Abdellatif Bouhjila: Communiqué à l’opinion publique – Annonce d’arrêt de la grève de la faim Liberté et Equité: Des étudiants du Rassemblement agressent l’étudiant Ali Rabah et lui blessent la tête avec des pierres Liberté et Equité: La tragédie de Mohammed Ammar se poursuit Liberté et Equité: Reprise du contrôle sécuritaire rapproché du secrétaire général de l’organisation Liberté et Equité AISPP: Poursuite de la campagne visant la jeunesse pratiquante dans le gouvernorat de Bizerte AISPP: Procès du Taoufik Houimdi Luiza Toscane: Hassen Ben Abdallah est en grève de la faim depuis deux semaines Slim Bagga: Humeur Maghreb Confidentiel: Slim Bagga Cyberpresse: Un ambassadeur canadien critique la torture en Tunisie El Watan: Wikileaks : les américains scandalisés par les pratiques de la torture en Tunisie Habib Kazdaghli: Décès de Jacques Belaïche, militant syndicaliste et communiste tunisien
Communiqué à l’opinion publique Annonce d’arrêt de la grève de la faim
Moi, Abdellatif Bouhjila, ex prisonnier politique, j’ai commencé une grève de la faim le 11 octobre 2010 ; elle a duré cinquante jours, mon état de santé s’est éminemment détérioré. J’ai énormément de mal à respirer et j’ai des douleurs au niveau du cœur, des poumons et des reins. A partir d’une initiative de la Campagne nationale pour la liberté de circulation et le droit à un passeport, et en accord et en concertation avec eux,-après que leur coordinateur général, Noureddine Khatrouchi, m’ait promis de poursuivre l’action pour mon droit à un passeport avec l’ensemble de la société civile en Tunisie et à l’étranger, et en réponse à l’appel lancé par les organisations de droits en Tunisie samedi et à l’étranger avec le mouvement de protestation initié devant le Consulat de Tunisie à Paris […] m’exhortant à stopper la grève qui met en péril ma vie […], j’annonce que je mets un terme à cette grève mardi 30 novembre 2010. […] Quant à mes amis au niveau des droits de l’homme au plan national et international, je leur adresse à tous sans exception mes salutations et mes remerciements pour tous les efforts qu’ils ont déployés pour faire connaître l’injustice qui me frappe, moi et des milliers d’ex prisonniers d’opinion et je leur dis que si j’arrête la grève aujourd’hui, c’est parce que j’ai entièrement confiance en vous et dans votre promesse de continuer à être à mes côtés jusqu’à ce que je recouvre mon droit, humainement et constitutionnellement parlant, à mon passeport et à des soins.[…] Tunis, le 30 Novembre 2010 Abdellatif Bouhjila (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)
Des étudiants du Rassemblement agressent l’étudiant Ali Rabah et lui blessent la tête avec des pierres
Ali Rabeh, membre de l’organisation Liberté et Equité, membre de la Jeunesse Démocratique Progressiste, militant de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie, candidat au premier tour des élections aux conseils scientifiques à la faculté de droit de Sfax, a été agressé par un groupe de jeunes du Parti du Rassemblement dans l’après midi du 1er décembre 2010. Il a dû être conduit aux urgences de l’hôpital. Les agresseurs ont été arrêtés sur le lieu de l’agression par la police et relâchés immédiatement après avoir dit à cette dernière qu’ils appartenaient aux étudiants du Rassemblement et plus exactement au groupe du secrétaire général des Etudiants Destouriens à Sfax, Adel Jarbou’i. A l’intérieur de l’hôpital, Ali Rabeh a été insulté et injurié par le même groupe qui l’a rejoint aux urgences et menacé de recommencer dès sa sortie, au vu et au su des agents de police présents en nombre […] Pour le Bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
La tragédie de Mohammed Ammar se poursuit
2) Reprise du contrôle sécuritaire rapproché du secrétaire général de l’organisation Liberté et Equité
Poursuite de la campagne visant la jeunesse pratiquante dans le gouvernorat de Bizerte
