19 juin 2009

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TUNISNEWS

9 ème année,N° 3314 du 19.06.2009

 archives :www.tunisnews.net  


Les Exilés Tunisiens organisent leur congrès constitutif à Genève

Derbali: Les damnés tunisiens de l’exil ou la résurrection de Genève

Interview intégrale du Dr Benjaafar au journal Le Temps (avec les passages supprimées)

Lutfi Hajji: The Tunisian Elite and U.S. “Democratic Reform Policy”

Belga: La hausse des mécontentements sociaux a accru la répression

AFP: Claudia Cardinale présente son livre sur la Tunisie, se fait décorer

AFP: Paris Supports Mali Action Against Qaeda – French Ambassador

Le Temps suisse: Des gendarmes tués dans une embuscade

AFP: Les événements en Iran sont “extraordinaires”, selon la Maison Blanche

Le Figaro: Qui sont les femmes qui portent la burqa en France ?

20minutes: Loi contre le port du voile intégral: Sarkozy s’exprimera lundi


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com

Les Exilés Tunisiens organisent leur congrès constitutif à Genève

 
Le 20 et 21 juin se dérouleront les travaux du congrès du Droit au retour des exilés tunisiens à Genève en présence de plus de 150 congressistes venant de plus de 15 pays. Ce congrès, qui coïncide avec la Journée mondiale des Réfugiés, aura pour objectif de doter les Exilés tunisiens dispersés aux quatre coins du monde d’une structure d’encadrement et d’un programme d’action dans la finalité de restituer le droit au retour à leur pays après pour certains deux décennies d’exil forcé. Les travaux du Congrès seront accompagnés d’une manifestation culturelle (principalement samedi soir) où se succéderont chant, théâtre et poésie pour raconter le drame et  la douleur de l’exil. La séance d’ouverture du congrès se déroulera Samedi 20 juin à 14h30 dans la salle GHANDI à la maison des associations de Genève (Rue des Savoises 15) en présence de nombreuses personnalités politiques et associatives tunisiennes (voir liste ci-joint). Plusieurs personnalités Suisses seront également présentes pendant la séance inaugurale dont Messieurs : Remy Pagani, Maire de Genève Ueli Luenbergerl, Président des Verts Carlo Summauga, Conseiller national, Socialiste Au nom de tous les congressistes nous vous invitons de venir assister aux travaux de notre congrès historique et de le couvrir comme il se doit et soyez la bienvenue ! Liste des Personnalités présentes : ·         Abdelkader Zitouni – Président Parti des Verts – Tunisie ·         Abdelwaheb Maater  – Avocat – Congrès Pour la République (CPR) ·         Abderrahman Hidhili – Comité National de Soutien aux Habitants du bassin Minier ·         Abderraouf Ayadi  – Avocat ·         Adel Zitouni – Président Association « Mémoires et Réconciliation » ·         Ahmed Bouazzi – Bureau Politique du Parti Démocratique Progressiste (PDP) ·         Ayachi Hammami – Avocat – Comité du 18 octobre ·         Hamma Hammami – Président du Parti des Ouvriers Communiste Tunisien ·         Hsine Bardi – Fédération Tunisienne des citoyens des deux rives ·         Mohamed Abbou –  Avocat ·         Mohamed Nouri – Avocat Président de l’organisation « Liberté Equité » ·         Moncef Marzouki –Président du Congrès Pour la République (PDP) ·         Naziha Rjiba – Journaliste – Vice-présidente de l’Observatoire pour la liberté de la presse ·         Omar Mestiri –  Directeur de rédaction de Kalima ·         Rachid Ghannouchi – Président du Mouvement Nahdha ·         Radhia Nasraoui – Association de lutte contre la torture en Tunisie ·         Samir Dilou –  Association internationale de soutien aux prisonniers politiques ·         Sihem Ben Sedrine – Radio Kalima ·         Zakia Dhifaoui –  Membre du Forum Démocratique pour les Libertés et le Travail (FDLT) ·         Wissem Souissi – Journaliste Ainsi que plusieurs autres responsables d’associations tunisiennes à l’exil et de sites internet d’information :www.tunisnews.net

