24 juin 2011

فيكل يوم، نساهم بجهدنا في تقديمإعلام أفضل وأرقى عنبلدنا،تونس Un effort quotidien pour une information de qualité sur notre pays, la Tunisie. Everyday, we contribute to abetter information about our country, Tunisia

 

TUNISNEWS
11 ème année, N°4049 du 24.06.2011

 


Le Directeur deKalima entame une grève de la faim

La Coalition mondiale félicite la Tunisie, désormais le 116ème État partie à la CPI

AP: Tunisie: la BEI signe son premier financement de l’après-Deauville

AP: Des officiers libyens réfugiés en Tunisie jugent la situation dramatique

Reuters: La Tunisie demande à rejoindre la Berd

Leaders: « L’ange gardien » de Bourguiba raconte les dernières années de résidence surveillée

Kapitalis: Les violences de Métlaoui: causes ou conséquences du fait tribal?

Karim JAFFEL: Le droit à la liberté

Adam Thiam: Tunisie: Proces d’un homme et pas d’un systeme

Le Nouvel Observateur: Tunisie : avis de dépression (passagère ?) sur la Révolution

Webdo: Le piratage en Tunisie: nouvelle façon de faire entendre sa voix ?

African Manager: Tunisie : Ennahdha compte sur les femmes et prédit le chaos si…

Jeune Afrique: Mohammed Sahbi Basly: « J’ai servi la Tunisie pas le regime »

Jeune Afrique: Tunisie: Lenigme Abderrahim Zouari

Tunisie Numerique: L’Initiative pour la République appelle à un référendum sur le régime politique

Reuters: Ahead of vote, Morocco cancels farmers’ debt

Reuters: EU immigration chief: North Africa needs more help


Pour protester contre le déni de licence qui dure depuissix mois Le Directeur deKalima entame une grève de la faim


Près de Six mois se sont écoulésdepuis la révolution ; beaucoup de choses ont changé et notamment laréappropriation de l’espace public par les citoyens et une parole libreretrouvée pour un peuple. Cependant, l’audiovisuel esttoujours accaparé par les mêmes monopoles mis en place par la volonté de l’ancienprésident ; les médias alternatifs qui ont combattu cet appareil etcontribué à le discréditer, en payant le prix fort, demeurent rejetés hors del’espace médiatique légal, près de six mois après la victoire de la révolution.Ce paradoxe n’est pas le fait du hasard. De solides résistances concourent àentraver la métamorphose de l’audiovisuel, dont l’ouverture aux médiasindépendants constitue la pierre angulaire. Lascène publique a vu apparaître près de 90 nouveaux partis politiques ;mais AUCUN média audiovisuel !
Nous avons tous salué la mise en place, il y a trois mois, de la nouvelleinstance de réforme de l’information et de la communication (INRIC) qui compteparmi ses membres de remarquables défenseurs de la liberté d’expression. Elle adéçu en refusant l’appui rapide, franc et précis qu’on attendait d’elle, encette période transitoire qui configurera le futur de notre pays. Elle justifiecette inertie en mettant en avant un louable «souci d’équité», ainsi que lanécessité de mettre en place un minimum de critères pour pallier le videjuridique.
Voilà près de 6 mois queKalima attend qu’enfin l’injustice du déni de licence subie sous Ben Alisoit levée ; voilà près de 2mois que le Premier ministre avait promis de le lui délivrer dans 3 jours ;voilà 2 mois que l’INRIC devait rendre ce « précieux » avis qui nevient toujours pas. Après avoir édicté par voie de presse et de façonarbitraire une liste de conditions auxquelles la direction de Kalima devaitrépondre, à l’exception des radios qui ont bénéficié des privilèges de l’ancienrégime – conditions auxquelles la direction de Kalima a réponduamplement – nous avons appris par voie de presse que la réponse finaleserait communiquée au plus tard le 3 juin. Voilà 20 jours que ce délai est dépassé,sans que l’INRIC ou le Premier ministère, ne ressentent le besoin des’expliquer sur ce silence.
Tout ces mois passés àattendre la « manne céleste » ont coûté à la radio une perte enaudience, une perte en ressources financières et éprouvé le moral desjournalistes, notamment ceux exerçant dans les régions, qui ne sont pas enmesure d’expliquer à ceux qu’ils interviewent pourquoi ils ne sont pas enmesure d’écouter leur reportage en tournant le bouton de leur radio! La sociétéqui a été constituée est toujours en instance et le compte bancaire de la radiotoujours bloqué, attendant la « fameuse licence ». Les contrats desjournalistes et techniciens ainsi que leur inscription à la sécurité socialesont toujours suspendus en attendant la licence !
Certains nous ont mêmediscrètement « conseillés » d’utiliser des fréquences pirates ! Nousleur répondons que nous n’accepterons jamais de recourir aux voies illégales,ça serait une insulte à la Révolution tunisienne ! Au contraire, notre combatpour la légalité et pour que Kalima et toutes les radios libres soientreconnues et disposent de fréquences, est un combat pour que les objectifs dela révolution soient respectés et triomphent des basses manœuvres contrerévolutionnaires.
Pour protester contre cedéni d’existence légale, le Directeur de Radio Kalima, Omar Mestiri, a décidéd’entrer dans une grève de la faim illimitée à partir du 21 juin jusqu’à ce quele droit de Kalima aux fréquences soit enfin reconnu.
La rédaction de Kalima
Une conférence de presse est organisée ce samedi25 juin au siège de la radio.


La Coalition mondiale félicite la Tunisie, désormais le 116ème État partie à la CPI

L’adhésion de la Tunisie démontre son engagement envers la justice internationale et l’état de droit


 

Amman, Jordanie/ New York, NY – Une des premières décisions décisives du gouvernement intérimaire tunisien relatives à la protection des droits de l’homme et à la responsabilité a été mise en oeuvre aujourd’hui, a déclaré la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI). Le 24 juin 2011, la Tunisie a déposé son instrument d’adhésion au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) au siège des Nations Unies. La semaine prochaine, la Tunisie déposera également son instrument d’adhésion à l’Accord sur les privilèges et immunités de la Cour (APIC). La Coalition félicite la Tunisie qui devient ainsi le 116e État partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la première cour internationale permanente capable de juger les auteurs de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. L’adhésion de la Tunisie démontre son engagement envers la justice internationale et l’état de droit et constitue une étape importante vers l’universalité du système du Statut de Rome, a aujourd’hui déclaré la Coalition.

 

« L’adhésion de la Tunisie au Statut de Rome de la CPI et à d’autres importants traités relatifs aux droits humains reflète une démocratie émergente qui renforce fondamentalement la liberté et la justice dans le pays tout en continuant son engagement à mettre fin à l’impunité pour les crimes les plus graves en droit international », a déclaré William Pace, coordinateur de la Coalition, qui a rencontré le président tunisien intérimaire Foued Mebazaa le 11 mars 2011. « La Tunisie continue d’inspirer d’autres nations et peuples de la région et du monde », a-t-il ajouté.

 

La Coalition pour la Cour pénale internationale – un réseau de la société civile de 2.500 organisations présentes dans 150 pays oeuvrant pour une CPI juste, efficace et indépendante et un meilleur accès à la justice pour les victimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité – félicite la Tunisie pour sa décision de rejoindre les 115 autres pays du monde et de soutenir le soutien à la CPI au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MOAN), la région la plus sous-représentée en termes d’États parties au Statut de Rome.

 

Avec l’adhésion de la Tunisie, quatre membres de la Ligue arabe ont ratifié le Statut : les îles Comores, Djibouti et la Jordanie. La Coalition appelle tous les gouvernements de la région MOAN à suivre l’engagement de la Tunisie à la justice en rejoignant à la CPI. En cette période de transition dans la région, les principes énoncés par le Statut de Rome devraient être une priorité et la ratification du Statut devrait être sérieusement envisagée aujourd’hui plus que jamais.

 

« La Tunisie devient aujourd’hui le quatrième pays arabe membre de la CPI. Ce grand pas en avant a été rendu possible par l’effondrement des 23 ans de règne de Ben Ali. Cette décision est en effet un exemple concret des aspirations du peuple tunisien pour la justice et le respect des principaux droits de l’homme à la suite de décennies de déni et de cruelle répression sous la dictature », a déclaré Dr. Amor Boubakri, Professeur à l’Université de Sousse. « Cette décision ouvrira la voie à l’adhésion par d’autres pays arabes au Statut de Rome qui, dans ce contexte de soulèvements arabes, reflète une forte demande pour la justice au sein des peuples arabes ».

 

Cette étape historique fait suite à la publication du Décret n°4 de 2011 en date du 19 février 2011 dans la Gazette officielle tunisienne. Au cours d’une conférence de presse tenue après la première réunion du cabinet du gouvernement intérimaire tunisien le 2 février 2011, le ministre de l’Éducation et porte-parole du gouvernement intérimaire Taieb Baccouche a indiqué que le gouvernement intérimaire était prêt à adhérer à un grand nombre d’importants traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, y compris au Statut de Rome. La Tunisie adhérera également la semaine prochaine à l’APIC, à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, au premier protocole facultatif du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’au protocole facultatif annexé de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

 

La Coalition se félicite également de l’adhésion de la Tunisie à l’APIC, qui aura lieu la semaine prochaine, du fait que la ratification de ce traité important facilitera une coopération solide avec la CPI. La Coalition attend avec impatience les prochaines étapes de la Tunisie visant à respecter ses obligations conformément au Statut de Rome, y compris la pleine mise en oeuvre du Statut en droit national ainsi que la coopération avec et le soutien à la Cour.

