19 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3467 du 19.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


TTU Monde arabe: TUNISIE : VERS UN PARTAGE DU POUVOIR Reporters sans frontières: Procès de Taoufik Ben Brik: Verdict le 26 novembre – La France défend-elle encore les droits de l’homme MESSAGES DE SOLIDARITE AUX JOURNALISTES TUNISIENS IFEX: TUNISIA: Make Tunisia accountable for rights violations, TMG urges French foreign minister IFEX: Le TMG demande une audience avec le Ministre français des Affaires étrangères Amnesty International: ACTIVIST sentenced after unfair trial C.R.L.D.H. Tunisie: Flash info  19 novembre 2009 Assabilonline: La police politique boucle le domicile de notre correspondant en Tunisie, le militant des droits humains emprisonné à Mornaguia, Zouhaïer Makhlouf LADDH: L’avocat algérien Me H. Zehouane (président de la LADDH) bloqué à l’aéroport de Tunis LADDH: L’avocat marocain Mohamed Hassani Idriss empêché d’entrer en Tunisie AFP: Tunisie: Ben Ali refuse toute ingérence devant des ambassadeurs Les journalistes d’El Mawkef interdit d’accéder au local du journal à Tunis AP: Tunisie: procès “expéditif” du journaliste Taoufik Ben Brik, verdict le 26 novembre AFP: Procès Ben Brik: des journalistes refoulés du tribunal, dénonce RSF AFP: Tunisie: Ben Brik se dit victime d’un traquenard, verdict le 26 novembre AFP: Procès Ben Brik à Tunis: “au-delà de la caricature” selon son avocat français AP: Tunisian court tries jailed journalist Réalités: Mezri Haddad,ambassadeur de la Tunisie auprès de l’Unesco AFP: Maroc: la paix au Proche-Orient au centre d’un forum international à Tanger AFP: Libye: le nombre de malades du sida estimé à 10.000 (officiel) AFP: Nouvelle date pour l’ouverture du procès de l’ex-capitaine argentin Astiz


TUNISIE : VERS UN PARTAGE DU POUVOIR

Tous les indices sont concordants : on se dirige, en Tunisie, vers un partage du pouvoir politique entre les deux clans gravitant autour du président Ben Ali, avec, d’un côté, son épouse, Leïla Trabelsi, et, de l’autre, les proches de ses trois filles issues de son premier mariage. Ainsi, le remaniement ministériel attendu après les élections du 25 octobre devrait propulser Kamel Morjane, l’actuel ministre de la Défense, à la tête du ministère de l’Intérieur, qui constitue la colonne vertébrale du régime. Ce proche de Ben Ali, qui a une longue carrière dans les institutions internationales à Genève, est bien vu des Américains. Mais il a longtemps été freiné dans son ascension par le clan Trabelsi, en raison de sa fidélité aux premières filles de Ben Ali. Sur ce sujet, le Président a eu le dernier mot contre son épouse, en gardant la main sur l’appareil de l’Intérieur et en maintenant en place le président de l’Assemblée nationale, Foued Mebazaa. En contre-partie, le général Ali Seriati, qui assure la sécurité présidentielle, demanderait lui-même à partir, suite à ses récents démêlés avec Leïla Trabelsi (voir TTU n° 622). Et c’est l’un de ses disciples, Adel Tiouiri, proche de la première dame, qui ferait son entrée au Palais. Le gouvernement compterait aussi Salah Baccari, l’actuel ambassadeur à Rabat, un ancien professeur d’arabe qui rédigeait, il y a un temps, les discours présidentiels. Cet homme s’est illustré récemment par ses déclarations dans des journaux marocains, présentant Leïla Ben Ali comme une alternative sérieuse et crédible à son mari, de plus en plus affaibli par la maladie. Le portefeuille de la Communication étant assuré par intérim par Oussama Romdhani, patron de L’ATCE (agence qui gère la publicité étatique dans les journaux). Baccari devrait prendre la tête de ce ministère. Reste l’inconnue du changement de Premier ministre : une affaire de timing, car l’on se dirige subrepticement vers la création d’un poste de vice-président pour parer à la vacance du pouvoir. Dans cette perspective, la lutte se poursuit entre les deux clans, Leïla Ben Ali entendant plus que jamais jouer un rôle politique, avec l’actuel ministre des Affaires étrangères, Abdelwaheb Abdallah, le président de l’UTICA, Hedi Jilani, le gendre du président et nouveau député, Sakhr Materi, et le frère de la première dame, Belhassen Trabelsi. (Source : TTU Monde arabe, TTU Monde Arabe – Lettre hebdomadaire d’informations stratégiques – N° 624 du 19 novembre 2009)  

REPORTERS SANS FRONTIERES COMMUNIQUE DE PRESSE 19.11.2009 TUNISIE

Procès de Taoufik Ben Brik: Verdict le 26 novembre – La France défend-elle encore les droits de l’homme?

 

Alors que les agresseurs du journaliste Slim Boukhdhir courent toujours, le procès pour “agression“ de Taoufik Ben Brik s’est ouvert aujourd’hui, jeudi 19 novembre 2009, au palais de justice de Tunis. Après deux heures de plaidoiries, le juge a repoussé le verdict au 26 novembre. « Il est absolument scandaleux qu’aucun représentant des chancelleries européennes n’ait daigné être présent aujourd’hui au procès. Certes, le ministre belge des Affaires étrangères a réagi clairement et courageusement, tandis que Bernard Kouchner se limitait à des déclarations timides. Mais la présence de diplomates aurait constitué un geste fort pour signifier aux autorités tunisiennes que la communauté internationale est attentive », s’est indigné Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières. « J’accuse la police politique. C’est Ben Ali et ses services spéciaux qui ont monté cette scène, parce que j’ai fait une fausse interview de Ben Ali », a vivement protesté Taoufik Ben Brik lors de l’audience. Interrogé par le juge sur ses “aveux“, le journaliste a répondu : « Non, ce n’est pas moi, c’est une autre signature. Mes avocats ont d’ailleurs porté plainte pour faux. Dans cette affaire, je suis l’otage de Ben Ali ». Une délégation d’observateurs internationaux, composée de la députée européenne, Hélène Flautre, de Jean-François Julliard, et de l’avocat William Bourdon au Barreau de Paris, a pu entrer dans le palais de justice. Trois membres de la famille de Taoufik Ben Brik ont également pu assister au procès. Toutefois, les journalistes tunisiens et les militants des droits de l’homme, dont Sihem Ben Sedrine, ont été refoulés à l’entrée. Une équipe de télévision de France 3 s’est également vu interdire l’accès au tribunal, alors même que les journalistes s’étaient enregistrés auprès de l’ACTE, Agence tunisienne de communication extérieure. Arrêté le 29 octobre 2009 pour une affaire montée de toutes pièces, Taoufik Ben Brik a été placé sous mandat de dépôt pour “atteinte aux bonnes mœurs“, “diffamation“, “agression“ et “détérioration des biens d’autrui“. Il risque jusqu’à cinq ans de prison ferme. Par ce procès, les autorités tunisiennes lui font payer ses articles pour le Nouvel Observateur et le site Mediapart. Lire précédents communiqués Par ailleurs, les journalistes de l’hebdomadaire d’opposition Al-Maouqif ont été empêchés par la police d’entrer dans les locaux de leur rédaction à Tunis. « C’est la première fois depuis la création du journal, en 1984, qu’on ne peut pas entrer dans nos bureaux. C’est du jamais vu ! », a déclaré Rachid Kchechana, le directeur de publication, à Reporters sans frontières. « Ils doivent avoir peur que les représentants de Reporters sans frontières et Hélène Flautre tiennent un point presse à la rédaction à l’issue du procès ». Même procédé pour le journal Al-Tariq Al-Jadid (La nouvelle voie) du parti Ettajdid : deux journalistes ont pu entrer tôt ce matin à la rédaction, mais ils ont été avertis par des policiers que s’ils sortaient, ils ne pourraient plus entrer dans les locaux. Les autres journalistes ont été empêchés d’entrer par un cordon de police qui bloque l’entrée du bâtiment.  

