23 mai 2010

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TUNISNEWS
10 ème année,N° 3652 du 23.05.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Europe1: Tunisie: La LTDH interdite d’activité Yahyaoui Mokhtar: Tunisie : Interpellation des deux jeunes initiateurs d’un rassemblement contre le blocage d’internet à Tunis Omar Khayyam: Ammar 404 Slim Bagga:  Ben Ali fait feu de tout bois et impose l’omerta sur son propre état de santé Maghreb Intelligence: Tunisie : Marwane Mabrouk, «l’autre Monsieur Gendre»   Tunisie: hausse de 6,2% des investissements directs étrangers sur 4 mois AFP: Report du 2e sommet de l’UPM dans l’attente de progrès au Proche-Orient AFP: Le « Monsieur Propre » à la tête de l’opposition turque Reuters: Turkish secularists elect new leader


Tunisie: La LTDH interdite d’activité


Par Europe1.fr Publié le 23 Mai 2010 à 18h22 Mis à jour le 23 Mai 2010 à 18h24 Les autorités tunisiennes ont affirmé dimanche que La Ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme (LTDH) est interdite d’activité par décision de justice. Le président de la LTDH, l’avocat Mokhtar Trifi, avait dénoncé samedi l’interdiction d’une cérémonie célébrant le 33ème anniversaire de sa création et avait demandé au pouvoir de cesser de s’immiscer dans ses affaires.

Tunisie : Interpellation des deux jeunes initiateurs d’un rassemblement contre le blocage d’internet à Tunis


Slim Amamou et Yacine Ayari, Initiateurs d’un appel à rassemblement devant le siège du ministère des communications pour manifester demain samedi 22 mai 2010 contre la vague de censure de blog, sites et réseaux d’échanges vidéo auraient étés enlevés par la police aujourd’hui matin et retenu coupé de tout contact jusqu’à cette nuit.

« Il est 18h30 heure de Tunis et on n’a toujours pas de nouvelles de Slim et Yassine. Ils seraient retenus par les services de sécurités tunisiens. Nous ignorons les circonstances de cette éventuelle arrestation sauf qu’elle s’est déroulée aujourd’hui entre 11h et 12h heure de Tunis. »

Peut-on lire sur le site dédié à cette manifestation. Des amis des deux jeune ont diffusé via facebook un « Annonce concernant la manifestation du 22 mai 2010 devant le Ministère des technologies de communication » ce soir ou on peut lire :

« Depuis 11 heures ce matin, vendredi 21 mai, et jusqu’à cette heure (18h30 heure de Tunis), nous n’avions plus aucun contact avec les initiateurs de la manifestation, les citoyens Slim Amamou et Yessine Al-Ayari.

Demain est la date prévue pour la manifestation pour laquelle Slim et Yessine se sont engagés à la déclarer auprès des autorités compétentes de notre pays, selon les dispositions relatives de la loi (notamment la loi n°4 du 24 janvier 1969 « organisation de réunions publiques, convois, expositions, manifestations et rassemblements »). Nous appelons d’ailleurs tous les citoyens à s’informer des dispositions de cette loi disponible en ligne : (ICI) et (ICI).

Le 15 mai, Slim et Yessine avaient tenté de déposer la déclaration auprès du ministère de l’intérieur en vain. Ils s’étaient donc résignés à l’envoyer par le biais de la poste en courrier recommandé, où l’accusé de réception ferait preuve de l’acceptation du ministère de l’intérieur de cette déclaration. La déclaration était également jointe des textes de loi relatifs à cette démarche. Un fax reprenant ces péripéties fut enfin envoyé à de nombreux journaux tunisiens.

La loi concernant l’organisation des manifestations n’exige pas d’ « accord » de la part des autorités pour qu’elle ait lieu et jusqu’à l’heure, il n’existe aucun indicateur nous affirmant qu’elle ait été frappée d’un refus. C’est la raison pour laquelle Slim et Yessine ont porté plainte à la Poste pour n’avoir jamais reçu d’accusé de réception.

Compte-tenu du fait que nous n’avions toujours pas de nouvelles des organisateurs officiels de cette manifestation et en absence de l’accusé de réception de la lettre recommandée de la déclaration, adressée aux autorités compétentes, nous ne pouvons déclarer la manifestation de Tunis réglementaire.

