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Editorial de « Mouwatinoun »
Circulez, le débat est interdit!
La table ronde organisée par le FDTL et le PDP, avait pour sujet la liberté de conscience et de religion. Les deux partis « légalisés » ont respecté la procédure en vigueur et informé dans les délais le ministre de l’Intérieur. Le sujet du débat n’a rien de provocateur ni de menaçant pour l’ordre public et la stabilité du régime.
Il l’inscrit même dans le champ de réflexion que le pouvoir a souvent eu tendance à récupérer, voir à
monopoliser, dans le dessein de se livrer à l’étranger une image d’ouverture et de modernité, commandée par les besoins des relations internationales.
Le problème c’est que cette fois ci le débat est organisé d’une manière sérieuse, en dehors de toute motivation propagandiste, et surtout dans le respect du droit à la différence. Comme tout dialogue sincère, il peut conduire à un rapprochement des idées et pourquoi pas un consensus entre des partenaires politiquement différents. C’est ce consensus possible qui dérange le plus.
Les exemples sont nombreux pour démontrer, au quotidien, que les tenants du pouvoir veulent tout régenter.
Les autres, ceux qui pensent autrement, doivent consommer et se taire. Ils n’ont droit à aucune initiative quelque anodine qu’elle puisse être. Tout doit être initié et maîtrisé de bout en bout.
Au-delà de cette règle qui, appliquée de manière quasi systématique, a conduit à un blocage qui a totalement étouffé la vie publique, c’est le comportement des autorités qui, tout en contredisant la loi, défient toute logique.
Que des policiers en civil, donc non identifiables, démunis de toute décision écrite, empêchent des
citoyens d’entrer au siège d’un parti légalisé et d’assister à une réunion organisée conformément à la procédure légale … Cela pose nécessairement la question : sommes nous dans un Etat de droit ? A moins que dans notre pays, les instructions (d’où qu’elles viennent) ont force de loi. N’est ce pas la loi du plus fort, physiquement, qu’on veut instaurer ? Nos responsables ont-ils envisagé où cela risque de conduire le pays ?
Dans une telle situation, que reste –t-il du pluralisme, fût il de façade. Quelle marge de développement ou tout simplement d’existence pour un parti comme le FDTL qui a attendu huit années pour être légalisé et qui, du fait d’une loi anticonstitutionnelle et discriminatoire, ne dispose d’aucun moyen financier public, qui « vit » sous la surveillance constante de la police et qui n’arrive même pas a assurer la sécurité des citoyens qu’il invite, en toute légalité à ses réunions.
Lorsque l’on sait que la même jour, le 15 juillet, le RCD réunissait,
en grande pompe dans son siège gratte ciel, son comité central, la discrimination apparaît encore plus flagrante.
L’état RCD se comporte, de fait, comme un régime de parti unique. Les partis légalisés doivent se contenter du rôle de faire valoir. Si non il sévit.
Les partis de la vraie opposition qui refusent cette règle, ne se retrouvent pas en compétition, aussi déséquilibrée soit elle, avec un parti majoritaire ni même dominant. Ils se trouvent en confrontation
avec une administration partisane qui leur refuse sous différents prétextes tous les espaces d’expression et d’action auxquels ils ont droit, et un système sécuritaire qui les soumet en permanence à une pression intolérable.
Que, malgré tout cela, certaines plumes d’habitude plus objectives, puissent dire que le problème n’est pas dans la puissance du RCD, mais dans la faiblesse des soi-disant partis de l’apposition, et qu’il est de « bonne guerre » que le RCD ait une main mise sur la scène politique nationale. Cela est particulièrement troublant. La culture du parti unique est-elle à ce point intériorisée?
Que cesse la répression, directe ou indirecte et que le soutien public soit équitablement distribué, et l’on verra quels sont les partis qui survivront par la force des idées et l’abnégation de leurs
militants. Aucune vie politique et donc aucune structure politique ne peut exister sans que les citoyens ne disposent de liberté. Et il n’est assurément pas de « bonne guerre » de les en priver.
(Source : Editorial de « Mouwatinoun » (Hebdomadaire opposant – Tunis), N° 24 du 20 Juin 2007)
Des discriminations qu’on n’ose pas avouer !
40 ans après la guerre de juin 1967 La bonne gouvernance et la démocratie seuls remèdes contre les « complots »
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