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Reporters sans frontières demande l’arrêt immédiat du harcèlement envers Slim Boukhdir
Call for immediate halt to harassment of journalist Slim Boukhdir
« Statut avancé » accordé à la Tunisie –
À quand les explications d’Abdelwaheb Abdallah ?
By Malek Khadhraoui
Dansun dernier article j’ai formulé mes « sérieux doutes » sur l’honnêteté des déclarations de notre ministre des « affaires mensongères » sur le « statut avancé » que l’UE aurait accordé à la Tunisie.
La vérité c’est qu’il ne s’agissait qu’une candidature tunisienne qui sera étudiée avec « bienveillance » par l’UE. Il ne fallait pas enquêter pendant des mois, juste quelques vérifications de bon sens suffisent pour comprendre que notre ministre ne faisait que prendre nos « vénérables » conseillers pour des andouilles.
Et comme d’habitude dans ce genre de magouilles médiatico-propagandistes, c’est à une obscure agence de presse à l’indépendance douteuse de diffuser la bonne nouvelle. Après, il ne reste plus aux Médias officiels et autorisés qu’à reprendre « l’information » en faisant monter la sauce avec des analyses pseudo-objectives. Même l’opposition s’est faite prendre et a ressorti illico les déclarations de circonstances.
Mais voilà, mes « doutes » semblent avoir entamé la certitude des rédacteurs du site internet espacemanager.com, un des sites qui ont relayé les déclarations du ministre. 3 jour après la publication de l’article par l’express.fr, ils se sont fondus d’un article qui exprime leurs désarrois de « ne plus rien y comprendre » et se demandent : « ce qui retenait nos politiques à nous éclairer encore plus sur la question. ».
On ne peut qu’être de leur avis, surtout qu’ils ont repris une bonne partie des arguments pour enfin reconnaitre que « le communiqué de la partie européenne évoqué par l’agence APA et repris par plusieurs journaux s’avère être introuvable sur les supports de diffusion de l’Union européenne a-t-on appris du journal français l’Express. » Sans aller jusqu’à mettre le lien de l’article. Mais c’est peut être trop leur demander !
Pour le correspondant tunisien de JeuneAfrique.com les choses sont plus claires. En oubliant de revenir sur les déclarations du ministre, le journaliste nous rappelle la décision du dernier conseil d’association qui se trouve disposé « à étudier avec bienveillance » cette demande. « Mais l’on n’est qu’au début du processus de réflexion par un groupe de travail conjoint dont les travaux n’ont pas encore démarré » s’en presse-t-il de préciser.
Devant « les doutes » qui commencent à gagner des rédactions en général peu farouches, il fallait que quelqu’un vienne au secours de notre optimiste ministre. C’est le bimensuel l’Economiste Maghreb qui s’y colle et nous apprend que le chef de la délégation européenne en Tunisie est « très confiant quant aux chances réelles de la Tunisie d’accéder, dans les meilleurs délais à «un statut avancé » ». Tellement confiant qu’il a même déclaré que « la Tunisie est suffisamment avancée dans son rapprochement avec l’Union européenne pour accéder à ce statut ». Nous sommes donc « suffisamment » avancés pour obtenir le « statut avancé » ! Nous voilà donc à moitié rassuré !
Parce que, du coté des autorités, du ministère concerné plus précisément, toujours aucune réaction. Silence radio ! Pourtant notre ministre à beaucoup à nous dire. À commencer par s’expliquer à propos de cette « faute de gout » diplomatique. Mais surtout nous informer du déroulement et du contenu de ces négociations avec l’UE qui au cas où il l’aurait oublié, concerne en premier lieu les tunisiens eux-mêmes.
Il serait par exemple intéressant de savoir si le gouvernement tunisien s’apprête à engager les réformes nécessaires dans le domaine politique pour préparer la future accession au « statut avancé » dans le respect de l’esprit du plan d’action de la politique européenne de voisinage ? À l’approche des prochaines élections présidentielles qui, selon le dernier rapport de suivi de l’EU, posent « des enjeux essentiels pour le fonctionnement du processus démocratique tunisien », le régime en place a encore le temps de montrer sa « bonne volonté ».
