TUNISNEWS
11 ème année, N°4159 du 18.11.2011
Chabbi Mahrez: Mohammed Abbou sur Rue89….
AP: « Regret » et « indignation » à Tunis après l’exécution d’un Tunisien en Irak
AP: Tollé en Tunisie après les déclaration de l’homme fort d’Ennahdha sur le « califat »
AP: Tunisie: le procès de Nessma TV reporté au 23 janvier
Le Monde: Ouverture en Tunisie du procès du patron de la chaîne qui avait diffusé « Persepolis »
Ouest France: Persepolis : le film qui dérange en Tunisie
Business News: Tunisie – Moncef Marzouki : je ne renoncerai pas à la présidence de la République
L’expression: L’UGTT risque de paralyser le pays
WMC: Tunisie – Textile et habillement : Des hauts et des bas
Washington Post: Tunisian parties choose veteran human rights activist as country’s new interim president
MOHAMMED ABBOU SUR RUE 89….
Par Chabbi Mahrez
A l’évidence et cela n’échappe pas à personne, plus que jamais, nous avons besoin au sein de la constituante d’alliance et de coalition, la plus large possible et la plus cohérente, le temps travaille contre nous, et les forces réactionnaires aussi minoritaires soient-elles, aujourd’hui, ne renoncent à rien, et emploient tous les moyens, les moyens indignent pour dévoyer les choix libres du peuple tunisien.Une coalition pour le CPR oui, cela tient de raison et du paradigme, oui mais pas avec n’importe qui, ce n’importe qui en TUNISIE a un passé, il est collaborationniste à différents degrés avec la dictature abject, et mauve de BEN ALI, il est opportuniste, diffamateur, racoleur des nervis et des caciques du RCD, il est aliéné et usurpateur dés le 15 janvier 2011, d’ailleurs les dernières élections l’ont démontré et les tunisiens avaient bien puni ces groupuscules tricheurs et missionnés. Il est plus facile aujourd’hui grâce à ces élections exemplaires de séparer la graine de l’ivraie et de définir cette coalition, d’ailleurs je trouve que le peuple tunisien est un peuple mûr et majeur, lui qui fut depuis toujours raillé et méprisé et traité de tous les noms d’oiseaux, de peuple lâche par les lâches de HIZB EDDIK, de peuple mineur, attentiste, moutonnier, bref de peuple de serfs content de son sort? et qu’il était soumis au seul régime qu’il méritait, la dictature mafieuse, c’est ce que disaient les nervis de BEN ALI, ceux qui l’étaient à visage découvert, et les autres, ceux qui le servaient objectivement par haine d’autres tunisiens, les islamistes , et aussi par haine des tunisiens libres comme ceux du CPR qui étaient radicalement pour la démocratisation de la TUNISIE.
Je pense sincèrement et je m’adresse directement à mon ami M.ABBOU dont par ailleurs j’apprécie l’intégrité et l’engagement, pour lui dire que les alliés possibles du CPR dans cette constituante sont limités, nous devons dépasser nos « vérités » et nos illusions, nous ne devons pas être dans l’affect, mais dans la recherche de l’intérêt général de la nation, nous devons être dans la réalité mordante des choses, et non dans l’affect, nous devons réfléchir et agir dans les plis de la république avec tout ce que cela recèle de contradictions, et non pas dans les limites partisanes de notre partis, là, généralement on prêche pour des convaincus, et l’honneur du CPR est justement de convaincre le plus de tunisiens possibles, et cette stratégie vertueuse ne peut souffrir de bricolages et de calculs d’usuriers et apothicaires.Je te le dis avec toute mon affection, pour être cohérents et pragmatique avec nous-mêmes, sans renier nos principes et nos combats, nos alliés possibles dans cette constituante ne sont pas légion, ils sont limités à ETTAKATOL, au PCOT, à quelques indépendants, et surtout àENNAHDA, parti de la résistance, légitimé par la résistance, les sacrifices et les urnes, nos convergences sont beaucoup plus importantes avec ce parti nationaliste et populaire, qui, je t’invite à plus de modération et de prospection en la matière, fait de la politique et non pas de la religion, ne sois pas donc dans l’argumentaire de la réaction justement qui veut le diaboliser dans cet enfermement dogmatique, la réaction est bête, elle est même anti-nationale, elle se colle des étiquettes de modernisme, de progressisme et de « démocratisme », alors qu’elle est l’ennemie virulente de toutes ces valeurs, tu le sais aussi bien que moi que nos amis d’ENNAHDA, et surtout les nahdaouis de ta génération sont des tunisiens fins et intelligents , ce sont eux qui comptent , pas les caciques de ce parti qui par ailleurs ont un discours clairs et surprenant; et ils sont à dix mille lieux des débats théologiques.
