2 août 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2627 du 02.08.2007

 archives : www.tunisnews.net


Abdel Wahab Hani:  Conseil constitutionnel: Ezzine limogé, Bartaji « assagit », Jaouida transfomrée en Radhia, et des « sages » dans l’illégalité.. Me Kamel Chaabouni: Enfermer les « islamistes » dans des hôtels 4* au lieu des   prisons !!! GHI: La diaspora juive en terre d’islam – Pèlerinage à Djerba la Douce Le Temps: Forte explosion dans la cimenterie de Gabès – Près de cinq millions de dinars de dégâts matériels Le Temps: Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme avec le conseil de l’ordre des avocats Neue Zürcher Zeitung: Politische Gefangene in Tunesien freigelassen – Begnadigung durch Präsident Ben Ali
Hichem Kacem : 60 après, la Palestine figée !!! Reuters: Algérie – Le cerveau des derniers attentats à la bombe a été tué Babelmed: Les leçons discrètes de la «Guerre d’Algérie» Café Babel: En Turquie, modernité rime avec AKP

 

Conseil constitutionnel:

Ezzine limogé, Bartaji « assagit », Jaouida transfomrée en Radhia, et des « sages » dans l’illégalité..

 

par: Abdel Wahab Hani

 

 

Les « sages » dans notre cher pays, la Tunisie, ne ressemblent pas à leurs collègues des régimes démocratiques. Ils peuvent être nommés, démis, jetés aux oubliettess sans que personne ne s’en aperçoive.

 

A peine deux lignes, presqu’invisaibles dans le quotidien indépendant Assabah pour annoncer, en catimini, une partie de la nouvelle composition du Conseil Constitutionnel, malgré le rôle que devrait jouer cette noble institution, dans le contrôle de la constitutionnalité des lois et dont le régime s’énergouille à longueur de journée.

 

On est loin des passions déchaînées à l’occasion de telle ou telle nomination chez les « sages » des pays, où le mot « Etat de droit » a une signification réelle et authentique, dépassant la simple réthorique et les besoins de la propagande.

 

Nous apprenons, chez nous, par une toute petie information, que 5 membres, dont le président, ont été conduits dans leurs fonctions, et une nouvelle jomination, en vertu d’un Décret prenant effet le 21 juillet, donc il y a plus de 10 jours. Il y a mieux en terme de rapidité de l’information !

 

Quapprend-t-on au juste? rien, si ce n’est des noms qui se ressemblent et qui ne semblent guère intéresser, ni l’opinion, ni l’élite aux affaires, ni l’élite du pays, ni son opposition, ni personne.

 

Que trouve-t-on, avec un peu de patience, de volonté et de voyage dans le temps? Rien. Il faut remonter le temps et comparer la nouvelle liste, annonçant les nominations pour une période de 3 ans, avec l’ancienne liste de juillet 2004, pour comprendre ce qui change dans la composition du conseil des « sages », somme toute l’information la plus importante.

 

Le décret prenant effet le 21 juillet 2007, cité par Assabah ce 02 Août:

 

صدر رسميا أمر جدد لمدة 3 سنوات عضوية 5 شخصيات في المجلس الدستوري هم السادة فتحي عبد الناظر (رئيس المجلس) ومحمد رضا بن حماد ومحمد كمال شرف الدين. ونجيب بلعيد وراضية بن صالح (أعضاء) كما عين السيد إبراهيم البرتاجي عضوا في المجلس لمدة 3 أعوام ابتداء من 21 جويلية 2007.

 

« Un Décret a été promulgué officiellement, reconduisant, pour une durée de 3 ans, 5 personnalités au Conseil constitutionnel. Il s’agit de MM. Fathi Abdennadher (président du Conseil), Mohamed Ridha Ben Hammed, Mohamed Kamel Charfeddine, Néjib Belaïd et Radhia Ben Salah (membres). M. Ibrahim Bartaji a été nommé membre du Conseil pour une durée de 3 ans, à partir du 21 juillet 2007″, fin de la dépêche rapportée par Assabah.

 

La lecture de cette dépêche n’apporte absolument rien en terme d’information. Elle est incomplète, si elle n’est pas comparée à l’ancienne liste de juillet 2004, annoncée par les médias officiels et même par le portail de la Présidence, à l’époque !

 

La liste du 25 juillet 2005:

 

« Le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé hier une cérémonie au cours de laquelle les nouveaux membres du Conseil constitutionnel ont prêté serment devant le Chef de l’Etat. ((L’ambassade de Tunisie à Paris (!) précise le cadre légal, « Conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi organique n° 2004-52, du 12 juillet 2004, relative au Conseil constitutionnel »)), Il s’agit de : M. Fethi Abdennadher, président, M. Mohamed Ezzine, membre, M. Mohamed Ridha Ben Hammed, membre, M. Mohamed Kamel Charfeddine, membre, M. (Mme soit dit en passant !) Jaouida Guiga, membre, M. Néjib Belaïd, membre.  » fin de citation

 

Qu’est-ce qui a changé dans la composition des « sages » entre 2004 et 2007?

 

1-Mohamed Ezzine, ou Zine, a été limogé, sans que son nom ne soit prononcé, alors qu’il avait assisté l’actuel chef de l’Etat, en ses qualités « d’éminent spécialiste académique », dans l’élaboration du nouveau code des assurances de 1992 et qu’il a été élevé, récemment, à la dignité de Grand officier de l’Ordre national du Mérite au titre de l’Education et de la Science, il y a tout juste un an, à l’occasion de la journée du savoir de 2006. Qu’est-ce qui a motivé ce départ, qui n’a même pas été annoncé dignement ?

 

2-Ibrahim Baltaji prend le siège vacant laissé par Ezzine. Tout ce que le quotidien indépendant nous apporte comme éclairage c’est la nomination d’un nouveau « sage », en la personne de Ibrahim Bartaji, sans rappeler rien, ni son prédécesseur, ni le cadre juridique, ni la bigraphie du nouveau « sage », si « sage » qu’il est quasi-inconnu, et qui semble être professeur de droit à l’Université de Tunis. Qu’elles sont ses compétences pour sièger au Conseil ? Le quotidien semble ne pas s’intéresser à cet aspect des choses !

 

3-Jaouida Guiga disparait de la liste des « sages », au profit de Radhia Ben Saleh, alors que Mme Radhia Ben Saleh, dont le nom a été cité comme « sage » reconduit, n’a jamais été membre pour être reconduite (!) à moins qu’une nomination clandestine est intervenue sans que personne ne soit informée !

 

S’agit-il d’une énorme faute de frappe, confondant Jaouida avec Radhia ou Guiga avec Ben Saleh ?

