17 février 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2097 du 17.02.2006

 archives : www.tunisnews.net


IFEX – News: Leading members of CNLT questioned and harassed by authorities; copies of « Kalima » newspaper confiscated
Khaled: Le nom de l’Audace utilisé par des escrocs en Tunisie : De Dar al Anouar en particulier et des escrocs en général AP: Italian judges acquitted suspects on grounds that recruiting suicide bombers is not terrorism AP: Tunisie : radiation des deux affaires intentées contre le nouveau comité de l’association des magistrats Reuters: Security dominates U.S. push into north Africa AFP: RSF « sous le choc » après une lourde amende contre un journal marocain AFP: Caricatures: M. Fini recevra à Rome des ambassadeurs arabes
AFP: Les musulmans principales victimes du terrorisme (étude)
Le Monde: 57 pays musulmans veulent faire adopter par l’ONU un texte condamnant « la diffamation des prophètes » Reuters: EU Commission wants rapid-reaction migration units ATS: Forum sur la gouvernance de l’internet Ouvert, mais sans pouvoir de décision El Watan : Aprés la visite de Donald Rumsfeld: Les USA, le Maroc et nous AFP: GB/Egypte : un rapport recommande des liens avec les Frères musulmans Nasreddine Ben Hadid: Hijab : De l’infiniment intime au politiquement correct !!!

IFEX – News from the international freedom of __expression community

ALERT – TUNISIA

16 February 2006

Leading members of CNLT questioned and harassed by authorities; copies of « Kalima » newspaper confiscated

 

SOURCE: Norwegian PEN, Oslo

 

**For further information on the recent harassment of the « Kalima » online magazine, see IFEX alert of 1 February 2005**

(PEN/IFEX) – The following is a 15 February 2006 Norwegian PEN press release:

Leading members of CNLT questioned by authorities

Norwegian PEN is shocked by the continued harassment of the Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT) and several of its members by Tunisian authorities. The offices of CNLT continue to remain under tight surveillance and, on 4 February 2006, a police deployment closed off the square where their offices are located and stopped members of the group’s outreach committee from getting into the building to meet. This week, members of CNLT were also the target of questioning and harassment.

According to information received from CNLT, on the night of 9 February and during the day of 10 February, police agents stopped four leading members of CNLT, as well as others who tried to visit their offices:

 

– Abdelkader Ben Khemis, CNLT Secretary General, was stopped in front of his house in Monastir by agents and interrogated for three hours at the national security district offices. He was released at approximately 11:00 p.m. (local time) after copies of the « Kalima » newspaper were confiscated.

 

– Lotfi Hidouri, a member of the CNLT outreach committee and the « Kalima » Editorial Secretariat was intercepted at approximately 8:00 p.m. (local time) at a Publinet (Internet café) where he was in the middle of checking his e-mail. The state security agents took him in their car and proceeded to search his bag. They let him go after confiscating the latest issue of « Kalima ».

 

– Sami Nasr, a researcher at CNLT, was also stopped at approximately 8:30 p.m. by four police agents in civilian clothes as he approached his house. Police grabbed his bag and proceeded to search it.

 

– Mokhtar Arbaoui, a founding member of CNLT, was stopped as he left the CNLT office on the afternoon of 10 February by several agents in civilian clothes who forcibly pushed him into the elevator cage of a building, then proceeded to search him and manhandle him.

 

– The same day, at approximately 6:00 p.m., Samia Abbou, wife of Mohamed Abbou, and Aymen Bettibi, brother of the jailed cyber-dissident Ramzi Bettibi, were stopped by agents in civilian clothes as they left the CNLT office. The agents searched the bag of Samia Abbou, who was aggressively insulted and manhandled.

Norwegian PEN condemns these assaults and attacks on the rights of CNLT members and others, including the right to freedom of __expression and assembly. We consider these CNLT members to have been targeted by the Tunisian authorities solely for peacefully exercising their rights to freedom of __expression and assembly, as guaranteed by the United Nations Universal Declaration of Human Rights, to which Tunisia is a signatory.

RECOMMENDED ACTION:

Send appeals to authorities:

– calling upon them to stop the harassment of CNLT and its members

APPEALS TO:

Président Zine El Abidine Ben Ali

Président de la République

Palais Présidentiel

Tunis

Fax: +216 71 744 721

Please copy appeals to the source if possible.

For further information, contact Secretary General Carl Morten Iversen, Norwegian PEN, Tordenskjoldsgate 6B, 0160 Oslo, Norway, tel: +47 224 79 220, mobile: +47 926 88 023  fax: +47 224 79 201, e-mail: pen@norkspen.no,  Internet: http://www.norskpen.no

 

The information contained in this alert is the sole responsibility of Norwegian PEN. In citing this material for broadcast or publication, please credit Norwegian PEN.

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DISTRIBUTED BY THE INTERNATIONAL FREEDOM OF __EXPRESSION

EXCHANGE (IFEX) CLEARING HOUSE

555 Richmond St. West, # 1101, PO Box 407

Toronto, Ontario, Canada M5V 3B1

tel: +1 416 515 9622    fax: +1 416 515 7879

alerts e-mail: alerts@ifex.org    general e-mail: ifex@ifex.org

Internet site: http://www.ifex.org/

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Le nom de l’Audace utilisé par des escrocs en Tunisie :

 

De Dar al Anouar en particulier et des escrocs en général

 

Les services de désinformation du général Ben Ali s’agitent dans toutes les directions pour atteindre les opposants tunisiens, notamment ceux qui dérangent. Slim Bagga, en tant que journaliste aux réseaux très étendus, y compris dans des cercles proches des centres de décision, ne pouvait échapper à leurs assiduités. A cet effet, ils se servent de la presse officieuse privée aux ordres, sachant bien que leur presse officielle est depuis fort longtemps hors d’état d’impressionner même l’observateur le plus distrait. C’est surtout Echourouk qui remplit la sale besogne depuis une quinzaine d’années.

 

Ce journal, soit dit en passant, fait partie d’une entreprise fondé par Slaheddine ElAmri, aujourd’hui décédé et qui était un agent du KGB, sous couvert de l’agence de presse Novosti, dont il était le correspondant en Tunisie. Ben Ali le tenait par cette si mauvaise naissance de son entreprise et lorsqu’il avait pu rechigner un tant soit peu, ses imprimeries de plusieurs centaines de millions de dollars avaient été réduites en fumées. Certains pensent cependant qu’il aurait pu les incendier lui-même pour dans le cadre d’une arnaque à l’assurance. Quoi qu’il en soit, cet acte criminel avait été commis de sang froid par un commando d’hommes apparemment très sûrs de leur affaire. Dans un pays cadré par la police et la milice, cet épisode n’avait jamais été élucidé. Le groupe avait simplement maintenu son allégeance au pouvoir sous une nouvelle direction supervisée par le ministère de l’intérieur, y compris par un antiaméricanisme de façade. Il fallait donc le savoir : c’est cette publication qui s’en est pris à notre journaliste militant dans son édition du 7 février dernier.

