La justice donne dix jours à un ex prisonnier pour se rétracter de son témoignage publié sur la torture
Mouazz Jemaï, vendredi 18 septembre 2009 Ouahid Brahmi, un ex prisonnier politique a dit qu’il s’était présenté le 17 septembre devant le Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Tunis, suite à une convocation officielle pour y répondre de son témoignage sur la torture, publié dans le journal El Maoukef du 11 septembre dernier. Brahmi lors de ses déclarations à radio Kalima, a dit que le procureur de la République lui avait demandé de revenir sur ses accusations portées contre des officiers de la Sûreté de l’Etat, notamment en ce qui concerne l’agression sexuelle et la profanation du Coran pendant sa garde à vue. Il a ajouté que le Procureur de la République l’avait informé que pour qu’une enquête soit ouverte, ces accusations devaient être étayées par des preuves et il lui a donné dix jours pour se rétracter. Ouahid a affirmé être prêt à se soumettre à une expertise légale pour prouver les traces de torture et de l’agression sexuelle subies pendant sa garde à vue, qu’il ne reviendrait sur aucune accusation portée dans l’article et qu’il était bien déterminé à poursuivre ceux qui s’étaient compromis à le torturer et à les faire juger. (Source : revue Kalima en ligne du 18 septembre 2009) (traductions ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Tunisie: le journaliste Abdallah Zouari interpellé, selon l’organisation HRW
AFP, le 19 septembre 2009 à 17h41
NEW YORK, 19 sept 2009 (AFP) – Le journaliste tunisien Abdallah Zouari, détenu pendant 11 ans pour ses sympathies islamistes, a été interpellé puis relâché par la police de son pays, a rapporté samedi depuis New Nork l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW).
M. Zouari a été placé en garde à vue mardi pendant environ 11 heures après avoir tenté de se rendre au bureau de poste de Hassi Djerbi, le village du sud de la Tunisie où il était assigné à résidence, a indiqué HRW dans un communiqué.
L’ancien détenu voulait “envoyer une plainte au ministre de l’Intérieur concernant la surveillance sans relâche de la part des agents de sécurité de l’Etat dont il faisait l’objet”, a expliqué l’organisation.
Pendant la garde à vue, “les policiers lui ont demandé de signer une déclaration sous serment selon laquelle il renoncerait à écrire des articles qui ‘jettent le discrédit sur la Tunisie et menacent la sécurité du pays’, ce qu’il a refusé”, a poursuivi HRW.
“Les policiers l’ont également insulté à maintes reprises et menacé de sévices avant de le libérer sans qu’aucun chef d’accusation ne soit retenu contre lui”, selon le communiqué.
Fin juillet, une source judiciaire tunisienne a assuré à l’AFP qu’Abdallah Zouari était désormais “libre de ses mouvements et du choix de son lieu de résidence”.
Son interpellation montre “qu’il fait toujours l’objet de surveillance”, souligne HRW, qui appelle Tunis à “cesser immédiatement de harceler le journaliste et militant des droits humains Abdallah Zouari”.
Ex-collaborateur de l’hebdomadaire Al Fajr (l’Aurore), organe du parti islamiste Ennahdha, M. Zouari avait été arrêté en 1991 et condamné à onze ans de prison dans le cadre des procès intentés contre les dirigeants de ce parti interdit en Tunisie.
Elargi en juin 2002, il a de nouveau été condamné en octobre 2003 à 13 mois de prison puis “exilé” pendant sept ans dans un village du sud du pays, très éloigné de son domicile.
Le pain noir des journalistes…
Beaucoup comparent la reconquista du Syndicat national des journalistes tunisiens à la prise de la ligue tunisienne des droits de l’homme ou à l’annexion de l’association des jeunes avocats!!!
Le parallèle n’est paraît-il pas heureux. L’on ne compare pas l’assujettissement d’un Syndicat à la tentative d’inféodation d’associations (où demeurent des poches de résistance!!). Dans un cas il s’agit d’un rouage essentiel du monde du travail, dans l’autre le noyau dur de la société civile est en jeu.
En termes pratique la prise d’un syndicat porte un coup aux droits économiques et à l’application du code du travail, tandis que la “pacification” associative réduit à néant des droits politiques.