Aujourd’hui en TUNISIE, le débat politique organisé par une certaine gauche aseptisée et caviar devient grotesque, ce sont eux qui parlent le plus de DIEU, bien plus que les croyants qui sont la majorité des tunisiens, c’est cette gauche en déroute, défaite depuis toujours avec la très petite minorité d’activistes d’ETTAHRIR qui brandissent Dieu et le mélangent à toutes les sauces, le tunisien qui se léve tôt pour aller trimer est croyant, il tient depuis toujours le pays à bout de brais, et le protecteur de son intime conviction, depuis des siècles, il n’a ni besoin ni de toi, ni d’un parti politique; ni de moi pour ce faire, c’est le cas de beaucoup de militants du CPR.
Je te signale en ce qui concerne le consensus pour définir la constitution et même les institution, et là, je crois que dans ton interview donnée à RUE 89 est alarmiste pour rien, la constitution tunisienne, techniquement possède des structures originelles, l’essentielle du travail et son canevas existe, et cela est accepté par ENNAHDA, il suffit de la laver , des détournements des procédures, des articles, des manipulations et des tripotages effectués par BOURGUIBA et BEN ALI.
Quand à la mise en place des institutions, c’est une tâche énorme qui demande plus de profondeur, et cela ne sera efficacement possible qu’aprés élections législatives, l’établissement d’un parlement libre, le choix d’un régime, élu et choisi par le peuple tunisien souverain.Oui et encore plus; pour certains articles et les plus importants de la constitution, le débat doit être public et ouvert à tous les élus de la constituante. La constitution qu’on le veuille ou non est un projet TUNISIEN commun; quand au projet social, comme tout projet social , il reste du domaine réservé de chaque parti, et le parti majoritaire pendant sa période de législature, s’il est a une majorité de fait, il le met en application et cela sera aux tunisiens d’être juges de son application, si le parti majoritaire n’a pas une majorité effective, le projet social ou le programme devient un sujet de débat entre lui et ses alliés, on appelle cela la démocratie et le respect des pactes, le CPR selon ses fondamentaux est un parti rassembleur, nous ne pouvons pas avoir le cul entre deux chaises, et personne en politique ne détient la vérité infuse. Vous trouvez l’article 1 de la constitution, je vous cite: « La Tunisie est un État indépendant et sa religion est l’islam », la formule, issue d’un compromis 1956, est ambivalente, on peut comprendre que l’islam est la religion de la Tunisie et/ou celle de l’État. Notre point de vue est que l’État n’a pas à avoir une religion. Nous proposerons une formule du genre : « Notre identité est arabo-musulmane et ouverte sur d’autres civilisations. » Pour cela nous sommes contents que d’autres partis de gauche nous rejoignent pour défendre cette position.Concernant l’article 1er « La Tunisie est un État indépendant et sa religion est l’islam », la formule, issue d’un compromis 1956, est ambivalente, on peut comprendre que l’islam est la religion de la Tunisie et/ou celle de l’État. Notre point de vue est que l’État n’a pas à avoir une religion. Nous proposerons une formule du genre : « Notre identité est arabo-musulmane et ouverte sur d’autres civilisations. » Pour cela nous sommes contents que d’autres partis de gauche nous rejoignent pour défendre cette position. Ce que je trouve ambiguë personnellement dans votre position , c’est de remettre ce combat d’arrière garde sur le tapis, et d’en faire une condition sine qua non à toute accord avec ENNAHDA, alors qu’il existe d’autre priorités dans le pays, et dans ce cas de figure, précisément, c’est bien vous qui rejoigniez la position de ces groupuscules hétéroclites qui n’ont de gauche que le nom, un passé et un passif honteux, je continue de penser que toute forme de racolage est indigne de notre parti, le CPR, oui nous avons des divergences avec ETTAKATOL , avec le PCOT et ENNAHDA, mais la mobilisation électorale, les élections qui avaient assuré notre parti d’une reconnaissance morale dans le cœur des tunisiens méprise , je pense et j’espère, les calculs politiciens qui viendraient à donner au CPR une réputation de girouette et de marchand de tapis. Coûte que coûte nous devons garder notre parti dans l’éthique, c’est à dire dans la vérité, les vérités du peuple tunisien, nous devons faire le choix, au delà de toute ambition thuriféraire de courir le risque de perdre des sièges, de perdre des élections, les valeurs qui nous unissent fraternellement au CPR, nous commandent ne jamais perdre notre âme.Pour ta gouverne jeune homme intègre, beaucoup de véritables démocratie dans le monde et non des moindres ont une religion d’état, comme la MALAISIE,
l’Irlande, l’ISLANDE, le DANEMARK, les USA, l’Angleterre,ANDORRE, la Finlande, et bien d’autres pays démocratiques et séculaires, de quoi avons-nous peur? Nous devons faire confiance à notre peuple et nous investir dans sa belle Histoire, c’est bel et bien cela se projeter dans un avenir radieux, c’est bien cela la morale politique, et le génie républicain.Avoir ou pas une religion d’état ne veut pas dire vivre en autarcie, ou être dans l’horrible choc des civilisations, penser cela, c’est accepter la pensée unique de nos « ennemis » héréditaires.
