18 mars 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2855 du 18.03.2008

 archives : www.tunisnews.net

 


AFP: Otages autrichiens: la Libye entre en jeu, Al-Qaïda repousse son ultimatum

AFP: Otages autrichiens: la Libye a établi un contact avec les ravisseurs (diplomate) AFP: Libération d’otages/Libye: le carnet d’adresses et le carnet de chèques AFP: Otages autrichiens d’Al Qaïda: prolongation d’une semaine de l’ultimatum Courrier international: Otages autrichiens – Le Mali, maillon faible de la lutte antiterroriste Mohamed Abbou: L’affaire Soliman : la piste du complot AFP: Israël: Angela Merkel en hébreu à la Knesset, une première symbolique AFP: Guantanamo: encore 3 Marocains à Guantanamo, Rabat doit faire pression (ONG) ATS: Irak – Cinq ans après le début de la guerre – Plus de cinq millions de déplacés, selon l’OIM AFP: Réfugiés irakiens: les pays d’accueil réclament une aide supplémentaire AFP: Cheney en Irak: la lutte continue « même si d’autres commencent à fatiguer »

 


 

Otages autrichiens: la Libye entre en jeu, Al-Qaïda repousse son ultimatum

AFP, le 18 mars 2008 à   01h04   BAMAKO, 18 mars 2008 (AFP) – La Libye a établi un contact dans la nuit de lundi à mardi avec les ravisseurs de deux Autrichiens enlevés le 22 février en Tunisie par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, qui a prolongé au dimanche de Pâques 23 mars minuit son ultimatum pour laisser du temps à la négociation. « Je viens d’apprendre que la Libye a pu, par des intermédiaires, établir le contact avec les ravisseurs des deux otages », a déclaré mardi à l’AFP un diplomate s’exprimant sous couvert de l’anonymat. « Les négociations se poursuivront » et « les otages se portent bien »,a-t-il précisé. Selon certaines informations, les ravisseurs et leurs otages se trouvent dans le nord du Mali, mais les autorités de Bamako n’ont officiellement pas confirmé leur présence. Ces dernières semaines, la Libye du colonel Mouammar Kadhafi, qui jouit d’une grande influence dans toute la zone sahélienne, avait participé activement à la libération d’otages maliens et nigériens détenus par des rebelles touareg. Et en octobre 2006, deux Italiens enlevés par un groupe rebelle avaient été libérés après 53 jours de captivité au Niger, grâce à une intervention libyenne. Selon des sources proches du dossier, la Fondation Kadhafi est chargée de l’affaire des otages autrichiens. Cette association caritative dirigée par un fils du dirigeant Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a pour objectif affiché de défendre les droits de l’Hommme. Elle a été évoquée dans le dénouement de plusieurs affaires de prises d’otages ces dernières années. Lundi, le gouvernement autrichien avait confirmé des contacts avec Tripoli en vue de la libération des otages. Mais les autorités ont refusé de confirmer une conversation téléphonique entre le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer et le dirigeant libyen, dont a fait état la presse autrichienne et l’agence de presse libyenne Jana. Dans le même temps, la branche d’Al-Qaïda au Maghreb a prolongé au dimanche de Pâques 23 mars minuit son ultimatum mais a menacé de tuer les otages en cas de tentative de les libérer par la force. Vienne, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Peter Launsky-Tieffenthal, a confirmé lundi soir le report de l’ultimatum: « Cela est conforme aux informations que nous avons reçues », a-t-il déclaré. « Les moujahidine ont décidé de donner à l’Autriche un délai supplémentaire d’une semaine, à compter de dimanche (16 mars) à minuit », affirment les ravisseurs dans un communiqué publié lundi sur un site internet islamiste utilisé généralement par Al-Qaïda et son chef, Oussama ben Laden. La prolongation de l’ultimatum « répond à une demande du négociateur », ajoute la branche d’Al-Qaïda au Maghreb sans donner de précisions sur ce « négociateur ». Mais lundi aucune source officielle ne parlait de négocier le versement d’une rançon. Seul le journal autrichien Kurier a avancé la somme de cinq millions d’euros en contrepartie de la libération de Wolfgang Ebner, 51 ans, et de sa compagne, Andrea Kloiber, 44 ans. Lundi, les dirigeants autrichiens, qui avaient obtenu dimanche une prolongation de l’ultimatum pour une période indéterminée accueillie par les familles des otages comme un « encouragement », ont multiplié les efforts pour tenter de faire libérer leurs deux ressortissants. Le chancelier Gusenbauer a tenu une nouvelle réunion de crise lundi matin et « un état-major de crise est sur la brèche en permanence », selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Ce ministère travaille avec l’aide des services de renseignements notamment français (Direction générale de la sécurité extérieure – DGSE) et allemand (BND) et du service de sécurité algérien à la libération des deux otages.  

 

 


Otages autrichiens: la Libye a établi un contact avec les ravisseurs (diplomate)

 

 AFP, le 18 mars 2008 à 10h25

BAMAKO, 18 mars 2008 (AFP) – La Libye a établi un contact, dans la nuit de lundi à mardi, avec les ravisseurs de deux Autrichiens enlevés par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb le 22 février en Tunisie, a-t-on appris mardi à Bamako de source diplomatique.

