20 octobre 2010

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TUNISNEWS 10 ème année, N° 3802 du 20.10.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Reporters sans frontières: Classement mondial de la liberté de la presse 2010: La Tunisie classée 164 sur 178 Liberté et Equité: La famille de monsieur Hichem Ben Taleb est menacée d’arrestation s’il ne se rend pas L´Express: Où en est la liberté de la presse dans le monde AISPP: Report du procès du jeune rentré d’Irak Collectif du 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie – Paris: 2005-2010 : la construction d’une alliance large pour un changement démocratique en Tunisie Kalima: Une distinction italienne pour Sakhr El Materi Kalima: Radia Nasraoui lance un appel à solidarité avec Hamma Hammami Kalima: Mouldi Zouabi agressé à nouveau par un barbouze Tunivision: Après le bébé Sara, le petit Montassar a été kidnappé WMC: Journée mondiale de la statistique : La Tunisie et les Tunisiens en chiffres et… au quotidien  Alarabiya: Will tackle racial discrimination in autobiography – Tunisian singer mistreated for black skin


 

Reporters sans frontières

CLASSEMENT MONDIAL DE LA LIBERTE DE LA PRESSE 2010 MAGHREB / MOYEN-ORIENT


Des tendances à la baisse qui se confirmentLa baisse du Maroc (-8 places) reflète une crispation des autorités sur des questions relatives à la liberté de la presse, que l’on commence à observer dès 2009. La condamnation d’un journaliste à un an de prison ferme (il purgera huit mois), la fermeture arbitraire d’un journal, l’asphyxie financière orchestrée par les autorités d’un autre journal… autant de pratiques qui expliquent le recul de la position du Maroc dans le classement. Même constat pour la Tunisie (-10) qui passe de la 154e place à la 164e (la Tunisie avait déjà perdu 9 places entre 2008 et 2009). Le pays continue sa chute dans les profondeurs du classement du fait de la politique de répression systématique mise en place par les autorités de Tunis à l’égard de toute personne qui exprime une idée contraire à celle du régime. L’adoption de l’amendement de l’article 61bis du code pénal est particulièrement inquiétante dans la mesure où elle conduit à criminaliser tout contact avec des organisations étrangères qui, à terme, nuiraient aux intérêts économiques de la Tunisie. Situation identique en Syrie (-8) et au Yémen (-3) où la liberté de la presse se réduit comme peau de chagrin. Les détentions arbitraires continuent à être de mise, tout comme le recours à la torture. De son côté, l’Iran conserve sa place en bas du classement. La répression qui s’est abattue sur les journalistes et les net-citoyens au lendemain de la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009 n’a fait que se renforcer en 2010.
Une amélioration relative dans quelques pays Au premier abord, les progressions constatées entre le classement 2009 et celui de 2010 traduisent des améliorations. Toutefois, il est important de souligner combien la situation avait été préoccupante en 2009. En ceci, 2010 consacre plutôt un retour à l’équilibre antérieur, sans pour autant de progrès significatifs dans ces pays. Tel est le cas d’Israël hors territoire qui « gagne » 18 places dans le classement, passant de la 150e à la 132e place. L’année 2010 n’a pas été exempte de violations de la liberté de la presse de la part de l’armée israélienne, comme peuvent en témoigner les cas de journalistes étrangers arrêtés sur la flottille en mai 2010, ou les journalistes palestiniens, cibles régulières de tirs de soldats de Tsahal. Ou encore l’accrochage au Sud-Liban au cours duquel un journaliste libanais a trouvé la mort en août dernier. Toutefois, 2010 est sans commune mesure avec 2009 au début de laquelle s’était déroulée l’opération « Plomb durci » : six journalistes avaient trouvé la mort, dont deux dans l’exercice de leurs fonctions, et au moins trois bâtiments abritant des médias avaient été pris pour cibles.Même constat pour les Territoires palestiniens qui gagnent 11 places dans le classement 2010 (150 au lieu de 161e). Les violations de l’année écoulée sont simplement « moins graves » qu’en 2009, même si les journalistes et médias continuent à faire les frais du bras de fer engagé entre le Hamas et le Fatah.En Algérie, le nombre de procès intentés contre les journalistes a sensiblement diminué, ce qui explique la progression de 8 places dans le classement. Entre 2008 et 2009, le pays avait chuté de 20 places en raison de la multiplication des actions judiciaires.L’Irak a gagné 15 places (130e), du fait d’une amélioration sensible des conditions de sécurité dans le pays et ce malgré le fait que trois journalistes aient été tués entre le 1er septembre 2009 et le 31 août 2010, dont deux assassinés. Depuis, trois morts en moins d’un mois… le retrait des forces américaines combattantes en Irak fin août marque nécessairement le début d’une nouvelle ère. La sécurité des citoyens, et en particulier celle des journalistes, ne doit pas en pâtir.
 