Et je ne pense pas que sur les valeurs éthiques, le christianisme, le bouddhisme ou le judaïsme soient supérieurs en quoique ce soit à l’Islam, les crimes commis au nom de ces « civilisations » sont bien plus terribles que l’exigence humaniste de l’islam, il suffit de se référer à l’histoire humaine. Quand à la nomination des imams par l’état que vous prônez, elle contredit totalement votre obsession de la séparation de l’état et de la religion, la chance de l’Islam justement , c’est de ne pas avoir de clergé, laissons les croyants, à l’intérieur des mosquées choisir ce qu’ils considèrent être le meilleur d’entre eux, cela était la règle durant l’apogée de notre civilisation, et la rue n’était pas la proie des supputations: cette séparation qui est vitale d’ailleurs se fera d’elle même, dans la pratique et d’une façon civile et civilisée .En matière de religion et concernant cet article premier, je pense que toute forme de radicalité et de conditions concernant les accords futurs sur la constitution tunisienne sont anti-démocratiques, et portent en elle une promesse de conflits terribles.La solution doit tenir des choix des tunisien, voilà pour un démocrate, et un militant du CPR comme toi, un débat à installer dans la société tunisienne, et par respect pour le peuple tunisien, cela doit être l’objet d’un référendum, sans l’affect des politiques et leur déterminisme à instrumentaliser leurs spéculations à court terme. Aussi pour finir, on ne peut , étant démocrate, pour les dispositions constitutionnelles, être en faveur d’une majorité absolue, et non d’une majorité qualifiée des deux tiers, et réclamer que le projet de Constitution soit ensuite approuvé par référendum, c’est l’un ou l’autre, les tripotages sont néfastes, parce qu’ils sont dans la perte du temps, et la TUNISIE n’a vraiment pas besoin de cela, je pense aussi , je te rejoins là, que seul un référendum populaire, effectivement pourra légitimer, la constitution.
« Regret » et « indignation » à Tunis après l’exécution d’un Tunisien en Irak
Publié le 17-11-11 à 15:01 Modifié à 15:20 Réagir
TUNIS (AP) — La Tunisie a regretté jeudi l’exécution du tunisien Yosri Trigui, condamné à la peine capitale en Irak, en dépit des efforts soutenus déployés par le gouvernement tunisien, les partis et les différentes composantes de la société civile auprès de Bagdad pour qu’il bénéficie de la grâce ou du report de l’exécution, rapporte l’agence officielle TAP.
Agé de 27 ans, il s’était rendu en Irak en 2003 pour combattre les forces de la coalition. Accusé d’appartenance au réseau Al-Qaïda, il avait été condamné à mort en 2009 pour l’attentat contre les mausolées des deux Imams à Samarra (95 km au nord de Bagdad), le 22 février 2006, et pour l’assassinat d’une journaliste d' »Al Arabiya », Atwar Bahjat.
L’attentat, contre l’un des lieux les plus saints de l’islam chiite, avait déclenché une vague sans précédent de violences entre chiites et sunnites, faisant des milliers de morts, l’Irak se retrouvant alors à deux doigts d’une guerre civile.
Yosri Trigui a été pendu mercredi avec dix autres personnes impliquées dans des attaques terroristes, dont un Egyptien et neuf Irakiens.
Selon « plusieurs sources » non précisées auxquelles se réfère l’agence tunisienne, les accusations avaient été « montées de toute pièce et que ses aveux lui ont été extorqués sous la torture ».
Fakher Trigui, père du jeune homme, a affirmé que son fils était innocent: « Il n’y a aucune raison d’avoir honte car il n’a rien fait de mal », a-t-il déclaré. « Je considère mon fils comme un martyr et que sa dernière demeure est le paradis », a-t-il ajouté dans un entretien téléphonique à la TAP.
Dans un communiqué, le ministère tunisien des affaires étrangères a exprimé « son regret et son désagrément » suite à cette exécution, « en dépit des efforts soutenus déployés par l’Etat tunisien » dans l’espoir d’obtenir sa grâce. La semaine dernière, le président de la République par intérim Fouad Mebazzaâ avait adressé une lettre dans ce sens à son homologue irakien Jalal Talabani. Il avait été précédé par une démarche similaire du ministre tunisien en de la justice Lazhar Karoui Chebbi en direction de son homologue irakien.
Dans son communiqué, le ministère des affaires étrangères appelle les autorités irakiennes à « assurer un procès équitable garantissant les droits de défense et réunissant les conditions juridiques et humaines aux prisonniers tunisiens détenus dans les prisons irakiennes et à les traiter convenablement conformément aux pratiques et pactes internationaux ».
Selon l’association des familles des prisonniers tunisiens en Irak, plus de 100 Tunisiens sont détenus dans les prisons irakiennes et plus de 1.000 autres demeurent « introuvables ».