 

Jaouida Guiga est de loin la plus connue des membres, hormis le Président, sortants dudit Conseil ! s’agit-il de nouveau d’une erreur ? personne ne sait, tant cette honorable institution ne communique pas avec les citoyens et que le Jornal officiel de la République Tunisienne (JORT) n’est disponible que sur papier et que sa diffusion est quasi confidentielle, dans ces temps de l’Internet et du multi-média.

 

Magistrate et Présidente de Chambre à la Cour d’Appel de Tunis, ancienne DG du Centre des études juridiques de Tunis, Mme Guiga est auter de plusieurs livres et articles sur la concurrence, la mondialisation et les technologies de l’information, « Le code du Statut personnel symbole de l’émancipation de la femme tunisienne », ses travaux sur l’economie numérique, et surtout son livre: « Le droit tunisien de la concurrence à l’ère de la mondialisation », édité par le centre des publications universitaires de Tunis, en 2002, font d’elle une des références dans le monde juridique, pas seulement tunisien, mais aussi arabe et méditerranéen, avec notammet sa participation au réseau des femmes juristes qanouniyat.org

 

Personnage donc bien connue de la presse nationale et des milieux juridiques, Assabah ne pouvait confondre son nom. Il est vrai que la caractéristique aujourd’hui est une volonté de maintenir un effacement médiatique total de toute l’élite, aux affaires et dans l’opposition. Seule la Présidence, la « belle »-famille présidentielle, ses proches et les responsables de la propagande ont droit à citation, dans ce maquis formaté par le Propagandier en chef, qui mine aujourd’hui la diplomatie, Abdelwahab Abdallah, AbAb, Ettabbou, Stayyech de ses multiples petits noms mignons, ainsi que le manitou discret de la dictature le DirCab présidentiel, la Baas arabe Ahmed Iyadh Ouederni..

 

Les « sages » communiquent-ils?

 

D’ailleurs, et pour revenir à Mme Guiga, elle a participé à la dernière délibération, rendue publique, du Conseil, en date du 4 avril 2007, à son siège de Qasr Annawm, (Palais du Sommeil), au Bardo, et que très peu de journalistes ont repris. Dans cet avis, publié par le WebmanagerCenter, proche des officines de la propagande, nous decouvrons la composition, récente, de la haute juridiction: « sous la présidence de monsieur Fathi ABDENNADHER et en présence des membres madame Faïza KEFI, messieurs Mohamed LAM, Ghazi JRIBI, Mohamed ZINE, Mohamed Ridha BEN HAMMED, Mohamed Kamel CHARFEDDINE, madame Jaouida GUIGA et monsieur Néjib BELAID ».

 

Cette liste est conforme au décret de juillet 2004, avec 6 membres nommés et 3 de droit, à savoir Mme Kéfi, 1er Président de la Cour des Comptes, MM. Lam (..) et Jribi, respectivement Premiers Président de la Cour de Cassassion et du Tribunal administratif.

 

Pour se retrouver, il faut tout de même relever un petit détail et une énorme coquille, dans la transciption du nom de l’un des sages, Mohamed Ezzine, qui devient Zine, qui est aussi le dimunitif de Zine El Abidine, acteul chef de l’Etat et prisonnier du Bunker de Carthage.

 

Mais l’énormité c’est la transformation du nom du Premier Président de la Cour de Cassassion, Mohamed Lejmi, qui s’écrit aussi Lajmi, et qui se trouvé diminué en Lam !

 

Ces jeux de chaîses musicales ayant modifiés la compisition des « sages » dits de droit:

 

Lejmi venait de prendre ses fonctions, tout juste en janvier 2007, après le départ à la retraite de son prédecesseur Mabrouk Ben Moussa. Ce qui avait provoqué, en son temps, un jeu de chaises musicales dans les services judiciaires, avec la nomination de Mohamed Salah Ben Ayed au poste de Procureur général, Directeur des services judiciaires, en remplacement de Mohamed Lejmi, et celle de Abderraouf Ben Cheikh au poste d’Inspecteur général au ministère de la Justice et des Droits de l’homme, en remplacement de Mohamed Salah Ben Ayed..

 

Qui nomme les « sages »?

 

Assabah ne dit mot, mais le quotidien se contente de dire « Un Décret a été promulgué officiellement », par qui?

 

L’article 75 de la Constitution est porutant clair. Sur un total de 9 membres, l »Exécutif nomme 4 membres, dont le Président, et le Législatif nomme les 2 autres, 3 membres siègeant de droit, les Premiers présidents de la Cour de Cassassion, du Tribunal administraif et de la Cour des Comptes, qui sont par ailleurs nommés, in fine par le chef de l’exécutif en personne! « Le Conseil Constitutionnel se compose de neuf membres ayant une compétence confirmée, et ce, indépendamment de l’âge, dont quatre, y compris le président, sont désignés par le Président de la République, et deux par le président de la Chambre des députés, et ce, pour une période de trois ans renouvelable deux fois, et trois membres sont désignés qualités : le premier président de la Cour de cassation, le premier président du Tribunal administratif et le premier président de la Cour des comptes. » (art 75)

 

L’opinion est en mesure de se demander qui étaient les « sages » nommés par l’Exécutif et qui l’étaient par le Législatif ?

 

Nos « sages » respectent-t-ils « Neutralité » et « Indépendance?

 

Dans l’attente des explications sur le sort de Jaouïda et le parachutage du nom de Radhia, ainsi que la détermination de l’identité des membres nommés par l’Exécutif et les deux autres nommés par le Législatif, il est temps de rappeler à ses « sages » que la Constitution leur interdit, de par leur noble fonction, et en application des dispositions de l’article 75, nouveau, modifié par la loi constitutionnelle n° 2002-51 du 1er juin 2002, issu du fumeux référendum de mai 2002, « d’exercer des activités susceptibles de porter atteinte à leur neutralité ou à leur indépendance ».

 

En flagrante violation de ce principe consititutionnel, le Président de cette même institution, et ancien Conseiller juridique du Président, s’affichait tout au long de la campagne réfrendaire de 2002 avec sa double casquette de mebmre du Comité central du parti de son Président ! ce qui est formellement interdit par la loi fondamentale: « Les membres du Conseil constitutionnel (son Présidnet faisant partie logiquement et légalement) ne peuvent pas exercer des fonctions gouvernementales ou parlementaires. Ils ne peuvent pas non plus assumer des fonctions de direction politique ou syndicale », alors que Abdennadher sait très bien que le Comité central est un organe de direction politique d’un parti politique !