Vous me diriez que les régimes peu ou pas du tout démocratiques font la guerre aux droits tout azimuts, sommairement et sans nuances. Certes, mais ces mêmes régimes savent tout aussi bien faire de la politique, au gré d’un vent de révolte ou d’un silence assourdissant des forces vives de la nation ils montent d’un cran, graduent, foncent, lâchent du lest, serrent la vis…
Le totalitarisme est aussi une gestion. Il tient compte du réel. De la peur des foules et des rumeurs. De l’équilibre des pesanteurs sociales….
Cette gradation de son empire politique sur la société respecte la même pyramide des besoins humains définie par le psychologue Abraham Maslow, à la base de laquelle, trouve-t-on les nécessités physiologiques. Bien antérieurs aux besoins en sécurité, sociaux ou d’accomplissement de soi.
Lorsqu’un gouvernement reprend sous sa coupe un syndicat, cela veut dire que ce niveau vital est en jeu. Que le ventre est en jeu. Que le pain du jour est en jeu…Lorsqu’il domestique une “assoc” ce sont d’autres besoins supérieurs qu’ils visent…
Voilà pourquoi la prise du SNJT fait plus mal que la prise des associations, aussi insupportable soit-elle. Il s’agit de notre sueur du front qui ne lavera jamais assez Jamel Karmaoui* de son crime….
(*) nouveau président du bureau illégitime de l’Organisation syndicale
(Source : le blog du bureau légitime du Syndicatdes journalistes tunisiens, le 15 septembre 2009)
Lien :http://sjtunisiens.blogvie.com/2009/09/15/le-pain-noir-des-journaistes
Les Tunisiens face à l’échéance électorale
Tunisie : des élections pas comme les autres
Tunisie : Qui est Gordon Gray, le nouvel ambassadeur US en Tunisie?
22-09-2009 African Manager
Le 20 Septembre 20, 2009, le président Barack Obama a nommé Gordon Gray III, un diplomate expérimenté, comme ‘ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Tunisie. Confirmé par le Sénat le 10 Juillet 009, le diplomate a derrière lui presque 30 ans d’expérience dans le service diplomatique, la plupart des postes auxquels il a été désigné se trouvent au Moyen-Orient ou en rapport avec cette région. Il succède à l’ambassade de Tunis à un diplomate de carrière, Robert F. Godec., étant rappelé que depuis l’ouverture de l’ambassade américaine à Tunis, seuls des diplomates de carrière ont occupé ce poste.
Gray est issu d’une d’une famille ayant une longue histoire de participation aux affaires publiques. Son grand-père, Gordon Gray, Sr., a été ministre de la Défense sous le président Truman (1949-1950), président de l’Université de Caroline du Nord (1950-1955) et conseiller de Sécurité nationale auprès du président Eisenhower (1958-1961). Il a également siégé au Conseil présidentiel chargé du renseignement extérieur sous les présidents Kennedy, Johnson, Nixon et Ford (1961-1977). Un des oncles de l’Ambassadeur de Gray, C. Boyden Gray, a été conseiller auprès du président George HW Bush durant son mandat (1989-1993), et ambassadeur auprès de l’Union européenne sous George W. Bush. (2006-2007.
Né en 1956 et ayant grandi à New York, Gordon Gray III est diplômé de l’Université de Yale en 1978. Il a ensuite servi comme volontaire au Corps de la Paix à Oued Zem, au Maroc, de 1978 à 1980. Reprenant avec les études, il a obtenu une maîtrise en affaires internationales de l’Université de Columbia en 1982.
Peu de temps après avoir obtenu son diplôme de maîtrise, Gray est entré au Service extérieur en 1982. Il épousa Constance Bentivegna de Montréal en Novembre de la même année, alors qu’il étudiait l’ourdou au Foreign Service Institute. Ses premières affectations incluent le Pakistan, La Jordanie et le Canada ainsi que des missions au Bureau des affaires Proche-Orient et celui de l’Asie du Sud et le bureau soviétique avant d’occuper des postes clés dans le Département d’Etat, y compris en tant que Directeur de la Bureau régional des affaires antiterroristes (1996 à 1999), le Bureau de maintien de la paix et des opérations humanitaires (1999 à 2001) et le Bureau des affaires de la Péninsule arabique (2001 à 2002). Gray est retourné au Moyen-Orient en 2002 pour servir comme de chef adjoint de mission à l’ambassade américaine à Égypte jusqu’en 2005.