« Je viens d’apprendre que la Libye a pu, par des intermédiaires, établir le contact avec les ravisseurs des deux otages », a déclaré à l’AFP un diplomate s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

« Les négociations se poursuivront » et « les otages se portent bien », a-t-il précisé. Selon certaines informations, les ravisseurs et leurs otages se trouvent dans le nord du Mali, mais les autorités de Bamako n’ont officiellement pas confirmé leur présence.

Le gouvernement autrichien avait confirmé lundi des contacts avec Tripoli en vue de la libération des otages.

Al-Qaïda au Maghreb a de son côté prolongé au dimanche de Pâques 23 mars à minuit son ultimatum et a menacé de les tuer en cas de tentative de les libérer par la force, dans un communiqué publié sur l’internet lundi.

La fondation Kadhafi est chargée de l’affaire, selon des sources proches du dossier.

C’est grâce à la fondation Kadhafi que 15 des 22 derniers otages, des militaires maliens, détenus par un groupe de Touareg armés avaient été libérés le 7 mars. Les sept autres otages avaient été libéré après une intervention des notables et cadres de la région de Kidal (nord-est).

La présidence malienne avait alors exprimé sa « reconnaissance au guide libyen pour son action fraternelle qui a largement contribué à cette sortie de crise ». « Il y a des contacts partant de Vienne dans les pays de la région, au niveau politique et des fonctionnaires, et la Libye en fait partie », a indiqué lundi à l’AFP Martin Gärtner, un porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères.

Le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer a pour sa part, selon son conseiller Bernd Wrabetz, « beaucoup téléphoné ces derniers jours ».

Ce conseiller n’a toutefois pas voulu confirmer une conversation téléphonique entre M. Gusenbauer et le dirigeant libyen Mouammar

Kadhafi, dont a fait état la presse autrichienne et l’agence de presse libyenne Jana.

L’envoyé spécial du gouvernement autrichien, l’ancien ambassadeur à Paris jusqu’en 2007, Anton Prohaska, a de son côté entamé des contacts à Bamako.         

Selon le ministère autrichien des Affaires étrangères, il a « personnellement rencontré (dimanche) le président Amadou Toumani Touré pour l’informer du cas » des deux touristes enlevés.

 


 

Libération d’otages/Libye: le carnet d’adresses et le carnet de chèques

AFP, le 18 mars 2008 à 15h01 Par Serge DANIEL   BAMAKO, 18 mars 2008 (AFP) – La Libye, qui a dans le passé activement participé à la libération d’otages au Mali et au Niger, est entrée dans le dossier des deux Autrichiens enlevés le 23 février par Al-Qaïda au Maghreb avec deux gros atouts: son carnet d’adresses et son carnet de chèques. « Il ne faut pas oublier le volet (financier) mais le premier atout de ce pays est avant tout son carnet d’adresses », explique à l’AFP Mamadou Samaké, professeur à la Faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako. Le pays du dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi « a une spécialité, la libération des otages. En fait, Kadhafi, rêvant d’un Grand Sahara où il serait le maître incontesté, entretient d’excellentes relations avec toutes les tribus, tous les ex-mouvements rebelles qui peuplent ce Sahara », ajoute M. Samaké. « Kadhafi passe son temps à recevoir d’ex-rebelles touareg et d’influents chefs religieux ». Après avoir soutenu dans les années 90 les rebelles touareg au Mali et au Niger et avoir été longtemps traitée en paria par les Occidentaux pour ses liens avec le terrorisme, la Libye a récemment fait son retour sur la scène internationale comme un Etat de nouveau fréquentable. Dans le même temps le colonel Kadhafi « a gardé, consolidé des liens » et la Lybie « aujourd’hui, +joue au sage+, parce qu’elle veut éviter d’être classée parmi les +Etats-voyous+ », poursuit l’universitaire. Un diplomate en poste à Bamako confirme. « Quand il fallait soutenir les mouvements de libération, la Libye n’a pas hésité. Aujourd’hui, les armes ne peuvent pas tout régler. Il faut le dialogue, mettre les gens en confiance et la Libye sait le faire », dit-il sous couvert de l’anonymat. Les médiations libyennes sont toujours entourées d’une grande discrétion et s’appuient sur les chefs religieux et de tribus. Le carnet d’adresses ne suffit pas toujours. Car, dans les revendications des preneurs d’otages, il y a très souvent un volet financier présenté comme une demande de « projets de développement ». La Libye, riche Etat pétrolier, sait se montrer généreuse avec ses voisins déshérités du Sud qui, comme le Niger, le Mali ou le Burkina Faso comptent parmi les pays les plus pauvres du monde. Tripoli finance ainsi des projets de développement dans les trois régions du nord du Mali. En Autriche, aucune source officielle n’a parlé de négociations basées sur le versement d’une rançon. Seul le journal autrichien Kurier a avancé la somme de cinq millions d’euros en contrepartie de la libération des deux otages Wolfgang Ebner, 51 ans, et sa compagne, Andrea Kloiber, 44 ans. Selon un diplomate libyen en poste à Bamako, c’est « le gouvernement autrichien (qui) a demandé à la Libye de participer à la libération des otages ». La Fondation Kadhafi, dirigée par le fils du digireant lybien, Seif Al-Islam, a joué un rôle essentiel dans ce type de dossiers. Cette association caritative, dont l’objectif affiché est de défendre les droits de l’Homme, a été évoquée dans le dénouement de plusieurs affaires de prises d’otages ces dernières années. Elle avait négocié en 2000 la libération de dix Occidentaux retenus otages sur l’île de Jolo aux Philippines par le groupe rebelle islamiste Abu Sayyaf. En 2003, elle avait également participé aux négociations ayant abouti à la libération de plusieurs otages européens, enlevés par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, rebaptisé depuis Branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique – Baqmi) dans le Sahara algérien et libérés sur le territoire malien. Plus récemment, la Fondation Kadhafi a joué un rôle dans la libération en 2006 de deux Italiens enlevés par des rebelles au Niger et dans celle d’otages maliens et nigériens enlevés par des rebelles touareg.   AFP