Ou va-t-il plutôt profiter du « principe de différenciation », nouvelle invention européenne, qui consiste en des accords de coopérations « sur mesure » ? « Ce rapprochement d’intérêt mutuel pourrait concerner plusieurs secteurs d’activité comme par exemple le commerce, l’environnement, la politique maritime et de la pêche, les transports ou l’énergie. » aurait déclaré l’EU. Il est certain qu’en risque gère de se fâcher en parlant de nucléaire, d’énergies renouvelables ou de TGV. Même s’ils veulent parler poiscaille, l’UE aura du mal à donner des leçons à la Tunisie alors que deux de ses membres, la France et l’Italie, sont soupçonnés, autant que la Tunisie, de « pêche illégale » !
(*) Blogueur tunisien, apprenti reporter citoyen, j’exerce ma citoyenneté sur l’Internet libre tunisien en attendant de le faire pleinement dans une Tunisie libre et crois profondément que« le prix qu’il faut payer pour la liberté diminue à mesure qu’augmente la demande « .
(Source : le blog « Stranger » de Malek Khadhraoui, le 22 janvier 2008)
Lien:http://stranger-paris.blogspot.com/2009/01/statut-avanc-accord-la-tunisie-quand.html
Mokhtar Yahyaoui et TunisiaWatch présentent des excuses à Tariq Ramadan
Point de presse de M.Ridha Touiti, ministre du Commerce et de l’Artisanat
Vers la restructuration de la Caisse de compensation
En faisant un flash-back sur les indicateurs économiques et commerciaux de 2008. L’année de tous les périls : on revient toujours sur les contrastes de la conjoncture internationale, autrement dit sur la flambée des cours des matières premières, l’envolée des prix de l’énergie, la crise financière pour revenir à une chute des cours internationaux des matières premières et des produits de base.
Un tel « récap » est de mise pour expliquer l’évolution des indicateurs enregistrés et les objectifs tracés pour 2009. L’évolution des indicateurs du commerce extérieur, l’état d’approvisionnement du marché intérieur et la courbe des prix à la consommation ont été les principaux points soulevés hier lors de la conférence de presse tenue par M.Ridha Touiti, ministre du Commerce et de l’Artisanat.
En 2008, le déficit commercial avec l’extérieur s ‘est creusé à 6601,8 MDT contre 5027,7 MDT en 2007. Le taux de couverture des importations par les exportations s’est replié en enregistrant un taux de 78,2% contre 79,4% enregistrés en 2007. Le déficit énergétique s’est élevé à 833,9 MDT et la balance commerciale alimentaire a accusé pour la deuxième année consécutive un déficit de 1160,6 MDT.
Les indicateurs précités ne peuvent qu’accréditer la thèse des dédales labyrinthiques de la conjoncture débouchant sur un ralentissement du rythme de la croissance.
Le ministre du Commerce et de l’Artisanat a mis l’accent sur les dispositions préventives, les mécanismes d’ajustement et les réformes engagées permettant à l’économie tunisienne de sortir de l’impasse.
Et en dépit de toutes les turbulences internes et externes, le ministre confirme la solidité des grandeurs économiques de base dont le niveau général des prix à la consommation familiale, la régularité dans l’approvisionnement du marché et l’évolution des exportations.
« Malgré les changements climatiques et l’oscillation des prix internationaux des matières premières et des produits agricoles, l’approvisionnement du marché national en 2008 a été dans l’ensemble régulier », affirme le ministre.
S’agissant de l’évolution du niveau général des prix, par glissement annuel les prix ont augmenté de 4,1% en 2008 contre 5,8% une année auparavant. Le taux d’inflation a été contenu à 5% au terme de l’année 2008.
Baisse des prix du fer, de l’huile végétale non subventionnée et des voitures
Un niveau de prix jugé « jugulé » selon le ministre et qui revient principalement à l’abondance de l’offre, la non-révision des prix des produits subventionnés et à la surcharge qui pèse sur la caisse de compensation. Les dépenses de la caisse générale de compensation ont frôlé les 1000 MDT en 2008.
A ce titre, M.Touiti a affirmé l’intention de poursuivre la restructuration et la mise à niveau du système de compensation à travers notamment le ciblage des domaines d’intervention de la Caisse de Compensation.