Au cours de cette affectation, Gray a été le premier diplomate américain à se rendre en Libye en 2004. De retour à Washington, il a été sous-secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient de 2005 à 2008, où ses responsabilités comprenaient la promotion des intérêts américains dans la péninsule arabique et en Afrique du Nord, et la supervision du bureau des affaires régionales du Bureau. Plus récemment, il a servi comme conseiller principal auprès de l’ambassadeur à l’ambassade américaine à Irak à partir de Juin 2008 jusqu’à Mai 2009.
Gray et son épouse Connie ont deux fils et une fille. Il aime la course à pied et a participé à des marathons en Egypte, en Europe et aux États-Unis.
(
Source”African managre” le 21 sept. 09)Lien:
http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=124573Tunisie : Achats de 100.000 t de blé dur
Très cher frère algérien
Sahbi Amri révèle la face cachée du retour d’Abdelhamid Hamdi : « La parole du Président Ben Ali n’a jamais fait l’objet de doute ou de reprise »
Abdelhamid Hamdi, Président du Haut Conseil Islamique au Danemark n’a pas commis un crime en retournant à son pays d’origine après 20 ans de nostalgie. Une multitude de circonstances et de motifs ont contribué à cette longue absence. C’est une personne modérée de tempérament doux qui est devenue brusquement la cible de critiques, de diffamations et parfois même d’insultes émanant de gens déconnectés d’une réalité qui n’obéit ni aux humeurs ni à l’opportunisme de certains milieux qui ont toujours fait preuve de servitude à des sphères internationales suspectes.
Vu les anciennes relations personnelles de Abdelhamid Hamdi avec un certain entourage hostile au régime tunisien, il a cru qu’il était sujet à des poursuites judiciaires par contumace en son pays.
De ce fait, Adel Hamdi, ex-journaliste de la chaine Al-Mustakillah de Londres, m’a appelé pour intervenir auprès des hautes instances et voir s’il n’y a pas d’objection à ce retour. Mes démarches ont abouti, dans les 48 h qui suivaient cette communication vers la mi-juillet 2009, à une réponse positive. J’ai vite transmis le message Adel Hamdi qui à son tour a avisé Abdelhamid Hamdi qui était à Bruxelles en cette période. Quelques jours plus tard, Dr Moktar Zaghdoud me téléphone au même sujet. Je lui ai fait savoir que tout était en règle pour son ami. Au lendemain, Abdelhamid Hamdi me téléphone. Il voulait s’assurer des informations requises à propos de son retour. Il craignait surtout une humiliation à son retour par des procédures d’enquête policières qui risqueraient d’envenimer son retour. Je lui ai fait savoir que la parole du Président Ben Ali n’a jamais fait l’objet de doute ou de reprise. Il ne m’a pas caché à ce propos que « son attente a tant duré face aux promesses d’intervention et de réponse de Borhene Bssais et de Khaled Chouket au point où il a désespéré d’avoir une confirmation pour son cas ». Je lui ai laissé le choix d’attendre ses interlocuteurs ou de venir avec des assurances suprêmes.
Abdelhamid Hamdi m’a encore retéléphoné le lendemain pour m’aviser de la date et l’heure de son arrivée en me demandant de l’attendre à l’aéroport le 25 juillet 2009 à 13 h.
Docteur Moktar Zaghdoud, ex nahdaouis , ex commis de Rached Ghannouchi
Le jour convenu, j’étais à Tunis-Carthage avec Nasreddine Ben Hadid, journaliste de la chaine Nesma et Nabil Rebai ex-prisonnier politique dans l’attente d’Abdelhamid Hamdi que je n’ai jamais rencontré. Installé au café du rez-de-chaussée avec mes compagnons, Nasreddine Ben Hadid m’a fait remarquer la présence du Dr Moktar Zaghdoud dans le hall de l’accueil. A table, mon confrère m’a fait comprendre qu’il venait de débarquer de Djerba dans l’intention d’attendre Abdelhamid Hamdi à son arrivée de Bruxelles vers 13 h.
