Reporters sans frontières: Sihem Bensedrine empêchêe de quitter le territoire : Reporters sans frontières dénonce l’acharnement des autorités à l’encontre de la journaliste indépendante Reporters Without Borders: Government continues to hound online newspaper editor, this time preventing her from taking international flight Le TMG dénonce l’attaque contre la journaliste et représentante d’un groupe membre de l’IFEX, Sihem Bensedrine, à l’aéroport de Tunis TMG protests attack on journalist and representative of IFEX member group, Sihem Bensedrine at Tunis Airport AFP: Tunisie : RSF dénonce l' »acharnement » des autorités envers une journaliste Me Kamel Chaabouni: Après l’attentat d’Alger, le choix sécuritaire de Ben Ali parait judicieux, malgré l’absence de démocratie ! Yahyaoui Mokhtar: On m’a dit aussi de laisse tomber cette histoire de bloguer 24 Heures: Lampedusa, porte du rêve européen des miséreux AFP: Italie: un imam marocain accusé de terrorisme accepte d’être extradé
Reporters sans frontières Communiqué de presse 20 août 2008 TUNISIE
Sihem Bensedrine empêchêe de quitter le territoire : Reporters sans frontières dénonce l’acharnement des autorités à l’encontre de la journaliste indépendante
Reporters sans frontières dénonce le harcèlement incessant dont est victime Sihem Bensedrine. Le 19 août 2008, la journaliste indépendante a été empêchée, par des policiers en civil, d’embarquer sur un vol à destination de Vienne, à l’aéroport international Tunis-Carthage. « C’est la deuxième fois depuis le début de l’année que Sihem Bensedrine subit des contrôles de police abusifs. L’acharnement des autorités à sen encontre n’a pas de limite. Ses déplacements sur le territoire tunisien sont soumis à une surveillance renforcée, ses communications sont écoutées et le site Internet de son journal Kalima est censuré dans le pays depuis son lancement », a déclaré l’organisation. « L’espace des libertés en Tunisie ne progresse pas, contrairement à ce qu’avait affirmé le président français Nicolas Sarkozy lors de sa dernière visite. Fermer les yeux sur les exactions perpétrées à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme et de la liberté d’expression en Tunisie ne fait qu’encourager les autorités à poursuivre dans cette voie », a ajouté Reporters sans frontières. Dans la matinée du 19 août 2008, Sihem Bensedrine a été interpellée par des hommes en civil à l’aéroport Tunis-Carthage alors qu’elle s’apprêtait à passer les services de douane. Ils ont procédé à une fouille méticuleuse de son ordinateur portable et ont demandé à la journaliste de les suivre dans leur bureau. Sihem Bensedrine a refusé. « Ils n’ont pas voulu décliner leur identité. La dernière fois que des policiers m’ont demandé de les suivre dans leur bureau, j’avais été battue à l’abri des regards. Je ne leur fais plus confiance », a affirmé la journaliste à Reporters sans frontières. Elle n’a pas été autorisée à embarquer. Les officiers en civil ont confisqué sa carte d’embarquement et l’ont poussé vers la sortie de l’aéroport. L’engagement de Sihem Bensedrine pour la liberté d’expression lui vaut de nombreuses vexations. Lancé en 1999, son journal Kalima n’a jamais été autorisé à paraître. Fabriqué à ses débuts de manière artisanale et distribué dans le pays sous le manteau, Kalima (http://www.kalimatunisie.com/ est aujourd’hui une plate-forme multimédia, alimentée en contenus depuis l’étranger. Dans sa contribution la plus récente, la journaliste avait dénoncé la décision de l’Etat tunisien d’autoriser des constructions sur la zone archéologique de Carthage Sidi Bou Saïd. « Ainsi pas même le site classé par l’Unesco n’a échappé aux convoitises des affairistes proches du pouvoir et l’Etat a dilapidé un bien public protégé. Dans d’autres pays où un Etat de droit prévaut, les institutions représentatives auraient réagi (…) Mais en Tunisie, la loi, l’Etat et les Institutions, c’est une personne, Ben Ali ! Et le crime n’a pas pu être commis sans son assentiment », a-t-elle écrit. En mars 2008, Sihem Bensedrine et son mari, Omar Mestiri, avaient été interpellés pendant six heures par des agents de la douane au port de la Goulette, à Tunis. Ils avaient été conduits dans un bureau de la police où ils avaient brutalisés. A ce jour, aucune suite n’a été donnée à la plainte déposée par la journaliste pour « violence » et « séquestration ». Leur véhicule, importé de l’étranger, est toujours placé sous scellés pour des motifs abscons.
