TUNISNEWS
8 ème année, N° 2948 du 18.06.2008
Le parti communiste des ouvriers de Tunisie:Communiqué:Hamma Hammami et sa fille de 9 ans agressés à coups de pierres par la police politique
Parti « Tunisie Verte »:Après les condamnations des jeunes à Gafsa, voilà les jeunes de Feriana condamnés à des peines de prison
Question écrite de Patrick Braouezec Député communiste:Gafsa:Question n° 23-24712
AFP:Italie: 74 clandestins secourus dans la nuit près de Lampedusa
AFP:L’Union pour la Méditerranée toujours dans les difficultés
Le parti communiste des ouvriers de Tunisie Communiqué Le porte parole du PCOT Hamma Hammami et sa fille de 9 ans agressés à coups de pierres par la police politique
Le parti communiste des ouvriers de Tunisie, PCOT, informe l’opinion publique, que son porte parole, Hamma Hammami, a été attaqué à coups de pierres par 4 agents de la police politique. Les faits se sont déroulés ce matin, vers 11h00, alors qu’il quittait son domicile à El-Manar I à Tunis en compagnie de sa fille Sarah, 9 ans. Les auteurs de ces actes font partie d’un groupe d’agents qui le surveille en permanence. Ils l’ont également menacé et injurié, usant de propos orduriers, en présence de sa fille, avant de prendre la fuite. Depuis environ deux semaines, une dizaine d’agents de la police politique surveillent quotidiennement l’entrée de la cité où habitent Hamma Hammami et son épouse, l’avocate et militante des droits humains Radhia Nasraoui. La semaine dernière, il a reçu plusieurs coups de fil anonymes provenant de cabines téléphoniques. L’auteur des coups de fil l’a couvert d’injures et de menaces, lui a demandé de ne plus se mêler de ce qui se passe à Redeyef et au bassin minier de Gafsa. Ces agissements criminels se produisent au moment où une répression générale s’abat sur le peuple tunisien. Elle vise surtout à faire taire la contestation sociale dans le bassin minier au sud-ouest et à Fériana au centre-ouest du pays. Le but étant d’empêcher toute action de solidarité avec les victimes de cette répression. A bout de souffle, le régime dictatorial du général Ben Ali montre à nouveau son incapacité à faire face aux revendications sociales et politiques du peuple tunisien. Le tout sécuritaire, l’usage de balles réelles à l’encontre de manifestants pacifiques, demeure sa seule réponse aux revendications de la population. Cette politique répressive ne fait plus peur, surtout à une jeunesse qui se dresse de plus en plus pour défendre son droit à l’emploi, à la liberté et à la dignité. Le PCOT, tout en condamnant énergiquement l’agression perpétrée à l’encontre de son porte parole, appelle toutes les forces démocratiques et l’ensemble du peuple tunisien à s’unir pour faire face à la fascisation accrue de la vie politique et à la recrudescence des agressions physiques, des arrestations arbitraires, de la torture et des procès iniques. Tunis, le 17 juin 2008
Parti « Tunisie Verte » Tunis le 17 Juin 2008
Après les condamnations des jeunes à Gafsa, voilà les jeunes de Feriana condamnés à des peines de prison
Le Gouvernement tunisien a placé l’année 2008 « année du dialogue avec les jeunes » par l’intermédiaire d’Internet et vient de créer une nouvelle forme de dialogue avec les jeunes 2008 en condamnant les jeunes de Feriana, après ceux de Gafsa à des peines de prison pour avoir demandé le droit de travailler, le droit d’accéder à la santé et le droit de vivre. Liste des condamnés à un an de prison ferme : (moyenne d’âge de 19 à 21 ans) Ø Nourredine Rhimi Ø Mohamed Ouajdi Saadaoui Ø Mohamed Salah Tlili Ø Sofiane Ltifi Liste des jeunes en instance de jugement : Ø Abdessatr Alidi (Maîtrise Beaux-arts) Ø Thamer Saadoui (Maîtrise Histoire) Ø Farouk Kachbouri Ø Mohamed Thamer Touati Abdelkader Zitouni Coordinateur National du parti « Tunisie Verte » membre du Parti Vert Européen, membre de la fédération des verts africains, membre de “Global Greens”. E- mail : tunisie.verte@gmail.com Tel : +.216.98.510.596 Fax : +.216.71.750.907
République Française Assemblée Nationale Question écrite de Patrick Braouezec Député communiste.