MESSAGES DE SOLIDARITE AUX JOURNALISTES TUNISIENS

 

 
1 ) Message de Mr Houcine Ait Ahmed pour la « Soirée de solidarité aux journalistes Tunisiens » le 18 Novembre à la Mairie du 2ème Arrondissement de Paris Cher  compatriote  maghrébin, Je vous remercie  de votre invitation  à la soirée  destinée   à défendre la liberté de la presse en Tunisie ,  et  à exprimer  notre indéfectible solidarité    aux journalistes  emprisonnés . Je serais heureux de signer un texte collectif très dur aujourd’hui et  aussi   à l’ouverture du procès . D’évidence   la dictature tunisienne  , a le génie malfaisant d’ouvrir de profondes  fosses communes  pour y enterrer  les  contributions  intellectuelles  et politiques  de la  presse  tunisiennes  ainsi  que des syndicats avant-gardistes   au niveau  de notre  Maghreb colonisé. A l’exemple  de la destruction du GPRA  et des processus  d’autodestruction  qui en découlèrent sous la férule  du  système  militaro-policier ….Enterrées  les  luttes glorieuses  de notre peuple comme si elles n’avait  jamais existé  .. Mais les réalités  historiques  existent  avec  force , même quand elles continuent  à begayer dans  le présent  , puisque les jeunes générations maghrébines sauront  pacifiquement   imposer le chemin de la paix de la démocratie  et …. de l’unité  maghrébine . Avec  mes  salutations   fraternelles. Hocine  Ait-Ahmed 2 ) Message Hassane Zerrouky, Journaliste à l’Humanité

La place de Taoufik n’est pas en prison

Par Hassane Zerrouky, Journaliste à « L’Humanité » La place de Taoufik Ben Brik est auprès des siens, de ses proches et amis. Et non en prison. Mais le pouvoir du président Ben Ali veut en décider autrement, faire taire une voix, celle de Taoufik, qui exprime à sa manière le refus de l’autoritarisme, de l’interdiction de la parole libre. Si ce régime a décidé de s’attaquer à Ben Brik, c’est parce qu’il est sûr que la communauté internationale, l’Union européenne notamment avec qui il a conclu un accord de partenariat, n’élèvera pas la moindre protestation.  Pourtant, le président Ben Ali, qui se targue d’avoir obtenu 89% de voix, devrait bien au contraire clamer haut et fort que la majorité du peuple tunisien est derrière lui et qu’il n’a rien à craindre ! Que Ben Brik n’est qu’un individu, un poète, ne représentant que lui-même.  Que l’opposition tunisienne ne représente rien ! En vérité, le régime tunisien sait que le résultat de l’élection présidentielle a été gonflé. C’est pourquoi il s’acharne contre tous ceux qui n’acceptent pas une telle mascarade.  Mais la politique du tout répressif a des limites. Elle ne peut mener très loin. Ce qui s’est passé dans le bassin minier de Gafsa l’a bien montré puisque le pouvoir tunisien a été contraint de libérer les syndicalistes et militants de la région. Il en sera de même avec Taoufik Ben Brik qui comparait demain comme un vulgaire voyou devant une justice aux ordres. Taoufik est plus qu’un ami : c’est un frère.  Le voyou, dans cette affaire, c’est ce régime, qui pense régler un problème politique – les atteintes aux droits de l’homme et à la liberté d’expression – en usant de méthodes dignes d’une république bananière. La Tunisie  mérite mieux. Aussi faisons tout pour sortir Ben Brik et les autres détenus de prison. H.Z  


TUNISIA: Make Tunisia accountable for rights violations, TMG urges French foreign minister

IFEX – News from the international freedom of expression community _________________________________________________________________ JOINT ACTION – TUNISIA 18 November 2009 Make Tunisia accountable for rights violations, TMG urges French foreign minister (IFEX-TMG) – (IFEX-TMG) – The Tunisia Monitoring Group (TMG), a coalition of 20 organisations that belong to the International Freedom of Expression Exchange (IFEX) network, wrote to French foreign minister Bernard Kouchner on 16 November 2009 to express their concerns over mounting free expression violations in Tunisia following recent presidential elections: Mr. Bernard Kouchner Ministre des Affaires étrangères et européennes 37, Quai d’Orsay 75351 Paris France 16 November 2009 Honourable Minister, We are writing to you on behalf of the Tunisia Monitoring Group (TMG), composed of 20 members of the International Freedom of Expression Exchange (IFEX), to share with you our extreme concern over the serious violations of the right to freedom of expression and the Tunisian authorities’ tendency to resort to censorship, intimidation and violence. We have recently condemned an attack against a Tunisian journalist, reportedly carried out by the Police, as well as the arrest of another journalist, and we have called on the Tunisian authorities to relinquish their intimidation campaign against independent media. Journalist Slim Boukhdhir was assaulted during the night of 28 October by four men, allegedly police in civilian clothes, hours after giving an interview to the BBC about the recent Presidential elections. He was kidnapped, blindfolded, beaten and stripped of his clothing before being dumped in a public park. In a separate incident, journalist Taoufik Ben Brik was arrested on 29 October following publication of critical articles on the recent re-election of President Ben Ali. The articles had prompted angry reactions in State-run newspapers. The charges involve the alleged assault of a woman but appear to be politically motivated. We wish to express our extreme concern for the health of Ben Brik. We are also deeply concerned following the arrest of blogger Fatima Al Riahi (known as Arabbica). Although she was released after several days, she continues, like scores of other independent-minded bloggers, to be hounded by police. We have called on the Tunisian government to thoroughly investigate the attack on Slim Boukhdhir and bring its perpetrators to justice, to drop the charges against Taoufik Ben Brik, and to stop harassing independent journalists and the independent and opposition press in Tunisia. As you know, media in Tunisia are largely under State control or influence. This control extends even to the Board of the National Syndicate of Tunisian Journalists (SNJT), whose independence has been usurped and whose members are harassed. Journalists who criticise the government or report on corruption face harassment, intimidation and imprisonment. President Ben Ali, who has held office since 1987 and was re-elected on 25 October with nearly 90 percent of the vote, had warned critics that the law would be “brought to bear on anyone casting accusations or doubts on the integrity of the electoral process without solid evidence.” Following the elections, President Ben Ali, later mimicked by the local media, accused a “tiny minority” of Tunisians of treason and of providing assistance to foreign journalists to cast doubt on the result of the elections, which saw the ruling party maintain its large majority. On 6 November, your Ministry expressed concern with regards to the situation with which local independent journalists and human rights defenders are confronted in Tunisia. Your Excellency, we deem it imperative for the French government not to under-estimate the seriousness of human rights violations in Tunisia, and to adopt and promote a policy in line with the values of the French Republic, inviting the Tunisian authorities to respect their international commitments in the field of human rights, in particular with regards to freedom of expression. We hereby take this opportunity to request a meeting with you at a date of your convenience. With the utmost respect, Honourable Minister, we remain yours sincerely, Timothy Balding Joint CEO World Association of Newspapers and News Publishers Rohan Jayasekera Chair of the IFEX Tunisia Monitoring Group Members of the IFEX-TMG: Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI), Egypt ARTICLE 19, United Kingdom Bahrain Center for Human Rights, Bahrain Cairo Institute for Human Rights Studies, Egypt Canadian Journalists for Free Expression (CJFE), Canada Cartoonists Rights Network International (CRNI), United States Egyptian Organization for Human Rights (EOHR), Egypt Index on Censorship, United Kingdom International Federation of Journalists (IFJ), Belgium International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA), Netherlands International Press Institute (IPI), Austria International Publishers’ Association (IPA), Switzerland Journaliste en danger (JED), Democratic Republic of Congo Maharat Foundation, Lebanon Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibia Norwegian PEN, Norway World Association of Community Radio Broadcasters (AMARC), Canada World Association of Newspapers and News Publishers (WAN-IFRA), France World Press Freedom Committee (WPFC), United States Writers in Prison Committee of International PEN (WiPC), United Kingdom The Tunisia Monitoring Group (TMG) is a coalition of 20 organisations that belong to the International Freedom of Expression Exchange (IFEX) network. The TMG monitors free expression violations in Tunisia to focus attention on the country’s need to improve its human rights record. http://www.ifex.org/tunisia/2009/11/18/tmg_letter_to_kouchner/ For more information: World Association of Newspapers and News Publishers 7 Rue Geoffroy St. Hilaire 75005 Paris France virginie.jouan (@) wan-ifra.org Phone: +33 14 742 8500 Fax: +33 14 742 4948 http://www.wan-ifra.org IFEX Tunisia Monitoring Group Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org Phone: +44 20 7324 2522 http://campaigns.ifex.org/tmg ___________

______________________________________________________ IFEX – Nouvelles de la communauté internationale de défense de la liberté d’expression _________________________________________________________________ ACTION COMMUNE – TUNISIE 18 novembre 2009 Action commune