Les damnés tunisiens de l’exil ou la résurrection de Genève

Par DERBALI. L Le droit au retour des exilés politiques tunisiens et leurs familles, le droit de circuler, de penser, d’écrire, de se réunir et de communiquer sont des droits naturels et constitutionnels,    tous les tunisiens exilés ou pas, doivent jouir totalement de ces droits,  c’est inscrit dans la constitution tunisienne, dans tous les focus ,  les accords juridiques et même politiques internationaux, que la TUNISIE post- indépendance avait signé et que la dictature de BEN ALI, pas plus que celle de  BOURGUIBA n’ont jamais, au grand jamais respecté, c’est dire l’état de dégénérence morale et civique  que subi notre patrie . C’est  dans l’essence même des dictatures, des pouvoirs illégitimes de ne pas respecter les accords, de ne rien respecter et de sévir au dessus des lois, ce qui plus grave sur la question tunisienne,  c’est que les démocraties dites exemplaires et qui  par essence et nature doivent donner l’exemple  de la moralité politique et de l’intégrité des principes  proclamés souvent, toujours d’une façon sélective à coup d’embargo et de canonnière, ne semblent pas du tout dérangées par cet état de choses, par le parjure et la folie criminelle qui secoue le landerneau tunisien, d’une dictature  aveugle et destructrice à la nausée,  quand il s’agit d’un petit pays comme la TUNISIE soumise  par la dictature de ben ALI à leurs stratégie, on garotte et on aveugle et les conscience avec le fallacieux argumentaire  sécuritaire, comme si elle avait les moyens de mettre le monde à feux et à sang;  que n’entend-on nous pas ces gouvernants et médias dits démocratiques diaboliser à la caricature et au racisme,  ces pays qui ont la prétention de remettre en question leur leadership, en quoi par exemple le régime iranien le Venezuela, cuba sont- ils plus liberticides que les régimes arabes, les dictatures totalitaires arabes auxiliaires soumis de l’occident manipulateur? Tous les exilés tunisiens sont de l’ordre du politique, le seul crime qu’ils ont commis,  c’est d’avoir réclamé à la dictature de BEN ALI leurs droits citoyens,  et de ne pas accepter  son illégitimité, contrairement à lui, ils sont dans la vérité républicaine,  car ils ne sont pas,  aujourd’hui pas plus qu’hier,  dans une logique de violence, malgré les horreurs et les avanies qu’ils depuis toujours subis, leurs exigences et revendications,  sont de l’ordre du politique, de l’humanisme et du droit, et ils doivent être protégés par ce droit international qui subit, des liftings et,  des manipulations génétiques  de la part des puissants de ce monde,  selon qu’on soit riche ou pauvre, tout se fait dans le seul rapport de force  et, malheureusement,  dans cette imposture stratégique  du désordre international, certains sont plus égaux que d’autres.Même dans cette logique dramatique des usuriers de la realpolitik, les hommes politiques tunisiens opposés  à la dictature de BEN ALI,  qu’ils soient exilés par la force des choses,  ou gisant dans les mouroirs de la dictature tunisienne, ou dans les rues de nos villes,  pourchassés par tout ce que la dictature de BEN ali compte de miliciens, de sicaires et de nervis, doivent être protégés par la justice internationale de ce nouvel ordre mondial que nous vantent les grandes démocraties occidentales, sinon plus rien n’a de valeurs, et les règles du plus fort et de la jungle  continueront à saigner la terre et à produire de l’extrémisme et du malheur. Les exilés politiques tunisiens, censurés, poursuivis, interdits d’existence et de retour sur leur terre,  la TUNISIE, tenus en otage par le  chantage des documents de voyage, de la torture et de l’emprisonnement pour contestation de l’arbitraire et refus de soumission aux faits du prince,  sont les éternels victimes expiatoires de ce terrorisme d’état,  qui aussi odieux que celui des groupes armés, le terrorisme appliqué de la dictature tunisienne moyenâgeuse, soutenu par une forme récurrente de colonialisme qui ne dit pas son nom, sous le fallacieux prétexte de combattre l’extrémisme religieux qui n’a jamais existé  en TUNISIE,  ni d’une façon organisée, ni même culturellement par l’apologie des mythes et des idées, se dérobe à toutes les formes de justice internationale.Cette dictature hors-la-loi, pour exister, se sert  de ses appuis et autres intérêts privés nationaux et internationaux, pour réprimer, assassiner, torturer, terroriser, diffamer, salir et exiler, faire taire toute voix discordante dans la société tunisienne, comme celles de nos  centaines d’exilés de part le monde, ou celles des centaines de prisonniers d’opinion,  et des autres en liberté surveillée,  pourchassés dans les rue de la TUNISIE sous contrôle  des maffias et des chaouchs, toute voix libre qui réclame l’application stricte de la constitution tunisienne, et l’exercice du pouvoir politique dans toute sa légitimité, avec des institutions libres, dans un état de droit,  de transparence, de dialogue et d’alternative, un état de justice et de progrès,  où les tunisiens seront des citoyens majeurs et vaccinés, jouissant d’une citoyenneté de fond,  avec tout e qu’elle comporte de droits et de devoirs.Une citoyenneté totale, pleine et entière qui fait et révèle les peuples libres. Tous ces milliers de tunisiens orphelins de leur pays, dépossédés de leurs linceul, déracinés par la brutalité et l’injustice, ces milliers d’âmes en peine qui errent dans les No Man’s Land de la compassion et de la pitié, orphelins de l’air qu’ils aiment respirer, de leur terre sanguine, leur environnement naturel,  pour  délit d’opinion, délit de dignité, et même si  cette aberration de délit schizophrénique pouvait avoir un sens quelconque, , aucun délit ne peut être une excuse pour n’importe quel pouvoir tunisien de se conduire d’une façon aussi criminelle avec n’importe quelle catégorie de tunisiens,  et d’êtres humain.Les exilés tunisiens vivent malgré eux une situation de réfugiés de guerre en temps de paix, leur déchirement est une forme sournoise d’éradication policière,  pire que la matraque ou la prison; ils sont victimes de crimes contre l’humanité commis par la dictature de ben ALI, qui sont éthique ment, normalement, punis par les lois internationales, au même titre que les liquidations d’ordre ethnique et les liquidations de masse.La mort de l’ÊTRE a plusieurs visages, et des fois, la mort physique pour beaucoup d’exilés tunisiens est un soulagement névralgique dans ce désordre des sentiments extrémes qui est leur enfer et leur purgatoire, mes frères, traqués, méprisés, dans le besoin total et le désert affectif, à la merci de tout ce que la terre compte de corrompus, et de nervis de la dictature jouissant toujours  d’inexplicables immunités, ces derniers,  qu’ils soient tueurs à gages, parrains mafieux ou gros trafiquants de drogue, les consulats de ben ALI dans le monde sont à leur service,  pour délivrer les visas, les documents consulaires, les couvertures juridiques et les retraites dorées; sans oublier les administrations des pays d’accueil qui ne se gênent pas pour verrouiller comme bon leur semble toutes les raisons d’être de ces exilés, ces victimes désarmées de la terreur et de la haine d’une dictature tunisienne qu’elles soutiennent en contradiction totale avec les valeurs qui régissent leurs pays. La tyrannie de BEN ALI et ses maffias, pour les exilés, comme pour beaucoup de tunisiens vivant dans la mère patrie, ou même de leur plein gré à l’étranger, est un état de non droit et du fait du prince, un état virulent de schizophrénie diabolique qui accuse et réprime tout bon sens,  et détruit l’équilibre mentale d’une société historique vouée à l’impuissance, et par voie de conséquence,  par l’accumulation de renoncements et de désespoir , à la dégénérescence et à la haine de soi.En partant de cette réalité, je rejoins l’avis de beaucoup d’amis militants qui considèrent à juste titre, que la situation des emmurés de cet exile forcé, des exilés politiques, ceux du moins qui ne renoncent pas à leurs droits les plus élémentaires, surtout ceux qui ne se soumettent pas à la violence du chantage de la dictature, en devenant ses VRP, ses nervis, ses chaouchs, ses zélotes maniant la lâcheté des convertis vénaux de l’ignominie et de la bassesse, cette situation est aussi dramatique que celle des prisonniers politiques enfermés et torturés dans les mouroirs de BEN ALI,  de Bizerte à BEN GHERDANE. Oui la prison de l’exil forcé est aussi destructrice que les pénitenciers de la dictature , elle détruit le psychique et le psychologique de milliers de tunisiens, elle les réduit à l’état de légumes,  de pions, elle ruine  leur santé, gâche leur joie de vivre, et les mets à la merci  de toutes les dérives. Il ne peut y avoir de véritable mobilisation démocratique, évidente et pragmatique pour l’efficacité de toutes les procédures à l’établissement pérenne d’un état de droit, dans le processus culturel, économique, social, humain et politique, pluraliste et progressiste de la nation tunisienne, tant qu’un seul tunisien est emprisonné, torturé, maltraité, ignoré, méprisé, exilé de fait,  et par le harcèlement morbide du système, tant qu’un seul tunisien, quelque soit son intime conviction, est criminalisé pour ses idées et ses opinions.Toutes les solutions qui sont dans la compromission avec le système dictatorial ne sont que des palliatifs qui feront toujours danser les imbéciles, des placebo qui ne répondront jamais à la situation d’urgence qui dénonce le mal mortel , en phase finale et en profondeur,  qui menace notre patrie, et l’ÊTRE tunisien dans sa vérité historique et son humanité. La libération des prisonniers politiques, le retour de tous les exilés politiques, sans aucun préalable, sans aucune autre condition, que l’application des règles de droit, d’une justice indépendante et libre, est la condition SINE QUA NON pour sortir la TUNISIE des déchirements  qui finiront par la noyer dans l’horreur de la violence et de  la barbarie.