Toujours dans le chapitre des prix, le ministre a jeté la lumière sur la récente révision à la baisse des prix des hydrocarbures et sur les ajustements à la baisse, pratiqués sur les prix du fer et de l’huile végétale non subventionnée et des automobiles.
Parallèlement à la chute des prix internationaux des matières premières, le ministre a confirmé la baisse à trois reprises des prix du fer sur le marché national, soit une baisse générale de 35% à 36%. Un abaissement de 20% des prix de l’huile végétale a été également enregistré. Cette tendance baissière des prix jouit au consommateur final. Néanmoins, le ministre a soulevé dans ce même ordre d’idées les risques de surgissement d’une situation de déflation au cas où le rythme des prix continue de poursuivre une courbe descendante à long -terme. Une situation de désinflation ou de légère inflation serait plus avantageuse qu’une situation de déflation au sens propre. Laquelle se traduit par un ralentissement d’activité économique, par une baisse de la production, par une baisse de la consommation et donc par une régression de la croissance.
Ralentissement du rythme des exportations
Au niveau du marché extérieur, l’élargissement du déficit commercial avec l’extérieur ne dément pas l’évolution du rythme des échanges commerciaux, lequel a évolué de 2 points. Selon les indicateurs avancés par le ministre du Commerce et de l’Artisanat, le commerce extérieur est ventilé par part de marché comme suit : 11,6% avec le marché de l’Union Européenne, 22,1% avec l’Union maghrébine et 36,6% avec l’Afrique subsaharienne.
Le ministre a tout de même souligné le ralentissement du rythme des exportations observé au cours du quatrième trimestre 2008 notamment en matière du textile-habillement et du cuir et chaussures (THCC). « La baisse de l’avantage compétitif de la Tunisie en matière dans le secteur du THCC face à la déferlante chinoise », est derrière le ralentissement du rythme des exportations du secteur sans pour autant omettre la morosité du marché international.
En ce qui concerne les objectifs quantitatifs pour 2009, les prévisions tablent sur un accroissement de 8,7% des exportations, de 8,9% des importations, sur un taux d’inflation de 3,5% et des dépenses de compensation de l’ordre de 800 MDT contre 1000 MDT en 2007.
La réalisation des objectifs précités reste soumise à l’application effective des dernières dispositions conjoncturelles et structurelles engagées en faveur des entreprises exportatrices en difficulté dont l’allocation de 1,5 MDT en faveur des entreprises exportatrices dans le secteur du textile, la poursuite des subventions directes au profit des produits agricoles et agroalimentaires, l’organisation des foires et salons de promotion et l’extension du programme du FAMEX (Fonds d’accès au marché extérieur).
Compte tenu des fluctuations du marché international et des facteurs imprévisibles, il est très difficile d’anticiper sur l’évolution de la demande étrangère et donc de l’exportation nationale. Le rythme d’évolution à la hausse ou à la baisse des prix reste à son tour assujetti aux facteurs exogènes. Un nouveau pic des produits pétroliers et de base et une récession plus profonde de l’économie internationale renverseraient la donne et remettraient à jour les prévisions de croissance pour l’année 2009.
Yosr GUERFEL
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 22 janvier 2009)
Israël espère obtenir la libération de Gilad Shalit
Les tunnels de Gaza en travaux malgré les menaces israéliennes
Reuters, le 22 janvier 2009 à 12h53
par Nidal al Moughrabi
GAZA, 22 janvier (Reuters) – Plusieurs centaines de Gazaouis se sont rendus jeudi à la frontière égyptienne pour remettre en état les tunnels de contrebande pilonnés pendant les 22 jours de l’offensive israélienne et rétablir un trafic vital pour l’enclave contrôlée par le Hamas.
Le mouvement islamiste et les autres factions armées, qui utilisent des tunnels distincts pour la contrebande d’armes, interdisent à la presse d’en approcher et il est impossible de savoir s’ils sont ou non opérationnels.
Le gouvernement israélien a promis de recourir à nouveau à la force si le Hamas tente de reconstituer son arsenal. L’arrêt des tirs de roquettes en direction du sud de l’Etat juif était l’un des principaux objectifs de l’opération « plomb durci ».