Par conséquent, nous invitons tous ceux et celles qui veulent agir de se joindre à l’événement suivant (qui avait reçu l’accord de Slim) : http://www.facebook.com/event.php?eid=128249027189868&ref=mf . Il s’agit de se rendre à l’Avenue Habib Bourguiba, le 22 mai à 15h, en t-shirts et chemises blanches, de s’y balader et de s’asseoir simplement dans ses cafés en guise de soutien symbolique au principe de dénonciation de la censure. Par la même occasion, nous vous invitons à rester concentrés quant à l’objectif de cette action : dénoncer la censure et poursuivre nos efforts pour le faire pacifiquement et selon les moyens légaux.

Ce que Slim et Yessine ont fait est un début honorable et courageux qui se concentre sur l’application de la loi, contrairement la censure. C’est le début d’une ère nouvelle où chaque citoyen tunisien, indépendamment de ses affiliations politique, exige le respect de ses droits, tels que garantis par la constitution tunisienne pour laquelle de nombreux martyrs se sont sacrifiés. C’est une initiative, comme d’autres initiatives citoyennes indépendantes qui constitue une réponse correspondante aux décisions de censure arbitraires.

Confronter le problème de la censure avec des moyens légaux et légitimes est la meilleure réponse, citoyenne et pacifique, aux pratiques anti-constitutionnelles et illégales que nous constatons. Confronter l’interdiction de manifester avec d’autres moyens légaux est également une façon d’ancrer ce droit constitutionnel, inébranlable et inaliénable.

Cette initiative a largement retenu l’attention et reçu le soutien de milliers de tunisiens sur les pages qui lui ont été consacrée sur le web. C’est une première en Tunisie que des jeunes tunisiens bravent un tabou établi depuis des dizaines d’années. Le pouvoir à toujours marqué une sensibilité à tout traitement des affaires interne du pays dans des médias autre que celle dont il contrôle le contenu. Le développement de l’internet en Tunisie à ouvert un front dont il n’arrive plus à contrôler sauf par la censure et le blocage de tout site indépendant ou traitant d’une façon critique des affaires interne  du pays. Jamais une manifestation n’a été autorisée en Tunisies  pour permettre de critiquer la politique intérieure du régime. Un ligne rouge que même les partis d’opposition n’ont jamais réussi à dépasser.

L’initiative de cet appel à rassemblement pour protester contre la censure d’Internet a pour la première fois mis à nu cette réalité. Depuis le début de la semaine les deux jeune Slim et Yessine tout en se positionnant sur un légalisme rigoureux en respect à la lettre de tous les loi qui organisent l’exercice de ce genre de liberté se sont vu confronté au démission total de l’Etat et le refus de réponse de toutes les autorités auquel ils se sont adressés pour mettre leurs droit en application. Une détermination qui mit à nu la situation de non droit auquel sont soumis les institutions et le pays tout entier.

Cette nuit un message est apparu surle profil de Yacine sur Facebook, manifestement piraté ou écrit sous pressions annonçant « l’annulation de la manifestation pour non obtention d’autorisation » l’auteur n’a pu être contacté et une vague de mobilisation a commencé à se dessiner pour sa libération. Plus tard deux vidéos ont été diffusées de Slim et de Yacine séparément qui récitent chacun avec un aire blême et triste qui n’est pas le leur l’annonce de « l’ajournement pour une date ultérieure de la manifestation pour une meilleure organisation ».

Dans l’attente d’une confirmation de la libération de ces deux braves jeunes qui sont devenu des symboles pour leur génération, on reste en alerte pour ce qui peut se passer demain. Par contre la manifestation qui se déroulera demain 22 mai à 15 heures à Paris est maintenue et donnera la première mesure du degré de solidarité de nos expatriés face à cette situation de déni de droit dont on veut nous maintenir en Tunisie. Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 21 Mai 2010

(Source: « Tunisia Watch » le 22 mai 2010)

Lien: http://www.tunisiawatch.com/?p=2413


Ammar 404

Hier, des manifestants habillés en blanc se sont donné rendez-vous à 15h devant l’immeuble qui abrite le consulat tunisien à Montréal, au 1255 rue University. Tout ce que je peux dire de la manifestation, organisée pour protester contre la censure d’internet en Tunisie, c’est qu’elle n’a pas perturbé la circulation. Pour protester contre Ammar 404, le pseudo sous lequel se cache le cyber-censeur en chef en Tunisie, nous étions un peu moins de 404. Exactement neuf personnes: huit adultes et un bébé. Le service d’ordre de la manif a fait du bon travail: aucun débordement, aucun jet de pierre.
 