 

Contexte : La CPI est la première cour internationale permanente chargée de poursuivre les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Au coeur du mandat de la Cour est le principe de complémentarité, qui soutient que la Cour n’interviendra que si les systèmes juridiques nationaux sont incapables ou n’ont pas la volonté d’enquêter et de poursuivre les auteurs de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Il existe actuellement six enquêtes en cours devant la Cour : la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Darfour (Soudan), l’Ouganda, le Kenya et la Libye. La CPI a publiquement émis 15 mandats d’arrêt et neuf citations à comparaître. Trois procès sont en cours. Le Bureau du Procureur a déclaré examiner au moins dix situations sur quatre continents, y compris en Afghanistan, en Colombie, en Côte d’Ivoire, en Géorgie, en Guinée, au Honduras, en République de Corée, au Nigéria, et en Palestine.

 

La Coalition pour la Cour pénale internationale est un réseau d’organisations de la société civile présentes dans 150 pays travaillant en partenariat pour renforcer la coopération internationale avec la CPI; s’assurer que la CPI est juste, efficace et indépendante; rendre la justice à la fois visible et universelle, et promouvoir le renforcement des lois nationales qui permettent de rendre justice aux victimes de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.

Pour plus d’informations, visitez :www.coalitionfortheicc.org


MEETING DU PARTI DU TRAVAIL TUNISIEN

Samedi 25 Juin 2011 de 15h à 19h
à la Bourse du Travail / Paris
3 rue du Château d’eau (M° République)

 
 
 
Le PARTI DU TRAVAIL TUNISIEN (PTT) organise son premier meeting parisien le 25 juin 2011, en présence de son Coordinateur national et porte-parole M. Abdeljelil BEDOUI. C’est l’occasion de découvrir notre organisation politique et son projet de société.
 
Le Parti du Travail Tunisien (PTT) est l’aboutissement d’un rêve et d’une ambition profondément ancrés dans l’histoire de la Tunisie depuis l’avènement du mouvement de résistance anticoloniale. C’est au sein de l’UGTT fraîchement créée par Farhat HACHED, que l’idée de créer un parti travailliste avait germé. D’autres leaders syndicalistes, appuyés par de très larges masses de salariés, ont également caressé le même espoir, sans que l’idée, hélas, ne devienne réalité.
 
Le PTT a été créé récemment par des femmes et hommes tunisien(ne)s, dont le parcours militant démocratique et progressiste, durant les sombres années de la dictature, est connu de tous. Ses membres viennent des secteurs de l’enseignement, de la santé, de la pêche, de l’agriculture, de l’industrie, etc.
 
Ce sont des ouvriers, des pêcheurs, des agriculteurs, des cadres, des syndicalistes, des jeunes et moins jeunes, des membres des professions libérales, des chefs de petites et moyennes entreprises.
 
Ils partagent un idéal commun central se rapportant à la réhabilitation du travail (valeur/droit) dans le cadre d’un État démocratique et social, soucieux de résorber massivement le chômage, de protéger et renforcer les droits des salariés tout en encourageant les investissements productifs et la création d’emplois qualifiés, en particulier chez les jeunes. Le PTT est un parti politique qui rompt nettement et définitivement avec les pratiques honnies de l’ancien régime (culte de la personnalité, corruption, clientélisme, etc.), un parti fondé sur la légitimité populaire en lui demeurant attentif et fidèle ; un parti politique qui œuvre efficacement pour l’égalité entre tous les citoyens tunisiens, y compris ceux résidant à l’étranger, sans discrimination aucune, notamment de genre, générationnelle, sociale ou régionale, et qui rejette l’ultralibéralisme effréné, destructeur des tissus sociaux et de l’environnement ; un parti qui promeut la formation, la recherche et l’innovation dans tous les domaines (scientifiques, technologiques, artistiques, etc.).
 
Bref, il s’agit d’un parti fondé sur le découplage entre le religieux et le politique, aux objectifs collés au plus près des exigences du peuple tunisien telles qu’elles se sont manifestées pendant la révolution du 14 janvier pour la dignité, la justice, la solidarité et la liberté. Voici, entre autres, ce qu’attendent nos concitoyens des partis politiques censés les représenter. Nous les faisons nôtres au sein du PARTI DU TRAVAIL TUNISIEN, et nous nous engageons avec détermination à en assurer le triomphe, pour une Tunisie démocratique, sociale, juste, solidaire et moderne.
 
Notre peuple qui a enduré l’exclusion, la répression, l’arbitraire, la corruption et la médiocrité pendant de longues années de monopartisme de facto est actuellement en train d’inaugurer sa véritable entrée dans la modernité politique, dont la démocratie, l’État de droit, la bonne gouvernance et le pluralisme à tous les échelons constituent les fondamentaux.
 
Ce changement radical dans le paysage politique tunisien a été rendu possible grâce aux lourds sacrifices consentis par les tunisiennes et les tunisiens, à commencer, il va sans dire, par les centaines de martyrs, tombés sous les balles de la sauvagerie dictatoriale. Nous leur rendons hommage, et leur exprimons, dans le recueillement, notre éternelle reconnaissance.
 
LE PARTI DU TRAVAIL TUNISIEN (France)


LES ASSISES DE L’IMMIGRATION TUNISIENNE 2011

7 mai Saint-Denis – 25,26,27 juin Tunis

 

INVITATION

 

Les associations de l’immigration tunisienne et des Tunisiens de l’étranger entendent poursuivre et renforcer le processus démocratique issu de la révolution, elles ont organisé les assises de l’immigration tunisienne le samedi 7 mai 2011 à l’Université de Paris VIII à Saint-Denis en France. Les assises ont réunis plus de 350 personnes venues de six pays (Belgique, Canada, Italie, Suède, Suisse et France), plus de soixante associations implantés dans plus de 40 villes différentes

 

Une délégation de ces assises de l’immigration tunisienne 2011 se rend en Tunisie du 24 au 27 mai 2011. Elle présentera à Monsieur le Ministre des Affaires Sociales, M Mohamed Ennaceur le cahier de doléances de l’immigration tunisienne qui a été élaboré lors de ces assises. le lundi 27 juin 2011.

 

La délégation vous invite, pour vous rendre compte de ses propositions :

 

PROGRAMME :

Samedi 9h3o : réunion de la délégation au siège de la L.T.D.H. 21 rue Baudelaire El Omrane Tunis

 

LE SAMEDI 25 JUIN A 16 HEURES RENCONTRE AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILE TUNISIENNE

AU CINÉMA MONDIAL RUE IBN KHALDOUN – TUNIS

 

LUNDI 27 JUIN 12 H30 RENCONTRE AVEC MONSIEUR LE MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES

 

LUNDI 16 HEURES CONFÉRENCE DE PRESSE AU SIÈGE DE LA L.T.D.H. 21 RUE BAUDELAIRE EL OMRANE TUNIS

 

Le comité de pilotage des Assises de l’immigration Tunisienne : ACDR-(Paris), ADTF(ex ATF-Paris), AFM-Lyon, AIDDA (Paris), APTC (Ajaccio), ATMF (Paris), ATML (Angers), ATNF-Lille, ATI (Milan), ATS (Suisse), A.M.Bouazizi (Lyon), ARIS (Gennevilliers), ARLDT, ASSAFEK, ASP (Paris), CRLDHT, CTAM (Nice), Forum Maghrébin (Belgique), CSPT (Belgique), CETAM, C2R , CDR, CICFM-(Chalon s/s), CAP-Méditerranée, Collectif des Femmes tunisiennes en France, CSCLST (Montréal), CORALDT (Lyon), EL-GHORBA (Lyon), El-KARAMA, ELAMAL Tunisie, Familia Tounsia, FTCR, GVT (Italie), Groupe Franz fanon, Groupe Démocratie, IRADA (Belgique), INSERD, IRIS (Grigny), Génération Pouvoir, La plume et la parole, MDET (Belgique), OLT, PNSS (Marseille), RISOM , Solidarité Jasmin Marseille, STF (Grenoble), TNS (Italie), Tunisie-Contact, UTAC-Paris, UTE, UTS (Le Mans), UNI’T, UTIT-IdF, Zembra.

Contact Tarek BEN HIBA Tunisie : 0021628072655


Tunisie: la BEI signe son premier financement de l’après-Deauville


Publié le 24-06-11 à 22:02 Modifié à 21:50
 
TUNIS (AP) — Un mois après le sommet du G-8 de Deauville, la Banque européenne d’investissement (BEI) a opéré vendredi son premier financement en Tunisie par l’octroi d’une enveloppe de 163 millions d’euros destinée essentiellement à cofinancer un programme de modernisation routière.
 
Une convention a été signée à cet effet dans la journée à Tunis par le ministre tunisien de la Planification et de la coopération internationale Abdelhamid Triki et le vice-président de la BEI, Philippe De Fontaine-Vive.
 
D’un coût global d’environ 300 millions d’euros, le projet devrait contribuer à la création de 7.000 emplois. Il vise également le développement économique des régions de l’intérieure de la Tunisie défavorisées, en facilitant leur désenclavement.
 
Le financement de la BEI est remboursable sur 25 ans dont quatre ans de grâce, avec un taux d’intérêt fixé à chaque demande de décaissement.
 
Le sommet du G-8 avait adopté en mai dernier le principe d’un appui de 40 milliards de dollars sur deux ans, en faveur de la Tunisie et l’Egypte dont une partie doit être financée par les banques multilatérales de développement.
 