Interview intégrale du Dr Benjaafar au journal Le Temps

(avec en rouge les passages supprimées de l’interview)

 

1- Le FDTL vient de tenir  son premier congrès. Quelles sont les perspectives?

 

          Notre premier congrès vient de constituer un moment fort dans la vie de notre parti. Qu’il se soit déroulé dans de bonnes conditions, c’est la preuve que l’opposition peut organiser un grand rassemblement sans perturber l’ordre public ni menacer la stabilité du régime. J’espère que les autorités tireront la même conclusion et continueront dans le sens de la décrispation. Tout le monde y gagnera.

          Le congrès a été pour nous l’occasion de prendre la mesure de ce qu’il nous reste à faire pour peser vraiment sur l’échiquier politique. Nous sommes appelés à consolider notre structuration et développer notre présence dans les régions. Cet effort sera utile dans la perspective de notre participation aux prochaines échéances électorales. Dans le même sens, nous sommes appelés à faire mieux connaître au grand public les orientations et choix adoptés par les congressistes  notamment en ce qui concerne la réforme des institutions politiques, la révision des orientations économiques en vue de faire face à l’aggravation du chômage et remédier aux disparités entre régions.

          Notre objectif reste, en toutes circonstances, de participer activement à la vie politique du pays et de constituer un pôle de proposition. Pour cela il est nécessaire de lever les entraves auxquelles nous nous heurtons chaque fois que nous projetons de tenir une réunion publique. L’accès aux médias audio visuels est également une condition indispensable pour respecter le droit des citoyens à une information libre et permettre de  concrétiser un pluralisme vrai.

 

2- La présence du secrétaire général adjoint du RCD M. Faouzi Aouam signifie-t-elle que vos relations avec le parti au pouvoir vont s’améliorer ?

 

 La présence de M. Faouzi Aouam à notre congrès a été  une agréable surprise. Cela pourrait constituer un bon début pour engager un processus de décrispation de la vie politique. Dans les pays démocratiques les rapports entre partis sont dominés par le respect mutuel, étant admis que chacun, au pouvoir ou dans l’opposition, joue son rôle. N’oubliez pas qu’en plus le RCD et le FDTL sont tous les deux affiliés à l’Internationale Socialiste, organisation où le respect des valeurs démocratiques est la règle entre « partis frères ». Il ne tient qu’au RCD, tenant du pouvoir, d’établir les conditions du dialogue. Cela rejaillira favorablement sur son image. Quant à nous, être critiques ne fait pas de nous des ennemisqu’il faut pourchasser, surveiller et parfois même réprimer. Nous sommes au service de l’intérêt général de la Tunisie, et chacun peut, tout en gardant  ses propres convictions, apporter sa contribution. Les prochaines élections seront à cet égard un vrai test.Tout dépendra de l’attitude du pouvoir. Si, dans les prochaines semaines, les mesures nécessaires sont prises pour que l’opposition puisse mener ses activités dans des conditions normales, alors une transition démocratique peut être envisageable à l’occasion des prochaines élections.Sinon, elles seront, encore une fois, une occasion perdue.

          Au congrès, j’ai tenu à lancer un appel au dialogue, car c’est la première fois depuis près de vingt ans qu’on a vu défiler à la tribune les représentants de la plupart des partis, y compris celui du RCD au pouvoiret celui d’Ennahdha non reconnu. Si le RCD est prêt à ouvrir ce dialogue, je suis sûr que l’ensemble de l’opposition y répondra favorablement.

 

3- Ne pensez vous pas aussi que les relations avec les autres partis « alliés » du pouvoir doivent aussi s’améliorer ?

 

           Dans un climat général de décrispation, on est en droit d’envisager, dans la réciprocité, un changement d’attitude de la part de ces partis.A l’exception de ceux qui, profitant de l’impunité, alternent insulte, invective et calomnie- c’est leur  principale mission-, je n’éprouve aucun ressentiment à l’égard des responsables de ces partis. Vous les qualifiez d’alliés du pouvoir mais sur  quels critères ?Participent ils à la prise de décision ? Sont ils consultés par le pouvoir avant  toute initiative ? Ont-ils la possibilité d’infléchir le cours des choses, au parlement ou ailleurs ? Et puis, ne clament ils pas eux-mêmes qu’ils sont d’authentiques opposants ? Vous voyez que vous-mêmes vous n’arrivez pas à y voir clair, que dire du citoyen ordinaire ? Essayez de lui expliquer comment un parti « d’opposition » se réclame d’une majorité présidentielle, appelle à soutenir le président du RCD aux élections présidentielles et, le même jour appelle les citoyens à voter contre les listes du même RCD, parti du président, aux élections législatives ! Il y a de quoi être déboussolé !  Cette confusion rend les relations difficiles car l’opportunisme outrancier est ainsi devenu une règle fondamentale de comportement, entraînant une pollution inégalée du champ politique. Pour ma part, je reste convaincu, malgré ces dérives, que politique et éthique peuvent aller de pair.

