22 août 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2647 du 22.08.2007

 archives : www.tunisnews.net


 

LTDH – Section de Kairouan: Info Luiza Toscane: Khaled Layouni en grève de la faim AFP: Tunisie: des dizaines de jeunes adeptes présumés du satanisme arrêtés AFP:   Italie: début du procès de 7 pêcheurs tunisiens accusés d’être des passeurs J kbaili : Par le glaive et le feu la centrale syndicale obtient ce qu’elle désire truque et manipule les élections pour obtenir des syndicats à sa mesure Le Temps : Après la mise à sac du siège de L’ UGET – Le trésorier comparaîtra devant la commission de discipline Le Monde : En Turquie, la probable victoire de M. Gül démoralise les laïques Reuters: Turquie – Erdogan sous le feu des critiques AFP: Première école publique bilingue arabe à New York: réactions mitigées AFP: Les pertes de la coalition en Irak


Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme Section de Kairouan

Kairouan, le 21 août 2007

Info  

Monsieur Nizar Ben Abderrazak Khlif nous a informés que son frère, Belhassen Khlif, âgé de 25 ans, détenu à la prison de Zaghouan depuis le 10 août 2005 pour terrorisme, avait commencé une grève de la faim il y a deux semaines pour protester contre les mauvais traitements et les agressions récurrentes perpétrées par les gardiens. Il a dit aussi que l’administration de la prison avait refusé à sa famille de lui rendre visite au motif qu’il était « puni et privé de visite ». L’administration a également refusé de lui remettre le couffin. Son frère nous a dit que Belhassen souffre d’une pathologie artérielle et que sa famille craint pour sa vie s’il prolongeait sa grève de la faim. Le second frère de monsieur Nizar Khlif, Marouan, licencié en histoire et géographie, est détenu à la prison de Mornaguia depuis janvier 2007 et il souffre de maladies nerveuses. Monsieur Abderrazak Khlif, leur père, qui se déplace chaque semaine entre la prison de Zaghouan et celle de Mornaguia, est lui-même atteint de troubles cardiaques et a eu une attaque il y a quelques années. Appel est lancé à toutes les associations de droits de l’homme à soutenir Belhassen et Marouane Khlif afin qu’ils aient droit à un procès équitable et jouissent de conditions d’incarcération conformes à celles prévues par les pactes et conventions internationales. Pour le comité de section Massoud Ramdhani (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Khaled Layouni en grève de la faim

 
Lors de la visite qu’elle a rendue à son fils Khaled Layouni en prison mardi 14 août, Ftima Bouraoui a trouvé ce dernier dans un état d’épuisement tel qu’il a perdu connaissance. Khaled Layouni était en grève de la faim depuis plusieurs jours pour que ses droits de prisonnier soient respectés : il ne peut recevoir de livre en prison, ni écrire de lettres. Le couffin lui parvient avec du retard. Sa cellule est insalubre, privée de la moindre ouverture ou aération. Et surtout, il n’a jamais pu recevoir de visite directe des siens depuis le début de sa détention. C’est en 2005 qu’il a été incarcéré et c’est à travers un grillage ou à travers une vitre épaisse qu’il communique avec ses visiteurs. Son épouse, Sarra Lazghab, et sa mère, Ftima Bouraoui, insistent depuis des mois pour que ses deux enfants en bas âge, Abdallah et Abderrahmane, puissent embrasser leur père en prison, en vain. Mardi 21 août, il n’a pas été extrait de sa cellule et sa famille n’a pu lui rendre visite. Sa mère a demander à rencontrer le directeur de la prison. Elle s’est heurtée à un refus de l’administration pénitentiaire. Pour rappel : Khaled Layouni est en prison depuis 2005 dans l’attente de son procès. Il a été déféré en vertu de la loi antiterroriste du 10 décembre 2003 et maltraité pendant sa détention. Son frère jumeau, Oualid Layouni, a été incarcéré à son tour en vertu de la loi précitée au terme d’une détention au secret de plus de quarante jours pendant lesquels il a été torturé. Les deux frères sont victimes d’un acharnement de l’administration pénitentiaire à leur endroit : Oualid Layouni a perdu ses facultés mentales à la suite des mauvais traitements qui lui ont été infligés. Luiza Toscane


