18 octobre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2705 du 18.10.2007

 archives : www.tunisnews.net

Liberté et Equité: Communiqué AISPPl: Communiqué Luiza Toscane: VIOLENTE CHARGE CONTRE DES GREVISTES DE LA FAIM
C.R.L.D.H. Tunisie: La jeunesse militante tunisienne, prise pour cible. Les présidents des sections de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme: Communiqué commun L’équipe de RéSo:Ben Ali : 20 ans, ça suffit !Campagne européenne pour la démocratie, la justice et la liberté en Tunisie AFP:Tunisie: un détenu rapatrié de Guantanamo a comparu mardi devant la justice Associated Press:Tunisie: ouverture du procès d’un ex-détenu de Guantanamo Radio Canada: Saïd Jaziri s’accroche Luiza Toscane:  «”S’il vous plaît, utilisez votre liberté…”  Troisième partie : Zoulikha Mahjoubi Disparition de Mohamed-ENNAFAA, ancien 1er secrétaire du Parti communiste tunisien  et membre du onseil national d’Ettajdid AFP: Dissident chinois: le Congrès US convoque Yahoo! pour faux témoignage IslamOnline: Live dialogue with Temmam Asbai – Swedish Muslims: Peace Ambassadors?

 

Appel de détresse de Tunisie (*)

 

 

Au nom de Dieu le Clément, le  Miséricordieux,

Appel à toute âme charitable

A nos frères en Dieu dans le monde entier

A toute conscience vive et humanitaire

 

Nous sommes sur la terre de la Zeitouna et de Kairouan et nous sommes submergés par le malheur et le dénuement.

 

Les difficultés de vos frères et sœurs sont démesurées et il ne nous reste plus aucun espoir après Dieu et vous.

 

Chers frères, une fois sortis de prison, nos frères se sont trouvés dans une nouvelle grande prison, ils se sont heurtés à la dure réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas.

 

Leur séjour a été si long qu’ils doivent non seulement surmonter des obstacles matériels mais  aussi psychologiques notamment au sein de leurs familles.

 

Ils ont frappé à toutes les portes recherchant du travail peu importe le salaire ; peu d’entre eux ont subvenu à leur besoin. Par contre la majorité d’entre eux se trouvent au seuil de la pauvreté alors qu’ils avaient promis à leur famille richesse et aisance et  une vie en rose ; d’autant plus que les enfants ont grandi entre temps et que leurs demandes et leurs besoins ont grandi aussi.

 

Tous les rêves et les espoirs se sont envolés, le travail se fait rare et les proches et les amis ont tournés le dos ; certains d’entre eux ont même vu partir leurs épouses et leurs enfants.

Il y a, certes,  des frères comme ceux cités par Allah : «… que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier – tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant.. » La vache/273 . Nous nous soucions d’eux et nous ressentons ce qu’ils ressentent.

Il y en a d’autres qui, par pudeur, n’ose pas sortir de chez eux refusant tout contact extérieur ; craignant le regard des autres en raison de  leur pauvreté.

 

D’autres sollicitent  Allah avant d’aller affronter les gens et leur dire « donnez moi à manger j’ai faim », et les cas similaires sont nombreux.

 

Chers frères, cette crise qui a longtemps duré a engendré des conséquences et des situations néfastes.

 

Nos frères qui sont restés en prison parfois plus de quatorze ans se sont retrouvés dans des situations alarmantes :

 

Certains ont atteint la cinquantaine et sont toujours célibataires, ajouté à cela de nombreuses maladies de l’estomac, du rein, le phénomène d’impuissance sexuelle, le cancer  entraînant  la mort dans de nombreux cas.

 

Le pire c’est que la majorité de ces frères sont privés de cartes de soins et certains d’entres eux sont au chômage ou en invalidité.

 

La situation  de leurs enfants est parfois plus alarmante. De nombreux sont ceux qui présentent des maladies psychologiques du fait du stress permanent entraînant des perturbations graves, et comme vous le savez, ces cas nécessitent de l’attention, de la prévention et une prise en charge permanente qui est coûteuse.

 

Tout cela n’est qu’un aperçu de la réalité, une goutte dans un océan.

 

Chers frères, la lecture de cette lettre ne doit pas vous laisser indifférents, nous sommes persuadés qu’après sa lecture votre cœur sera touché.

 

Notre espoir en Dieu est grand ainsi qu’en votre générosité devant pareil cas de dénuement et de pauvreté.

 

Nous ne souhaitions à personne de vivre cette situation. Nous prions Dieu pour qu’Il vous protège et vous donne la paix.

 

Nous n’avons pas voulu vous importuner avec nos souffrances mais si nous  faisons appel à vous après Dieu, c’est que la situation a atteint un seuil critique.

 

Nous demandons à toute âme charitable de nous aider afin que nos frères puissent retrouver et garder leur dignité.

 

Grâce à votre aide généreuse et votre main tendue, vous pouvez empêcher le désespoir de s’emparer de vos frères qui n’ont pour tort que d’avoir souhaiter vivre dans leur pays en harmonie avec leur religion.

 

Nous gardons espoir en Dieu qui, inchallah, nous unira sur la voie de la foi et l’amour de Dieu.

Le prophète psl dit : « celui qui soulage le fardeau d’un croyant, Dieu le soulagera d’un fardeau le jour du jugement dernier »

 

Qu’Allah vous vienne en aide et vous protège !

 

Wassalem alaikom wa rahmatoullah wa barakatouhou.

 

 

(*) Cette lettre est parvenue récemment de la Tunisie à l’Association « TAKAFUL » pour le secours et la solidarité, et nous  la transmettons à l’opinion publique  pour l’alerter sur l’inquiétante situation matérielle, sociale et psychologique d’un grand nombre de tunisiens victimes de la politique répressive du régime durant les deux dernières décennies.

Vu l’ampleur du drame et le nombre important des victimes qui sont dans le besoin et la précarité ; l’Association TAKAFUL fait  appel à votre générosité pour nous aider à secourir vos frères et les aider à sauvegarder leur dignité.

 

« Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le meilleur des donateurs » (34 Saba /verset 39.)

 

« Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (ses faveurs).Et c’est à lui que vous retournerez » (la vache, verset 245)

 

Vous pouvez  faire parvenir vos dons:

 

* directement en donnant vos dons à des gens de confiance en contact avec l’association TAKAFUL (enregistrée en France)

 

* en envoyant vos dons à cette adresse :

TAKAFUL  16, cité vert –  94370 Sucy en Brie.