Reporters Without Borders Press release 20 August 2008 TUNISIA
Government continues to hound online newspaper editor, this time preventing her from taking international flight
Reporters Without Borders condemns the government’s constant harassment of freelance journalist Sihem Bensedrine, who was yesterday prevented by plain-clothes police from boarding a flight to Vienna from Tunis-Carthage international airport. “This is the second time this year that Bensedrine has been subjected to arbitrary police controls,” Reporters Without Borders said. “There seems to be no limit to the government’s determination to hound her. Her movements within Tunisia are under close surveillance, her phone calls are tapped, and the website of her newspaper Kalima has been censored in Tunisia since its launch.” The press freedom organisation added: “The space for civil liberties is not growing in Tunisia, regardless of what French President Nicolas Sarkozy said when he last visited the country. Turning a blind eye to abuses against human rights and press freedom activists in Tunisia will only encourage the authorities to go further down this road.” Bensedrine was stopped by men in civilian dress as she was about to go through the immigration check at Tunis-Carthage airport yesterday morning. They proceeded to examine her laptop very carefully and then asked her to accompany them to her office. Bensedrine refused. “They would not identify themselves,” she told Reporters Without Borders. “The last time policemen asked me to go with them to their office, they took advantage of my being out of sight in order to beat me. I no longer trust them.” She was not allowed to board her flight. The plain-clothes officers confiscated her boarding card and pushed her towards the airport exit. Bensedrine has been subjected to repeated harassment because of her commitment to free expression, and she has never received a permit for Kalima, the newspaper she launched in 1999. Originally published in a home-made, hard-copy format that was distributed clandestinely, it is now an online multimedia platform (http://www.kalimatunisie.com/) fed by content from abroad. In her latest editorial, she criticised the government’s decision to allow construction in the Carthage Sidi Bou Saïd archeological area. “Not even this UNESCO World Heritage site has escaped the greed of the wheeler-dealers close to the government, which has squandered protected public property,” she wrote. “Representative institutions would have reacted in other countries where the rule of law prevails (…) But the law, state and institutions are all one person in Tunisia, Ben Ali! This crime could not have been committed without his consent.” Bensedrine and her husband, Omar Mestiri, were detained for six hours by customs officials at La Goulette port in Tunis last March. They were taken to a police station and roughed up. Bensedrine filed a complaint, accusing the police of “violence” and “abduction” but no investigation was ever carried out. The car they imported from abroad is still under customs seals for unclear reasons.
Le TMG dénonce l’attaque contre la journaliste et représentante d’un groupe membre de l’IFEX, Sihem Bensedrine, à l’aéroport de Tunis
Le 20 août 2008 Les membres du Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’IFEX (TMG), une coalition de 18 organisations membres du réseau de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX), sont consternés par le violent traitement réservé hier à l’aéroport de Tunis à la journaliste Sihem Bensedrine, secrétaire générale de l’Observatoire pour la Défense de la Liberté de la Presse, de l’Édition et de la Création (OLPEC), membre de l’IFEX en Tunisie, et partenaire de l’IFEX-TMG. Elle est également membre du Conseil de l’IFEX, l’organe directeur de l’IFEX. L’OLPEC rapporte que la police des frontières à l’aéroport international de Tunis-Carthage a empêché Bensedrine de quitter le pays tandis qu’elle s’apprêtait à prendre l’avion qui devait l’emmener à Vienne le 19 août. Après une fouille minutieuse de ses bagages, Bensedrine s’est fait dire de suivre les agents dans un bureau. L’OLPEC rapporte qu’ »en l’absence d’une raison valable, cette dernière a refusé de les suivre. C’est alors que plusieurs hommes en civil ont pris la relève des douaniers, sans décliner leur identité. » Puis une équipe de la police politique s’est amenée, tandis que le hall de l’aéroport s’était vidé et qu’il n’y avait plus de témoins. Les agents étaient hostiles, peu courtois et de plus en plus agressifs. Ils l’ont bousculée et jetée par terre et lui ont pris ses effets personnels, y compris son ordinateur portable et son passeport. Ayant été empêchée de monter à bord et l’avion ayant déjà décollé, elle a reçu l’ordre de rentrer chez elle. « C’est la troisième fois cette année que Bensedrine a de la difficulté à franchir la frontière tunisienne, et la deuxième où elle est maltraitée par la police des frontières – tandis qu’elle tentait de se déplacer par voie de terre, d’air ou d’eau, » a fait remarquer avec colère Rohan Jayasekera, de Index on Censorship et président de l’IFEX-TMG. Dans les années précédentes, Bensedrine a été tabassée et injuriée en prison et par d’autres personnes agissant sous les ordres des autorités. « Voilà un comportement totalement outrageux à infliger à n’importe quel citoyen respectueux de la loi, et un comportement particulièrement honteux qu’une femme soit si mal traitée par un groupe de policiers. Encore une fois, nous sommes contraints de rappeler au gouvernement tunisien qu’il est en train de perdre rapidement sa réputation comme pays qui respecte les droits des femmes, » a déclaré Jayasekera. Bensedrine et son mari, Omar Mestiri, directeur et rédacteur en chef du journal en ligne « Kalima », ont été refoulés par la douane algérienne le 18 juin 2008, au moment où ils tentaient de franchir la frontière à Oum Tboul, près de Tabarka, dans le nord-ouest du pays. Ils avaient remarqué sur la route une présence policière accrue, y compris de la police secrète. Le 3 mars 2008, après un séjour en Europe, Bensedrine et Mestiri ont eu droit à un traitement méprisant à leur arrivée en Tunisie au port de La Goulette. Ils ont été retenus par les agents des douanes pendant six heures, au cours desquelles Bensedrine a été violemment agressée, recevant des coups qui ont laissé des marques. On lui a confisqué ses biens, notamment ses appareils de téléphonie cellulaire, des documents et les disques durs de son ordinateur. Bensedrine a porté plainte en mars devant les tribunaux au sujet de cet incident, mais selon l’avocat Raouf Ayadi, on n’a ouvert aucune enquête. Jointe au téléphone, Bensedrine a déclaré que « c’est la première fois qu’ils recourent à une telle violence pour me soumettre à une humiliante fouille corporelle aussi complète et que l’on m’empêche de sortir du pays. J’avais l’impression qu’ils voulaient régler de vieux comptes. Je ne sais pas comment ils ont l’illusion que je représente une menace ou un danger. » Les membres du TMG exigent que Sihem Bensedrine soit autorisée à entrer en Tunisie et à en sortir librement, conformément à son droit juridique en tant que citoyenne tunisienne. En outre, nous tenons à protester énergiquement contre le traitement abusif réservé à Bensedrine, qui, d’après nous, est le résultat de ses activités de militante dévouée en faveur d’un plus grand respect des droits de la personne et de