Le TMG demande une audience avec le Ministre français des Affaires étrangères

Disponible en : English Français (IFEX-TMG) – Le Groupe d’observation de la Tunisie (TMG), une coalition formée de 20 organisations membres du réseau de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX), a écrit au Ministre français des Affaires étrangères le 16 novembre 2009 pour lui faire part de son inquiétude face aux violations graves de la liberté d’expression en Tunisie suite aux récentes élections présidentielles : Monsieur Bernard Kouchner Ministre des Affaires étrangères et européennes 37, Quai d’Orsay 75351 Paris France Le 16 novembre 2009 Monsieur le Ministre, Nous vous écrivons au nom des 20 membres du Groupe d’observation de la Tunisie (TMG) de l’IFEX (Échange international de la liberté d’expression) pour vous faire part de notre profonde inquiétude face aux violations graves portées de façon incessante au droit à la liberté d’expression en Tunisie et au recours systématique des autorités tunisiennes à la censure, à l’intimidation et à la violence. Nous avons récemment condamné l’agression qui aurait été perpétrée par la police contre un journaliste tunisien ainsi que l’arrestation d’un autre journaliste et appelé les autorités tunisiennes à abandonner leur campagne d’intimidation contre la presse indépendante. Le journaliste Slim Boukhdhir a été agressé dans la nuit du 28 octobre par quatre hommes, apparemment des policiers en civil, quelques heures après avoir donné une interview à la BBC sur les récentes élections présidentielles. Ces hommes l’ont enlevé, lui ont bandé les yeux, l’ont battu et lui ont arraché ses vêtements avant de le laisser dans un parc public. Au cours d’un autre incident, le journaliste Taoufik Ben Brik a été incarcéré le 29 octobre après la publication d’articles critiques sur la récente réélection du Président Zine al-Abidine Ben Ali. Les articles avaient suscité un vif mécontentement dans les journaux contrôlés par l’État. Ben Brik est accusé d’une présumée agression contre une femme, mais le mobile de son arrestation serait plutôt d’ordre politique. L’état de santé de M. Ben Brik est particulièrement préoccupant. Nous tenons par ailleurs à vous faire part de notre profonde inquiétude au vue de la détention de la blogueuse Fatima Riahi (connue sous le nom d’Arabbica). Bien qu’elle ait été relâchée, elle continue d’être traquée par la police, comme tous les blogueurs indépendants. Nous avons appelé le gouvernement tunisien à enquêter minutieusement sur l’agression perpétrée sur la personne de Slim Boukhdhir et à traduire en justice les auteurs de cette agression, à retirer l’accusation contre Taoufik Ben Brik et à cesser d’harceler les journalistes indépendants ainsi que la presse tunisienne indépendante et d’opposition. Les médias tunisiens sont en majorité sous le contrôle ou l’influence de l’État, un contrôle qui s’est par ailleurs immiscé au sein du conseil d’administration du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), dont l’indépendance a été usurpée et dont les membres sont harcelés. Les journalistes qui critiquent le gouvernement ou signalent des affaires de corruption sont harcelés, intimidés et emprisonnés. Le Président Ben Ali, qui est au pouvoir depuis 1987 et a été réélu le 25 octobre avec presque 90 % des voix, avait averti que la loi « serait appliquée contre toute personne qui porterait des accusations ou émettrait des doutes sur l’intégrité du processus électoral sans preuve solide ». À la suite des élections, le Président Ben Ali, relayé par les médias locaux, a accusé une « minorité infime » de Tunisiens de trahison et d’assistance aux journalistes étrangers dans le but de laisser planer le doute sur le résultat des élections, à l’issue desquelles le parti au pouvoir a conservé une large majorité. Votre Ministère a exprimé le 6 novembre son inquiétude face à la situation à laquelle sont confrontés journalistes indépendants et défenseurs des Droits de l’homme en Tunisie. Il nous semble effectivement impératif, Monsieur le Ministre, que le gouvernement français ne sous-estime pas la gravité des violations des Droits de l’homme en Tunisie et qu’il adopte et promeuve une politique en accord avec les valeurs de la République, en invitant les autorités tunisiennes, notamment, à respecter leurs engagements internationaux dans le domaine des Droits de l’homme, particulièrement ceux pris en faveur de la liberté d’expression et de la presse. Nous sollicitons par la présente l’opportunité de vous rencontrer à la date qui vous conviendra. Nous nous tenons à votre disposition et nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération, Timothy Balding Joint CEO Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information Rohan Jayasekera Président du Groupe d’observation de la Tunisie Échange international de la liberté d’expression Les membres du TMG de l’IFEX: ARTICLE 19, Royaume-Uni Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information (WAN-IFRA), France Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Canada Bahrain Center for Human Rights, Bahreïn Cairo Institute for Human Rights Studies, Égypte Cartoonists Rights Network International (CRNI), États-Unis Centre PEN norvégien, Norvège Comité des écrivains en prison de PEN International (WiPC), Royaume-Uni Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA), Pays-Bas Fédération internationale des journalistes (FIJ), Belgique Fondation Maharat, Liban Index on Censorship, Royaume-Uni Institut international de la presse (IIP), Autriche Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), Canada Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie Organisation égyptienne pour les droits de l’Homme (EOHR), Égypte Réseau d’information arabe des droits de l’Homme (ANHRI), Égypte Union internationale des éditeurs (UIE), Suisse Le Groupe d’observation de la Tunisie (TMG) est une coalition formée de 20 organisations membres du réseau de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX). L’IFEX-TMG surveille les atteintes à la liberté d’expression qui se produisent en Tunisie pour attirer l’attention sur le grand besoin qu’a ce pays d’améliorer son dossier en matière de violations des droits de la personne. http://www.ifex.org/tunisia/2009/11/18/tmg_letter_to_kouchner/fr/ Pour tout renseignement complémentaire: Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information 7 Rue Geoffroy St. Hilaire 75005 Paris France virginie.jouan (@) wan-ifra.org tél: +33 14 742 8500 téléc: +33 14 742 4948 http://www.wan-ifra.org Le groupe d’observation de la Tunisie Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org tél: +44 20 7324 2522 http://campaigns.ifex.org/tmg ______________________________              ___________________________________ DIFFUSÉ(E) PAR LE SECRÉTARIAT DU RÉSEAU IFEX, L’ÉCHANGE INTERNATIONAL DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION 555, rue Richmond Ouest, Bureau 1101, B.P. 407 Toronto (Ontario) M5V 3B1 Canada tél: +1 416 515 9622   téléc: +1 416 515 7879 courrier électronique: alerts@ifex.org  boite générale: ifex@ifex.org site Internet: http://www.ifex.org/


Amnesty International
Further information on UA: 295/09 Index: MDE 30/017/2009 Tunisia Date: 18 November 2009

ACTIVIST sentenced after unfair trial

Student activist Mohammed Soudani was sentenced following an unfair trial on 24 October, to four months’ imprisonment. He was arrested on 22 October after meeting with two French journalists and was held incommunicado until 9 November. Mohammed Soudani was detained incommunicado in circumstances amounting to an enforced disappearance for almost three weeks in Mornaguia Prison, in the outskirt of the Tunisian capital of Tunis, before his family were permitted to visit him on 12 November 2009. Security officers informed Mohammed Soudani’s family of his whereabouts on 9 November. Mohammed Soudani has stated that he had been arrested on 22 October, by state security officers and was beaten up during the arrest. He was taken to a doctor by the security officers, who feared he had been seriously injured in the beating. After being examined and treated for minor injuries, he was then taken to Mornaguia Prison without being interrogated. Mohammed Soudani was presented before a judge on 24 October, who interrogated him without the presence of his lawyer. He was convicted on 31 October after an unfair trial, in which he had no legal representation, on charges of drunkenness, disorderly behaviour and harming public morality. He was sentenced to four months’ imprisonment and he has now lodged an appeal against the sentence. Mohammed Soudani was arrested after giving interviews to two French radio journalists who were covering the presidential and legislative elections that took place in Tunisia on 25 October 2009. The Tunisian authorities clamped down on peaceful critics of the government in the weeks before and after the national elections. During this period several journalists, human rights and civil society activists have been harassed, physically assaulted and detained on trumped up charges. Amnesty International believes that Mohammed Soudani was arrested for giving interviews to critics of the Tunisian authorities and that he is a prisoner of conscience, held solely for peacefully exercising his right to freedom of expression and opinion. Additional Information After his enforced disappearance on 22 October, Mohammed Soudani’s lawyer filed a complaint with the Tunis Public Prosecutor as he was unable to find out any information on the whereabouts of his client. When he was first detained, Mohammed Soudani’s family was not informed of his arrest or whereabouts as required under Tunisian law and his father was unable to obtain any information on him from the police in the city of Mahdia, 200km south of Tunis, where Mohammed Soudani lives. His mother reported that on 2 November security officers came home to arrest Mohammed Soudani, whereas another local authority told them the same day that he had been arrested on 22 October, interrogated and released. Mohammed Soudani was expelled from university in 2007 because of his activities within the General Union of Tunisian Students (UGET). He told Amnesty International during a meeting in October 2009, that he had been previously arrested on 29 June 2007 and detained for 12 days, during which he said he was tortured, and then sentenced to a six month suspended prison sentence. He also said he was again detained for another six days in October 2008, stripped of his clothes and beaten. He has been prosecuted several times, and has served a two-month prison term. He believes that the charges brought against him are related to his activism for the UGET. Amnesty International believes that on 22 October 2009, the French journalists were interviewing Mohammed Soudani because he is an active member within the student movement, UGET. PLEASE WRITE IMMEDIATELY in Arabic, French, English or your own language: Urging the authorities to release Mohammed Soudani immediately and unconditionally, as he is a prisoner of conscience held solely for peacefully exercising his right to freedom of expression. PLEASE SEND APPEALS BEFORE 30 DECEMBER 2009 TO: President Zine El Abidine Ben Ali President Palais Présidentiel Tunis Tunisia Fax: + 216 71 744 721 Salutation: Your Excellency Minister of Justice and Human Rights Béchir Tekkari Ministry of Justice and Human Rights 31 Boulevard Bab Benat 1006 Tunis – La Kasbah Tunisia Fax: + 216 71 568 106 Salutation: Your Excellency And copies to: Ridha Khemakhem General Coordinator for Human Rights Ministry of Justice and Human Rights 31 Boulevard Bab Benat 1006 Tunis – La Kasbah Tunisia Also send copies to diplomatic representatives of Tunisia accredited to your country. Please check with your section office if sending appeals after the above date. This is the first update of UA 295/09 (MDE 30/014/2009). See www.amnesty.org/en/library/info/MDE30/014/2009/en