Les forces israéliennes déployées dans la bande de Gaza ont achevé leur retrait mercredi, trois jours après les cessez-le-feu unilatéraux proclamés par les deux camps.
« S’il faut mener de nouvelles opérations militaires pourfaire cesser la contrebande, ce sera fait (…) Israël se réserve le droit d’agir contre la contrebande, un point c’est tout », a martelé Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères, sur l’antenne de Radio Israël.
A Rafah, dans l’extrême Sud de l’enclave, les nombreux Palestiniens ayant investi financièrement dans les tunnels ont entamé un état des lieux et des travaux de réfection, dissimulés sous des tentes, ont d’ores et déjà débuté.
Le blocus israélien de la bande de Gaza, qui ne laisse filtrer que l’aide humanitaire, a fait de ces tunnels une activité très rentable. « Il faut bien vivre. On est encore jeunes et on n’a pas d’autre boulot que les tunnels », résume Mohamed, 18 ans, propriétaire de l’un de ces ouvrages.
Le général Gabi Ashkenazi, chef d’état-major de Tsahal, a assuré la semaine dernière que tous les tunnels répertoriés avaient été bombardés pendant l’offensive.
A Genève, le Comité international de la Croix-Rouge s’est inquiété de la présence de munitions ayant fait long feu, craignant pour les plus jeunes et les équipes de secours.
« C’EST TRÈS PROFITABLE »
« La plupart des enfants sont restés enfermés ces trois dernières semaines parce qu’il n’y pas eu de pause dans les hostilités. Les combats sont désormais terminés, ils sont à nouveau dans les rues et courent le risque d’être tués ou mutilés par ces restes de la guerre », a souligné Imad Abou Hassirah, membre du personnel de l’organisation.
L’offensive israélienne entamée le 27 décembre a coûté la vie à 1.300 Palestiniens, dont 700 civils, selon les services de santé de Gaza.
En Israël, on assure que plusieurs centaines d’activistes ont été mis hors d’état de nuire et que le Hamas a subi un coup très dur qui a, qui plus est, renforcé le pouvoir dissuasif de Tsahal. Treize Israéliens, dont trois civils, ont été tués pendant les combats.
Les Gazaouis qui habitent dans le secteur frontalier assurent que le trafic de carburant a d’ores et déjà repris via plusieurs centaines de tunnels qui ont, selon eux, échappé aux bombardements.
Mohamed et ses trois partenaires ont investi 40.000 dollars dans leur propre galerie. « Bientôt, il sera opérationnel. Je ne ramènerai pas de drogue ni d’armes. J’ai l’intention de l’utiliser pour ce qui manque le plus, la nourriture et l’essence, et c’est très profitable », dit-il.
En visite à Bruxelles, Livni a fait savoir mercredi que
l’Union européenne avait reconnu la nécessité de faire cesser le trafic d’armes dans la bande de Gaza. Au micro de Radio Israël, elle a invité les Etats membre de l’Union européenne à y contribuer en arraisonnant les navires qui alimentent ce trafic et en infligeant de nouvelles sanctions à l’Iran, qu’elle accuse d’équiper le Hamas.
Ses homologues européens ont, quant à eux, fait de la réouverture des points de passage de la bande de Gaza une condition de leur participation à la lutte contre la contrebande. « Les points de passage sont ouverts aux besoins humanitaires, c’est conforme à nos valeurs », leur a-t-elle répondu.
Un émissaire israélien est attendu jeudi au Caire pour reprendre les discussions sur les moyens d’assurer la sécurité à la frontière avec la bande de Gaza, dans le cadre d’un accord à long terme que l’Egypte s’efforce d’obtenir.
REUTERS
Gaza: accusé de crimes de guerre, Israël prépare sa défense
ATS, le 21 janvier 2009 à 16h33
Genève (ats) L’Union interparlementaire (UIP) s’est inquiétée jeudi du sort de 48 parlementaires palestiniens, dont le présidentdu Conseil législatif (parlement). En outre, elle est sans nouvelles de huit parlementaires en Erythrée.
Les députés palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie peu après leur élection en janvier 2006, et transférés en Israël. Seuls deux ont été jugés depuis pour des motifs jugés fallacieux par l’organisation, a déclaré la sénatrice canadienne Sharon Carstairs, présidente du comité des droits de l’homme de l’UIP.