Tunisie: des dizaines de jeunes adeptes présumés du satanisme arrêtés

AFP, le 22 août 2007 à 15h50
 
TUNIS, 22 août 2007 (AFP) – Au moins 80 jeunes Tunisiens  présentés par la presse comme étant des adeptes du satanisme, ont  été arrêtés et inculpés d' »atteinte aux bonnes moeurs », a-t-on  appris mercredi de source judiciaire. Ces jeunes seront aussi jugés pour « consommation de stupéfiants », a précisé la même source, sans vouloir commenter l’existence d’une secte satanique évoquée par la presse. L’hebdomadaire de langue arabe Assabah Al-Ousbouï (privé) avait fait état de l’arrestation de plus de quatre-vingts jeunes pour « participation à des messes sataniques ». Appréhendés entre juin et août, ces jeunes sont soupçonnés d' »appartenance à une association illégale », avait indiqué le journal citant des sources sécuritaires. Plusieurs autres journaux ont évoqué ces dernières semaines l’existence de cercles sataniques à Tunis, dont l’hebdomadaire Al-Watan (opposition) qui en a révélé l’existence.Selon Al-Watan, quelque soixante-dix jeunes, lycéens et étudiants issus de milieux généralement aisés, arborent des symboles de vénération de Satan comme le pentagramme, étoile renversée à cinq branches, et s’adonnent secrètement aux rituels sataniques. Ces révélations ont suscité la colère parmi les internautes amateurs de musique dites « sataniques », qui se sont emportés contre Al-Watan qualifié de « journal torchon ».
 

Italie: début du procès de 7 pêcheurs tunisiens accusés d’être des passeurs

AFP, le 22 août 2007 à 12h07
ROME, 22 août 2007 (AFP) – Le procès de sept pêcheurs tunisiens, accusés par les autorités italiennes d’être des passeurs tandis qu’eux affirment n’avoir fait que sauver en mer des clandestins en difficulté, s’est ouvert mercredi au tribunal d’Agrigente (Sicile, sud), a indiqué leur avocat Leonardo Marino.Les sept hommes originaires de Monastir (est de la Tunisie) affirment avoir porté secours le 8 août à 44 personnes entassées sur un zodiac qui menaçait de couler. Ils les avaient fait monter à bord de leurs deux bateaux de pêche avant de les conduire sur la petite île de Lampedusa, au sud de la Sicile. Une fois à terre, les autorités italiennes avaient arrêté les sept Tunisiens et avaient saisi leurs bateaux, les accusant d’être des passeurs. Ils sont accusés d’avoir « favorisé l’immigration clandestine ». L’audience, qui a débuté vers 07H00 GMT, « risque de durer longtemps car le tribunal va devoir écouter de nombreux témoignages », a indiqué à l’AFP Me Marino, avant l’ouverture du procès. Dans un communiqué, la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) a dénoncé « une détention arbitraire » pour les pêcheurs « dont le seul tort a été de secourir des personnes en danger de mort ». La Fédération a exigé « la libération immédiate » et « l’arrêt de toutes les poursuites à l’encontre » des pêcheurs tunisiens.

Par le glaive et le feu la centrale syndicale obtient ce qu’elle désire truque et manipule les élections pour obtenir des syndicats à sa mesure

 
On vient d’apprendre que les manoeuvres des décideurs influents au sein de l’UGTT n’ont pas consisté seulement à priver le secrétaire général et le secrétaire général adjoint du syndicat régional de la santé de leurs responsabilité syndicale pendant deux ans. En effet, l’astuce ou la procédure, qui devient standard, a consisté à traduire 5 personnes de ce bureau syndical devant le conseil de discipline puis de sanctionner les deux personnes ciblées et de faire le chantage à deux autres, les plus faibles, pour les pousser à démissionner désagrégeant ainsi le bureau et obtenant, par la force et la manipulation un congrès extraordinaire, qui de plus leur assure de se débarrasser des éléments perturbateurs, selon eux, c’est-à-dire militants.     J kbaili : syndicaliste