Des chutes dans le Golfe persique Le Bahreïn connaît un recul de sa position dans le classement, passant de la 119e à la 144e place, qui s’explique par la multiplication des emprisonnements et des procès, notamment contre les blogueurs et les net-citoyens. Une autre baisse importante est celle du Koweït qui perd 27 places, passant de la 60e à la 87e place, du fait notamment de l’acharnement des autorités koweitiennes à l’encontre de l’avocat et blogueur Mohammed Abdel Qader Al-Jassem, incarcéré à deux reprises suite à des plaintes déposées par des personnalités proches du régime. Ceci contredit la volonté des autorités de donner l’image d’être la première démocratie du Golfe.
 


Reporters Without Borders

2010 WORLD PRESS FREEDOM INDEX MIDDLE-EAST / NORTH AFRICA


Confirmed downward trends Morocco’s drop (-8 places) reflects the authorities’ tension over issues relating to press freedom, evident since early 2009. The sentencing of a journalist to one year in prison without possibility of parole (he will serve eight months), the arbitrary closing down of a newspaper, the financial ruin of another newspaper, orchestrated by the authorities, etc. – all practices which explain Morocco’s fall in the Index rankings. Tunisia’s score was (-10), falling in position from 154th to 164rd (Tunisia had already lost 9 places between 2008 and 2009). The country is continuing to drop into the Index’s lower rankings because of its policy of systematic repression enforced by government leaders in Tunis against any person who expresses an idea contrary to that of the regime. The passage of the Amendment to Article 61B of the Penal Code is especially troubling in that it tends to criminalise any contact with foreign organisations which might ultimately harm Tunisia’s economic interests. There is an identical situation in Syria (-8) and Yemen (-3), where press freedom is fast shrinking away. Arbitrary detentions are still routine, as is the use of torture. For its part, Iran held its position at the bottom of the Index. The crackdown on journalists and netizens which occurred just after the disputed re-election of Mahmoud Ahmadinejad in June 2009 only strengthened in 2010. Only a relative improvement in some countries At first glance, the 2010 index’s higher score as compared to that of 2009 seems to translate into gains. However, it is important to emphasise how troubling the situation had been in 2009. In that regard, 2010 actually spells out a return to the pre-existing equilibrium, with no sign of significant progress in these countries. Such is the case of Israel (extra-territorial) which “won” 18 places in the index, passing from the 150th to the 132nd place. The year 2010 was not exempt from press freedom violations on the part of the Israeli Army, as evidenced by the cases of foreign journalists arrested on the flotilla in May 2010, or the Palestinian journalists who are regularly targeted by Tsahal soldiers’ bullets. Or the skirmish in South Lebanon last August, during which a Lebanese journalist was killed. However, 2010 is incommensurate with 2009, in the early days of which « Operation Cast Lead » took place: six journalists died, two of them while doing their jobs, and at least three buildings sheltering media professionals were targeted by gunfire. The Palestinian Territories had similar results, rising 11 places in the 2010 index (now 150th instead of 161st). The violations committed in the year just ended are simply “less serious” than in 2009, even if the journalists and media professionals are still paying the price for the open hostility between the Hamas and the Fatah. In Algeria, the number of legal proceedings instituted against journalists has noticeably declined, which explains its gain of 8 places in the Index. Between 2008 and 2009, the country had dropped 20 places due to the increased number of legal proceedings. Iraq climbed 15 places (now 130th), because safety conditions for journalists improved substantially in the country, despite the fact that three had died between 1 September 2009 and 31 August 2010 – two of whom were murdered. Since then, three deaths have occurred in less than one month. The withdrawal of U.S. combat troops from Iraq at the end of August necessarily marks the start of a new era. The security of citizens, and particularly of journalists, should not be made to suffer for it.  Drops in Persian Gulf Bahraini’s ranking in the Index dropped from 119th to 144th place, which can be explained by the growing number of imprisonments and trials, notably against bloggers and netizens. Another noteworthy drop was that of Kuwait, which fell 27 places, from the 60th to the 87th position, mainly because of the Kuwaiti authorities’ harsh treatment of lawyer and blogger Mohammed Abdel Qader Al-Jassem, who has been jailed twice following accusations lodged by prominent figures with close ties to the regime. This contradicts the authorities stated desire to project an image of being the leading democracy of the Persian Gulf.

Où en est la liberté de la presse dans le monde

Reporters sans frontières publie ce mercredi son neuvième classement mondial de la liberté de la presse. En hausse, l’Europe du Nord; en baisse, la Tunisie, le Rwanda ou… la France.

