TUNISIE Fahem Boukadous, un homme libre
Ben Ali flanqué au lit par la Grippe A
par Catherine Graciet
La Tunisie a annulé à la dernière minute la visite du roi d’Espagne au pays du jasmin.
Le Président Ben à vie souffre de la Grippe A
Du jamais vu dans les relations entre l’Espagne et la Tunisie. Le 23 novembre, les autorités tunisiennes ont annulé la visite du roi d’Espagne Juan Carlos qui devait débuter au pays du jasmin le lendemain. Shocking ! L’excuse avancée par Carthage est la suivante : le médecin personnel du président Ben Ali lui a infligé cinq jours d’arrêt-maladie en raison d’une « inflammation aiguë du pharynx ». Inquiétant quand on sait que des informations concordantes en provenance de Tunis font état de l’aggravation de la longue maladie dont souffre le dictateur âgé de 73 ans.
Mais selon le premier quotidien espagnol El Pais, qui cite des sources diplomatiques européennes, le tyranneau de Carthage souffre simplement de la … grippe A !
Le journal précise même que c’est sa nièce qui lui a transmis le virus qu’elle a attrapé dans une garderie de Tunis où l’on recense de nombreux cas.
Certains, en Espagne, ont un temps pensé que le dictateur tunisien faisait une maladie diplomatique. Un méchant éditorial d’El Pais lui reste en effet en travers de la gorge et, rien à faire, ne passe pas.
Publié le 28 octobre et intitulé « La dictature discrète », il raconte comment Ben Ali a recours « à tous les stratagèmes des despotes qui prétendent donner un vernis démocratique à leur pouvoir ». A savoir ? En se présentant « comme un champion de la lutte contre le djihadisme et comme un défenseur des droits des femmes, en instrumentalisant en sa faveur l’avance qu’il a pris sur ce terrain avec les pays voisins ». Bien vu.
(Source: Bakchich.info le 24 novembre 2009)
La surveillance policière stricte exercée sur Abdelkarim Harouni, Secrétaire Général de « liberté et Equité » se poursuit le 24 Novembre 2009
La surveillance policière stricte à l’encontre de mon frère Abdelkarim continue et les 2 voitures suivantes de la police civile sont à rajouter sur la liste figurant sur mes communiqués précédents : – Ce jour : une « Jetta Volkswagen » noire immatriculée sous le No. 2398 TU 81 relevant du district de la police des Berges du lac. – Le 21.11.2009 : une « Polo » noire No. 4548 TU 84./.Amnesty International demande la libération du Tunisien Taoufik Ben Brik
La défense crie au scandale à l’approche du verdict dans le procès de Ben Brik
Prière pour la libération de Taoufik Ben Brik
Le temps de la sagesse..
Les Retornados et l’obligation de Cohérence
Par: Abdel Wahab Hani
« Un temps pour déchirer, un temps pour coudre » Paulo Coelho
Notre ami, ancien militant de la glorieuse Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE) et co-signataire de l’Appel pour le retour des exilés tunisiens, Si Moncef Boushaki, a été contacté, ce midi, par les services consulaires de notre Consulat général de Tunisie à Nanterre, à Pantin, en balnlieue parisienne, qui lui signifièrent l’établissement de son passeport tunisien.
Moncef a introduit une demande de passeport auprès des services consulaires en mai dernier, après des années d’exil en France. Une longue séparation d’avec les siens, suite à son départ du pays, après avoir purgé une peine de prison liée à ses activités syndicales et à ses opinions.
Le fonctionnaire consulaire qui l’a reçu, lui a notifié l’unique exigence réglementaire de se démettre du statut de réfugié, comme le veut la stricte application des dispositions de la Convention de Genève de 1951, régissant le statut des réfugiés.
Cette bonne nouvelle nous conforte dans notre démarche digne et légaliste Pour le Retour des Exilés Tunisiens, en ce début de Quinquennat et de Législature.
Aujourd’hui, toutes les parties, directement concernées, semblent d’accord sur l’urgence d’une solution satisfaisante et digne, une solution qui ne souffre aucune équivoque, aucun calcul politien. Nous ne pouvons qu’engager toutes les parties, notamment nos autorités consulaires, diplomatiques, administratives, judiciaires et politiques, à redoubler d’effort sur cette voix.