 

C.R.L.D.H. Tunisie

اللجنة من أجل احترام الحريات وحقوق الإنسان في تونس

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34

contact@crldht.org / www.crldht.org

Flash info  19 novembre 2009

 

·        La soirée du 18 Novembre 2009 pour la liberté de la presse en Tunisie et l’audience à Tunis le 19 Novembre 2009 du procès de Taoufik Ben Brik

·        Compte rendu sur le déroulement de l’audience du 19 Novembre 2009.

·        SOLIDARITE : Pour la liberté de la presse en Tunisie

·        Communiqué du Parti socialiste européen (PSE) : Pas de statut de partenaire avancé pour la Tunisie- 18 novembre 2009

 

 

La soirée du 18 Novembre pour la liberté de la presse en Tunisie et l’audience à Tunis le 19 Novembre du procès de Taoufik Ben Brik

 

À l’invitation du Président du CRLDHT, Kamel Jendoubi, et du Président de la FTCR, Mohieddine Cherbib, plus de 150 personnes ont participé mercredi 18 novembre à partir de 19h30 à une soirée organisée à la Mairie du 2eme arrondissement pour la liberté de la presse en Tunisie et pour le soutien aux journalistes emprisonnes, Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf.

 

Accueillis par le Maire du 2eme arrondissement de Paris, M. Jacques Boutault et deux de ses collaboratrices, les participants à cette soirée ont manifesté avec émotion leur solidarité avec les journalistes tunisiens harcelés, voire emprisonnés, tout particulièrement au lendemain du simulacre électoral du 25 Octobre 2009. 

 

L’audience du Tribunal du 19 Novembre

 

Le procès de Taoufik Ben Brik s’est ouvert ce matin, jeudi 19 novembre, à Tunis devant le tribunal de grande instance dans un contexte politique de grande crispation aggravé par le déploiement d’un dispositif de police impressionnant et disproportionné.

 

À cette occasion les rédacteurs en chef de trois journaux hebdomadaires de l’opposition véritable et les principaux dirigeants de trois partis se sont vus interdire l’accès à leurs propres locaux ! L’objectif recherché a été, semble-t-il, de dissuader les délégations européennes présentes à Tunis de rendre visite à ces partis et/ou à la quinzième de composantes autonomes de la société civile prêtes à les accueillir.  

 

L’audience du procès de Taoufik Ben Brik du 19 novembre a été interdite aux observateurs associatifs ainsi qu’à Me Houcine Bardi, du barreau de Paris, mandaté par le CRLDHT pour assister à ce procès qui sera suivi, le 26 novembre, par la deuxième audience du procès de Zouhair Makhlouf, puis le 30 novembre, par celle des étudiants arrêtés le 2 novembre 2009.   

 

L’audience du 19 novembre a été suivie par trois avocats français, Me William Bourdon, avocat de Taoufik Ben Brik, et Me Léa Forestier (qui ont été accompagnés, à partir de Paris, par Sihem Ben Sedrine, Jean François Julliard, secrétaire général de RSF, Hélène Flautre, députée européenne et d’une équipe de FR3) et Me François Xavier Matteoli, ancien-bâtonnier des Hautes de Seine, mandaté par la FIDH et le REMDH. 

 

La veille, Me Mohamed Hassani Idrissi (Maroc), mandaté par le Groupe de Travail sur la liberté d’expression en Afrique du Nord (WGFENA) et Me Houcine Zaouhane (Algérie) avaient été refoulés à l’aéroport de Tunis-Carthage.

 

L’audience du 19 novembre 2009 a été conduite au pas de charge (voir compte rendu ci-dessous) et de façon expéditive par le magistrat aux ordres, Fawzi Jebali, en présence uniquement des avocats et de trois membres de la famille de Taoufik Ben Brik (Azza son épouse et son frère et sa sœur, Jallel et Saida Zoghlami) ; les représentants des associations tunisiennes ayant été empêchés d’accéder à la salle d’audience.

 

Sur la liste des 15 avocats choisis par leurs pairs et le bâtonnier Bechir Essid pour plaider au nom des 57 avocats qui se sont constitués dans cette affaire, seuls quatre ont pu plaider : Me Mokhtar Trifi (Président de la LTDH), Me Radhia Nasraoui (Présidente de l’ALTT), Me Chokri Belaid et Me Ahmed Nejib Chebbi.

 

À la suite de la protestation des avocats et du bâtonnier contestant le droit de décider de l’ordre des plaidoiries que s’est arrogé le Président du Tribunal, ce dernier a interrompu l’audience de façon arbitraire annonçant que le prononcé du verdict aurait lieu le 26 novembre 2009.   

 

Une fois de plus, la justice aux ordres a montré le peu de cas qu’elle fait des règles les plus élémentaires des droits de la défense et du droit à un procès équitable.  

 

En dépit des informations qui ont circulés concernant des tractations en vue d’une présence d’observateurs diplomates européens ; l’Union Européenne et tous les états membres n’ont dépêché à l’audience aucun observateur.

 

Une soirée de Solidarité réussie

 

C’est d’ailleurs ce qu’avaient prévu, au cours de la soirée de solidarité du 18 novembre, la plupart des intervenants.

 

Une soirée politique, avec des moments de grande émotion, mais aussi festive avec une animation musicale de Mohamed Bhar.

 

Coordonnée par Daniel Mermet, le célèbre journaliste de France Inter, et Omeya Essedik, les interventions brèves et diversifiées ont donné l’occasion à une quinzaine de personnes d’alterner les témoignages et les prises de position solidaires.

 

Entamée par la lecture par Khemais Chammari (membre a Tunis du Comite de soutien a Taoufik Ben Brik et a Zouhair Makhlouf et de la nouvelle Commission Nationale pour la liberté d’expression et d’information en Tunisie) qui a lu l’émouvante lettre poème de prison écrite au cours de sa détention par Taoufik Ben Brik et intitulée « Le poète et le tyran », avant d’évoquer un certain nombre de brèves informations[1] ; la parole a été donnée à Maitre Michel Tubiana, Président d’honneur de la LDH et Vice Président de la Plate forme Euromed des ONG ; Mme Alima Boumedienne Thierry, sénatrice ; M. Pierre Laurent du PCF, M. Pierre Baron du NPA ; M. Robert Menard (ancien Président de RSF) ; M. Dominique Gerbaud, président de RSF[2]Mme Florence Aubenas, du Nouvel Observateur; M. François Gèze[3], directeur des éditions « La Découverte » et membre du « Comite International pour la libération de Taoufik Ben Brik ; Mme Geneviève Garigou, Présidente de la section française d’Amnesty international ;Kamel Jendoubi, Président du CRLDHT et du REMDH ; Mme Nahla Chahal, journaliste universitaire et porte parole de la « Campagne Civile internationale pour la protection du peuple palestinien » et M. Haytham Manna, porte parole de la « Commission Arabe des Droits de l’Homme ».

 

Les engagements pris avec la mairie du 2eme arrondissement, le programme d’animation musical prévu par les organisateurs ont contraint ces derniers à s’en tenir à cette quinzaine de prises de parole[4].

