TUNISNEWS
8 ème année,N° 2951 du 21.06.2008
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques:la deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis a examiné aujourd’hui…
Liberté et Equité:Le calvaire de Mohammed Baghdadi
AFP:Tunisie/Bassin de Gafsa: le siège d’une filiale de Total brièvement occupé
Le Parisien:Un Tunisien décède au centre de rétention de Vincennes
Les associations maghrébines et la Ligue des droits de l’Homme (LDH):« POUR UN MAGHREB DES DROITS DE L’HOMME »Saint-Denis, le 28 JUIN 2008
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 29 mai * 2008
* la deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Abderrazak Ben Mena, a examiné aujourd’hui, 19 juin 2008:
– l’affaire n° 15536 dans laquelle sont déférés Riadh Jaouadi, Iheb Jabnouni, Moussa Elamri, Béchir Mraï, Monji Elamri, Heulmi Rtibi (en état d’arrestation), Salem Elouni (en fuite), accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’incitation à adhérer à une organisation terroriste, de fourniture d’armes, d’explosifs, de munitions et de produits et équipements analogues à une organisation terroriste, de fourniture d’informations à une organisation terroriste. La commission de la défense était composée de Maîtres Fethi Trifi, Abdelfattah Mourou etSamir Ben Amor. Le juge a décidé d’examiner les demandes de mises en liberté et de fixer la date de la prochaine audience à l’issue de la séance. – L’affaire n°15733 dans laquelle sont déférés Houssine Tarkhani, Mohammed Msahel, Hamadi Bouyahia, Hasni Jelassi, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’incitation à adhérer à une organisation terroriste, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste et de fourniture d’informations à une organisation terroriste. Le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 10 juillet 2008 à la demande de Maître Abdelfattah Mourou. – L’affaire n°15345 dans laquelle sont déférés Mohammed Gsoumi, Mohammed Rouine, Sabri Hamdi, Mohammed Mabrouki, Rachid Chbacheb, Kabil Kahlouzi, Mourad Gharsalli, Saber Bouallagui (en état d’arrestation, ainsi que Atef Ben Zina, Ali Mounasseri, Arafat Rahimi, Issam Ghodhbani, Mouldi Gharbi, Ali Maatoug (en liberté) […] Maîtres Choukri Belaïd, Souha Belhassen, Jamel Mares, Kamel Hamdi, Aymen Triki et Samir Ben Amor se sont présentés pour les défendre. A l’issue des plaidoiries, le juge a décidé de suspendre la séance pour le délibéré et le prononcé du jugement. *La sixième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Faouzi Jebali, a examiné aujourd’hui, jeudi 19 juin 2008 : – l’affaire n°17099 dans laquelle sont déférés Ali Ben Jouda, Yassine Triki, Adam Khouni, Mohammed Hédi Houissa, accusés de tenue de réunions illégales, en vertu des dispositions des articles 7 et 24 de la loi du 24 janvier 1969. Maîtres Aymen Triki, Slim Boukadida, Sami Triki, Mohammed Abbou, Anouar Aouled Ali, Samir Dilou et Sahbi Basli se sont présentés pour les défendre. Le juge a décidé d’examiner à la fin de l’audience les demandes de mises en liberté et de fixer la date de la prochaine audience. Les accusés avaient été déférés devant le dixième juge d’instruction (affaire n°10/12623) accusés d’incitation à la commission d’infractions terroristes et d’adhésion à une organisation et une entente en relation avec les infractions terroristes. Le juge d’instruction a décidé de classer l’affaire en raison de l’absence de caractère terroriste. *la sixième chambre criminelle du Tribunal de première Instance de Tunis, présidée par le juge Mohammed Ali Chouikha, a examiné hier, le 18 juin : – L’affaire n°9858 dans laquelle sont déférés Soufiane Jebali, Khaled Mohammedi, Karim Klaï, Oualid Hamaïdi, Mehdi Saïdi, accusés de tenue de réunions sans autorisation, de ne pas avoir révélé immédiatement des informations en leur possession sur des infractions terroristes. A l’issue des plaidoiries de Maîtres Boubaker Ben Ali et Samir Ben Amor, le juge a décidé de suspendre la séance pour le délibéré et de prononcer le jugement le 21 juin 2008. Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général Maître Samir Dilou * Sic, LT (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Le 19 juin 2008
Le calvaire de Mohammed Baghdadi