           Mais, il faut le souligner, nos relations avec ces partis ont été rendues difficiles en raison de   divergences plus profondes,la principale étant leur silence assourdissant à propos des atteintes aux libertés. A mon sens, cette complaisance a encouragé  les tenants de la ligne dure au sein du pouvoir, et il y  aurait eu plus de retenue si ces partis avaient eu une attitude plus ferme et plus digne à propos du respect des libertés. Sur cette question, nous sommes et resterons intransigeants.

 

4- Quelles sont les grandes lignes du programme électoral du FDTL ?

 

           Tout d’abord, les élections doivent être de vraies élections. J’entends par là que les participants, à défaut d’avoir des moyens égaux, doivent avoir au départ les mêmes chances. Aujourd’hui, le champ médiatique audio visuel nous est interdit. Pouvoir y accéder dans les jours qui viennent constituerait un signal fort pour que les  citoyens se mobilisent sur le thème des élections.

          Ensuite, on n’insistera jamais assez sur la nécessité de changer le climat général  en vidant les prisons de ceux qui y sont en raison de leur opinion.

           En ce qui concerne notre programme électoral, j’en ai présenté les grandes lignes devant le congrès. La vie politique a besoin d’un souffle nouveau.

           Notre constitution doit retrouver son statut de loi sacrée à l’abri de toutes manipulations et autres  lois d’exception et mesures transitoires. Elle doit être réformée et être débarrassée de tout ce qui a été utilisé pour freiner le développement des libertés et asseoir le pouvoir absolu. Le Parlement doit retrouver son vrai pouvoir de légiférer, contrôler l’exécutif. Il est primordial de garantir l’indépendance réelle du pouvoir judiciaire. De nouveaux rapports de confiance verront ainsi le jour entre les tenants du pouvoir exécutif et les composantes de la société civile.

          La garantie des libertés est impérative et la  démocratie est seule  capable d’offrir des conditions favorables à la participation de tous  au développement du pays.

           Il existe  des alternatives à la politique gouvernementale et nous avons une autre vision de la politique économique et sociale en vue de réduire les disparités alarmantes entre les régions,sources de tensions sociales qui menacent la stabilité du pays. L’Etat, revivifié par la participation citoyenne se doit d’assumer un rôle de stratège et de régulateur. La question du chômage des jeunes est au cœur des problèmes actuels ; elle nécessite la mise en œuvre d’une nouvelle politique éducative visant à rétablir les fondamentaux du système marqué aujourd’hui par la baisse de la qualité de l’enseignement et son inadéquation avec la demande d’emplois.

          En ce qui concerne notre politique extérieure, nous accordons la priorité à la construction du Maghreb Uni et nous pensons que la Tunisie est en mesure de jouer un rôle de premier plan, capable d’être un modérateur efficient dans la recherche des solutions de compromis et d’accélérer  le processus d’unification. Notre objectif est la réalisation d’un  Maghreb des peuples, démocratique.

Sur un autre plan, nous prônons une politique extérieure entreprenante et dynamique pour consolider les relations de partenariat avec l’Union Européenne, en rompant avec les attitudes frileuses qui ont cours actuellement et en prenant l’initiative d’engager les réformes politiques qui nous permettraient d’accéder au statut de partenariat avancé et en même temps d’inscrire notre trajectoire dans le sens de l’histoire, de la modernité et du progrès au service de notre jeunesse.

          La politique est globale : il n’y a pas d’étanchéité entre le politique et l’économique, entre les affaires domestiques et les relations internationales. Tout se tient et la démocratie est toujours au cœur du débat.

 

5- En tant qu’ancien de la LTDH, que pensez vous du verdict de la cour de cassation qui a confirmé le jugement en appel concernant le congrès de la ligue ?

 

          La crise qui paralyse la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme depuis neuf longues années est l’exemple même de ce qui n’aurait jamais dû avoir lieu.Personne n’est dupe, le politique et le judiciaire sont largement mêlés. Des sections non concernées par le litige ont vu leurs locaux fermés et leurs activités interdites sans aucune décision de justice.Ce dernier verdict de la cour de cassation annonce, je l’espère, une sortie de crise dans la mesure où il légitime la direction actuelle de la LTDH et la charge d’organiser un congrès. La direction de la ligue est ainsi appelée à trouver le moyen de rassembler les militants de la ligue sans discrimination, de rétablir la confiance et d’organiser le congrès de la réconciliation. Mais cela demande une attitude de neutralité des autorités et une marge réelle de négociation laissée aux militants.Tous ceux qui souhaitent voir la ligue reprendre, dans le respect de ses fonctions et de son indépendance, sa place et ses activités pourront aussi aider à trouver la solution. Aujourd’hui, l’espoir est permis.


The Tunisian Elite and U.S. “Democratic Reform Policy”

 

Lutfi HajjiWeb Commentary, June 2009

 

The Bush administration emphasized the principles of human rights and democracy in the Arab World as part of its comprehensive vision and set of objectives stemming directly from the shock of the September 11 attacks.

The U.S. desire to fulfill its promises led to the launch of the Middle East Partnership Initiative (MEPI) in 2002. The goal of MEPI was to spread democracy and development by supporting relevant civil society institutions. Tunisia had bigger stakes in the initiative than other countries: not only was it one of the countries targeted by MEPI, but it also hosted one of its regional offices along with Lebanon, Egypt, and Palestine.   