la démocratie en Tunisie. Bensedrine, qui est également porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), est connue internationalement pour son militantisme, et a reçu en 2006 le prix Hugo-Young du Journalisme de Index on Censorship pour avoir attiré l’attention sur les violations des droits de la personne dans son pays. Elle a aussi reçu le Prix danois de la Paix de 2008 et le Prix international de la Liberté de la presse du CJFE en 2004. Membres du TMG de l’IFEX : Réseau d’information arabe des droits de l’Homme (ANHRI), Égypte ARTICLE 19, Royaume-Uni Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), Canada Cartoonists Rights Network (CRN), États-Unis Organisation égyptienne pour les droits de l’Homme (EOHR), Égypte Index on Censorship, Royaume-Uni Fédération internationale des journalistes (FIJ), Belgique Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA), Pays-Bas Institut international de la presse (IIP), Autriche Union internationale des éditeurs (UIE), Suisse Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo Fondation Maharat, Liban Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie Centre PEN norvégien, Norvège Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Canada Association mondiale des journaux (AMJ), France World Press Freedom Committee (WPFC), États-Unis Comité des écrivains en prison de PEN International (WiPC), Royaume-Uni Pour plus de renseignements, communiquer avec le président du TMG de l’IFEX Rohan Jayasekera, de Index on Censorship, au Royaume-Uni, tél. : +44 20 7278 2313, courrier électronique: rj@indexoncensorship.org, site Internet : http://campaigns.ifex.org/tmg/
TMG protests attack on journalist and representative of IFEX member group, Sihem Bensedrine at Tunis Airport
20 August 2008 Members of the Tunisia Monitoring Group (TMG), a coalition of 18 member organisations of the International Freedom of Expression Exchange (IFEX) network, are appalled at the violent treatment yesterday in the Tunis airport of journalist Sihem Bensedrine, Secretary General of the Observatory for the Freedom of Press, Publishing and Creation in Tunisia (OLPEC), IFEX’s member in Tunisia, and an IFEX-TMG partner. She is also a member of the IFEX Council, IFEX’s governing body. Border police at Tunis-Carthage International Airport barred Bensedrine from leaving the country as she prepared to board a Vienna-bound flight on 19 August, reports OLPEC. After submitting to a thorough search of her belongings, Bensedrine was told to follow the agents to an office. OLPEC reports, « Finding no valid reason to do so, she refused, at which point several plainclothes men who did not identify themselves took over. » Then a team of political police moved in, when there were no witnesses left in the lounge. They were hostile, rude, and increasingly violent, roughing her up and throwing her to the floor and separating her from her belongings, including laptop and passport. Having been prevented from boarding the plane, which had taken off already, she was ordered to return home. « This is the third time this year Bensedrine has had trouble crossing the Tunisian border, and the second time she has received rough treatment at the hands of border police – when attempting to travel by land, sea or air, » angrily noted IFEX-TMG Chair Rohan Jayasekera of Index on Censorship. In previous years, Bensedrine has been beaten and abused both in prison and by other people acting under the orders of the authorities. « This is completely outrageous behaviour to be meted out to any law-abiding citizen, and particularly disgraceful that a woman should be treated so poorly at the hands of a group of police officers. Once again we are forced to remind the Tunisian government that it is rapidly losing its reputation as a country that respects women’s rights, » said Jayasekera. Bensedrine and her husband Omar Mestiri, managing editor of “Kalima” online newspaper, were turned back by Algerian border police on 18 June 2008 while attempting to cross at the Oum Tboul border near Tabarka, in the northwest. They noticed an increased police presence on the road, including secret police. In March, Bensedrine and Mestiri received poor treatment upon their arrival in Tunisia from Europe in the port of La Goulette on 3 March 2008. They were held by customs for six hours, during which time Bensedrine was violently attacked, leaving bruises on her body. Her property was confiscated, including cell phones, documents and computer hard discs. Bensedrine filed a complaint before the courts over the incident in March, but according to lawyer Raouf Ayadi, no enquiry has been opened. Reached by phone, Bensedrine said, « It was the first time they used such violent force to try to submit me to a full and humiliating body search, and that I was prevented from leaving the country. I had the feeling that they wanted to settle scores with me. I don’t know how on earth they are under the illusion that I may represent a threat or a danger. » Members of the TMG demand that Sihem Bensedrine be allowed to cross freely into and out of Tunisia, according to her legal right as a Tunisian citizen. Further, we would like to strongly protest the abusive treatment given to Bensedrine, which we believe to be a result of her outspoken activism in favour of increased human rights and democracy in Tunisia. Bensedrine, who is also spokesperson of the National Council for Liberties in Tunisia (CNLT), is internationally known for her activism. was awarded the 2006 Index on Censorship/Hugo Young Journalism Award for bringing attention to human rights abuses in her home country. She was also awarded the 2008 Danish Peace Award and the Canadian Journalists for Free Expression (CJFE) 2004 International Press Freedom Award. Members of the IFEX-TMG: Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI), Egypt ARTICLE 19, United Kingdom Canadian Journalists for Free Expression (CJFE), Canada Cartoonists Rights Network (CRN), United States Egyptian Organization for Human Rights (EOHR), Egypt Index on Censorship, United Kingdom International Federation of Journalists (IFJ), Belgium International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA), Netherlands International Press Institute (IPI), Austria International Publishers’ Association (IPA), Switzerland Journaliste en danger (JED), Democratic Republic of Congo Maharat Foundation, Lebanon Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibia Norwegian PEN, Norway World Association of Community Radio Broadcasters (AMARC), Canada World Association of Newspapers (WAN), France World Press Freedom Committee (WPFC), United States Writers in Prison Committee of International PEN (WiPC), United Kingdom For further information, contact IFEX-TMG Chair Rohan Jayasekera, Index on Censorship, United Kingdom, tel: +44 20 7278 2313, e-mail: rj@indexoncensorship.org, Internet: http://campaigns.ifex.org/tmg/
Tunisie : RSF dénonce l' »acharnement » des autorités envers une journaliste
Reporters sans frontières (RSF) dénonce, mercredi dansun communiqué, l' »acharnement » des autorités tunisiennes à l’encontre d’une journaliste indépendante, empêchée de quitter le territoire. Selon l’organisation de défense de la liberté de la presse, Sihem Bensedrine, une journaliste indépendante, a été empêchée mardi par des policiers en civil d’embarquer sur un vol à destination de Vienne à l’aéroport international de Tunis-Carthage.