Otages autrichiens d’Al Qaïda: prolongation d’une semaine de l’ultimatum

 

AFP, le 18 mars 2008 à 01h04

Par Gabrielle GRENZ

 

VIENNE, 18 mars 2008 (AFP) – La branche du groupe terroriste islamiste Al-Qaïda au Maghreb, qui détient deux otages autrichiens, a prolongé au dimanche de Pâques 23 mars minuit son ultimatum et a menacé de les tuer en cas de tentative de les libérer par la force, dans un communiqué mis en ligne lundi.

Vienne, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Peter Launsky-Tieffenthal, dans une déclaration à l’agence de presse autrichienne APA, a confirmé lundi soir le report de l’ultimatum: « Cela est conforme aux informations que nous avons reçues », a-t-il déclaré.

« Les moujahidine ont décidé de donner à l’Autriche un délai supplémentaire d’une semaine, à compter de dimanche (16 mars) à minuit », affirment les ravisseurs dans un communiqué publié sur un

site internet islamiste utilisé généralement par Al-Qaïda et son chef, Oussama ben Laden.

La prolongation de l’ultimatum « répond à une demande du négociateur », ajoute la branche d’Al-Qaïda au Maghreb sans donner de précisions sur ce « négociateur ».

Lundi, les dirigeants autrichiens, qui avaient obtenu dimanche une prolongation de l’ultimatum pour une période non-indéterminée, accueillie par les familles des otages comme un « encouragement », ont multiplié les efforts pour tenter de faire libérer leurs deux ressortissants enlevés le 22 février en Tunisie par Al-Qaïda.

« Le chancelier Alfred Gusenbauer a tenu une nouvelle réunion de crise lundi matin avec son vice-chancelier, Wilhelm Moleterer, la responsable de la diplomatie Ursula Plassnik, le ministre de la

Défense Norbert Darabos, et celui de l’Intérieur Günther Platter », a indiqué à l’AFP son porte-parole, Stefan Pöttler.

« Un état-major de crise est sur la brèche en permanence », selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Ce ministère travaille avec l’aide des services de renseignements notamment

français (DGSE) et allemand (BND) et du service de sécurité algérien à la libération des deux otages.

Le porte-parole du chancelier n’a pas voulu confirmer un contact téléphonique entre Alfred Gusenbauer et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, révélée par les médias algériens, autrichiens et l’agence

de presse libyenne Jana.

Il a juste indiqué que les autorités avaient « pris des contacts avec de nombreux hommes politiques internationaux, y compris ceux de la région » où se déroule la prise d’otages. Martin Gärtner a confirmé des contacts entre Vienne et Tripoli, mais sans préciser entre quelles personnalités.

L’appel à l’aide de la Libye s’explique, selon les médias autrichiens, par le rôle joué en 2003 par la fondation du fils du colonel Kadhafi, Saif, dans la libération d’un groupe d’otages européens capturés dans le Sahara algérien et relâchés après versement par l’Allemagne d’une rançon de près de cinq millions d’euros, informations jamais confirmées officiellement.

Mais lundi aucune source officielle ne parlait de négocier le versement d’une rançon. Seul le journal autrichien Kurier a avancé la somme de cinq millions d’euros en contrepartie de la libération de Wolfgang Ebner, 51 ans, et de sa compagne, Andrea Kloiber, 44 ans.

Ces habitués des randonnées dans le désert ont été enlevés par la branche maghrébine d’Al-Qaïda alors qu’ils circulaient dans le sud tunisien.

Ils seraient retenus à 150 km au nord de la capitale malienne Bamako, dans la région de Kidal, proche de l’Algérie.

Parallèlement, l’envoyé spécial du gouvernement autrichien, l’ancien ambassadeur Anton Prohaska, a multiplié les démarches à Bamako, y compris auprès du président malien Amadou Toumani Touré.

Le quotidien algérien indépendant Annahar a révélé samedi que les ravisseurs avaient remis à l’ambassade d’Autriche à Alger les noms de cinq terroristes emprisonnés, dont ils exigent la

libération. Parmi eux figure Amar Saïfi, dit « El Para » (« le parachutiste »), un ancien militaire devenu l’un des principaux chefs du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rallié

à Al-Qaïda depuis 2006.

Il avait été l’instigateur de l’enlèvement en 2003 de 32 touristes européens dans le Sahara algérien et est en détention en Algérie dans l’attente d’un procès plusieurs fois reporté.