La ville d’Elalia, dans le gouvernorat de Bizerte, a été le théâtre durant la dernière semaine du mois de novembre 2010 d’une vague d’arrestations de jeunes accusés de fréquenter les mosquées. Certains ont été libérés après leur garde à vue au poste de police de Ras Jbel, tandis que trois autres sont restés détenus : Mohammed Hedhili, Béchri Traï et Noureddine Ben Abdelwahab Belhassine. Ces arrestations comme les précédentes ont été entachées de vices nombreux, tenue au secret du sort des personnes arrêtées, perquisitions illégales des domiciles et dépassement du délai de garde à vue. La famille du jeune Noureddine Belhassine (25 ans, ouvrier agricole, titulaire du baccalauréat) a contacté l’association et voici un extrait de son courrier : « lundi 22 novembre 2010 à onze heures du soir deux personnes en civil ont frappé et sans notre accord ont pénétré dans le domicile et perquisitionné dans toutes les pièces à la recherche d’un ordinateur et de livres religieux (d’après leurs déclarations) puis ils ont emmené Nourreddine dans un lieu que nous ne connaissons pas et de même nous en ignorons la raison. Jusqu’à aujourd’hui, 1er décembre 2010 nous ne savons ni où il est détenu, ni le sort qui lui a été réservé en dépit de nos tentatives et de tous nos contacts avec les postes de police de la région…. » Pour l’association, Le vice-Président Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
· Aujourd’hui, mercredi 1er décembre 2010, le prisonnier Taoufik Ben Miled Ben Elhajj Mohammed Houimdi, né le 28 avril 1978, a été déféré en état d’arrestation devant la chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Sousse, présidée par le juge Omrane Baya Chatti, dans l’affaire n°10391, pour menace pouvant entraîner une peine pénale, outrage aux bonnes mœurs, diffamation publique et agression violente. La cour a procédé à l’interrogatoire de Taoufik Houimdi, qui a nié ce qui lui était reproché et affirmé avoir été torturé en prison et vouloir poursuivre ses tortionnaires qui lui avaient monté cette affaire. Son avocat, maître Samir Ben Amor, a plaidé et demandé l’annulation de la procédure et à titre conservatoire a observé que l’affaire s’inscrivait dans une série de mesures de représailles prises par le directeur de la prison de Messaadine, Imed Ajmi, parce qu’il dévoilait les dépassements commis par ce dernier et exigeait qu’il soit poursuivi pour torture […] Il a demandé un non-lieu […] La cour a décidé de reporter l’affaire au 15 décembre pour le prononcé du jugement. […] Pour la commission de suivi des procès politiques Le secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction d’extraits ni revue ni corrigée pa les auteurs de la version en arabe, LT)
Hassen Ben Abdallah est en grève de la faim depuis deux semaines
Le froid et l’humidité, la maladie qui n’est pas soignée, les courriers qui n’arrivent pas, les couffins visités par l’administration de la prison avant d’être remis, le refus de l’administration de le changer de cellule : autant de raisons qui ont conduit Hassen Ben Abdallah, prisonnier d’opinion actuellement à Gafsa, à commencer une grève de la faim il y a exactement deux semaines pour exiger son transfert vers une cellule saine, la réception de son courrier et de son couffin, et sa libération. Sa famille qui lui a rendu visite aujourd’hui, jeudi 2 décembre, a constaté sa fatigue. Il est arrivé au parloir en s’appuyant sur deux personnes et il éprouve quelques difficultés d’élocution. Mais sa détermination est intacte et il continue sa grève de la faim. Pour rappel, Hassen Ben Abdallah, âgé de trente-cinq ans, titulaire d’un CAPES depuis 2004, est un chômeur. Il militait au sein des structures de chômeurs diplômés de Redeyef et de Gafsa quand a commencé le mouvement de protestation du bassin minier auquel il a participé. Déféré par contumace dans l’affaire dite de l’ « entente », en d’autres termes, des dirigeants du bassin minier, il a été condamné à 10 ans d’emprisonnement en première instance, confirmés en appel le 4 février 2009. Au terme d’un an et demi de clandestinité, il s’est présenté à la justice et à fait opposition à son jugement. Lors de son nouveau procès, il a été déféré en état d’arrestation, devant le Tribunal qui l’a condamné à quatre ans d’emprisonnement, peine confirmée en appel le 27 avril 2010. Depuis des mois, Hassen Ben Abdallah, qui souffre d’allergie et de toux, proteste contre ses conditions d’incarcération. Il n’a eu gain de cause que sur un point : avoir un lit pour dormir ! Sa famille, très inquiète, attend beaucoup de notre mobilisation. Luiza Toscane