Après la mise à sac du siège de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET)

Le trésorier comparaîtra devant la commission de discipline

 

Ezzeddine Zaâtour S.G : « Ce n’est qu’un incident de parcours dans le processus de préparation du congrès unificateur »  L’organisation estudiantine est-elle à jamais frappée par le syndrome de la division ? Chaque fois qu’un processus d’entente entre les différentes sensibilités, commence à se dessiner, survient un événement qui replonge l’organisation dans la crise et accentue les divergences au sein de son bureau exécutif. Dans la nuit du jeudi au vendredi dernier les locaux du siège de l’UGET situé au 19 rue de Naplouse à Tunis ont été saccagés. « La porte principale a été défoncée et le bureau du secrétaire général de l’organisation Ezzeddine Zaâtour a été démoli et des documents internes ont été volés » a déclaré Chaker Aouadhi membre du bureau exécutif. Groupuscule Pour Zaâtour qui a aussitôt porté plainte contre x au nom de l’organisation « c’est le fait d’une minorité au sein du bureau exécutif qui appartient à une certaine sensibilité politique qui tente de s’immiscer dans les affaires internes de l’UGET. En tout cas des membres du bureau exécutif, notamment le trésorier Mounir Khereddine qui a implicitement reconnu les faits dans une déclaration à un journal de la place, seront traduits devant la commission de discipline de l’organisation ». Mais le secrétaire général de l’UGET reste optimiste : « Ce n’est qu’un incident de parcours dans le processus de préparation du congrès unificateur de l’organisation qui suit son chemin. Cet incident montre que cette minorité appartenant à une groupuscule politique. Elle sait quelle n’a plus de poids au sein de l’UGET et essaie, donc par des moyens de banditisme de s’imposer ». Structures Zaâtour rappelle a cet effet, que le processus d’unification a démarré sur des bases solides lors des élections en décembre 2006 des représentants au sein des conseils scientifiques « A cette occasion nous avons représenté des listes unies. Lesquelles ont emporté la majorité des sièges dans les grands établissements universitaires. Riches de cette expérience nous avons entamé le processus de préparation d’un congrès d’unification. Nous avons ainsi constitué une commission représentant toutes les sensibilités pour préparer le congrès en commençant par renouveler les structures et distribuer les cartes d’adhésion. Mais les représentants de ce groupuscule en question se sentant minoritaires ont voulu agir autrement. Ils ont soi-disant réuni une commission administrative et ont fixé le congrès sans renouvellement effectif des structures pour le 31 août 2007. La vérité : sachant qu’ils n’ont plus de poids au sein de l’organisation, ils ne veulent pas de la tenue d’un véritable congrès électif et démocratique. Ils préfèrent le marchandage pour les postes au sein du bureau exécutif. Pour nous les statuts de l’UGET et son règlement intérieur ne sont pas négociables. Mais nous sommes aussi contre toute exclusion et pour la tenue d’un congrès unificateur qui élira une direction représentant toutes les sensibilités au sein de l’organisation estudiantine ». S’il se concrétise cet optimisme du secrétaire général (en dépit du grave incident qui vient de se produire) mettra fin à une crise qui, depuis le 18ème congrès de mai 1988, n’a cessé de secouer l’UGET en paralysant pratiquement ses activités.  Néjib SASSI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 22 août 2007)  


