23 avril 2010

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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3622 du 23.04.2010
 archives : www.tunisnews.net 


TTU Monde Arabe: Complicités locales TTU Monde Arabe: Candidature contestée Slim Bagga: Imed Trabelsi: Gros Nounours chasse le maire de La Goulette et s’installe dans son fauteuil Jeune Afrique: Facebook : l’exception tunisienne AFP: France: à Vénissieux, Samira défend son droit de porter le niqab


Complicités locales

Les relations entre les autorités tuniso-palestiniennes ne sont plus au beau fixe. Des responsables de l’Autorité palestinienne réclament l’accès aux archives de l’enquête concernant l’assassinat à Tunis, dans la nuit du 15 au 16 avril 1988, du numéro deux de l’OLP, Abou Jihad. Ils souhaitent également que la lumière soit faite sur l’assassinat, le 14 janvier 1991, toujours à Tunis, de deux autres dirigeants de l’OLP, Abou Iyad et Abou El-Houl. Si la main du service de renseignements extérieurs israélien (Mossad) ne fait guère de doute dans ces affaires, de nombreuses questions restent sans réponse, concernant, en particulier, les éventuelles complicités dont auraient bénéficié les agents israéliens sur place. Selon des sources palestiniennes, les assassins d’Abou Jihad disposaient, en effet, des plans de la villa où il résidait, située à Sidi Bou Said, à moins d’un kilomètre du palais présidentiel de Carthage. (Source : TTU Monde Arabe (Lettre hebdomadaire d’informations stratégiques – France), N° 645 du 22 avril 2010)  

Candidature contestée

A l’approche des élections municipales en Tunisie, prévues pour le 9 mai, la grogne monte au sein du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti au pouvoir, du fait de la désignation de certaines têtes de listes proches de l’épouse du chef de l’Etat. C’est notamment le cas de la candidature d’Imed Trabelsi, le neveu de la première dame, dans la ville portuaire de La Goulette. Ce dernier étant impliqué dans le vol d’un bateau, à Ajaccio, appartenant au banquier français Bruno Roger. (Source : TTU Monde Arabe (Lettre hebdomadaire d’informations stratégiques – France), N° 645 du 22 avril 2010)  


Imed Trabelsi: Gros Nounours chasse le maire de La Goulette et s’installe dans son fauteuil


Au pays de ZUBU, le respect de l’Etat de droit et des institutions est tous les jours ancré un peu plus qu’il en devient folklorique. « KARAKOUZ », serions-nous même en mesure d’avancer. Tenez-vous bien: cette affaire est tout ce qu’il y a de plus vrai et de plus authentique. A peine, les listes pour les Municipales clôturées et « validées » par Zinochet, Gros Nounours Imed Ben Leila Trabelsi a chassé de son bureau le maire de La Goulette et a déjà pris place des lieux. Pourquoi attendre, en effet, le déroulement de la mascarade du 9 mai et son issue déjà connue? Le matelot « en mal de père » n’a même pas attendu qu’on lui confectionne une écharpe à sa mesure. Il a investi les lieux et commencé à mettre son nez, ou ce qu’il en reste de renifleur, dans les dossiers porteurs de la municipalité. Remarquez, il faut concéder à Imed Trabelsi un minimum d’esprit logique. Pourquoi attendre le 9 mai puisque son « élection » est acquise? Pourquoi soigner les formes dans cet Etat difforme? Ces pratiques sont congénitales au système Ben Ali. Le « Pousse-toi que je m’y mette » au mépris des lois et des règles les plus élémentaires est devenu si courant que l’on commence enfin à espérer et à entrevoir le bout du tunnel. Car, en tout haut lieu, l’initiateur de ces pratiques, Zinochet lui-même, n’a plus besoin de 6 médecins pour le détrôner. Au sein même du clan Trabelsi, on a bien appris la leçon. Le putsch de Imed à La Goulette n’est qu’une répétition…d’un coup d’Etat annoncé. Va-t-on bientôt regretter notre bien aimé Ben Ali? Slim BAGGA


 Facebook : l’exception tunisienne


23/04/2010 à 11h:03Par Pierre Boisselet
 Facebook constitue un espace de liberté pour la jeunesse. Ici dans un café de Tunis. © Ons Abid pour J.A

Avec plus d’un Tunisien sur dix connecté à Facebook, le réseau social américain connaît un succès sans équivalent sur le continent. Le site, qui tire parti des spécificités de la Toile tunisienne, a créé un espace de liberté plébiscité par la jeunesse.