M. De Fontaine-Vive qui a eu des entretiens avec le Premier ministre Béji CaÎd Essebsi, plusieurs membres du gouvernement et des représentants du monde des affaires, a mis l’accent sur la volonté de la BEI, premier investisseur en Méditerranée, « à conduire une action rapide, concrète et efficace » en Tunisie d’où est parti le « printemps arabe » pour l’aider dans sa transition démocratique, économique et sociale, et améliorer les conditions de vie quotidienne des Tunisiens.
 
Il a fait état d’autres financements prévus en faveur des PME, du développement du micro-crédit, de l’emploi et de l’industrie.
 
Le responsable de la BEI a relevé « l’atmosphère sûre » qui prévaut en Tunisie, déplorant que « cette réalité n’est pas perçue actuellement par les investisseurs potentiels européens ». AP


 

Des officiers libyens réfugiés en Tunisie jugent la situation dramatique


 
Publié le 24-06-11 à 18:20 Modifié à 18:12
 
TUNIS (AP) — Des officiers libyens de haut rang ayant fait défection en Tunisie ont fait état vendredi d’une « situation dramatique » en Libye.
 
Depuis plusieurs semaines, les dissidence se multiplient dans les rangs des forces gouvernementales libyennes. De nombreux groupes sont arrivés en bateau en Tunisie au port de Ketf, dans la région de Ben Guerdane frontalière avec la Libye, et d’autres par voie terrestre, en passant par le poste frontalier de Wazen contrôlé par les insurgés ou en empruntant des pistes sahariennes.
 
L’agence de presse officielle tunisienne TAP a fait état de l’arrivée jeudi de 49 réfugiés libyens, dont 19 officiers de l’armée et de la police, précédés mercredi encore au port de Keft par 38 autres Libyens, parmi lesquels de hauts responsables militaires.
 
Trois officiers supérieurs ont accepté de livrer leur sentiment à l’Associated Press, sous le couvert de l’anonymat, par crainte de représailles du régime du colonel Moammar Kadhafi contre leurs familles restées en Libye. Ces informations n’ont pas pu être vérifiées de source indépendante étant donné le chaos qui prévaut sur place.
 
« Nous sommes venus ici (en Tunisie) non pas pour fuir la mort mais en raison du massacre perpétré contre le peuple libyen. Nous n’acceptons pas de tuer les enfants de notre pays », a expliqué l’un d’eux.
 
Jugeant « la pression de plus en plus insoutenable », il a confié avoir attendu plus de deux mois pour « sauter sur l’occasion » de partir qui s’était présentée à lui et à ses compagnons.
 
Selon lui, de nombreux autres militaires n’attendent eux aussi que le bon moment pour faire de même. « Il est arrivé que certains de nos collègues à bout de nerfs se tirent des balles sur eux-mêmes. Certains sont morts, d’autres se sont grièvement blessés », a-t-il assuré.
 
Il a aussi mentionné un bataillon de 150 militaires « disparus » pour s’être opposés à des « ordres insensés ». Pour ce militaire, le colonel Kadhafi est devenu un « Satan » auteur de « crimes horribles ».
 
« Nous vivons des drames tous les jours. Chaque heure, il y a des victimes qui tombent », a renchéri un autre officier. Il a avancé un bilan de plus de 15.000 morts depuis le début de la crise libyenne et estimé le nombre de prisonniers à plus de 30.000.
 
Le troisième officier a déploré les effets dévastateurs de la guerre à Misrata, deuxième ville du pays et dernière encore tenue par l’opposition dans l’ouest du pays. « Misrata était une belle ville. Aujourd’hui, c’est la désolation. Elle n’est méconnaissable », a-t-il témoigné.
 
A leur arrivée en territoire tunisien, les militaires libyens dissidents sont interceptés par les unités de l’armée et de la garde nationale tunisiennes qui ont renforcé leur présence dans les zones frontalières.
 
« Ils nous rendent leurs armes et nous les conduisons en lieu sûr. Certains vont rejoindre leur famille réfugiée en Tunisie », a déclaré le porte-parole du ministère tunisien de la Défense, le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, qui a refusé de préciser leur nombre. AP


Reuters, le 22 juin 2011 à 10h49 GMT

La Tunisie demande à rejoindre la Berd


LONDRES, 24 juin (Reuters) – La Tunisie a demandé son admission au sein de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) en tant que pays membre et récipiendaire, a annoncé vendredi l’organisation internationale.
Créée en 1991, la Berd, dont le siège est à Londres, était à l’origine chargée de faciliter le passage à une économie de marché dans les pays d’Europe centrale et orientale.
Elle prête quelque neuf milliards d’euros par an pour financer des projets répartis sur une vaste zone géographique allant de la Croatie au Kazakhstan.
Le mois dernier, à la lumière du « printemps arabe », elle a décidé d’étendre ses activités de crédit aux pays du Proche-Orient et d’Afrique du Nord.
Dans une lettre adressée au président de l’organisation, Thomas Mirow, le ministre tunisien de la Planification et de la Coopération internationale, Abdelhamid Triki, écrit que son pays s’est engagé dans des réformes politiques, économiques et sociales pour assurer la transition démocratique à la suite de la chute de l’ex-président Zine ben Ali en janvier dernier.
« Dans ce contexte, je souhaite vous informer que nous sommes très intéressés à obtenir le soutien de la Berd dans ce processus », ajoute-t-il.
La Berd a calculé qu’elle était en mesure d’investir environ 2,5 milliards d’euros par an au Proche-Orient et en Afrique du Nord sans avoir à solliciter des fonds supplémentaires auprès de ses actionnaires.


« L’ange gardien » de Bourguiba raconte les dernières années de résidence surveillée


La scène n’a jamais été racontée auparavant : le 7 avril 2000, juste au lendemain même du décès de Bourguiba et avant qu’il ne soit enterré, des véhicules ont été dépêchés au domicile privé du Zaïm, à Houmet Trabelsia, au cœur de Monastir pour enlever les meubles s’y trouvant, bien qu’ils soient très modestes et sans réelle valeur, autre que symbolique.
Ahuri, le gouverneur, Mohamed Habib Brahem, venant aux nouvelles, apprend que de hautes instructions avaient été données directement dans ce sens par les services de la Présidence de la République, aux motifs qu’il s’agit-là de biens appartenant à l’Etat et devant être récupérés. Conscient de l’impact que pouvait produire pareille décision, il en alerta le ministre-directeur du Cabinet, M. Abdelaziz Ben Dhia et parvint à l’en dissuader.
C’est l’une des révélations contenues dans les mémoires que vient juste de publier Mohamed Habib Brahem (Berg Editions), couvrant les 4 dernières années (1996 – 2000) qu’il avait passées auprès de Bourguiba, jusqu’au dernier soupir du Combattant Suprême. Gouverneur de la région, il avait été investi en outre de la délicate mission de veiller sur l’ancien président de la République et a dû, à cet effet, épuiser toute sa patience auprès de ses supérieurs. Si le contact avec Bourguiba était toujours dans l’émerveillement et l’estime, le Zaïm, longtemps habitué à ses gardiens lors de ses années de captivité, a su leur réserver respect, le gouverneur n’avait pas la tâche facile vis-à-vis de Carthage qui imposait un isolement quasi-total, n’autorisant que quelques rares visites et interdisant à Bourguiba toute sortie de sa résidence, à quelques exceptions, très contrôlées.
Dans son livre, Mohamed Habib Brahem raconte le quotidien de Bourguiba en résidence surveillée à Monastir, soulignant sa sérénité et toute la distance qu’il met avec ce qu’il lui arrive, affichant une très haute dignité. On découvre son rythme quotidien, certaines de ses réflexions, et sa résignation face à l’outrage du temps.
L’auteur revient aussi sur la fameuse interdiction de la retransmission en direct à la télévision des funérailles de Bourguiba et les arguments fallacieux avancés pour la justifier : difficultés techniques pour l’hélicoptère devant voler à basse altitude pour permettre aux caméras à bord de filmer, et risquant de heurter des pylônes électriques. Il rapportera à ce sujet que quelque temps après, le président déchu, voulant s’en dédouaner et faire passer le message, et se défaussant comme à son accoutumée sur les autres, lui avait dit qu’il n’en avait pas donné personnellement les ordres à ce sujet, mais a dû se rallier aux difficultés techniques mentionnées, ajoutant « Rabby Yahdihoum ! Ils auraient dû y penser d’avance ! ». Mais qui peut le croire ?
Un livre qu’on lit rapidement et d’une seule traite au risque de ne sauter les passages où l’auteur s’explique sur son dévouement pour son « protégé ». Dommage qu’il ne nous précise pas la chaîne de commandement qui décidait au Palais de Carthage, du sort réservé à Bourguiba. Mais, un bon début de révélation qui complète le récit des Drs Amor Chedli et Saida Douki. En attendant la suite.
(Source : «Leaders.com.tn », le 23 juin 2011)


Les violences de Métlaoui: causes ou conséquences du fait tribal? (1/2)