 

Pire, le même Abdennadher ne se gêne pas de s’afficher dans les réunions politiques des strcuttures nationales, régionales et locales du même parti de son Président, comme en témoigne cette annonce faite par le RCD au pouvoir: « Conférence à propos de la Chambre des Conseillers et du Conseil constituionnel, Donnée par Fethi ABDENNADHER, Membre du Comité Central du RCD & Président du Conseil Constitutionnel , Tunis-19 février 2002″,

C’était en marge des préaparatifs du « Référendum » de mai 2002..

 

Et même la très respectable Faïza Kéfi, Premier Président de la Cour des Comptes, en fait de même, alors que son appartenance, de droit, à la haute juridiction, lui interdit de tels agissements. Elle devrait, à en croire la livraison de ce matin 02 août de Al-Hurria, organe du parti au pouvoir, « animer un débat publique, au siège de la Coordination régionale du parti (Lajnat Tansiq Attajommo’o) à Ben Arous, sur le thème des « Mesures avant-gardistes d’août 1992″, sous la présidence du Secretaire régional du parti, le dénommé Abdelwaheb Mazri, dans la proche banlieue de Tunis, lundi prochain 6 aôut 2007, à 18h30.

 

Celles et ceux qui veulent constater l’infraction manifeste, de la « sage » Faïza, peuvent se renseigner auprès de la permanence de cette coordination, Avenue de l’Environnement, Al-Madina Al-Jadida (Nouvelle Medina) 2013 Ben Arous, tél: 71 382 277, fax: 71 385 167.

 

Mais il faut surtout se rendre sur place avec un Huissier de justice, pour faire constater le flagrant délit et exercer ainsi un droit citoyen, celui de faire respecter la Loi, si elle se trouve menacée.

 

Certes, Faïza connait la brutalité du régime, elle en a fait les frais elle même, lorsqu’elle a été débarquée de son poste d’Ambassadrice à Paris, mais elle doit savoir que la Constitution lui accorde les protections nécessaires à l’exercice de sa fonction. Elle peut tout simplement refuser de participer à des activités politiques entachant son indépendance, à supposer qu’elle en a encore, mais jetant surtout un discrédit sur son institution, à suppoer qu’il lui en reste un semblant, aux yeux de l’opinion. 

 

Faïza devrait méditer la réflexion d’un ancien Ministre de Ben Ali, me confiant récemment, « j’aurai du démissionner, pour éviter la compromission. J’aurai du suivre la sagesse populaire: Hanout msakkar wa la kariya mchouma (Boutique fermée mieux que Bail de mauvaises augures). Je le regrette ».

 

Faïza et ses collègues, nommés ou siègeant de droit, mais tout de même nommés indirectement, doivent réviser le cadre juridique qui régit leur fonction de « sages » et relire la Cosntitution, notamment ses articles 72 à 75 consacrés à leur Conseil, et surtout ce paragraphe de l’article 75: « La loi fixe, en outre, les garanties dont bénéficient les membres du Conseil constitutionnel et qui sont nécessaires pour l’exercice de leurs fonctions »

 

Les « sages » qui doivent juger de la conformité constitutionnelle des Lois se doivent d’être des personnes de haute moralité et doivent être elles mêmes conformes aux dispositions et obligations de la même Constitution. La norme juridique na plus de valeur si la loi fondamentale qui est la norme suprème est bafouée par ceux là mêmes qui sont censés la faire respecter. S’ils ont peur, ils doivent exiger la protection, des pouvoirs publics, sinon celle de l’opinion.

 

Paris-Orly, le 02 août 2007

Abdel Wahab Hani

awhani@yahoo.fr

+33 6 17 96 00 37

 

Voici, enfin, la liste reconstituée, par nos soins, des « sages » du Conseil constitutionnel:

 

-M. Fathi Abdennadher, Président

-M. Mohamed Ridha Ben Hammed, membre

-M. Mohamed Kamel Charfeddine, membre

-M. Néjib Belaïd, membre

-*Mme Radhia Ben Salah ou Mme Jaouida Guiga, membre

-M. Ibrahim Bartaji, membre

-M. Mohamed Lejmi, Premier Président de la Cour de Cassassion, membre

-M. Ghazi Jribi, Premier Président du Tribunal administratif, membre

-Mme Faïza Kéfi, Premier président de la Cour des Comptes, membre

 

PS: * Le doute subsiste encore sur le sort de la « sage » Jaouida Guiga. A-t-elle été limogée au profit de Radhia Ben Saleh qui serait « assagit », ou a-t-elle été simplement victime d’une énorme coquille, faisant confondre son nom, Mme Guiga, avec celui de Mme Ben Saleh?

 

Seule une mise au point ou la publication officielle de la liste exacte des « sages » peut disspier le doute. Sinon l’attente d’une nouvelle apparition ou délibération publique des « sages » pour ajuster leur liste. Comme au bon vieux temps soviétique, cher à certains ministres, conseillers du Palais, intello de service, flics et propagndiers notoires. Ces temps où l’on guettait les apparitions à la tribune de la Place rouge, pour voir qui était encore là… A suivre.. A W Hani

 

 

 

 


 

 

Enfermer les « islamistes » dans des hôtels 4* au lieu des   prisons !!!

 

A bien analyser, il ne fait aucun doute que derrière l’attachement fanatique de certains jeunes et   moins jeunes citoyens tunisiens à l’idéologie islamiste dont le fantasme suprême est l’instauration d’un régime politique appliquant la « chari’a », se trouve en sus d’une formation théologique défectueuse et dogmatique, nombreuses frustrations accumulées au cours de leurs vies.

 

La privation économique ajoutée à un chômage endémique, les frustrations affectives et sexuelles  en raison d’une morale désuète et hypocrite qui ne permet pas aux jeunes de se marier facilement et très tôt  à défaut de laisser la place à une liberté sexuelle assumée en dehors du mariage, l’absence de liberté culturelle, les contraintes sociales et  la répression politique sont à l’origine de l’obsession de ces gens par l’idéologie islamiste dans la quelle ils voient le salut vers un monde idyllique organisé autour Coran qui apporterait selon leurs élucubrations, comme par une baguette magique, le remède à tous les maux de la société y compris les leurs.

 

Le drame, c’est que de plus en plus de jeunes sont séduits, les télévisions par satellites aidant, par cette idéologie islamiste véhiculé en Tunisie  principalement par le parti « al-Nahdha ». Ce mouvement a été réprimé sauvagement par le régime du 7 novembre, et ses militants payent le prix fort à leur dévouement à la cause islamiste. Emprisonnés dans les différentes maisons d’arrêt de la Tunisie ils subissent les pires conditions de détention comme le révèlent les différents témoignages ainsi que les rapports d’Amnesty International et de Human Rights Watch Ils sont en effet privés des fois de soins médicaux, de visites familiales, en somme des conditions de vie carcérales dignes des êtres humains.