Une petite révolution semble en marche sur le web tunisien. Son nom : Facebook. Ce réseau social en ligne rassemble 1,4 million d’adeptes, soit 14 % des Tunisiens. Et ils sont plus d’une centaine de milliers de nouveaux utilisateurs à le rejoindre chaque mois. Cesstatistiques publiées par Facebook permettent, malgré leurs lacunes, de prendre la mesure de cet engouement. La Tunisie est certes encore loin des taux de pénétration des pays du Nord comme la France (28 %) et les États-Unis (39 %), mais elle devance très largement l’Afrique du Sud (5 %) ou encore l’Égypte (3,7 %). Au Maroc, où ledéveloppement d’internet est pourtant comparable (33 % d’internautes, contre 28 % en Tunisie), un petit 5 % de la population a ouvert un compte Facebook, et le taux de croissance y reste plus faible.  

Voir ci-dessous les statistiques complètes de l’utilisation de Facebook en Afrique (source :Facebakers.com)

 

Ni YouTube, ni Dailymotion L’avance technologique tunisienne ne suffit pas à expliquer cette ferveur. Le réseau social américain semble bénéficier de la faible concurrence qu’offre le web local. Selon l’Agence tunisienne d’Internet (ATI), on trouve à peine plus de 10 000 sites internet « .tn », alors que le Maroc en compte près de trois fois plus. Surtout, le système de filtrage tunisien a éliminé quelques poids lourds du secteur. Le site d’information de la chaîne d’information Al-Jazira est, par exemple, inaccessible en langue arabe. De même, les sites d’hébergement de vidéos, comme YouTube ou Dailymotion, au succès incontestable dans le reste du monde, sont interdits en Tunisie depuis 2007. « Pour YouTube, l’interdiction est purement politique », précise un technicien de l’ATI. Facebook, qui permet également d’héberger des vidéos et de les partager, a donc servi de plate-forme de substitution. La page « Tunisia Sport HD », qui diffuse notamment des résumés de matchs de football en vidéo, rencontre ainsi un franc succès : 20 000 s’en disent « fans » et ils sont probablement beaucoup plus nombreux à la consulter régulièrement. Dans ce contexte, le réseau social s’est imposé comme un formidable espace de liberté,en particulier pour la jeunesse. « Quand je vivais en Tunisie, on organisait nos soirées sur Facebook, explique Haïkel, un informaticien expatrié en France. Et aujourd’hui, je m’en sers essentiellement pour avoir des nouvelles de mes amis restés là-bas. » Cet espace interactif est en effet particulièrement utile pour garder le contact avec sa famille et ses « amis », plus ou moins proches. Mais il permet aussi de faire des rencontres, notamment amoureuses, flirtant parfois avec des sites de rencontres comme Meetic… Vitrine politique Les opposants au régime n’ont pas tardé à comprendre l’intérêt d’un site qui permet aussi de surmonter en partie le filtrage d’internet. « J’ai vu en Facebook un moyen de faire passer mes idées », témoigne Ghassen Ben Khelifa, un Tunisien vivant au Canada, créateur du groupe des supporters du Parti démocrate progressiste (PDP, parti de l’opposant Néjib Chebbi). Si le site du PDP est inaccessible depuis la Tunisie, on peut en revanche soutenir le parti sur Facebook et recevoir des messages régulièrement. Son audience est modeste (128 membres), mais Ghassen Ben Khelifa utilise également sa page personnelle et ses 3 000 « amis » pour diffuser des messages à caractère politique. Le développement de Facebook a pourtant failli être stoppé net le 24 août 2008. Ce jour-là, le site est rendu inaccessible par l’ATI. Lorsqu’ils tentent de se connecter, les utilisateurs se retrouvent face à la fameuse « 404 bâchée ». Ce nom d’un vieux modèle de chez Peugeot, devenu une blague tunisienne récurrente, raille « l’erreur 404 » des navigateurs web censée indiquer une indisponibilité technique. Tout le monde aime Facebook C’est finalement suite à l’intervention du président Zine el-Abidine Ben Ali en personne que le blocage sera levé, une dizaine de jours plus tard. Le coût politique de l’interdiction était probablement trop élevé par rapport à la menace. D’autant que le chef de l’État, lui-même féru de nouvelles technologies, parvient à tirer son épingle de ce nouveau jeu numérique. Il rassemble quelque 130 000 « fans » qui reçoivent quotidiennement ses mises à jour (liens, photos, vidéos…). Un chiffre impressionnant quand on sait que Nicolas Sarkozy n’a « que » 223 000 adeptes, pour un nombre d’internautes français beaucoup plus élevé. Jusqu’à présent, l’exécutif semble récolter les dividendes politiques de l’existence du site. Mais son rapport à Facebook reste ambigu. « Comme en 2008, nous avons une recrudescence des plaintes d’utilisateurs pour fraudes [des usurpations de comptes, NDLR] sur Facebook », nous a indiqué un technicien de l’ATI. Un problème qui, d’après lui, avait déjà conduit à la fermeture du réseau social il y a deux ans… C’est sans compter qu’une donnée d’importance a changé depuis août 2008. À l’époque, les utilisateurs tunisiens n’étaient que trente mille. Ils sont aujourd’hui presque cinquante fois plus nombreux. (Source: Le site  « Jeune Afrique » le 23 avril 2010)  