Reportage

En Turquie, la probable victoire de M. Gül démoralise les laïques

 
Sophie Shihab ISTANBUL CORRESPONDANCE Sur l’estrade d’une petite salle de spectacle en sous-sol du quartier chic de Sisli, au centre d’Istanbul, deux jeunes gens font les présentations : un jeune homme en complet sombre, une jeune fille en stricte robe longue noire au grand décolleté. Ils veulent ressembler aux personnages de la photo des années 1930 exposée à l’entrée : Mustafa Kemal (1881-1938) entouré des épouses de ses adjoints, lors d’un de ces grands bals à la viennoise qu’il leur imposait pour inculquer la « civilisation » à la Turquie moderne, qu’il avait fondée sur les cendres de l’Empire ottoman. C’était il y a quelques semaines. Les participants étaient venus assister à une réunion de la section jeunesse de l’Association de la pensée d’Atatürk (ADD), organisatrice des immenses manifestations « pro-laïcité » du printemps. Sont venues les élections législatives du 22 juillet, qui ont vu le triomphe du parti honni de ces kémalistes : le Parti de la justice et du développement (AKP, post-islamiste, au pouvoir). Puis la relance, lundi 20 août, du processus d’élection de son candidat, Abdullah Gül, à la présidence du pays. Entre-temps, les risques, pour lui, de se voir bloqué par l’armée et l' »establishment » kémaliste se sont estompés. Mais dans la petite salle à moitié déserte de Sisli où les organisateurs espéraient faire fructifier dans les urnes leur mobilisation « anti-AKP », rien ne rappelle plus l’enthousiasme qui avait fini par submerger ces rassemblements très encadrés. Après l’écoute, religieuse, debout, de l’hymne national, viennent un film sur la vie d’Atatürk, un exposé d’un économiste anti-FMI, puis un « bal », avec quelques couples pareillement apprêtés dansant un slow. Chaque numéro est censé illustrer un passage de l’oeuvre d’Atatürk, que les deux présentateurs lisent en préambule, comme des sourates du Coran…. A la faveur de l’obscurité, quelques jeunes s’éclipsent pour rejoindre, peut-être, la vie nocturne qui bouillonne aux alentours. Ceux qui restent expliquent leur présence par des phrases figées sorties de la campagne menée par le Parti républicain du peuple (CHP) – créé par Mustafa Kemal en 1924 -, fondées sur la peur d’une « menace islamiste » qui pèserait sur le pays gouverné par l’AKP. Aucun ne peut citer un fait qui l’aurait touché personnellement. Seul Ugur, un étudiant en sciences politiques, semble sincèrement inquiet : « Dans les banlieues pauvres, on a de plus en plus de mal à communiquer avec eux. On veut éviter que la société ne se scinde en deux. » En organisant des « bals Atatürk » ? « On va faire évoluer l’association… ça a déjà commencé », répond-il, embarrassé. Mais le communiqué final d’un « atelier de jeunesse » de l’ADD, tenu peu après, ne l’indique guère : il dénonce toujours dans les mêmes termes les « activités réactionnaires antilaïques en Turquie soutenues par des puissances étrangères, dont le projet américain d’islam modéré », « l’Union européenne qui est une union impérialiste » ou les Etats-Unis « qui soutiennent le séparatisme en Turquie ». PARTI OSSIFIÉ Faut-il s’étonner, dès lors, que le CHP – dont l’ADD et d’autres associations, notamment d’officiers retraités, forment la base – n’ait pas réussi à rentabiliser, lors des élections législatives du 22 juillet, la mobilisation du printemps ? Ce parti ossifié, parti unique à la Mussolini avant la seconde guerre mondiale, est resté tiraillé, ensuite, aux temps du multipartisme, entre une tendance sociale-démocrate – qui a eu son heure de gloire dans les années 1970 – et une autre, aux relents fascisants, qui domine sous son dirigeant actuel, Deniz Baykal. Lequel a fait perdre à son parti, le 22 juillet, sa quatrième élection, mais refuse de démissionner. Antieuropéen dans la pratique, opposé à l’abrogation de l’article liberticide 301 ou aux réformes en faveur des minorités chrétiennes, Deniz Baykal est prompt à qualifier de « traître » quiconque s’aventure à chercher une issue politique au problème kurde, dont les chefs de l’AKP. Il a bloqué, à partir de 2005, les dernières velléités de réforme de ce parti en surfant sur la vague nationaliste montante. Satisfait du rôle de chef de l’opposition, ce maître en élimination des opposants internes n’a d’autre programme que l’utilisation de la peur et évoque surtout, pour l’électorat populaire, les désastres économiques des temps où son parti était associé au pouvoir. Toujours qualifié abusivement de parti « de gauche », le CHP de M. Baykal a fait ses meilleurs scores dans les quartiers huppés d’Istanbul, là où l’on méprise et où l’on craint les « parvenus » de l’AKP, parti qui se dit « conservateur » bien qu’il ait été plébiscité par les masses populaires dont il est le premier, en Turquie, à se soucier. (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 22 août 2007)