De son côté, le mouvement islamiste tunisien « Ennahdha » dont le chef Rached Ghannouchi avait sollicité une révision du dossier auprès du premier ministre irakien Noureddine Al Maliki, s’est dit « indigné » par ce qu’il a qualifié d' »exécution expéditive de la sentence ». Ennahdha réitère « son engagement à ne ménager aucun effort pour sauver les autres détenus tunisiens incarcérés en Irak ». AP
Tollé en Tunisie après les déclaration de l’homme fort d’Ennahdha sur le « califat »
Publié le 17-11-11 à 17:10 Modifié à 17:20 5 réactions
TUNIS (AP) — La polémique bat son plein depuis plusieurs jours sur la scène politique tunisienne, depuis les propos tenus par le numéro 2 du mouvement islamiste « Ennahdha », Hamadi Jebali faisant allusion à l’avènement d’un « 6ème califat », système de gouvernance fondée sur la chariaâ (loi islamique).
« Mes frères, vous vivez un moment historique, un moment divin, une nouvelle étape civilisationnelle si Dieu le veut dans le 6ème califat. Une grande responsabilité nous attend », avait lancé celui qui pourrait devenir le Premier ministre du prochain gouvernement lors d’un meeting dimanche à Sousse (150 km au sud-est de Tunis).
L’évocation du califat, dont l’instauration est prônée jusqu’ici en Tunisie par le « Hizb Ettahrir » (parti de la libération), formation islamiste radicale non reconnue, a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux mais aussi dans les médias et les milieux politiques, venant rajouter de l’eau au moulin des adversaires d’Ennahdha, qui accusent depuis longtemps le mouvement islamiste de tenir un double langage.
Même des alliés d’Ennhadha, grand vainqueur des élections d’octobre, n’ont pas été en reste.
Le parti « Ettakatol » (Forum démocratique pour le travail et les libertés FDTL) du Dr Mustapha Ben Jaâfar a aussitôt suspendu sa participation aux discussions engagées avec Ennahdha et le Congrès pour la République (CPR) du Dr Moncef Marzouki, en attendant que le mouvement clarifie sa position sur ces déclarations de M. Jebali, jugées « inacceptables » par Khalil Zaouia, membre du bureau politique du FDTL.
Un autre allié d’Ennahdha a aussi marqué ses distances: « M. Jebali a commis une erreur en utilisant le terme de califat », a jugé Me Samir Ben Amor, membre du bureau politique du CPR.
Le journal « Le Maghreb » a titré sur cette même « erreur », en illustrant sa une d’un portrait du nouvel homme fort d’Ennahdha, « le sixième calife Hamadi Jebali », coiffé d’un turban de monarque.
« Comment après cela croire ceux qui nous assurent matin et soir que le mouvement Ennahdha ne changera pas le modèle de société tunisien? », s’interroge le chroniqueur du quotidien.
Sous la pression, le secrétaire général d’Ennhadha et candidat unique au poste de Premier ministre a rapidement publié une mise au point pour « lever toute équivoque ».
Dans un communiqué diffusé sur le site d’Ennahdha, il estime que ses propos ont été « amputés » et « sortis de leur contexte ».
« L’emprunt du mot ‘califat’ s’inspire des principes de notre patrimoine politique et de la civilisation de la société tunisienne: les principes de justice, de sincérité, de liberté et de loyauté », affirme-t-il.
Ennahdha, qui « a opté pour un régime républicain démocratique dans le respect des libertés et des droits et sur la base de l’alternance pacifique au pouvoir, s’emploiera à réaliser cette option en tant que choix irréversible dans la prochaine Constitution », s’est-il attaché à rassurer.
De son côté, le porte-parole d’Ennahdha, Me Noureddine B’hiri, a déploré « l’amplification » et « l’exploitation à des fins politiques », des déclarations de Hamadi Jebali.
Le principal allié d’Ennahdha, le président du CPR Moncef Marzouki, s’est mis de la partie pour rectifier le tir. Dans une déclaration à l’agence TAP, il a tenté de minimiser la portée des propos du secrétaire général du mouvement islamiste qui, tempère-t-il, « ne représentent aucunement une source de crainte ».
Pour M. Marzouki, Ennahdha et son parti « partagent les mêmes valeurs et les mêmes visions concernant l’avenir de la Tunisie, les libertés publiques et individuelles, les droits de l’Homme et l’environnement démocratique dans le pays ».
Toujours est-il qu’après une période électorale plutôt bien gérée et les messages « rassurants » qu’ils ne cessent d’adresser à l’opinion publique, les dirigeants du mouvement islamiste multiplient ce que certains considèrent comme des « dérapages inquiétants ».
Peu après la victoire d’Ennahdha aux élections, une figure montante du mouvement, Souad Abderrahim, élue qui ne porte pas le voile, s’en était prise aux mères célibataires, qu’elle avait jugées coupables « d’infamie ». Avant de se rétracter en estimant qu’elles étaient plutôt « victimes ». AP
Tunisie: le procès de Nessma TV reporté au 23 janvier
Publié le 17-11-11 à 20:07 Modifié à 21:20 Réagir
TUNIS (AP) — Premier du genre en Tunisie, le procès intenté à la chaîne privée Nessma TV, à la suite de la diffusion du film d’animation controversé « Persepolis » de la réalisatrice Marjane Satrapi, s’est ouvert jeudi dans un climat tendu devant le tribunal de première instance de Tunis.