France

 

Tél: 06 09 17 22 88 / 06 80 85 92 98

e-mail :contact@hotmail.fr

 

* par virement  bancaire à l’adresse suivante :

 

la Banque Postale. / France

 

Etablissement         guichet          n° compte          clé RIP

30041                   00001        5173100R020          42

 

Identifiant International de Compte  IBAN

FR54  3004  1000   0151   7310  0R02  042


Le numéro 32 de Mouwatinoun est en ligne sur

www.fdtl.org

Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_32.pdf Cordialement, Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)


 

Liberté et Equité
33 rue Mokhtar Atya,1001, Tunis
Tel/fax : 71 340 860
Email : liberté équité@yahoo.fr
 
Tunis, le 16 octobre 2007
 
Communiqué
 

Madame Ftima Bouraoui, mère de Khaled et Oualid Layouni, frères jumeaux prisonniers, nous a dit qu’elle s’était rendue à la prison de Mornaguia les 15 et 16 octobre 2007 pour rendre visite à ses fils mais que l’administration de la prison le lui avait refusé au prétexte qu’ils avaient été sanctionnés par une mise au cachot et qu’ils n’avaient pas droit à la visite.
Madame Ftima Bouraoui avait fait une grève de la faim avec d’autres familles de prisonniers politiques aux premier et deuxième jour de l’Aïd El Fitr pour protester contre : les arrestations infondées de leurs fils et des leurs, et leurs condamnations arbitraires, les violations commises en prison, allant jusqu’aux sévices et à la torture, les brimades dont les familles font l’objet, la négligence sanitaire, la malnutrition et les très dures conditions carcérales.
Pour le bureau exécutif de l’organisation

Maître Mohammed Nouri

(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 
Liberté et Equité
33 rue Mokhtar Atya
1001 Tunis
Tel / Fax : 71 340 860
Tunis, le 16 octobre 2007
 

Des personnalités ont pris contact avec nous, désireuses de savoir quels étaient à ce jour les prisonniers de la Nahdha, incarcérés depuis 1991. Plusieurs ont dit vouloir adopter un prisonnier, prendre contact avec lui et sa famille, afin de leur apporter solidarité et compassion, faire connaître leur situation et exiger leur libération.
Nous publions une liste détaillée des noms des prisonniers de la Nahdha et nous réitérons notre engagement à donner des détails à toute personne qui en ferait la demande. Voici la liste :
 
Prénom, Nom, Domicile, Prison, condamnation (années):

1) Saddok Akkari, Bardo, Borj El Amri, 30
2) Noureddine Arbaoui, Kasserine, Kasserine, Perpétuité
3) Abdelkarim Baalouche, Kabbaria, Borj El Amri, 35
4) Mondher Bejaoui, Den Den, Borj El Amri, 25
5) Elies Ben Romdhane, Jendouba, El Haouareb, Perpétuité
6) Hichem Bennour, Bab El Assel, Borj Er Roumi, Perpétuité
7) Abdennabi Ben Rabah, Hayy Et Tahrir, Borj Er Roumi, Perpétuité
8) Abdellatif Bouhjila, Ben Arous, Mornaguia, 32
9) Ridha Boukadi, Hayy Tadhamoun, Mornaguia, Perpétuité
10) Ali Chniter, Hayy Zouhour, Mornaguia, Perpétuité
11) Sadok Chourou, Ben Arous, Mornaguia, Perpétuité
12) Brahim Dridi, Menzel Bourguiba, Nadhor, 52
13) Fakher Fatmi, Mornag, Borj El Amri, 11
14) Mounir Ghaith, (), Jendouba, 20
15) Hédi Ghali, Hammam Sousse, Mornaguia, Perpétuité
16) Houssine Ghodhbane, Kabbaria, Nadhor, 76
17) Kamel Ghodhbane, Bou Salem, Nadhor,
18) Mounir Hannachi, Morjania, Borj El Amri, Perpétuité
19) Karim Harouni, Le Kram, Mornaguia, Perpétuité
20) Abdelhamid Jelassi, Sousse, Messaadine, 25
21) Béchir Laouati, Menzel Bourguiba, Nadhor, 53
22) Mohammed Néjib Laouati, Sfax, Sfax, Perpétuité
23) Chedly Naccache, Bab El Khadhra, Mornaguia, Perpétuité
24) Mohammed Aoun, Gabès, Nadhor, Perpétuité
25) Ouahid Sraïri, Mellassine, Nadhor, Perpétuité
26) Lotfi Snoussi, Bab Jdid, Mornaguia, 20
27) Abdelbasset Sli’i, Rue du Caire, Borj Er Roumi, 20
28) Ouasfi Zoghlami, Bardo, Mornaguia, 33
29) Bouraoui Makhlouf, Sousse, Monastir, Perpétuité
 
Pour le bureau exécutif de l’organisation,
Maître Mohammed Nouri
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
43 rue El Djazira, Tunis
 
Tunis, le 16 octobre 2007
 
Communiqué n°1
 
 

La chambre criminelle n°27 de la Cour d’Appel de Tunis a examiné aujourd’hui l’affaire n°9503 dans laquelle sont déférés : Mohammed Souissi, Mejdi Dhakouani, Yassine Jebri, Slim El Hajj Salah, Ali Herzi, Brahim Herzi, Saber Hosni, Anis Bouzidi, Saber Hosni, Sahl Beldi, Mohammed Amine Aoun, Mahfoudh Ayari, Ghaith Ghazouani et Maher Beziouche, accusés notamment d’appartenance à une organisation terroriste et de l’avoir fait connaître, et en arrière-plan, d’avoir pensé à rejoindre la résistance irakienne. La Cour a décidé de reporter l’affaire à l’audience du 23 octobre, satisfaisant à la demande des avocats de présenter des preuves à l’appui.
Le tribunal de Première Instance de Tunis avait prononcé à leur encontre le 24 mars 2007 de lourdes condamnations allant de 4 à 12 années d’emprisonnement lors d’un procès inéquitable, caractérisé par une violation flagrante des droits de la défense et un refus injustifié de la demande des avocats que leurs clients soient soumis à un examen médical en dépit des traces visibles de torture sur les corps de ces derniers.

[…]
Le Président : Maître Saïda Akremi

(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Luiza Toscane: VIOLENTE CHARGE CONTRE DES GREVISTES DE LA FAIM

 
 

La riposte n’a pas tardé. A peine s’étaient-ils déclarés en grève de la faim, samedi 13 octobre, que les détenus à la prison de Mornaguia ont été chargés, tabassés et laissés dans un état lamentable selon maître Abderraouf Ayadi, qui a pu rendre visite à trois d’entre eux en prison cette semaine.
Les détenus en grève de la faim sont une trentaine, dispersés par groupes de deux ou trois personnes dans différentes cellules de la prison de Mornaguia. Il s’agit des personnes arrêtées dans le cadre des “évènements de Slimane” ou “affrontements armés”, qui remontent à la fin de l’année 2006. Arrêtés, détenus au secret, torturés, ils ont été écroués à la prison de Mornaguia en vertu des dispositions de la loi anti terroriste du 10 décembre 2003. 
Ces prisonniers font l’objet d’un traitement spécial. Ils ont été torturés à nouveau en prison, menacés d’être ramenés au ministère de l’Intérieur s’ils revenaient sur leur aveux chez le juge d’instruction, enchaînés, privés de lit et de couverture. Ils sont sans cesse soumis à de nouvelles violences, menacés de tortures et d’agressions sexuelles. Le juge instructeur a émis un avis de clôture dans cette affaire (1/7717), qu’il a instruite hors de la présence des avocats des détenus. Quant à la chambre d’accusation, il ne lui a fallu que trois jours pour boucler le dossier, sans même avoir pris le temps de prendre connaissance des memorandums déposés par les avocats. Les charges retenues contre les personnes détenues sont passibles de la peine de mort selon Maître Abderraouf Ayadi, pour vingt-neuf d’entre eux.
Les détenus exigent la fin des mauvais traitements, le respect de leurs droits, notamment à un procès équitable, après que toutes les règles de procédure aient été bafouées;
Dans l’immédiat, ils sont privés de visite. Ainsi, Moncef Jaziri, qui est venu de Sidi Bouzid à Tunis lundi dernier dans l’espoir de rendre visite à son fils Mohammed Amine Jaziri, n’a pas été autorisé à le voir, ni même à lui remettre couffin et vêtements.
Une interdiction de parloir qui durera le temps que les séquelles des blessures et dommages corporels s’estompent.