 

On savait déjà, par cette feuille de chou et d’autres à lui semblables et toujours également en phase avec les désirs les plus secrets du pouvoir, que Slim était un membre actif d’AlQaïda. Ceux qui connaissent Slim Bagga avaient, en son temps, apprécié ce scoop à sa juste valeur. Allez savoir pourquoi l’homme n’est toujours pas à Guantanamo… Comment aurait-il pu s’y rendre en effet, lui, qui n’a de passeport ni tunisien ni français ?

 

Pugnace, Slim Bagga avait attaqué certains journaux qui avaient repris les ragots des journaleux tunisiens. Il les a TOUS autant qu’ils sont fait condamner. Le dernier en date, Afrique-Asie, de Simon Malley vient de voir sa peine confirmée en appel, avec augmentation des dommages et intérêts à payer au plaignant. Simon Malley, qui fut un journaliste militant universaliste, s’était transformé ces dernières années en un vrai mercenaire de la plume. Il a ainsi empoché de l’Etat tunisiens des millions en encarts publicitaires par dizaines de pages, en articles commandés à la gloire de ses bailleurs, ainsi qu’en reportages à sens unique dignes de la presse soviétique.

 

Il est à signaler que nos valeureux censeurs d’Echourouk n’avaient rien trouvé à redire ni sur les anciennes hécatombes de dirigeants palestiniens en Tunisie, ni sur la récente visite du likoudien Sylvan Shalom au pays d’Okba sur invitation initialement adressée à Ariel Sharon en personne, l’un des pires bourreaux du peuple palestinien. En revanche, lorsqu’il s’agit de nuire aux opposants, la propagande officielle, par le truchement des journaux dits « indépendants », n’hésite pas à voir des agents du Mossad partout. C’était le cas de Mezri Haddad à la fin des années 90. C’était avant sa chute, quand, écoeuré, il m’avait adressé un exemplaire d’un tract anonyme le visant, qui le présentait, avec force détails (matricule, nom de code etc.) comme un agent officiel du Mossad. Depuis, ils avaient réédité le coup avec Ahmed Bennour, ancien directeur de la Sécurité sous le gouvernement Mzali, accusé d’avoir renseigné le Mossad sur le martyr palestinien Atef Bseisso… M. Bennour refuse toujours depuis plus de vingt ans de courber l’échine et de rentrer dans le rang. Ceci expliquant cela, malgré l’exaspération de la direction palestinienne sous Yasser Arafat, face à l’instrumentalisation de la cause palestinienne pour régler des comptes internes.

 

L’élément nouveau dans l’affaire Echourouk c’est que son papier, rédigé par le faux journaliste Sami Akrmi, est accompagné d’une photo non truquée de Slim le montrant sur une plage présentée comme celle d’Eilat, en Palestine occupée. Cela promettait d’apporter un semblant de crédit à la thèse selon laquelle Slim serait passé sans transition d’AlQaïda au… Mossad.

 

Interrogé à propos de cette photo, Slim l’a authentifiée, indiquant qu’elle avait été prise à Marbella (Espagne), où il était en vacances avec Idyl, sa fille unique. Il a ajouté qu’il en existait deux exemplaires : l’un chez Idyl et l’autre lui ayant été dérobé chez lui à Paris par le désormais célèbre Ridha Belhassen. Dans un article publié dernièrement sur Tunisnews, Slim avait dénoncé cet agent venu de Tunis pour le piéger. Slim lui avait laissé espérer qu’il pouvait réussir. C’est ainsi qu’il l’avait introduit dans son intérieur qu’il avait préalablement parsemé d’appâts destinés à le mettre en confiance. Notre homme avait alors jeté son dévolu sur, entre autres objets insignifiants, la photo en question et des puces de téléphone portable vides.

 

Ridha Belhassine était arrivé en septembre 2005 à Paris et avait pris contact avec Slim Bagga. Il était porteur de photos et du propre permis de conduire de Moncef Ben Ali, qu’il avait livrés au directeur de L’Audace. Il s’était notamment plaint de ce que l’actuel ministre du commerce lui avait volé sa femme, Saloua Ben Cheikh, 15 ans après leur séparation. Démasqué et chassé par Slim, Rhida Belhassen est allé contacter Sadok Mzabi, PDG de Maghreb Motors, pour lui demander cinquante mille euros en contrepartie du silence de l’Audace sur ses éventuelles affaires.

 

Slim Bagga, qui ne mange pas de ce pain-là, tient à prévenir les hommes d’affaires tunisiens travailleurs et intègres, ainsi que les autres d’ailleurs, qu’ils perdraient inutilement leur argent s’ils se laissaient abuser par des maîtres-chanteurs usurpant le nom de notre journal. Quoi qu’il en soit, les affairistes affairés à faire fi de toute règle morale pour s’enrichir sur le dos des Tunisiens ne n’échapperont pas à nos lecteurs pour tous les euros du monde…

 

Nos informations indiquent que plusieurs autres hommes d’affaires ont été approchés par l’escroc Ridha Belhassine. L’Audace ne saurait évidemment assumer aucune responsabilité si de tels abus venaient à être commis. Dont acte.

 

Pour ce qui concerne les finances de l’Audace, c’est un sujet qui ne regarde pas les agents du pouvoir et que nous n’évoquons pas à leur intention. Nos lecteurs et les autorités administratives françaises savent exactement ce qu’il en est sur ce sujet dont nous tirons un motif légitime de fierté : depuis treize ans, grâce à nos fidèles lecteurs, notre indépendance est en béton armé, nous éventrons toutes les entreprises de corruption qui saignent la Tunisie et nous mettons en échec toutes les tentatives qui visent à nous salir ou à nous réduire au silence. Qui dans la presse tunisienne pourrait en dire autant ??

 

  Khaled


 

Italian judges acquitted suspects on grounds that recruiting suicide bombers is not terrorism

 

By MARIA SANMINIATELLI, Associated Press Writer

 

Associated Press, le 16.02.2006 à 22h00

                      ROME (AP) _ A panel of Italian judges that in November upheld the acquittals of three North Africans on international terror charges based its ruling on the fact that recruiting suicide bombers to fight against U.S. soldiers is not terrorism, a lawyer said Thursday.