AFEF BENNACER, FEMME-LUMIERE AU BOUT DE LA NUIT par Slim BAGGA Inutile de la présenter: chaque jour qui se lève en Tunisie est frappé de l’éclair Afef Bennacer, cette héroique épouse de Fahem Boukadddous, condamné à 4 ans de privations de libertés. Fahem, inutile de le rappeler, est ce journaliste qui a immortalisé les événements de Redeyef. Fahem est ce journaliste non reconnu par le pouvoir qui a filmé pour l’homme d’affaires Tahar Belhassine et son “EL Hiwar”, le même Tahar si solidaire de ses journalistes qu’il ne téléphone même pas à Afef. OUH LA LA! Je sens que je vais pénétrer dans les méandres de la gauche sectaire…Je suis incorrigible, éternel islamiste dégustant le meilleur Bordeaux… CET ARTICLE EST POUR AFEF Oui, c’est pour AFEF et toutes les femmes silencieuses ou vivant dans le silence. C’est une autre Samia Abbou dans la difficulté, c’est une autre Sihem Bensedrine dans la révolte, c’est une autre Azza Zarrad dans l’amour de Tawfik Ben Brik, c’est la juge Kalthoum Kennou, toujours jetée plus loin, loin de ses enfants… Afef pratique son amour pour sa petite famille sans avouer son engagement. Et cet engagement, elle le signe tous les soirs, très vite, avant le bouclage de Tunisnews. Pas pour elle, messieurs, Mesdames. C’est pour nous envoyer à la gueule tous les matins qu’elle est plus sûre, plus forte, et que rien ne la brisera. Car Fahem lui a promis qu’il ne serait pas brisé non plus. Ni la clandestinité, ni la la maladie, ni ses 38 jours de grève de la faim, ni les tentatives de lui faire signer des repentances. Rien ne fera plier une tête debout: Afef a aussi refusé le confort dans l’indignité. C’est la Tunisie des femmes victorieuses dont le cercle s’élargit. Quand on me parle de Fahem Boukaddous, je sais qu’il sortira grandi de cette épreuve. Mais je ne peux m’empêcher de penser à Afef Bennacer, femme-lion au milieu d’un régime émasculé… LES AVOCATS DE SOUSSE DANS LA MISERE… Ils pensaient être les privilégiés de la Région de Dieu. Ils sont les malmenés de la cité du tyran…Les avocats de la ville de Sousse sont en train de rédiger une lettre, dont les revendications ont filtré dans les milieux politiques et déjà du Barreau: Que veulent ces défenseurs privilégiés des veuves et des orphelins? Non pas se mobiliser contre le trafic des cartes bancaires dans le cadre d’un réseau chapeauté par Kais Ben Ali. Que Nenni! Mais juste signaler qu’ils ne peuvent plus signer de contrats d’affaires, de vente et d’acquisitions de terrains! Mon Dieu, souffrons à leur place, souffrons avec eux! La misère frappe… Moi aussi, d’ailleurs, je souffre pour les avocats de Sousse, de Sfax, de Bizerte, de Tunis, ceux de la Ligue. Bref pour toutes les robes noires de la “Leila Cabana” qui se reconnaitront… A l’origine de leurs malheurs pécunières, la création par la loi “bénalienne”, et forcément suspecte, de la classification des terrains de Hammam Sousse à Nabeul (Hammamet Sud) en tant que zone d’intervention foncière (ZIF). En d’autres termes, au travers de cette loi vicieuse, l’Etat et en réalité les clans, peuvent déposséder à tout moment un citoyen tunisien de son bien, de son terrain, de sa villa, de sa maison dans cette zône qui s’étale sur soixante kilomètres. Du coup, les gens n’achètent plus, les contrats ne sont plus signés, et nos tendres avocats grincent des dents en cette période de vaches maigres. Pour compléter le tout, c’est Romdhane Gueddiche, fils du Général Mohamed Gueddiche, qui veille sur les crises d’estomac de Ben Ali, qui a été nommé à la tête de l’Agence foncière du Tourisme. Son rôle est de drainer des Koweitiens, des Saoudiens et autres milliardaires du Golfe pour leur présenter ce que l’Etat a de mieux à offrir pour l’investissement dans cette zone à intervention foncière. En fait, ils ne savent pas que l’Etat n’a rien et que ce sont des particuliers qui vont être dépossédés. Ils drainent les capitaux, et les clans repartent avec dans les paradis fiscaux. L’islam est protégé, entre les bonnes mains des MATERI/BEN ALI/TRABELSI. Le système bancaire aussi. Et pourquoi pas la “KAABA” à Tunis? Vive le pétrole sale ou les mains sales des pétroliers du Golfe!!! C’est selon… Les avocats de Sousse ne pleurent pas ces injustices; ils pleurent leurs porte-monnaies dans leurs transactions. Ils n’ont qu’à se recycler dans la défense des droits des spoliés. Cela peut rapporter gros à moyen terme…S’ils y mettaient du leur et s’ils faisaient simplement leur métier qui est la défense des opprimés. PROCES Ce vendredi 3 Décembre, à partir de 14 heures, un beau, très beau procès se tient à la 17ème Chambre de la presse à Paris. C’est celui que la vaillante Bochra Belhaj Hamida a intenté à Slim Bagga. Ceux qui veulent être édifiés en matière de diffamation, ceux qui veulent en savoir plus sur le système MATERI/BEN ALI/TRABELSI sont priés d’assister. C’est gratuit, et le déballage est garanti… Slim BAGGA