Abderrazak Lejri* écrit – La coexistence pacifique entre les communautés – favorisée par les mariages mixtes – est garantie tant que des esprits maléfiques n’instrumentalisent pas les différences ethniques.
Quand le colonisateur français a créé en 1897 la Compagnie des phosphates et des chemins de fer de Gafsa (suite à une découverte fortuite, consécutive à une mission d’exploration au hasard d’un gisement de phosphate, par Philippe Thomas, en 1885, soit quatre ans après l’établissement du protectorat), hormis les cadres français, la main d’œuvre a afflué de Kabylie, de Tripolitaine, du Maroc et, pour l’Europe, de Corse et d’Italie, les mines ayant joué le rôle d’Eldorado, à l’instar de la ruée vers l’ouest en Amérique du Nord, qui a provoqué une affluence de populations immigrées, miséreuses ou aventurières de contrées lointaines d’Europe et d’Asie, nourrissant l’espoir d’une vie meilleure.
Quand Metlaoui était comparé au petit Paris!
Et si ces populations ont coexisté jusqu’à nos jours dans un melting-pot dans une relative paix sociale, c’est bien grâce à la prospérité qui était au rendez vous. Les tragiques évènements de Métlaoui ne peuvent être compris si on occulte le rapprochement avec la situation d’antan.
Depuis le début du siècle dernier et jusqu’à l’indépendance, Metlaoui était un îlot de prospérité dans un paysage aride, rocailleux et désolé du Djebel Seldja, désigné par certains colons de petit-Paris, avec son bal du 14 juillet où se bousculait la bourgeoisie coloniale venant de toute la Tunisie.
Les éléments de confort dont bénéficiaient essentiellement les cadres et ingénieurs de la compagnie et, par ricochet, les contremaîtres indigènes comprenaient une bibliothèque, un dispensaire avec gratuité des soins, des équipements sportifs de bonne facture (terrains de tennis, piscine olympique), mess des employés au menu copieux pour un prix symbolique, économat mieux achalandé que les meilleures épiceries fines de la capitale et jusqu’à des caves à vins millésimés!
Après l’indépendance, l’attractivité des conditions économiques mirifiques d’un emploi à la Cpg est restée intacte et bien de hauts cadres tunisiens fraichement diplômés des grandes écoles françaises y trouvaient l’opportunité d’y exercer leurs talents naissants dans ce qui fut la plus importante entreprise du pays.
Le repli de la prospérité et l’incurie de l’Etat
Avec le repli de l’activité du à l’automatisation et la découverte des mines à ciel ouvert, ce que les économistes appellent «dégraissage des structures» a ramené l’effectif de 15.000 à 5.000 personnes.
La mauvaise gestion et l’incurie de l’Etat ont fait le reste, les conditions de vie se dégradant et les quelques équipements collectifs tombant en décrépitude, alors qu’en même temps, le niveau de vie s’est sensiblement amélioré dans les régions côtières et autour de la capitale suite à l’avènement de nouvelles industries manufacturières et des services dont le tourisme.
Alors que dans d’autres pays, les politiques ont anticipé la reconversion – certes douloureuse – des bassins miniers des décennies avant le tarissement des ressources en matières premières, nos gestionnaires, logés à la rue d’Arabie Saoudite à Tunis (siège de la compagnie), étaient focalisés sur les voies et moyens de trouver les sources de prédation pour quelques affidés de l’ancien régime à la faveur de l’explosion des bénéfices auxquels les populations de la région n’ont pas émargé.
Nier le fait tribal dans le bassin minier et spécialement à Metlaoui c’est méconnaître une réalité façonnée par des décennies au cours desquelles les populations du Djérid ont afflué comme tant d’autres pour partager les opportunités d’emploi avec la majorité des Ouled Bouyahia, tribu autochtone majoritaire, la coexistence pacifique étant favorisée par des conditions de vie relativement décentes pour toute la communauté.
Cependant, c’est son instrumentalisation aux fins de profits pécuniaires pour certains Rcdistes et aux desseins de calculs politiques étriqués basés sur la division et les antagonismes encouragés entre groupes communautaires qui l’a révélé sous forme d’affrontements violents avec mort d’homme.
A côté de cela, dans une démarche démagogique, simpliste et bureaucratique, certains hauts dirigeants de la Cpg ont abondé dans ce non-sens de répartition pseudo-équitable numériquement parlant des postes de travail par quotepart d’emplois réservés par tribu (pour avoir la paix pensaient-ils!) favorisant l’ethnisme qui s’est transformé en racisme primaire.
L’identité nationale et l’appartenance ethnique
Nous savons tous comment, dans des pays développés, l’évocation du concept d’identité nationale a provoqué des heurts attisés par les extrémistes dans la frange défavorisée de la population essentiellement immigrée.
Les raisonnements simplistes où ce qui s’est passé à Metlaoui (pour ne citer qu’un article paru dans un média online sous le titre «Les Hutus et Tutsis de Metlaoui») a été comparé au génocide rwandais où les miliciens Hutus, conditionnés, ont massacré sauvagement à la machette un million de Tutsis, démontre qu’en Afrique et de par le monde, les ethnies et les races sont une composante qu’on ne peut ignorer dans la gestion des groupes de populations pour peu que cela ne soit pas instrumentalisé notamment par les politiques.
De là à plaquer des clichés d’un racisme primaire concernant les Jridiya assimilés à la minorité Tutsi – «crépus et basanés mais réputés plus intelligents», par opposition à la majorité des Ouled Bouyahya, «blancs de peau, aux cheveux lisses et aux yeux clairs, mais auxquels on prêterait une intelligence limitée» –, il n’ y a qu’un pas que certains racistes européens ont franchi pour distinguer les Tutsi grands, réputés beaux car descendants des peuls hamites de la vallée du Nil et plus intelligents et les Hutus trapus, laids et a fortiori moins intelligents.
Est-il utile de rappeler où la théorie de la race pure a conduit le monde!
La coexistence pacifique – favorisée par les mariages mixtes – est garantie tant que des esprits maléfiques n’instrumentalisent pas les différences ethniques (les attributs physiques ou comportementaux n’ont jamais dérangé les Bamilékés du Cameroun comme les Sfaxiens en Tunisie d’être considérés pour leurs qualités entrepreneuriales ou leur qualificatif tendancieux de vénaux!)
Tout le monde s’accorde sur le fait que ce qui s’est passé au Rwanda n’aurait pas pu se produire au Cameroun ou au Gabon où l’on compte pourtant des dizaines d’ethnies.
 


Tunisie. Les violences de Métlaoui: causes ou conséquences du fait tribal? (2/2)

Le Rwanda est à l’instar de la Tunisie un des rares pays d’Afrique où a toujours prévalu un fort concept de la nation, forgé bien avant la colonisation européenne puisque, contrairement aux autres pays subsahariens où il n’y a de langue officielle que le français, à part bien sûr de nombreux dialectes, il dispose d’une véritable langue nationale le «kinyarwanda», parlé par les trois ethnies(Hutus, Tutsis et Twas).
La leçon du génocide Rwandais
Personne ne nie les différences des attributs physiques entre les Tutsis (moins de 20% de la population), éleveurs grands de taille, par rapport aux Hutus paysans-cultivateurs (80%) et les Twas, pygmées chasseurs cueilleurs (-1%)), même si, grâce aux mariages mixtes, le qualificatif était davantage attaché à la fonction et à des alliances dans le groupe, les antagonismes ayant été accentués par le schéma racial introduit par le colonisateur belge.
Ces populations vivaient en paix jusqu’à la veille de l’indépendance de ce minuscule beau pays à une des plus fortes densités du monde et partageaient la même langue et culture.
Les problèmes ont émergé à l’occasion de l’instrumentalisation de l’ethnisme par le colonisateur belge bien avant la passation du pouvoir soustrait à la puissante monarchie d’un royaume gouverné par les Tutsi (jugés trop anticolonialistes) en faveur de la majorité Hutu, une fois la république instaurée en 1962.
Cela avait provoqué l’exode de 200.000 Tutsis après des massacres généralisés relayé par des exactions du nouveau pouvoir qui a poussé à l’exil les Tutsi et engagé des campagnes scolaires anti-Tutsi.
La crise a connu son paroxysme quand le pouvoir raciste du dictateur Habyarimana a commencé à pointer la minorité tutsie en instrumentalisant le média Radio mille collines, qui a appelé au lynchage et à l’extermination systématique des «cafards» tutsis.
D’ailleurs, en 1989, des ingénieurs tunisiens en charge de l’automatisation de la Caisse sociale du Rwanda (Ccr) ont été étonnés qu’on leur demande de faire figurer l’ethnie dans la base de données informatique et sur le badge de chaque assuré social, attribut dont la mention est prohibée depuis les évènements douloureux de 1994.
Le mérite de Paul Kagamé, l’actuel président du Rwanda, chef exilé du Front patriotique rwandais (Fpr) de retour d’Ouganda – bien que contesté pour son autoritarisme – est d’avoir fait de la reconstruction, du développement économique soutenu (avec un taux de croissance supérieur à 7%, le Rwanda pays enclavé se veut le dragon de l’Afrique de l’est) et de l’éradication de la pauvreté, le fondement de sa politique sans laquelle la réconciliation nationale ne peut être qu’un vœu pieux!
Traiter le symptôme ne guérit pas le mal !
Les échauffourées davantage intracommunautaires qu’intercommunautaires sont cycliques dans les villes minières caractérisées par une forte densité de population ouvrière.
Cependant, la barbarie inhabituelle qui a caractérisé les dernières rixes sanglantes est davantage due à la désespérance d’une jeunesse réceptive à souhait au discours haineux qu’à l’ethnisme.
Les évènements tragiques de Metlaoui n’appellent pas une solution sécuritaire, la compassion du reste de la population ou l’organisation récurrente des groupes de réflexion et commissions élargis aux représentants de la région.
En cas de déflagration, doit-on mettre en cause celui qui a allumé la mèche ou celui qui a favorisé l’existence de la poudrière – dont les pires conditions socioéconomiques explosives représentaient le terreau fertile?
Les appels à la concorde entre les «aroush» (clans) et autres caravanes de compassion ne représentent qu’un baume apaisant superficiel sur une plaie profonde.
La solution de fond et la parade définitive – au-delà des discours auxquels personne ne croit plus – résident dans une politique volontaire de développement solidaire urgente (en dehors du processus bureaucratique de montage des projets que l’administration tunisienne est incapable de réaliser).
A moyen terme, des réformes profondes doivent garantir, outre un minimum d’équité sociale en termes d’emploi, des équipements publics et des services collectifs permettant de favoriser des conditions minimales de vie décente.
Et, bien entendu, on doit décider de l’abrogation immédiate de la procédure de recrutement par quota ethnique qui est une aberration en matière de gestion des ressources humaines.
* L’auteur, natif de Gafsa, a été ingénieur stagiaire en 1972 à la Cpg. Opérant au Rwanda, il est membre d’Action et Développement Solidaire (Ads), une association agissant pour la conception d’un programme de gouvernance crédible et ambitieuse basé sur un développement solidaire tant au niveau régional que social ou transgénérationnel.
(Source : « Kapitalis » d’après le blog de Abderrazak Lejri , le 23 et 24 juin 2011)