France: à Vénissieux, Samira défend son droit de porter le niqab


AFP, le 22 avril 2010 à 18h55 Par Laure BRUMONT VENISSIEUX (France), 22 avr 2010 (AFP) – « Le niqab me permet de me montrer telle que je suis, d’être en paix avec moi-même », affirme Samira, une des rares femmes croisées sur le marché des Minguettes à Vénissieux à porter le voile islamique intégral, que le gouvernement français veut bannir de la rue. Jeudi matin, c’est jour de marché et nombre de ménagères de ce quartier populaire de la banlieue de Lyon (centre-est), peuplé en grande partie de musulmans, vaquent à leurs achats sous un beau soleil printanier. Certaines portent le « hidjab », qui cache les cheveux, les oreilles et le cou, ne laissant voir que l’ovale du visage, tandis que d’autres sont entièrement couvertes de voiles noirs. Beaucoup sont vêtues à l’occidentale. En deux heures, on n’apercevra que quatre femmes vêtues du « niqab », le voile intégral complété par une étoffe ne laissant apparaître qu’une fente pour les yeux. Parmi elles, Samira, 36 ans, qui porte le niqab depuis quinze ans. « Je n’ai rien à me reprocher et je respecte tout le monde. Pour moi, la démocratie n’est pas que de la théorie », assure-t-elle à l’AFP. Le gouvernement a annoncé mercredi son intention de déposer en mai un projet de loi interdisant le voile intégral dans tout l’espace public, malgré les réserves juridiques sur un texte qui pourrait se révéler inconstitutionnel. Le projet est défendu par un député de Vénissieux, le communiste André Gerin, qui a présidé la mission parlementaire sur la burqa à l’origine de ce débat. « Nous allons protéger, libérer pas mal de femmes qui vivent la contrainte », se réjouit-il. Mais, devant un stand de vêtements, Amina, 15 ans, venue de la Duchère, un quartier de l’ouest de Lyon, où elle côtoie « beaucoup plus de femmes en niqab qu’à Vénissieux », estime que « la plupart des femmes » intégralement voilées « sont consentantes ». Vêtue de voiles noirs depuis deux ans, l’adolescente « aimerait » pouvoir porter le niqab mais ne le fait pas « parce qu’il va y avoir cette loi ». Selon les estimations, moins de 2.000 femmes porteraient la burqa sur cinq à six millions de musulmans en France. Et de nombreux musulmans se disent exaspérés par ce débat qui dure depuis des mois et les stigmatise, jugeant que le gouvernement l’utilise à des fins électoralistes. Tête nue, Nora Kassir est, elle, « totalement contre » le niqab. « Leur machin noir, c’est les talibans, c’est un rabais de la femme », commente-t-elle sans détour, en se disant en revanche « pas contre le foulard ». Lydia, une lycéenne de 16 ans, qui habite les Minguettes depuis trois ans, confie qu’elle s’inquiète « du nombre croissant de fillettes portant le hidjab (foulard) », estimant qu’elles y sont contraintes par leur père ou leur frère. Pour trancher, Nora conclut: « Quand on habite un pays, on adopte ses coutumes. Si on se baladait en string en Arabie saoudite, vous pensez qu’ils apprécieraient? ». AFP

 

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