 

Une soirée solidaire, conviviale et d’une grande intensité au cours de laquelle Daniel Mermet a interviewé, à partir de Tunis par téléphone, Jalel Zoghlami ; le frère de Taoufik Ben Brik qui a témoigné de l’importance du dispositif policier déployé autour de la maison de Taoufik et Azza Ben Brik dont l’accès a été interdit de façon brutale aux représentants des associations et des partis tunisiens.

 

Au terme de la réunion, le CRLDHT et la FTCR ont appelé à l’organisation, dans les semaines à venir, de rencontres aussi largement unitaires que celle du 18 novembre afin de renforcer l’élan de la mobilisation opérée depuis dix jours face à la fuite en avant répressive dans laquelle s’est engagé l’Etat-RCD au lendemain des élections-plébiscite du 25 Octobre 2009 marqué par un rituel d’allégeance comme la Tunisie n’a pas connu d’équivalent depuis l’indépendance en 1956.  

 

Paris, le 19 Novembre 2009

 

 

Compte rendu sur le déroulement de l’audience du 19 Novembre 2009.

 

Le procès a débuté sur un conflit entre les défenseurs de Taoufik Ben Brik (TBB) et le Président (du Tribunal correctionnel de Tunis) car celui-ci a ouvert l’audience en procédant immédiatement à l’interrogatoire du “prévenu”. Les avocats de la défense quant a eux souhaitaient soumettre au tribunal une demande de renvoi tout en ajoutant une liste de leurs confrères nouvellement constitués. Devant le refus obstiné du Président à respecter les règles d’usage de la procédure pénale tunisienne, Me Abdennaceur Ouini a pris la parole pour dénoncer ce qu’il a considéré comme “un aveu de ce que le jugement afférent au dossier était d’ores et déjà prêt ; que le procès est bel et bien politique et non pas de droit commun comme prétendent les autorités, et qu’il refuse par conséquent de participer a cette mascarade à travers sa plaidoirie…”

 

A l’appui de leur demande de renvoi, les avocats de la défense ont également invoqué le faux entachant les procès verbaux puisque TBB affirme n’avoir rien signé alors que chacun des PV comportait une “fausse signature” (le dossier pénal fait ressortir au moins DEUX signatures différentes attribuées au prévenu ; l’une contenant son prénom -(Taoufik en arabe)- et l’autre non…) Ils ont donc demandé un complément d’enquête relativement à l’expertise graphologique…

 

Le tribunal s’est donc retiré pour délibérer sur les demandes de la défense.

 

A la reprise de l’audience le Président a annonce le rejet de l’ensemble des demandes et a illico donner la parole à la “partie civile”

 

Dans sa plaidoirie l’avocat de la présumé victime (absente de l’audience) à demandé l’entrée en condamnation de TBB “son attitude porte atteinte non seulement à sa cliente et aux bonnes mœurs, mais à la femme tunisienne en général…” C’est alors que TBB l’a interrompu en lui disant “ma dispute est avec Ben Ali et non pas avec la femme”

 

Un second conflit a eu lieu entre les avocats et le président a propos de l’ordre de prise de parole. Le Bâtonnier ayant une liste établie avec ses confrères et le Président voulant donner la parole a qui il veut!

 

Ont alors pris la parole Me Radia Nassraoui, Me Mokhtar Trifi et Me Chokri Belaid (qui ont évoqué les irrégularités de la procédure et surtout demandé la remise en liberte de leur client en raison de l’exceptionnalité de la détention provisoire et de l’état de santé de TBB.

 

Le Bâtonnier voulait ensuite donner la parole à Me Bechir Troudi (selon la liste qu’il avait) et le Président, de son cote, insistait pour la donner (la parole) à Me Mohamed Abbou…

 

Contestation des avocats, refus du Président, lequel a fini par mettre subitement un terme a l’audience en fixant la date du 26 novembre pour, dit-il, répondre a toutes les interrogations de la défense. Les avocats de la défense ne savent donc pas si, le 26, il y aura prononcé du jugement ou fixation d’une nouvelle audience pour plaider l’affaire au fond.

 

Il convient de signaler que le Palais de justice, voire même toute la capitale tunisienne, a été soumis a un véritable état de siège (encerclement des domiciles des activistes, surveillance le moins qu’on puisse dire “trop rapprochée”, provocations, harcèlement, intimidations, vulgarités et obscénités quasi-systématique…)

 

Me Bardi mandate par le CRLDHT a été brutalement empêché ne serait-ce que de s’approcher du palais…

 

La presse nationale (indépendante) et internationale (telle que Fr 3) ont également été empêchées d’entrer au Palais

 

Mme Ahlam Belhaj et tous les amis de TBB ont été refoulés …

 

Ce procès est une véritable mascarade qui ne ressemble même pas a une parodie de justice, tant les droits de la défense (confrontation avec la “plaignante”, expertise graphologique, liberte du choix des défenseurs, etc.) ont été intégralement piétinés par un Tribunal qui présentait tous les signes de la partialité, du manque d’indépendance… Et de tous les avatars des “juridictions d’exception“.

 

 

SOLIDARITE

Pour la liberté de la presse en Tunisie

 

Depuis plusieurs jours, des journalistes tunisiens et étrangers sont l’objet de mesures inacceptables de la part des pouvoirs publics tunisiens. Nous tenons à exprimer aux victimes de ces agissements notre solidarité, à commencer par les journalistes aujourd’hui emprisonnés et/ou en attente de jugement. Nous appelons au retrait immédiat de toutes les charges retenues à leur encontre et exigeons que le libre exercice du droit d’informer, en Tunisie et sur la Tunisie, soit garantie par les autorités tunisiennes. C’est le sens des obligations juridiques qu’elles ont souscrites. Nous en demandons le respect. La Tunisie n’a rien à gagner à bafouer ainsi la liberté de la presse.

 

Christophe Barbier (L’Express)

Eric Fottorino (Le Monde)

Laurent Joffrin (Libération)

Denis Olivennes (Le Nouvel Observateur)

Maurice Szafran (Marianne)

 

 

Communiqué du Parti socialiste européen (PSE)

Pas de statut de partenaire avancé pour la Tunisie

18/11/2009

 

Depuis les dernières élections présidentielles du 25 octobre 2009, la situation des droits de l’homme en Tunisie n’a fait que se détériorer. Le président Zine Abidine Ben Ali a été réélu pour un cinquième mandat lors d’un scrutin largement contesté. Depuis l’élection présidentielle, le régime s’est attaqué aux défenseurs des droits de l’homme, aux journalistes, aux opposants politiques et aux syndicalistes dans une tentative de réduire au silence toute forme de contestation.

 

Le régime tunisien ne tolère aucune voix critique et y répond violemment tant au niveau national (cf les cas de Taoufik Ben Brick et de Sihem Bensedrine) qu’international (par exemple, Florence Beaugé).

 

Pourtant, la Tunisie cherche à obtenir le statut de « partenaire avancé » de l’UE. Une telle révision à la hausse de son statut ouvrirait la voie à la création d’un espace économique commun sur la base des règles régissant l’Espace économique européen, à un accord de libre échange approfondi, à un accès aux agences européennes de sécurité et aux opérations de gestion de crise, et à la tenue de sommets politiques réguliers entre l’UE et la Tunisie.

 

L’octroi de ce statut exige que le pays candidat s’engage sur la voie de la démocratie, de l’Etat de droit et de la justice, principes que de l’avis du PSE, le régime actuel tunisien a bafoués.

 

Le président du PSE Poul Nyrup Rasmussen a déclaré aujourd’hui : « Les agissements du gouvernement tunisien sont inacceptables. Le régime doit mieux traiter ses citoyens et ses opposants politiques. Il doit arrêter les persécutions contre ceux et celles qui osent s’opposer à lui. Le gouvernement du président Ben Ali doit respecter les libertés fondamentales s’il souhaite un approfondissement des relations avec l’UE. Un statut de partenaire avancé pour la Tunisie est hors de question au vu de la situation actuelle ».

 

Pour toute demande d’informations ou d’interview, veuillez contacter Silke Thomson :

+32 2 548 90 85 ou +44 7941463912

 


 


[1] Informations:

–         les agressions contre Slim Boukhdir et Omar Mestiri

–         la mise en place de la Commission Nationale pour la liberte d’expression et d’information en Tunisie

–         la pétition des 47 journalistes tunisiens

–         le comite de protection des journalistes

–         les conditions scandaleuses de la condamnation à 4 mois de prison ferme de Mohammed Soudani

–         l’attribution à Neziha Rejiba (Om Zied) à Washington du prix international du « Committee to protect journalists »

 

[2] La soirée a été précédée par un rassemblement à l’Opéra à l’appel du Collectif Maghreb Solidarité et avec la participation active de RSF et celle de représentants syndicaux et de Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP.