 

Le droit à la liberté


Karim JAFFEL
Autant je suis pour la rupture avec le régime de 23 ans, autant je suis pour la rupture avec les préjugés et les calomnies sans fondement.
Je suis contre cette redondance des médias désignant les familles des Ben Ali et des Trabelsi dans le fourre tout à la fois complexe et élémentaire des pestiférés. Je trouve cette confusion médiocre et touche aux nombreuses personnes ayant un nom de famille similaire sans être de la même cuvée.
J’ai une amie qui porte le nom de Trabelsi. Elle est brillante. Elle fait partie du management d’une institution financière et travaille en méritant salaire. Mon autre ami parle couramment cinq langues, et a longtemps travaillé comme guide touristique après ses études de médecine. Son nom de famille finit seulement par Ben Ali. Tous deux n’ont aucun lien de parenté avec la famille du président déchu.
 
 
Cet amalgame touche aussi les enfants portant un nom de famille de Trabelsi ou de Ben Ali. Et quant à parler des enfants de la famille du président déchu, dire qu’ils ont profité du système serait à mon sens les condamnés indûment pour leur lien de parenté. La Révolution est faite d’icones, des icônes de Dignité et de Liberté. Je pense que la Révolution inscrit aussi une rupture avec les icônes de la malversation, de la suspicion et du délit d’opinion.
 
 
Ce débat n’est pas évoqué. J’ai souhaité en parler et le placer à sa juste valeur, à son juste mérite, non pas comme une déculpabilisation mais dans une construction citoyenne où La Tunisie a besoin de toutes ses ressources et de toutes ses valeurs. Condamner pour des choix politiques ou relationnels reviendrait à briser la justice institutionnelle et assouvir la justice de rue. Il est vrai que les énergies des Révolutions n’ont pas de contenants, mais je pense qu’il est important avant de construire une démocratie, de distiller le respect de la personne sur des bases républicaines, des bases accordant aux institutions leurs rôles, aux gouvernants leur obligations et aux citoyens leur droit. A ce débat, les partis politiques s’en lavent les mains. Ils n’en font pas de commentaires et pourtant, sauf erreur ou omission je ne vois que ceux qui dénoncent et qui promettent non pas dans la construction de société, mais dans la destruction des priorités. La preuve, la relance de l’emploi ne fait l’objet ni de table ronde, ni de table ovale.
 
 
Dans le même ordre d’idée, je souhaite évoquer aussi les personnes ayant appelé à la candidature de Ben Ali en 2014 et la censure qui leur est faite. A ce jeu, et tirant le fil on pourrait voir qui a voté pour la liste du RCD et soutenu son unique candidat en 2009 et … en 2004. En tirant un peu plus on peut aussi voir quels ont les personnes qui ont dit ‘OUI’ au référendum de 2002 et ainsi de suite jusqu’à remonter … remonter je ne sais où. Mais finalement que cherche-t-on ? A créer une prison provisoire, sans barrière, de supposés soupçonnés coupables pour leur affiliation ou leur opinion ? Je souhaite que la justice institutionnelle face son travail pour faire sortir le bon grain de l’ivraie.
Rassemblement Constitutionnel Démocratique n’est pas seulement un système fait d’hommes et de femmes. C’est aussi une manière de fonctionner, une manière de penser et de dénoncer, de recourir à la perversion, de soudoyer grand et petit pour rassasier une cupidité débordante de ses chefs. Je pense que le mépris a déjà dévasté des pans de notre moralité et ces tirs mettant en difficulté des personnes sont à mon sens à inscrire dans des règles de droit à la liberté.
Comme dans toute chose, il y a ceux qui gagnent et ceux qui perdent, les perdants ont déjà perdu, les humiliés davantage serait à mon sens cause perdue. Et quant aux gagnants, les femmes et les hommes qui se sont abstenus, qui ont milité pour les droits de l’Homme, qui ont défendu des valeurs de liberté et qui ont dénoncé les dépassements sans pour autant que leur voix n’ai rencontré l’écho de la vérité, ils sont à mon sens à lever haut et fort comme gage de responsables devant l’histoire de leur nation.
(Source : le blog de Karim JAFFEL, le 17 juin 2011)


Tunisie: Proces d’un homme et pas d’un systeme


 

Justice-Tunisie – Les procès comme ceux de Ben Ali et de Moubarak doivent être, normalement, ceux du système qui a permis à de tels monstres d’être à la fois trésors publics, procureurs et bourreaux. Malheureusement, presque partout et à chaque moment de l’histoire, c’est au procès d’un homme qu’on assiste. Et avec le sentiment invariable et universel pour les peuples qui ont enduré le calvaire et l’humiliation que la montagne a accouché d’une souris. Sauf pour les juges qui, au nom de l’establishment, tiennent à sauver les meubles en offrant à la rue, non le corps entier du système mais son principal ordonnateur. Très généralement, un dieu brutal et arrogant, mais naïf et imprudent, ivre de son statut de parrain adulé ayant droit de vie et de mort sur tout ce qui bouge. Jusqu’au jour où de bouclier derrière lequel s’abritent les suceurs de peuple, il se découvre bouc émissaire. C’est pourquoi, malgré ses forfaits, Ben Ali crie au procès d’élimination. Alors même que le verdict semble d’une clémence évidente au regard de l’embrigadement de toute une nation et des conséquences que cela peut avoir sur une société. Le dictateur qui est disqualifié de toutes manières, aucune peine ne pouvant être plus infamante que celle qu’il a infligée à son propre peuple, a raison, d’un côté : son tribunal fut expéditif, partiel et parcellaire. En plus, il n’était même pas là. Pas plus que ceux sur qui son terrible système reposait. En d’autres temps, ceux de sa toute-puissance, les procureurs qui ont prononcé des peines et sanctions solidaires contre lui et contre sa jadis omnipotente épouse, n’auraient sans doute pas hésité, à lui servir son thé. Et il le sait. Reste une consolation : c’est de voir qu’en si peu de temps, le roc est devenu un roseau, procédant par communiqué ou avocat interposés là où son simple toussotement avait rang de discours à la nation. La cure d’humilité qui lui est imposée, dès lors, est un avertissement pour tous ceux qui oublient que le pouvoir naît du peuple et retourne toujours à lui.

Adam Thiam Le Républicain du 22 Juin 2011

Source: « Afrique en linge » Le 24-06-2011

Lien: http://www.afriquejet.com/afrique-du-nord/tunisie/tunisie:-proces-d%E2%80%99un-homme-et-pas-du-systeme-2011062315975.html


Tunisie : avis de dépression (passagère ?) sur la Révolution


 

 

Pourquoi la justice tunisienne s’est elle empressée de condamner l’ex-dictateur Ben Ali à 35 années de prison, lors d’un procès éclair, quitte à paraître ridicule ? Pour nourrir un peuple qui réclamait vengeance. Rien d’autre.  

Ben Ali condamné à 35 ans de prison… en une journée ! « Plaisanterie », comme s’est empressé de le faire savoir le dictateur déchu de là où il se trouve. On le croyait moribond, voilà qu’il parle maintenant : un des miracles de la médecine saoudienne, sans doute…

Sauf, qu’en l’occurrence, il a raison « le dégagé » (c’est son petit nom depuis le 14-Janvier). Mais, ce qu’il oublie de dire, c’est que le premier des plaisantins, si j’ose dire, c’est lui ! Car si la justice tunisienne s’est caricaturée en le jugeant de façon pour le moins expéditive, rappelons qu’elle a appliqué la loi en vigueur, celle qu’un certain Ben Ali a imposée au peuple tunisien pendant près d’un quart de siècle.

Un accusé en fuite ? On ne va pas s’embarrasser de fioritures : « l’affaire » est pliée en quelques heures. C’est ce que dit le code pénal des dictateurs. Le nôtre n’a pas failli à la règle : c’est en quelque sorte l’archi-classique histoire de l’arroseur arrosé. Mais la plaisanterie en question est décidément de mauvais goût. La Tunisie d’après la Révolution méritait mieux qu’une telle parodie de justice. Alors, pourquoi s’être précipité à condamner le mafieux en chef dans ces conditions indignes alors que le jugement de certains autres mafieux, bien présents, eux, sur le sol tunisien, n’a toujours pas lieu ? Pour l’exemple ? Balivernes ! Pour complaire au peuple, Monsieur, qui réclamait vengeance !