En Erythrée, malgré des demandes répétées aux autorités, l’UIP demeure « sans nouvelles » de huit parlementaires qui ont disparu depuis 2001. L’UIP se demande s’ils sont encore vivants.
Par ailleurs, en Afghanistan, Malalai Joya, membre de la Chambre du peuple, se voit « virtuellement privée de son mandat » depuis que celui-ci a été suspendu en mai 2007. Elle avait fait des déclarations télévisées jugées offensantes pour d’autres parlementaires, a indiqué Mme Carstairs.
Quelque 320 parlementaires à travers le monde ont été assassinés en toute impunité depuis dix ans, ont disparu, sont détenus sans jugement ou empêchés d’exercer leur mandat, a déploré le comité des droits de l’homme de l’UIP. Quelque 40 000 parlementaires sont en fonction dans le monde. L’UIP regroupe 154 parlements dans le monde.
(Source : www.romandie.com , le 22 janvier 2009)
RETROSPECTIVE FRANCAISE SUR GAZA
Abd Raouf Chouikha
« Ne pas importer chez nous le conflit du Proche Orient » est devenu un leitmotiv répété en chœur par les ministres, les hommes politiques différents, les médias des grands journaux télévisés….arguant bien entendu la complexité du problème et, la difficulté à être objectif.
Pour ne pas importer le conflit il faudrait être « neutre » afin de ne pas « heurter les sensibilités » de tout bord ; ce qui signifie pour certains médias renvoyer dos à dos l’agresseur et ses victimes ou à la limite ne pas trop s’étaler sur le sujet et évoquer encore moins le drame humanitaire ni
le calvaire quotidien de ces malheureux palestiniens.
Le débat organisé à l’Assemblée nationale sur le conflit à Gaza a réuni moins de quarante députés dans l’hémicycle, où les leaders sont restés muets, et où seuls trois ministres étaient présents.
C’est croire que l’actualité est somme toute terne et banale !
Dans ce débat Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, a assuré que «les contours d’un cessez-le-feu commencent à se dessiner» à Gaza. «Une dynamique est lancée, des contacts se poursuivent quotidiennement…
J’ai la conviction que nos efforts vont aboutir…» a insisté l’hôte du Quai d’Orsay.
Le ministre a distingué «les manifestations légitimes», qui «témoignent d’une vitalité démocratique» tout en réprouvant les propos et les actes «antisémites» ou «racistes».
Pourtant ce promoteur du « droit d’ingérence » s’était engagé à l’appliquer partout. Après la Somalie et le Kosovo, Bernard Kouchner appelle de toutes ses forces à une intervention au Darfour « aux côtés de ceux qui souffrent ». Mais on ne nous dit pas que ce « droit d’ingérence » a un caractère très sélectif, qu’il ne s’applique qu’en fonction d’intérêts et d’objectifs bien précis…
«Je veux mettre en garde contre toute importation du conflit en France», a-t-il conclu.
Au nom des députés socialistes, Jean-Christophe Cambadélis (Paris) a rappelé que «ce n’est pas en proposant au peuple juif le cercueil ou les valises que les Palestiniens obtiendront un État».
Il a toutefois ajouté que le Hamas «croit pouvoir réactiver Septembre noir».
Martine Billard (Verts, Paris) a eu le courage de qualifier Gaza de «camp d’internement à ciel ouvert» puisque
«la population n’a aucune possibilité de fuir l’horreur des bombardements».
Pour l’orateur du groupe (qualifiée de virulente par Le Figaro )
qui réunit les députés communistes et Verts, Israël veut créer des «bantoustans» pour les Palestiniens.
Et ces députés ont ajouté dans un communiqué qu’une action judiciaire était possible en France pour sanctionner «les violations du droit humanitaire perpétrées par l’armée israélienne».
Les députés communistes et Verts ont estimé que «les Palestiniens de Gaza de nationalité française ont le droit de saisir un juge français» à cet effet.
Le président de la commission des Affaires étrangères, Axel Poniatowski (UMP, Val d’Oise), a affirmé que «les torts sont incontestablement partagés» entre le Hamas et Israël dans cette crise.
