17 juillet 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3707 du 17.07.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Afef Benaceur: Nous ne sommes ni à vendre ni à acheter Nouveau Parti Anticapitaliste:  Liberté pour Hassen Ben Abdallah et Fahem Boukaddous ! Liberté et Equité: Intrusion dans la ferme de Mohammed Nouri AFP: Tunisie: un parti d’opposition dénonce la censure de son hebdomadaire Europe1: Tunisie: Un parti dénonce la censure Omar Khayyam: Limogeage du Grand Censeur de Carthage Larbi Sadaki: Democracy and EU Association in Bin Ali’s Tunisia: Where to?


Afef Benaceur :

Nous ne sommes ni à vendre ni à acheter(*)

Mon mari a été emprisonné malgré sa maladie et ses maux. Il va purger une peine inique de quatre ans. Selon le rituel tunisien visant à châtier les familles des condamnés, il n’est pas exclu qu’il soit transféré dans une prison éloignée des siens en contradiction avec la loi. Les campagnes de calomnies visant mon mari et ses camarades dans l’affaire dite de l’entente du bassin minier battent leur plein, allant jusqu’à semer le doute sur son statut de journaliste (communiqué du ministère tunisien des affaires étrangères), mettant à contribution des écrits et des portes paroles aux ordres. Dans ce contexte, je tiens à dénoncer un scandale digne du régime et de ses serviteurs, il consiste en ce qui suit: Quelques heures après sa sortie de l’hôpital de Sousse, mon mari a été contacté par le dénommé Nouredine Benticha (un ancien militant du mouvement étudiant, condamné dans la même affaire que Fahem pendant les années 90). Ce dernier a insisté pour rencontrer mon mari, après trois appels, nous sommes allés, mon mari et moi, à sa rencontre dans un café à Sousse. C’était le jeudi 15 juillet à 8h15. Nous étions suivis de près par un imposant dispositif policier. A notre arrivée, il était seul. Il a d’emblée évoqué l’affaire dans laquelle mon mari est poursuivi, la peine prononcée, la possibilité de la faire annuler et faire bénéficier mon mari d’une carte de presse nationale! En contrepartie, Fahem Boukaddous devait faire une demande de grâce présidentielle. Il a insisté pour que toute la démarche soit tenue au secret le plus total, que la lettre soit manuscrite, avant de nous informer qu’une deuxième personne attendait dans sa voiture et qu’elle peut fournir les détails de « l’accord »! Mon mari, Fahem Boukaddous a rétorqué qu’il est journaliste indépendant, qu’il est reconnu en tant que tel sur le plan international, posséder une carte de presse nationale n’avait aucun intérêt à ses yeux, et qu’en aucun cas il n’accepterait ce type de marchandage! A ce moment là, suite à un appel passé par Nouredine Benticha, nous avons vu arriver le dénommé Borhane Bsayess. Il nous a salué, puis s’est installé. Il a commencé par évoquer la santé de mon mari qui se dégrade, la possibilité de lui prodiguer des soins dans de meilleures conditions, à l’étranger si cela s’avérait nécessaire. Il s’est évertué à exposer le marché proposé par Benticha, laissant sous-entendre des avantages financiers et une vie prospère. Il a également vanté les qualités de mon mari, sa sincérité, ses amitiés avec les différentes franges de la société civile! Fahem lui a répondu en affirmant qu’il ne fera aucune demande de grâce, que sa liberté sera le fruit des luttes du mouvement démocratique à l’intérieur et à l’extérieur du pays, mettant ainsi fin à la discussion. Nous sommes partis aussitôt, les laissant tous les deux dans le café. Mon mari a été arrêté par la police politique, 30 minutes seulement, après avoir quitté, le café où Borhane Bsayess lui faisait son offre. C’est ainsi que le pouvoir tunisien et ses serviteurs agissent à l’encontre des hommes libres de ce pays, pour tenter d’acheter leur conscience et de les éloigner de leur peuple et de ses affaires. J’ai considéré qu’il est de mon devoir, vis à vis de mon pays et de mon peuple de les dénoncer, d’autant que Fahem me l’a aussi demandé, juste avant de monter dans la voiture de police il m’a dit « dénonce les ! » Afef Benaceur Vendredi 16 juillet, 01h (*) Traduit de l’arabe. ( A.TH)