Nous y voilà. Au prétexte que celui-ci s’impatienterait, alors soit, offrons lui du lourd, du concret à se mettre sous la dent. A défaut de pain, un procès ! Personne n’est dupe mais faisons comme si… Ceci étant, il reste encore 92 affaires contre Ben Ali. Le temps de réviser le code pénal et de ne plus prendre les Tunisiens pour ce qu’ils ne sont pas ? On ose l’espérer mais sans trop y croire…

« Populiste »

Car le fond de l’air en Tunisie est, pour le moins, « populiste », en ce moment. Le mot est galvaudé et parfois utilisé à tort et à travers mais il exprime le mieux la propension qui consiste à s’exonérer de certains grands principes pour faire plaisir à quelques excités, prétendument « représentatifs » du peuple. C’est ainsi qu’un petit groupe d’avocats a réussi à obtenir d’une cour d’appel tunisienne la « fermeture » des sites pornos.

Techniquement, on ne sait même pas si cela est réalisable, mais qu’importe. Quant à l’état délabré d’une « justice » liberticide et qui continue à vivoter sur son « passif », je n’en reparle même pas. C’est le silence assourdissant des partis politiques dits progressistes comme du gouvernement à ce sujet, qui est préoccupant. Evidemment, les uns et les autres ont d’autres chats à fouetter mais nul n’ignore que la liberté – y compris celle de mater du cul quand on est adulte – est une et indivisible. Notons, au passage, que les islamistes – a contrario – se sont bruyamment réjouis de cette « victoire ». Après avoir attaqué les bordels et réussi à en fermer certains, on se dit que ces gens-là doivent avoir quelques problèmes en dessous de la ceinture.

Liberté

Quoi qu’il en soit, cette offensive – réussie – des moralisateurs de tout acabit, n’est pas de bon augure pour la suite. Demain, interdiction des bikinis sur les plages ? Après demain, plus de mixité dans les écoles ? Au nom de quoi ? De l’identité arabo-musulmane menacée par la « corruption » des mœurs, comme le proclament les défenseurs de l’ordre moral. Et la liberté dans tout cela, et la séparation de la politique et du religieux : passés par pertes et profits ?

Non que je veuille jouer aux Cassandre, mais je constate, dans la même veine, que le débat sur la laïcité prend une mauvaise tournure en Tunisie. Quel rapport avec ce qui précède ? La liberté, rien de moins.

Quand tous ceux qui se prétendent attachés à une république civile (c’est-à-dire laïque, mais ils n’osent même plus prononcer le mot) laissent dire sans s’insurger que laïcité équivaut à athéisme, ces pseudo (?) progressistes commettent – de bonne foi sans doute – une grave faute. Ils ont beau expliquer doctement que le concept est « importé » et non adapté à une société « musulmane » (et la Turquie, alors ?), ce n’est plus de la stratégie politique de haute tenue mais plutôt de l’électoralisme à la petite semaine ou pire de la couardise.

On peut les comprendre : un cinéaste – courageux, lui – s’est fait opportunément tabasser pour ses propos laïcs, une jeune femme, également cinéaste d’ailleurs, a subi une fatwa pour un film qui a déplu, sans compter quelques autres personnalités publiques, régulièrement insultées et menacées, en raison de leurs prises de position sur tel ou tel sujet « sensible ». Du coup, inévitablement, l’idée de supprimer l’article 1 (de la constitution défunte) dans la prochaine loi fondamentale qui sera issue dela Constituanteélue le 23 octobre, semble avoir été abandonnée.

Islam et progressisme

Ledit article stipule que la religion de l’Etat tunisien est l’Islam. En conséquence, on aura beau proclamer ce que l’on voudra de progressiste par la suite (sur l’égalité des citoyens et autres idées du même tonneau), il se trouvera sans doute quelques rusés (au gouvernement, dans l’opposition ou ailleurs) pour contester n’importe quelle loi qui ne leur paraitra pas conforme au texte religieux. Et vogue la galère pour réformer l’héritage (inéquitable encore aujourd’hui en Tunisie) ou même pour défendre l’interdiction de la polygamie.

De quoi déprimer ? Non, car il existe tout de même de nombreuses voix – dont celles de vénérables penseurs musulmans – pour tirer la sonnette d’alarme. Pour répéter inlassablement que la laïcité est la garante de la liberté de conscience et donc, entre autres, des religions. En un mot : pour défendre la dignité de chacun. C’était le principal slogan dela Révolution, non ?

Source: « Le Nouvel Observateur » Le 24-06-2011

Lien: http://leplus.nouvelobs.com/contribution/122465;tunisie-avis-de-depression-passagere-sur-la-revolution.html


Le piratage en Tunisie: nouvelle façon de faire entendre sa voix ?


 

Désormais, et depuis la révolution, une nouvelle manière d’exprimer son opinion et son avis est apparue et semble être à la mode. La formule est simple : choisir un site web en rapport avec le message que vous souhaitez transmettre, pirater la page index du site en question et y laisser quelques mots. Sans oublier bien sur de revendiquer et signer cet acte !

En ce sens, vous vous rappelez surement des sept sites tunisiens, dont celui de la Fédération Tunisienne de Football, qui avaient été piratés, mis hors ligne et tagués par deux hackers qui exigeaient au nom de tout le peuple tunisien (va savoir de quel droit !) la fermeture des sites pornographiques. Quelques semaines plus tard, ce fut au tour du site de Rached Ghannouchi, le leader du parti Ennahdha, d’être victime du pirate tunisien, JaMbA, qui accusait et reprochait à Ghannouchi de faire de la diffamation et de véhiculer de faux messages politiques pour accéder au pouvoir. Le site de Ghannouchi a été piraté une deuxième fois, il y a à peine quelques jours. Le pirate, le même que la première fois, y posait des questions sur les dessous de la visite du leader d’Ennahdha à Washington et aux égards qu’il porte à la démocratie de l’entité sioniste. Hier soir, c’est au tour du site de Tunisian Travel Agency d’être piraté, rapporte Mosaique Fm. Le pirate, qui se fait appeler Dr .Abdennour, y exprime sa position et son ras-le-bol du comportement des touristes en visite dans nos contrées. Ces derniers, toujours selon le pirate, critiqueraient la Tunisie une fois retournés chez eux. Ce fameux Dr.Abdennour exige aussi que les Tunisiens reçoivent le même traitement que les touristes. Ce n’est que comme ça que le tourisme tunisien retrouvera son aura. Ainsi, à la vue de cette nouvelle façon de procéder, il est légitime de se demander si ces pratiques sont désormais la seule façon de faire entendre sa voix. Source: « Webdo » Le 24-06-2011 Lien:http://www.webdo.tn/2011/06/24/le-piratage-en-tunisie-nouvelle-facon-de-faire-entendre-sa-voix/

 

 

 


 

Tunisie : Ennahdha compte sur les femmes et prédit le chaos si…


 

 

 

Les dividendes de la révolution en Tunisie pourraient s’envoler si les élections étaient de nouveau reportées ou fondre sous l’effet des violences d’inspiration politique, avertit Rached Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, le principal parti islamiste. Dans une interview au quotidien britannique « The Guardian », il a prévenu que le report du scrutin – du 24 Juillet to 23 Octobre – pourrait ne pas être le dernier, et la tenue d’une élection au début de l’année scolaire et universitaire dans un contexte de contestation estudiantine et de grèves ouvrières pourrait fournir une occasion pour fomenter le chaos. Il a estimé que le report du scrutin est une tentative menée par les partis qui ont cohabité avec la dictature de Ben Ali pour regagner leurs positions. «Ils tentent d’échapper aux urnes. Ceux dont le poids est faible, ne veulent pas monter sur la balance. » Ennahdha et le Parti démocratique progressiste ont conclu des compromis pour maintenir le processus électoral sur les rails, étant convaincus que la transition démocratique est plus importante que le résultat. Ennahdha accepté à contrecœur le report de l’élection, après que tous les autres partis l’ont accepté, mais elle n’est pas convaincue du bien-fondé des raisons invoquées. « Il est maintenant question d’organiser des élections présidentielles ou d’introduire des amendements à la constitution et d’organiser un référendum, ou encore de convertir le Conseil pour la réalisation des objectifs de la révolution en un parlement ayant vocation à légiférer. En fait, il accomplit déjà cette mission bien avant l’élection de l’assemblée constituante, ce qui montre que cette assemblée est, aux yeux de certaines personnes, une chose indésirable « , affirme Rached Ghannouchi. Il n’existe pas de sondages d’opinion fiables sur ce qui va arriver aux 80 partis politiques en Tunisie. Le chef d’Ennahdha a indiqué que le représentant dominant de l’ancien échiquier politique était le parti Ettajid, l’ancien parti communiste tunisien pour lequel son parti était l’ennemi numéro un. « Ils n’ont pas confiance dans leur capacité à croiser le fer avec Ennahdha , et c’est pourquoi ils appellent de leurs vœux des reports de scrutin, l’un après l’autre . Fixer la date des élections pour le début de l’année universitaire pourrait être pour un motif de les reporter à nouveau, parce que pareille date coïncide avec une grande instabilité et une agitation estudiantine et ouvrière « , a-t-il dit. Ghannouchi estime que la révolution est irréversible: «Le peuple tunisien s’est libéré et n’acceptera jamais un nouveau dictateur, sous n’importe quel nom, islamique ou autre. Mais il y a une peur du chaos, si la période de transition est longue et si le pays perd du temps. ». Le tourisme a diminué de moitié et le chômage a doublé depuis le soulèvement. La vie de la plupart des Tunisiens est plus difficile maintenant, mais, dit-il, les Tunisiens retrouvent le sourire. «Ils se sentent en confiance, et ceci est visible sur le plan psychologique : Il ya moins d’accidents de la route, le taux des divorces est en baisse, et moins de gens sont traités en psychiatrie. Les Tunisiens sont plus confiants dans l’avenir et il y a davantage de solidarité et de cohésion sociale. «  D’autre part, Il s’est déclaré confiant dans la capacité de son parti à fonctionner dans une société pluraliste de la démocratie multipartite. « Quand la loi électorale a été discutée, il était prévu que la disposition relative à la parité homme-femme dans les listes des partis devrait semer l’embarras dans les rangs des islamistes. C’est le contraire qui s’est produit, parce que nous étions en mesure de mobiliser davantage de femmes se réclamant de notre mouvement dans les zones rurales que tout autre parti pouvait le faire « , a-t-il conclu. Source: « African Manager » Le 23-06-2011 Lien:http://www.africanmanager.com/articles/134112.html  