                      The reasoning behind the Milan judges’ verdict was released Wednesday by the courts and was first reported by Milan daily Corriere della Sera.

                      It echoes an earlier one in the same case, when a lower-court judge caused an uproar when she ruled that the actions of the three men were those of guerrillas, not terrorists.

                      The reasoning behind the latest ruling prompted immediate condemnation from government officials, including Justice Minister Roberto Castelli, who released a statement Thursday apologizing to the victims of suicide attacks and their relatives.

                      Italy has been a firm ally of the U.S. led effort in Iraq and has peacekeeping troops in Nasiriyah, despite strong opposition to the war in Italy.

                      «There is in me a great feeling of shame, bitterness and powerlessness,» Castelli said in the statement that was carried by the Italian news agencies. «At this point, I feel I have the duty to apologize to the hundreds of children, women and men who were massacred by suicide bombers, and to their relatives.»

                      The judges ruled that recruiting suicide bombers could not be considered terrorism because during an armed conflict the only acts that count as terrorism are «acts exclusively directed against a civilian population,» according to the ruling, a copy of which was given to The Associated Press.

                      It adds that «the recruitment of volunteers in Iraq to fight against the Americans cannot be considered under any circumstance terrorist activity.»

                      Milan Prosecutor Laura Bertole Viale said she was on vacation and had not read the court opinion, and declined to comment.

                      The lawyer for one of the defendants, Moroccan Mohamed Daki, said he was pleased with the verdict.

                      «It maintains that fundamentalism cannot be considered terrorism,» lawyer Vainer Burani said.

                      The three North Africans had been accused of recruiting suicide bombers for Iraq. Officially, they were charged with international terrorism, a charge introduced in Italy after Sept. 11, 2001.

                      The November ruling also acquitted Daki of the lesser charge he had been sentenced for in the first-level verdict, and convicted the other two of criminal

association, ordering each to serve three years in prison.

                      The prosecutor had sought prison terms from six to 10 years.

                      However, Italy expelled Daki back to Morocco in December under its new anti-terrorism measures.

                      The first-level sentence in January 2005 set off an outcry when Judge Clementina Forleo acquitted Daki and Tunisians Ali Ben Sassi Toumi and Bouyahia Maher of international terrorism charges, ruling their actions were those of guerrillas, not terrorists. The appeals trial had been closely watched.

                      The case has highlighted the frequent failure by prosecutors in Italy to win cases against terror suspects.

 

 

Associated Press


 

Tunisie : radiation des deux affaires intentées contre le nouveau comité de l’association des magistrats

                     

Associated Press, le 15.02.2006 à 20h48

 

                      TUNIS (AP)Le procès intenté par des magistrats tunisiens évincés de leur association a pris fin sur un goût d’inachevé avec la radiation des deux affaires engagées par les avocats des plaignants, a-t-on appris mercredi auprès de Me Abderrazak Kilani.

 

                      Les recours engagés par le président déchu de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Ahmed Rahmouni, et trois autres magistrats contestaient le nouveau comité directeur issu d’une assemblée générale extraordinaire tenue en décembre dernier.

 

                      Ces assises avaient été convoquées après que nombre d’adhérents ont retiré leur confiance à la direction de l’association en raison de prises de position de l’ancien comité notamment lors du procès de l’avocat dissident Mohamed Abbou, condamné à trois ans et demi de prison en avril 2005.

 

                      Dans un communiqué, l’AMT alors dirigée par le juge Ahmed Rahmouni avait protesté

contre les incidents ayant opposé avocats et forces de l’ordre dans l’affaire Abbou.

 

                      « Nous avons demandé la radiation des deux affaires parce que nous considérons que les conditions d’un procès juste et équitable ne sont plus réunies », a expliqué Me Kilani qui a taxé le tribunal de « parti pris ».

 

                      Selon l’avocat, le rejet opposé lundi dernier par le tribunal à la demande de report de l’audience réclamée par la défense était « injustifié ».

 

                      Ce procès est « un complot contre la direction légitime de l’association des magistrats », a-t-il soutenu.

 

                      Tandis que le nouveau comité présidé par le juge Khaled Abbès est considéré comme étant proche du pouvoir, les autorités, quant à elles, nient toute interférence dans les affaires de l’AMT, en faisant valoir que « l’indépendance de la magistrature est un principe fondamental garanti par la

Constitution » tunisienne.

 

Associated Press


Après l’annonce de Mme Khdija Mbazaia de sa candidature au poste de S.G du PUP

 

Mohamed Bouchiha :  » Je ne suis pas surpris. Mais, il y a des conditions à remplir « .

 

Houcine Hammami :  » Le BP s’est mis d’accord sur la candidature de Bouchiha « .

 

Après l’annonce faite, hier, de Mme Khdija Mbazaia, membre du conseil central du Parti de l’Unité Populaire (PUP) de présenter sa candidature à l’élection du secrétaire général lors du 7ème congrès du parti qui se tiendra les 10, 11 et 12 mars prochains à Nabeul, nous avons contacté le secrétaire général du parti, Mohamed Bouchiha qui nous a déclaré :  » Je ne suis pas surpris de cette annoncée, on n’a pas fermé la voie pour le reste des cadres du parti pour se présenter à ce poste seulement les membres du bureau politique se soient mis d’accord sur ma candidature. Pour le reste, il y a des conditions à remplir pour que toute candidature soit acceptée : c’est le règlement intérieur du parti qui en décidera « .

 

 » Au PUP il y a d’autres compétences « 

 

Dans sa déclaration, Mme Mbazaia a indiqué qu’elle a décidé de présenter sa candidature après consultations avec des membres du bureau politique et des cadres du parti. Mais Bouchiha souligne que les 9 membres du bureau politique ont approuvé sa candidature. De son côté, M. Houcine Hammami, membre du bureau politique, nous a déclaré que  » tous les membres du bureau politique, sans exception, sont d’accord pour que le secrétaire général actuel se représente. M. Bouchiha est à ce poste depuis 2001, et nous nous ne sommes pas ennuyés de lui, nous avons un programme en commun à réaliser. Et même, si M. Bouchiha ne se représente pas les membres du bureau politique et les cadres du parti ne vont pas proposer la candidature de Mme Mbazaia au PUP, il y a d’autres compétences « .