 

 

Nouveau Parti Anticapitaliste Communiqué

Liberté pour Hassen Ben Abdallah et Fahem Boukaddous !


samedi 17 juillet 2010 Hassen Ben Abdallah et Fahem Boukaddous ont été emprisonnés pour 4 ans respectivement les 24 février et 15 juillet derniers, le premier pour sa participation aux structures de défense des chômeurs diplômés, le second pour avoir couvert le soulèvement de la région de Gafsa pour la chaîne El Hiwar. Des peines particulièrement lourdes alors que les autres inculpés dans cette affaire avaient bénéficié en 2009 de libérations conditionnelles. Avec ces condamnations, le gouvernement tunisien qui n’a jamais donné satisfaction aux revendications des populations en lutte pour leur emploi; il maintient une épée de Damoclès sur les militants et entend poursuivre la répression. Hassen Ben Abdallah et Fahem Boukaddous ont rejoint en prison les milliers de prisonniers d’opinion, souvent des jeunes condamnés à de lourdes peines, qui ont été torturés pour la majorité d’entre eux et condamnés dans des parodies de procès. C’est ainsi que le 4 juillet, Ryadh Laouati, un ancien prisonnier politique, arrêté à nouveau en 2009, a été condamné à 12 ans d’emprisonnement sur les fondements de la loi antiterroriste de 2003. Le pouvoir tunisien, qui se sait soutenu au niveau international, n’a jamais donné qu’une réponse sécuritaire aux aspirations de la jeunesse tunisienne et à ses revendications en termes d’emploi et de libertés fondamentales. Les Etats-Unis seraient «inquiets» et la France se dit «préoccupée»: pas de quoi faire faire vaciller le pouvoir! Seule la solidarité internationale avec la jeunesse tunisienne réprimée sera à même de faire reculer la dictature. Abrogation de la loi antiterroriste de 2003 et de toutes les lois liberticides! Amnistie générale! Pas d’impunité pour les tortionnaires! Paris le 17 juillet 2010


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 15 juillet 2010

Intrusion dans la ferme de Mohammed Nouri


Grave escalade dans les agressions contre Maître Mohammed Nouri et les membres de sa famille : en guise de représailles contre son activité en tant que président de l’Organisation Liberté et Equité et en tant que membre du Comité du 18 octobre pour les droits et les libertés et franchissant une nouvelle étape, sans précédents, la police politique, en l’occurrence de nombreux agents de la police politique et le président de la section du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (le parti au pouvoir) de Slimane, accompagnés de membres des services municipaux ont fait intrusion dans la ferme de maître Nouri sise dans la ville de Slimane dans le gouvernorat de Nabeul après avoir forcé la serrure de la porte en fer et sont entrés en l’absence du propriétaire. C’était aux environs de huit heures du soir mercredi 14 juillet 2010 […] Les agents ont fait main basse sur une quantité importante de cailles abattues depuis une heure. Lors de l’arrivée de maître Tarek Nouri, fils de l’avocat Mohammed Nouri qui supervise la ferme de son père vers neuf heures du soir, il a été informé par des agents de police en civil en faction devant la ferme que le groupe s’était dirigé vers la délégation de Slimane. […] Maître Mohammed Nouri a informé le bâtonnier et le président de la section de Tunis de l’ordre des avocats de l’atteinte grave perpétrée sur sa ferme et a porté plainte au procureur de la République de Grombalia. […] Pour le bureau exécutif de l’Organistion Le chargé du bureau de l’Indépendance de la justice et du barreau Maître Abderraouf Ayadi (tradution d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe,LT)