L’information était claire et les prétentions étaient plus que claires traduisant « une gentillesse amicale et une moralité de qualité ».
Il est à rappeler que Dr Moktar Zaghdoud a déjà vécu les mêmes circonstances émotives à son retour de grâce en 2006 après 20 ans de nostalgie forcée en France.
Mais, à son arrivée à Tunis-Carthage, il a préféré mettre au courant un Avocat-Sénateur à son accueil frigide à l’aéroport pour garantir une assurance de passage déjà requise par l’instigateur du re- déclenchement du processus du retour des refugiés politiques à Tunis.
Depuis ce jour, Dr Moktar Zaghdoud fait la navette presque hebdomadaire entre Tunis et Paris après avoir installé son épouse et ses enfants dans une villa à l‘Ariana.
Ses démarches de réintégration au poste de Médecin de la Santé Publique ont toutes échoué vu qu’il n’a jamais été révoqué de ses fonctions qu’il a abandonnées de son propre gré avant son départ Nostalgique en France. Dr Moktar Zaghdoud a refusé d’abandonner son cabinet médical à Paris et de rejoindre la santé publique à Tunis après avoir régularisé son ancienneté auprès des services de la sécurité sociale. Tel est un aperçu global sur la situation du Dr Zaghdoud après son retour de 2006 en Tunisie.
L’arrivée d’AbdelHamid Hamdi
Donc, du café de l’aéroport, je suivais par téléphone les étapes préparant la sortie d’Abdelhamid Hamdi après l’atterrissage de l’avion en provenance de Bruxelles. Je n’avais rien remarqué de ce qui pouvait attirer mon attention sauf un retard de sortie d’Abdelhamid Hamdi puis une brusque rupture de contact au mobile. Surpris par cette situation soudaine , j’ai pris la peine de contacter un responsable de la sécurité civile de l’aéroport pour me permettre d’accéder au site des passagers après lui avoir expliqué les raisons de ma présence à l’aéroport.
A l’intérieur du compartiment de l’arrivée des passagers, accompagné du Dr Moktar Zaghdoud, j’ai trouvé Abdelhamid Hamdi au guichet d’une banque en train de changer de l’argent.
Après les saluts et le souhait de bienvenue, je lui ai exprimé mon inquiétude de non-réponse au téléphone. Il m’a répliqué qu’au passage des formalités policières sans aucun problème, il ne croyait pas ses yeux. Il était très joyeux et enthousiaste au point qu’il a risqué de perdre ses bagages et ses documents de voyage qu’on est resté un bon bout de temps en train de les chercher entre la banque la douane et les services de police. Car, il les abandonné dans un coin à proximité du tapis roulant.
Un accueil vraiment chaleureux
La foule de Maktar qui attendait la sortie d’Abdelhamid Hamdi, était foudroyante. La circulation des piétons était bloquée à la sortie de l’aéroport. Les larmes des proches et amis n’ont pu résister à la scène émotive. Il a fallu du temps pour effectuer la trajectoire séparant la porte de sortie des voyageurs et l’extérieur de l’aéroport. Abdelhamid Hamdi ne croyait pas ses yeux de cet accueil vraiment chaleureux de ses siens après une longue durée de nostalgie contraignante. Nabil Rebai et Nasreddine Ben Hadid étaient partis récupérer ma voiture du parking. Je les attendais avec Dr Zaghdoud sur le trottoir de l’entrée de l’aéroport. Mais entre temps, Abdelhamid Hamdi m’a invité avec mes compagnons à venir assister le soir même à une Soulamya à Maktar. Dr Zaghdoud s’est excusé. Il devait rentrer le jour même à Djerba rejoindre au sud son père sérieusement malade. Je ne pouvais refuser cette invitation devant l’insistance des proches d’Abdelhamid Hamdi. Je lui ai, donc, promis de le rejoindre après avoir fait des petites courses urgentes. Dr Moktar Zaghdoud m’a demandé de le déposer au quartier El-Manar. On s’est quitté, alors, dans une atmosphère sereine, joyeuse et transparente sans qu’il y ait quoique ce soit qui pouvait souiller cette rencontre.