Après environ une heure d’audience marquée par des altercations houleuses entre avocats adverses, le président du tribunal Faouzi Jebali, a décidé de reporter le procès au 23 janvier.
Diffusé peu avant les élections du 23 octobre, le film doublé en dialecte tunisien, relate la vie en Iran sous le régime de l’ayatollah Khomeiny vue par une fillette. Des séquences jugées blasphématoires et une incarnation de Dieu proscrite en islam ont provoqué des manifestations violentes.
Des salafistes ont tenté le 9 octobre d’incendier le siège de la chaîne et la maison de son patron Nabil Karoui a été attaquée quelques jours plus tard à l’aide de cocktails molotov, contraignant ce dernier à présenter des excuses.
« J’avais peur pour ma vie, pour celle des membres de ma famille et de mes collaborateurs », a-t-il justifié devant le tribunal.
Le procès a lieu à la suite de plaintes déposées par 140 avocats et des citoyens. Accusé « d’atteinte aux valeurs sacrées et aux bonnes murs et trouble à l’ordre public », Nabil Karoui est passible de trois ans de prison, selon Me Fakher Gafsi.
« Je ressens une immense tristesse quand je vois que les gens qui ont brûlé ma maison sont libres, alors que je suis ici (au palais de justice) parce que j’ai diffusé un film qui était autorisé », a lancé Nabil Karoui, la cinquantaine, aux journalistes avant d’entrer dans la salle d’audience.
Il a qualifié de « procès politique » l’action intentée en justice contre sa chaîne. « Après Persepolis, c’est le début de la mort de la liberté d’expression », s’est-il désolé.
« C’est un procès d’opinion qui touche à la liberté de pensée et d’expression. C’est une instrumentation honteuse du sentiment religieux du peuple tunisien », a renchéri Soufiane Ben Hamida, journaliste à Nessma TV. Il s’est dit « confiant dans la justice tunisienne » et persuadé que « les Tunisiens qui sont attachés à une société résolument moderniste, n’accepteront pas qu’on leur impose un modèle de société qui a montré ses limites », en allusion à l’Iran.
« Il ne faut pas avoir peur de l’avenir, nous allons défendre la liberté face à des gens qui ont une vision restrictive de cette liberté », a-t-il insisté.
C’est dans une salle bondée d’avocats, d’observateurs et de journalistes dont des cameramen représentant des chaînes tunisiennes et étrangères, que le président du tribunal Faouzi Jebali a entamé l’interrogatoire du patron de Nessma TV, Nabil Karoui, et d’un de ses collaborateurs, le responsable du visionnage, Hédi Boughenim. Nadia Jamel, qui a réalisé le doublage du film en dialecte tunisien, est également poursuivie mais n’était pas présente jeudi à l’audience.
Tout en « regrettant que des gens aient été touchés » par des scènes du film, Nabil Karoui a affirmé l’avoir diffusé « de bonne foi », « sans jamais avoir eu l’intention de semer le trouble ou de porter atteinte à l’ordre public ».
« Des appels ont été lancés dans les 1.400 mosquées que compte le pays pour me nuire à moi et à ma famille et aux personnes qui travaillent avec moi, ma maison a été attaquée » », a-t-il déploré.
Notant qu' »à peine 2% de la population a regardé le film, soit quelque 100.000 personnes », il a laissé entendre que les manifestations étaient planifiées en se référant aux « slogans et aux pancartes qui étaient les mêmes du nord au sud ». « Qui donc voulait semer le trouble? », a-t-il lancé devant le juge.
L’audience a tourné court en raison des invectives échangées par les avocats des deux parties. Protestant contre les avocats des plaignants qui filmaient le témoignage du patron de la chaîne « en violation de la loi », Me Fawzi Ben Mrad, l’un des avocats de Nessma TV, les a traités d' »ignorants », suscitant de vives réactions et poussant le président du tribunal à lever l’audience et à reporter le procès, après de vaines tentatives de rétablir le calme. AP
Ouverture en Tunisie du procès du patron de la chaîne qui avait diffusé « Persepolis »
Nabil Karaoui, ledirecteur généralde la télévision privée tunisienne Nessma TV, poursuivi pour« atteinte aux valeurs du sacré », a déclaréressentir, au premier jour de son procès, jeudi17 novembre,« une immense tristesse, parce que les gens qui ont vouludétruirela chaîne sont libres et que moi je suis ici parce que j’ai diffusé un film ».
La diffusion le 7 octobre par Nessma TV du film franco-iranienPersepolis, en dialecte tunisien, avait déchaîné les passions et suscité une vague de violences, quinze jours avant les élections en Tunisie. Des groupes d’extrémistes avaient tenté d’attaquerle 9 octobre le siège de la chaîne, à Tunis, et la violence avait culminé cinq jours plus tard lorsqu’une centaine d’assaillants avaient jeté des cocktails molotov sur la maison du patron de la chaîne, alors absent.