Tunisie: un parti d’opposition dénonce la censure de son hebdomadaire


 
AFP – 17.07. 2010 L’hebdomadaire tunisien Al-Mawkif, organe arabophone du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale), a affirmé samedi être victime de censure sur son dernier numéro. « L’édition du 16 juillet 2010 du journal Al-Mawkif n’a pas été dans les kiosques ce vendredi, alors que la Société tunisienne de presse (Sotupresse) affirme avoir remis tous les exemplaires aux revendeurs », a indiqué la rédaction dans un communiqué transmis à l’AFP. Le journal publiait dans le numéro en question un poème du journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik et une déclaration écrite d’une « conférence nationale sur l’avenir de la république« , organisée le 10 juillet par le PDP, a indiqué à l’AFP son rédacteur en chef Rachid Khéchana. Dans cette déclaration, cette formation de centre gauche avait rejeté « la présidence à vie » et s’était opposée à l’instauration d’un régime de type héréditaire en Tunisie, prônant une mobilisation pour une « transition pacifique » du pouvoir. Elle avait proposé des réformes pour limiter à deux le nombre de mandats à la présidence et garantir les libertés de presse, d’expression et d’organisation, ainsi qu’une loi d’amnistie pour les « prisonniers politiques ». La direction du PDP a dénoncé « le recours à cette saisie en dehors de toute décision judicaire et appelé les autorités à lever cette mesure arbitraire immédiatement afin de permettre la diffusion normale du journal« , selon le communiqué. Les dirigeants d’Al-Mawkif (« opinion » en arabe) dénoncent souvent des saisies camouflées, démenties à chaque fois par les autorités. Le PDP a présenté une candidature symbolique de son chef historique Ahmed Nejib Chebbi à la présidentielle d’octobre 2009 qui a été remportée à 89,62% des voix par le président Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 1987.
 
(Source: Tunisiawatch.comle 17 juillet 2010)

Tunisie: Un parti dénonce la censure


Par Europe1.fr

Publié le 17 Juillet 2010 à 18h44 Mis à jour le 17 Juillet 2010 à 19h18

 
L’hebdomadaire tunisien Al-Mawkif, organe arabophone du Parti démocratique progressiste, a affirmé samedi être victime de censure sur son dernier numéro. « L’édition du 16 juillet 2010 du journal Al-Mawkif n’a pas été dans les kiosques ce vendredi, alors que la Société tunisienne de presse (Sotupresse) affirme avoir remis tous les exemplaires aux revendeurs », a indiqué la rédaction dans un communiqué.


Limogeage du Grand Censeur de Carthage


Tunis – TNA – Comme c’est le cas pour le directeur du Mossad, le nom du chef suprême de la censure en Tunisie n’est jamais divulgué par les autorités. Le média ou le journaliste qui ose dévoiler son identité, risquerait une lourde peine de prison pour « atteinte à la Sûreté de l’État ».  Rien de surprenant si ce haut fonctionnaire anonyme a été limogé dans la discrétion la plus absolue. Ce grand commis de l’État au passé irréprochable avait commis une faute impardonnable. Il a autrorisé la distribution et la vente du numéro 3071 du magazine français L’Express, bien que cette livraison (du 12 au 18 mai 2010) ait publié des informations de nature à troubler l’ordre public. Un petit paragraphe à la fin d’un article intitulé « La folie des milliardaires », signé par Laurent Charubin, a apparemment échappé à l’oeil vigilant du « Censeur Suprême » de la République Tunisienne.

Adepte de la politique de « tolérance zéro » envers ses subordonnés, le général Ben Ali ne pardonne jamais le manque de vigilance de la part de ceux qui protègent les lecteurs tunisiens des fausses nouvelles. En outre, il était trop tard pour réparer la faute: les abonnés de l’Express avaient bien reçu la livraison du 12 au 18 mai 2010, et quelques dizaines de lecteurs l’avaient achetée aux kiosques et aux librairies des grandes villes du pays.

D’après une source carthaginoise, une grande amie de la « Régente de Carthage », lectrice assidue de L’Express et d’autres magazines français, fut la première à alerter l’ex-coiffeuse, Leïla Trabelsi, qui coiffe maintenant tous les services de la Présidence. Le PDG (Président Dictateur Général) de Carthage, saisi par une indescriptible crise de rage, a appelé sur-le-champ le chef de la censure pour lui annoncer son limogeage.