« C’est la deuxième fois depuis le début de l’année que Sihem Bensedrine subit des contrôles de police abusifs. Ses déplacements sur le territoire tunisien sont soumis à une surveillance renforcée, ses communications sont écoutées et le site internet de son journal, Kalima, est censuré dans le pays depuis son lancement« , affirme RSF.
« L’espace des libertés en Tunisie ne progresse pas, contrairement à ce qu’avait affirmé Nicolas Sarkozy lors de sa dernière visite« , estime l’organisation, qui prévient que « fermer les yeux sur les exactions perpétrées à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et de la liberté d’expression ne fait qu’encourager les autorités à poursuivre dans cette voie« .
Sihem Bensedrine a lancé en 1999 son journal Kalima, qui n’a jamais été autorisé à paraître. Fabriqué à ses débuts sous forme artisanale et distribué sous le manteau, Kalima est aujourd’hui une plate-forme multimédias (www.kalimatunisie.com), alimentée depuis l’étranger, précise RSF.
Après l’attentat d’Alger, le choix sécuritaire de Ben Ali parait judicieux, malgré l’absence de démocratie !
Le mardi 19 août 2008, c’est le jour choisi par les Islamistes/salafistes/intégristes/extrémistes/fanatiques et j’ajouterai fascistes pour rajouter quarante-trois jeûnes victimes à la longue liste des martyres des actes terroristes, ignobles, affreux, barbares. Mais aussi autant de personnes innocentes blessées, mutilés à vie, handicapés à jamais. Lâches assassinats au nom de Dieu, au nom d’un l’Islam radical, au nom d’un fantasmagorique désir de retour à l’application d’une charia vieille de 1400 ans! Terreur au nom d’Allah et du Coran!
Quarante-trois, jeunes algériens d’une vingtaine d’années, dont le seul « crime » est de vouloir rallier la gendarmerie nationale, pour s’en sortir, pour trouver un emploi et vivre, atteindre leurs rêves comme tous les jeûnes dans n’importe quel pays au monde. Quarante-trois jeunes à la fleur de l’âge réduits en bouillie. Quarante-trois corps déchiquetés, calcinés, emportés par le souffle des explosifs d’un kamikaze fanatisé. Quarante-trois familles endeuillées. Quarante-trois pères ne trouvant plus le sommeil. Quarante-trois mères en sanglots pleurant des enfants qu’elles ont mis au monde, allaités, élevés, éduqués, nourris, emportés dans les bras, étreints, embrassés, tapés, corrigés mais enfants toujours aimés et adulés. Quarante-trois jeûnes hommes, arrivés au printemps de l’âge, qui n’arriveront jamais à son automne! Quarante-trois fleurs écloses prêtes à se transformer en fruit, attendus pendant vingt ans par leurs parents, leurs familles et leur pays! Quarante-trois enfants qui seront enterrés avant leurs parents, sans jamais goûter au bonheur de se marier, de fonder une famille et de jouir de la vie!Finalement, quarante-trois rêves brisés. Quarante-trois espoirs volatilisés! Quarante-trois vies innocentes emportés par le vent. Quarante-trois familles vivant désormais dans le deuil et la souffrance quotidienne. Leurs journées sont pleurs et peines, leurs nuits insomnies ou cauchemars.
Le nouvel attentat commis le mardi 19 août par un kamikaze ( un islamiste radical sûrement) contre une école de gendarmerie à 60 km d’Alger, faisant 43 victimes innocentes et 45 blessés parmi des civils et des candidats gendarmes, s’ajoute aux nombreux attentats commis par les islamistes depuis 1992 avec leurs lots de victimes innocentes. Entre 1992 et 2002, les lâches attentats commis par les islamistes algériens, ont fait entre 150.000 et 200.000 morts. Depuis 2003, les attentats ont diminué d’ampleur, mais ils ont tendance à s’accroître depuis 2006 à la faveur du ralliement du GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat) à la nébuleuse d’al-Qaida au Maghreb depuis cette date.