Et il a appelé de ses vœux « l’envoi d’une force internationale» à Gaza, comparable à la Finul au Liban ».
Puis le débat fut clos, et aucune suite ne sera envisagée.
Quant aux journaux, on qualifie souvent de « conflit du Proche Orient », de « crise du Proche Orient » ou pire d’ « opérations israéliennes » pour décrire la situation à Gaza (le nombre de morts et de blessés est rapidement évoqué).
Les massacres sont communément étiquetés «dommages collatéraux».
L’information est donnée de manière furtive et bien sûr laconique, afin bien entendu de …
… « Ne pas importer chez nous le conflit du Proche Orient » !
Mais le plus inquiétant, sont les éditoriaux des grands hebdomadaires de cette semaine qui interprètent de manière bien singulière ce leitmotiv en couvrant les exactions et les atrocités commises à Gaza.
Ils utilisent pour justifier l’agression, des arguments racistes puisés dans leur fond de commerce : l’islamophobie.A vous de juger…
Claude Imbert, dans Le Point du 16/01, avec le titre choquant : « L’horreur et après ? » parle d’un « escadron des sorcières
(qui) attise contre Israël un autre peuple errant…
Souvenez-vous que l’Autorité palestinienne – celle jadis d’Arafat et qui donna l’espérance fallacieuse d’un pouvoir apte à négocier- s’est trouvée débordée, dévaluée, puis combattue par la dissidence de ses jusqu’au-boutistes. Contre elle, le Hamas … veut la mort d’Israël, … le Hezbollah se rengorge (de lui) avoir résisté en 2006 … Enfin le président iranien Ahmadinejad jette de l’huile sur le feu en appelant, lui aussi, à la fin de l’Etat juif », poursuit l’éditorialiste.
« En France, les quartiers sensibles bougent. Des juifs cachent leur kippa et certains, déjà, déménagent. Une foule de plus de cent mille personnes s’exaltait, à Paris, l’autre jour, contre Israël….
l’antisionisme se mue en antisémitisme déclaré. Une très sale pente ! »
Jusqu’à quand tous ces mensonges ?
Christophe Barbier, dans l’Express du 16/01, défend Israël qui « a raison de mener cette guerre et (qui)
le fait aussi pour notre tranquillité ».
« Le Hamas est un mouvement terroriste », explique-t-il. « … le nimber de nationalisme et l’oindre de démocratie, c’est ruser avec le vrai : il n’y a pas de terrorisme légitime … Affirmer que la chute du
Hamas laisserait la place à des mouvements plus intégristes encore, et qu’il vaut mieux traiter avec celui-ci qu’affronter ceux-là, c’est raisonner comme un poltron. Au grand jeu de la reculade et du marchandage, l’Occident a perdu trop gros. En matière d’islamisme, si elles acceptent le choléra pour éviter la peste, les démocraties mourront du choléra, tout simplement », prévient-il enfin.
Jean Daniel dans le Nouvel Observateur titre pour sa part son éditorial : « La contagion de la haine ». Il dit
« L’idée que (la France), pays d’Europe où communautés juives et musulmanes sont les plus importantes, pût rester à l’abri des retombées du conflit au Proche-Orient était tout simplement absurde.
Et le fait de n’avoir pas pensé à cette éventualité est simplement irresponsable…..
Les représentants des grandes religions, de leur côté, viennent de prendre enfin l’initiative d’inciter
ensemble leurs fidèles à renoncer à toute violence. Les intellectuels ont un rôle considérable à jouer dans cette épreuve. Ce rôle est clair : il s’agit de montrer à l’opinion arabe qu’il y a de très nombreux Français juifs hostiles à l’intervention israélienne à Gaza et de montrer à ces derniers qu’il y a de nombreux Français musulmans qui exècrent le Hamas. »
Quant à l’inamovible B.H. Levy, il veut simplement « Libérer les Palestiniens du Hamas » dans le même Le Point
Il dit « Aucun gouvernement au monde, aucun autre pays que cet Israël vilipendé, traîné dans la boue, diabolisé, ne tolérerait de voir des milliers d’obus tomber, pendant des années, sur ses villes : le plus remarquable dans l’affaire, le vrai sujet d’étonnement, ce n’est pas la “brutalité” d’Israël — c’est, à la lettre, sa longue retenue. »
Si la longue retenue se limite par un massacre de 1300 gazaouis et de 5500 bléssés.