 

La détermination du régime du 7 novemebre à éradiquer le fléau de l’islamisme, si elle est louable sur le principe, souffre toutefois de ses méthodes brutales et sauvages qui ne font aucune place au respect des droits humains les plus élémentaires, loin d’apporter le résultat escompté elles sont anti-productives !

 

Ne serait-il pas plus efficace, après avoir réformer le code pénal et créer un délit «  d’usage de la religion à des fins politiques » d’enfermer ces « délinquants islamistes » non dans des prisons mais dans des hôtels 4 ou 5* et les astreindre à suivre des cours de philosophie, d’histoire des religions, d’anthropologie, de sociologie et de théologie comparative qui les initie au judaïsme, au christianisme, au bouddhisme, au taoïsme, aux religions anciennes  afin de les mettre à niveau sur le  plan intellectuel. Les plaisirs d’une vie  luxueuse avec de nombreuses femmes « ma malakat al-ayman » aux frais de l’Etat dans un hôtel dont ils n’ont jamais vu que les murs extérieurs aideraient ces fanatiques de l’islamisme à se remettre en cause et à se débarrasser plus judicieusement de leurs fantasmes et de leurs ignorances.

Enfermés dans des hôtels  luxueux et jouissant d’un cadre de vie paradisiaque, ces islamistes fanatisés et obsédés par leur vérité unique et absolue, ayant goûtés aux plaisirs de la vie d’ici bas, seront formés et remis à niveau intellectuellement. Ils en ont sortiront libérés, dans leur majorité, de leurs fanatismes et radicalement changés par une formation et une « défrustration » qui à l’encontre de la répression dans les prisons ne fait que les renforcer dans leurs fanatismes et fera d’eux des revanchards à craindre.

                             

 

                                        Me Kamel Chaabouni

                                            le 02/08/2007

             


                   

 

 

 

 

Paru dans les Journaux suisses « GHI » et « Lausanne cités »

 

LA DIASPORA JUIVE EN TERRE D’ISLAM – Pèlerinage à Djerba la Douce

 

Par Elisabeth Guyot-Noth, 2 août 2007

Evénement chatoyant et haut en couleur, le pèlerinage de la Ghriba réunit chaque année la diaspora juive sur l’île paradisiaque. ELISABETH GUYOT-NOTH

Des milliers de juifs du monde entier participent chaque année au pèlerinage de la Ghriba sur l’île de Djerba en Tunisie. En provenance notamment de France et d’Israël mais aussi de toute la Tunisie, de Libye, d’Italie, de Turquie, d’Allemagne et de Grande-Bretagne, les pèlerins, accourent nombreux pour participer aux festivités somptueuses qui se déroulent chaque année en mai, au 33e jour de la Pâque juive.

Femme mystérieuse

Le mythe fondateur du lieu saint appartient à une jeune femme anonyme des temps immémoriaux dont le corps aurait été miraculeusement préservé lors d’un incendie ravageur. La communauté juive lui a érigé ce sanctuaire qui réunit chaque année la diaspora hébraïque, mais aussi les Djerbiens musulmans qui assistent nombreux à la fête.

Ferveurs

Dans la synagogue richement décorée de la Ghriba, les pèlerins se pressent devant la grotte sacrée, illuminée de cierges, pour y déposer des vœux sous forme d’œufs sertis de messages. A côté, des tissus et écharpes chamarrés, dons des visiteurs, s’érigent en tour éphémère qui sera portée en étendard lors de la procession finale. A l’intérieur de ce sanctuaire multicolore, une femme, plongée dans ses prières, côtoie une fillette qui grimpe sur les tentures multicolores. La ferveur religieuse est palpable dans le sombre édifice.

Haut en couleurs

Sous les colonnades bleues, des hommes et des femmes aux chefs couverts de la kippa ou d’un châle allument des cierges ou se balancent en récitant des versets de la thora, insensibles au joyeux brouhaha des retrouvailles qui les entoure. Le sacré et le profane font décidément bon ménage dans la vénérable synagogue djerbienne. En ces jours de pèlerinage de mai, la Ghriba est en effet aussi un lieu festif et de libations haut en couleurs et en paroles. Fête qui continue dans la cour et les méandres du caravansérail voisin où de nombreuses échoppes étanchent les soifs plus terrestres des visiteurs. Les pèlerins, grands et petits, sont endimanchés pour l’occasion. Sur l’estrade, les musiciens lancent leurs airs avec entrain, mettant la fête en notes.

Tolérance

Haut lieu du judaïsme depuis le 4e siècle avant l’ère chrétienne, la Ghriba, édifice éblouissant de blancheur près de la petite ville de Houmt Souk, s’inscrit dans un paysage et un pays qui respirent la tolérance et la douceur de vivre. Djerba est depuis toujours une terre d’accueil pour les juifs qui sont encore près de 1200 à vivre dans l’île, dans une cohabitation exemplaire avec leurs concitoyens musulmans et chrétiens. Le système scolaire tunisien, laïque et obligatoire pour garçons et filles de toutes les confessions, est certainement le ciment de cette communauté insulaire multiple qui, comme le souhaitent beaucoup de pacifistes de par le monde, pourrait faire école…

Pays moderne

Sur fond de conflit entre les communautés religieuses au Proche Orient, Djerba la Douce fait figure d’une terre d’Islam où les trois grandes religions monothéistes cohabitent en paix. «La Tunisie a toujours été un pays d’accueil providentiel avec un esprit d’ouverture et de tolérance», souligne Gabriel Kabla, spécialiste parisien de la cause juive en Tunisie. «C’est le fruit d’un long travail et d’une volonté politique. Ce pays a une lecture moderne et ouverte du texte religieux, une lecture qui rassemble et qui n’exclut pas. C’est un pays tourné vers l’avenir qui a gardé l’habitude de communiquer avec l’Autre. Tout cela en gardant sa propre identité avec une discrétion exemplaire. On ne s’improvise pas en terre de paix!»

En Pratique Pour l’heure, il n’y a pas de vol de ligne direct Genève-Djerba. Il faut compter entre 4 et… 12 heures de voyage selon la durée de l’escale à Tunis qu’on peut mettre à profit pour visiter la capitale. L’île de Djerba est accueillante toute l’année. Selon les saisons, les tours operators ont des forfaits à des tarifs particulièrement intéressants. L’offre hôtelière est vaste et variée. De nombreux établissements balnéaires proposent des séjours complets avec thalasso, hammam et autres moyens de mise en forme. On y pratique différents sports, dont l’équitation, le golf et tous les loisirs nautiques. A Djerba, le taxi est le meilleur moyen de locomotion. Mais attention, les distances sont longues. Il faut compter entre 10 et 15 dinars pour une course d’une vingtaine de km, soit une dizaine de francs. Souvent, les hôtels proposent des transports en mini-bus à des tarifs plus avantageux. Sur le site www.bonjour-tunisie.com vous trouverez la liste des hôtels, agences de voyage et autres adresses utiles.