Néjib SASSI

(Source : « Le Temps » du 17 février 2006)  


 

ANALYSIS- Security dominates U.S. push into north Africa

Reuters, le 17.02.2006 à 15h19

 

By Lamine Ghanmi

 

RABAT, Feb 17 (Reuters) – A U.S. drive to deepen anti-terror ties with North African nations needs to be balanced by greater concern for democracy and human rights in order to gain wide political acceptability in the region, analysts say.

U.S. Defence Secretary Donald Rumsfeld, visiting Tunisia, Algeria and Morocco this month, heaped lavish praise on their cooperation in Washington’s « war on terror » on his first tour of the strategic energy-rich region on Europe’s southern flank.

But local ears strained to catch any mention of good governance. It was left to Rumsfeld’s aides to voice U.S. hopes for internal reforms in the three countries, tightly governed states struggling with a variety of social and economic strains.

In a region where anti-U.S. resentment among ordinary people and intellectual elites runs high due to the war in Iraq and U.S. support of Israel, his silence on locals’ hopes for more jobs and greater freedoms spoke volumes, commentators say.

« The Maghreb has apparently no political purpose other than to serve as a watchman, to wear a uniform or serve as a vast communal protectorate in the face of the risk of ‘terrorist infiltration’ for Washington, » said Algeria‘s independent newspaper Le Quotidien d’Oran.

 

BUSINESS AS USUAL

Saad Djebbar, an Algerian lawyer and analyst based in London, said: « His meetings with the leaders in the region did not bring to the fore the U.S. commitment to promote democratic action and the substance of democracy. »

« That revived the perceptions among people in the Maghreb that ‘there is business as usual’ with Washington keeping the status quo for the sake of the fight against terror, » he said.

Washington views Algeria, Tunisia and Morocco as forces of moderation in North Africa, amid concerns about local Islamic militants with links to fellow radicals in Europe, the Middle East and Africa’s Sahel region.

Washington has long standing defence ties with Tunisia and Morocco. Its relations with Algeria, Africa‘s second-largest country, have been warming after a long period of tension and the two opened military-to-military exchanges last year.

U.S. experts have been training local militaries in countries around the Sahel as part of Washington’s Trans-Sahara Counter Terrorism Initiative, which aims to help governments prevent their territory from becoming safe havens for militants.

The training has involved Algeria, Chad, Mali, Mauritania, Morocco, Niger, Senegal, Nigeria and Tunisia and may later be extended to include Libya.

Local people say the U.S. Bush administration’s rhetoric about expanding democracy in the Arab world clearly takes second place to shutting down al Qaeda’s networks.

« For many people, the U.S. vision for democracy in the region appears strange and unclear. They accept anomalies and malfunction in the democratic process, » said Touazi Mohamed, a Moroccan political analyst.

Recent developments in the region and beyond are likely to ensure Washington‘s priorities remain unchanged.

 

FROM THE MAGHREB TO IRAQ

 

Hamas’s stunning Palestinian election victory and gains for Islamists in Egyptian elections are likely to inspire caution in Washington, fearful that pushing for democratic change will empower Islamist groups opposed to its policies.

On the counter-terror front, security sources in the Maghreb say scores of young men from Tunisia, Algeria and Morocco have made to Iraq to join the anti-U.S.insurgency.

Intelligence sources say some of the young men from the Maghreb who went to Iraq died in suicide attacks there.

« It is clear for the U.S. that it will not win the war in Iraq if it does not put an end to the insurgency. Many people from the Maghreb are joining the insurgency in Iraq and that worries the U.S., » said Mohamed Dariff, a Moroccan analyst.

Morocco has stepped up its crackdown on suspected cells of Islamic radicals since 2003, when suicide bombings in Casablanca killed 45 people and shocked the normally peaceful country.

Tunisia blamed al Qaeda for a 2002 bombing against its main Jewish shrine, killing 14 people, most of them German tourists.

Algeria‘s government is fighting the radical Islamic faction Salafist Group for Preaching and Combat (GSPC), which intelligence sources in the region believe al Qaeda wants to make its umbrella group in the Maghreb.

« There is a shift in al Qaeda strategy to unify Jihadists in the Maghreb under the umbrella of Algerian GSPC, » said Dariff.

Rumsfeld said the three countries were successfully shutting al Qaeda out of the region. But Morocco‘s leading Le Matin du Sahara, which often reflects the views of policymakers, said al Qaeda’s threat to the region was serious.

 

REUTERS


 

RSF « sous le choc » après une lourde amende contre un journal marocain

AFP, le 17.02.2006 à 13h57

 

                      RABAT, 17 fév 2006 (AFP) – L’association Reporters sans  frontières (RSF) a affirmé être « sous le choc » après la condamnation  jeudi à Rabat du Journal Hebdomadaire (indépendant) à une lourde  amende pour diffamation, dans un communiqué parvenu vendredi à  l’AFP.

                      « RSF est sous le choc de la condamnation d’Aboubakr Jamaï et de  Fahd Iraki », affirme RSF, ajoutant qu’il s’agit de « la somme la plus  élevée jamais prononcée contre des journalistes au Maroc ».

                      Les deux journalistes, respectivement directeur de la  publication et rédacteur, ont été condamnés jeudi en première  instance à verser trois millions de dirhams (270.000 euros) de  dommages et intérêts à un centre de recherche européen qui les  poursuivait en diffamation. Ils doivent également verser chacun à la  justice une amende de 50.000 dirhams (4.500 euros).

                      « A travers cette sentence démesurée, la justice veut faire taire  l’une des meilleures publications indépendantes du Maghreb où la  presse est trop souvent aux ordres du pouvoir », affirme RSF en  accusant les autorités marocaines de vouloir « asphyxier les journaux  et les journalistes ». 

                      Le Journal Hebdomadaire avait mis en doute la probité d’une  étude de l’ESISC (Centre européen de recherche, d’analyse et de  conseil en matière stratégique (ESISC) », basé à Bruxelles, sur le  Front Polisario – qui dispute au Maroc la souveraineté sur le Sahara  occidental.

                      L’ESISC avait notamment affirmé dans son rapport, très critique,  que les cadres du Polisario pourraient se tourner vers le terrorisme  ou la criminalité internationale.

                      « Les mauvais arguments d’un rapport +téléguidé+ par Rabat »,  avait notamment rétorqué Le Journal Hebdomadaire au contenu du  rapport, assurant qu’il y avait des arguments plus puissants pour  défendre la position marocaine sur le conflit du Sahara.

 


 

Caricatures: M. Fini recevra à Rome des ambassadeurs arabes

 

AFP, le 17.02.2006 à 14h56

   

                      ROME, 17 fév 2006 (AFP) –  Le chef de la diplomatie italienne  Gianfranco Fini recevra le 23 février à Rome des ambassadeurs de  pays musulmans pour discuter avec eux de la crise suscitée par la  publication de caricatures de Mahomet.