Faudrait-t il en plus remercier Israël que le massacre soit si insignifiant et que le drame humanitaire soit si anodin ?
Il poursuit « N’étant pas un expert militaire, je m’abstiendrai de juger si les bombardements israéliens sur Gaza auraient pu être mieux ciblés, moins intenses.»
Faut il vraiment être expert pour constater l’ampleur des dégâts, de dénombrer les morts et blessés et, de voir que les cibles sont essentiellement des civils (habitations, écoles, hôpital, sièges de l’URNWA,…).
Quel cynisme de la part de ce grand penseur !
Maintenant le sujet tendrait-il à devenir tabou au point que celui qui ose exprimer une opinion différente, dénoncer les crimes atroces commis à Gaza, et au minimum oser s’apitoyer sur le sort des malheureux serait vite accusé d’anathème : « vouloir importer le conflit chez nous » !
En agissant de cette sorte, les valeurs de droits et de justice s’en trouvent aujourd’hui fort altérées.
On est en droit de s’inquiéter :
ou est passée la conscience de la patrie des droits de l’homme ?
Emile Zola, René Cassin et tous les autres : au secours !
INTERVIEW-UN rights chief urges more Obama action on prisoners
Reuters, le 22 janvier 2009 à 13h08
By Stephanie Nebehay
GENEVA, Jan 22 (Reuters) – The U.N’s top human rights official on Thursday applauded new U.S. President Barack Obama’s decision to close Guantanamo jail and urged him to look also at prisoners’ rights at U.S.-run centres in Afghanistan and Iraq.
U.N. High Commissioner for Human Rights Navi Pillay also urged Obama to hold to account the perpetrators of torture or unlawful methods of interrogation carried out in the U.S. « war on terror ».
« As High Commissioner and spokesperson for victims of torture and incarceration all over the world, I welcome most heartily this commitment by President Obama to close Guantanamo, » Pillay told Reuters. « I hope that it happens soon. »
A draft executive order obtained by Reuters in Washington on Wednesday sets a one-year deadline to close the controversial U.S. military prison at Guantanamo Bay, Cuba, where foreign terrorism suspects have been detained for years without trial.
The United States still holds about 250 men there and wantsto try about 80 of them on terrorism charges.
EUROPEAN RESPONSIBILITY
Pillay said European countries should take in some of the Guantanamo detainees cleared for release who cannot return to their homelands because of a risk they could be tortured or persecuted there.
« Europe cooperated in the first instance in the rendition and the unlawful removal of these persons from various countries, » she said.
Guantanamo Bay prison was established at a U.S. naval base in the wake of the Sept. 11, 2001 attacks on the United States and the launching of the « war on terror » by the administration of President George W. Bush.
Pillay said that she believed Obama would ensure that U.S. federal law applied to the detainees and that any trials were conducted in the ordinary courts rather than military commissions which she said should be disbanded.
« I appeal to President Obama to also look into similar detention regimes which have been set up or supported by the U.S. government in Afghanistan and Iraq and ensure that those detainees have judicial review of their detention and their prospects of release or trial, » she said.
Obama will also ban abusive interrogations and order a review of detention policies for captured militants, according to congressional aides and a White House official. Military commissions would be halted during the review.
« I think it is essential that the president sets up structures to look into effective accountability for past practices by perpetrators and interrogations and sets good practices in place, » said Pillay, a former judge at the
International Criminal Court.
The United States has a strong judicial tradition of protection of fundamental freedoms and prevention of torture and unlawful methods of interrogation, she said.
« We always call for accountability of violations and this would include individuals who controlled centres like Guantanamo and Abu Ghraib and other centres, » Pillay said.
Revelations of prisoner abuse by U.S. military personnel at Abu Ghraib prison in Baghdad caused an international outcry in 2004.
Turquie – Nouveau coup de filet dans l’affaire Ergenekon
Turkish police detain 26 more in coup probe
Dozens more held in Turkish coup plot
Plus de 300 parlementaires tués ou privés de leurs droits dans le monde (UIP)