Pour être bien informé, mieux vaut vivre dans un pays d’Europe du Nord, voire du Nord-Est. Pour être mal informé, rien ne vaut une bonne vieille dictature, erythréenne, coréenne, turkmène, iranienne ou birmane. En matière de liberté de la presse, les années se suivent et se ressemblent. A quelques nuances près, les classements annuels de Reporters sans frontières (RSF), dont le dernier est rendu public ce mercredi, sont désespérément immuables.  

En tête des pays qui défendent le mieux leurs journalistes, un groupe compact venu du froid, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède – où Julian Assange, le patron de WikiLeaks, avait un temps souhaité installer son site Internet. Seuls les Pays-Bas, la Suisse et, dans une moindre mesure, l’Autriche se hissent au niveau des pays scandinaves. Suivent la Nouvelle-Zélande, l’Irlande, le Danemark et un ex-pays de l’Est, définivement revenu de ses années de plomb, l’Estonie.  

A l’autre bout du palmarès, quelques poids lourds diplomatiques continuent de narguer les défenseurs des droits de l’Homme: l’Iran, on l’a dit, mais aussi la Chine du prix Nobel de la paix emprisonné,Liu Xiaobo, Cuba, la Tunisie, la Libye, le Pakistan ou l’Arabie Saoudite campent parmi les 30 états les moins respectueux de la liberté de la presse, au milieu de dictatures caricaturales, comme la Corée du Nord ou la Birmanie, et d’ex-républiques soviétiques en mal de démocratie, du Turkménistan à la Biélorussie en passant par le Kirghizstan, l’Ouzbékistan ou le Kazakhstan.  

Et la France dans tout ça? En baisse, encalminée dans le ventre mou du classement, une 44e place dont le pays des Lumières peut difficilement être fier. A son débit, en vrac, « violation de la protection des sources, concentration des médias,mépris et même impatience du pouvoir politique envers les journalistes et leur travail, convocations de journalistes devant la justice », autant d’incidents qui accentuent une tendance déjà exprimée l’an dernier et qui confirment son « incapacité à renverser la tendance ».  

Seule « consolation », la France n’est pas la seule parmi les pays européens à être ainsi montrée du doigt. L’Italie (49e, comme le Burkina-Fasso) connaît les même problèmes, tandis que la Grèce (70e), la Bulgarie (70e) et la Roumanie (52e) contrebalancent les bons résultats de leurs voisins du Nord. « Comment [l’Europe] pourra-t-elle alors se montrer convaincante lorsqu’elle demandera aux régimes autoritaires de procéder à des améliorations? » se demande RSF. Bonne question.

 (Source: Lexpress.fr le 20 octobre 20109 Lien : http://www.lexpress.fr/actualite/media-people/media/ou-en-est-la-liberte-de-la-presse-dans-le-monde_929556.html


 

Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation indépendante de droits humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 19 octobre 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


1) La famille de monsieur Hichem Ben Taleb est menacée d’arrestation s’il ne se rend pas L’épouse de l’ex prisonnier politique Hichem Ben Taleb, originaire de Kalaa dans le gouvernorat de Kebili, ainsi que ses enfants, ont été menacés d’arrestation s’il ne se rendait pas. Monsieur Ben Taleb a disparu, contrairement à ce que nous avions annoncé hier, à savoir qu’il aurait été arrêté. Les dernières arrestations dans la région de Kebili englobent de nombreux étudiants, des ex prisonniers politiques qui ont été incarcérés dans les années 90 pour appartenance au mouvement En Nahdha. 2) La famille d’Ali Ferhat va déposer plainte auprès du Procureur de la République à propos d’un dépassement de la durée légal de la garde à vue. La famille de l’ex prisonnier politique Ali Ferhat a dit que leur fils avait conduit le 15 octobre de son domicile de Kebili dans un lieu inconnu par un groupe d’agents en civil et qu’à ce jour ils n’avaient pas été informés du lieu où il se trouvait. Demain, mercredi 20 octobre, ils se rendront chez le procureur de la République, près le Tribunal de Première Instance de Kebili aux fins de déposer une plainte pour non respect des dispositions légales de la garde à vue, l’article 13 bis du Code de Procédure Pénale disposant qu’il doit y avoir information sur le lieu de détention de monsieur Ali Ferhat, sinon il devrait être libéré. Monsieur Ali Ferhat avait été condamné à deux ans et trois mois d’emprisonnement pour appartenance à une association non reconnue et avait libéré le 11 septembre 1997 en fin de peine. […] Organisation Liberté et Equité (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Aispp.free@gmail.com 43 rue Eldjazira, Tunis Tunis, le 19 octobre 2010