 

Source: http://www.ghi.ch/live/1/home/magazine/evasion/index.php?pf_lat=83314&CNSACTION=VIEW_ARTICLE&selected_article_id=4635&selected_section=23

           


 

Forte explosion dans la cimenterie de Gabès Près de cinq millions de dinars de dégâts matériels

 

Une forte explosion a secoué la chaudière N°2 de la cimenterie de Gabès et a engendré des dégâts matériels importants estimés à près de cinq millions de dinars.

 

Selon l’un des responsables sur place, l’explosion est survenue lors du redémarrage de cette chaudière suite à l’entretien qu’elle subit de manière cyclique. Cette explosion a été ressentie dans tout l’entourage et a provoqué la rupture du courant électrique et la chute de l’enceinte haute de vingt mètres, du mur de protection, du régulateur thermique ainsi que la destruction du tapis. L’intervention rapide des agents de sécurité sur place et de la protection civile a  permis d’éviter la propagation de l’incendie.

 

Le responsable contacté a précisé que c’est apparemment la chaîne de distribution de gaz qui est à l’origine de cette explosion. Il est probable que les travaux de réparation prendront près de deux mois. Un comité s’est toutefois constitué pour évaluer les dégâts et recommander les mesures préventives nécessaires pour éviter de tels incidents.

 

(Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 2 août 2007 )


 

A L’Écoute du Palais

 

Par Maître Fethi El Mouldi

Constitution du nouveau Conseil

Le Conseil de l’Ordre des avocats, fraîchement élu, s’est réuni sous la présidence du bâtonnier Maître Béchir Essid, et a adopté la répartition des responsabilités au sein du nouveau Conseil.

 

Maître Hédi Triki, aura le secrétariat général, Maître Saïda Akremi, la trésorerie, Maître Mohamed Hédi aura les affaires sociales, Maître Rached Fray, les études et séminaires.

 

Quant aux conférences de stage, elles ont été confiées à une commission formée du bâtonnier et des Maîtres Rym Chebbi, Mohamed Néjib Ben Youssef et Imed Cheïkh El Arbi. Bon travail !

 

De bon augure

 

C’est à l’unanimité que les avocats ont salué la libération de Maître Mohamed Abbou à l’occasion de la fête de la République.

 

Un geste hautement apprécié et qui prouve que le dialogue reste ouvert.

 

A ce propos, on parle d’une éventuelle rencontre entre M.le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et Maître Béchir Essid, le nouveau bâtonnier.

 

 (Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 2 août 2007 )


Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme avec le conseil de l’ordre des avocats

Unanimité à se prévaloir du dialogue objectif en vue de l’amélioration de la profession

 

 

 

La réforme de la profession d’avocat, était le thème de la rencontre qui eut lieu, hier, au siège du ministère entre le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et les membres du Conseil national de l’ordre des avocats, conduits par leur  bâtonnier Me Béchir Essid .

 

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a mis en évidence l’importance que n’a cessé d’accorder le Président de la République à la profession d’avocat, pour son rôle en faveur d’une justice équitable ainsi que la sollicitude présidentielle  envers la profession réitérée dans le discours du Président de la République à l’occasion du centenaire de la profession et par les réformes qu’il a ordonnées, à l’occasion du quinzième anniversaire du Changement. Ces réformes ont été réalisées, exception faite de celle concernant la couverture sociale des avocats.

 

Le ministre réaffirma la volonté du ministère à poursuivre les réformes dans ce sens sur la base d’un dialogue positif avec le Conseil de l’ordre.

 

Le bâtonnier a pour sa part confirmé que l’ordre des avocats opte pour le dialogue objectif et fructueux et la nécessité de trouver les solutions adéquates aux problèmes de couverture sociale, soulignant l’importance d’élargir le domaine d’intervention de l’avocat  de faciliter ses diligences au sein des tribunaux et d’améliorer ses rapports avec les greffes en vue d’une meilleure organisation des audiences.

 

Quant à la couverture sociale, le bâtonnier fit remarquer que les avocats consentent actuellement à garder le système adopté avec la caisse du barreau, en attendant  une meilleure réforme tant au niveau de la couverture sociale et de l’assurance-maladie qu’à celui de la retraite des avocats.

 

Les interventions ont concerné surtout l’élargissement du domaine d’intervention de l’avocat notamment en matière d’ affaires foncières et fiscales ainsi que le pourvoi en cassation en matière pénale, outre celles concernant l’Institut Supérieur des Avocats  et les moyens préconisés en vue de faire participer le Conseil de l’ordre à la direction de cet institut.

 

Le ministre a répondu que s’il est évident que l’ordre des avocats est concerné par tous ces problèmes, il n’en reste pas moins que la vision de l’Etat est toujours plus vaste et plus globale, la profession d’avocat faisant partie de l’ensemble des professions d’auxiliaires de justice telles que les huissiers notaires , les notaires, les experts.

 

Le rôle de l’Etat est de prendre en considération, dans toutes les réformes entreprises dans ces secteurs , l’intérêt du justiciable.

 

Concernant la couverture sociale et l’assurance-maladie, le ministre fit remarquer qu’il n’y a pas de préférence pour un système déterminé.

 

Il n’y a pas a priori d’inconvénient à garder le système  actuel de couverture sociale.

 

Toutefois il faut tenir compte des indices afin d’améliorer la couverture dans les cas d’incapacité physique temporaire ou permanente, d’interventions chirurgicales importante nécessitant de longs séjours dans des établissements  de santé publiques ou privés, ou en cas  de maladies de longue durée.

 

Il en va de même en ce qui concerne les pensions de retraite dont il importe de réviser le taux pour une meilleure gestion de la caisse  de l’ordre et une meilleure couverture sociale au profit  de l’avocat.

 

A ce propos , le ministre fit remarquer qu’il n’y a pas d’inconvénient  à augmenter le montant du timbre obligatoire dans la procédure de constitution d’avocat, (timbre actuellement à 5 dinars) ce qui permet de mieux renflouer la caisse  du barreau d’une part, et élargir d’autre part, le domaine d’intervention de l’avocat.

 

En effet, en ce qui concerne ce problème, le ministre fit remarquer, que les suggestions de l’ordre des avocats à cet effet, feront l’objet par le ministère d’une étude attentive,  afin de concilier les prétentions légitimes des avocats avec  les droits des justiciables.

 

A propos de l’Institut supérieur des avocats, le ministre a souligné que les textes d’applications paraîtront prochainement dans le cadre fixé par la loi portant création  de cet institut.