Nous remarquons, d’ailleurs, que certains amis eurent, finalement, la sagesse d’intégrer cette ligne légaliste et régulariste. Cela met fin à une valse-hésitation où la confusion le disputait à une radicalité mensongère, cachant la fragilité des agendas politiques, et des acteurs et des indicateurs et des désinformateurs et autres professionnels de l’intox!
Certains firent, in vitro, montre d’une extrême malhonnêteté à l’encontre de l’Appel, la ligne qu’il trace et ses signataires. Ils en étaient très loin dans la diffamation, l’invective et l’ignorance crasse du dossier, mais surtout de l’exil et de sa condition.
Nous ne nous attardons pas sur l’insupportable mesquinerie qui, au lieu de discuter frontalement notre approche, donna dans une détestable et franchement minable langue de bois moisi. Ainsi, le règlement juste de la question des exilés fut-il comparé, grotesquement voire immoralement, à la compromission d’avec l’occupant sioniste colonialiste et raciste, rien que cela !
Certains plumitifs et plumitives, grossiers et grossières, sans la moindre légitimité in vivo, absents à l’action, invisible sur le terrain, donnèrent à vomir en prenant part à l’entreprise détestable de pourrissement et d’étranglement du débat publique, lancée par une certaine presse ordurière de caniveau.
Cependant, il nous tient à cœur de dire, à cette occasion, tout le respect que nous avons pour le combat digne de l’un de nos compagnons de route les plus fidèles et le plus loyaux, l’un des esprits supérieurs de la diaspora tunisienne qui nous adressa des critiques constructives. Et je viens de nommer mon grand ami l’historien et philosophe Mondher Sfar, une âme juste.
Tout juste, voudrions-nous lui préciser, amicalement, la non-superposition de la question du Retour des Retornados à la question de l’Opposition.
Il s’agit de deux sujets différents. On peut tout à fait être Opposant et résister à l’intérieur du pays, comme on peut être Exilé sans la moindre velléité d’opposition. L’opinion est souveraine quel que soit le terrain de son exercice, quelle que soit la terre de son expression. Ici ou la bas, une opinion ne change pas. Ne faisons pas d’amalgame là-dessus !
Demander son droit, dans les conditions légales, n’est en aucun cas reddition. Tous les leaders historiques et les esprits libres sont rentrés chez eux.
Il n’y a d’ambition à l’exil que le retour. C’est la seule ambition légitime intrinsèquement liée à l’exil. Tout l’exil est préparation du retour. Alors, le retour des Retornados, des Aidoun, est notre rêve, le retour des Retornados, des Aidoun est notre combat collectif.
Il n’y a pas un seul exilé qui préfère ne pas rentrer chez lui, au prétexte de s’opposer. A qui s’oppose-t-, de l’extérieur, lorsque des opposants le font à l’intérieur, chez eux, la tête haute, le visage découvert et les poitrines nues.
Nous voudrions, enfin, lancer un solennel appel à la Cohérence de tous les acteurs du dossier. C’est une Obligation de Cohérence. C’est un devoir intellectuel et moral que d’aller jusqu’au bout de son idée et ne pas se contredire, entre l’arabe et le français, le dit et l’écrit, un texte écrit sur le net mercredi et une annonce à la télé le samedi, l’être et le paraître, le Tunis et le Paris, le jour et la nuit, le matin et le soir, au Consulat et à Barbes, dans l’enceinte de son parti et entouré de sa famille, devant ses fans virtuels ou devant sa maman, sa femme et ses enfants, tous meurtris. Meurtris, meurtris pour rien…
Agir obéit plutôt à “l’éthique de la responsabilité” qu’à “l’éthique du principe”, pour paraphraser Max Weber. Et le principe de la responsabilité contraste radicalement avec le principe du plaisir, distinction chère aux psychologues. Les exilés responsables n’ont pas à rester otages des exilés de plaisir. Ces derniers se complaisent dans leur situation confortable, psychiquement, socialement, matériellement et politiquement, bien que stérile et figée dans la réminiscence, productrice de néant.
Cette prise de de conscience, cette prise de distance, cette Responsabilité et cette action citoyenne autonome sonnent le Temps de la Sagesse…
Vincennes, le 23 novembre 2009
Abdel Wahab Hani
Facebook: Abdel Wahab Hani; AIDOUN ILA TOUNES
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