Luiza Toscane

 


 

C.R.L.D.H. Tunisie

 

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme

 

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34

contact@crldht.org / www.crldht.org

 

La jeunesse militante tunisienne, prise pour cible.

 

Depuis plusieurs semaines, la jeunesse tunisienne engagée dans les champs politiques, social et associatif est prise pour cible. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et poursuivis dans des affaires fallacieuses, fabriquées de toute pièce comme le cas des jeunes du Parti Démocrate Progressiste (PDP). D’autres ont été licenciés de leurs emplois sans raison apparente sinon leur engagement syndical et associatif comme le cas des jeunes du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), sans oublier ceux qui sont menacés dans leur intégrité et sécurité ou ceux qui sont victimes d’agressions physiques et d’intimidations de tout genre  pour  leur combat dans les rangs des chômeurs diplômés.

 

Deux jeunes cadres du PDP, connus pour leur engagement militant au sein de leur parti  ont été arrêtés début octobre 2007. Il s’agit des deux  jeunes Mohamed Yacine Jelassi, arrêté le mercredi 26 septembre 2007 et maintenu au secret pendant une semaine et le   jeune  Abdeslam Laarayedh, étudiant en maîtrise à la faculté des sciences de Gabès, arrêté un jour après, soit le jeudi  27 septembre 2007 après avoir participé à une réunion publique au sein de sa faculté où il vient d’être abusivement renvoyé pour ses activités syndicales.

 

Mohamed Yacine Jelassi est un jeune de 25 ans qui habite la ville de  Ben Arous,  en banlieue sud de Tunis. Etudiant en 2ème année du diplôme de maîtrise en journalisme à  l’Institut de presse et des sciences de l’information à Tunis (I.P.S.I), membre du bureau de la fédération de Ben Arous du PDP. Il a été arrêté chez lui le Mercredi 26 septembre 2007, par des policiers en civil, sans convocation préalable ni mandat d’arrestation. Il a été emprisonné pendant une semaine dans un lieu inconnu et sans qu’aucune information quant au lieu de sa détention ou les raisons de son arrestation, ne soit divulguée  ni à sa famille ni à   la direction du parti, qui l’ont demandé à maintes reprises aux autorités policières tunisiennes. Le 03 octobre  2007, il a été conduit  devant le juge d’instruction  de la Cour de première instance de Tunis, où  il a refusé de parler sans la présence d’un avocat. Il passera à  nouveau devant la cour le 15 octobre pour répondre à des accusations d’appartenance à  une cellule terroriste ! Il sera par conséquent jugé  en vertu de la loi anti-terroriste promulguée le 10 décembre 2003, une loi anti-constitutionnelle qui a fait des ravages au sein de la jeunesse tunisienne.

 

Cette affaire nous rappelle celle qui a été concoctée contre M. Wahid Brahmi, membre du parti, accusé injustement de terrorisme et jeté en prison après avoir mis fin à ses études universitaires. En réalité, ce dernier dérange par ses opinions exprimées sur les deux journaux d’opposition El Mawqif f et Ettariq Al Jadid.

 

En même temps, la famille du jeune étudiant Chahine Essafi, coordinateur national des jeunes du PDP, a eu droit le 16 octobre 2007 à une perquisition musclée à une heure tardive de la nuit menaçant parents et enfants de représailles  si Chahine continue à militer au PDP, une opération reprise à l’aube alors que la police politique qui surveillait la maison de façon continue sait d’avance que le concerné n’y est pas.

 

Le 10 septembre 2007, cinq dirigeants du bureau fédéral de la faculté des sciences économiques et de la gestion à Mahdia, appartenant à l’unique syndicat d’étudiants l’ Union Syndicale des Etudiants Tunisiens (UGET), et sympathisants du PCOT ont été définitivement et abusivement exclus dont quatre de tous les  établissements universitaires. Ce sont : Ramzi Slimani, secrétaire général du bureau fédéral, Mohamed Soudani, secrétaire général adjoint, Aymen Jaâbiri, trésorier, Omar  Ammami, membre du bureau et Hassane Smmari, simple adhérent.

Le 9 octobre 2007, Mohamed Soudani et de Aymen Jaâbiri ont été jetés en prison après avoir été conduits devant le procureur de le République qui a ordonné leur détention.

 

Mohamed Moumeni et Ali Jallouli, deux jeunes professeurs, militants politiques au sein du PCOT, ont été victimes à leurs tours de licenciement abusif pour leurs engagements politique et syndical, en ce début d’année scolaire, provocant indignation et solidarité dans les syndicats de l’enseignement et dans les rangs de la société civile tunisienne.

 

  A cela s’ajoutent les agressions et les violences quotidiennes de tout genre que subissent les chômeurs diplômés en Tunisie qui livrent un combat exemplaire pour leurs droits, avec à leur tête un collectif national implanté dans toutes les régions qui regroupe des dizaines de militants associatifs de différentes tendances.

 

Par cette répression ciblée et orientée vers la jeunesse engagée dans le combat pour les droits et les libertés,  le pouvoir frappe une frange de  la jeunesse tunisienne, particulièrement attachée aux valeurs de la tolérance et de la pluralité, qui œuvre au sein de la société pour un changement pacifique et pour redonner l’espoir à nos futures générations.

 

Par cette répression ciblée, le pouvoir politique condamne notre jeunesse à l’immigration en  risquant  leur vie à bord d’une barque qui s’écroule au fond des mers ou en effectuant des traversées maritimes dissimulés dans des doubles fonds de containers, et à pousse les plus désespérés d’entre eux vers l’extrémisme et le terrorisme. 

 

          En réponse à ces légitimes combats, le pouvoir politique tunisien n’a que la force policière pour réprimer et faire taire  toute aspiration. Il a fait preuve, une fois encore d’impuissance et d’incohérence manifestes traduites par une politique de plus en plus musclée et de plus en plus grotesque.

Le CRLDHT s’élève contre cette politique répressive qui frappe tous azimuts, faisant tous les jours des nouvelles victimes, ce qui ne laissent présager rien de positif pour la Tunisie.

 

Il exige l’arrêt immédiat de ces méthodes policières et la libération sans délai de tous ces jeunes ainsi que la promulgation d’une loi d’amnistie générale en faveur de toutes les victimes.

 

Il exprime à la  jeunesse militante tunisienne, ses familles et à ses représentants tout son soutien et toute sa solidarité dans leur noble combat pour les droits, les libertés et la dignité.

Paris , le 18 octobre 2007

 


 

Les présidents des sections de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme

Communiqué commun

 

 

Nous, soussignés, les présidents des sections de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, condamnons la campagne d’atteinte à la réputation qu’ont déclenchée les membres du cabinet politique, le gouvernement, les médias audiovisuels officiels et la presse reliée du gouvernement – Al Chourouk, Al hadadh, Al Iilane, etc. – contre Mme Jribi et Me Chebbi et qu’a longtemps endurée la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, son président, Me Mokhtar Trifi et son secrétaire général M. Khemaïs Ksila. Cette condamnation vient à la suite de la grève de la faim illimitée qu’a entamée Mme Maya Jribi, la secrétaire générale du Parti démocrate progressiste et Me Nejib Chebbi, le directeur du journal « Al Mawkif », depuis le 20 septembre 2007, à dessin de protester contre les tentatives des autorités de déloger leur parti de son siège central.