Omar Khayyam


Ben Ali fait feu de tout bois et impose l’omerta sur son propre état de santé


Slim BAGGA Tout chez notre Ben Ali est opération de com’ pour donner l’impression d’un chef d’Etat civilisé et d’un homme au grand coeur. L’essentiel n’est que la poudre aux yeux afin de soigner son paraître à l’étranger. Quant à la consommation locale, il s’en fout depuis des lustres comme de la dernière pluie. De quoi s’agit-il? Le quotidien « Essabah », qui appartient désormais, comme tout le monde sait, à son gendre Sakhr Materi, nous apprend dans son essuie-tout du 21 mai que l’ancien Premier ministre Mohamed Mzali se fait soigner à Paris et que dès que le Général Ben Ali a eu vent de ses problèmes de santé, il a ordonné que son médecin tunisien l’accompagne à Paris et que ses frais de soins seraient pris en charge par l’Etat. Encore un peu et j’allais avoir la chair de poule face à tant d’humanité. Si ce n’est pour prendre les gens pour des imbéciles, je ne vois pas l’instinct philanthropique subit chez Zinochet. Et puis ce monstre à visage humain nous a tellement habitués à ses roublardises que nul ne croit plus à ses duperies. Car Ben Ali a-t-il oublié qu’il avait contraint à l’exil l’ancien Premier ministre 16 ans durant? A-t-il oublié la cabale hebdomadaire et autres coups bas orchestrés sur son ordre contre Mohamed Mzali? L’on sait que Ben Ali est en voie de sénéscence, semble-t-il, mais il n’est pas homme à oublier ses faits ou forfaits (ce serait plus juste) les plus caractéristiques de l’homme. Ceci concernant la dernière imposture que je refuse de laisser passer. Reste maintenant le plus important: le peuple tunisien est-il intéressé par l’état de santé de Mohamed Mzali ou par celui de Ben Ali lui-même? Qui est redevable aux citoyens pour présenter son certificat médical publiquement et dans la transparence? Les absences répétées de Zinochet, les injections à base de morphine à 1500 euros l’unité, qui viennent régulièrement des USA, ses déplacements réguliers à Malte (hopital de la VI ème Flotte américaine) et en Allemagne, ses fréquentes pertes publiques d’équilibre devenues sur toutes les langues, la guerre larvée qui secoue son clan en vue de la succession comme si la Tunisie appartenait à ces voyous, pourquoi ne sont-ils pas évoqués sur les colonnes de la presse? Et ne constituent-ils pas « les scoops » de Sakhr Ben Félon Moncef Materi? Les soins de Mohamed Mzali, c’est une affaire privée qui le concerne ainsi que sa famille. Mais parlons plutôt de celui qui ne détient le pouvoir qu’officiellement et dont la disparition est plus qu’attendue par ceux auxquels il a cédé le pays et ses richesses…


Tunisie : Marwane Mabrouk, «l’autre Monsieur Gendre»

  


Mercredi, 19 Mai 2010 11:34 Moins tapageur et moins bling-bling que Sakhr El Materi, mais pas moins influent : Marwane Mabrouk, 39 ans, est « l’autre gendre qui compte en Tunisie ». Président du Conseil d’administration d’Orange Tunisie, l’opérateur téléphonique détenteur depuis le 22 juin 2009 de la première licence universelle (fixe, mobile, et Internet 3G), cet entrepreneur multicartes est, avec ses frères Mohamed Ali et Ismaïl, à la tête de l’un des plus importants groupes familiaux du pays. Hors activités de téléphonie, le groupe Mabrouk réalise en effet plus de 500 millions d’Euros de chiffre d’affaire annuel et est présent dans la grande distribution (enseignes Monoprix et Géant), l’automobile (concessionnaire de Mercédès, Fiat, Lancia, Alfa Romeo et Mitsubishi), l’agroalimentaire, les assurances et la banque, puisqu’il contrôle la BIAT, la première banque privée tunisienne.  Originaires de Monastir, où leur aïeul aurait été un grand propriétaire terrien, mais aujourd’hui pratiquement assimilés à des beldis (des Tunisois), les Mabrouk sont d’éminents représentants de l’aristocratie d’affaires tunisienne. Marwane, le benjamin de la fratrie, a épousé en 1996 Cyrine Ben Ali, la plus jeune des trois filles que le président tunisien a eu avec sa première femme, Naïma Kéfi. Son association avec France Telecom, avec à la clé une enchère de 150 millions d’Euros et la promesse d’investir au moins 500 millions supplémentaires dans l’infrastructure réseau lui a permis d’arracher la troisième licence de téléphone. L’opération aurait du se résumer à une promenade de santé, n’eût été l’entrée en lice tardive et inattendue d’un consortium tuniso-turc emmené… par Sakhr El Materi, l’autre gendre du chef de l’Etat (cf. notre portrait daté 16 avril 2010) ! L’arbitrage final en faveur d’Orange a été interprété comme un signal en direction de la France, premier partenaire économique de la Tunisie, et aussi comme une volonté de ne pas rompre les fragiles équilibres économico-familiaux au profit d’un seul clan.  Même si officiellement la rivalité n’est pas à l’ordre du jour, les groupes Materi et Mabrouk « se marquent à la culotte », et sont en concurrence dans pratiquement tous les secteurs, de l’automobile à la banque, en passant par l’assurance et maintenant par les médias, puisque Cyrine Ben Ali Mabrouk vient d’annoncer son intention de créer une radio. Contrairement à Sakhr El Materi, entré au Parlement et au comité central RCD, Marwane Mabrouk n’a pas d’ambitions politiques déclarées. Mais ce golfeur émérite, cultivé et francophile, qui soigne son carnet d’adresses à l’international, est présenté à tort ou à raison pour un des représentants de la sensibilité libérale du régime…
 