 

AFP


OTAGES AUTRICHIENS

Le Mali, maillon faible de la lutte antiterroriste

 
Les deux touristes autrichiens enlevés par Al-Qaida le 22 février seraient retenus dans la région de Kidal. Preuve que le Mali est aussi devenu une base arrière pour les terroristes islamistes maghrébins, s’inquiète Le Pays de Ouagadougou. Faut-il pour autant appeler les Américains à la rescousse ? Le nord du Mali est-il devenu la base de repli des activistes islamistes ? Le dernier incident en date, l’enlèvement de deux touristes autrichiens par des membres d’Al-Qaida au Maghreb, met en tout cas en lumière la fragilité du Mali face à l’expansion du terrorisme maghrébin hors de son champ traditionnel d’opérations. Désormais, le pays d’Amadou Toumani Touré n’est plus à l’abri des secousses que connaît l’Afrique du Nord. Le Mali lui-même n’est certes pas visé, mais il court un risque en servant de base arrière à des djihadistes de tout acabit traqués dans leurs pays. La rébellion touarègue n’était déjà pas un dossier aisé pour le Mali. Il doit à présent intégrer la donne terroriste dans sa politique sécuritaire. Force est cependant de reconnaître que le Mali, comme la plupart des pays riverains de la bande sahélo-saharienne, est totalement démuni face à la menace terroriste. L’option la plus facile est d’avoir recours à l’expertise des Etats-Unis, qui proposent leurs services à qui le désire. C’est une nécessité certainement pour les pays africains de développer une coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme, eux qui sont dépourvus de tous moyens logistiques, humains et financiers. Mais l’alliance avec l’Amérique doit se faire avec discernement, au regard de l’engagement de Washington sur divers fronts, devenu ainsi la cible de tous les terroristes du monde. Une stratégie fondée sur l’usage de la force tous azimuts, dont les résultats restent d’ailleurs mitigés. Sur ce plan, on peut faire confiance au sens de la prudence des Africains. Le projet d’installer une base dénommée AFRICOM sur le continent n’a pas rencontré un grand succès. Cette réserve des Africains tient à la philosophie unilatéraliste américaine de la lutte contre le terrorisme, avec souvent des amalgames malheureux entre assassins, rebelles, insurgés ou résistants. Tous sont mis dans le même sac. Par ailleurs, l’engagement américain en Irak et sur d’autres théâtres comme la Somalie est très discutable. Il n’a pas toujours été revêtu du sceau de la légalité internationale. Mais la facette la plus controversée de la diplomatie américaine concerne le parti pris de Washington en faveur d’Israël. Le problème palestinien demeure une source de tension permanente tant pour le Proche-Orient que pour le reste du monde. La position partisane de l’administration Bush dans ce conflit n’a fait que raviver un sentiment antiaméricain, jusque dans les pays africains. Comment alors collaborer avec un tel pays sans être accusé de partager sa vision sur les grands enjeux mondiaux ? Un vrai dilemme se pose donc à nombre de pays africains dans la coopération qu’ils ont avec les Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme. Pour ne pas perdre leur âme dans une stratégie commune avec l’Amérique, les Africains ont intérêt à exiger de la première puissance mondiale qu’elle privilégie aussi le dialogue des cultures et des religions. La seule force des armes ne peut venir à bout d’actions de violences politiques que l’on réduit au vocable de « terroristes ».
 
Courrier international – 18 mars 2008

 


 