 

Tunisiensà l’étranger : quelle contribution au développement


Par Mohammed Ennaceur  

 

Ministre des affaires sociales Tous les Tunisiens, sans exception, participent aujourd’hui, avec enthousiasme, à cette œuvre de renouveau alors qu’hier, le contrôle policier, la censure et la répression avaient contraint une bonne partie de la population au silence, au laisser faire et même à l’indifférence. L’un des apports inestimables de la Révolution du 14 janvier est d’avoir uni les Tunisiens, ceux qui vivent sur le territoire national et ceux qui vivent à l’étranger, dans leur attachement à la Tunisie et dans la volonté de servir son renouveau et son développement. C’est là que réside à mon sens un des facteurs essentiels de notre réussite dans l’affrontement des défis d’aujourd’hui et de demain. Les Tunisiens résidant à l’étranger, qui représentent 10 % de la population tunisienne, ont été parmi les premiers à participer à la Révolution de la dignité et de la liberté. Ils ne cessent de manifester, depuis, individuellement et collectivement, leur volonté de se mobiliser en faveur du développement économique et social de la Tunisie, et l’intérêt de ce colloque international est d’avoir donné l’occasion à certains de leurs représentants et à plusieurs experts tunisiens et étrangers, d’avancer des idées nouvelles et des propositions ainsi la pertinentes. L’émigration des Tunisiens a contribué, indéniablement, au développement du pays. Les transferts globaux des Tunisiens à l’étranger représentent en 2010, 2904 millions de dinars selon la Banque Centrale, ce qui correspond à 4.5 % du Produit National et à 20.5% de l’épargne nationale. Ces transferts se situent à la quatrième place des ressources du pays en devises. Selon une enquête de l’OTE, les transferts ont été affectés pour 87,8% aux dépenses courantes, et seulement 2,13% ont été investis. C’est ainsi qu’en 2010, 900 projets ont été agréés avec un volume global d’investissement de 42.2 m.d et ont permis de créer 2448 emplois. Certes, le profil de la communauté tunisienne à l’étranger et son évolution sur les plans démographique, socio- professionnel ou même comportemental sont des facteurs qui influent directement et indirectement sur l’importance, la nature et l’impact de la contribution de cette Communauté à l’effort de développement national. La question qui se pose est de savoir si cette contribution obéit à des règles. Et dans ce cas quelles sont- elles ? Sont-elles stables ? Irréversibles ? Autant de questions dont la réponse nécessite d’autres investigations. En attendant, nous pensons que l’émergence d’une classe d’investisseurs et de cadres supérieurs tunisiens à l’étranger devrait conduire normalement à renforcer leur contribution à l’épargne, à l’investissement à la recherche scientifique et au transfert de la technologie et du savoir- faire. Les différentes manifestations organisées, tant en Tunisie qu’à l’étranger et les entretiens que j’ai pu avoir personnellement avec des personnalités de l’émigration tunisienne, augurent d’une dynamique nouvelle que nous espérons renforcer par un certain nombre de mesures qui répondent aux aspirations des Tunisiens à l’Etranger et que nous comptons affiner, très prochainement, avec leurs représentants. Il s’agit notamment :  
  • De la mise en place d’un cadre institutionnel consultatif des Tunisiens à l’Etranger
  • Du renforcement des structures d’assistance aux Tunisiens à l’Etranger pour l’accompagnement et le suivi de leurs projets économiques
  • Du renforcement et de la mise à jour des incitations à l’épargne et à l’investissement des Tunisiens à l’Etranger
  • De l’étude des mesures susceptibles de développer, à travers le système bancaire, la mobilisation de l’épargne des Tunisiens à l’Etranger. Et dans ce contexte, pourquoi pas une banque des Tunisiens à l’Etranger, à l’instar de celle créée par le Maroc il y a quelques années ?
Une autre idée à mettre en œuvre concerne la mise en place de structures et de procédures susceptibles de faciliter la contribution des Tunisiens à l’Etranger au développement local et régional. Les Tunisiens restent attachés à leurs villages, à leurs villes, à leurs régions d’origine. Pourquoi ne pas mettre ce lien affectif au service du développement régional ou local ? Le gouvernement transitoire étudiera prochainement ces propositions ainsi que celles qui résulteront de votre colloque et des différentes assises de l’émigration tunisienne dans les pays d’accueil que nous comptons collecter dans les prochains jours. Mais, si nous appelons à une forte implication des Tunisiens à l’étranger dans l’effort de développement économique et social de leur pays, leur contribution à l’édification d’un Etat démocratique sera aussi importante puisqu’ils seront représentés au sein de l’Assemblée Constituante et, plus tard, au Parlement. Dans un colloque international comme le vôtre, nous ne pouvons omettre de parler des événements récents liés à l’émigration spontanée. La gestion sécuritaire de l’émigration et les quelques formules d’aide au retour et à l’installation au pays d’origine, ne sauraient remplacer la coopération en faveur d’une émigration concertée et choisie qui s’inscrit dans un cadre global de développement solidaire. La réduction de la pression migratoire ne peut se réaliser qu’à travers une coopération renforcée entre pays d’origine et pays d’accueil. Sur ce chapitre, nous attendons beaucoup de la nouvelle politique de voisinage avec l’Europe et l’octroi à la Tunisie du Statut Avancé, pour que l’émigration, soit un facteur de rapprochement et d’enrichissement mutuel. Au terme de mon allocution, permettez-moi de souligner encore l’intérêt que représente votre colloque, et le haut degré de compétence des spécialistes qui y participent et que je remercie pour leurs contributions. Les conclusions auxquelles vous aboutirez ne manqueront pas d’enrichir les projets de restructuration et de rénovation de notre politique migratoire de manière à les faire coïncider avec les acquis et les espoirs de la Révolution du 14 Janvier. Source: « Leaders » Le 24-06-2011 Lien:http://www.leaders.com.tn/article/tunisiens-a-l-etranger-quelle-contribution-au-developpement?id=5573  


Tunisie: Lenigme Abderrahim Zouari


Abderrahim Zouari, l’ancien ministre des Transports de Ben Ali et ex-secrétaire général du RCD, est maintenu en détention sans explication. Une erreur judiciaire ?

Détenu depuis son arrestation, le 13 avril, à la prison militaire d’El-Aouina, près de Tunis, Abderrahim Zouari commence à trouver le temps long. D’abord inculpé de détournement de fonds publics et d’abus de pouvoir, l’ancien ministre des Transports et ex-secrétaire général du RCD s’est ensuite vu reprocher d’avoir favorisé Imed Trabelsi, le neveu de Leïla Ben Ali, dans l’obtention de marchés publics, notamment à La Goulette, dont le même Trabelsi était le maire. Dans ce dernier cas, il s’agitd’une bourde du ministère de la Justice, qui, après avoir confirmé sa culpabilité, a été contraint de se rétracter, le 7 juin. En réalité, Zouari avait carrément refusé le marché en question !

Alors que d’anciens hauts responsables comme Hamed Karoui ou Hédi M’henni ont été relâchés, Zouari – qui a pourtant subi les foudres de Ben Ali lorsqu’il imposait d’avoir recours à des appels d’offres pour attribuer des marchés publics, s’opposant notamment à Belhassen Trabelsi, le frère de Leïla – est toujours en prison. Ses quatre avocats tunisiens affirment pourtant que le dossier d’accusation, qu’ils ont pu consulter, est vide.

Source: « Jeune Afrique » Le 24-06-2011

Lien: http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2632p008-009.xml0/arrestation-corruption-ben-ali-prisontunisie-l-enigme-abderrahim-zouari.html

 


 

Mohammed Sahbi Basly: « J’ai servi la Tunisie pas le regime »


 

 

Mohamed Sahbi Basly a créé, le 9 mars, Al-Mustakbal (« le Parti de l’avenir »), une formation centriste libérale. Opposé à une Constituante en Tunisie, il propose plutôt un référendum et des élections générales.

Jeune Afrique : Comment jugez-vous la transition ?

Mohamed Sahbi Basly : Nous avons assisté à un grand cafouillage et à la déliquescence de l’État les six premières semaines. Mohamed Ghannouchi n’était pas l’homme de la situation. Aujourd’hui, Béji Caïd Essebsi fait mieux, mais il a l’âge de ses artères… Pour moi, le principal maillon faible en Tunisie est la justice, dont la réforme est trop lente. Il faut au plus vite juger les spoliateurs des richesses du pays et les meurtriers des martyrs de la révolution, notammentBen Ali. C’est ce que le peuple demande, et moi aussi.