 

Nous appelons donc le gouvernement à arrêter les campagnes d’atteinte à la réputation et au patriotisme des grévistes et de lever le siège des locaux des partis et des organisations dont ceux des sections de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme. Nous appelons également toutes les structures ligueuses de continuer à tenir aux assises de la Ligue, de défendre son indépendance, de respecter ses décisions et de rejeter les conflits marginaux pour ainsi garantir son unicité et la continuité sous le siège qui l’étouffe.

 

Les présidents des sections :

 

          Bizerte, Ali Ben Salem ;

          Monastir, Salem Haddad ;

          Kélibia, Korba, Abdelkader Dardouri ;

          La Goulette, Le Kram, La Marsa, Safia Mestiri ;

          Mateur, Mohamed Salah Nehdi ;

          Sousse, Jamel Msallem ;

          Seliana, Hedi Itaoui ;

          Béja, Zouhaïr Ben Youssef ;

          Mehdia, Mohamed Ita ;

          Kébili, Nejib Heni ;

          Gabès, Monji Salem ;

          Radès, Zahra, Hammam-Lif, Ridha Baraketi ;

          Médnine, Slah Ourimi ;

          Al Omrane, Le Bardo, Hammadi Zoghbi ;

          Tozeur, Nafta, Chokri Dhouibi ;

          Jendouba, Hedi Ben Romdhane ;

          Kairouan, Massaoud Romdhani.

 

Mardi 13 octobre 2007


Bonjour, Le 7 novembre prochain, cela fera exactement 20 ans que la Tunisie subit la dictature autoritaire du Président Ben Ali. 20 ans au cours desquels l’opposition fut maintes fois réprimée, les médias muselés et les Droits de l’Homme perpétuellement violés dans l’indifférence de la communauté internationale. C’est pourquoi RéSo et le collectif Euromaghreb mènent campagne sous le slogan “Ben Ali, 20 ans ça suffit”, afin de promouvoir la démocratie, la justice et la liberté en Tunisie. Vous pouvez déjà participer à cette campagne en signant la pétition à cette adresse: http://www.re-so.net/spip.php?article3722 Pour marquer cette date, il est nécessaire d’informer la jeunesse européenne sur la situation en Tunisie, et sur la complicité de nos dirigeants vis-à-vis du régime de Ben Ali. C’est pourquoi RéSo et le collectif Euromaghreb organisent une réunion publique sur ce thème le mercredi 7 novembre, à 18h, à l’université Jussieu (salle à confirmer), avec de nombreux intervenants dont: – Hélène Flautre (députée européenne, Verte, présidente de la Commission des Droits de l’Homme) – Luiza Toscane (spécialiste du droit d’asile en Tunisie, assurant une permanence à l’ACAT, et auteur du livre Terre d’écueils, le droit d’asile BEN ALIéné). Nous avons besoin du plus grand nombre possible à cette réunion, pour montrer notre mobilisation et notre détermination dans ce combat en faveur de la démocratie. Afin de pouvoir avoir une idée du nombre de participants, merci de confirmer votre présence à cette réunion par mail à l’adresse: euromed@re-so.net Nous comptons sur vous! A bientôt,   L’équipe de RéSo http://www.re-so.net  
 

Ben Ali : 20 ans, ça suffit ! Campagne européenne pour la démocratie, la justice et la liberté en Tunisie

 
Au moment même où vous lisez cette lettre, dix millions de Tunisiens sont condamnés au silence. Dans ce pays d’Afrique du Nord tant apprécié des touristes européens, l’opposition est réprimée, les médias sont muselés et les Droits de l’Homme sont perpétuellement violés dans l’indifférence de la communauté internationale.   Le 7 novembre 2007, cela fera exactement vingt ans que la Tunisie subit la dictature autoritaire du Président BEN ALI.   20 ans durant lesquels Zine el-Abidine BEN ALI s’est fait successivement « élire » par plus de 94% des voix.   20 ans durant lesquels, il a pu bénéficier du soutien implicite de nombreux dirigeants politiques européens qui le considèrent comme « un ami » ou un partenaire économique privilégié de la région du Maghreb.   Cette complicité a assez duré. La jeunesse tunisienne a le droit, comme nous, d’aspirer à la démocratie, à la justice et à la liberté dans un Etat laïc et indépendant.   Nous, jeunes européens solidaires des démocrates tunisiens, sommes résolus à rompre avec ce silence coupable.   Nous exigeons des gouvernements de nos pays respectifs et des institutions européennes, une condamnation publique de la nature du régime politique imposé par BEN ALI en Tunisie. Nous demandons que des sanctions économiques soient engagées à l’encontre de l’administration tunisienne.   Nous appelons la jeunesse européenne à s’engager, d’ici au 7 novembre 2007, dans des actions de solidarité avec les jeunes tunisiens dans leur combat pour la démocratie, la justice et la liberté.   Les premières organisations signataires :   ·   Bnet Fatma N’Soumer (Algérie) ·   Forum Social Algérien (Algérie) ·   Association des droits de la personne au Maghreb (Canada) ·   Peuple et Culture (France) ·   RéSo, Réformistes & Solidaires (France) ·   Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (Maroc) ·   Forum Marocain pour la Vérité et la Justice (Maroc) ·   Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (Tunisie) ·   Espace Tunisie (Tunisie) ·   Rassemblement des Tunisiens Libres (Tunisie) ·   Réveil Tunisien (Tunisie) ·   Le site elkhadra.org (Tunisie) ·   Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme   Signatures individuelles : Nait-Liman Abdennacer (AVTT, Suisse), Sébastien Aufort (RéSo, France), Thierry Baduel (France), Hassène Bahri, Sylvie Baillon Goulouzelle (France), Léonore Belghiti (France), Pr. Moncef Ben Salem (Tunisie), François Birbes (France), Paul Bouffet (France), Antoine Bouhey (France), Laurent Bureau (France), Carole Cachera, Anne-Laurence Cayoux (France), Benaissa Chidmi, Yvonne Cocca (France), Caroline Contencin, Benoît Degiovani (RéSo, France), Sarah Degiovani (France), Daniel Deriot (France), Astrid Desbuquois (France), Livio Falcone (Vice-Président de la IXème Municipalité de Naples, ARS, Italie), Jérémie Ferrer-Bartomeu (Atelier des Mobilités Sociales, France), Maxime des Gayets (France), Hadrien Ghomi (France), Maryse Grandemange (France), Jean-Louis Guigou (Délégué Général IPEMed, France), Christian Hiesse, Cyril Isapoff (France), Cyril Jayet (France), Hichem Karoui (chercheur, France), Rodolphe Kauffmann (France), Ghislaine Lefort (France), Elie Levaï (France), Romain Lussiez (France), Martin Luz (France), Moncef Markouzi, Edward Mayor (France), Lionel Mesnard (France), Julien Métifeux (France), Thibaut Meunier (France), Denis de Montgolfier (journaliste, France), Camille Paillard, Grégory Pasqueille, Iris Passy, Vony Rambolamanana (France), Céline Raymond (France), Krista Rios, Virginie Robin (France), Emmanuel Rollinde (France), Clémentine Roy, Mathieu Rozières, Marina Saarbach (France), Sandrine Sauvageot (France), Julie Sommaruga (France), Michaël Surieux (France), Mikha Verfaillie (France), Pierre Vernet (France), Gilles Volant (France), André Zelez (France)  