Gafsa Question n° 23-24712
M. Patrick Braouezec attire l’attention de Mme la secrétaire d’État chargée des affaires étrangères et des droits de l’homme sur la situation dans la région du bassin minier de Gafsa en Tunisie. Le mouvement, portant au départ sur le droit au travail et sur les conditions d’embauche et d’emploi, a évolué en posant dans sa globalité la question sociale dans une région frappée par le chômage et la pauvreté. Les travailleurs du bassin minier qui ont exprimé leurs revendications de manière pacifique ont été réprimés et arrêtés en violation flagrante des droits de l’homme et des droits des travailleurs garantis par les traités internationaux et les normes internationales du travail de l’OIT. Au moment où le Président de la République veut instaurer l’Union méditerranéenne et que, pour ce faire, une réunion de l’ensemble des chefs d’Etat concernés, il est indispensable que la coopération soit basée sur le respect des droits fondamentaux de l’ensemble des citoyens des pays riverains à la Méditerrannée, ainsi d’ailleurs que le prévoit les accords d’association. En conséquence, il aimerait savoir ce que le gouvernement compte faire pour inciter les autorités tunisiennes à respecter les droits de l’homme et les droits des travailleurs. collaboratrice parlementaire de Patrick Braouezec député de la Seine-Saint-Denis
AFP, le 18 juin 2008 à 10h26 Italie: 74 clandestins secourus dans la nuit près de Lampedusa
ROME, 18 juin 2008 (AFP) – Soixante-douze hommes et deux femmes ont été secourus au large de l’île italienne de Lampedusa par un navire de la marine militaire dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé un responsable des gardes-côtes à l’AFP. Les immigrants clandestins, qui voyageaient sur un canot pneumatique, ont été recueillis par un navire de la marine militaire vers 01H30 (23H30 GMT), avant d’être récupérés par les gardes côtes puis ramenés à Lampedusa. Tous sont en “bonne santé”, selon la même source. Leur nationalité n’est pas encore connue. Ces dernières arrivées portent le total des débarquements des trois derniers jours à Lampedusa à près de 750 immigrants clandestins, d’après les chiffres communiqués par les différents services de secours, dont beaucoup de Somaliens et de Nigérians. L’île italienne est située à 200 km de la Sicile et à 115 km des côtes de la Tunisie. Le centre d’accueil de Lampedusa est régulièrement débordé pendant l’été par les flux de clandestins qui traversent la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. AFP
AFP, le 13 juin 2008 à 16h18
L’Union pour la Méditerranée toujours dans les difficultés
Par Philippe ALFROY PARIS, 13 juin 2008 (AFP) – A un mois de son coup d’envoi au sommet de Paris, le projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) voulu par le président français Nicolas Sarkozy continue de susciter la controverse, secoué par le rejet du dirigeant libyen MouammarKadhafi et les hésitations de la Turquie. Longtemps, les critiques adressées à l’initiative française sontvenues du Nord, notamment de la chancelière allemande Angela Merkel qui y voyait un ferment de division entre les pays de l’Union européenne (UE) riverains de la Méditerranée et leurs alliés “nordistes”. En acceptant d’y associer tous ses partenaires européens, Paris a finalement réussi en mars à rallier Bruxelles à une version amendée de son projet, sorte de version améliorée de l’actuel et peu efficace processus de Barcelone. Mais depuis quelques semaines, un nouveau vent de fronde s’est levé contre l’UPM, cette fois enprovenance des pays du Sud. La semaine dernière, les pays arabes ont profité d’une réuniondu Forum de la Méditerranée à Alger pour demander des”clarifications sur les conséquences” de l’entrée d’Israël dans la future Union. La deuxième salve est venue mardi du colonel Kadhafi, qui n’a pas hésité à dire publiquement tout le mal qu’il pensait du projet de son “ami” Nicolas Sarkozy. “Nous ne prendrons en aucun cas le risque de déchirer l’unité arabe ou africaine”, a lancé le dirigeant libyen, dénonçant l’UPM comme “un appât” ou “une forme d’humiliation”. Malgré la sortie virulente du “Guide” libyen, Paris assure ne pas craindre de vague anti-UPM de la part de ses alliés arabes. Ni même la répétition du front anti-israélien qui a paralysé du processus de Barcelone. “Ces déclarations ne nous surprennent pas”, assure un diplomate français, “la Libye avait déjà refusé d’entrer dans le processus de Barcelone parce qu’il faisait la part trop belle à l’Europe et qu’il incluait Israël”. “Ce qui nous rassure, c’est qu’aucun autre pays n’est sur la même ligne”. Selon Paris, la plupart des pays arabes ont déjà confirmé leur présence au sommet du 13 juillet. “Nous attendons encore la réponse de l’Algérie, du Liban et de la Syrie”, indique-t-on. L’éventuelle venue du président syrien Bachar al-Assad, dénoncé notamment par les Etats-Unis et Israël comme soutenant le terrorisme, suscite déjà la polémique dans les rangs de l’opposition en France et de la majorité au Liban. Outre ces atermoiements arabes, le succès du sommet de Paris est également suspendu à la participation de la Turquie, peu enthousiaste pour un projet volontiers présenté comme un “lot de consolation” au refus de certains pays, dont la France, de l’accepter au sein de l’UE. “C’est vrai que la participation d’Ankara est étroitement liée à la question de son adhésion à l’UE”, concède-t-on à Paris, “mais l’UPM est un projet à géométrie variable qui garantit que les absents n’empêcheront pas ceux qui le veulent de travailler ensemble”. Délibérément optimistes, les pilotes du futur partenariat assurent aussi que les tractations sur ses institutions sont “en bonne voie”. La co-présidence “nord” sera confiée à la France pendant les six mois de sa présidence et devrait ensuite revenir, comme l’a souhaité Bruxelles, au futur président du Conseil européen, et celle du “sud” devrait revenir à l’Egypte. La localisation du siège du secrétariat de l’UPM, que se disputent Rabat, Tunis et Malte, “sera tranchée d’ici le sommet”. Et s’ils concèdent des “soucis de protocole” pour le sommet de Paris, les architectes du projet restent persuadés de son succès. “Quelles que soient leurs sensibilités, tous les pays concernés ont bien compris que l’UPM était de leur intérêt”, affirme l’un d’eux. AFP