Arrivé à Maktar accompagné de Nasreddine et Nabil, j’ai contacté directement le chef de police de la région vers 21 h. pour l’aviser de la présence d’Abdelhamid Hamdi sous instructions suprêmes afin qu’il n’oserait déranger son séjour en Tunisie. J’ai pris cette initiative strictement personnelle pour ne pas laisser la voie au prétexte de non coordination administrative qui pouvait jouer un mauvais tour.
Chez la Grande Famille Hamdi, l’hospitalité était à la hauteur des Ouled Ayar et Rjel Lahmada. Personnellement, j’étais embarrassé par la générosité et la gentillesse que m’a accordée tout l’entourage d’Abdelhamid Hamdi. Mais, au fond de moi, j’estime que j’ai fait un devoir humanitaire, social et national que sont rares ceux qui l’accomplissent sans contrepartie. J’étais content de moi et de l’appui que m’accorde l’autorité suprême pour accomplir cette tâche en toute confiance et transparence. Le père d’Abdelhamid Hamdi ne croyait pas ses yeux de voir son fils chez-lui à Maktar.
Khaled Hadded du journal en ligne Assiyasiya
Pour moi c’était la grande joie d’assister à cette scène comme tant d’autres au paravent.
La troupe de Soulamya de la Mosquée El-Abidine à Carthage a bien animé la soirée à Maktar sous le patronage de l’Imam Cheikh Chargui.
A l’aube du 26 juillet 2009, j’étais chez-moi. Insomniaque comme d’habitude, je me suis branché à l’internet.
A ma stupéfaction, l’information de l’arrivée d’Abdelhamid Hamdi est publiée au moindre détail sur le site Assyassyia par un certain Khaled Haddad. Je n’ai jamais connu cette personne et je n’ai pas remarqué sa présence à l’aéroport.
La structure de l’article publié n’était pas saine. Elle me renseignait sur une certaine manipulation qui accentuait l’attention sur Mokhtar Zagdoud et non sur Abdelhamid Hamdi.Il ne fallait pas être un génie pour deviner l’origine de cette maladresse dont il n’a pas pris ni mon avis ni celui de Abdelhamid Hamdi. Cet article rendait le retour d’Abdelhamid Hamdi dans un contexte de manipulation et d’orchestration avec l’autorité au pouvoir. Nombreuses questions se posent à ces deux originaires de Ben Guerdene : le Docteur Mokhtar Zaghdoud et son attaché de presse Khaled Haddad ?
En fin de matinée, mon mobile sonne. Docteur Mokhtar Zaghdoud me téléphone. Il me demande le numéro Tunisien du téléphone d’Abdelhamid Hamdi. Je lui renvoie la balle en lui précisant que l’information exacte se trouve chez Khaled Haddad qui a omis de le mettre dans son article bizarre. Il me fait savoir qu’une simple coïncidence l’a laissé le croiser à l’aéroport pour l’informer de cet événement. Puis, il renonce rapidement à cette version pour me dire qu’il l’a accompagné au cours du vol de Djerba-Tunis. Puis il insiste que Khaled Haddad nous a salué à notre sortie de l’aéroport quand on était en train d’attendre Nabil et Nasreddine partis au parking. Moi, je ne sais quelle version devrais-je retenir pour justifier cette manipulation embarrassante. Dr Mokhtar Zaghdoud a voulu discréditer un retour simple et transparent d’un nostalgique pris entre l’enclume de ses relations antérieures avec des opposants islamistes Tunisiens et ses responsabilités actuelles.
Dr Moktar Zaghdoud a vite oublié les circonstances de son retour de grâce en 2006 après une longue période de nostalgie contraignante .Il a préféré être attendu à son arrivée à l’aéroport par un avocat-Sénateur qui n’a rien à voir avec le dossier des refugiés politiques.
Abdelhamid Hamdi était d’un autre avis. En simple citoyen, il a été attendu à l’aéroport par une foule de ses siens.