                      Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,  Pasquale Terracciano, les ambassadeurs d’Oman, du Maroc et de la  Jordanie ainsi que le chef de la mission de la Ligue Arabe à Rome  représenteront l’ensemble des pays musulmans.

                      M. Fini est soucieux de préserver de bons rapports avec le monde  musulman et il a récemment rappelé à l’ordre le ministre des  Réformes institutionnelles, Roberto Calderoli, membre du parti  populiste et xénophobe de la Ligue du Nord, qui a multiplié ces  dernières semaines les attaques à l’islam et se vante de porter un  T-shirt avec les caricatures controversées du prophète Mahomet.

                      « Alors que les rapports entre l’Europe et le monde musulman  traversent une période particulièrement difficile et délicate, tout  le monde, et à plus forte raison un ministre de la République, doit  avoir un comportement sérieux et responsable », a-t-il averti au  cours d’une conférence de presse.

                      « Les caricatures qu’un ministre de la République déclare avoir  fait reproduire sur ses T-shirt sont mortelles pour nos relations  avec tout le monde islamique », a déclaré sous couvert de l’anonymat  un diplomate italien cité vendredi par le quotidien La Repubblica.

 


 

Les musulmans principales victimes du terrorisme (étude)

 

AFP, le 17.02.06 à 18h05

 

Les musulmans sont les principales victimes du terrorisme perpétré au nom de l’islam, et le terrorisme international frappe bien plus le Proche-Orient que l’Occident, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs belges sur « l’évolution du terrorisme en 2005 ».

 

Par ailleurs, près de neuf victimes sur dix du terrorisme international en 2005 ont été recensées en Irak et en Jordanie, selon cette étude dirigée par Rik Coolsaet, professeur de relations internationales à l’université de Gand (ouest de la Belgique), et publiée sur le site internet du Service public fédéral « Economie » de Belgique.

 

Selon l’enquête, le nombre d’actes de terrorisme international a considérablement baissé en 2005 par rapport à 2004, avec 266 incidents faisant 443 victimes contre respectivement 393 incidents et 733 victimes il y a deux ans.

 

En outre, le terrorisme, loin d’être une menace de nature globale, se concentre largement dans une région, à savoir le Proche et Moyen-Orient.

 

En revanche, le terrorisme dit « domestique » — celui qui est perpétré par des ressortissants d’un pays contre des cibles dans ce même pays — a lui connu une forte hausse entre 2004 et 2005, le nombre d’incidents et de victimes ayant cru de respectivement 90% et 60%.

 

Cette hausse est presque intégralement due à la situation en Irak, selon les chercheurs.

 

Pour eux, « le conflit en Irak, présenté comme un élément de la guerre contre la terreur, a contribué à faire de l’Irak l’épicentre aujourd’hui du terrorisme ».

 

Pour Rik Coolsaet, ces chiffres « rentrent en collision frontale avec la perception de la menace terroriste telle qu’elle existe aux Etats-Unis mais aussi chez nous » depuis les attentats du 11 septembre 2001 et d’autres qui ont suivi en Europe.

 

« Dans la mesure où l’on continue à prétendre du côté occidental que c’est nous qui sommes menacés (…), imaginez comment ce message là est perçu dans le monde musulman », a-t-il affirmé vendredi dans un entretien téléphonique.

 

Selon ses auteurs, l’étude montre que « la perception selon laquelle le terrorisme international représente une menace extérieure majeure n’est pas corroborée par la réalité ».

 

« Le terrorisme djihadiste n’est pas cette menace existentielle que l’on croit même s’il représente un défi pour nos sociétés », a poursuivi Rik Coolsaet.

 

L’étude, la deuxième du genre, se base sur des données de la prestigieuse Rand Corporation aux Etats-Unis, ainsi que du National Memorial Institute for Preventing Terrorism et sa base de données « Terrorism Knowledge Base ».

 

AFP


 

57 pays musulmans veulent faire adopter par l’ONU un texte condamnant « la diffamation des prophètes »

 

Philippe Bolopion

 

NEW YORK (NATIONS UNIES) CORRESPONDANT

 

Les 57 pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) ont porté sur le terrain de l’ONU leur combat contre les caricatures de Mahomet en déposant un texte affirmant que « la diffamation des religions et des prophètes est incompatible avec le droit à la liberté d’expression ». L’amendement, controversé, est destiné à être intégré à l’acte de naissance du Conseil des droits de l’homme, voué à remplacer la commission éponyme de Genève, discréditée par la présence en son sein de régimes répressifs.

 

Le projet donnerait pour mandat au nouvel organe onusien de « promouvoir le respect universel de toutes les religions et valeurs culturelles » et de « prévenir les cas d’intolérance, de discrimination, d’incitation à la haine et à la violence (…) contre les religions, les prophètes et les croyances ». L’amendement de l’OCI précise que les attaques contre les religions causent des « dissonances sociales qui conduisent à des violations des droits de l’homme ».

 

« L’islam est diffamé dans de nombreux pays et nous voulons y mettre un terme », explique Munir Akram, l’ambassadeur du Pakistan à l’ONU, initiateur de la démarche. Les pays occidentaux ont toutefois rejeté en bloc la proposition, qu’ils jugent dangereuse pour la liberté d’expression et celle de la presse. « Nous avons étudié le langage proposé et il est inacceptable » dans le cadre du Conseil des droits de l’homme, affirme l’ambassadeur américain, John Bolton.

 

« Nous ne pouvons pas donner carte blanche au nouveau conseil pour devenir une police religieuse », estime un diplomate européen. « Qui peut s’opposer à un tel texte ? », insiste toutefois l’ambassadeur pakistanais. « Au moment où nous créons un nouvel organe, nous voulons être sûrs qu’il va promouvoir le respect des religions », ajoute-t-il, prévenant que la prise en compte des revendications de l’OCI sera « une ligne rouge dans la négociation ».

 

L’irruption de cette polémique ralentit une négociation déjà épineuse. Le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Jan Eliasson, souhaitait pourtant boucler rapidement son projet de résolution créant le Conseil des droits de l’homme, pour faire l’économie d’une nouvelle session, en mars, de la commission de Genève, qui souffre, selon les termes de Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, d’un « crédit en déclin » et « jette une ombre sur la réputation de l’ONU ».

