Youssouf T. Sangaré*
La disparition brutale de Ridha ChaĂŻbi, dĂ©cĂ©dĂ© jeudi 21 octobre, a marquĂ© nombre de ses collĂšgues et anciens Ă©lĂšves. Un hommage lui est rendu ici par l’un des leurs
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« La nature humaine nâest pas une machine qui se construit dâaprĂšs un modĂšle et qui se programme pour faire exactement le travail quâon lui prescrit, câest un arbre qui doit croĂźtre et se dĂ©velopper de tous cĂŽtĂ©s, selon la tendance des forces intĂ©rieures qui en font un ĂȘtre vivant. »
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Câest par ces mots, de John Stuart Mill, que sâintroduit lâouvrage de Ridha ChaĂŻbi sur LibertĂ© et paternalisme (1). Plus que des mots, ces lignes nous rĂ©vĂšlent le sens dâune existence. Une existence comme quĂȘte de lâintĂ©rioritĂ©, ou plus exactement de la profondeur. Cette profondeur qui donne sens Ă la vie et balise son chemin.
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Notre cher professeur R. ChaĂŻbi faisait partie de ces hommes qui, au-delĂ des apparences, scrutent les profondeurs pour sâapprocher, plus sĂ»rement, des asiles de la sagesse.
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La recherche de la hauteur Ă©tait le fondement mĂȘme de lâenseignement de R. ChaĂŻbi. Loin dâĂ©touffer la curiositĂ© de ses Ă©tudiants, le Pr. ChaĂŻbi avait choisi, comme mĂ©thode, de la cultiver. Dâordinaire, par les temps qui courent, le doute Ă©nerve, le questionnement scandalise ; ici, avec Ridha, ils transportent, enracinent et vivifient.
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En plus de la mĂ©thode, le Pr. ChaĂŻbi portait en lui cette bontĂ© qui attire, rassure et invite l’Ă©tudiant au dĂ©bat, Ă l’Ă©change, Ă la profondeur. Ainsi enseignait-il avec un esprit de commisĂ©ration qui non seulement m’a permis, personnellement, en tant qu’Ă©tudiant , d’Ă©changer avec lui durant ses cours mais aussi, et surtout, en dehors.
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Cher Pr. Ridha, ta rigueur, ton esprit critique â un esprit Ă©veillĂ© et capable dâĂ©veiller â et ton humanitĂ© âau sens plein du mot â constituent des voies Ă suivre pour tes Ă©tudiants. Ă eux, maintenant, de les mettre Ă lâĆuvre et de savoir les transmettre.
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La misĂ©ricorde dâAllah est incommensurable ; nous Le prions pour quâIl en rĂ©pande une partie sur toi et sur ton pĂšre (3).
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Notes
1. Ridha ChaĂŻbi, LibertĂ© et paternalisme chez John Stuart Mill, L’Harmattan, Paris, 2008.
2. De lâannĂ©e scolaire 2008-2009 Ă 2009-2010, le Pr. Ridha ChaĂŻbi nous a enseignĂ©, Ă lâIIIT France, lâhistoire de la civilisation islamique, la philosophie (dans une vision comparative) et la mĂ©thodologie de recherche.
3. Le pĂšre de Pr. ChaĂŻbi a Ă©galement trouvĂ© la mort lors de l’accident de la route qui a fait succomber R. ChaĂŻbi et blessĂ© griĂšvement plusieurs passagers.
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* Youssouf T. Sangaré est un ancien étudiant du Pr. Ridha Chaïbi.
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(Source: âSaphir Newsâ le 21 octobre 2010)
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