Turquie – Erdogan sous le feu des critiques

REUTERS, le 22 août 2007 à 13h44
par Paul de Bendern ANKARA, 22 août (Reuters) – Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan s’est retrouvé mercredi sous le feu des critiques pour avoir quasiment taxé d’anti-turcs ceux qui refuseraient de reconnaître l’élection annoncée d’Abdullah Gül à la présidence de la République. L’AKP d’Erdogan et Gül disposent au parlement d’une majorité absolue qui assure au chef de la diplomatie d’être élu mardi au troisième tour de scrutin malgré l’hostilité que l’élite politico-militaire lui voue eu égard à son passé islamiste. La grande presse et l’opposition laïque se déchaînent contre Erdogan pour avoir pris à partie lundi soir à la télévision Bekir Coskun, éditorialiste du quotidien à grand tirage Hurriyet, pour son refus de reconnaître la future légitimité de Gül. « A compter d’ajourd’hui, personne ne peut plus parler d’Etat laïque (…) L’islam politique a fait un nouveau pas en avant », avait écrit Coskun le 15 août, au lendemain de l’annonce de la candidature du chef de la diplomatie à la magistrature suprême. Gül, ajoutait-il, « ne sera pas mon président ». « Vous êtes citoyen de ce pays, le président est votre président, le Premier ministre est votre Premier ministre », lui aurait, selon Hurriyet, lancé Erdogan, en invitant ceux qui récusent Gül à renoncer à leur nationalité et à quitter la Turquie. « RAISONNEMENT DE DIRIGEANT AUTOCRATIQUE » « Il est évident que la tolérance, la pensée démocratique et le sens de la légalité n’inspirent pas ces propos », a réagi Deniz Baykal, chef de file du mouvement d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP). « Comment le Premier ministre peut-il dire à un journaliste respecté de quitter la Turquie? » s’est interrogé le leader du CHP, dont les députés boycottent le processus parlementaire d’élection du président, en signe de rejet de Gül. Murat Yetkin, éditorialiste du journal Radikal, souligne de son côté la similitude des propos d’Erdogan avec les slogans de l’extrême droite nationale sur le thème « La Turquie, on l’aime ou on la quitte ». « Le Premier ministre Erdogan trahit son raisonnement de dirigeant autocratique. Sa prochaine sortie pourrait être de vouer à l’exil les écrivains dissidents », écrit quant à lui le journal libéral Milliyet sous la plume de son éditorialiste Sedat Ergin. La presse gouvernementale s’efforce pour sa part de calmer la controverse. REUTERS


Première école publique bilingue arabe à New York: réactions mitigées

AFP, le 22 août 2007 à 00h59  
NEW YORK, 21 août 2007 (AFP) – L’ouverture prochaine d’une école publique bilingue enseignant l’arabe à Brooklyn, la première à New York, suscite des réactions mitigées, certains craignant qu’elle ne serve de base de propagation de l’islam radical, alors que d’autres saluent le projet et crient au racisme. L’Académie internationale Khalil Gibran (poète chrétien américano-libanais) – une petite école secondaire allant de la 6e à la Terminale – est financée par le département de l’Education de la ville de New York et son ouverture prévue le 4 septembre dans le quartier de Brooklyn a été approuvée par le maire Michael Bloomberg. Un élu local de l’Etat de New York, le démocrate Dov Hikind, a estimé, dans une lettre, que « l’ouverture d’une école arabe (est) une idée dangereuse » et que les enfants pouvaient être « endoctrinés ». Plusieurs groupes antiracistes et pro-immigration ont, en revanche, souligné, dans un communiqué, la nécessité d’une telle école à New York. « La ville de New York compte plus de 60 programmes d’éducation bilingues, qui allient l’anglais à l’apprentissage de langues comme l’espagnol, le chinois ou le russe. Loin d’être des enclaves séparatistes, ces écoles sont les plus efficaces pour le rapprochement entre les immigrants et les autres étudiants », selon le communiqué. A quelques jours de la rentrée des classes, le proviseur arabophone de l’école, Debbie Almontaser, a été contrainte de démissionner sous la pression. Elle avait refusé de condamner la vente de T-shirts portant l’inscription « Intifada NYC », ont rapporté la chaîne de télévision Fox News et le quotidien New York Post. Lundi, une quinzaine de défenseurs de l’école, dont le rabin Michael Fendler, se sont réunis devant le département de l’Education de New York pour prendre la défense de Mme Almontaser, une musulmane parlant couramment l’arabe, rapporte le quotidien. L’interim est assuré par Danielle Salzberg, dont la nomination a créé la polémique car elle est juive et ne parle pas l’arabe. « New York a besoin d’éducation multi-culturelle », « la Torah et le Coran enseignent tous deux la paix », peut-on notamment lire sur les banderoles. « Il n’y a aucune discrimination dans l’admission des étudiants. Et l’école ne fera pas l’apologie de la religion », a assuré Donna Lieberman, directrice de l’Union des libertés civiles pour la ville de New York. Quarante-cinq élèves sont inscrits pour l’année 2007-2008. AFP
 