 

« Nous travaillons à un compromis sur la base de formules générales, moins liées à l’actualité et agréées par les 191 pays membres dans des déclarations antérieures », indique un proche de M. Eliasson. Mais une réunion de conciliation entre représentants de l’Union européenne et de l’OCI, jeudi 16 février, n’a porté aucun fruit, et les pays de l’organisation islamique n’excluaient pas de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité.

 

De nombreux autres points, dont dépendra l’efficacité du nouveau conseil, restent en suspens : le mode d’élection et le nombre des membres, leur bilan en matière de droits de l’homme… M. Eliasson devrait faire circuler la semaine prochaine un compromis final, qui pourrait se heurter aux exigences des Etats-Unis, favorables à un conseil fort, et aux réticences des pays en voie de développement, hostiles à un conseil aux airs de tribunal.

 

(Source : « Le Monde » du 18 février 2006)


EU Commission wants rapid-reaction migration units

By Ingrid Melander

 

Reuters, le 16.02.2006 à 17h15

                      BRUSSELS, Feb 16 (Reuters) – European countries should set up mobile teams of medics, interpreters and immigration experts to react quickly to sudden waves of migrants and asylum seekers by 2007, the European Commission will propose on Friday.

                      The bloc is a popular destination for migrants and some member states, such as Malta and Slovakia, are struggling with rising arrivals. The tiny Italian island of Lampedusa received six hundred illegal immigrants on one day last May.

                      A Commission report obtained by Reuters urges EU countries to « explore the possibilities of setting up expert teams to address collectively the range of challenges faced by member states in relation to particular pressure situations ».

                      It calls for rapid reaction units made up of experts from across the bloc to be ready by the first half of next year. The teams would offer help with emergency shelter, processing asylum requests, transport, interpretation and medical care.

                      The report also proposes the creation of a standing team of experts trained specifically in the asylum regulations of those countries most likely to be hit by sudden or frequent arrivals.

                      EU interior ministers, meeting last month in Vienna, gave broad backing to the idea of rapid intervention units as well as pledging to bring their immigration and asylum policies more in line. They are set to study the Commission’s report on Feb. 21.

                      Boats, sometimes carrying hundreds of illegal immigrants, regularly arrive at Lampedusa, located just 120 km (75 miles) from the shores of the north African country of Tunisia.

                      One Commission official said the Mediterranean island of Malta, which counted 1,800 arrivals of illegal immigrants in 2005, had been seeking EU help for more than a year, saying it does not have the resources to cope.

                      The teams have tentative backing from the United Nations’ refugee agency, although it stresses that their aim should not be to simply to keep people out.

                      The Commission will urge EU member states to work together to determine which countries are « safe » enough that asylum requests coming from them could be regarded in the first instance as unwarranted. It wants to suggest a draft list of such countries to EU member states by the end of the year. 

 


 

Forum sur la gouvernance de l’internet Ouvert, mais sans pouvoir de décision

 

ATS, le 17.02.2006 à 13H05

Genève (ats) – Deux jours de discussions sur la création d’un  Forum sur la gouvernance de l’internet n’ont pas permis de  surmonter toutes les divergences, a affirmé vendredi le  représentant de l’ONU Nitim Desai. Le Forum doit être créé à  Athènes.

 

«Les parties intéressées ont des vues divergentes sur l’agenda  de ce Forum. Certains veulent le limiter aux questions techniques,  comme le cybercrime et les spams, d’autres l’étendre à la  transparence de la régulation du système, d’autres insistent sur  les questions de développement», a affirmé à la presse M. Desai.

 

«Il y a un consensus pour que ce Forum soit ouvert à tous ceux  qui veulent participer, mais il est très clair qu’il n’aura aucun  pouvoir contraignant de décision», a ajouté le conseiller spécial  du secrétaire général de l’ONU Nitim Desai.

Lieu de dialogue 

Selon le responsable, le Forum sera un «lieu de dialogue et de  discussion». Les pays en développement insistent sur les problèmes  d’accès aux ressources informatiques.

 

«Il est essentiel de trouver les ressources pour faire  participer pleinement les pays en développement» à ce nouvel  organe, a souligné M. Desai.

 

La décision de créer un Forum sur la gouvernance de l’internet a  été l’un des principaux résultats du sommet mondial sur la société  de l’information (SMSI), à Tunis en novembre. Les Etats avaient  alors chargé le secrétaire général de l’ONU de créer ce Forum.

 

Kofi Annan a souhaité en préalable consulter toutes les parties  concernées. Près de 500 délégués des gouvernements, du secteur  privé, de la société civile, des organisations internationales ont  participé aux débats cette semaine à Genève.

 

La Grèce avait offert, lors du sommet de Tunis, d’accueillir ce  Forum et sa première réunion est prévue en octobre à Athènes. Kofi  Annan annoncera plus tard dans l’année la date exacte. Le Forum a  un mandat de cinq ans.

 

(Source : www.romandie.com, le 17 février 2006)


 

GB/Egypte : un rapport recommande des liens avec les Frères musulmans

   

AFP, le 17.02.2006 à 11h17

                      LONDRES, 17 fév 2006 (AFP) – Un rapport interne confidentiel du  ministère britannique des Affaires étrangères recommande d’établir  des « liens de travail » avec les Frères musulmans égyptiens, un  mouvement officiellement interdit par Le Caire, selon l’hebdomadaire  New Statesman.(*).

 

                      Le Foreign Office, contacté par l’AFP, s’est borné à souligner  qu’il ne « commente jamais les fuites dans la presse ». Le quotidien  The Guardian de vendredi affirme toutefois que le chef de la  diplomatie britannique serait en accord avec cette recommandation.

 

                      Selon ce document, daté du 17 janvier, le ministère devrait  entreprendre des contacts et nouer « des liens de travail » avec  « l’islam politique » et notamment les Frères musulmans, le principal  mouvement d’opposition au régime du président Hosni Moubarak.

 

                      Ce document, adressé à la secrétaire d’Etat pour le  Proche-Orient Kim Howells, recommande ainsi d’augmenter « la  fréquence des contacts de travail avec les parlementaires Frères  musulmans (qui ne plaident pas en faveur de la violence) et  particulièrement avec ceux qui sont membres de commissions  parlementaires ».

 

                      Un tel changement d’attitude à l’égard des Frères musulmans  devra « être poursuivi avec doigté afin de sauvegarder les relations  (du Royaume-Uni) avec l’Egypte », est-il écrit.

 

                      Officiellement interdits, mais tolérés, les Frères musulmans ont  réalisé une percée historique lors des récentes législatives  (novembre-décembre 2005) en faisant élire sous l’étiquette  d’indépendants 88 députés de la confrérie, soit le cinquième des  sièges du Parlement égyptien.