L’affaire Soliman : la piste du complot

 
Depuis la découverte par les arabes de l’accord seyks-picot de 1916, la Théorie du complot fait ravage dans le monde arabe. L’étranger est en principe, un conspirateur, le gouvernant l’est aussi bien qu’on n’ose pas généralement le lui dire à haute voix.   C’est peut être par conscience de ce qui précède, pour ne peut être traité de paranoïaque et par souci d’objectivité qu’on a tendance à écarter la thèse du complot dans nos analyses au risque parfois de passer à coté de la vérité sans s’en aperçevoir. Pourtant il y’a du louche dans l’affaire de Soliman et en est en droit de suivre la piste du complot pour rechercher la vérité.   Citons pour illustration les évènements suivants :
– La bataille de Soliman s’est déroulé dans un contexte politique devenu tendu à cause des agressions  « gratuites » des militants, le refus de résoudre le problème de la ligue Tunisienne des droits de l’homme,  qui pourtant existait depuis 1977 sans jamais déstabiliser le régime en place, l’incarcération d’un avocat fortement défendu par la société civile internationale et de certains partenaires de la Tunisie pendant 29 mois alors que ses écrits n’étaient lus que par un nombre très restreint d’internautes et qu’il ne constituait, ni lui ni ce nombre réduit d’opposants défiants la peur, aucun danger immédiat pour le régime ainsi que le maintient en prison d’islamistes modères après 16 ans d’incarcération sans aucune explication valable.
– Le passage à tabac de militantes associatives (Fatma Ksila et samia Abbou) et leurs évacuation par la force de la maison d’Imed Ben Ameur accusé dans l’affaire de Soliman pour  les empêcher d’écouter sa famille alors que la Tunisie se prêtait a discuter son rapport devant la commission des droits de l’homme de l’ONU et qu’on avait intérêt à apaiser la tension.
– Le 20 février dernier la chambre criminelle à la cour d’appel de Tunis a rendu son verdict dans l’affaire du groupe Terroriste impliqué dans la bataille de Ain Tebournoug connue sous le nom de l’affaire de Soliman. Le Jugement a été rendu mais l’affaire n’a pas été instruite de manière à éclairer la vérité. Trop d’énigmes  pour pouvoir déclarer l’affaire close. Un certain Saber Ragoubi a été condamné à mort sans que les éléments du dossier nous disent ce qu’il a de plus dangereux que les autres pour le condamner à une telle peine. Selon certains  avocats,  la personne est condamnée dans un dossier pour ce qu’on lui reproche de commettre dans une autre  affaire qui ne sera jamais différée devant la justice et peut être jamais divulguée par les avocats, secret professionnel oblige.
– La version officielle quant à elle n’a fait que consolider la thèse du complot. En effet le ministre de l’intérieur a déclaré au siège du parti au pouvoir que les services de sécurité étaient au courant de l’entrée du groupe armé sur le sol Tunisien et que les membres du groupe étaient surveillés par la police en vue de les attraper avec leur complices (la main dans le sac). Histoire à dormir debout. En fait tout le monde sait qu’on n’a jamais besoin en Tunisie du flagrant délit pour obtenir la culpabilité devant un tribunal.  Comment peut on surveiller un groupe de terroristes armés bien entraînés et toujours prêts à éviter les yeux de la police? Les a-t-on filés depuis la frontière algéro-Tunisienne jusqu’a la montagne de Ain Tebournoug? Ou bien les a-t-on surveillés électroniquement? La première thèse est évidement absurde. La deuxième si elle est la bonne nécessite la présence d’un émetteur électronique chez l’un des terroristes ou dans ses bagages ou armes ce qui nous conduit à conclure à la présence d’une taupe dans le groupe.  Autre possibilité, les services de la police avaient tout simplement une taupe parmi le groupe. Dans ce cas on a le droit de poser des questions sur le rôle du dit agent et des  autorités dans l’affaire ce qui nous mènera très loin… Peut on donc affirmer qu’il y’a eu un complot ? pas de preuves Tangibles pour le faire. Personnellement je me contente pour le moment de dire que s’il est vrai que les services de sécurité étaient au courant et qu’il ne sont pas intervenus dés l’entrée du groupe sur notre territoire, les responsables doivent payer la facture sévèrement sur les plans politique et administrative. On n’a pas le droit de jouer avec la vie des citoyens  -policiers et soldats y compris-. Cependant je favorise plutôt la version de la fausseté de la nouvelle et que les services de police n’étaient pas du tout au courant des déplacements du groupe voire de  son entrée sur le territoire. Ce qui nous mène de nouveau à évoquer la question du droit à l’information en Tunisie qui n’est pas du tout reconnu par le régime en place qui essaie toujours d’imposer ses versions et de marginaliser ou réprimer les voix dissidentes et qui s’abstient surtout de regarder la vérité en face et insiste à continuer sa fuite en avant. Malgré tout une vérité doit éclater : le groupe venant  d’algerie n’aurait jamais recruté personne chez nous s’il y’avait un Etat qui garantissait les droits et libertés des citoyens et qui sanctionnait ses fonctionnaires coupables d’atrocités dignes d’un tribunal international en l’absence de recours interne. Torturer, arracher les poils de la barbe à la main, déchirer les foulards des femmes voilées, n’ont jamais contribué à limiter le phénomène salafiste ça n’a fait que le fortifier et lui avancer ses raisons d’être. En effet une des conquêtes de notre Tunisie est la transformation de certain prosélytes apolitiques en jihadistes ainsi que l’élargissement de l’oppression à toutes les tendances  intellectuelles et politiques de sorte à n’épargner aucune faction : les islamistes les militants de la gauche, les nationalistes, les libéraux, les pratiquants, les athées, ceux qui prennent les armes, ceux qui publient sur Internet et appellent à la paix et la prospérité du pays et même les humoristes.  Le temps de la révision est venue. Ne pas comprendre çeci veut dire que l’on joue avec l’intérêt du pays de sa stabilité et de son avenir. Comprendre ceci et passer outre vaut une déclaration pure et simple que l’intérêt du pays n’est aucunement prioritaire. Revenons à la raison, il peut y avoir une solution qui haussera notre Tunisie au rang qu’elle mérite.   Mohamed Abbou abboumohamed@Gmail.com  


 