D’après le quotidien français Libération voici la chronologie des attentats en Algérie depuis 2000. • 16 juin 2000: Treize morts et 42 blessés dans un attentat à la bombe sur un marché à Mascara ( 360 km au sud-ouest d’Alger). • 28 septembre 2000: Huit membres des forces de sécurité à Beni Aïssi sont tués près de Tizi-Ouzou en Kabylie ( 110 km à l’est d’Alger) par l’explosion d’une bombe placée contre le mur de la garde communale par un groupe armé. Avant de se replier, il tend une embuscade à des renforts de militaires, tuant un autre soldat. • 15 mai 2002: Quatre morts et une quinzaine de blessés dans l’explosion d’une bombe au marché de Tazmalt, dans la région de Béjaïa (Kabylie). • 20 et 21 juin 2002: Six morts en deux jours dans deux attentats attribués à des islamistes armés à un faux barrage près de Miliana, et dans l’explosion d’une bombe à Hamman Righa ( 120 km et 80 km à l’ouest d’Alger). • 5 juillet 2002: 38 morts et 😯 blessés dans l’explosion d’une bombe au marché de Larbâa ( 20 km au sud d’Alger). • 21 novembre 2002: Six personnes sont tuées dans l’explosion d’une bombe dans la région de M’sila ( 250 km au sud-est d’Alger). • 15 juin 2003: Quatre policiers meurent dans l’explosion d’une bombe à Tizi N’Tleta, dans la région de Tizi-Ouzou, en Grande Kabylie. • 12 mars 2004: Neuf morts, quatre militaires et cinq islamistes, dans la région de Tébessa dans l’est algérien, dans l’explosion d’une bombe au passage d’un convoi de l’armée. • 30 octobre 2006: Deux attentats à la voiture piégée contre des commissariats de police dans la banlieue est d’Alger, font trois morts et 24 blessés. • Le 2 novembre 2006, le GSPC devenu la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, revendique sur internet les deux attentats. • 10 décembre 2006: Un attentat contre un bus transportant des employés d’une société américaine BRC (Brown Root and Condor), une filiale de la compagnie publique algérienne Sonatrach et de l’Américaine Halliburton, fait un mort à Bouchaoui, à l’ouest d’Alger. Outre le chauffeur algérien tué, l’attentat a fait neuf blessés dont huit étrangers. Le GSPC revendique l’attentat dans un communiqué sur internet. • 13 février 2007: Six personnes sont tuées en Kabylie dans sept attentats quasi simultanés à la bombe et à la voiture piégée, revendiqués par le GSPC. • 11 avril 2007: 17 morts et 110 blessés dans deux attentats à Alger. L’un visant le Palais du gouvernement, dans le centre de la capitale fait 9 morts et 32 blessés. L’autre, contre le commissariat de police de Bab Ezzouar, fait 8 morts et 5O blessés. Dix-huit blessés supplémentaires ont été annoncés par le ministère algérien de l’Intérieur.
Ainsi ont décidé les Barbus, fanatiques mandatés pour leurs crimes odieux, non par Dieu, comme ils prétendent, mais par leur haine de la vie, du progrès, de l’amour, de la beauté. Des fanatique hypocrites, dont la vue des jolies femmes en jean moulant et ajusté et au body collant et rétréci gène, car ils ne peuvent supporter la contemplation des jolies jeunes filles, déambulant dans les rues d’Alger, sans le moindre espoir de les emporter dans le lit de leurs fantasmes érotiques et envelopper dans les draps de leurs désirs charnels enfouis au fond de leurs âmes privées de tout !!! Autant de plaisirs dont ils sont démunis, transformés en autant de frustrations. Frustrations sublimées en morale rigoureuse, elle-même maquillée de discours religieux radical bidon et enrobé de slogans et d’arguments théologiques creux !!!
Les crimes terroristes commis par les islamistes, de tout bord, en Algérie, en Irak, en Afghanistan, à Casablanca, Londres, à Bali ou à Madrid, mais aussi à Djerba, avec leurs lots de victimes innocentes, ne l’oublions jamais, ne sont jamais condamnés par l’opposition tunisienne, fusse-t-elle démocratique ou de gauche ! Il s’agit pour celle-ci d’actes de résistance quand il s’agit de l’Irak ou de l’Afghanistan. Dans les autres cas, l’opposition tunisienne, Parti Démocratique et Progressiste (PDP) compris, ne souffle mot, cela veut-il dire qu’elle approuve, voire qu’elle soutient ces actes ignobles ? Il est temps que le PDP, nous dise ce qu’il en pense franchement et clairement ! Son silence à ce sujet est condamnable.
Pour notre part, nous en venons à la conviction profonde, que la politique de fermeté du président Ben Ali à l’égard des islamistes est la bonne.Chaque attentat commis à Alger, donne raison aux choix sécuritaire de Ben Ali vis à vis des islamistes. Malgré notre opposition farouche à toute forme de torture à leur égard, et notre appel au respect sans concession des Droits de l’Homme, nous soutenons Ben Ali dans son œuvre anti-islamiste et anti-intégriste. C’est l’aspect le plus positif de la politique sécuritaire de Ben Ali. Que serait la Tunisie , sans la légendaire fermeté de Ben Ali dans ce dossier. Alger n’est qu’à quelques centaines de kilomètres de Tunis, et les frontières sont poreuses et longues de mille Kms ! Introduire des explosifs en Tunisie est un jeu d’enfant pour les islamistes. Heureusement que le système policier mis en place par Ben Ali, du temps où il était Directeur de la Sûreté Nationale est efficace et épargne à nos familles la mort, le deuil et la désolation!