 

Between MEPI and the New U.S. Diplomacy

 

The first director of the regional office in Tunisia, Peter Mulrean, did not hide his fears when he assumed his post, admitting to the press that his “mission will be difficult” and that his team was working against “an anti-American environment in Tunisia and the Arab World.” These comments followed talks with the Tunisian elite during his initial visit to the country. Several opposition party representatives and civil society leaders conveyed to him their “skepticism over the credibility of the U.S. message on democracy in the Middle East” and were highly critical of “the U.S. presence in Iraq and its silence over Israeli violations [of Palestinian rights],” as well as the legislative reversals on human rights under the Bush administration.   

   

 

 

Promoting democracy and human rights in Tunisia was not limited to the MEPI office but was also evident in the work of the embassy, which was involved in building ties with officials and intensifying work with civil society. This approach reflected the new realization that previous U.S. diplomacy had neglected civil society while exclusively working with government officials. This old approach did not provide the United States with insight into the social changes in the country nor did it alter U.S. image among the elite. Despite the difficulty of the mission due to the Tunisian elite’s stance, MEPI officials sought a dialogue with influential exponents in Tunisian society. They allocated funds and held training courses for programs in four areas: economy, education, women’s rights, and political freedoms. There was a positive response from the economic, education, and gender sectors. However, the greatest challenge was in the area of political liberties, an area that was central to the new U.S. plan.    

 

The MEPI officials also alerted the Tunisian authorities to many cases of human rights violations in the country. Well-informed diplomatic sources revealed that Americans had intervened in resolving some of the pending humanitarian issues in Tunisia. Interestingly, the new diplomatic approach aimed at distancing the United States gradually from the Tunisian government. U.S. officials extended invitations to individuals and civil society organizations the government did not approve of. They also discussed with them topics such as political Islam, the role of Islamists in society and their relevance to democracy, which have been taboo topics in Tunisia for almost twenty years. 

 

It was natural, therefore, for the Tunisian elite to show interest in the new U.S. policy and the MEPI office. Nevertheless, reactions continued to vary widely. Some expressed utter hostility toward U.S. policies. This hostility emanated from the ideological perceptions by a part of the Tunisian elite that the United States was always biased toward Israel in the Arab–Israeli conflict. Supporters of this stance did not believe that the United States was genuinely interested in democracy in the region or in Tunisia without an ulterior motive.

 

The second position, prevalent particularly among human rights activists, was the realization of the importance of the new U.S. policy in supporting human rights issues and pushing for democratic reforms. Supporters of that position believed that the Tunisian government feared U.S. criticism and took it more seriously than any other country’s disapproval. However, the supporters of this position completely rejected any funding from the United States.      

 

The third position was that of organizations that had accepted U.S. funding. These organizations were fewer in Tunisia than in other Arab countries. The majority of them worked on gender issues and in development sectors and were not active in the human rights area.

 

 

As for the outcome of the MEPI program, it has been limited. The Tunisian government has not been receptive to formal or informal U.S. calls for reform conveyed through NGOs. The desired reforms concerned human rights and freedoms, particularly freedom of association and media freedom, the right to form political parties, and the reform of conditions inside prisons, which have been under constant scrutiny.   

 

Declared U.S. Intentions and Reality

 

After years of calling for democratic reforms and meeting rejection in Tunisia and elsewhere in the Arab world, the Bush administration came to the following conclusions voiced by U.S. officials on different occasions:

§           The United States has to make it clear that its role in the region through MEPI or other programs is not to achieve democracy but to urge Arab governments to reform and provide support to civil society organizations, which are the actors actually working towards democracy.

§           Aware of how wary the Tunisian elite is toward U.S. policies on Arab issues in the region, the United States sought the help of NGOs in drawing regional plans, and utilized their expertise in working on the local level.

This change in U.S. policy is an attempt to overcome the obstacles mentioned so far. It is also an indirect response to a debate taking place within the Tunisian elite about a set of burning questions: Who will achieve democratic transformation, foreign or domestic forces? What kind of relationship should foreign and domestic organizations have while they work toward democracy? Political and civil forces in Tunisia share the idea that democracy must come from within and they are united in rejecting foreign interferences in local politics. However, agreement on these questions did not erase the differences in the way the Tunisian government, with its allies and Tunisian human rights groups, have dealt with the new U.S. policies. The government rejected U.S. efforts and accused those cooperating with U.S. officials or NGOs of reinforcing and empowering foreign meddling. Civil society organizations did not object to working with U.S. officials as long as cooperation was strictly in the interest of supporting human rights. Civil society groups dismissed the government’s accusations that they were inviting foreign interference and in turn argued that the government objections were simply a cover-up for its constant violations of human rights and the law.    

     

 

If some U.S. officials think that the MEPI office in Tunisia and their reform policy have garnered some successes in the past few years after a rough start, the Tunisian elite, particularly those who support the initiative, believe otherwise. They criticize the initiative for limiting its role to funding projects, especially those run by organizations that were not previously known for defending and working for human rights, resulting in the creation of clientelistic organizations. Ironically, while independent Tunisian NGOs declined U.S. funding; it was organizations close to the government that received it.     

 

For its part, the Tunisian government was able to minimize the risks the reform policy had on its stability by engaging in an antiterrorism national program. It enacted antiterrorism and money laundering legislation in 2003, using the legislation to try and sentence hundreds of young people in order to convince the U.S. and its European allies that there was a constant danger of terrorism in Tunisia. As a result, the United States and Europe overlooked many of the regime’s human rights violations, including the persecution and torture of activists, the refusal to recognize parties and associations, and the regime’s monopoly over media.   

 

Thus the Tunisian government successfully evaded its U.S. partner, just as it had evaded the Europeans in the 1990s, when it had convinced them that Islamic fundamentalism was a present danger in the country as it was in Algeria. As a result, Europeans disregarded all of the government’s human rights violations, some of which went as far as torturing people to death.

 

In addition, the Bush administration’s own human rights record in Guantanamo Bay and Iraq, and evidence of torture in clandestine CIA centers made it easier for repressive regimes, including the one in Tunisia, to dismiss U.S. reform efforts.

 

It is safe to say that between the ideological obstacles in Tunisia and the government’s firm grip on power on the one hand, and U.S. double standards on the other, the democratic reform policy has not reached its intended goals. The Tunisian elite now waits to see what President Obama’s policies will bring, as many find him different from his predecessor in his political convictions as well as his promises on democracy and freedom.