 

Il importe cependant de distinguer entre d’une part la formation relevant de la vocation de l’institut,  et d’autre part l’inscription et le stage relevant de la compétence de l’ordre des avocats qui sera partie prenante en cet institut.

 

Dans la loi portant création de l’institut, c’est uniquement  de la formation  qu’il s’agit, sans aucun changement concernant la procédure d’inscription ou de stage.

 

La création de l’institut vise le rayonnement de la profession d’avocat grâce à une meilleure formation en abordant d’une manière approfondie des domaines juridiques d’avenir, notamment en matière d’informatique, ou de comptabilité ainsi qu’en matière de médecine légale , de propriété foncière, ou de  protection des investisseurs ou encore en matière d’arbitrage et de droit bancaire.

 

Par ailleurs et concernant le problème de l’amélioration de la procédure et des moyens en vue de faciliter la tâche de l’avocat dans ses diligences  au sein des tribunaux, le ministre a fait remarquer que des efforts en ce sens sont sans cesse déployés en collaboration  avec les membres de l’ordre dont les chefs de section sont en contact permanent avec les responsables  tant au sein du tribunal qu’au sein des services compétents du ministère.

 

Le bâtonnier de son côté, a fait part de son optimisme, soulignant que par une concertation objective et permanente avec le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, on peut parvenir à surmonter  les obstacles et à trouver les solutions adéquates à tous les problèmes.

 

 (Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 2 août 2007 )


 

 

Politische Gefangene in Tunesien freigelassen

Begnadigung durch Präsident Ben Ali

 

 

pgp. Madrid, 29. Juli

 

Zum 50. Jahrestag der Gründung der Republik sind letzte Woche in Tunesien 21 politische Gefangene auf Bewährung freigelassen worden. Zu ihnen gehört der oppositionelle Anwalt Mohammed Abbou, für den sich offenbar zuletzt auch der französische Präsident Sarkozy bei seinem Besuch in Tunis am 10. Juli eingesetzt hatte.

 

Bei den übrigen handelt es sich um Angehörige der verbotenen islamistischen Partei an-Nahda (die Erneuerung). Tunesische und internationale Menschenrechtsorganisationen haben die Freilassungen begrüsst, zugleich aber darauf hingewiesen, dass es unter Präsident Ben Alis Regime nach wie vor zahlreiche Häftlinge gibt, die wegen friedlicher politischer Aktivitäten im Gefängnis sitzen.

 

Abbou war vor zwei Jahren zu anderthalb Jahren verurteilt worden, weil er im Internet die Bereicherung im Umfeld des Präsidenten und Folterungen in tunesischen Gefängnissen angeprangert hatte. Zwei Jahre erhielt er überdies wegen angeblicher Gewalt gegen eine Berufskollegin. Die tunesische Anwaltskammer protestierte gegen Abbous Inhaftierung mit Sitzstreiks, und ausländische Berufsvereinigungen setzten sich für ihn ein.

 

Ende 2005 protestierte Abbou mit einem Hungerstreik gegen die Haftbedingungen für politische Gefangene. Die meisten inhaftierten Angehörigen von an-Nahda waren bereits in den frühen neunziger Jahren verurteilt worden, als Ben Ali – auch unter dem Eindruck der Geschehnisse in Algerien – die Partei unterdrückte und ihr vorwarf, sie plane einen Umsturz. Laut der Führung im Exil verurteilt an-Nahda jede Gewalt und will mit demokratischen Mitteln einen toleranten islamischen Staat erreichen.

 

In den letzten Jahren hat Ben Ali aus Anlass nationaler Feiertage schon mehrmals nicht nur gewöhnliche Kriminelle, sondern auch politische Gefangene begnadigt. Eine weitere Gelegenheit dieser Art bietet sich dem Präsidenten am 7. November, dem 20. Jahrestag des Beginns seiner Herrschaft; der damalige General war 1987 durch einen Staatsstreich gegen den senilen Präsidenten Bourguiba an die Macht gekommen.

 

(Source: « Neue Zürcher Zeitung » (Quotidien – Suisse), le 30 juillet 2007 )


 

60 après, la Palestine figée !!!

 Soixante ans après, presque jour pour jour, notre pauvre Palestine est toujours prise dans l’engrenage des feuilles de route, jaunies par la flétrissure du temps au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie occidentale ! La déroute des pourparlers, des traités, des accords, et de je sais quel autre vocable pompeusement creux est ressentie, à répétition par nos populations comme du simple mépris à notre civilisation, à notre culture et à nos personnes ! La confiscation d’un peuple au vu et au su des instances nationales, pan-arabes, panafricaines et internationales, ne laisse plus d’espoir à nourrir dans les prochains années !!! Que de personnes depuis plus d’un demi-siècle ont ensevelis avec eux l’espoir de voir l’État Palestinien éclore et s’ériger comme un pays à part entière avec sa diversité, son identité et son empreinte singulière ?! Nous égrenons hélas impassiblement les années en ayant appris à compter le nombre de nos martyrs tombés sur-le-champ de la résistance pour réapprendre aujourd’hui à exister étrangement au rythme des morts anonymes, qui se font descendre quotidiennement à Gaza ou ailleurs pour n’importe quel prétexte ! Même la mort n’inquiète plus les maîtres du monde quand il s’agit d’une chair à bon marché !!! Les palliatifs savamment injectés pour amadouer tous les résistants du monde et les rendre des eunuques, vont certainement renvoyer aux calendes grecques la cause palestinienne et la création de son État souverain !!  Pour mémoire, il m’a semblé intéressant de rééditer cet article de feu Rachid Kacem, mon père reterçant la genèse de l’État d’Israël avec les mêmes procédés ou les tremperies d’aujourd’hui…   

 

Hichem Kacem – Auteur

 

LA TREVE EN PALESTINE 

 

« La ligue arabe a décidé la prolongation de la trêve en Palestine, marquant ainsi son ultime désir d’aboutir pacifiquement à la résolution qu’il était à la portée des nations arabes combattantes d’obtenir tôt ou tard par les armes.

Cette décision qui s’inspire uniquement du souci de réfuter les arguments soulevés en dernier ressort, au sein du conseil de sécurité par les nations protectrices du sionisme, ne doit, aux termes mêmes du communiqué publié par le comité de la ligue, changer en rien la confiance dans la victoire finale, encore moins diminuer, la ferme résolution des États arabes de poursuivre jusqu’au bout la lutte sacrée.

 

L’acceptation par les Nations Arabes de la première trêve implique de leur part une volonté de résoudre le problème sur le terrain juridique.