COHUE AU TRIBUNAL
M. Karaoui, ainsi que deux salariés de la chaîne, fait l’objet d’une plainte de plus de cent quarante avocats pour« atteinte aux valeurs du sacré, atteinte aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public », et encourt trois ans de prison.
En cause, une scène du film – qui raconte le régime iranien de Khomeiny à travers les yeux d’une petite fille – où le dieu musulman est représenté, ce que proscrit l’islam. Nabil Karoui s’était« excusé »pour la diffusion de cette scène après l’attaque de la chaîne, mais les manifestations, à l’instigation de groupes salafistes, s’étaient poursuivies.
L’audience au tribunal de Tunis s’est ouverte dans la cohue, des centaines de personnes, dont de nombreux salariés de Nessma, s’étant massées dans la petite salle. La défense devrait demanderun report, selon des sources judiciaires.
(Source: “Le Monde” Le 17-11-2011)
Lien: http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2011/11/17/ouverture-en-tunisie-du-proces-du-patron-de-la-chaine-qui-avait-diffuse-persepolis_1605299_1466522.html
Persepolis : le film qui dérange en Tunisie
Le patron de la chaîne de télévision tunisienneNessma comparaît, aujourd’hui, devant la justice après la diffusion du dessin animé Persepolis, pour « atteinte aux valeurs du sacré ».
Ce jeudi, le directeur général de la télévision privée tunisienne Nessma, Nabil Karoui, comparaît devant la justice pour « atteinte aux valeurs du sacré, atteinte aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public ». Il encourt trois ans de prison.
La diffusion le 7 octobre par Nessma TV du dessin animé franco-iranien Persepolis, en dialecte tunisien, avait déchaîné les passions et suscité une vague de violences, quinze jours avant les élections en Tunisie. Des groupes d’extrémistes avaient tenté d’attaquer le 9 octobre le siège de la chaîne à Tunis, et la violence avait culminé cinq jours plus tard lorsqu’une centaine d’assaillants avaient jeté des cocktails molotov sur la maison du patron de la chaîne, alors absent. En cause: une scène du film – qui raconte le régime iranien de Khomeiny à travers les yeux d’une petite fille – où Dieu est représenté, ce que proscrit l’islam. Nabil Karoui s’était « excusé » pour la diffusion de cette scène après l’attaque de la chaîne, mais les manifestations, à l’instigation de groupes salafistes, s’étaient poursuivies. « Je vais plaider non coupable, bien sûr. Il est scandaleux que ce soit moi qui comparaisse alors que les gens qui ont brûlé ma maison ont été relâchés », a-t-il déclaré à l’AFP. « Avec moi, les nouveaux défenseurs de l’ordre moral en Tunisie veulent faire un exemple. Nous sommes dans une dictature morale encore pire que sous Ben Ali. Sous l’ancien régime, je n’ai jamais été menacé de mort », a-t-il ajouté, se disant « raisonnablement confiant » sur l’issue du procès.
(Source: “Ouest France” Le 17-11-2011)
Lien: http://religions.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/11/16/spectacle-et-sacre-de-persepolis-a-golgota-picnic.html
Tunisie – Moncef Marzouki : je ne renoncerai pas à la présidence de la République
Dans une déclaration accordée à l’agence officielle TAP, Moncef Marzouki, président du Congrès pour la République, a indiqué qu’il ne renoncera pas à sa revendication de présider la République tunisienne durant cette année de transition. Il reste optimiste quant à l’issue des négociations tripartites en cours avec Ennahdha et Ettakatol. Interrogé sur les déclarations de Hammadi Djebali par rapport au califat, M. Marzouki a préféré relativiser soulignant qu’il ne faut pas craindre déclarations estimant qu’Ennahdha n’a pas de double-discours, mais plutôt un discours pluraliste. Moncef Marzouki a confirmé la coalition de son parti avec Ennahdha vu qu’ils ont des visions communes sur l’avenir du pays, les libertés, les Droits de l’Homme, la Démocratie, etc. A propos des listes d’El Aridha, Moncef Marzouki a indiqué qu’il est prêt à collaborer avec les élus de ces listes, mais nonn avec Hachemi Hamdi vu son implication avec l’ancien régime.
(Source: “Business News” Le 17-11-2011)
Lien: http://www.businessnews.com.tn/Tunisie—Moncef-Marzouki–je-ne-renoncerai-pas-%C3%83%C2%A0-la-pr%C3%83%C2%A9sidence-de-la-R%C3%83%C2%A9publique,520,27681,1
LA TUNISIE PLONGE DANS UNE NOUVELLE CRISE
L’UGTT risque de paralyser le pays
La situation politique en Tunisie est explosive. L’heure des règlements de compte a sonné.