 

[3] Les éditions de « La Découverte » ont publié, il y a quelques années, « Notre ami Ben Ali » de Nicolas Beau et Jean Pierre Tuquoi et, récemment, « La Régente de Carthage » de Nicolas Beau et Catherine Graciet. François Gèze est membre du nouveau « Comite International pour la libération de Taoufik Ben Brik » préside par l’écrivain Gilles Perrault

 

[4] Parmi les personnes présentes nous relèveront notamment : Dr. Moncef Marzouki, Président du CPR ; Tahar Ben Hassine, Directeur de la Chaine TV El Hiwar Ettounsi ; Bernard Dreano, Président du CEDETIM ; Hugo Gabbero de la FIDH et de l’Observatoire des Défenseurs ; le journaliste Guy Sitbon (« Marianne » et membre il y a 52 ans de la première équipe « d’Afrique Action ») ; Jean Paul Le Marec ; Abdellemir Rekabi de l’Alternative nationale démocratique irakienne ; des animateurs de l’association progressiste iranienne «Art en exil» ; Fethi Tlili, président de l’UTIT Idf ; Abderrazak Bouazizi et Tarek Toukabri de l’ATF Paris ; Gilbert Naccache un des doyen des anciens prisonniers politiques tunisiens ; Najet M’hamedi Lindenberg ; Nouheddine Baabouna ; Lofti Hammami, Abderrazek Hammami, Slah Hnid… Et bien sur les organisateurs de la réunion (FTCR et CRLDHT), Mohieddine Cherbib, Tarek Ben Hiba (Conseiller Régional Ile de France) ; Behija Ouezemi : Iyed Dahmani ; Amadi Aouina, Bayram Kilani, Fettria Chaari et Mohamed Ben Said. Deux chaleureux messages  ont été reçu de Monsieur Ait Ahmed , du FFS, et de Hassen Zrrouki, journaliste

 

 


 

La police politique boucle le domicile de notre correspondant en Tunisie, le militant des droits humains emprisonné à Mornaguia, Zouhaïer Makhlouf

Des agents de la police politique ont repris ces jours-ci la surveillance du domicile tunisois de notre correspondant Zouhaïer Makhlouf, le militant des droits humains incarcéré à la prison de Mornaguia depuis le 20 octobre dernier. Oum Yahya, l’épouse de Zouhaïer, a affirmé avoir noté la présence d’agents de la police devant la maison et a fait par de son dépit face à ce bouclage policier qui lui est imposé depuis l’arrestation de son mari. La police l’empêche d’exercer sa profession et menace les exposants auxquels elle confie son artisanat. […] Elle ne peut plus continuer son activité habituelle. […] Source : Assabilonline, Tunis, 18.11.2009 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Tunisie: procès “expéditif” du journaliste Taoufik Ben Brik, verdict le 26 novembre

Associated Press, le 19 novembre 2009 à 14h41 TUNIS (AP) — Au terme d’une procès qualifié d'”expéditif” par plusieurs avocats, la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a fixé jeudi au 26 novembre le prononcé du verdict dans l’affaire du journaliste dissident Taoufik Ben Brik. L’audience, qui a duré un peu plus de trois heures, s’est achevée en queue de poisson à la suite d’un différend entre les avocats de la défense et le président de la cour sur l’ordre d’intervention des avocats pour les plaidoiries. Le journaliste qui comparaissait en état d’arrestation était accusé d'”agression, atteintes aux bonnes moeurs et aux biens d’autrui” à la suite d’une altercation avec une femme qui a porté plainte. Lors de son interrogatoire, Ben Brik s’est dit “victime d’un piège tendu par les services de sécurité” après les articles critiques du régime tunisien qu’il a publiés dans la presse française. “C’est une affaire montée de toutes pièces”, a-t-il clamé en dénonçant par ailleurs “la falsification” de sa signature au bas des procès-verbaux de l’enquête de la police judiciaire présentés dans le dossier. L’avocat français du journaliste, Me William Bourdon, a jugé “inquiétant” que l’affaire soit jugée sur le fond le jour même de l’ouverture du procès. “Je suis assez pessimiste quant au verdict”, a-t-il déclaré à l’Associated Press AP

Tunisie: Ben Brik se dit victime d’un traquenard, verdict le 26 novembre

AFP le 19 novembre 2009 TUNIS — Le journaliste opposant tunisien Taoufik Ben Brik s’est dit victime d’un “traquenard de la police” en comparaissant jeudi devant un tribunal de première instance de Tunis, qui a décidé de rendre son verdict jeudi prochain. Cette décision a été annoncée à l’issue d’une audience marquée par des échanges vifs et une confusion sur l’organisation de la défense de l’accusé. Le journaliste jugé pour violences contre une automobiliste a affirmé qu’il était “victime d’un traquenard” posé, selon lui, par la police politique en raison de ses écrits contre le régime du président Zine El Abidine Ben Ali. “Je suis la victime et non l’accusé dans cette affaire entièrement montée par la police politique”, a-t-il répondu au juge qui l’interrogeait sur les charges retenues à son encontre. Ecroué depuis le 29 octobre, Taoufik Ben Brik (Zoghlami), 49 ans, était jugé pour “faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire des biens d?autrui” sur la base d’une plainte déposée contre lui par Rym Nasraoui, une femme d’affaires de 28 ans. Celle-ci l’accuse d’avoir délibérément embouti sa voiture, de l’avoir frappée et injuriée devant deux témoins. L’avocat de cette femme, absente à l’audience, a affirmé que celle-ci n’avait “aucun lien avec la police ni avec la politique”, écartant le fait que sa cliente, “représentante d’une société suisse”, ait pu être manipulée par la police politique. Des avocats de la défense ont demandé la libération du journaliste et le report des débats évoquant des “irrégularités” de forme et dénonçant tour à tour “un procès d’opinion” et “une mascarade au verdict établi à l’avance”. Me Mokhtar Trifi a noté l’absence de témoins à charge dans une “affaire cousue de fil blanc”, selon ses termes, et exigé une expertise pour un “faux” procès verbal comportant des aveux du journaliste. Autorisé à s’asseoir “en raison de son état de santé”, celui-ci a nié avoir signé ce document accablant. “Ce n’est pas moi, c’est une autre signature”, a protesté l’accusé, recadré de temps en temps par le juge. L’audience a été marquée par des échanges vifs entre le magistrat président Faouzi Jebali et la défense composée de 36 avocats exigeant de plaider selon un ordre établi par leur bâtonnier. Le président a fini par lever l’audience et a renvoyé le verdict au 26 novembre, à la veille de la fête religieuse de l’Aid El Kebir en Tunisie. Selon son avocat français Me William Bourdon, l’affaire intentée à Taoufik Ben Brik est “entièrement fabriquée”. “Le procès de Tunis comme celui de Paris relèvent de la même logique qui consiste à criminaliser un opposant dans des affaires de droits commun”, a-t-il déclaré à l’AFP, se disant “pessimiste”. Taoufik Ben Brik doit comparaître devant un tribunal correctionnel à Paris en janvier pour “violence” sur une femme, une affaire dont les faits remontent à mars 2004 lors d’un séjour en France du journaliste et de la plaignante, Kaouther Kouki, une Tunisienne qui l’avait accompagné en voyage à Paris. Deux autres avocats français, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) et une députée européenne ont accompagné trois membres de la famille du journaliste dans la salle d’audience, fortement gardée par la police.


Procès Ben Brik à Tunis: “au-delà de la caricature” selon son avocat français

 19.11.09 | 14h44 Le procès du journaliste et opposant Taoufik Ben Brik jeudi à Tunis était “au-delà de la caricature”, le tribunal n’ayant “même pas cherché à sauver les apparences”, a dénoncé son avocat français William Bourdon parlant d’une “parodie de justice”. “Le dossier d’accusation est dans la pure tradition des dictatures, on est au-delà de la caricature”, a estimé Me Bourdon, dans une déclaration à l’AFP depuis Tunis où il a assisté au procès. M. Ben Brik, qui est écroué, est accusé d’avoir agressé une automobiliste, alors que pour Reporters sans frontières (RSF) et ses avocats son incarcération serait liée à des articles virulents dans la presse française contre le régime tunisien. La décision du tribunal a été mise en délibéré au 26 novembre, selon Me Bourdon. “Les avocats (de M. Ben Brik, une quarantaine selon Me Bourdon) ont dénoncé le fait que le tribunal n’a même pas cherché à sauver les apparences et à faire croire que ce serait un procès équitable”, a-t-il ajouté. L’avocat français a détaillé les atteintes aux règles du procès équitable: refus, contre l’usage, de renvoyer le procès comme le demandaient les avocats, absence de confrontation avec la plaignante qui n’était pas au procès, absence de témoins, “certains avocats empêchés de plaider”. “Le tribunal était aux ordres pour expédier ce procès. Tous les avocats se sont réunis et le bâtonnier a pris une motion dénonçant les atteintes aux droits de la défense et au principe du procès équitable”, a-t-il affirmé. “En écho à cette parodie de justice, on constate une dégradation de la situation des militants des droits de l’Homme, des journalistes et des avocats”, a ajouté Me Bourdon, évoquant des “intimidations” et des personnes “molestées”. Le secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF), Jean-François Julliard, a de son côté déploré l’interdiction d’accès à la salle d’audience à de nombreux médias et “l’absence totale de soutien de la communauté internationale” au procès. “Ca ne coûtait pas grand chose en termes de courage politique à la France ou à la Délégation européenne d’envoyer un observateur”, a-t-il jugé.