Tunisie: un détenu rapatrié de Guantanamo a comparu mardi devant la justice

AFP, le 17 octobre 2007
TUNIS – Un ancien détenu tunisien de la prison américaine de Guantanamo a comparu mercredi devant le tribunal de première instance de Tunis qui a fixé sa prochaine audience au 24 octobre, a-t-on appris de source judiciaire. Incarcéré depuis son rapatriement en juin à la Manouba, près de Tunis, Lotfi Lagha, un quadragénaire, a comparu brièvement devant la 4e chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, présidé par le magistrat Mehrez Hammami, qui a reporté l’examen de l’affaire à la demande de la défense.   “Nous avons appris la date de l’ouverture du procès hier à la dernière minute et nous ne disposions pas du dossier du prévenu lorsqu’il a comparu aujourd’hui”, a indiqué à l’AFP l’avocat Samir Ben Amor.   Lotfi Lagha sera jugé pour “association de malfaiteurs projetant des agressions contre des personnes et des biens”, un motif passible de six ans de prison, en vertu du code pénal, la législation antiterroriste édictée fin 2003 ne s’appliquant pas à des faits antérieurs, a-t-il ajouté.   Lotfi Lagha avait été arrêté en 2002, à la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan, après avoir quitté son pays clandestinement en 1998 pour l’Italie. Détenu cinq ans sur la base de Guantanamo, il a été transféré le 18 juin à bord d’un avion militaire américain, en même temps qu’un autre détenu tunisien, Abdallâh Hajji Ben Omar, actuellement jugé par la justice militaire.   Après son rapatriement, Lotfi Lagha s’était plaint à son avocat de sévices, accusant les militaires américains à Kandahar (Afghanistan) de l’avoir amputé de quatre doigts sur chaque main.   Les associations américaine, Human Rights Watch, et britannique, Reprieve, parrainent ces deux ex-détenus de Guantanamo et suivent leur procès en Tunisie.   Récemment, Tunis a critiqué la décision d’une juge fédérale américaine qui a interdit le rapatriement de Mohammed Rahman, un troisième détenu de Guantanamo qui redoute d’être maltraité en Tunisie.   Jusqu’à présent, la justice américaine avait refusé d’intervenir pour empêcher les transferts de prisonniers, dont une cinquantaine, originaires de Chine, Algérie, Libye, Tunisie et Ouzbékistan ne veulent pas retourner dans leur pays, selon Human Rights Watch.   AFP

Tunisie: ouverture du procès d’un ex-détenu de Guantanamo

 
Associated Press, le 17 octobre 2007 à 15h00
TUNIS (AP) — Le procès d’un ancien détenu tunisien sur la base américaine de Guantanamo, Lotfi Lagha, rapatrié en juin dernier par les autorités américaines, s’est ouvert mercredi devant le tribunal de première instance de Tunis, a-t-on appris auprès de son avocat Me Samir Ben Amor.   L’avocat a déclaré à l’Associated Press avoir appris “à la dernière minute” la désignation de la date du procès, exprimant son “étonnement devant cette précipitation qui a pris au dépourvu les avocats, la famille du détenu, les observateurs étrangers et la presse”.   Au cours de la brève audience inaugurale, le tribunal a décidé le report du jugement au 24 octobre à la demande des avocats de la défense, qui ont demandé un délai pour préparer leurs plaidoiries.   Le prévenu fait l’objet de poursuites pénales pour “appartenance à association de malfaiteurs en relation avec la commission de crimes terroristes”. Il encourt une peine de six ans de prison, selon le code pénal tunisien.   Il avait été rapatrié en même temps qu’un autre Tunisien, Abdallah Hajji, après cinq ans de détention à Guantanamo.   Lotfi Lagha avait immigré clandestinement en 1998 en Italie, où il est devenu musulman pratiquant. Début de 2001, il part pour l’Afghanistan pour être arrêté en 2002 à la frontière pakistano-afghane, les mains et les pieds gelés par le froid qui sévissait à Tora Bora.   A son retour en Tunisie, il avait accusé les militaires américains stationnées à Kandahar de lui avoir sectionné les quatre doigts de chaque main, excepté les pouces, après l’avoir drogué.   Associated Press


 

Saïd Jaziri s’accroche

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L’imam Saïd Jaziri, qui sera expulsé du pays lundi prochain, garde espoir de revenir au Canada même s’il a épuisé tous ses recours juridiques pour repousser son expulsion.  
Il croit que les ministres de l’Immigration et de la Sécurité publique savent qu’il n’est pas un danger pour la société et qu’ils pourraient l’autoriser à rester au Canada.
M. Jaziri a perdu son statut de réfugié pour avoir menti à la Commission de l’immigration et pour avoir exagéré la menace qui pèse sur lui en Tunisie.
Il est toutefois convaincu qu’il sera expulsé en raison de ses opinions et non pour avoir tenté de camoufler son casier judiciaire français. « Aujourd’hui, le Canada envoie des soldats pour la démocratie, pour donner des leçons de démocratie et de liberté d’expression, clame M. Jaziri. Mais les caméras aujourd’hui voient l’imam controversé dans ses idées, alors c’est pour ça qu’il est expulsé. Tout le monde le voit. »
M. Jaziri soutient que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) connaissaient ses antécédents lors de son arrivée au pays.
J’ai donné mes empreintes digitales le jour où je suis entré [au Canada], j’ai donné mes empreintes digitales et ils ont contacté la France. Ils m’ont laissé quatre heures dans l’aéroport. Ils savaient tout. Impossible que le SCRS, la GRC ne connaissent pas mes histoires. Ils savaient tout dès le départ, ils travaillent en collaboration avec les Français. Ils savaient tout !
M. Jaziri accuse le SCRS et la GRC d’avoir conservé la carte de son mensonge dans leur manche pour leur fournir une occasion de l’expulser. Il estime que ses prises de position ont incité les autorités à utiliser ce motif pour l’expulser.
Ils savaient tout dès le départ, mais c’était un papier pour jouer quand ils veulent.
Des motifs humanitaires
M. Jaziri estime qu’il aurait dû bénéficier de mesures humanitaires puisque sa femme, une Québécoise, est enceinte de 8 mois. « C’est une affaire purement humanitaire. Ma femme est québécoise, j’ai épousé une Québécoise, j’aime le Québec, j’ai épousé une Québécoise. Mon fils sera là bientôt, dans quelques semaines, un mois au plus, il est Québécois et je suis très, très fier de lui. »
Il déplore que sa femme ne puisse le parrainer pour l’immigration. Elle ne pourra non plus l’accompagner en Tunisie en raison de sa grossesse avancée, mais elle a indiqué qu’elle irait le rejoindre après la naissance de leur enfant.
L’imam de la mosquée Al-Qods est convaincu qu’il sera torturé dès son arrivée en Tunisie en raison des critiques qu’il a émises contre le régime politique de son pays d’origine. L’ambassadeur tunisien au Canada a toutefois contredit les affirmations de M. Jaziri et dénoncé les propos répétés de l’imam qui ternissent la réputation de la Tunisie.
 