Quelle est la priorité des priorités ?

Achever la révolution. Et c’est le peuple qui est le mieux placé pour le faire. Le gouvernement provisoire essaie de restaurer l’autorité de l’État, mais l’esprit du « Dégage ! » régnant encore, il n’arrive pas à imposer ceux qu’il nomme. En revanche, il a presque réussi le pari de la sécurité. Surtout, il tâche de faire aboutir le processus électoral. Mais la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution me dérange ; elle parle au nom du peuple sans en être issue et ne rassemble qu’une dizaine des quelque 80 partis politiques.

Que pensez-vous du report de l’élection de la Constituante à octobre ?

Je le regrette. Les institutions transitoires risquent de rester en place des années. On est à côté de ce que souhaitent les Tunisiens. J’espère que l’élection de la Constituante n’aura pas lieu. Je propose plutôt un référendum : « Quel type de régime souhaitez-vous ? Voulez-vous amender la Constitution ou en écrire une nouvelle ? » L’on pourrait ensuite fixer au 14 janvier 2012, un an après la révolution, la tenue d’élections municipales, législatives et présidentielle. Et il y aura beaucoup de surprises. Ceux qui se croient populaires vont vite déchanter.

Vous pensez aux islamistes ?

Ennahdha a été légalisé, il n’y a pas à revenir là-dessus. Mais je suis contre l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques. Je tiens à l’article 1 de la Constitution, à la séparation de la religion et de l’État. Or ceux qui réclament une Constituante rapide veulent prendre le peuple en otage sur ce sujet tant qu’ils se sentent en position de force.

Fallait-il dissoudre le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) ?

C’était nécessaire, parce que le peuple voulait en finir avec cet instrument d’un pouvoir scélérat. Ce qui est arrivé est déplorable. Le RCD était l’héritier du parti de l’indépendance, le Parti socialiste destourien [PSD]. Je suis triste, car un pan de notre passé a été souillé.

Comprenez-vous que la loi électorale interdise à ses ex-hauts responsables de se présenter à la Constituante ?

Oui, mon parti a été le premier à approuver cette mesure, ce qui m’a valu d’être attaqué par la mouvance des anciens partis du pouvoir. Cette mesure peut aider à la réconciliation. Mais en ce qui me concerne, j’ai été un commis de l’État et un simple membre du RCD. Depuis 1997, j’étais ambassadeur : on m’avait éloigné à cause de mon franc-parler. J’ai servi mon pays, pas le régime, et j’en suis fier. Aujourd’hui, on assiste à une chasse aux sorcières, alors que la plupart des anciens du RCD ont consenti à cette révolution par leur silence approbateur. Je suis très inquiet pour l’avenir.

L’avenir justement : que propose Al-Mustakbal ?

Nous sommes un parti centriste libéral qui veut que la Tunisie s’appuie sur son tissu de petites et moyennes entreprises. Je veux aider les gens à devenir riches honnêtement. Je mise beaucoup sur la décentralisation. Il faudrait créer six régions rassemblant chacune des zones industrielles, agricoles et touristiques. Elles conserveraient 10 % de leurs richesses et donneraient le reste à l’État. Nos piliers : le respect, la famille, la protection des acquis sociaux et le consensus.

Source: « Jeune Afrique » Le 24-06-2011


L’Initiative pour la République appelle à un référendum sur le régime politique


 

Les partis politiques composant l’Initiative pour la République ont appelé le Président de la République par intérim et le Gouvernement de transition à adopter le projet d’organisation d’un référendum sur le régime politique (présidentiel, parlementaire ou mixte), ainsi que sur la période de parachèvement de la Constitution (six mois à une année au maximum).  

L’Initiative pour la République est une alliance politique créée récemment regroupant 19 partis.

Réunis mercredi à Tunis, ces partis ont proposé l’organisation de ce référendum parallèlement à l’élection des membres de l’Assemblée nationale Constituante le 23 octobre 2011, apprend-on dans un communiqué rendu public jeudi.

Les signataires du communiqué appellent le Président de la République par intérim et le Premier ministre du Gouvernement de transition à poursuivre leurs missions jusqu’à « l’élection d’un pouvoir exécutif légitime qui se réfère uniquement à la volonté du peuple ». Le but est d’instaurer la stabilité et d’assurer une transition politique souple et une séparation claire des pouvoirs, ajoute le communiqué.

Les participants à la réunion ont proposé la création d’un « Conseil national des partis politiques » qui offre un cadre propice au « dialogue et à la concertation pour réduire la période de transition démocratique et la prémunir contre toutes les menaces ». Un comité de contact des partis a été crée à cet effet, annonce-t-on de même source.

Source: « Tunisie Numerique » Le 24-06-2011

Lien: http://www.tunisienumerique.com/2011/06/linitiative-pour-la-republique-appelle-a-un-referendum-sur-le-regime-politique/


Reuters, le 22 juin 2011 à 16h02 GMT

Ahead of vote, Morocco cancels farmers’ debt


* Government offers 80,000 farmers $97 mln debt amnesty
* State-owned bank will also reschedule farmers’ debt
* Move precedes crucial referendum vote
* Agriculture is Morocco’s top employer
By Souhail Karam
RABAT, June 22 (Reuters) – The Moroccan government and state-owned Credit Agricole du Maroc (CAM) will equally shoulder a multi-million-dollar debt amnesty for 80,000 farmers, a senior official said on Wednesday, the first such operation since 2005.
The plan was announced comes eight days before a July 1 referendum on constitutional reforms proposed by King Mohammed after a wave of street protests.
Anxious to avoid the kind of unrest seen in other parts of the Arab world and worried about increases in global commodity prices, Morocco has in recent months raised salaries and almost tripled to 45 billion dirhams subsidies for food and energy.
Jamaleddine Jamali, CAM’s Secretary General, dismissed any political motivation for the debt amnesty which he said was the first in seven years. Agriculture is Morocco’s top employer and contributes 14 percent of Gross Domestic Product.
« The king issued orders for this operation in April and we needed time to prepare it … The last time we did something like this was in 2005 after drought hit our agriculture for a few years in a row, » Jamali told Reuters.
« We were encouraged to proceed with these operations by the fact that the last three campaigns have been very good and we have noticed a sharp increase in agricultural investment. We want to encourage farmers to invest, » he added.
CAM’s loans to the agricultural sector doubled to 7.6 billion dirhams between 2008 and 2010.
Without help with their debts, « the beneficiary farmers would have carried on their normal lives, » he said. « There is no social pressure whatsoever. »
In addition to 765-million-dirham ($97 million) in debt amnesty for 80,000 farmers, CAM will reschedule the debt for between 15,000 and 20,000 farmers, cut interest rates and cancel unpaid interest on loans previously granted to farmers.
« We will be lowering interest rates from between 9-10 percent to 7-7.5 percent. This aims to readjust our rates to changes in the local markets, » Jamali said.
Farmers with loans below 50,000 dirhams will gain 50 percent payment relief, while those with loans between 50,000 and 100,000 dirhams will be exempt from paying 25 percent, he added.
The scheme’s impact on CAM will be « easily manageable », Jamali said. « Our activity is growing and we expect this operation to strengthen this growth ».


Reuters, le 22 juin 2011 à 19h32 GMT

EU immigration chief: North Africa needs more help


* EU aid to refugees from North Africa criticised
* EU governments debate immigration policy
By Justyna Pawlak
BRUSSELS, June 22 (Reuters) – The European Union immigration chief accused EU governments on Wednesday of allowing xenophobic sentiments in Europe to dictate immigration policy and failing to protect refugees from North Africa.
On the eve of an EU summit in Brussels where leaders of the bloc’s 27 governments will discuss immigration, Cecilia Malmstrom urged them to make more efforts to resettle people fleeing turmoil and to improve Europe’s asylum provisions.
« In recent years, we have witnessed growing support for populist movements in the EU. In my areas of responsibility — asylum, migration, integration and border cooperation — I can see that xenophobia is on the rise, » she said in a statement.
An outpouring of people fleeing violence in Libya, coupled with economic austerity and a rise of nationalist groupings in many EU countries, has fanned a debate in Europe in recent months over immigration.
EU governments have questioned both how much responsibility individual member states should bear for Europe-bound migrants, and the feasibility of unrestricted travel throughout the bloc.
France and Italy have called for greater freedom to reintroduce borders within the EU, a move that would make it easier to block migrants from slipping into European countries.
EU leaders are expected at this week’s summit to clear the way for such measures.
They will also set out plans to improve cooperation among governments on the equipment and procedures they use to safeguard external borders.
EU governments are set to launch talks with North African states on long-term policy, attempting to agree how countries such as Tunisia and Egypt might curb illegal emigration and in return secure better access to jobs in the EU for legal workers and other travellers.
They will also pledge to push a reform of EU asylum rules, which critics say are complicated and uneven.
But Malmstrom said such plans were not enough and told the bloc’s governments to extend more help to the region.
« Political leaders all over Europe have been quick to condemn violence … and to congratulate our Northern African neighbours in their fight for democracy and freedom, » she said.
« But when it comes to dealing with the consequences of these developments, and particularly when it comes to dealing with the men, women and children coming to Europe for protection or in search of a better life, European leaders have not been as supportive, » she said.
Malmstrom has so far failed to convince EU capitals to take in some 15,000 people who have fled from North Africa.
« EU member states altogether have so far committed to give protection to some 800 people, » she said.

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