 

                      Selon le rapport du Foreign Office, « s’engager avec des  mouvements comme les Frères musulmans aidera à notre compréhension  de +l’islam politique+ en général » et l’accentuation de ce type de  contacts « pourrait aider à décourager la radicalisation » au sein du  monde musulman.

 

                      Les diplomates britanniques n’ont eu que de très rares contacts  avec les Frères musulmans depuis 2002 après que le gouvernement  égyptien a rappelé à l’ordre Londres sur ce point.

 

                      Le mouvement, fondé en Egypte en 1928, est partisan de  l’instauration de la charia et son chef spirituel, Mohammad Mehdi  Akef, a récemment estimé que l’Holocauste était un « mythe ».

 

AFP

————————————————–

(*) Texte intégral de l’article de l’hebdomadaire britannique « New Statesman » en anglais:

 

Talking to terrorists

 

Secret documents show the Foreign Office is ready to risk international fury by opening a dialogue with Egypt‘s Muslim Brotherhood.

 

By Martin Bright

 

The British government has a terrible dilemma. Should it refuse to deal with radical Islamic movements altogether, and so risk alienating large parts of the Muslim world, or should it make overtures towards the leaders of these movements and face down accusations that it is appeasing Islamofascists?

 

The New Statesman can reveal that the Foreign and Commonwealth Office has opted for the latter course, and has decided on a policy of engagement with what it calls « political Islam ». To this end, it proposes to develop « working-level contacts » in Egypt with one of the Middle East’s most militant groups, the Muslim Brotherhood, which is banned in many countries in the region and considered a terrorist organisation by the United States.

 

A leaked memo to the Middle East minister Kim Howells, dated 17 January and obtained by this magazine, shows that the government is preparing to open lines of communication with the Brotherhood, seen by many as the chief inspiration behind much modern Islamic extremism. The memo from the FCO’s Arab/Israel and North Africa Group recommends increasing « the frequency of working-level contacts with Muslim Brotherhood parliamentarians (who do not advocate violence), particularly those who are members of parliamentary committees ».

 

In a week when the government has argued again for a statutory offence of « glorifying terrorism » it may seem contradictory for it to pursue links with a group that openly supports the violent struggle of Hamas in Israel. The leaked document recognises how sensitive this is likely to be, especially with the Egyptian government of Hosni Mubarak: « The presentation of any change in the way we deal with the Muslim Brotherhood will have to be carefully handled, in order to safeguard our bilateral relations with Egypt. The Egyptian government perceive the Muslim Brotherhood to be the political face of a terrorist organisation. »

 

As a religious party, the Brotherhood (« Ikhwan » in Arabic) is banned in Egypt, but its representatives, standing as independents, emerged as the chief opposition in elections last year, winning a fifth of the seats in parliament. It also has substantial grass-roots support across the Middle East, despite crackdowns in Syria and Egypt that have left thousands of members dead or in jail.

 

Yet it remains a deeply controversial organisation: from within its ranks came Sayyid Qutb, the Islamist scholar executed by the Egyptians in 1966, who provided inspiration for, among others, Ayman al-Zawahiri, Osama Bin Laden’s right-hand man.

 

News that Britain now wants to « engage » with this group will therefore shock many in the Middle East, not least the Egyptian government, with which Britain is still in sensitive negotiations over the repatriation of Muslim terror suspects held in British jails. Egypt is one of several countries with which Britain hopes to sign a « memorandum of understanding » giving assurances that any returned detainees will not be tortured.

 

The change of policy is a high-risk strategy in the war against terror, but the Foreign Office justifies it by arguing that western governments will be better able to influence the direction radical Islam takes if they develop a dialogue. « Engaging with movements such as the Muslim Brotherhood will help increase our understanding of ‘political Islam’ generally, as well as in the specific Egyptian context, » says the leaked 17 January memo. « Incremental enhancement of contacts may help in discouraging radicalisation. Interacting with ‘political Islam’ is an important element of our Engaging with the Islamic World strategy and we should be trying to influence these groups, who often have significant reach with the ‘grass roots’. It also gives us the opportunity to challenge their perception of the west, including of the UK, and on their prescriptions for solving the challenges facing Egypt and the region [sic]. »

 

The memo also exposes the pitfalls of the strategy. In a section marked « background », officials relate what happened when junior diplomats met the Brotherhood in the past: « Until 2002, FCO officials have had infrequent working-level (second secretary) contact with Muslim Brotherhood members of parliament. However this was noticed by the Egyptian authorities who made clear their displeasure. Since 2002 we have had only occasional contacts with MB members including one or two contacts with parliamentarians and random unplanned encounters. »

 

The decision to revive the contacts follows months of research into the organisation’s position on terrorism. A study prepared last summer with the help of MI6 (also seen by the NS) concluded that there were no direct links to acts of violence, although charitable donations are likely to have found their way to Hamas, which the Foreign Office describes as « the Palestinian branch of the Brotherhood in all but name ».

 

A detailed memo from 19 July 2005 from Angus McKee, a senior FCO Middle East official, shows that the Foreign Office believes the Brotherhood is a political threat to the Mubarak regime, which has attempted to demonise the organisation by dubbing it « terrorist ». But while the Brotherhood’s aim is to institute sharia law in Egypt, the Foreign Office is convinced that it intends to do so through democratic means.

 

At the same time, the July document concludes that, although « there is no evidence that the Egyptian MB itself is now engaged in any terrorist activity », it is not far removed from extremism: « The intellectual, political and geographical milieux which the MB inhabits means [sic] that there will always be members who move to more violent activity, even terrorism, in other organisations. »

 

The NS understands that the latest leaks of Foreign Office documents reflect growing discomfort among officials with the government’s new direction. Although the memo urging engagement with Islamists is said to have the backing of « Egypt » (meaning the British embassy there), a further leak shows that Sir Derek Plumbly, the British ambassador to Egypt and one of this country’s most senior diplomats, is far from convinced. Plumbly, a former head of the Foreign Office’s Middle East and North Africa desk wrote to John Sawers, the political director at the FCO, about his concerns on 23 June last year.