 

 

Procès Ben Brik: des journalistes refoulés du tribunal, dénonce RSF

AFP le 19 novembre 2009

PARIS — Plusieurs journalistes ont été “refoulés” jeudi à l’entrée du tribunal de première instance de Tunis devant lequel le journaliste opposant tunisien Taoufik Ben Brik a comparu, a dénoncé Reporters sans frontières (RSF) dans un communiqué.

Une délégation d’observateurs internationaux, composée du secrétaire-général de RSF, Jean-François Julliard, d’une députée européenne et d’avocats français, a pu entrer dans le palais de justice, rappelle l’organisation de défense de liberté de la presse.

“Toutefois, les journalistes tunisiens et les militants des droits de l’Homme, dont Sihem Ben Sedrine, ont été refoulés à l’entrée. Une équipe de télévision de France 3 s’est également vu interdire l’accès au tribunal, alors que les journalistes s’étaient enregistrés auprès de l’Agence tunisienne de communication extérieure”, écrit RSF dans un communiqué.

Par ailleurs, selon RSF, les journalistes de l’hébdomadaire d’opposition Al-Maouqif ont été “empêchés par la police d’entrer dans les locaux de leur rédaction à Tunis”, une première “depuis la création du journal en 1984”.

Au journal Al-Tariq Al-Jadid (“La nouvelle voie”), “deux journalistes ont pu entrer tôt ce matin (jeudi, ndlr) à la rédaction, mais ils ont été avertis par des policiers que s’ils sortaient, ils ne pourraient plus entrer dans les locaux”, ajoute RSF.

L’organisation a par ailleurs jugé “scandaleux qu’aucun représentant des chancelleries européennes n’ait daigné être présent” au procès.

Taoufik Ben Brik a comparu jeudi devant un tribunal de première instance de Tunis, qui a décidé de rendre son verdict le 26 novembre.

Le journaliste jugé pour violences contre une automobiliste a affirmé qu’il était “victime d’un traquenard” posé selon lui par la police politique en raison de ses écrits contre le régime du président Zine El Abidine Ben Ali.


Tunisian court tries jailed journalist

Associated Press, le 19 novembre 2009 à 15h58 TUNIS, Tunisia (AP) — Dissident journalist Taoufik Ben Brik has gone on trial before a Tunis court on aggression charges that the defense claims are trumped up. Ben Brik was detained last month over an altercation with a woman in the street. The arrest came days after President Zine El Abidine Ben Ali, a critic of the journalist, was re-elected to a fifth term. During Thursday’s three-hour proceedings, Ben Brik said he was the “victim of a trap laid by the security services.” His French lawyer, William Bourdon, said he was “quite pessimistic” about the verdict, expected Nov. 26. If convicted, Ben Brik faces a maximum of 5 years in prison. Human Rights groups have criticized Tunisia for muzzling the press. Associated Press  

Alerte – Les journalistes d’El Mawkef interdit d’accéder au local du journal à Tunis

Depuis ce matin (Jeudi 19 Novembre 2009), un dispositif policier devant le local d’El Mawkef (Journal du Parti Démocrate progressiste – PDP), au centre ville de Tunis, interdit au Rédacteur en Chef du Journal M. Rachid Khéchana, et aux 5 autres journalistes titulaires du journal :(Samir Sassi, Mohsen Mezlini, Sami Nasr, Mohamed Hamrouni et Ismail Dbara), l’accès au local du journal. Tunis , le 19 Novembre 2009 à 12h30  

L’avocat algérien Me H. Zehouane (président de la LADDH) bloqué à l’aéroport de Tunis

Procès Ben Brik: Nous venons d’apprendre à l’instant que Me Zehouane, président de la LADDH est actuellement bloqué à l’aéroport de Tunis.   Il a quitté Alger en début d’après midi du 18 novembre 2009 à destination de Tunis pour assister au procès de Toufik Ben Brik qui se tiendra le 19 du mois courant.   LADDH (ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme) *Authentique et autonome depuis 1985. Web Site: www.algerie-laddh.org e-mail du site: errabita@algerie-laddh.org (Source : Message reçu le mercredi 18 Novembre 2009 à 18h37mn 55s (heure de Tunis) de la part de « La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme »)


L’avocat marocain Mohamed Hassani Idriss empêché d’entrer en Tunisie.

Le WGFENA, Groupe de Travail sur la Liberté d’Expression en Afrique du Nord, exprime son inquiétude quant aux atteintes à la liberté de circulation dans l’espace maghrébin.  Mohamed Hassani Idrissi, avocat marocain et militant des droits humains, membre  du réseau d’avocats du WGFENA, a été refoulé à son arrivée à l’aéroport de Tunis ce mercredi  18 novembre 2009, en provenance de Casablanca. Les autorités n’ont fourni aucune explication.  Maitre Hassani était envoyé par le Groupe de Travail sur la Liberté d’Expression en Afrique du Nord pour assister aux procès de Taoufik Benbrik et de Zoheir Makhlouf, prévus respectivement  les 19 et 24 novembre.  Le WGFENA exprime sa profonde indignation devant cette interdiction de circulation non justifiée visant à empêcher toute observation extérieure des procès. Ce manque de transparence nuit à la confiance qu’on peut placer en l’objectivité de la justice tunisienne. Il dénonce cette solidarité des régimes contre l’action des défenseurs des droits de l’Homme dans l’espace maghrébin.   Le WGFENA

(Source : Message reçu le mercredi 19 Novembre 2009 à 16h 48mn 21s (heure de Tunis) de la part de « La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme »)  

Manifestation de soutien pour les journalistes tunisiens à Paris Reporters sans frontières, avec Solidarité Maghreb et la CRLDHT, demande la libération du journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik et du journaliste en ligne Zouhaïer Makhlouf. Aujourd’hui, 18 novembre 2009, veille de l’ouverture du procès de Taoufik Ben Brik à Tunis, un rassemblement a été organisé devant les bureaux de l’office du tourisme de Tunisie à Paris, puis devant l’Opéra Garnier à 17h. (Source : le site de Reporters Sans Frontiéres, le 18 novembre 2009) Lien : http://www.rsf.org/spip.php?page=article&id_article=35032  

Tunisie: Ben Ali refuse toute ingérence devant des ambassadeurs

(AFP) – le 19 novembre 2009)
TUNIS — Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a exigé jeudi le respect des positions et choix de son pays en réitérant son refus de toute ingérence dans ses affaires, devant des ambassadeurs dont celui de la France. “Autant la Tunisie tient à respecter les positions et les choix des pays frères et amis et s?abstient de toute ingérence dans leurs affaires, autant elle demande à ces pays frères et amis qu?ils respectent ses positions et ses choix et s?abstiennent, à leur tour, de s?immiscer dans ses affaires”, a-t-il déclaré lors d’une cérémonie d’accréditation. “Ces relations, nous voulons qu?elles soient toujours claires et sincères, fondées sur le dialogue et la compréhension, ainsi que sur le respect mutuel, la coopération équilibrée et le partenariat solidaire, a-t-il ajouté. Le président tunisien, réélu à un 5ème mandat avec 89,62% des suffrages aux élections générales du 25 octobre, s’est engagé à promouvoir les relations extérieures de son pays “tout en restant attaché à (la) souveraineté nationale”, a-t-il dit. M. Ben Ali recevait notamment les lettres de créance de Pierre Ménat, 59 ans, ambassadeur de France arrivé en poste le 21 septembre. Cette accréditation avait lieu en pleine polémique entre Tunis et Paris depuis l’incarcération du journaliste opposant Taoufik Ben Brik, le 29 octobre. Le ministère français des Affaires étrangères avait fait savoir que les capitales européennes discutaient de la situation de ce journaliste, la France se disant ensuite “préoccupée par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’Homme en Tunisie”. Tunis a protesté à chaque fois contre une “ingérence dans ses affaires intérieures” avant de s’en plaindre à la présidence libyenne de l’Union du Maghreb arabe et l’Union africaine (UA). Taoufik Ben Brik a comparu jeudi devant un tribunal pour violence contre une femme et s’est dit “victime d’un traquenard” en raison de ses écrits contre le régime du président Ben Ali. Outre celui de la France, M. Ben Ali s’adressait aux nouveaux ambassadeurs de onze pays dont les Etats-Unis.