D’autre part, le président tunisien a raison de ne pas se laisser séduire par les sirènes du changement du discours islamiste, particulièrement celui du parti « Al-Nahdha » prônant la réconciliation et l’apaisement. Il faut redoubler de vigilance et ne pas céder à la tentation de se réconcilier avec ce mouvement, qui n’a changé de discours que parce qu’il a été durement touché et affaibli. Al-Nahdha, reviendra à son discours radical et à son programme salafiste le jour où ce parti reprendra du poil de la bête et se renforcera à la faveur d’une reprise de sa place au sein du paysage politique tunisien.
Ne faisons jamais confiance aux tenants des discours religieux quels qu’ils soient! Une fois au pouvoir, ils changeront de discours et de pratique, l’exemple de la « révolution islamique iranienne » est là pour nous le prouver! Les islamistes ne se vouent qu’au saint de leur fanatisme et intolérance.Seule la charia et l’application intégrale et à la lettre du Coran leur importe, c’est la seule vérité à leurs yeux. Pour eux les êtres humains ne doivent lire, croire, appliquer qu’un seul texte, le Coran !!! Les hommes, pour eux, sont incapables et indignes de produire une autre philosophie, d’autres bonnes idées, un autre droit que ceux consignés dans le Coran et la Sunna ! ¨Pourquoi Dieu nous a-t-il crée un cerveau avec des milliards de neurones capables de produire des milliards de bonne idées et de découvrir toute sorte de solution à une infinité de problèmes !!!
Les pauvres islamistes tunisiens et leur mentor Rached el-Ghannouchi en tête, sont de pauvres victimes d’un ensemble de circonstances, la principale est leur formation de base depuis l’école primaire, où, et ce n’est pas de leur faute, ils ont été dogmatisés, fanatisés, endoctrinés par une « éducation islamique » au rabais! Cette éducation islamique continue de nos jours, c’est l’autoroute de l’intégrisme religieux, elle mène directement au terrorisme. A force d’entendre les instituteurs débiter des dogmes, du genre il n’y a de religion vraie que celle de l’Islam !!! Que les chrétiens ont altéré les écritures saintes, que les juifs sont poursuivis par la « la’na » de Dieu !!! Qu’il faut combattre les mécréants, que ceux qui ne suivent pas la voix de Dieu iront en enfer à tout jamais, les enfants finissent par perdre tout esprit critique, toute faculté de raisonnement individuel et créateur. Arrivés à l’âge adulte, les enfants se transformeront en islamistes radicaux imperméables à la dialectique philosophique, à la démarche rationnelle et à la preuve scientifique!
Personnellement, j’ai subi à l’école primaire et à l’enseignement secondaire, le même endoctrinement religieux, heureusement mon père était un musulman modéré. Heureusement aussi qu’à la fin des années soixante, le marxisme était encore en vigueur philosophiquement parlant. Ces deux circonstances m’ont sauvé du fanatisme religieux, dans lequel, adolescent, je commençais à m’engloutir. J’ai aussi réfléchi par moi même en m’imprégnant des théories évolutionnistes de Charles Darwin, de la philosophie de Descartes ainsi que des philosophes des Lumières et des grands principes érigés par la Révolution française.
Aujourd’hui, si je n’étais pas philosophiquement athée, je serais le premier des fanatiques, un chef intégriste. Heureusement que je suis philosophiquement athée, heureusement, aussi, que je suis sentimentalement croyant, car j’aime l’idée d’un Dieu bon et réconfortant. Je retrouve Dieu et je le prie aussi bien dans une mosquée que dans une église ou une synagogue! J’aime l’idée de Dieu, car elle me réconforte dans les moments difficiles et douloureux de ma vie. J’aime un certain Islam populaire modéré réaliste et apaisé, qui dit « hadd ma mcha lil qbar wou jab el-khbar » (personne n’est revenu vivant d’une tombe avec des nouvelles d’outre-tombe). J’aime cet Islam culturel avec ses fêtes religieuses, son ramadan festif, ses réunions familiales, sa façon simple et égale d’enterrer les morts! J’aime l’Islam intelligent et érudit celui des Mou’tazila, d’Avicennes, d’Ibn Khaldoun et d’Ibn Roch, un islam qui appelle à réconcilier religion et philosophie!
L’éducation religieuse telle qu’elle est dispensée, aujourd’hui, dans les écoles primaires et les lycées secondaires tunisiens, doit céder sa place à un enseignement, laïque, historique et anthropologique, en somme, scientifique de toutes les religions du monde sur le même pied d’égalité. Quitte à ce que les parents désireux d’inculquer les principes coraniques à leurs enfants de le faire par un apprentissage, dans les régles de l’art, du Coran « tartil » et « tajwid » par le truchement d’éducateurs hautement spécialisés dans les mosquées, éducateurs formés par une Faculté des Sciences des Religions et non par une archaïque « Faculté de la Chari’a et Usul al-din » Il est inadmissible que nos enfants ne sachent aligner trois mots justes et sans a priori sur le christianisme, le judaïsme ou le bouddhisme ! Il est urgent d’arrêter l’endoctrinement de nos enfants avec les slogans islamistes! Il est inacceptable que nos enfants aient une éducation religieuse au rabais, qu’ils ne savent du Coran que quelques versets et de la sunna quelques bribes, qu’ils répètent comme des perroquets une fois arrivés à l’âge adulte!