 
 
(Source: Le site de Radio Canada  le jeudi 18 octobre 2007, 13 h 58)


«”S’il vous plaît, utilisez votre liberté…”

 
Depuis vingt ans, soit depuis le 7 novembre 1987, la dictature tunisienne bénéficie du soutien inconditionnel et indéfectible des autorités françaises, tous gouvernements confondus. Les victimes de la dictature subissent depuis deux décennies le joug de deux Etats liés par des complicités politiques, économiques, sécuritaires ou… personnelles. Les nouveaux dirigeants français s’époumonnent et s’affichent, de Tripoli à Kaboul, de Bogota à Rangoon, pour exprimer compassion et soutien aux victimes de tyrannies “ennemies”. En ce 7 novembre 2007, il y a urgence à faire notre la phrase d’Aung San Suu Kyi, secrétaire générale de la Ligue Nationale pour la Démocratie (Birmanie) et Prix Nobel de la Paix 1991 : “S’il vous plaît, utilisez votre liberté pour promouvoir la notre”.   Troisième partie : Zoulikha Mahjoubi   “Chaque année au mois de septembre, au moment du renouvellement des équipes de police, j’étais convoquée au commissariat pour un interrogatoire. Le 11 octobre 1996, quatre policiers en civil sont venus me chercher et m’ont emmenée au commissariat. Ils ont commencé par m’ôter mon voile. Khaled Ben Saïd, le policier, m’a giflée à plusieurs reprises et copieusement insultée, puis il a donné l’ordre à ses auxiliaires de me déshabiller et de me torturer. On m’a suspendue, frappée, insultée. Un des tortionnaires, Abdoukrim, a mis son pied sur mon sexe et m’a dit : « Il y a longtemps que tu n’as pas fait l’amour ». Ils me posaient plein de questions, toutes portaient sur mon mari. Ils ont torturé d’autres femmes avec moi : Leïla, Noura, Dorra, Latifa, Salwa, et une autre encore. Le lendemain à quinze heures, j’ai signé un papier et j’ai quitté les lieux avec une convocation pour le lundi suivant avec une interdiction de quitter mon domicile. Le lundi je suis revenue au poste de torture, le tortionnaire m’a dit de rentrer chez moi et que lorsqu’il aurait besoin de moi, il me convoquerait (…) » (1)   Zoulikha Mahjoubi connaît le commissariat de Jendouba, la ville où elle est née en 1964 : son mari, Mouldi Gharbi, y est arrêté et torturé en 1991. Il quitte la Tunisie, arrive en France en 1993 et obtient de l’Office Français pour la Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) en 1996 la qualité de réfugié. Zoulikha Mahjoubi est restée à Jendouba avec ses cinq enfants en bas âge. Tous sont privés de passeport et ne peuvent de ce fait rejoindre la France, où le statut de réfugié de Mouldi Gharbi leur ouvre pourtant droit au regroupement familial. Mais la situation de cette famille n’est pas isolée. Des centaines de familles au bas mot, dont un parent est prisonnier ou exilé, n’ont pas de titre de voyage. A l’annonce de la visite en France de Ben Ali, des réfugiés tunisiens en France, privés de leur famille, entament une grève collective de la faim. A la veille de l’arrivée de Ben Ali à Paris, des passeports sont distribués. Zoulikha Mahjoubi se rend le 18 octobre 1997, soit un an après la séance de torture, au commissariat de Jendouba, et là, son ancien tortionnaire signe le fameux passeport de ses prénom et nom : « Khaled Ben Saïd » non sans se rappeler cyniquement à son bon souvenir (2). Il est ainsi durablement identifié.   Zoulikha Mahjoubi et ses cinq enfants arrivent à Paris et commencent une nouvelle vie. C’est alors qu’elle a vent de la présence en France de Khaled Ben Saïd, en poste au consulat de Tunisie de Strasbourg, en tant que vice-consul. Le 9 mai 2001, Zoulikha Mahjoubi porte plainte au Parquet de Paris (3) pour torture (4) contre Khaled Ben Saïd. Le Parquet de Strasbourg, du fait de sa compétence territoriale, va continuer l’enquête, ouvrir une information puis délivrer un mandat d’amener, infructueux puisqu’il s’avérait que le vice-consul avait quitté le pays. C’est alors qu’un mandat d’arrêt international était délivré à son encontre le 15 février 2002, resté sans exécution. Une commission rogatoire internationale a été délivrée par le juge d’instruction le 2 juillet 2003, elle aussi ne verra pas le début d’une exécution. Le Parquet s’acheminait vers un réquisitoire pour non-lieu lorsqu’un nouveau témoin fut en mesure de corroborer le récit et la plainte de Zoulikha Mahjoubi. Le juge d’instruction, Philippe Jaegle, ordonne le 16 février 2007 la mise en accusation de Khaled Ben Saïd devant la Cour d’Assises du Bas-Rhin, pour avoir commis des actes de tortures alors qu’il était dépositaire de l’autorité publique (5). Ce procès, qui devrait s’ouvrir dans quelques mois, jugera probablement Khaled Ben Saïd par défaut, ce dernier s’expose à une peine de réclusion de trente ans. La compétence universelle, en vertu de laquelle des victimes étrangères déposent en France des plaintes pour des faits commis à l’étranger par des étrangers, a rarement vu les procédures aboutir. Il s’agit du second procès en France de ce type, après celui de l’officier mauritanien Ely Ould Dah en 2005.   Zoulikha Mahjoubi aura par sa détermination discrète et sa participation largement solitaire définitivement marqué le combat mondial contre l’impunité.   Luiza Toscane   (1)      « Zoulikha Mahjoubi , Notre maison était devenue la leur », in “Tunisie, les familles victimes et otages”, CRLDHT, avril 2002. (2)       « Zoulikha Mahjoubi s’est vue remettre en octobre 1997 son passeport, signé par Khaled Saïd, l’officier de police qui l’avait torturée les 11 et 12 octobre 1996 (suspension en position contorsionnée) au commissariat de Jendouba, et qui lui a naturellement rappelé qu’ils s’étaient « déjà vus », L’impunité des auteurs de la torture, in ONU : Comité contre la torture, Tunisie : des « violations caractérisées, graves et systématiques », lettre de la FIDH, novembre 1998 n°267. (3)      En vertu des articles 689-1 et 689-2 du Code de Procédure Pénale qui disposent que peut être poursuivie et jugée en France par les juridictions françaises, si elle se trouve en France, toute personne qui s’est rendue coupable hors du territoire de la République de l’infraction prévue à l’article premier de la Convention des Nations Unies contre la Torture et autres peines ou traitements inhumains ou dégradants. (4)      En vertu des articles 222-1 à 222-6 du Code Pénal (5)      « Un diplomate tunisien en fuite sera jugé aux assises pour tortures, Le Monde, 23 février 2007 “Ordonnance de renvoi devant la Cour d’Assises d’un vice consul tunisien M. Khaled BEN SAÏD”, jeudi 22 février 2007, www.fidh.org/article.php?id_article=4062 “France : Des associations saluent le procès d’un ex-consul tunisien”, AFP, jeudi 22 février 2007  