Report du procès du jeune rentré d’Irak


Aujourd’hui, mardi 19 octobre, Mohammed Ben Chedly Ben Ahmed Akkari, né le 16 février 1975, Mohammed Belhassen Ben Abdelkarim Ben Slah Ben Lamine, né le 5 septembre 1974, en état d’arrestation, ainsi que Mejdi Ben Mohammed Ben Saïd Zribi, né le 23 janvier 1979, Malek Chrahili, né le 10 janvier 1986, Makram Ben Mohammed Ben Mahmoud Chiha, né le 11 novembre 1979 et Mohammed Mountassar Ben Houssine Ben Habib Mami, né le 17 juin 1980, en fuite, ont été déférés devant la deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Abdelmajid Chouchène dans l’affaire n°21021/2, pour adhésion hors du territoire de la République à une organisation et à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’entraînements militaires hors du territoire de la République en vue de commettre une infraction terroriste hors du territoire de la République. Le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 9 novembre 2010 à la demande de la commission de la défense composée de Maîtres Ibada Kéfi, Samir Ben Amor et Imène Triki. Le jeune Mohammed Akkari avait été détenu dans une prison irakienne […] Après sa libération, il avait préféré revenir en Tunisie où il avait été arrêté. Mejdi Zribi, quant à lui, est décédé à la frontière entre l’Irak et la Syrie lors d’un affrontement avec les forces syriennes en juillet 2005. […] Pour la commission de suivi des procès politiques Le Secrétaire Général Maître Samir Ben Amor (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Collectif du 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie – Paris
2005-2010 : LA CONSTRUCTION D’UNE ALLIANCE LARGE POUR UN CHANGEMENT DÉMOCRATIQUE EN TUNISIE

Le Collectif du 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie – Paris, créé en février 2006 en lien avec le collectif de Tunis du même nom, est né pour s’opposer à la répression systématique tenant lieu de gouvernement en Tunisie. Il s’est construit en rupture avec le dogmatisme et le sectarisme politico-idéologiques qui ont longtemps sévi dans l’opposition tunisienne, favorisant la participation de toutes les familles de pensée, dans le respect de leurs convictions et de leurs expériences propres.

Le processus engagé depuis, en Tunisie et dans l’émigration, a consisté d’une part en la coordination entre les composantes du 18 octobre autour de revendications démocratiques fondamentales, d’autre part en un débat qui a abouti à la définition des normes et des principes communs sans lesquels une convergence politique solide et efficace ne peut durer. Les principales conclusions de ce débat sont désormais exposées dans un volume, « Notre voie vers la démocratie » (Tunis, 2010), qui engage les formations politiques, les associations et les individus qui en ont été partie prenante[1]. Y sont réaffirmés et expliqués les points suivants.

L’État démocratique à construire, selon ces conclusions communes, se fonde sur les normes et les principes de la citoyenneté, de la liberté et de l’égalité. Il est de nature civile, fondé sur les principes républicains et le respect des droits humains. Il puise sa légitimité dans la volonté populaire qui s’exprime à travers le débat public libre et l’élection périodique des institutions du pouvoir. L’Islam, en tant que religion de la majorité des tunisiennes et des tunisiens, et l’ancrage dans la civilisation arabo-musulmane  de l’ensemble de la société, constituent un pilier d’une importance particulière de cet Etat démocratique ; mais cette référence ne saurait fonder aucun monopole ni faire l’objet d’aucune instrumentalisation. L’État garantit le droit d’exercice de toutes les croyances et de toutes les convictions par la mise en œuvre effective de la liberté religieuse, de conscience et de culte.

La garantie  de la liberté de conscience et sa protection, la mise en œuvre des principes universels des droits humains et des dispositions des conventions internationales n’est nullement contradictoire avec la place et le poids de l’islam et de l’acquis culturel arabo-musulman dans notre société. Il implique une interaction créatrice entre ceux-ci et les acquis modernes de l’humanité loin de toute aliénation culturelle, ainsi qu’un effort d’interprétation  humain à la portée de toutes et tous, qui ne peut donc revêtir de caractère exclusif ou sacré. L’universalité, ainsi, n’est pas synonyme d’uniformisation mais au contraire, de respect de la diversité.

L’État démocratique s’engage effectivement à garantir l’intégrité physique de la personne humaine et à proscrire toute forme de torture et de sévices portant atteinte à la dignité humaine.

Il doit préserver les acquis importants des femmes tunisiennes  en matière d’égalité. Ceux-ci sont le fruit du mouvement historique de réforme amorcé sous l’égide de grands penseurs et politiques tunisiens. Au 1er rang de ces acquis, il y a le code du statut personnel qui a interdit la polygamie, a imposé le libre consentement comme condition préalable au contrat de mariage  et soumis la procédure du divorce à l’autorité du juge. Il y a, en outre, les dispositions du droit positif tunisien qui ont mis en œuvre le principe d’égalité entre les garçons et les filles pour ce qui est du droit à l’enseignement et de son caractère obligatoire.