Lutfi Hajji is a writer and human rights activist from Tunisia.

 

Source: ( carnegieendowment.org june 2009)

 www.carnegieendowment.org/publications/index.cfm?fa=view&id=23277

 


 

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La 13ème édition de ce blog a été censurée le vendredi 19 juin 2009. Prière de vous rendre à la nouvelle édition à l’URL: http://journaliste-tunisien-14.blogspot.com
 

Vive le journalisme libre Vive le citoyen Vive la République

 

Zied El-Heni

F.T.C.R Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives 3, rue de Nantes 75019 Paris – Tel/Fax : 01.40.34.18.15 – ftcr@ftcr.eu – www.ftcr.eu ——————————————————————————————— Paris, le 19 juin 2009 Condoléances

Nous apprenons avec une grande tristesse la disparition de Mme Jamila Trablesi, mère de notre camarade Mohamed Trablesi, ancien Secrétaire Générale adjoint de l’UGTT, chargé du secteur des relations internationales et de l’immigration. En ces moments difficiles, la  Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) présente ses sincères condoléances à notre ami et camarade Mohamed ainsi qu’à tous les membres de sa famille et l’assure de notre grande affection et de notre profonde amitié. Pour la FTCR le Président Mouhieddine CHERBIB P.S : Vous pouvez adresser vos messages à Mohamed Trabelsi sur son adresse de courrier électronique :tramed2001@yahoo.fr


La hausse des mécontentements sociaux a accru la répression

Belga 19.06.09 – 12:52  La hausse des mécontentements sociaux liés à la crise économique mondiale a accru la répression enregistrée ces dernières années, indique le programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) dans son rapport annuel 2009, intitulé “l’obstination du témoignage”. Cambodge, Cameroun, Corée du sud, Tunisie, Colombie, Zimbabwe; dans tous ces pays cités par le rapport, des femmes et des hommes ont envahi la rue pour réclamer le respect de leurs droits sociaux et économiques et les leaders pacifiques de ces manifestations ont trop souvent été ciblés par la répression. Ce rapport rend hommage à l’obstination du témoignage de tous les défenseurs des droits de l’Homme: “Les nombreux instruments internationaux de défense des droits de l’Homme et les mécanismes de surveillance qui en découlent ne constituent nullement une garantie suffisante contre les violations. Plus que jamais, les défenseurs des droits de l’Homme constituent le dernier rempart contre l’arbitraire. Les Etats répressifs l’ont bien compris, et ciblent de plus en plus ces défenseurs de la liberté”, selon Eric Sottas, secrétaire général de l’OMCT.


 

Claudia Cardinale présente son livre sur la Tunisie, se fait décorer

AFP, le 16 juin 2009 TUNIS (AFP) — La comédienne italienne Claudia Cardinale a présenté mardi “Ma Tunisie” un ouvrage paru en France et dédié au pays de son enfance, où elle a été décorée de l’Ordre national du Mérite. Claudia Cardinale, 71 ans, est née à Tunis dans une famille sicilienne et sa première langue fut le français du temps du Protectorat de la France en Tunisie (1881-1956). L’actrice qui a joué dans plus de 15O films (1962-2006) a commencé sa carrière en Italie. Près de son quartier natal, au coeur de Tunis, l’actrice a dédicacé son livre dans une petite librairie, prise d’assaut mardi soir par une foule de photographes, curieux et touristes. “Ce sont mes racines, c’est la Tunisie de trois générations dont j’ai voulu parler, et les racines ne s’oublient pas, elles sont dans le coeur” a déclaré l’actrice au large sourire. Claudia Cardinale a reçu auparavant les insignes du Grand Cordon de l’ordre du Mérite des mains du président Zine El Abidine Ben Ali. “Une belle surprise”, a-t-elle commenté, “toujours heureuse” de retrouver les lieux de son enfance et la plage de sa jeunesse, à La Goulette, près de Tunis. La comédienne, qui se présente comme “multiculturelle”, avait reçu la Légion d’honneur en France l’an dernier. Dans “Ma Tunisie” paru récemment aux éditions Timée (France), elle raconte ses souvenirs en promenant le lecteur dans des lieux mythiques de la Tunisie du siècle dernier, à travers des photos d’archives notamment. Distribué en France, l’ouvrage a été présenté récemment en Espagne et le sera bientôt en Italie, a indiqué son éditeur Jean Paul Nadé, natif de Tunisie, lui aussi. “C’est vrai, je suis d’origine sicilienne, et c’est à Rome que ma carrière s’est envolée. J’avais alors vingt ans… et je ne parlais pas un mot d’italien. Moi, je viens de là où le soleil réchauffe les coeurs et les corps…” écrit-elle. (“Ma Tunisie” par Claudia Cardinale, Timée, 200 pages, 60 dinars (32 euros)).

 

Paris Supports Mali Action Against Qaeda – French Ambassador

 
19/06/2009
BAMAKO, Mali (AFP)–France has given its political backing to a Malian government offensive against Al-Qaeda forces in northern Mali, Paris’s ambassador to Bamako said. “France supports the actions being carried out in the north to ensure security and peace,” said Ambassador Michel Reverand De Menthon on the sidelines of a regional meeting of French diplomats Thursday. “Peace and security are essential to ensure the development of the sub-region (West Africa) and France will be at Mali’s side as it has always been,” he added. Malian officials, including the armed forces chief General Gabriel Poudiougou, warmly applauded the remarks. Mali announced Wednesday that its troops had been engaged for the past 10 days in a military operation in the north of Mali. Al-Qaeda in the Islamic Maghreb, or AQIM, is believed to operate in the region, which borders Algeria, Niger and Mauritania. A security source told AFP Wednesday that 26 Islamist fighters had been killed in gunbattles Tuesday during a Malian army attack on a rebel base at Garn-Akassa, west of the Tessalit oasis. The operation marks the first time the army has specifically targeted Al-Qaeda members on Malian soil. AQIM says it has close ties to Al-Qaeda and emerged out of the Algerian fundamentalist Salafist Group for Preaching and Combat. AQIM has sought to extend its range into nations on the southern edge of the Sahara and has admitted carrying out several attacks in the region. The hardline stance follows the group’s May 31 announcement that it had killed Briton Edwin Dyer, one of six Western hostages kidnapped in the Sahel region in December and January. Two Canadian diplomats and two European tourists were released in April but Swiss national Werner Greiner remains in captivity. The execution marked the first time that Al-Qaeda’s north African branch had killed a Western hostage, observers said.   