Tunisie : une lente évolution des textes

 
 La loi 87-70 du 26 novembre 1987 limite la durée de la garde à vue à quatre jours, renouvelables jusqu’au délai maximum de dix jours, établit la tenue d’un registre des arrestations et autorise les examens médicaux.   Le 23 septembre 1988, la Tunisie ratifie sans réserve la Convention des Nations Unies contre la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. L’article 4-1 contraint la Tunisie à « veiller à ce que tous les actes de torture constituent des infractions au regard de sa législation » et l’article 4-2 à « rendre ces infractions passibles de peines appropriées qui prennent en considération leur gravité » L’article 13 contraint la Tunisie à « assurer à toute personne qui prétend avoir été soumise à la torture sur tout territoire sous sa juridiction le droit de porter plainte devant les autorités compétentes dudit Etat qui procéderont immédiatement et impartialement à l’examen de sa cause » L’article 14 dispose que la Tunisie doit « garantir, dans son système juridique, à la victime d’un acte de torture (…) le droit d’être indemnisée équitablement et de manière adéquate, y compris les moyens nécessaires à sa réadaptation la plus complète possible » L’article 15 dispose que la Tunisie doit « veiller à ce que toute déclaration dont il est établi qu’elle a été obtenue par la torture ne puisse être invoquée comme un élément de preuve dans une procédure, si ce n’est contre la personne accusée de torture pour établir qu’une déclaration a été faite » La Convention a été incorporée dans la législation nationale sous la forme de la loi 88-79.   Le Code pénal ne parle pas de torture, mais de « violence » :   Son article 101 dispose : « Tout fonctionnaire public ou assimilé qui, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, a, sans motif légitime, usé ou fait user de la violence envers les personnes, est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 500 francs » L’article 103 étend cette peine de cinq ans aux violences et mauvais traitements exercés contre un accusé, un témoin, un expert, pour en obtenir des aveux ou des déclarations ; les menaces de violences sont punies d’une peine de six mois d’emprisonnement. La loi 99-90 du 2 août 1999 apporte des modifications à l’article 13 bis du Code de Procédure pénale : la garde à vue est portée à une durée de trois jours, renouvelables une fois, avec l’autorisation écrite du Procureur de la République. Cette loi amende également l’article du Code Pénal : son article 101 bis a intégré le terme de torture, et prévu une sanction du tortionnaire : « Est puni d’un emprisonnement de huit ans le fonctionnaire ou assimilé qui soumet une personne à la torture et ce, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. Le terme torture désigne tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne, ou lorsque la douleur ou les souffrances aiguës sont infligées pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu’elle soit ». L. T


Disparition de Mohamed-ENNAFAA, ancien 1er secrétaire du Parti communiste tunisien  et membre du onseil national d’Ettajdid

Chères amies, chers amis, C’est avec une grande tristesse que nous avons appris aujourd’hui à Ettajdid-France, la disparition de Mohamed ENNAFAA (1917 – 2007), Mohamed ENNAFAA fut Premier Secrétaire du Parti Communiste tunisien de 1946 à 1981 et membre du Conseil national du Mouvement Ettajdid, Il était un dirigeant politique respecté pour son intégrité et son engagement dés sa jeunesse pour la libération de la Tunisie  du joug du colonialisme français et pour une société démocratique, d’égalité et de progrès social. Ce qui lui a valu d’être emprisonné et éloigné tant de fois et dés 1934, avec ses camarades du parti communiste tunisien, Ali Jrad, George ADDA, etc  et leurs compagnons du Destour, Bourguiba, Materi, etc.. et relégué à Remada dans l’extrême sud tunisien .  En ces moments douloureux, Ettajdid France présente ses sincères condoléances et exprime sa solidarité avec sa la famille de Mohamed ENNAFA, ses camardes Mohamed Harmel et Abdelhamid Ben Mustapha et la direction d’Ettajdid. Que Mohamed ENNAFAA repose en paix. Toute celles et tous ceux qui veulent envoyer leurs condoléances à la famille d’Ennafaa et/ou à la direction d’Ettajdid, n’ont qu’à adresser leurs messages aux adresses suivantes : En Tunisie * Mme Ennafaa, 16, rue 2 mars 1934, Carthage-Salambo – Tunisie * A Ettajdid : attariqaljadid@htmail.com  ou bien à Ettajdid, 6, rue Metouya, 1069 Tunis – Tunisie En France à Ettajdid-France à :  mohamed-lakhdar.ellala@wanadoo.fr


Dissident chinois: le Congrès US convoque Yahoo! pour faux témoignage

 
AFP, le 17 octobre 2007 à 03h41
WASHINGTON, 16 oct 2007 (AFP) – Une commission parlementaire américaine a convoqué mardi les responsables du géant de l’internet Yahoo! pour une audition, l’accusant d’avoir présenté sous un faux jour son rôle dans l’arrestation d’un dissident chinois, condamné à 10 ans de prison. Tom Lantos, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, a demandé aux responsables de Yahoo! de venir s’expliquer, lors d’une audition le 6 novembre, sur les circonstances qui ont conduit à l’arrestation du journaliste chinois Shi Tao. Shi Tao a été condamné en avril 2005 à dix ans de prison pour diffusion de secrets d’Etat après avoir posté sur la toile une consigne du gouvernement chinois aux médias leur interdisant de commémorer l’anniversaire de la répression du mouvement pro-démocratique sur la place Tiananmen. La police chinoise est remontée jusqu’à ce journaliste grâce au moteur de recherche Yahoo!. Yahoo! affirme avoir été contraint par la législation chinoise de fournir ces informations, y compris les contenus de courriels. “Notre commission a établi que Yahoo! avait fourni de fausses informations au Congrès début 2006”, a déclaré M. Lantos, en référence à l’audition d’un vice-président de Yahoo!. “Nous voulons clarifier ce qui s’est passé et que la société rende des comptes sur ses actes avant et après que son témoignage se soit révélé erroné. Et nous voulons examiner ce que la société a entrepris depuis pour protéger les droits privés de ses utilisateurs en Chine”, a ajouté le démocrate Tom Lantos.   AFP


 

 

Session Details

Guest Name                Temmam Asbai  

Profession                   Chairman of Ibn Rushed Study Association

Subject                       

Swedish Muslims: Peace Ambassadors?

 

Date                            Sunday,Oct 7 ,2007

Time                            Makkah From… 04:00…To… 14:30 GMT From… 01:00…To…11:30

 

 

Name                          Editor    – 

Profession                  

Question                     

Answer                        The session has just started and will go on till GMT 12:00. Please feel free to join submit your questions now. After the session has ended, you can view the whole dialogue by clicking Recent Sessions, or later on Archive. For feedback and suggestions, please e-mail European Muslims. Radwa Khorshid Euro-Muslims Desk

 

 

Name                          Mohamed    – Sweden

Profession                   Student

Question                      Salamu alikum w rahamat ALLAH, Thank’s for hosting Mr. Temmam, I would like to ask you about your coming plans-as one of the organizers of this course, I mean how will you work on promoting peace in Sweden after this course, and is their a specific plan or track that you have already set for this purpose?

Answer                        Wa alaikom assalaam wa rahmtullahi wa barakaatuhu. We have already educated 25 peace agents, and our plan is to educate 75 more in a time of three years. Within two weeks, we are going to issue a handbook for the peace agents.

 

 

Name                          Mohammed    – United States

Profession                  

Question                      Assalamu alaikum As far as I have read about the people of scandinavian countries, I believe they are not that much interested in religion. How much are they interested in learning about Islam (even if for the sake of learning something new), or are they just interested in learning about the Islamic culture only?

Answer                        It is true that the Scandinavians are among the less interested Europeans in religion, but at the same time they are open to all kinds of dialogue and learning. They wait for somebody who can present Islam to them. In this concern, what we are interested in as peace agents is presenting Islam in the best possible way.

 

 

Name                          John    – United Kingdom

Profession                  

Question                      Hello Mr.Temam, I am John from UK, I have read about your course on islamonline.net, and I guess it is really very beneficial, but do you think it will help in changing the negative thoughts about Islam & Terrorism to a positive one? And are feeling optimistic about it? Thanks, John

Answer                        We think it would help, that is why we are working on it. Changing the attitudes of people takes a long time and continuous efforts. We are not alone in this field and we have other partners whether individuals or institutions such as Christian Peace Movement, and well known Swedish non-Muslim Journalists, writers, and researchers.