Israël: Angela Merkel en hébreu à la Knesset, une première symbolique

18 mars 18:23 – JERUSALEM (AFP) – La chancelière Angela Merkel s’est adressée mardi en hébreu et en allemand au parlement israélien à Jérusalem, une intervention sans précédent pour un chef de gouvernement allemand et un geste hautement symbolique plus de 60 ans après le génocide nazi. « Je vous remercie de m’avoir fait l’honneur de pouvoir m’adresser à la Knesset. C’est un grand honneur pour moi », a déclaré en hébreu Mme Merkel aux députés israéliens qui l’ont applaudie chaleureusement. Peu avant son discours, les hymnes nationaux des deux pays ont été joués sur le parvis du parlement, et le drapeau allemand hissé. Une dizaine de députés, sur les 120 que compte la chambre, n’ont pas assisté à cette intervention historique, certains pour protester contre l’usage de l’allemand dans un pays où est entretenu le souvenir des six millions de juifs tués par les nazis. « Ma protestation concerne la décision de permettre qu’un discours en langue allemande soit entendu (à la Knesset). Je sais que les derniers sons entendus par mes grands-parents et mes oncles que je n’ai pas connus étaient ceux de la langue allemande », avait déclaré plus tôt le député d’extrême-droite, Arieh Eldad, en référence aux membres de sa famille disparus lors de la Shoah. Revenant à sa langue maternelle, la chancelière n’a pas éludé cette ombre page dans l’histoire de son pays. « Nous autres, Allemands, la Shoah nous emplit de honte. Je m’incline devant ses victimes, ses survivants et ceux qui les ont aidés à survivre », a-t-elle dit sur un ton grave. « Allemands et Israéliens sont et seront toujours liés d’une manière particulière par la mémoire de la Shoah », a-t-elle poursuivi au troisième et dernier jour de sa visite qui s’inscrit dans le cadre des festivités marquant le 60e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël. « Je vous remercie tous de m’avoir permis de m’adresser à vous dans ma langue maternelle », a souligné cette dirigeante née après la fin de la Seconde guerre mondiale. La menace iranienne contre Israël a également figuré en bonne place dans son discours. « Les menaces que font peser les Iraniens sur Israël et le peuple juif sont sans aucun doute une source d’inquiétude. Ce n’est pas au monde qu’il revient de prouver que l’Iran fabrique la bombe atomique mais à l’Iran de convaincre le monde qu’il ne veut pas se doter de l’arme atomique ». Auparavant, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a salué Mme Merkel pour sa position très ferme sur le dossier nucléaire iranien, évoquant sa récente intervention selon laquelle « toute atteinte à la sécurité d’Israël équivaut à une atteinte à la sécurité de l’Allemagne ». « Le problème de l’Iran dépasse les frontières d’Israël et constitue une menace pour la paix du Proche-Orient et du reste du monde », a ajouté M. Olmert. Le chef de l’opposition israélienne, Benjamin Netanyahu, a lui aussi saisi l’occasion pour réaffirmer à la Knesset que « l’Iran doit savoir qu’il existe une option militaire ». Concernant le conflit israélo-palestinien, la chancelière allemande a évoqué les tirs de roquettes des groupes armés palestiniens depuis Gaza contre le sud d’Israël. « Je le dis clairement et sans équivoque : les attaques à la roquette du Hamas doivent cesser ». « L’Allemagne n’abandonnera jamais Israël et demeurera son partenaire et réel ami », a-t-elle affirmé, avant d’adresser ses « voeux les plus chaleureux pour le 60e anniversaire » de l’Etat d’Israël et de conclure par « Shalom » (paix, en hébreu). Les islamistes du Hamas, au pouvoir à Gaza, ont critiqué les déclarations de Mme Merkel lors de sa visite en Israël, affirmant qu’elles reflétaient « la décadence morale dans laquelle cette chancelière est tombée en apportant un soutien sans faille à une entité usurpatrice qui commet des massacres contre les enfants, les vieillards et les femmes du peuple palestinien ». © 2008 AFP


Guantanamo: encore 3 Marocains à Guantanamo, Rabat doit faire pression (ONG)

AFP, le 18 mars 2008 à 13h44          RABAT, 18 mars 2008 (AFP) – L’organisation non gouvernementale britannique « Reprieve » a demandé aux autorités du Maroc d’exercer des pressions pour obtenir la libération de trois Marocains encore détenus sur la base américaine de Guantanamo, a indiqué mardi son directeur Clive Stafford Smith.     M. Smith a indiqué avoir envoyé des missives au roi Mohammed VI et au Premier ministre Abbas El Fassi à propos des trois Marocains de Guantanamo Younès Skouri, Saïd Boujaâdia et Abdellatif Nassir et avoir rencontré lundi à Rabat un responsable du ministère marocain des Affaires étrangères.     « Le gouvernement marocain doit travailler beaucoup plus fort avec nous » pour obtenir la libération des trois hommes détenus depuis près de six ans, a dit le directeur de l’ONG lors d’une conférence de presse à Rabat.     Il y avait 15 détenus marocains sur la base américaine, dont 13 ont été libérés, a-t-il dit. Les trois détenus restant vivent dans des conditions difficiles, « surtout Abdellatif Nassir détenu dans le camp 3, le plus terrible dans cette base », a-t-il déclaré.     « Tous les détenus européens de Guantanamo ont été libérés, alors que le gouvernement ici n’a pas fait pression sur les Etats-Unis », a souligné le directeur de Reprieve.     Deux représentants de l’Association marocaine Adala (Justice) et du Collectif marocain pour l’abolition de la peine de mort, Abdelaziz Nouaydi et Abdelilah Benabdeslam, ont aussi réclamé la libération des trois Marocains.     « Il faut que Rabat aide Washington à se débarrasser du fardeau que constitue le camp de Guantanamo », a déclaré M. Nouaydi.     Khadija Boujaâdia, soeur de l’un des trois détenus, a souhaité que Saïd, arrêté par les Américains en août 2001, soit libéré. « Je veux surtout que mon frère retrouve notre mère âgée aujourd’hui de 85 ans et très peinée », a-t-elle dit à l’AFP.