C’est sûr qu’il y aura beaucoup de bavardages, suite à la diffusion de ce passage:

 » On ne s’étonnera pas, néanmoins, que le vol de yacht soit une autre spécialité de la Côte d’Azur. Il y a cinq ans, un gang, s’était rendu célèbre pour sa destérité en la matière, subtilisant tois superbes navires, dont le bateau d’un dirigeant de la banque Lazard Frères, par ailleurs grand ami de Chirac. De quoi hâter l’enquête. Les investigations avaient révélé que les commanditaires de l’opération n’étaient autres que les propres neveux du président tunisien, Zine-el-Abidine Ben Ali ! Imed et Moez Trabelsi volaient des bateaux des riches pour les revendre à d’autres riches. De vrais Robins des bois à la mode Riviera. «  ( L’Express numéro 3071, du 12 au 18 mai 2010, page 55)

(Source:Le Blog d´ « Omar Khayyam » le 17 juillet 2010)


Democracy and EU Association in Bin Ali’s Tunisia: Where to?


 
LARBI SADIKI Lecturer, University of Exeter   Tunis, like other Maghribi capitals, seems to recede further into oblivion. Political excitement when Narcissist Gaddafi is holding his tongue seems to be singularly uninteresting. The real political kitchen where things seem to be concocted and heated is in the Arab Gulf, Levant, Gaza and surroundings, Egypt where El-Baradei and the Mus­lim Brotherhood are teaming up to road-map post-Mubarak politics, and Sudan, which may be only six months away from losing the south and the birth of a new African state. If the elite in Tunis is oblivious to what happens outside its Mediterranean shores, the world seems not to be total­ly indifferent in return. Barack Obama’s recent mention of Tunisia in the same breathe as countries topping the black list of press censorship and absence of freedom must have shaken, and no doubt angered, the rulers. No news from Tunis is good news. But when the only news is about absence of freedom, rulers must take notice. There is little rulers can do against the Americans. Obama is not George W. Bush; and the US is not France. The Tunisians never hesitate to use France’s status as the country’s former colonial power as an axe to grind, rejecting even the mild­est criticism against press freedom or freedoms in general. There is little these rulers can do except not com­ment and hope silence guarantees re­turn to normalcy: the usual modus ope­randi that whatever rot may be building in the Kingdom of Denmark should be met with silence. But silence is far from what the Amer­icans have in mind of late. Staff in the US embassy in Tunisia, and without a whisper from the usually active and ubiquitous security forces, spoke with representatives of the country’s opposition. For three hours Samir Dillou, a human rights lawyer active on the question of prisoners of con­science, and Ziyad Al-Dawlatli, one of the Nahdah party’s leaders inside Tu­nisia, tried to share their assessment of Tunisia’s state of affairs with their American interlocutors. Succession of President Bin Ali was the key question topping the Ameri­can agenda in Tunis (and no doubt this could be the same for Libya and Algeria). Whether Bin Ali survives un­til 2014 and the ‘who’s who’ of Tuni­sian politicians capable of inheriting the mantle of the presidency is a key American concern. In some US quar­ters, there is a view that the succes­sion could happen before 2014. Unof­ficially, the US does not look favorably on dynastic rule in Tunisia. What is in­evitable is that t he Trabelsi family will for some time (given the absence of impartial legal scrutiny) continue to expand their wealth. This may be the trade-off the Trabelsi brothers (espe­cially billionaire Bilhassen Trabelsi) want in return for not coveting the presidential prize. But that may not mean they will not put their economic weight behind someone else such as the President’s advisor, Abdelwahab Abdallah (former Foreign Minister), trusted by both Bin Ali and Layla Bin Ali. The key question is determining how ambitious Bin Ali is, and whether a weak female President delivers the kind of political goods – namely sta­bility and a pact with civil society pre­paring the country for a future with­out the Bin Ali of the Trabelsi clans – is another question that the Ameri­cans, amongst others, are canvassing as the countdown for Bin Ali’s depar­ture from power begins in earnest. Of course, Layla may opt out of the race to replace Bin Ali but with her bets