Par ailleurs, les composantes au 18 octobre sont décidées à poursuivre dans un esprit de concorde nationale le dialogue sur les questions au sujet desquelles les différences de points de vue n’ont pas permis de parvenir à un consensus, telle que la question de l’égalité dans l’héritage ou celle des réserves émises par l’État tunisien lors de la signature et de la ratification des conventions internationales relatives aux droits des femmes. En effet, des efforts sont encore nécessaires pour améliorer les acquis sur le plan législatif mais surtout au niveau de leur mise en œuvre afin que cesse toute discrimination entre citoyens fondée sur le sexe et pour mettre fin dans le même temps à l’instrumentalisation de la cause des femmes pour légitimer le pouvoir autoritaire.

L’État démocratique auquel nous aspirons se doit de soutenir les causes justes partout dans le monde, de défendre celles des peuples arabes et musulmans et leurs légitimes aspirations à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale. Il favorise l’opposition à toute forme d’oppression interne ainsi qu’à toute forme de colonialisme et de domination étrangère.

Cet État ne peut se construire que par un engagement commun dans une lutte de tous les jours pour la liberté d’association et d’organisation ; pour la liberté de l’information et de la presse ; pour l’indépendance de la Justice, la séparation des pouvoirs et la neutralité de l’administration ; pour la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion et la promulgation d’une loi d’amnistie pour toutes les victimes de la répression.

A ces derniers objectifs de la lutte commune immédiate, deux autres engagements s’imposent de manière prioritaire et font consensus au sein des composantes du 18 octobre :

– La lutte contre la corruption et le népotisme comme vecteur principal de l’accaparement et de la dilapidation des richesses nationales ; c’est là une condition nécessaire à l’impulsion d’un développement économique qui profite à la majorité de la population, sur la base d’une juste répartition des richesses, de la défense des droits des salariés et du respect de l’environnement. Il ne peut y avoir de réel changement sans une rupture avec le système de corruption et de prédation qui sévit en Tunisie.

– La lutte pour des élections authentiquement libres et démocratiques, pour mettre fin au monopole et à la privatisation du pouvoir et des institutions publiques. Cela passe par une action pacifique qui s’adresse à l’ensemble de la population et la construction d’une large convergence entre les luttes sociales et démocratiques pour une sortie du système autocratique et de sa dérive dynastique.

Enfin, le collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés de Paris rappelle que plus de dix pour cent de la population tunisienne réside hors de la Tunisie. Les migrants et les réfugiés tunisiens contribuent pour une part importante à la vie et à la richesse du pays. Ils en sont une partie intégrante et inséparable, et leur place dans le processus d’émancipation de la société tunisienne ne relève pas uniquement du soutien et de la solidarité, mais de la pleine participation. Par ailleurs, la lutte contre les souffrances et les injustices qui touchent les migrants et les exilés, contre les discriminations, la xénophobie, le racisme, l’islamophobie et les persécutions policières dont ils font l’objet, doit mobiliser l’engagement de tous pour la défense de leurs droits et de leur dignité où qu’ils soient.

Ces principes et ces choix sont aujourd’hui partagés par un spectre très large de la société civile et des organisations politiques démocratiques tunisiennes. Ils ont vocation, avec l’expérience des multiples actions unitaires et l’accumulation constituée par les engagements communs dans les luttes démocratiques, sociales et syndicales des années passées, à former un socle solide pour une véritable convergence d’action populaire, capable de réaliser l’alternative démocratique. C’est cela qu’il s’agit aujourd’hui de mettre en marche.

Paris, le 19 octobre 2010

Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés en Tunisie – Paris


 


[1] Les principaux partis de l’opposition tunisienne (Congrès pour la République, Mouvement Ennahdha, Parti Communiste des ouvriers de Tunisie, Parti Démocrate Progressiste, Unionistes Nasséristes…), associations militant pour les droits humains présentes en Tunisie et dans les pays d’émigration, ainsi que plusieurs figures non-organisées…

 


 

Une distinction italienne pour Sakhr El Materi

 


 

Proposé par redaction le Lundi 18 octobre 2010 M. Sakhr El Materi, gendre du président tunisien, s’est vu remettre, jeudi 14 octobre, à Rome, le prix « Guido Dorso », de la presse et de l’information, par le président du sénat italien qui a loué « l’évolution générale du secteur de l’information dans le pays grâce surtout à son ouverture à l’initiative privée.» Sakhr El Matri contrôle aujourd’hui le plus important groupe de presse, Dar Esaabah. Cette distinction soulève l’indignation des défenseurs de la liberté des médias en Tunisie qui y voient un appui de l’Italie officielle à la mainmise des proches de Ben Ali sur le secteur des médias.  Au moment où les radios libres sont interdites d’autorisation et que certaines comme radio6 et radio kalima voient leurs locaux arbitrairement fermés les autorités tunisiennes répartissent les fréquences au sein de la famille de Ben Ali.  Radio mosaïque est contrôlée par son beau frère Belhassen Trabelsi, Radio Jawhara par son neuveu, radio Zitouna est dirigée par Sakhr El Materi tandis que Cyrine Mabrouk, la fille du président vient de faire démarrer radio shems fm. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 18 octobre 2010) lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=281