Les pertes de la coalition en Irak

AFP, le 22 août 2007 à 16h07
BAGDAD, 22 août 2007 (AFP) – La Force multinationale dirigée par les Etats-Unis a perdu 4.012 hommes en Irak, dont une majorité d’Américains, depuis l’invasion du pays le 20 mars 2003. Par ailleurs, selon un décompte du site internet Irak Body Count, au moins 70.180 civils irakiens ont été tués depuis cette même date Les forces de sécurité irakiennes ont également payé un lourd tribut puisque, selon les autorités, au moins 12.000 policiers sont tombés depuis le renversement de Saddam Hussein. Voici le bilan des morts par nationalité:      – AMERICAINS: 3.719 soldats et personnels assimilés américains ont été tués.      – BRITANNIQUES: 168 militaires tués.      – ITALIENS: 32 militaires ont été tués, dont 17 dans un attentat suicide contre une base militaire italienne de Nassiriyah (sud) en novembre 2003. Un agent du renseignement militaire a également été tué. Les derniers soldats italiens ont quitté l’Irak en décembre 2006.      – UKRAINIENS: 18 militaires tués. L’Ukraine a retiré son contingent d’Irak en 2005, après une mission de plus de deux ans.      – POLONAIS: 20 militaires tués.      – BULGARES: 13 soldats du contingent bulgare ont été tués. La Bulgarie a prolongé le mandat de son contingent jusqu’au 31 mars 2008.      – ESPAGNOLS: 11 militaires espagnols ont trouvé la mort en Irak entre le 1er mai 2003 et le retrait du contingent en mai 2004.     – DANOIS: Sept soldats tués.      – SALVADORIENS: Cinq soldats tués.      – SLOVAQUES: Quatre soldats ont été tués. La centaine de militaires du génie ont quitté l’Irak en février 2007.      – LETTONS: Trois soldats sont morts.     – ESTONIENS: Deux soldats ont été tués au combat en 2004.      – THAILANDAIS: Avant son retrait d’Irak en septembre 2004, le contingent thaïlandais a perdu deux soldats, tués dans un attentat en décembre 2003.      – NEERLANDAIS: Deux soldats sont morts en 2004. Le mandat des militaires néerlandais s’est achevé en mars 2005.     – TCHEQUES: Un soldat a été tué dans un accident de la route en 2003.      – KAZAKHS: Un soldat a été tué le 9 janvier 2005.      – AUSTRALIENS: Un soldat servant dans la Royal Air Force a été tué dans le crash d’un avion britannique fin janvier 2005 près de Bagdad.      – HONGROIS: Un soldat tué en juin 2004 dans un attentat. Le contingent s’est retiré en décembre de la même année.     – ROUMAINS: Un soldat tué en avril 2006.      – SUD-COREENS: L’armée sud-coréenne a perdu son premier soldat le 20 mai 2007. Le contingent sud-coréen a été progressivement réduit de 2.300 hommes à 1.200 soldats.       AFP

 


 

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