Des gendarmes tués dans une embuscade

 
Danica Hanz Professionnalisation des groupes islamistes unis sous la même bannière Dix-huit gendarmes sont morts, mercredi, dans une attaque attribuée à des islamistes, à 200 km d’Alger. Ces derniers accompagnaient des employés chinois chargés de la construction d’un tronçon de la route nationale qui traversera l’Algérie d’est en ouest. C’est au retour, vers 20 heures, que le convoi d’environ cinq voitures a été intercepté par les combattants. L’explosion de bombes artisanales a été suivie de coups de feu. C’est l’attentat islamiste le plus meurtrier depuis dix mois, estiment des sources locales citées par l’AFP. Al-Qaida au Maghreb Regroupés sous la bannière Al-Qaida au Maghreb islamique (BAQMI) depuis 2007, par souci d’efficacité et de visibilité, plusieurs anciens groupes islamistes d’autrefois sont désormais sous la direction d’Abou Mossab Abdelwadoud, ingénieur de 39 ans, actif dans les mouvements extrémistes depuis seize ans. Leur revendication? L’établissement d’un Etat islamique. Leur constat: les autorités en place ne jouissent pas d’une légitimité populaire et les institutions ne découlent pas d’un droit historique. Depuis six ans, on observe une professionnalisation des groupes islamistes algériens, explique Luis Martinez, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales, à Paris. Leur démarche est prudente et leurs membres aguerris. Menant des actions bien réglées, ils échappent souvent à la répression. Le recrutement est restreint et sélectif, afin de s’assurer de la fiabilité des membres. Les attaques sont ainsi rares, mais meurtrières. Difficile d’estimer leur effectif, qui semble toutefois faible. Luiz Martinez considère que le nombre de combattants armés et capables d’agir varie entre 500 et 1000. Néanmoins pour un combattant armé, il y a vraisemblablement deux ou trois autres personnes qui soutiennent leur action. L’organisation – logistique et bras armés – serait au total composée de 1000 à 3000 hommes. Les cibles privilégiées des terroristes sont les forces de sécurité de l’Etat: armée, police et gendarmerie. Les attaques de convois militaires étant plus fastidieuses, les groupes islamistes s’attaquent plus facilement aux gendarmes, qui sont mobiles et engagés sur le terrain. De plus leurs effectifs ont été multipliés par quatre durant la dernière décennie. S’attaquer aux étrangers répondrait à cette même volonté d’affaiblir les autorités. Le message est le suivant: «L’Etat n’a pas les moyens de protéger les étrangers venus investir et travailler en Algérie», explique Luis Martinez. Par ailleurs, «il y a un rejet des Chinois dont la présence en Afrique devient pesante», explique Kader Abderrahim, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques, à Paris, qui craint le développement d’un racisme anti-chinois au Maghreb. Y a-t-il une recrudescence de violences? Le terrorisme en Algérie est «un gravier dans la chaussure», selon Kader Abderrahim, il est bien moins important que dans les années 1990. Mais il fait partie de la vie quotidienne des populations. Il ajoute, «à Alger, on n’en parle pas mais on sait que c’est présent». Une question persiste, laissent entendre les deux chercheurs: les autorités mettent-elles tout en œuvre pour éradiquer le terrorisme? (Source: “Le Temps.ch” (Quotidien- suisse) le 19 juin 2009) Lien: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/6e398d88-5c47-11de-944f-be73886cf497/Des_gendarmes_tués_dans_une_embuscade

Les événements en Iran sont “extraordinaires”, selon la Maison Blanche

 
AFP / 19 juin 2009 21h07 WASHINGTON – La Maison Blanche a qualifié vendredi “d’extraordinaires” les événements politiques en Iran à la suite de l’élection présidentielle contestée, estimant qu’ils auraient été inconcevables il y a encore quelques jours. “Il me semble qu’on assiste à quelque chose d’extraordinaire”, a déclaré devant la presse le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. “On assiste à quelque chose que peu de gens auraient imaginé il y a encore quelques semaines ou quelques jours”. Auparavant, le porte-parole avait déclaré que les Etats-Unis ne voulaient pas servir de “repoussoir” dans le débat politique en cours en Iran. M. Gibbs a maintenu la ligne défendue depuis le début des manifestations post-électorales en Iran par le président Barack Obama, qui s’est abstenu de prendre position entre le président Mahmoud Ahmadinedjad et son adversaire Mir Hussein Moussavi. M. Obama s’est contenté jusqu’à présent d’évoquer sa “profonde inquiétude” à l’égard de la situation en Iran, une prudence qui lui vaut les critiques d’une partie de la presse et de la classe politique américaines.

 

Qui sont les femmes qui portent la burqa en France ?