 

Irak – Cinq ans après le début de la guerre Plus de cinq millions de déplacés, selon l’OIM

 
ATS, le 18 mars 2008 à 12h09   Genève (ats) Le nombre d’Irakiens déplacés par le conflit a dépassé les cinq millions, cinq ans après le début de la guerre, a affirmé mardi l’OIM. Les retours restent très limités: ils représentent seulement 1 % des déplacés et réfugiés.   En deux ans, depuis février 2006, 1,5 millions d’Irakiens ont été déplacés par les violences. Plus d’1,2 millions avaient été contraints de quitter leur domicile au cours des années précédentes, ce qui porte à 2,7 millions le nombre de déplacés en Irak, a précisé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).   Il faut y ajouter 2,4 millions de réfugiés irakiens à l’étranger, en majorité en Syrie et en Jordanie, soit au total 5,1 millions d’Irakiens déplacés par le conflit. Le nombre de demandes d’asile des Irakiens dans les pays industrialisés a en outre augmenté, de 22 900 en 2006 à 45 200 en 2007, selon le HCR.   « Le rythme des déplacements a ralenti au cours de ces derniers mois en raison de l’amélioration de la sécurité dans les villes et à la suite de l’épuration ethnique dans les quartiers autrefois mélangés », a indiqué une porte-parole de l’OIM Jemini Pandya.   Logements occupés ou détruits   « Mais la plupart des déplacés ne peuvent pas retourner chez eux, car leur logement est soit occupé, soit détruit », a-t-elle expliqué. Pour plus d’un tiers d’un million de personnes déplacées récemment, leurs maisons sont occupées par d’autres.   Les Irakiens qui ont pu retourner chez eux ces derniers mois ne représentent pas plus d’1% du total des réfugiés et déplacés, soit 50 000 personnes. Des retours, comme à Diyala, ont provoqué un regain de tension, car les familles sur place ont craint des représailles et ont à leur tour quitté les lieux.   Environ 63% des déplacés depuis février 2006 sont originaires de Bagdad, 20% de Diyala. Plus de 60% sont des chiites et 27% des sunnites, selon une enquête de l’OIM.   Aide insuffisante   L’aide reste très inférieure aux besoins. Seulement 20% des déplacés interrogés par l’OIM ont reçu une aide d’une organisation humanitaire internationale ou d’une ONG. Plus de 75% des déplacés n’ont pas accès aux rations alimentaires du gouvernement.   Environ 20% sont sans eau potable, alors que 33% ne reçoivent pas les médicaments dont ils ont besoin.   Les fonds sont très insuffisants. « Nous demandons d’urgence aux pays donateurs d’augmenter leur aide et de donner à cette crise humanitaire l’attention voulue », a déclaré Jemini Pandya. L’appel de l’OIM lancé pour deux ans est couvert seulement à hauteur de 28%.   Conférence à Amman   A Amman, des responsables irakiens, syriens, libanais, égyptiens et jordaniens ont réclamé mardi « une aide supplémentaire pour aider ces exilés jusqu’à leur retour dans un Irak unifié ».   A l’ouverture des travaux, le ministre jordanien des affaires étrangères Salah Bachir a demandé « une aide supplémentaire pour les pays d’accueil face à l’afflux de centaines de milliers de réfugiés irakiens ».   Des représentants de l’ONU ainsi que de la Turquie et de l’Iran prennent également part aux discussions en tant qu' »observateurs », de même que des représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que du G8.   La majorité des 500 000 réfugiés irakiens en Jordanie n’aspire qu’à revoir leur pays, mais retarde un retour jugé « suicidaire » en l’absence d’une véritable sécurité en Irak.   Le royaume a déjà pris des mesures d’incitation au retour, principalement des réfugiés en situation irrégulière, proposant l’annulation des sanctions pour les illégaux qui accepteraient de rentrer en Irak. Mais « aucun chiffre ne nous prouve pour l’instant une augmentation des retours », selon Zyad Ayad, du HCR à Amman.   (Source : www.romandie.com (Suisse), le 18 mars 2008)


 