Après l’arrestation et les procès des membres de la famille de l’ex-président tunisien et sa femme, Leila Trabelsi, et d’anciens ministres et personnalités politiques, c’était au tour, avant-hier, de l’Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt) d’être mise au banc des accusés. L’information est tombée tel un couperet dans la soirée de lundi. Le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis a décidé, mardi, d’interdire à Abdeselam Jrad, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), de quitter le territoire tunisien.Cette décision intervient après que ce dernier ait été cité dans un rapport établi par la Commission nationale d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation. La télévision tunisienne avait également retransmis dans la soirée de lundi la conférence de presse au cours de laquelle ladite commission a rendu public le fameux rapport. La décision prise par le tribunal à l’encontre de M. Jrad a été jugée de «dangereuse» par cette commission. Le patron de l’Ugtt, faut-il le rappeler, est également secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe, vice-président du bureau exécutif de la Confédération syndicale internationale et président de Forum syndical démocratique arabe. L’Ugtt riposte en annonçant que les travaux de sa commission administrative nationale resteront ouverts tant que cette «décision (…) n’aura pas été annulée», rapporte le site économique Investir en Tunisie. M. Jrad mais aussi quelques membres de sa famille seraient impliqués dans trois affaires de corruption et de malversation. Dans la première affaire, M. Jrad et les membres de sa famille sont accusés d’avoir obtenu d’une manière illégale des lots de terrain dans la parcelle connue sous l’appellation des «Jardins de Carthage». Alors que dans la deuxième affaire, l’homme fort de l’Ugtt est accusé d’être intervenu au profit de travailleurs de la société Peugeot afin d’imposer le remplacement de leurs congés par une contrepartie financière. La troisième affaire concerne sa requête auprès de l’ancien président Ben Ali afin d’intervenir en faveur du directeur de l’assurance Al Ittihad. Directement après l’annonce interdisant de voyager au secrétaire général de l’Ugtt, les membres du bureau exécutif de la centrale syndicale ont commencé à lancer depuis hier des grèves un peu partout dans le pays. Bien évidemment, les dirigeants de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), dont l’implication de l’ancien régime est un secret de Polichinelle, se montrent solidaires avec leur chef soupçonné de corruption. L’Ugtt est, en tout cas, décidée à continuer à appeler aux grèves dans plusieurs établissements. Le slogan «Touche pas à mon Ugtt» a été brandi hier matin devant le siège de l’Ugtt. Déjà paralysée depuis quelque temps par différentes grèves décidées par l’Ugtt qui voulait lancer un message clair que rien ne devrait se faire ou se décider sans elle, la Tunisie risque de sombrer dans le flou le plus total et de ne pas relever la tête de sitôt. Pour preuve, à quelques jours de la première réunion de l’Assemblée constituante et l’annonce dans deux ou trois jours des résultats des concertations entre Ennahda, Ettakatol et le CPR, la scène politique tunisienne se trouve confrontée à sa première crise post-électorale. Le processus de formation du nouveau gouvernement de coalition qui ne semble pas si simple qu’on ne le présente, est en train de se compliquer avec l’annonce du Forum démocratique pour le travail et les libertés, Ettakatol du Dr Mustapha Ben Jaâfar, de se retirer des trois groupes de travail tripartites- Ennahdha, CPR, Ettakatol- chargés de définir les politiques et les programmes de la prochaine période transitoire, et de répartir les maroquins. Raison de ce forfait: les vagues suscitées par l’évocation du 6e califat par Hamadi Jebali. Les journalites seront déférés devant le juge Le membre de la Commis-sion nationale d’établissement des faits sur les malversations et la corruption, Ezzedine Saïdane, a annoncé sur les ondes d’Express FM qu’une trentaine de noms, principalement des directeurs de journaux, des journalistes tunisiens et étrangers, sont impliqués dans le dossier fameux de l’Agence tunisienne de communication extérieure (Atce), qui est entre les mains de la justice. En effet, une instruction est ouverte depuis le 27 septembre 2011 sur le dossier de l’Atce, avec à la clé, une enquête sur les anciens directeurs généraux et les collaborateurs de l’agence ainsi que plusieurs journalistes tunisiens et étrangers. Le dossier Atce concerne des affaires de corruption financière, de gestion douteuse des finances de l’institution et de manque de transparence dans la rémunération de certains collaborateurs.
(Source: “L’expression” Le 17-11-2011)
Lien: http://www.lexpressiondz.com/internationale/142829-l-ugtt-risque-de-paralyser-le-pays.html
Tunisie – Textile et habillement : Des hauts et des bas
Les exportations dans le secteur textile et habillement ont connu une régression, pour le mois d’octobre 2011. Selon le Centre Technique du Textile, une baissé de 3,45% en valeur a été enregistrée, soit 441 millions de dinars (226 millions d’euros).