Nous avons reçu la lettre qui suit de madame Mongia Horchani, mère du prisonnier d’opinion Mohammed Moncef Baghdadi, lettre que nous publions : A l’attention du président de l’organisation Liberté et Equité Tunis, le 10 juin 2006 Je soussignée, Mongia Bent Abdelhafidh Horchani, détentrice de la carte d’identité nationale n°03094605, demeurant rue d’Oujda à Den Den, mère du prisonnier Mohammed Moncef Ben Abdelmoumen Baghdadi, n°92338, prison d’El Haouareb, Kairaouan, écris cette plainte, espérant que vous interviendrez sur le cas de mon fils précité. Il est en très mauvaise santé, passant la nuit à souffrir de l’estomac. Il a demandé à maintes reprises, et moi de même aux responsables de la prison à être soigné. On lui a fixé un rendez-vous pour des soins mais le délai est dépassé depuis quatre mois, et rien ! ce qui a fait empirer son état, il souffre d’insuffisance respiratoire et lorsque l’administration en a été informée, elle l’a fait transférer à dessein dans une cellule pleine de fumeurs. J’ai été privé de visite directe, ce que j’ai demandé à plusieurs reprises pour me voir opposer un refus. Depuis qu’il a été transféré à El Haouareb, nous avons demandé à plusieurs reprises à l’administration son transfert dans une prison plus proche de notre domicile car je ne peux supporter les déplacements et les trajets pour rendre visite à mon fils,-je suis si âgée,-et pourtant je me suis heurtée à un refus. Je me plains à Allah et à vous-même de l’arrestation de mon fils et de sa disparition pendant un mois assortie de torture et d’atteinte à sa dignité et à son humanité, de manière injuste, pour des actes qu’il n’a pas commis, et des dires qui lui ont été extorqués par la force, et de son jugement à 28 ans en première instance, ramenés à 16 ans en appel, Dieu seul sait ce qu’il adviendra en cassation. Je vous demande d’intervenir et vous exprime ma considération et mon respect Signature : Monjia Horchani Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)
AFP, jeudi 19 juin 2008
Tunisie/Bassin de Gafsa: le siège d’une filiale de Total brièvement occupé
NANTERRE (France) – Le siège de GPN, filiale de la compagnie pétrolière française Total a été brièvement occupé jeudi à La Défense (près de Paris) par des militants venus dénoncer “la répression policière” tunisienne contre les manifestations dans la région minière de Gafsa (sud-ouest). Les militants, une trentaine selon eux, de 15 à 20 selon la direction, avaient choisi GPN car ils estiment que cette société est le “principal importateur de minerai de phosphates et d’engrais phosphatés tunisiens en France” et le premier partenaire français de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), ce que GPN dément totalement. “Il y a manifestement un problème de cible. Nous n’avons aucune relation commerciale de près ou de loin, directement ou indirectement, avec les phosphates tunisiens”, a déclaré à l’AFP le directeur des ressources humaines et de la communication de GPN, Benoît Anet. “Cela reste une information à vérifier”, a estimé pour sa part Omeyya Seddik, de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives. La manifestation a eu lieu à l’appel de plusieurs organisations, dont Attac, le syndicat Solidaires et l’Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF). Un mouvement social est en cours depuis bientôt six mois dans la région de Gafsa, à la suite d’un concours d’embauche à la CPG dont les résultats ont été manipulés au profit de certains notables, selon des dirigeants du mouvement de protestation en Tunisie. L’agitation s’est élargie sur fond de chômage et du coût de la vie. Le 6 juin, les manifestations se sont soldées par la mort d’un manifestant, tué par balle au cours d’affrontements qui ont fait plusieurs blessés. “Le pouvoir tunisien (…) n’a pas hésité à faire tirer sur les manifestants, à investir et à saccager les domiciles des familles de la région”, ont dénoncé les organisations, qui critiquent le “soutien” du président français Nicolas Sarkozy “à la politique brutale et autoritaire du régime” tunisien. Les participants à l’occupation de GPN ont exigé “la levée immédiate du blocus (…) imposé” aux manifestants, “le retrait des troupes policières et la libération des détenus”.