Mezri Haddad,ambassadeur de la Tunisie auprès de l’Unesco

  RÉALITÉS – N°1247 du 19 au 25/11/2009. Page 14 Notre ami et collaborateur Mezri Haddad vient d’être nommé par le Président Ben Ali Ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UNESCO. Ce poste, qui a été occupé par le regretté Hammadi Essid, ensuite par  Monsieur Abdelbaki Hermassi de 1992 à 1996 est, depuis, fermé.   Avec cette nomination la Tunisie entend donner à ses relations avec l’organisation onusienne une dimension supérieure. Mezri Haddad, que nos lecteurs connaissent bien, étant éditorialiste et analyste à Réalités depuis de longues années est titulaire d’un doctorat en philosophie morale et politique magistralement obtenu à la Sorbonne. Il est, jusqu’à ce jour, le seul musulman à avoir été qualifié par le Conseil national des universités françaises maître de conférence en théologie catholique.   Humaniste et profondément engagé dans le débat d’idées en Tunisie et en France, Mezri Haddad n’a pas caché ses opinions ou surfé sur les vents porteurs du moment. Son attachement aux idéaux de la République, de la modernité et du droit des peuples de disposer d’eux-mêmes ne lui ont pas fait que des amis.   Mais sa lucidité l’a toujours empêché de sombrer dans les amalgames fâcheux. Il a toujours milité pour la cause palestinienne tout en dénonçant l’anti-judaïsme primaire et raciste.   L’auteur de “Carthage ne sera pas détruite” (les éditions du Rocher 2002) dont les articles sur les colonnes, de la presse française et européennes, à côté de Réalités son premier amour, et les participations aux débats télévisés ne se comptent plus, va engager à l’Unesco une nouvelle aventure. Bon vent l’ami ! Réalités (RÉALITÉS – N°1247 du 19 au 25/11/2009. Page 14)

 

Maroc: la paix au Proche-Orient au centre d’un forum international à Tanger

AFP, Le 19 novembre 2009 à 04h00 TANGER (Maroc), 19 nov 2009 (AFP) – La recherche de la paix au Proche-Orient sera au coeur des travaux d’un forum international de jeudi à samedi à Tanger (nord), où quelque 170 personnalités venues d’Europe, des Etats-Unis, du monde arabe et d’Afrique sont attendues pour “un dialogue et des échanges informels”. “Le conflit israélo-arabe et la nécessité (…) de créer un Etat palestinien avec Jérusalem-est comme capitale aux côtés d’Israël domineront les débats”, selon l’institut Amadeus, un ‘think tank’ marocain organisateur de MEDays 2009. MEDays, dont la première édition a eu lieu en 2008, veut être “une plateforme pour un dialogue et des échanges informels”, a déclaré à l’AFP Mekki Lahlou, vice-président de l’institut Amadeus. Ce forum ambitionne de devenir “le rendez-vous incontournable des décideurs politiques et économiques de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique)”. Pour tenter de ramener Israéliens et Palestiniens à la table des négociations, plusieurs intervenants prévoient de lancer à Tanger un appel solennel à “la fin des implantations de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens ainsi qu’à l’arrêt de la ‘judaïsation’ de la Ville sainte”. L’Autorité palestinienne sera représentée par son négociateur en chef Saëb Erakat. Les Etats-Unis délégueront le conseiller du président Barak Obama pour le Moyen-Orient Daniel Kurtzer, selon les organisateurs. L’ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères et chef de l’opposition centriste Tzipi Livni, la vice-ministre de l’Industrie Orit Noked, et l’ex-ministre des Affaires étrangères Shlomo Be    n-Ami doivent participer à ce forum, selon l’institut Amadeus. L’institut Amadeus est présidé par Brahim Fassi Fihri, fils du ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri. Le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangiraï ainsi que plusieurs ministres des Affaires étrangères et la député européenne Rachida Dati sont également annoncés à MEDays 2009.  

Libye: le nombre de malades du sida estimé à 10.000 (officiel)

AFP, Le 19 novembre 2009 à 15h32          TRIPOLI, 19 nov 2009 (AFP) – Le nombre de personnes malades du  sida en Libye est estimé à “environ 10.000”, a indiqué jeudi le  Centre national libyen de prévention et de lutte contre les maladies endémiques et transmissibles.     “Le nombre de cas de sida enregistrés en Libye est estimé à  environ 10.000”, a déclaré le directeur du centre, Abdel Hafidh Boudhir, à des journalistes, en marge de la signature d’un accord de coopération entre l’Union européenne (UE) et la Libye en matière de lutte contre les maladies transmissibles.     Selon M. Boudhir, une stratégie de lutte contre le sida est en cours d’élaboration par une équipe de l’université de Liverpool (Grande-Bretagne) dans le cadre de la coopération avec l’UE.     La coopération entre l’UE et la Libye en matière de lutte contre le sida entre dans le cadre de la résolution de l’affaire des infirmières et du médecin bulgares libérés en juillet 2007 après huit ans de détention en Libye.     Les soignants avaient été condamnés à mort pour avoir délibérément inoculé le virus du sida à plus de 400 enfants libyens à l’hôpital de Benghazi (1.000 km à l’est de Tripoli).     Dans l’accord signé jeudi par le chef de la délégation de l’UE à Tunis, Adrianus Koetsenruijter et le directeur des affaires européennes au ministère libyen des Affaires étrangères, Ahmed Ali Jroud, Tripoli s’engage notamment à faciliter le travail des experts européens en Libye et d’élargir le champ de leur intervention à d’autres volets dans le secteur de la santé.     Selon M. Koetsenruijter, l’UE a consacré jusqu’ici 5 millions d’euros à son programme anti-sida en Libye.      AFP

Nouvelle date pour l’ouverture du procès de l’ex-capitaine argentin Astiz

AFP, Le 19 novembre 2009 à 15h17 BUENOS AIRES – Une nouvelle date, le 11 décembre, a été fixée pour le procès de l’ex-capitaine de la marine argentine, Alfredo Astiz, 58 ans, soupçonné d’être impliqué dans la disparition de deux religieuses françaises pendant la dictature (1976-1983), mais l’accusation n’écarte pas un nouveau report. “La nouvelle date pour l’ouverture (du procès) est fixée au 11 décembre à 10H00 -heure locale : 13H00 GMT-“, a annoncé le Tribunal fédéral n° 5, chargé de juger Astiz, dans un document envoyé aux parties dont l’AFP a obtenu une copie. Un nouveau report n’est toutefois pas écarté car, après un changement intervenu dans la composition du tribunal, la défense a récusé un nouveau juge et cette question pourrait ne pas être réglée avant le 11 décembre, selon une source au sein de l’accusation interrogée par l’AFP. Si le procès pouvait commencer le 11 décembre, il s’ouvrirait au lendemain du 26e anniversaire du retour de la démocratie en Argentine et de la journée internationale des droits de l’Homme. Le juge Oscar Hergott, nommé en remplacement de Guillermo Gordo, a été récusé par la défense des officiers accusés. Outre Astiz, dix-sept anciens officiers de la Marine de guerre qui étaient affectés à l’Ecole de Mécanique de l’Armée (ESMA), symbole de la répression sous la dictature, doivent être jugés. Les audiences devaient débuter le 6 octobre mais avaient été reportées une première fois au 19 novembre –ce jeudi– en raison des retards pris dans le procès d’autres militaires. Elles ont ensuite été repoussées une nouvelle fois en raison du changement dans la composition du tribunal. Alfredo Astiz, surnommé l'”ange blond de la mort”, est soupçonné d’être impliqué dans la disparition de Léonie Duquet et Alice Domon, deux religieuses françaises, ainsi que de la fondatrice du mouvement des Mères de la Place de Mai, Azucena Villaflor. Pour l’enlèvement et la torture de Léonie Duquet et Alice Domon, il a été condamné par contumace par la justice française en mars 1990 à la réclusion criminelle à perpétuité. Astiz est également accusé d’être impliqué dans la disparition de l’Argentino-Suédoise Dagmar Hagelin en 1977. Près de 5.000 personnes ont été torturées puis exécutées à l’ESMA, souvent jetées vivantes depuis des avions survolant le Rio de la Plata. La dictature argentine a fait 30.000 disparus, selon les organisations de défense de droits de l’Homme. Depuis l’accession au pouvoir de Nestor Kirchner (2003-2007), l’annulation des lois d’amnistie et la réouverture des procès, les autorités argentines souhaitent que les tortionnaires soient rapidement condamnés. AFP

 

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