L’article qu’a publié, le journaliste Khaled Haddad a suscité une polémique à l’étranger allant de la manipulation à l’orchestration. Abdelhamid Adassi a soulevé le ton de protestation à Copenhague. D’autres l’ont suivi sans pour autant savoir la pure vérité de l’opportunisme de certains compatriotes qui refusent ,de bonnes ou de mauvaises intentions, d’admettre et se convaincre de leur vraie dimension dans le processus du retour des refugiés politiques qui n’ont pas besoin de rabatteurs. Leur initiative est strictement personnelle et instinctive. Devant cet état de fait, Khaled Haddad était très embarrassé face à l’écho de son article de complicité avec Dr Moktar Zaghdoud. Il a couru derrière son confrère Nasreddine Ben Hadid pour remédier à la faille de départ. Il demandait une interview avec Abdelhamid Hamdi.Il a, donc, préparé ses questions et il les a adressé à Abdelhamid Hamdi. Avant la publication, il a retourné la forme finale de la publication à son interlocuteur pour avoir son aval. Mais toujours est-il qu’il y a eu encore des failles qui nécessitaient une rencontre directe entre les deux personnes.
Le jour de départ d’Abdelhamid Hamdi, Khaled Haddad était pris par les élections du nouveau bureau du Syndicat des Journalistes Tunisiens. Abdelhamid Hamdi est rentré à Copenhague et la polémique persiste encore. Faudrait-il un déplacement du journaliste Khaled Haddad au Danemark pour bien rédiger la vérité de ce retour. Mais, à présent, le seul gagnant dans ce malentendu est Dr Zaghdoud qui se cache derrière ses prétentions opportunistes.
Seule consolation : un Tunisien a pu rentrer dans son pays. Beaucoup de souffrances ont pu été évitées. A mes compatriotes, aux oppositions et à certains milieux au pouvoir, je veux dire : le retour des exilés est droit. Il n’est pas un fond de commerce.
Dr.Sahbi Amri
(Source : le site de Sami Ben Abdallah (censuré en Tunisie), le 17 septembre 2009)
Lien :http://www.samibenabdallah.com/
Les immigrés refoulés par l’Italie vers la Libye y sont maltraités (HRW)
Examen des demandes d’asile en Afrique: le HCR disqualifie la Libye
Ouster of NGO from Council has unexpected effect
Carole Vann/Infosud
A very active NGO, the Arab Commission for Human Rights, will not participate in the current session of the Human Rights Council after having its consultative status suspended at the demand of Algeria on July 28th. But the ouster may have led to an unexpected result.
The official reason given by Ambassador Idriss Jazaïri at the time was that during the June 2008 Council session, the NGO gave the floor to a political refugee in Switzerland, Rachid Mesli who is charged with terrorist activities in Algeria.
But Arab Commission’s representative in Geneva, Abdel Wahab Hani was given a different explanation from Arab and European diplomats who said the real reason was that certain countries did not appreciate Hani’s protests against the nominations of Egypt’s Ahmed Amin Fathalla and Algerian Senator Lazhari Bouzid to the UN Covenant on Civil and Political Rights. He had denounced the nominations during the 9th public session of the Council (September 9, 2008) and to former Council President Doru Costea of Romania and then President Martin Ihoeghian of Nigeria as well as to High Commissioner Navi Pillay.
The nomination of diplomats to UN watchdog agencies has frequently been criticized by NGOs due to their lack of independence as government officials. For them this represents a violation of Article 28 of the Covenant which states that the body must be composed of ‘persons of high moral character and recognized competence in the field of human rights..”
In the end, it appears that following the protests by the Arab Commission for Human Rights, a tacit agreement has been reached to no longer present government officials. The list of candidates for upcoming mandate holders includes no ambassadors, ministers or senators with the exception of Libya who presented a former diplomat.
(Source: “Human Rights Geneva”, le 21 September 2009)
Lien: http://www.humanrights-geneva.info/Ouster-of-NGO-from-Council-has,6650
« Mesure de rétorsion » à l’encontre de la Commission arabe des droits humains
Carole Vann/Infosud
Très active lors des précédentes sessions, la Commission arabe des droits humains ne peut participer aux travaux en cours du Conseil des droits de l’homme.
Le 28 juillet dernier, l’ONU a en effet suspendu pour un an le statut consultatif de l’ONG, à la demande de l’Algérie. Raison officielle invoquée par l’ambassadeur Idriss Jazaïri : cette ONG avait donné la parole en juin 2008 à un réfugié politique en Suisse, Rachid Mesli, condamné en Algérie pour activités terroristes.