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Un Tunisien de 41 ans est décédé samedi en fin d’après-midi au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes a-t-on appris de source concordantes, alors que selon certains retenus des incidents ont éclaté, ce que la préfecture de police a formellement démenti. Selon une source proche de l’enquête, la personne est décédée «d’une crise cardiaque, sans intervention des effectifs de police». La préfecture de police (PP), qui a confirmé le décès, a indiqué que ce ressortissant tunisien était «sous le coup d’une interdiction définitive du territoire français décidée par un arrêt de la cour d’appel de Paris». Un premier examen médical n’a décelé «aucune trace suspecte sur le corps» a-t-on indiqué de source proche de l’enquête. La 2e division de police judiciaire (2e DPJ) a été chargée de l’enquête. Le député Jean-Pierre Brard (app PC) s’est rendu sur place où il a été informé du décès. «Le médecin m’a dit qu’il ne voulait pas se prononcer sur les causes de la mort» de cette personne, «une autopsie sera pratiquée demain (dimanche, ndlr) pour les déterminer», a-t-il déclaré à l’AFP. M. Brard a indiqué qu’on lui avait rapporté que son compagnon de chambre s’était déjà «inquiété» de son état de santé vendredi, trouvant qu’il «respirait mal». Des personnes retenues, qui avaient alerté l’AFP, ont fait état d’incidents une fois que la nouvelle s’est répandue dans le centre. Un retenu joint par téléphone par l’AFP a expliqué qu’une personne était allée «dans sa chambre pour faire une sieste. Son ami s’est rendu compte qu’il ne respirait plus et les infirmières ont dit qu’il était mort.» Deux à quatre véhicules de pompiers se trouveraient dans le centre de rétention, ainsi que des renforts de CRS. Un autre retenu du CRA 1 a entendu dire qu’un homme était mort au CRA 2. Ce retenu a vu dans la cour du CRA 2 des pompiers, le Samu et des renforts de police. Il a aussi senti l’odeur de gaz lacrymogènes, qui auraient été répandus pour dispersés les retenus du CRA 2 qui s’enquéraient de l’état de santé de cette personne. Un témoin, qui a requis l’anonymat et qui se trouvait à l’extérieur du CRA, s’est vu interdire l’accès pour rendre visite à un retenu. Il a fait état d’un «début d’émeute» dans le CRA avec dispersion de gaz lacrymogènes. Selon un autre retenu, qui a souhaité garder l’anonymat, il y aurait eu des bousculades et plusieurs retenus auraient vomi à cause des gaz lacrymogènes. Une représentante du Réseau Education Sans Frontières, Florence Ostier, a évoqué auprès de l’AFP le témoignage d’un retenu, selon lequel il y a eu du «grabuge dans le centre» après l’annonce du décès, lui a-t-il raconté. «La préfecture de police de Paris (PP) dément qu’à l’annonce du décès des incidents aient éclaté à l’intérieur du centre. Les retenus ont simplement voulu connaître la situation», a déclaré la PP à l’AFP. Selon Mme Ostier, vendredi, toujours selon sa source, trois personnes se seraient trouvées mal et auraient été hospitalisées pour une raison indéterminée, sans que l’on dispose samedi de nouvelles à leur sujet. Ces informations qui n’ont pas été confirmées officiellement. Le CRA de Vincennes, qui peut accueillir 280 personnes en attente d’expulsion ou de libération, a été ces derniers mois plusieurs fois le théâtre de tensions, certains retenus protestant contre leurs conditions de rétention. Le Parisien , samedi 21 juin 2008, 19h41
« POUR UN MAGHREB DES DROITS DE L’HOMME » Saint-Denis, le 28 JUIN 2008
La France préside, dès le 1er juillet 2008, l’Union européenne; et, le 13 juillet, à l’initiative du président de la République , se tiendra la réunion des chefs d’Etat de la Méditerranée et de l’UE, destinée à lancer le projet de « l’Union pour la Méditerranée ». Par ailleurs, 2008 est aussi l’année du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Dans ce contexte, à l’invitation de l’Institut Maghreb Europe de l’Université Paris 8, Les associations maghrébines et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) organisent
Samedi 28 juin prochain de 9 heures à 19 heures
Une journée d’information, de mobilisation et d’action « Pour un Maghreb des droits de l’Homme ». Université Paris 8 (Salle D 003) 2, rue de la Liberté – Saint-Denis
Métro : Saint-Denis Université – ligne 13 / Bus : 253, 254, 255, 261, 268, 356, 361 Nous voulons rappeler, aux responsables politiques des deux rives de la Méditerranée , la nécessité impérieuse que les droits de l’Homme soient respectés dans tous les Etats du futur partenariat euro-méditerranéen. Les séances seront introduites par un(e) ou deux intervenant(e)(s), puis un(e) ou deux représentant(e)(s) des associations souligneront un aspect particulier de la thématique, avant que ne s’ouvre la discussion. PROGRAMME 9h-9h30 : Introduction générale v Aujourd’hui, où en sont la démocratie et les libertés publiques dans les pays du Maghreb ? Ahmed Dahmani, économiste 9h30-11h : v Les mobilisations sociales pour la défense des droits économiques et sociaux. Introduction : Ahmed Dahmani 11h30-13h : v Disparitions et tortures : contre l’impunité, pour la vérité et pour la justice. Introduction : Patrick Baudouin, avocat 14h-15h30 : Les luttes des femmes pour leurs droits : quels enjeux ? Fouzia Maqsoud, Marguerite Rollinde, sociologue 16h-17h30 : v La situation des migrants subsahariens au Maghreb : entre déni des droits et racisme. Introduction : Ali Bensaad, sociologue 18h-19h :
Conclusion v Quelle place pour les droits de l’Homme dans le partenariat euro-méditerranéen ? Introduction : Ghazi Hidouci, économiste AMF (Association des Marocains en France), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), APADM (Association des parents et amis de disparus au Maroc, ASDHOM Association de défense des droits de l’Homme au Maroc), CFDA (Collectif des familles de disparus en Algérie), CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme au Sahara occidental), FMVJ (Forum marocain Vérité Justice), FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire vivante.