(Source: « Maghreb Intelligence » le 19 mai 2010)

Tunisie: hausse de 6,2% des investissements directs étrangers sur 4 mois


AFP 22/05/10  – 11H16 La Tunisie a enregistré une hausse de 6,2% des investissements directs étrangers (IDE) durant les quatre premiers mois de l’année 2010, a-t-on appris samedi auprès de l’Agence tunisienne de promotion de l’investissement extérieur (Fipa). La Tunisie a connu un flux d’investissements directs étrangers estimés à plus de 412 millions de dollars US jusqu’à fin avril 2010 contre 392,7 millions de dollars au cours de la même période de 2009, selon la même source. Cette hausse a permis la création de 3.700 emplois dans l’industrie manufacturière, le développement de 94 entreprises étrangères et le lancement des activités de 67 autres, a précisé la même source. Elle a été réalisée grâce à l’implantation des grands projets en Tunisie, notamment le démarrage officiel début mai de l’opérateur téléphonique franco-tunisien Orange dans le cadre d’une licence de téléphonie fixe et mobile 2G/3G, décrochée l’été dernier pour 137,647 millions d’euros.

Report du 2e sommet de l’UPM dans l’attente de progrès au Proche-Orient


 
AFP, le 20 mai 2010      Par Pierre AUSSEILL     MADRID, 20 mai 2010 (AFP) – Le IIe sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), prévu le 7 juin à Barcelone (Espagne), a été reporté à novembre dans l’espoir de « progrès » dans les « pourparlers indirects » de paix israélo-palestiniens, ont annoncé jeudi l’Egypte et l’Espagne.     La décision a été prise en concertation entre les présidents égyptien Hosni Moubarak et français Nicolas Sarkozy, qui co-président l’UPM, et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.     Ce report constitue un nouveau revers diplomatique de taille pour la présidence espagnole de l’UE, après le faux bond du président Barack Obama à un sommet UE-USA prévu en mai et qui a dû être annulé.     Le porte-parole du président Moubarak, Souleimane Awad, cité par l’agence officielle égyptienne Mena, a indiqué qu’il avait été décidé dans l’espoir d’obtenir entre-temps des « progrès » dans les pourparlers israélo-palestiniens.     Il s’agit « de donner du temps » à ces pourparlers dits « de proximité », ont confirmé à l’AFP les ministères espagnol et français des Affaires étrangères.     Le ministère espagnol a précisé dans un communiqué que le sommet se tiendrait « la troisième semaine de novembre à Barcelone », afin de « créer les conditions aptes à garantir son succès ». Les ministres des Affaires étrangères égyptien, français et espagnol, en discuteront dimanche soir lors d’un dîner de travail au Caire, a ajouté le Quai d’Orsay à Paris.     Les pourparlers israélo-palestiniens ont été lancés le 9 mai sous l’égide des Etats-Unis, dans un climat de scepticisme général. Ils doivent durer quatre mois.     Les Etats-Unis s’efforcent depuis plusieurs mois de relancer le processus de paix, gelé depuis décembre 2008 après l’offensive israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.     Mais à peine commencés, les pourparlers ont achoppé sur le contentieux des colonies juives, Israël refusant de s’engager à un gel de la colonisation à Jérusalem-Est annexée.     En avril, une conférence de l’UPM sur l’eau à Barcelone s’était soldée par un échec en raison d’un différend israélo-arabe sur une référence aux « territoires occupés », illustrant les difficultés de cette organisation naissante à concrétiser ses ambitions de moteur de paix.     Lancée tambour battant en 2008 à l’initiative du président Sarkozy, l’UPM regroupe 43 pays: les 27 de l’UE, Turquie, Israël, les pays arabes riverains de la Méditerranée. Elle ambitionne de surmonter les crises politiques dans le pourtour méditerranéen, singulièrement au Proche-Orient, à travers des projets concrets de coopération sur l’eau, la dépollution ou l’énergie.     Les premiers doutes sur la tenue du sommet ont surgi quand le ministre israélien des Affaires étrangères, l’ultranationaliste Avigdor Lieberman, a annoncé le 11 mai qu’il y prendrait part, malgré l’opposition de pays comme l’Egypte et la Syrie qui ont menacé de le boycotter s’il venait.     Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, s’était immédiatement rendu au Proche-Orient pour tenter de calmer les esprits. Il avait estimé à son retour que le sommet était « garanti à 90% », mais des diplomates européens interrogés par l’AFP s’étaient montrés moins optimistes.     « La tendance est à un report, le temps de voir au moins ce que vont donner les négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens », avait anticipé un diplomate à Bruxelles, soulignant: « personne n’a vraiment intérêt à avoir une réunion pour une réunion » si elle se solde par un échec.     Un diplomate à Madrid avait évoqué un report du sommet à novembre, après les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, quand le président Obama pourrait présenter un nouveau plan de paix pour le Proche-Orient.      AFP