Radia Nasraoui lance un appel à solidarité avec Hamma Hammami


Proposé par redaction le Lundi 18 octobre 2010 La célèbre avocate, défenseure de droits humains tunisienne, Radia Nasraoui vient de lancer aux organisations de défense des droits de l’Homme, aux partis politiques un appel à manifester leur solidarité avec son mari Hamma Hammami afin « que cesse enfin le calvaire que vit notre famille. » dit-elle. Voici un an, Hamma Hammami, Directeur du journal Al Badil (interdit) et porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) se voyait contraint d’entrer en clandestinité pour échapper à un montage juridico-policier où son intégrité physique était menacée.  Le 10 octobre 2009, il était convoqué par la brigade criminelle pour répondre d’une accusation d’agression contre une personne dont il ignore l’identité et la qualité à ce jour et il est empêché d’embarquer sur un vol pour Paris où il devait participer à un débat. Deux jours plus tard, le 12 octobre, Hamma Hammami est recherché comme un criminel par une vingtaine d’agents de la brigade criminelle qui encerclent son domicile et tentent de forcer sa porte où sa fille Sarra, âgée de 11 ans se trouvait seule.  Que lui reproche-t-on? Là encore, c’est le scénario devenu classique de la victime accusée d’être le bourreau; Hamma Hammami venait de déposer avec sa femme, Radia Nasraoui, une plainte contre Ben Ali et sa police suite à l’agression qu’ils avaient subie tous les deux à l’aéroport de Tunis Carthage, plainte que le greffe a refusé d’enrôler. Hamma Hammami avait été particulièrement ciblé et subi des violences qui lui avaient laissé des séquelles; il avait été accueilli au contrôle des douanes par des policiers en civil qui l’ont passé à tabac, après avoir vidé cet espace de tout voyageur, le gardant en dernier.  Ils l’ont trainé à terre jusqu’à la sortie le traitant de traitre à la partie. Son crime? Hamma hammami venait de donner une interview à la chaine qatarie Al Jazeera où il avait dénoncé la mascarade électorale qui se préparait, la corruption qui prévaut dans l’entourage du président Ben Ali ainsi que l’Etat policier et ses pratiques musclées.  Il avait également tenu les mêmes propos sur la chaine française d’informations en continu, France24. Ces prestations sur des chaines très écoutées en Tunisie avaient suscité une grande colère à Carthage. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 18 octobre 2010) lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=275  


Mouldi Zouabi agressé à nouveau par un barbouze


Proposé par re le Lundi 18 octobre 2010 Alors qu’il couvrait une marche syndicaliste contre la réforme des retraites à Jendouba organisée par l’Union régionale de la centrale syndicale le dimanche 17 octobre, le journaliste Mouldi Zouabi s’est retrouvé en face du barbouze Khalil Maaroufi, homme de main qui le poursuit judiciairement après l’avoir agressé en avril dernier. Ce dernier, entouré des policiers en civil qui venaient pour réprimer les manifestants, s’est permis d’agresser verbalement et physiquement Mouldi Zouabi, le traitant de « traitre à la patrie » devant les officiers de police qui observaient la scène sans intervenir; Les manifestants se sont alors interposés, le protégeant des coups de l’homme de main et interpellant la police sur son inaction et sa complicité.  Alors qu’il s’interposait pour neutraliser l’agresseur, l’avocat et défenseur de droits humains Rabah Khraifi, a lui même été pris à partie par le barbouze sous le regard complaisant de la police. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 18 octobre 2010) lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=2756


Montassar, 5 ans, arraché des bras de sa maman Après le bébé Sara, le petit Montassar a été kidnappé

 

Encore un cas de Kidnapping en Tunisie, mais cette fois au vu et au su de tous le monde et en pleine rue. Le petit Montassar âgé seulement de 5 ans a été arraché des bras de sa maman mardi 19 Octobre à 8h30 du matin du coté de la cité Olympique. La mère a été agressée par trois hommes cagoulés et portant des gants sur le chemin de l’école. D’après Shems FM, les agresseurs ont embarqué l’enfant dans une voiture de type Clio Classic. Les radios Shems FM et Mosaique FM se sont mobilisés pour propager l’info. Un groupe Facebook, avec plus de 3500 adhérents pour le moment, a même été créé afin de publier la photo du petit et aider les gens à le reconnaître.  Un appel est envoyé à toute personne ayant vue la photo de Montassar Ben Rejeb pour agir et contacter de suite les autorités. (Source: tunivision.com le 20 octobre 2010) Lien: http://www.tunivisions.net/montassar-5-ans-arrache-des-bras-de-sa-maman,10499.html


 Journée mondiale de la statistique : La Tunisie et les Tunisiens en chiffres et… au quotidien

Le 20 octobre 2010 est célébré dans le monde entier, à l’initiative des Nations unies, en tant que Journée mondiale de la Statistique. L’Assemblée générale de l’ONU a proclamé Journée afin de ressortir l’importance du rôle que joue la statistique dans nos sociétés.