Mais de fait, le représentant à Genève de l’ONG, Abdel Wahab Hani, s’est entendu dire par des diplomates arabes et européens que la vraie raison de cette suspension est toute autre : l’Algérie, et dans la foulée les pays arabes, n’aurait pas apprécié qu’Abdel Wahab Hani proteste contre les nominations du diplomate égyptien Ahmed Amin Fathalla et du sénateur algérien Lazhari Bouzid comme membres du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU. Un dénonciation lancée le 19 septembre 2008 en plénière devant la 9e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme et auprès des ex-présidents du Conseil, le Roumain Doru Costea et le Nigérian Martin Ihoeghian Uhomoibhi, ainsi qu’auprès de la Haut Commissaire aux droits de l’homme Navi Pillay.
Le Comité des droits de l’homme est un organe censé être composé de personnalités indépendantes en charge de contrôler l’application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’un des deux piliers de la charte des droits de l’homme de l’ONU. Or Ahmed Amin Fathalla était à l’époque ambassadeur d’Égypte aux Pays Bas, tandis que Lazhari Bouzid avait été nommé par le pouvoir algérien dans le quota présidentiel au Sénat.
La désignation de diplomates par les États dans des Comités de surveillance des traités a souvent été critiquée par les ONG, qui y voient un manque d’indépendance, étant donné leurs engagements auprès de leur gouvernement.. Cela représente à leurs yeux « une violation du critère de haute moralité inscrit dans l’article 28 du Pacte ».
Ahmed Amin Fathalla n’était d’ailleurs pas le seul cas égyptien. Naéla Gabr, ancienne ambassadrice à Genève, était assistante du ministre égyptien des affaires étrangères pour les organisations internationales, tout en étant membre du Comité aux Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).
Et ça n’est pas tout : Luis Gallegos Chiriboga, ambassadeur d’Équateur à Washington et membre du Comité de l’ONU contre la torture, José Augusto Lindgren Alves, diplomate en poste à Brasilia et membre du Comité de l’ONU contre la discrimination raciale ou encore le Biélorusse Sergei Martynov, ministre des affaires étrangères et membres du Comité des droits économiques, sociaux et culturels.
Il semble d’ailleurs que, suite a la déclaration de la Commission arabe des droits humains, un accord tacite ait eu lieu pour ne plus présenter des titulaires de mandats gouvernementaux. Les ONG restent, quant à elles, attentives au prochain renouvellement du Comité contre la torture. La liste des candidats ne présente plus d’ambassadeurs, de ministres ou de sénateurs, à l’exception de la Libye qui présente un ancien diplomate.
(Source: « InfoSud » (agence de presse – Suisse), le 21 septembre 2009)
Lien:http://www.humanrights-geneva.info/Mesure-de-retorsion-a-l-encontre,6645
El Pais (Espana):
Pour la première fois l’Aid el Kébir sera fête officielle dans une ville espagnole
Les associations musulmanes et la municipalité se mettent d’accord pour que le 17 novembre 2010 soit férié à Melilla. Depuis l’expulsion des musulmans, en 1492, il n’y avait en Espagne aucune fête religieuse non catholique
IGNACIO CEMBRERO – Madrid
Pour la première fois depuis le Reconquête, c’est-à-dire de l’expulsion des musulmans d’Espagne en 1492, une ville espagnole va inclure dans son calendrier officiel une fête religieuse non catholique. Les quatre principales associations musulmanes de Melilla, sur la cote nord africaine, et la municipalité de cette ville se sont mises d’accord vendredi pour que la principale fête musulmane (l’Aid el Kébir ou la Fête su Sacrifice) soit fériée a partir de 2010. Elles ont même choisi une date: le 17 novembre.
Pour la première fois dans l’histoire de l’Islam une communauté musulmane, les quelques 40.000 habitants de Melilla qui professent cette religion, connaîtront avec 15 mois d’avance -et non pas seulement avec quelques jours- quand est ce qu’ils vont fêter l’Aid el Kebir qui commémore le sacrifice d’un agneau par Abraham. Dieu lui a demandé de remplacer son fils, qu’il s’apprêtait à sacrifier, par un animal.