Les inconstances laissent en effet prévoir que ce prétendu État d’Israël est appelé à dégénérer à brève échéance en un comptoir-clé anglo-saxon dans le Moyen-Orient.

Au surplus, les reconnaissances hâtives et intéressées de quelques nations quelqu’en soit l’importance géographique ou morale ne sauraient accorder la personnalité internationale à une bande de terroristes apatrides.

Dès lors, il ne faudrait pas, pour les peuples de l’Islam placés encore sous le joug se laisser leurrer par les manœuvres d’une propagande anti-arabe qui tend à faire paraître la décision humanitaire d’une haute portée politique prise par la ligue Arabe sous l’aspect d’une défaite ou encore moins d’une reconnaissance tacite de ce prétendu État.

Sous réserve de quelques gains de terrains ou de quelques succès locaux des sionistes annoncés avec fracas par une certaine presse française partisane qui ne dissimule pas d’ailleurs les pertes sévères infligées au Juif.

Les États Arabes restent sur les mêmes positions avantageuses que lors de la proclamation de la première trêve.

Au cours de la nouvelle prolongation, les États sauront à n’en point douter, tirer les enseignements nécessaires de la première trêve qui a été mise à profit par ces gros capitalistes juifs qui constituent des îlots de résistance irrédentistes dans tous les États du monde, pour apporter une précieuse contribution financière à leurs coreligionnaires de Palestine.

Cependant que dans les pays d’Islam, restés sous la domination étrangère et notamment le nôtre, les peuples musulmans réduits à la misère grâce à une politique de sangsue et d’extermination raciale à sens unique dont les Juifs sont les premiers à bénéficier, ne peuvent apporter aux Nations Arabes combattantes qu’un faible appui moral.

Au reste, les Nations Arabes se seraient départies de leur attitude confiante à l’égard des puissances dites démocratiques et elles auraient répondu aux offres d’alliance ou de traités émanant d’autres puissances, occidentales que leur position actuelle eût été autrement mieux assise.

Cette politique du double jeu a été hélas avantageusement exploitée par l’adversaire.

Les déclarations du Roi Ibn Saoud sont à cet égard fort convaincantes.

Mais le prestige des Nations Arabes ne se trouverait nullement diminué si le respect des engagements d’honneur devait être considérés comme une faiblesse.

La spontanéité des attaques qui a donné à leur offensive l’aspect d’une « guerre-éclair » reste la meilleure démonstration au monde de leur puissance organisatrice et de leurs facultés transcendantes.

Du fait, ce prétendu État d’Israël, comme tous les petits États constitués, à chaque après guerre, pour les besoins de la cause de vainqueurs – exemple les petits États de l’Europe Centrale – une existence essentiellement  précaire et révocable eu égard aux motifs mêmes auxquels il doit sa naissance …

Les événements ultérieurs seront confirmatifs de nos prévisions…

Il faut toutefois garder intacte sa foi dans l’œuvre poursuivre par la Ligue Arabe et lui faire confiance…

 

 

Journal : La Jeune Tunisie, par Rachid Kacem (Mohamed Raja) N° 17 25 juillet 1947 »

 


 

Algérie – Le cerveau des derniers attentats à la bombe a été tué

Reuters, le 2 août 2007 à 14h21

 

ALGRE, 2 août (Reuters) – Les forces de sécurité ont abattu il y a trois jours en Kabylie le « cerveau » présumé des attentats à la bombe qui ont ensanglanté récemment l’Algérie, rapporte jeudi le quotidien gouvernemental El Moudjahid.

 

Rachid sid Ali, « conseiller militaire » d’Al Qaïda au Maghreb arabe (AQMI), était tenu pour responsable du triple attentat suicide qui a fait 33 morts à Alger le 11 avril ainsi qu’un attentat suicide au camion piégé contre une caserne de l’armée qui a tué huit soldats trois mois plus tard en Kabylie.

 

Sid Ali a été abattu, ainsi que son lieutenant Haroun el Achaachi, le 30 juillet grâce à la coopération de la population d’Iboudranène, un village proche de Tizi Ouzou, à l’est d’Alger, précise le journal en citant des sources proches des services de sécurité.

Il supervisait l’ensemble des opérations menée par AQMI, ordonnait de les filmer, s’occupait de trouver les voitures piégées et projetait d’autres « attaques à grande échelle », ajoute le journal.

 

Emanation de l’ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dernier groupe armé encore actif issu de l’insurrection islamiste de 1992, AQMI, qui a fait allégeance l’an dernier à la mouvance d’Oussama ben Laden, a promis le mois dernier de nouveaux s attentats contre diverses cibles à travers le Maghreb.

 


 

 

«Ces officiers qui ont dit non à la torture» de Jean-Charles Jauffret

Les leçons discrètes de la «Guerre d’Algérie»
 Yassin Temlali

 

 «Ces officiers qui ont dit non à la torture»(1) n’est pas un simple hommage aux dizaines de militaires français qui se sont opposés à la pratique de la torture pendant la guerre d’indépendance algérienne. C’est aussi une étude richement documentée des conditions dans lesquelles la torture s’est banalisée dans les rangs de l’armée coloniale, sans jamais pour autant être officiellement institutionnalisée.

 

Spécialiste de l’histoire militaire française, Jean-Charles Jauffret examine dans la première partie de son livre l’attitude du commandement devant la pratique des interrogatoires musclés par les services de renseignements. Une «armée républicaine» – et, qui plus est, est censée agir en «territoire français» – a-t-elle le droit de recourir aux «pressions physiques» sur les détenus pour obtenir des informations? Cette question s’est tôt posée aux officiers des troupes coloniales, chargés de démanteler les réseaux d’un FLN tentaculaire encadrant rigoureusement les villes et les campagnes.

 

Si la majorité des officiers ont mis en veilleuse le code d’honneur de l’armée en couvrant les tortionnaires ou en leur infligeant des sanctions strictement symboliques, une petite minorité d’autres se sont conduits de façon plus glorieuse. Le plus connu est le général Pâris de la Bollardière, qui a franchi la barrière invisible du «devoir de réserve» en rendant publiques, dans la presse parisienne, les raisons de sa désapprobation des méthodes fortes des services de renseignement. D’autres officiers comme le colonel de Seguins-Pazzis – certes moins célèbres – n’ont pas été moins honorables. Ils ont régulièrement expliqué à leurs subalternes que la « lutte anti-subversive » ne pouvait s’accommoder de l’usage de la torture sans que l’armée y perde son âme.