 

 

Name                          Samia    – United States

Profession                   Lecturer

Question                      Salam, I am an American, who lives in Stockholm, I have recently noticed this course, but why did you choose Sweden specifically, although it is known as mecca of peace, and some how there are other countries that need this course much more than Sweden, I guess American Muslims really need it, as actually they face a lot of problems related to Islam and peace issues. So are you planning to spread this course around many other European countries, and can you include the united states in your plan. JAK

Answer                        Of course we are planning to spread the idea, at least for the time being in Europe, and later on, inshaallaah, to other parts of the world, among them the USA.

 

 

Name                          Inaam    – 

Profession                  

Question                      I have read that Swedish Muslims’ dream of having a huge mosque will soon come true, in addition this Ibn Rushed Center has recently announced the graduation of the earliest peace alumni—-In your opinion is Sweden trying to reconcile with Swedish Muslims who exceed 150,000 of the country’s nine million people through out the recognition of stuff like that? Thanks for your precious time.

Answer                        We are at the first hand Swedish Muslims and citizens, and we already have a huge Mosque and Muslim Centre in the heart of Stockholm. Our behavior is governed by our duties as citizens and Muslims. Muslims here in Sweden are well organized in different associations and organizations, as the Swedish system itself is built on such principles. The Islamic organizations are fairly treated as any other organization. For example, there are eight adult education associations in Sweden, some of them belong to the Church, others to the trade union, and Ibn Rushd is the ninth, and it belongs to the Muslim organization. Actually, we do not suffer from any discrimination.

 

 

Name                          Passive Swedish Attitude    – 

Profession                   Critic

Question                      Salamu Alikum, First of all, happy Ramadan, and wish you all a blessed Eid Fitr : ) I have a question for our guest; Mr. Temmam: After the Swedish cartoon crises happened, I had an impression (don’t know is it right or wrong) that Swedish Muslims are passive, they hadn’t take any critical steps towards expressing their dissatisfaction and claiming their rights, though the issue was worth it. Accordingly, do you think Swedish Muslims are not getting their rights to force those portraits, or they decided to use a peaceful attitude with Sweden’s Government, and has this peaceful –though negative in my opinion- attitude work?

Answer                        A blessed Eid to you too, We didn’t react, we did think theoretically. We used all the legal means that were available for us; we did demonstrate, wrote appeals and contacted exhibitions that were planning to display these malicious pictures and convinced them not to present these pictures. Moreover, we contacted mass media, through which we explained our attitude towards these malicious pictures. Many articles were written in the Swedish newspapers and a lot of debate programs made on TV. The Muslim organizations met with the Swedish prime minister, among them was Ibn Rushd, and we expressed our total dissatisfaction. Our efforts were not only that . We are still working on it. We will have several seminars and meetings discussing the freedom of religion and the limits of the freedom of expression. We will also be working on the legal front, in order to change many of the attitudes that would avoid repeating the same hurtful incident in the future.

 

 

Name                          Abdel Aziz    – Belgium

Profession                   Engineer

Question                      Are Swedish Muslims represent a minor ethnic group? And generally are they playing a critical roles in Sweden (positive or negative rules)?

Answer                        We do not represent a minor ethnic group, and we are not defined legally (officially) as a minority like the Jews, Romains and the Samer in Sweden. We do think that we are playing our role as Swedish Muslims and whenever it is needed we try to make political parties and other institutions hear our voices. We have alhamdulillah representatives on the local, regional and central levels of representation. The Muslim orginasations are requested to give their opinion and counsels by the governmental institutions when any legal changes in the country is taking place.

 

 

Name                          Sleem Salhan    – Sweden

Profession                  

Question                      Actually, I know nothing about this course although I have been in Sweden for five years, in addition I’d like you to tell us some tips that have been taught throughout this course, and can help any Muslim represents Islam in such a good concincing way…takabal ALLAH Ramdan, and happy Eid ISA.

Answer                        Since you live in Sweden, you can contact us directly through going to www.fredsagenterna.se, and www.ibnrushd.se, you can also contact the peace agents that are located where you live after getting their names and addresses from the site.

 

 

Name                          Selma    – United Kingdom

Profession                   Student

Question                      As Salamu Alaykum, Let’s encourage these forces of peace, with their ENVOYS everywhere. I believe that it is the correct and truly attitude. Mr. Temmam, congratulations for this acheivments and I’d request having the same course in Britain as well. JAK

Answer                        Thank you for your nice words and as we have explained previously we will be expanding to other European countries insha’allah.

 

 

Name                          Ahmed    – Australia

Profession                   Researcher

Question                      What is Ibn Rushed center’s main purpose, and are you targeting only peace studies, And finally what are your expectations from those alumni? Thanks for inviting Brother Temmam…

Answer                        Ibn Rushd is a Muslim adult education association, which organises different courses, seminars, conferences together with or for our member organizations. The adult education system in Sweden has existed for almost more than 100 years and it is part of the Swedish culture. And the goal of this system is to fill the gap of knowledge between the different segments of the society. It helps the week segments of the society to be part of the political, social and cultural activities. For more than 100 years ago the first adult education association had started to help the working class in Sweden to cope with the rapid developments that the Swedish society was going through. And it had achieved a lot. Today, the Muslims in Sweden found out that they are in need for such a mechanism to enhance their work and integration. Therefore, Ibn Rushd becomes a necessity for us. Concerning your second question we have noticed that phenomenon such as Islamophobia and Westphobia are increasing drastically among the youth in Sweden. We started this project to change the attitudes of the youth and to influence the developments of the society in a positive and constructive direction.

 

 

Name                          Mazen    – Algeria

Profession                  

Question                      Hello everybody, Do you think this course, or any same approach will practically helps to make a difference in the western attitude toward Islam…and is this purpose one of this course’s targets.

Answer                        Yes we think so, that’s why we are working on presenting the peaceful aspect in Islam. The West is not probably a homogeneous group, we have all the varieties in the West, some may show hatred towards Islam but not all. They are of course human beings like ourselves and if no one comes to them to present the peaceful way of Islam how can they get this image about Islam?

 

 

Name                          Rahma    – 

Profession                  

Question                      Salamu alikum, I’d like to request another peace course in Denmark, as Muslims here really need courses like that, specially after Danish cartoons’ problems . thank you

Answer                        We had several meeting with youth organisations in the Nordic countries, and we agreed on working together for peace in the future.

 

 

Name                          Mosaab    – United Kingdom

Profession                  

Question                      Salamu alikum Mr. Tammam Kindly tell us about the Swedish non-Muslims impact on the course, as well as the Swedish government its self, in addition, are you in touch with Islam is Peace British current campaign which –as I noticed- has the same targets of your course, and if no, why don’t you work on such cooperation (just a suggestion) : )

Answer                        We have many good non-Muslim people with us in all the stages of the project as educators and writers in the project handbook. We have also got a good response in many places in this project from the other non-Muslims who are not part of the project. We are happy to see other efforts that are being conducted for the purpose of peace in Europe here and there, and we will contact our brothers in Britain inshaallah

 

 

Name                          Editor    – 

Profession                  

Question                     

Answer                        This session has come to an end. We would like to thank Temmam Asbai for speaking to IslamOnline.net viewers today, and we also thank all those who participated in this dialogue. We apologize for not being able to accommodate any further questions. We request our readers to join us in the upcoming sessions. Please email feedback and suggestions to European Muslims. Radwa Khorshid Euro-Muslims Desk

 (Source:IslamOnline Sunday,Oct 7 ,2007)

 


 

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