“C’est une décision qui n’a pas de précédant dans l’Union Européenne, dans le monde si l’on excepte, bien entendu, les Etats musulmans”, nous déclare satisfait Abderrahman Benyahia, porte parole de la Commission Islamique de Melilla. “C’est un pas historique dont nous nous félicitions”, ajoute Miguel Marín, conseiller municipal aux administrations publiques. La ville est gouvernée par le Parti Populaire (centre-droite) et dans l’opposition se retrouvent coude à coude Coalition Pour Melilla, une formation musulmane de gauche, et les socialistes.
Marín s’est réuni avec les représentants de quatre organisations musulmanes qui font partie de la Commission Islamique: Al Badr, l’Association Musulmane de Melilla, le Conseil Religieux Musulman et l’Association de la Communauté Musulmane. Tous les participants à la réunion avaient, auparavant, consulté plusieurs calendriers lunaires, à commencer par celui de la NASA américaine, pour chercher à établir la date de l’Aid el Kébir en 2010.
“Nous sommes tombés d’accord que la date la plus probable serait le 17 novembre” signale Benyahia. “C’est vrai que nous courons un risque, mais il est presque certain que la date choisie va coïncider avec l’un de trois jours pendant lesquels se célèbre l’Aid el Kébir”, une fête qui se prolonge pendant 72 heures d’affilé. “Le mouton peut-être sacrifié m’importe lequel de ces trois jours”, rappelle-t-il.
La date accordée, qui figure sur un procès verbal de la réunion souscrit par tous les assistants, sera entérinée le 21 septembre par la commission des administrations publiques de Melilla et, quatre jours après, par le conseil municipal de la ville. Celui ci devra envoyer le calendrier des festivités officielles locales pour 2010, au Ministère du Travail à Madrid, avant le 30 septembre prochain.
“La décision prise aujourd’hui suppose la reconnaissance par la ville d’une frange importante de la population”, explique Marin. “La majorité de la population qui réside de fait à Melilla -la ville compte aujourd’hui officiellement 75.245 habitants- est musulmane”, soutient Benyahia.
“L’accord obtenu est un pas significatif vers un plus grand respect de notre communauté”. Jusqu’à présent il y avait à Melilla neuf fêtes religieuses catholiques, mais aucune musulmane, d’après la conseillère municipale Dunia al Mansouri.
Cette conseillère de l’opposition au Parti Populaire avait interpellé sur cette question, en novembre dernier, Miguel Marin lors d’un conseil municipal. Le conseiller de la majorité luis avait alors répondu qu’il était disposé à inclure l’Aid el Kebir dans le calendrier des fêtes officielles à condition d’en connaître la date plus d’un an auparavant pou pouvoir ainsi la communiquer à Madrid dans les délais requis.
Benyahia ne prétend pas élargir cette initiative à l’ensemble de la Péninsule Ibérique mais il souhaite qu’elle “serve à ouvrir un débat entre les musulmans qui habitent ici, en Espagne et en Europe, pour qu’ils unifient la date de célébration de l’Aid el Kébir”. “Il n’est pas normal que, par exemple, dans un même immeuble de Barcelone, une famille le fête un jour et ses voisins un autre en fonction de leur pays d’origine”, s’indigne-t-il. “Il faut avancer vers un islam espagnols, européen, et cela implique renoncer à un certain nombre de choses”.
La ville espagnole de Ceuta, également située sur la cote nord africaine, va sans doute suivre bientôt l’exemple de Melilla.
Pour des raisons légales il est impossible que l’Aid el Kebir, qui se célèbre 70 jours après la fin du Ramadan, soit déjà fête officielle cette année à Melilla. Les associations musulmanes locales ont cependant demandé à Marin de transmettre au gouvernement central espagnol leur souhait que l’administration de l’État déclare ce jour là non ouvrable -la municipalité le fait déjà depuis plusieurs années- de façon à ce que ses fonctionnaires ne doivent pas se rendre à leur travail.
“Nous nous sommes engagés à faire parvenir cette pétition à Madrid et à la soutenir”, nous assure le conseiller municipal du Parti Populaire.
(Source : article envoyé à la rédaction par M. Abdelwahab El hani et publié initialement en espagnol par « El Pais » (quotidien – Espagne), le 11 septembre 2009)
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