La baisse a été cumulée essentiellement dans la filièrehabillementavec -3,95% en valeur et de -12,69% en nombre de pièces par rapport à la même période en 2010. Les vêtements en chaîne et trame enregistrent une baisse de -4,21% en valeur et de -14,39% en nombre de pièces. Les vêtements en maille évoluent eux aussi à la baisse, avec -3,26% en valeur et -9,36% en nombre de pièces, comparés au mois d’octobre 2010.
Au niveau des marchés, les baisses sont enregistrées en valeur et en volume pour tous les clients traditionnels de la Tunisie exception faite sur les marchés italien (+6,44% en valeur contre -10,74% en volume), hollandais (+14,97% en valeur contre -13,38% en volume) et portugais (+55,87% en valeur et +124,61% en volume).
Quant aux vêtements en maille, les variations sur le marché italien, premier client, sont de +4,20% en valeur et de -7,34% en nombre de pièces. Pour la France, second client et le Royaume Uni, le 3ème, les évolutions sont négatives en valeur et en volume. Les autres marchés, allemand, espagnol, hollandais et américain enregistrent des croissances en valeur et en volume.
Concernant la filière textile, la baisse est de 0,45% en valeur avec une hausse de 7,48% en poids en comparaison au mois d’octobre 2010. LeCETTEXindique que les étoffes de bonneterie enregistrent une hausse de +189% en valeur et +317%, principalement sur le marché italien et éthiopien
D’un autre côté, les importations enregistrent une hausse de +5,97% en valeur et de +4,36% en poids. Le montant des importations s’élève à 359 millions de dinars soit184 millions d’Euros.Le taux de couverture du mois d’octobre 2011 perd 12 points comparé au même mois de 2010 pour atteindre la valeur de 122,8%.
Par produits, les importations de fibres ont progressé de 45,4% en valeur et de 44,1% en volume. Elles sont dues à la progression des importations en provenance de Chine et de l’Inde. Pour les marchés italien et turque, les évolutions sont également positives.
Pour les fils, la hausse est 23% en valeur contre une baisse 8,30% en poids. Selon le CETTEX, les variations en valeur et en poids des importations des fils non conditionnés pour la vente en détail en provenance de l’Inde, de l’Italie et de la France expliquent la baisse en poids de la branche.
En outre, les importations de tissus denimaffichent une hausse en valeur de +6,36% contre une baisse de 14,6% en poids. Seules les importations en provenance de Turquie et de Chine affichent des hausses en valeur et en volume, respectivement de 54,71% et 94,09% en valeur et 20,16% et 17,58% en poids. Celles provenant du premier fournisseur, l’Italie, baissent de 8,39% en valeur et de 23,26% en poids.
Pour les tissus hors denim, la hausse est de 5,25% en valeur et de 8,80% en volume. Le CETTEX souligne que cette hausse est imputable à la hausse enregistrée sur celles en provenance de la Chine (+62% en valeur et +27% en poids) et de Turquie (+85% en valeur et +66% en poids). Les importations en provenance de la France et de l’Italie, premier et second fournisseurs de ce produit, enregistrent des baisses, respectivement -11,7% et -10,6% en valeur et -15,5 et -10,6% en poids.
(Source: ”wmc” Le 17-11-2011)
Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-112667-tunisie-textile-et-habillement-des-hauts-et-des-bas
Tunisian parties choose veteran human rights activist as country’s new interim president
A veteran human rights activist was selected as Tunisia’s new interim president on Tuesday, a party official says.
Moncef Marzouki, the head of the Congress for the Republic, will take on the role for the next year while a new constitution is being written, according to an official close to the party.
The agreement was reached between Ennahda, the Islamist Party that won 89 of 217 seats in the new assembly in the Oct. 23 elections and the CPR, which came second with 29 seats, the official added.
He spoke on condition of anonymity because of the sensitivity of negotiations.
Marzouki, a physician who headed the Tunisian League of Human Rights, was once jailed for four months in 1994 for attempting to run for president against long-serving dictator Zine El Abidine Ben Ali, who was overthrown by a popular uprising in January.http://www.washingtonpost.com/world/africa/tunisian-parties-choose-veteran-human-rights-activist-as-countrys-new-interim-president/2011/11/15/gIQA3cIBPN_story.html
The Tunisian uprising inspired similar pro-democracy movements elsewhere around the region, setting off what has been called the Arab Spring in the Middle East
The left of center Ettakatol, the Democratic Forum for Labor and Liberties — which finished third, had been pushing for its leader Mustapha Ben Jaafar to become president, but negotiations had ended in deadlock.
Ben Jaafar has instead been offered the job of president of the new assembly, but Ettakatol has yet to agree, according to Khalil Zaouia, a member of the party’s political bureau.
The assembly, which will write the fledgling democracy’s new constitution and appoint an interim government, will hold it’s inaugural meeting on Nov. 22.
Copyright 2011 The Associated Press. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistributed.
(Source: “Washington Post” Le 17-11-2011)
Lien: http://www.washingtonpost.com/world/africa/tunisian-parties-choose-veteran-human-rights-activist-as-countrys-new-interim-president/2011/11/15/gIQA3cIBPN_story.html