Cécilia Gabizon  19/06/2009 Le gouvernement n’exclut pas de légiférer sur le port de ce voile, dont les adeptes en France sont souvent jeunes et proches du mouvement salafiste qui prône un islam rigoriste. Si certaines femmes souffrent de ce voile qui les ensevelit de la tête au pied, «la majorité a volontairement adopté cette tenue», tranche Bernard Godard, spécialiste de l’islam (1). «Beaucoup ont la nationalité française. Et l’on compte pas mal de converties dans leurs rangs», ajoute cet ancien du Bureau des cultes au ministère de l’Intérieur. «Elles deviennent salafistes comme on entre dans une secte», poursuit-il. Les salafistes, tenant d’un islam radical, restent minoritaires en France. Ils seraient entre 30 000 et 50 000. Mais ils progressent régulièrement, dopés par leur opposition à l’Occident. Un fondamentalisme qui, comme le tabligh, attire justement des jeunes en mal d’absolu, dont des femmes. Comme dans les sectes, leurs membres passent des heures à peaufiner les règles, à revoir les sourates, mais aussi les milliers de hadiths, ces paroles rapportées du Prophète qu’ils entendent respecter à la lettre. Or ces hadiths sont aussi riches que contradictoires. Majoritaire en France, l’islam malékite ne prescrit pas de voile intégral. Ce grand voile n’appartient ni aux obligations religieuses classiques ni aux traditions du Maghreb. Pourtant, seul le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui dépend de l’Algérie, s’est clairement prononcé contre ce niqab. Les autres mouvements paraissent gênés, analyse-t-on à la Direction centrale du renseignement intérieur, car ils composent avec une frange fondamentaliste en leur sein. Surenchère religieuse À mesure que le salafisme se propage, le profil de ces femmes se diversifie. Beaucoup font de leur surenchère religieuse un élément de distinction dans leur famille, dans leur milieu. Telle Sofia, étudiante en physique-chimie à Paris-VII, titulaire d’un bac mention bien, qui apparaissait toujours entièrement voilée dans l’amphithéâtre de sa faculté, suscitant le malaise des professeurs. Après avoir décroché une très bonne note de soutenance, elle a obtenu un stage dans la prestigieuse maison Chanel, rêvant de travailler dans la cosmétique. Tout aussi sophistiquée, la chevelure blonde parfaitement brushée, «Delphine-Aïcha», mère de quatre enfants, aime provoquer : «Vous pensiez que j’avais les cheveux gras ? J’ai une copine coiffeuse qui vient à domicile !» Née catholique dans la classe moyenne de la région parisienne, elle fait partie des nombreuses converties qui cher­chaient «un sens à la vie». «Bien sûr, j’ai d’abord rencontré un musulman. Mais c’est moi qui ai évolué vers plus d’islam, par foi», raconte-t-elle. Du foulard, au hidjab, puis au niqab. Per­dant au passage l’appui de ses pa­rents «qui n’acceptent pas ma te­nue», elle chérit d’autant plus «la solidarité» de ses nouvelles «sœurs». Karima, elle, a grandi aux Courtilles, une cité de Saint-Denis. Après une adolescence banale, jean moulant, boucles d’oreille et flirts, elle rate son BEP, commence des ménages, sent sa vie faner dans la cité, l’horizon se rétrécir. Amoureuse d’un voisin retourné vers l’islam, elle accepte de le suivre dans son fondamentalisme. Du foulard à la tenue intégrale, en quelques années. À cette époque, elle ne sort plus qu’avec lui, uniquement pour promener les enfants. Qui ne fréquentent pas l’école maternelle publique, jugée koufar (mécréante), mais une crèche salafiste semi-clandestine. À la maison, les poupées des petits ont le vi­sage brûlé, car on ne doit rien représenter… Deux ans plus tard, partie vivre en Algérie, Karima ne cache pas sa souffrance car son mari va prendre une deuxième épouse. (1) Auteur de Musulmans de France, éditions Robert Laffont, 2007 (Source: “Le figaro.fr” (Quotidien- France) le 19 juin 2009) Lien:http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/19/01016-20090619ARTFIG00011-femmes-voilees-beaucoup-de-francaises-et-de-converties-.php


 

Loi contre le port du voile intégral: Sarkozy s’exprimera lundi

 
Créé le 19.06.09 BURQA – Le chef de l’Etat veut réserver ses commentaires aux parlementaires… Nicolas Sarkozy s’exprimera sur l’opportunité de voter une loi interdisant le port du voile intégral en France lundi à l’occasion de son discours devant le Congrès. «Je voudrais réserver mes commentaires pour mon discours devant les parlementaires», a expliqué le chef de l’Etat à l’issue du Conseil européen réuni à Bruxelles. «Ce n’est pas du tout que je veux fuir la question que vous me posez, mais mon rôle de président c’est d’essayer de mettre les réponses dans un contexte général, d’essayer d’expliquer les tendances lourdes, et non pas de réagir à l’émotion du moment, ça m’a été suffisamment reproché par un certain nombre d’entre vous», a-t-il ajouté lors de sa conférence de presse. Le «pourquoi pas» de Luc Chatel Plus tôt dans la matinée, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel n’a pas exclu, sur France 2, l’éventualité d’une telle loi, en fonction de «l’ampleur du phénomène». La proposition de créer une commission d’enquête parlementaire sur le sujet a été déposée par une soixantaine de députés de toutes tendances, emmenés par le communiste André Gerin. «Il y a un vrai débat devant nous, les parlementaires proposent une commission d’enquête, je crois que c’est important parce que ça doit nous permettre de voir plus clair sur le sujet», a expliqué le porte-parole du gouvernement. «S’il s’avérait (…) que le port de la burqa était subi, c’est-à-dire que c’était contraire aux principes républicains, eh bien naturellement le Parlement en tirerait toutes les conséquences», a déclaré Luc Chatel. Interrogé sur l’éventualité d’une loi il a répondu : «pourquoi pas». Fadela Amara est partante Une loi à laquelle Fadela Amara s’est déjà déclarée favorable. «Il faut que le débat actuel débouche sur une loi qui protège les femmes», a déclaré la secrétaire d’Etat à la Ville ce vendredi dans un entretien au «Parisien». «Je suis favorable à l’interdiction totale de la burqa dans notre pays», a-t-elle ajouté, qualifiant le voile intégral de «cercueil qui tue les libertés fondamentales». Le débat reste ouvert Mais l’initiative divise le gouvernement. Si la secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano, voyant dans la burqa un «symbole de soumission», se range à l’avis de Fadela Amara, ce n’est pas le cas d’Eric Besson. Le ministre de l’Immigration a estimé jeudi qu’«il n’est pas opportun de relancer une polémique» sur les signes religieux. «La loi a déjà énoncé un certain nombre de règles du vivre ensemble, elle dit qu’on ne peut pas porter le voile dans un certain nombre d’administrations, de services publics et à l’école. Un équilibre a été trouvé en France et il serait dangereux de le remettre en cause», a-t-il affirmé. Source: “20minutes.fr”  (Quotidien- France) le 19 juin 2009) Lien: http://www.20minutes.fr/article/333719/France-Loi-contre-le-port-du-voile-integral-Sarkozy-s-exprimera-lundi.php

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