Réfugiés irakiens: les pays d’accueil réclament une aide supplémentaire

 AFP, le 18 mars 2008 à 11h11 AMMAN, 18 mars 2008 (AFP) – Des responsables irakiens, syriens, libanais, égyptiens et jordaniens, réunis à Amman autour de la question des réfugiés irakiens, ont réclamé mardi « une aide supplémentaire pour aider ces exilés jusqu’à leur retour dans un Irak unifié ». A l’ouverture des travaux, le ministre jordanien des Affaires étrangères Salah Bachir a demandé « une aide supplémentaire pour les pays d’accueil face à l’afflux de centaines de milliers de réfugiés irakiens ». Des représentants de l’ONU ainsi que de la Turquie et de l’Iran prennent également part aux discussions en tant qu' »observateurs », de même que des représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que du G8. En février, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avait renforcé l’aide à la Syrie et à la Jordanie afin de les soutenir dans l’accueil de près de 2 millions d’Irakiens. Le royaume, en grande partie désertique, a récemment annoncé que l’accueil ces trois dernières années de 500.000 à 750.000 réfugiés irakiens avait coûté plus de deux milliards de dollars. Le HCR a consacré cette année 261 millions de dollars pour financer des programmes de « soutien aux plus vulnérables et aux déplacés à l’intérieur et hors de l’Irak ». « Le premier des droits des Irakiens est le retour dans leurs foyers, notre devoir est donc d’oeuvrer pour un environnement propice au maintien de la sécurité et de la stabilité en Irak », a ajouté M. Bachir. En effet, cinq ans après l’invasion américaine de l’Irak, la majorité des 500.000 réfugiés irakiens en Jordanie n’aspire qu’à revoir son pays, mais retarde un retour jugé « suicidaire » en l’absence d’une véritable sécurité en Irak. Le royaume a déjà pris des mesures d’incitation au retour, principalement des réfugiés en situation irrégulière, proposant l’annulation des sanctions pour les illégaux qui accepteraient de rentrer en Irak. Mais « aucun chiffre ne nous prouve pour l’instant une augmentation des retours », selon Zyad Ayad, du HCR à Amman.


Cheney en Irak: la lutte continue « même si d’autres commencent à fatiguer »

 
AFP, le 18 mars 2008 à 14h41 Par Olivier KNOX   ERBIL (Irak), 18 mars 2008 (AFP) – Le vice-président américain, Dick Cheney, a affirmé mardi que son pays poursuivrait le combat en Irak « même si d’autres commencent à fatiguer », une allusion aux appels à un retrait des troupes aux Etats-Unis. Il a assuré que les Irakiens, ayant vécu cinq ans de guerre et vu l’arrivée de « renforts » de l’armée américaine, savaient « par-dessus tout, que l’on peut faire confiance à l’Amérique ». Arrivé lundi à Bagdad, il s’est rendu mardi à Erbil dans le Kurdistan irakien (nord), d’où il est parti dans l’après-midi pour poursuivre une tournée dans la région. S’adressant auparavant aux soldats américains sur la base de Balad (70 km au nord-est de Bagdad), où il avait passé la nuit, il a assuré que les sentiments des Irakiens à l’égard des Etats-Unis « se sont améliorés ». « Ils savent que nous sommes une nation qui accepte un travail dur et le poursuit même si d’autres commencent à fatiguer », a-t-il lancé aux GI’s. Selon un de ses proches, M. Cheney faisait référence aux voix opposées à la guerre qui se font de plus en plus entendre aux Etats-Unis, au moment où –à l’approche de la présidentielle– les démocrates appellent de nouveau à un retrait des près de 158.000 soldats américains d’Irak. « Nous comprenons tous les dangers de cette nouvelle ère, nous n’avons aucune intention d’abandonner nos amis, ou de permettre que ce pays devienne un terrain pour de nouvelles attaques contre les Américains », a-t-il dit. « Le fait de vaincre la tyrannie en Irak a valu la peine. La démocratie en Irak mérite d’être défendue et tous les Américains peuvent être sûrs: nous avons l’intention d’accomplir notre mission, afin qu’une autre génération d’Américains n’aient pas à revenir ici et refaire le travail », a ajouté M. Cheney. A Erbil, où il a rencontré le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, M. Cheney a loué « l’amitié spéciale qui lie les Etats-Unis et le peuple du Kurdistan irakien ». Entité autonome mais de facto indépendante du gouvernement central de Bagdad, le Kurdistan est allié aux Etats-Unis et l’une des régions les plus sûres d’Irak. M. Cheney a dit « compter sur le président Barzani pour aider à conclure une nouvelle relation stratégique entre les Etats Unis et l’Irak », en référence au futur accord bilatéral actuellement en cours de négociation avec Bagdad et qui doit définir les relations à long terme entre les deux pays. Il a également souhaité le soutien de M. Barzani pour aider à l’adoption « dans les prochains mois de plusieurs projets de loi cruciaux » pour la réconciliation nationale actuellement bloqués au Parlement. « Nous continuerons à être une partie de la solution, et non une partie du problème », et « à être un facteur de paix et de stabilité » dans toute la région, a assuré de son côté M. Barzani. Lundi, le vice-président américain a dit avoir constaté des améliorations « phénoménales » et « spectaculaires » de la sécurité depuis sa dernière visite en mai 2007, au moment où Washington avait commencé à envoyer 30.000 soldats en renfort en Irak. Il avait par ailleurs appelé les « amis arabes » des Etats-Unis, comme l’Arabie saoudite, à envoyer des ambassadeurs en Irak pour y contrer l’influence de l’Iran. Ce voyage, destiné à encourager les Irakiens à avancer sur la voie de la réconciliation, intervient à la veille du 5e anniversaire de l’intervention américaine en Irak, le 20 mars 2003, dont M. Cheney a été l’un des principaux artisans. Le premier jour de la visite de M. Cheney a été marqué par plusieurs attaques, dont un spectaculaire attentat dans la ville sainte chiite de Kerbala qui a fait 52 tués. L’Irak est la première étape d’une tournée de 10 jours de M. Cheney au Proche-Orient. Il doit se rendre successivement à Oman, en Arabie saoudite, en Israël, en Cisjordanie puis en Turquie.   AFP

 

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