Un ambassadeur canadien critique la torture en Tunisie
Hugo de Grandpré La Presse L’affirmation de la Tunisie à l’effet qu’elle ne torture pas de prisonniers est de la «bullshit», a accusé un ex-ambassadeur du Canada en Tunisie, Bruno Picard. M. Picard, qui est aujourd’hui à la retraite, a fait cette déclaration lors d’une réunion à huis-clos avec des homologues de différents pays, dont les États-Unis, en juin 2009. Ses propos, qui sont évoqués dans un câble diplomatique américain rendu public par le site web Wikileaks, ont déjà été rapportés dans des médias de la région. Les ambassadeurs des États-Unis, de l’Italie et du Canada, entre autres, s’étaient réunis vers cette date pour discuter d’une demande faite par le gouvernement tunisien, qui souhaitait rapatrier chez lui ses ressortissants emprisonnés à Guantanamo. Certains pays semblaient craindre des risques de torture. Pour prouver sa bonne foi, Tunis a donné l’exemple de l’imam Said Jaziri, qui vivait à Montréal avant d’être déporté en Tunisie à l’automne 2007. Le Canada lui reprochait d’avoir caché ses antécédents judiciaires lors de sa demande d’asile. Mais Bruno Picard a trouvé l’exemple peu convaincant. «L’ambassadeur canadien a dit que les comparaisons entre Jaziri et les détenus de Guantanamo étaient de la merde», a relaté l’auteur du document, l’ambassadeur américain Robert F. Godec. M. Picard aurait ainsi fait valoir que Said Jaziri était un «petit criminel», pas un terroriste. «Le gouvernement canadien a revu le dossier de Jaziri avec attention et il a décidé qu’il pouvait être transféré», a noté l’ambassadeur. «La décision canadienne, a suggéré Picard, aurait pu être différente si Jaziri avait été accusé de terrorisme», a ajouté M. Godec. Said Jaziri a été maintenu sous garde après son arrivée en Tunisie, mais il n’aurait pas été emprisonné. Le reste du document permet de comprendre un peu mieux cette réticence de l’ambassadeur du Canada de l’époque à l’égard du système carcéral tunisien. «L’ambassadeur canadien (…) dit avoir eu des preuves directes et de première qu’un prisonnier a été victime de torture et de mauvais traitements pendant plusieurs mois», peut-on lire dans le compte-rendu diplomatique. Ainsi, selon m. Picard, «les affirmations du gouvernement de Tunisie qu’elle ne torture pas sont de la bullshit». Fidèle à son habitude depuis le début de la publication des milliers de câbles américains par Wikileaks, dimanche, le gouvernement Harper a refusé de faire des commentaires. (Source: Cyberpresse.ca le 02 décembre 2010 à 12h24 | Mis à jour à 12h24 ) lien: http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/fuites-de-wikileaks/201012/02/01-4348573-un-ambassadeur-canadien-critique-la-torture-en-tunisie.php
Wikileaks : les américains scandalisés par les pratiques de la torture en Tunisie
Selon un document obtenu par WikiLeaks et mis en ligne le 30 novembre dernier, l’ambassade Américaine à Tunis a exprimé en 2009 son inquiétude sur la pratique de la torture en Tunisie et évoque des pressions tunisiennes sur des chancelleries occidentales pour que celles-ci refusent d’accueillir sur son territoire des détenus tunisiens de Guantanamo. Les révélations de Wikileaks commencent à distiller certaines vérités amères sur la nature horrible des régimes maghrébins. Le deuxième document révélé par Wikileaks sur la Tunisie n’est, en tout cas, nullement tendre avec le régime de Ben Ali. Daté du 23-06-2009, câble diplomatique classé “secret” et “Noforn”, c’est à dire “à ne pas diffuser aux ressortissants étrangers”, l’ambassadeur américain à Tunis Robert F. Godec raconte les dessous des négociations secrètes que la Tunisie tenaient avec la France, l’Allemagne, le Canada et l’Italie, pour