D’après le secrétaire général des Nations unies, les statistiques touchent tous les aspects de la vie moderne, elles sous-tendent de nombreuses décisions des pouvoirs publics, des entreprises et des collectivités. Elles renseignent sur les tendances et les forces qui influent sur notre vie.

Réunies au moyen d’enquêtes et de recensements –trois milliards de personnes participeront à des recensements de la population et du logement rien que cette année–, elles ont une incidence sur la planification des écoles, des hôpitaux, du réseau routier, etc.

La statistique est de fait indispensable au développement économique.

Webmanagercenter a confié à M. Hassen Zargouni, membre du Conseil National de la Statistique de décrire la Tunisie et les Tunisiens en chiffres à travers les recensements publics et les enquêtes par sondage réalisés récemment…

Le quotidien des Tunisiens par les statistiques

Le Tunisien moyen n’existe pas, mais on pourrait l’imaginer. Il aurait 29 ans et des poussières, il pourrait être homme à 51% et femme à 49%, il habite les zones urbaines à 70% de chance, il appartiendrait à la classe moyenne, majoritairement à 65%, il serait accédant à la propriété à 60%, logeant dans une maison individuelle ayant deux chambres. Son foyer est composé de 4 personnes.

S’il s’est marié depuis une dizaine d’années, la probabilité d’être divorcé est près de 20%. Ils sont 60.000 à se marier tous les ans. Ce Tunisien moyen aurait des revenus nets mensuels de l’ordre de 600 dinars. Son ménage consacre près de 30% de son budget dans l’achat de produits alimentaires et entre 4 et 5% en télécommunications ! Son ménage serait endetté en moyenne de 3.500 dinars, dont 80% dédiés au crédit logement.

Ce Tunisien moyen se lève en moyenne à 6h15. Il consomme par an près de 40 litres de lait, 1,5 kg de café et 1 kg en moyenne par individu de thé et 110 pots de yaourt par an. Il boit 55 litres d’eau minérale, 44 litres de boissons gazeuses, 13 litres de bière et 2,5 litres de vin par an. Il mange 5,1 kg de biscuit par an et 1,5 kg de chocolat, mais ingurgite en tout près de 29 kg de sucre par an ! Il mange près de 15 kg de pâtes alimentaires et près de 150 kg de pain par an.

Il a une probabilité de 21% d’être propriétaire d’un véhicule de tourisme. S’il est homme, il a 50% de chance d’être fumeur, si c’est une femme, elle serait à 10% fumeuse.

Le Tunisien a près de 15% de chance d’être à la recherche d’un emploi, 27% d’être sur les bancs de l‘école ou université. S’il est femme, elle serait active à hauteur de 27%. S’il travaille, il serait à 15% fonctionnaire et 15% agriculteur.

Le Tunisien fait ses courses dans 18% des cas dans les grandes surfaces, le reste chez l’épicier du coin.

A 90% de chance, il regarderait la télévision ce jour. Il passe près de 3h de temps devant son téléviseur. Près de 50% de l’audience TV sont consacrés aux chaînes panarabes, 40 à 45% aux chaînes tunisiennes et 5 à 10% aux chaînes francophones.

Il écoute la radio à 40% de chance par jour et cela dure pendant une moyenne de 45 minutes. Il a 11% de chance de pouvoir naviguer sur Internet chez lui. Il lit moins d’un livre par an…

Il vivra plus de 77 ans s’il est femme et plus de 73 ans s’il est homme… mais le progrès faisant, grâce notamment aux 12.000 médecins que compte actuellement le pays, le Tunisien vivra plus longtemps en moyenne. Mais en agissant sur la prévention en lisant plus, en stimulant davantage son intellect, en bougeant plus, en faisant du sport un peu plus, en participant plus à la vie associative, à la vie publique, à l’art, à la culture, … en fumant moins, il peut espérer vivre plus longtemps sain de corps et d’esprit.

Heureux… Mais le PNB, Produit National de Bonheur, est encore à concevoir… vaste chantier.

La Tunisie en chiffres

La Tunisie crée près de 60 milliards de dinars de richesse par an pour une population estimée à 10,5 millions d’habitants, soit environ 6.000 dinars par an per capita. La croissance de l’économie est à un rythme d’environ 4% par an face à une inflation de l’ordre de 5% et une démographie qui croit à près de 1,2% par an.