D’attentat terroriste en attentat, ma conviction se renforce que Ben Ali a fait, très tôt, le bon choix en matière sécuritaire anti-islamiste, malgré l’absence de démocratie, de liberté d’expression, son choix s’est révélé judicieux.C’est la raison pour laquelle il jouit du soutien de la France depuis François Mitterrand! Les actes terroristes en Algérie et ailleurs, éloignent la Tunisie et les Arabes en général de la démocratie, ils restreignent le champ des libertés dans le monde entier. Toutefois la torture et autres traitements contraires aux principes des droits de l’homme, doit être bannie, car elle est contre-productive, immorale et contraire au droit! L’islamisme radical est une pathologie qui doit trouver son traitement aussi bien sur le plan sécuritaire que sur le plan idéologique. Celui-ci doit n’est possible que par l’éclosion d’écoles théologiques indépendantes du pouvoir politique capable de contrecarrer théologique l’intégrisme religieux.
Il est urgent que l’Etat tunisien mette fin à la récupération et à l’utilisation de la religion musulmane à des fins politiques. Il doit au contraire proclamer haut et fort le principe de laïcité de l’Etat et lever l’hypothèque sur les débats religieux afin de permettre l’éclosion d’une théologie moderne, progressiste, seule anti-dote du salafisme intégriste.
Me Kamel Chaabouni Paris le 20/08/2008 kamelchaabouni@yahoo.fr
On m’a dit aussi de laisse tomber cette histoire de bloguer
Dans le texte suivant, sous le titre « On m’a dit laisse tomber cette histoire de bloger », écrit en dialecte tunisien, le bloggeur « Abunadhem », exprime un sentiment général de morosité et de doute qui se dégage actuellement de la blogosphère tunisienne ciblée par une campagne de censure et de déstabilisation rarement égalée auparavant. Au cours des derniers jours pas moins de quatre blogs ont étés censurés comme le blog Annakid » Le critique » de notre auteur. Un blog collectif « Anti censure en Tunisie » à vu le jour. « Al jazeera » et France 24 entre autre on parlé du sujet. Aujourd’hui une nouvelle réalité et en train de s’installer : la censure en Tunisie n’est plus l’apanage de quelques proscrits. « Abunadhem », n’est qu’un pseudonyme d’un tunisien anonyme, Un moyens auquel la majorité des bloggeurs tunisiens ont recours pour cacher leur véritable identités de peur de subir la répression systématique dont font l’objet tout ceux qui osent critiquer la dictature ouvertement. Les blogs http://perturbateur-romdhane.blogspot.com/, http://mouez18.maktoobblog.com/, http://elbatha.blogspot.com/, http://annaqued.blogspot.com/, ne font que se joindre à une longue liste déjà de voix bannis et exclus du droit à la liberté d’expression. « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » dit l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’article 8 de la constitution tunisienne reprend dans le même sens : « Les libertés d’opinion, d’expression, de presse, de publication, de réunion et d’association sont garanties et exercées dans les conditions définies par la loi. » à quelle loi se réfère notre constitution ? La loi de la peur et du silence des morts ou à la loi du bannissement adjugé par nos oppresseurs aux proscrits de leur modèle de démocratie ! On m’a dit aussi de laisse tomber cette histoire de bloguer. Que peut faire un simple individu contre une machine infernale pour laquelle on mobilise les moyens de tout un pays m’a-t-on souvent répété ? Rien, si non la faire imploser par ses propres contradictions. (Yahyaoui Mokhtar)
قالولي سيب عليك من هاذي حكاية التدوين ؟؟؟
ما نخبيش عليكم يا جماعة بعد حكاية الحجب وحتى قبلها بشوية بعد ما نشرت حكاية الحريقة وردود الفعل اللي عملتها بعض اوخيان وحتى افراد من العائلة قالولي سيب عليك من حكاية التدوين ..تي بالله انت اش رابح منها الحكاية كان التعب والمصروف الزايد وحرقان روحك … بالله اش تصور منها كان المشاكل والفجعات تي بره راك كتبت على مشاكل تصير هنا في اخر الجنوب شكون حاسك والا سامعك ….هاهو زعمة زعمة اسمك انونيم تي بالله يطلعوك كان يحبو عليك …وزيد العباد اللي تكتب عليهم زعمة كان يصير معاك حاجة خايبة لاقدر باش يوقفو معاك ….تي بالله يضحكو عليك ويقولو عليك مهبول يضيع في وقتو في حكايات فارغة …. انا نقوللهم هذية حكاية مبدا وخلي الواحد بالقليل يساهم في اصلاح عوج وإلا خنار ما تقدرش عليه في الواقع هوكة على الاقل تفضحو على النت …. يقولولي العوج والفساد من قبل مش توة ومن لوطة مش فوق …من ها الزروس المسوسة اللي شادة كي المسمار المصدي لا يحب يخرج و لا تنجم عليه … justement انا مشكلتي مع ها الزروس المسوسة اللي كان جيت dentiste بالحرام لم نلعب فيهم بالكلاب وخليهم فم خارب لا يقدر حتى على شربة الماء …هاذم اللي غلاو علينا الخبزة …وكثرولها بالطحين والتقفيف … والعيبة عندهم ديمة حاجة باهية كي تجي من كبيرهم … اما الباهي عندنا ما يعترفوش بيه …بالله شكون منهم شد رئيس بلدية والا شعبة والا حتى طلع للبرلمان وتكلم على الماء الخايب اللي ما تشرباش حتى الزوائل ؟؟؟؟ شكون منهم تكلم على شبكة الكهرباء اللي في الصيف تولي تعيف والضو ديمة يقص عليكم ؟؟؟؟ شكون منهم حل فمو على شبكة الطرقات الخاربة اللي الموبيلات ما تنجمش تمشي فيها ؟؟؟؟؟ شكون منهم تكلم على البطالة الشباب وحللهم مشكلتهم ؟؟؟؟؟؟؟؟ تي حتى هنشير ستيل اللي فيه اكثر من 100 هكتار عطاوه لواحد عندو من الفلوس ما يغني بلاد في الوقت اللي كان فيه يحل مشكل 100 بطال بشهائدو ؟؟؟؟ شكون منهم نهار قال يا سيدي شركات البترول اللي تجي للصحراء وتنقب ما يخدمو فيها كان اولادنا كيف ما عملو القفاصة ؟؟؟؟؟؟؟؟؟ شكون يحل فمو ويقول انو السياحة الصحراوية فلوسها ماشية لغيرنا لاصحاب الوتلة واللي معروفين انهم اصلا مش اولاد بلاد ؟؟؟؟؟؟؟؟بربي الجمال – اللي يركب على الجمل متاعو- في ها الصخانة ياخذ 4.500 مليم في حين القاوري يدفع للقيد – الدليل السياحي – 15.000 د توة هاذه معقول ؟؟؟؟؟؟؟؟ شكون تكلم عليهم ؟؟؟؟ ما تلقى كان ديمة لاباس ؟؟؟شايخين ؟؟؟؟ تي حتى الفلاحة اللي تدخل في شوية فلوس للفلاحة يجو الصحاح يضربوها منهم بدينار الكيلو ؟؟؟؟؟؟ لا وزيد الحاكم يمنعهم حتى باش يحفر عين يسقي بيها نخلاتو ؟؟؟ قال اشنية الطبقة المائية مهددة ؟؟؟؟؟؟؟؟ بربي قولولي ….اما احسن الواحد يفرغ غيضو في virtuelle والا يعديها بهبال ؟؟؟؟؟؟؟؟ والا نعمل كيفهم ونعيش حياتي طبااااااااااااال ؟؟؟؟؟؟؟؟…
(Source : « Tunisia Watch », le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 19 août 2008)
Lampedusa, porte du rêve européen des miséreux
MIGRATIONS – C’est par la petite île italienne au large de la Tunisie[100] que 90% des clandestins arrivent en Europe. Reportage. «Je suis parti de chez moi à 15 ans, avec un ami. Nous avons eu peur de la guerre. On a mis deux ans à arriver en Europe», raconte Ayman, un Erythréen de 17 ans arrivé depuis quelques jours au centre de premier accueil de Lampedusa. Dans l’aire réservée aux femmes et aux mineurs, des enfants jouent dans un coin ombragé. Plus loin, séparés par une grille, des dizaines d’hommes, originaires en grande partie d’Afrique subsaharienne, sont assis contre un mur ou allongés sur des matelas en mousse, une serviette parfois nouée autour de la tête pour se protéger du soleil. Morts par centaines «On a dû travailler un an au Soudan pour gagner de l’argent. En Libye, on a attendu neuf mois pour traverser. Finalement, on a embarqué sur un petit bateau à moteur, plein à craquer. On est tombé en panne sèche au milieu de la mer. Heureusement, un bateau italien est venu nous chercher», poursuit Ayman. Depuis le début de l’année, plus de 13 000 migrants sont déjà arrivés à Lampedusa, et près de 400 auraient péri dans le canal de Sicile, selon les estimations. «Les embarcations sont toujours plus petites, donc plus dangereuses, et la proportion de femmes et d’enfants est en progression constante», observe Marinella Cantalice, médecin coordinatrice de l’équipe de Médecins sans frontières (MSF) Italie à Lampedusa. «Ils proviennent de plus en plus des pays où il y a des crises humanitaires, comme dans la Corne de l’Afrique: Ethiopie, Erythrée, Somalie, Soudan», ajoute-t-elle. Risque assumé Fuyant la guerre ou la misère, les boat people croisés dans le camp de Lampedusa poursuivent aussi un rêve: vivre et travailler en Europe. «Je suis Erythréenne, mon mari est Ethiopien, nos pays sont en guerre. Nous sommes venus avec nos deux petites filles. On a navigué deux jours depuis la Libye, à 250 sur une embarcation, sans eau ni nourriture, témoigne Hanna, 32 ans. Mais ça vaut la peine de prendre le risque pour une vie meilleure. Maintenant, on veut trouver un travail, n’importe lequel, dans n’importe quel pays d’Europe. » Au camp, la vie est rythmée par les arrivées, les départs et les trois repas quotidiens, avec distribution d’eau et de cigarettes. Le centre a 850 places, mais accueille parfois le double de migrants. Ils n’y restent en moyenne que trois jours, avant d’être transférés vers d’autres centres d’Italie. Plus de 20% obtiennent le statut de réfugié ou une protection internationale, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Pour les autres, la procédure d’identification est difficile car très peu ont des papiers d’identité; certains se blessent même les doigts pour empêcher la prise des empreintes digitales. «La majorité recevra l’ordre de quitter le territoire, mais restera clandestinement en Italie, se rendant ensuite souvent dans d’autres pays d’Europe. C’est un problème européen», souligne le directeur du centre de Lampedusa, Sebastiano Maccarrone. «J’ai eu de la chance» «C’est fantastique d’être enfin arrivé. C’est une réhabilitation. L’Europe, c’est la démocratie, la paix, la liberté», lance Sennai, un Erythréen de 26 ans qui a dû interrompre ses études et fuir son pays «pour des raisons politiques. J’ai eu de la chance, beaucoup n’arrivent pas au bout du voyage. » (Source : « 24 Heures » (Quotidien – Suisse), le 8 août 2008)