les persuader de n’accueillir aucun détenu tunisien de Guantanamo. Des négociations menées essentiellement par Abdelhafidh Herguem, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines, arabes et africaines, avec les représentants de ces pays à Tunis. Selon le mémo américain, la Tunisie ne délivrait à ses partenaires européens qu’un seul message : “n’acceptez pas la demande des États-Unis de prendre des détenus tunisiens”. Et pour cause, selon les officiels tunisiens, ces derniers représentent toujours une menace et pourront “nuire à l’image de la Tunisie dans le monde”. Le secrétaire d’Etat tunisien s’est également engagé à protéger ses prisonniers que la Tunisie réclamait haut et fort contre “toutes les pratiques de la torture”. “Lors d’une réunion tenue le 22 Juin, un petit groupe d’ambassadeurs européens a examiné les demandes tunisiennes. Parmi les ambassadeurs, les opinions divergeaient sur les risques pour les prisonniers tunisiens, mais certains ont dit il ya une possibilité de torture ou de mauvais traitements pour les personnes accusées de terrorisme”, révèle par ailleurs l’ambassade américain l’ambassadeur Robert F. Godec. Selon ce mémo, les ambassadeurs européens ne se sont guère montrés très soucieux des “traitements” que pouvaient subir ces prisonniers dans les geôles tunisiennes. D’ailleurs, au cours de cette réunion, l’ambassadeur canadien à Tunis a clairement piqué une colère en qualifiant de “conneries” les assurances présentées par la Tunisie à ses partenaires européens. Il affirmait détenir lui-même des preuves de pratique d’actes de torture sur un prisonnier tunisien durant plusieurs mois ! Cette attitude passive européenne a, visiblement, choqué également l’ambassadeur américain qui souligne clairement dans ce mémo que la torture en Tunisie est systématiquement pratiquée. Robert F. Godec se plaint également à Washington du verrouillage qu’impose le régime de Ben Ali à toutes les organisations de défense des droits de l’homme. “Il n’existe aucune garantie absolue contre les mauvais traitements”, rappelle en dernier lieu l’ambassadeur US qui souhaite que Washington demande des “mécanismes de contrôle et de suivi” si elle se résout à transférer des détenus Tunisiens de Guantanamo en Tunisie (Source: “El Watan” (Quotidien Algerie) Le 02-11-2010) Lien:http://www.elwatan.com/une/wikileaks-les-americains-scandalises-par-les-pratiques-de-la-torture-en-tunisie-02-12-2010-101340_108.php
Militant communiste depuis 1936, il était un responsable dans le mouvement syndical USTT, Jacques Belaiche est né à Tunis le 17 juillet 1913. Tunisien d’origine juive, Il commence à travailler comme employé de commerce. Très jeune, il milite tout d’abord dans le mouvement des Auberges des jeunesses avant d’adhérer au mouvement syndical au cours de la période du Front populaire (1937-1938), en même qu’il adhère au Parti communiste tunisien.
A partir de 1940, à plusieurs reprises, il est arrêté, condamné à la prison. Interné au Kef, il profite d’un transfert à Tunis pour soins pour s’évader et vivra dans l’illégalité jusqu’à la libération de Tunis le 7 mai 1943. Au lendemain de la seconde guerre, il participe à la renaissance du mouvement syndical et devient un des dirigeants de l’Union syndicale des Travailleurs de Tunisie (USTT, d’obédience communiste). En 1946, il a été élu membre du conseil municipal de la ville de Tunis. Il a été élu à plusieurs reprises comme membre du Comité central du Parti communiste tunisien (2ème congrès tenu en 1946, 3ème congrès tenu en 1948). Arrêté le 18 janvier 1952, il fut déporté au camp de Remada, Borj Le Bœuf et Tataouine, il est libéré en 1953. Au lendemain de l’indépendance, Il est candidat sur une liste communiste aux élections de l’Assemblée constituante en mars 1956.
Quitte définitivement la Tunisie en 1975 pour s’installer en France où Il continue à militer au sein de la section internationale du Parti communiste français.
La direction du Mouvement Ettajdid a adressé une lettre de condoléance à la famille de ce militant qui a consacré une bonne partie de sa vie à militer pour l’indépendance de la Tunisie et pour l’émancipation de sa classe ouvrière.
(Source : Attariq AL Jadid n°208 du 4 décembre 2010)
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