Le « Monsieur Propre » à la tête de l’opposition turque


AFP, le 22 mai 2010 à 18h22     Par Burak AKINCI         ANKARA, 22 mai 2010 (AFP) – Surnommé « Gandhi » en raison de son physique menu et de sa modestie, Kemal Kiliçdaroglu, qui a été élu samedi à la tête du principal parti d’opposition en Turquie, jouit d’une réputation de probité dans une classe politique marquée par des affaires de corruption.     Né en 1948 dans une famille modeste de Tunceli, province kurde de l’est anatolien et alévie, une minorité musulmane qui suit une interprétation modérée du Coran et défend l’égalité des sexes, il obtient un diplôme d’économie à Ankara en 1971.     Il passe ensuite des concours pour devenir contrôleur des impôts au ministère des Finances où il travaille jusqu’au début des années 1990 avant d’être nommé à la tête de la puissante institution de la sécurité sociale (SSK).     Après sa retraite en 1999 de cet organisme public, il se lance en politique dans les rangs du parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate, défenseur de la laïcité,) et est élu député d’Istanbul aux élections législatives de 2002.     Il est réélu en 2007 et devient vice-président du CHP aux côtés de Deniz Baykal, son prédécesseur et mentor aux méthodes autoritaires qui a mis fin à sa longue carrière politique après un scandale sur une liaison extra-conjugale.     Ce kémaliste -nom donné aux partisans de la ligne suivie par Kemal Atatürk, le père de la Turquie laïque qui a fondé le CHP, s’est fait remarquer du grand public par sa campagne pour les élections municipales de l’an dernier.     Il a alors perdu de justesse la bataille pour la mairie d’Istanbul, mais a gagné à l’occasion de ce scrutin le coeur des classes populaires et a réussi à rallier un électorat jeune et féminin qui avait déserté les bancs du parti, déçu notamment par la rigidité nationaliste et concernant la défense de la laïcité de Deniz Baykal.     Kemal Kiliçdaroglu est aussi devenu la bête noire du parti gouvernemental de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) en contraignant deux de ses responsables à la démission pour des affaires de corruption qu’il a mises au jour.     Baptisé « Monsieur Propre » pour son combat contre la prévarication, il est également surnommé « Gandhi » par la presse, non seulement pour sa ressemblance physique avec le leader indien et pour sa modestie, mais aussi pour son esprit de dialogue qu’il ne cesse d’affirmer.     Aux prochaines élections législatives, en 2011, il a promis d' »enterrer dans les urnes » le parti gouvernemental qui n’a pas connu d’opposition crédible depuis son accession au pouvoir en 2002.     Avant même son élection à la direction de sa formation, le CHP, crédité régulièrement de l’ordre de 20% des intentions de vote et qui n’a pas gouverné le pays depuis deux décennies, a connu une fulgurante progression dans l’opinion publique avec 32% des intentions de vote, selon un dernier sondage.     Présenté comme « l’homme du peuple », il s’est engagé à remplacer la vieille garde du parti qu’il affirme vouloir rajeunir et démocratiser. « Trop effacé », selon ses détracteurs qui critiquent son style de « bureaucrate » ankariote, ce grand-père est cependant connu par ses collaborateurs pour être un travailleur méticuleux. AFP  