Cette richesse créée annuellement provient à 10% de l’agriculture, 16% des industries manufacturières, 10,2% des mines et énergie, 5,5% du BTP et 38,3% des autres services tels que le tourisme (5,2%)…

L’investissement privé représente 8 milliards de dinars, celui public 6 milliards de dinars. Soit un taux d’investissement de l’ordre de 24% (du PIB).

La Tunisie exporte pour 20 milliards de dinars (35% du PIB) et importe pour 24 milliards de dinars. La structure de l’exportation est dominée par les industries mécaniques et électriques avec 30,8%, suivies de la branche des vêtements et accessoires et autres produits textiles avec 24,3%, l’énergie 13,5%, l’agriculture et la pêche 9,5%, mines, phosphates et dérivés 8,5% et autres marchandises 9,1%.

Le secteur mécanique et électrique est le plus gros importateur avec 46,1%, suivi de loin du textile, cuirs et chaussures avec 14,6%, l’énergie 10% et les industries agroalimentaires avec 9,4%. L’Europe représente 76,1% de notre marché à l’exportation, l’Afrique 13,1%, l’Asie 5% et l’Amérique 2,6%. Nous importons à hauteur de 72,2% d’Europe, à 12,5% d’Asie, à 7,2% d’Afrique et 6,8% d’Amérique. La Tunisie est excédentaire en alimentation et biens de consommation -preuve de la vitalité de nos PME- et très déficitaire en matières premières et demi-produits et surtout biens d’équipement. La dette publique de la Tunisie en 2009 s’élevait à près de 43% du PIB. En 2010, la Tunisie a contracté plusieurs prêts des institutions internationales (BAD, Banque mondiale, BEI). Le budget de l’Etat en Tunisie s’élève à près de 17,5 milliards de dinars dont 10,5 milliard provenant de ressources fiscales et 1,4 milliard dédiés à la compensation. Le déficit budgétaire de 2009 s’élevait à environ 3,2%.

Conclusion en lettres…

La Tunisie est le pays médian par excellence. Située à la médiane de la mer Méditerrané, aux confluents de l’Europe et de l’Afrique, du monde arabe et de l’Occident … Son identité est dans son caractère médian : Gestion parcimonieuse, sûre, déterminée et très mesurée de ses biens, de ses ressources quelles soient humaines, naturelles ou financière. C’est visible à la lecture des statistiques démographiques, sociales et économiques. Large classe moyenne, une création de richesse lente mais qui progresse, des finances publiques relativement saines au regard des standards internationaux. Il nous manquerait probablement tout ce qui ne se mesure pas statistiquement, l’audace, l’esprit conquérant et la confiance en nous pour accéder à une meilleure position dans le concert des nations, celle qui sied à nos légitimes ambitions.

Vive la statistique, vive la rationalité modernisante. N’oublions pas que le chiffre était arabe, à l’origine.

(Source:webmanagercenter.com   le 20 octobre 2010) 

Source: http://www.webmanagercenter.com/management/article-96797-journee-mondiale-de-la-statistique-la-tunisie-et-les-tunisiens-en-chiffres-et%85-au-quotidien


 

Will tackle racial discrimination in autobiography Tunisian singer mistreated for black skin


 

 Tunisian singer Salah Misbah said he suffers from discrimination in his country because of his dark skin color and announced his plans to tackle the issue of racism in his upcoming autobiography. Scripts written for Tunisian cinema and T.V. hardly have place for dark-skinned characters and actors, Salah Misbah told a Tunisian radio station The only exception is historical works. Otherwise, they are absolutely excluded from the entire society.” Misbah said he intended to tackle the issue of racial discrimination in his autobiography which he will call “No brother, no friend… not as Arabs, not as Muslims.” Misbah, who was once sentenced to jail for assaulting an officer in the Tunisian army, said he is constantly harassed for his skin color and extremely improper racial slurs are hurled at him, the most common of which is calling him “a dirty slave.” “Racial discrimination does not stop at street harassment, but also extends to the entertainment industry in Tunisia.” Misbah recounted a story when he held a part at his house to celebrate the release of his second album and one of the journalists recommended that he changes his skin color like Michael Jackson. “He said that this is how I can guarantee having fans in the Arab world.” Discrimination based on skin color in Tunisia, Misbah explained, traces its origins to the countryside. “People in the countryside are not exposed enough and haven’t had the chance to mingle with other colors and other cultures unlike in big cities.” However, he added, this ideology has now extended beyond the countryside. “There is now a trend that tries to instill the idea of racism in people’s minds and encourages them to discriminate between people based on the color of their skin.”
 
(Source: alarabiya.net le 20 octobre 2010) Lien: http://www.alarabiya.net/articles/2010/10/20/122932.html

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