placed o n one of the younger Trabelsi brothers. She may already be culti­vating her young brother Imad Tra belsi, the new Mayor of the rich Tunis district of La Goulette, to be the dark horse in the race to occupy Carthage. He is reported to be studying to mas­ter the art of oratory. But Bin Ali’s own son-in-law, Sakhr Al-Matri, has also been the subject of much favor and would give Imad a run for his money in such a race. However, Al-Matri’s presidential prospects may be frus­trated by a number of factors, namely his contradictions and questionable meteoric rise to power and wealth. He is described within some diplomatic circles as the paradoxical ‘spoilt brat’ of Tunisian politics: dynastic capital­ism and its trappings of wealth and hedonism in one hand, and Islam in the othe r (Quran Radio, Islamic bank­ing). Amidst the new dynastic and capitalist heavy weights of Tunisia the prospects of Kamel Morjane, the current Foreign Minister, Abdelwahab Abdallah, the former Foreign Minis­ter, or the widely respected Premier, Mohamed Ghannushi, are very diffi­cult to gauge. Whether the dark hose will come from the army remains to be unknown. Bin Ali has thus far kept the ship of government afloat, knowing how to dispense patronage and wrath equal­ly. He has exceeded all expectations in coming out from the cold and sur­viving in the fray of Tunisian politics. This impresses those who are asking questions about his departure from Carthage. For instance, how he tamed General Ali Al-Siryati (now in his sev­enties), the man in charge of Bin Ali’s own security since 1987, is impres­sive. He is one of the very few Tuni­sians who, if he chose to, could have toppled Bin Ali à la Mauritanienne! For now, there is a close watch of the Tu­nisian scene, as it is once again – like in the last years of Bourguiba – suc­cession time! The Machiavellians (who give Machia­velli a bad name) in Tunis are for now turning their attention to the nego­tiation of Tunisia’s bid for advanced status within the EU. This could be Bin Ali’s last feather in the cap of his presidency. Sweden’s EU presidency was not favorable on accounts of the poor status of human rights in Tuni­sia. The Spanish presidency has been more sympathetic, and the Belgian take on Tunisia’s advanced status as part of the implementation of the EU Association Agreement and Neigh­borhood Action Plan w ill be as well. To this end, the same Machiavellians in Tunisia have just introduced a law in Parliament that criminalizes all contacts with foreign parties (and by implication activities, including intel­lectual) that could be argued to harm the country’s economy. This is a bi­zarre law with no analogue anywhere else. It is intended to prevent any type of pressure lobbying that could poten­tially scupper the country’s accession to the advanced status, which could still be granted by the end of 2010. This law is disastrous for Tunisia and for the EU. There is no need for such a policy when Tunisia boasts of wide support (by many EU member states and statesmen such as Silvio Ber­lusconi). It only entrenches the v iew, definitely held by the Americans, that Bin Ali has had enough chance to prove his democratic credentials and has often disappointed. I guess these Tunisian Machiavellians must keep in mind that politics, by EU standards, may have to be separation of morality and politics some of the time but not all of the time. What is needed now from Tunis is some moral courage to put Tunisia on track for advanced sta­tus and improved human rights and political reform, away from dynastic temptations. Bin Ali was judicious in signing the Association Agreement with the EU in 1995. To push this pro­cess to its most logical conclusion and earn an upgrade, he must guarantee to the EU in no equivocal terms that he is committed to EU standards of good government. Indeed, there are expec­tations from many sides, within and without Tunisia, that the President’s last term opens up opportunities for state-society reconciliation, genuine reform, curbing dynastic politics, cor­ruption, heavy-handed policing, exag­gerated paranoia over all opposition and free speech and organized poli­tics, and overall honesty in giving Tu­nisians the government Bin Ali rightly and historically promised in 1987.   (Source: The IPRIS Maghreb Review’s June edition)

 

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