Turkish secularists elect new leader


Reuters, le 22 mai 2010 à 19h35     * Turkey’s main opposition party elects new chairman     * New leadership could energise CHP     * Ruling AK Party favourite for 2011 election     By Pinar Aydinli     ANKARA, May 22 (Reuters) – (Reuters) – Turkey’s main opposition party elected a new leader backing political and economic reform on Saturday in a bid to win back disenchanted voters who have deserted to the Islamist-leaning AK Party over the last decade. The Republican People’s Party (CHP), which represents secularist forces including the military and senior judges, was thrown into disarray when veteran party leader Deniz Baykal resigned following a sex tape scandal. Baykal fell out of favor with middle-class voters by firmly resisting the AK Party’s European Union-inspired reform steps to pare back the powerful army’s influence in politics, reform the judiciary and liberalize the economy. He kept a tight grip on the party that led to a number of former loyalists resigning. The new chairman, Kemal Kilicdaroglu, a 62-year former civil servant, said his priority would be combating unemployment and graft. He is expected to focus on restoring the party’s left-wing credentials and winning back poor voters from AK. « (The AK Party rulers) rob you and build villas with pools for themselves and grow richer while claiming they are helping the poor, » he told CHP supporters who chanted « Prime Minister Kemal » and « Revolutionary Kemal. » Kilicdaroglu, the only candidate, will find it difficult to eclipse Prime Minister Tayyip Erdogan, who remains very popular among conservative Turks. AK has a huge parliamentary majority and is currently pressing constitutional reforms Baykal opposed as an AK attempt to cement its hold on power. Baykal lost two national elections to the AK Party. Erdogan won 47 percent of the votes in 2007 general elections while the CHP polled 21 percent. An opinion poll published this week suggested Kilicdaroglu would win the CHP more votes. Kilicdaroglu pledged to enact a more democratic constitution and lower a 10 percent threshold for political parties to enter parliament. Founded by Kemal Ataturk, founder of modern Turkey, the CHP under 71-year old Baykal had opposed many EU-driven reforms and was accused by critics inside and outside the party of being out of touch with a rapidly changing country. POVERTY, EQUALITY « I trust that Kilicdaroglu will defeat Turkey’s poverty and bring equality for all. He is our hope, » said Ahmet Duran Demir, a 65-year old pensioner who said he came from Istanbul to attend the party convention. The CHP says the AK Party, which has led Turkey’s drive for EU membership, wants to roll back Turkey’s secular constitution and turn the Muslim country into an Islamic state. The AK Party denies any such ambitions. Kilicdaroglu said he supported Turkey’s aim to join the European Union, and asked Brussels to give a date for Turkish accession. « He is a very, very big chance for the CHP. Kilicdaroglu could bring the CHP to power next year and become the prime of minister of Turkey, » said Ozlem Kalay, a 43-year tourism agent. Baykal, who quit this month after the release of an Internet video allegedly showing him and a female colleague semi-clothed in a bedroom, did not run again in Saturday’s election. Baykal said he was the victim of a government conspiracy. Analysts say Kilicdaroglu, a soft-spoken CHP apparatchik from the mainly Kurdish southeast, could breathe new life into the party before elections due by July 2011. The CHP old guard’s opposition to reform has lost it support among liberals and urban secularists, who find themselves more in tune with Erdogan’s moderate brand of Islam and his agenda to bring the Muslim country of 71 million people closer to the EU. The AK Party, which draws core support from a rising middle class in the Anatolian heartland, swept traditional parties tainted by graft and mismanagement from power in 2002. It was a crushing defeat from which they have yet to recover. CHP supporters will clearly be hoping the departure of Baykal will signal the start over a revival. But Kilicdaroglu’s leadership has yet to be tested. Rooted in political Islam but embracing nationalists and center-right elements as well, the pro-business AK Party has found favor with foreign investors and overseen a period of stellar economic growth in Turkey averaging 6 percent.

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