 

Dans la deuxième partie du livre, l’auteur ébauche quelques portraits de militaires qui, par conviction religieuse ou idéologique, se sont élevés contre le recours à la torture. François Dureste, Jean Le Meur et Henri Péninou en sont quelques-uns, auxquels leur profonde religiosité a donné le courage de dénoncer les exactions de l’armée et les libertés excessives accordées aux services de renseignement par un commandement pressé de marquer des points contre le FLN. Marc Chevrel, René Paquet et Georges Alziari sont, quant à eux, des «officiers d’obédience marxiste» qui ont attiré l’attention de leurs supérieurs sur les «dérives de la guerre contre-révolutionnaire» et qui l’ont chèrement payé en mutations et mises en quarantaine.

 

La conduite de ces dizaines d’officiers prouve que la dénonciation de la torture et le refus d’y recourir étaient possibles. La torture n’étant pas institutionnalisée, les commandants des troupes disposaient d’une certaine marge de manœuvre pour refuser de l’employer, marge que beaucoup d’entre eux, malheureusement, n’ont pas utilisée en arguant des «exigences spécifiques de la guerre contre-révolutionnaire».

 

Dans le dernier chapitre, Jean-Charles Jauffret met en évidence l’influence de la guerre d’indépendance algérienne sur les codes militaires français. «[…] Les règlements actuels qui régissent l’armée sont directement inspirés d’une réflexion en profondeur sur les déviances et les erreurs commises pendant la guerre d’Algérie», affirme-t-il. Cette réflexion a été pudique et silencieuse puisque jusqu’à tout récemment, on s’obstinait encore à nier les exactions commises en Algérie et les universitaires qui les rappelaient étaient voués aux gémonies. Les leçons de la guerre d’Algérie n’en ont pas moins porté. Dès 1966, le Règlement militaire de discipline générale a institué l’obligation de respecter les lois et coutumes de la guerre . Cette obligation a été rappelée en 1972 dans le Statut général des militaires et, en 1975, dans le nouveau Code de discipline. En 2000, le Guide du comportement du soldat semble avoir achevé de tirer les enseignements de la dernière grande aventure de l’armée française outre-mer, en stipulant clairement que «le soldat obéit aux ordres dans le respect des conventions internationales».

 

(1) «Ces officiers qui ont dit non à la torture», Alger, Chihab Editions, 2007.

Le livre a paru initialement en France aux éditions Autrement.

 

(Source : « Babelmed » (Site culturel – France), le 23/07/2007) 

Lien : http://www.babelmed.net/index.php?menu=31&cont=2822&lingua=fr&PHPSESSID=47c41c

 

 


 

En Turquie, modernité rime avec AKP

Fernando Navarro Sordo – París | Traduction : Julien Hue

 

Le Président de la Commission, Durão Barroso, estime que la Turquie n’est pas prête à rejoindre l’UE. Mais la place laissée vacante par l’UE dans le dossier turc pourrait finalement être occupée par la Russie, la Chine ou l’Iran.

 

Fort d’un score avoisinant les 47 % des suffrages, l’AKP, le parti islamiste modéré en Turquie dirigé par le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan, a renoué avec le succès en remportant une victoire écrasante lors des élections législatives du 23 juillet dernier. Entre-temps, l’Union européenne, sous l’impulsion des promesses électorales exprimées par le Président français Nicolas Sarkozy au cours de la campagne présidentielle, se montre fort discrète, n’émettant aucun signal clair susceptible de marquer son souhait de voir la Turquie rejoindre le club communautaire.

 

De fait, Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat français délégué aux affaires européennes, réaffirmait le 27 juillet dernier la préférence accordée à l’idée « d’un partenariat privilégié avec la Turquie». Or, la seconde victoire consécutive de l’AKP à la majorité absolue, est le résultat de divers facteurs que l’UE devrait exploiter afin de provoquer un changement de mentalité dans les pays musulmans voisins. La situation est si exceptionnelle pour un pays musulman qu’elle pourrait également être mise au service d’un changement de l’état d’esprit des islamophobes européens.

 

Une victoire au parfum européen

 

Tout d’abord, l’AKP est le seul parti représentant l’opposition organisée d’une société civile contre le légendaire pouvoir d’ingérence de l’armée dans la démocratie turque. Malgré les manifestations massives que l’AKP a dû supporter il y a 2 mois du fait de citoyens turcs qui souhaitaient empêcher la nomination d’un Président de la République islamiste modéré, les partis laïcs turcs se sont montrés incapables de se constituer comme les meilleurs garants du pouvoir civil face au pouvoir militaire. L’armée menaçait en effet d’intervenir dans l’hypothèse de la nomination d’un Président islamiste.

 

Une telle identification des islamistes (modérés, dans le cas turc) à la société civile n’est vraisemblablement pas une exception, et elle peut expliquer le succès de l’islamisme (modéré ou non) dans des pays comme l’Egypte, le Maroc, l’Algérie ou même les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, là même où Tony Blair a proposé d’exercer ses talents diplomatiques afin de parvenir à une paix définitive entre Arabes et Israéliens.

 

Second argument : le parti islamiste conduit par Erdogan doit aussi sa victoire à sa capacité avérée à incarner le garant de la stabilité économique du pays. Non seulement parce qu’il a sorti le pays de la crise économique qui le frappait en 2001 mais qu’il a réussi à ajuster l’économie nationale aux critères de l’UE -libre circulation des capitaux, des marchandises et des personnes ou propriété intellectuelle, en passant par la fiscalité ou les services financiers-. Résultat : les prévisions pour l’année 2007 annoncent une croissance du PIB de l’ordre de 4,3 % et une inflation à 7,7%, loin des 66 % qui prévalaient dans les années 90.

 

Enfin, l’AKP est aujourd’hui le seul grand parti non nationaliste en Turquie. La situation n’a rien d’étonnant, dans la mesure où l’islamisme tend à tisser des liens internationaux au sein du monde musulman. On peut dès lors raisonnablement supposer qu’une telle particularité permet à l’AKP de rallier à lui le vote des Turcs partisans d’une conception non nationaliste de la politique. Et ce dépassement du nationalisme s’inscrit dans le sillon tracé par la construction européenne.

 

Pour ces trois raisons, il serait intéressant de sensibiliser les Européens qui souffrent d’islamophobie et ceux qui s’opposent à l’entrée de la Turquie dans l’UE à l’idée que, dans ce pays, ce sont précisément les islamistes modérés qui incarnent le mieux les valeurs communautaires. Si la France, l’Allemagne et l’Autriche n’affichaient pas une telle réticence à une adhésion de la Turquie, l’Union serait en mesure de lancer un message clair : celui de la foi en la compatibilité de l’islam avec la démocratie et celui de son engagement pour la démocratie dans le monde musulman.

 

(Source : le portail européen « Café Babel » , le 1er août 2007)

Lien : http://www.cafebabel.com/fr/article.asp?T=T&Id=11705&utm_source=NL_FR&utm_medium=email

 


 

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