 

Pressing for legalisation of the Brotherhood would be likely to « scare the horses » in Egypt, Plumbly wrote. He poured scorn on the idea that engagement by the British government would be likely to affect the future direction of the movement: « I suspect that there will be relatively few contexts in which we are able significantly to influence the Islamists’ agenda. »

 

Plumbly’s letter includes a stark warning: « I also detect a tendency for us to be drawn towards engagement for its own sake; to confuse ‘engaging with the Islamic world’ with ‘engaging with Islamism’; and to play down the very real downsides for us in terms of the Islamists’ likely foreign and social policies, should they actually achieve power in countries such as Egypt. »

 

The Foreign Office is in a difficult position. That the Muslim Brotherhood is gaining in strength in the Middle East is beyond question. For many in the Islamic world, the Ikhwan are heroes. Mercilessly repressed in the past, they can present themselves as the authentic voice of the masses, where socialist and nationalist groups have failed. At the same time, engagement with a group so closely associated with people who have called for jihad against the west will be unpalatable to many in this country. It will also cause anger in both Egypt and Israel.

 

In the 20th century, the Foreign Office was celebrated and vilified in equal measure for its sympathy for the Arab cause. The course it decides to steer with the Muslim Brotherhood will be one of its great tests in the 21st century.

 

To see the full documents go to our website at: www.newstatesman.com/brotherhood

 

The rise of the Brotherhood

 

1928 The Muslim Brotherhood is founded in Cairo by Hassan al-Banna, who calls for a return to « original Islam » and the introduction of sharia law by democratic means.

 

1936-37 Branches are founded in Lebanon and Syria.

 

1948 Brothers fight in the Arab-Israeli war. The Brotherhood now has 500,000 members across the Arab world. In Egypt, the prime minister is assassinated by a Brother; the organisation is banned.

 

1949 Al-Banna is killed by government agents in Cairo.

 

1950 The Brotherhood is re-legalised – as a purely religious body.

 

1952 The movement assists the anti-British revolution in Egypt, but soon falls out of favour with the new government.

 

1954 In Egypt, an assassination attempt on President Gamal Abdel Nasser, led by a Brother, fails. Five Brothers are executed; thousands more flee to Syria, Saudi Arabia, Jordan and Lebanon.

 

1981 President Anwar al-Sadat is assassinated by four Brothers.

 

1982 The Syrian wing of the Brotherhood is violently suppressed.

 

1984 The Brotherhood co-operates with left-wing groups to win

 

parliamentary seats in Egypt, but members are subject to harassment.

 

1987 Hamas is founded in Gaza: its charter describes it as « one of the wings of the Muslim Brotherhood in Palestine« .

 

2005 In Egypt’s first free elections, Brotherhood candidates gain 88 seats in the 454-strong People’s Assembly. The movement is now Egypt‘s largest opposition group and enjoys strong popular support.

 

Research by Rachel Aspden 

 

The following documents (in PDF format) relate to Martin Bright’s feature, « Talking to terrorists ». Memo from Julie McGregor entitled « Egypt: contacts with the Muslim Brotherood » Memo from Angus McKee entitled « Egypt: the Muslim Brotherood – terrorists? Letter from John Sawers entitled « Engaging with Islamists »

 

Aprés la visite de Donald Rumsfeld Les USA, le Maroc et nous

H. M

 

« Nous entretenons, diversement avec ces trois pays, des rapports militaires que nous apprécions et voulons renforcer. »

 

Cette déclaration du secrétaire d’Etat américain à la Défense, Donald Rumsfeld, prononcée samedi à son arrivée à Tunis, trahit la stratégie de la Maison-Blanche vis-à-vis des trois pays du Maghreb.

 

Pourtant, ce bloc géopolitique régional est censé, théoriquement, parler d’une seule voix et recevoir le même traitement, étant entendu que les trois pays sont confrontés aux mêmes menaces terroristes et aux mêmes défis du développement. Mais le pragmatisme US n’a d’égal que sa volonté de tirer le maximum de dividendes, quitte à choisir furtivement son camp. Et pour des raisons historiques liées au traité d’amitié que les Etats-Unis avaient signé en 1787 avec le Maroc, Rabat constitue la coqueluche de l’Administration américaine. N’ayant pas d’« antécédents » soviétiques ni épousé le mouvement anti-impérialiste des années 1970, le Maroc se présente parfaitement comme un allié objectif des Etats-Unis avec lequel ces derniers ne risquent pratiquement rien. Et l’envoi, en 1991, à l’occasion de la première guerre du Golfe, des troupes de sa majesté en Irak pour appuyer l’effort de guerre US a définitivement confirmé l’idylle américano-marocaine.

L’Oncle Sam et Sa Majesté

Il ne faudrait donc pas s’étonner du fait que les hauts responsables de ce pays distribuent de bonnes notes au souverain alaouite. Hier encore, Donald Rumsfeld s’est fendu d’un panégyrique à l’égard du Maroc dans un entretien au journal Le Matin du Sahara. « Votre pays est une société pacifique, tolérante et moderne qui respecte les droits de tous les peuples et de toutes les religions. » Il ne pourrait, sans doute, pas faire une telle déclaration s’agissant de l’Algérie. Et pour cause, le lourd passif prosoviétique de notre pays, conjugué à un terreau islamiste actif et au soutien sans réserve à la cause palestinienne ne sont pas de nature à rassurer l’Oncle Sam, qui fait particulièrement attention là où il met les pieds. C’est que les Etats-Unis observent scrupuleusement une règle prudentielle dans leurs rapports avec une Algérie plutôt imprévisible.

 

En revanche, ils savent parfaitement à quoi s’en tenir avec un Maroc qui garde une ligne de conduite linéaire, sans vagues. Il n’y a donc point de comparaison à établir entre les liens des USA avec le Maroc et avec l’Algérie. Le fait que Rumsfeld s’est contenté d’un crochet de quelques heures à Alger pour ensuite passer deux jours à Rabat est loin d’être fortuit. Si, pour l’Algérie, la venue de Rumsfeld a revêtu principalement un cachet militaire lié à la coopération, puisque c’est le ministre délégué chargé de la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, qui l’a reçu à l’aéroport, tel n’a pas été le cas pour le Maroc.

 

A Rabat, c’est le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa, qui a accueilli le patron du Pentagone et avec lequel il s’est longuement entretenu. Au-delà des affaires militaires, M. Rumsfeld a donc certainement traité du politique. C’est ce qui explique cette approche « diverse » avec les dirigeants des trois pays du Maghreb.

 

Ces « nuances », qui ne relèvent pas, il est vrai, du protocole, n’empêchent pas les Américains de brasser le plus large possible dans cet espace géopolitique et géostratégique qu’est le Maghreb. « L’OTAN et les pays du Maghreb partagent un même souci face aux périls qui menacent la sécurité et la stabilité de l’Afrique du Nord », a déclaré Rumsfeld, comme pour homogénéiser la démarche et mettre tout le monde sous le même parapluie, celui des Etats-Unis.

 

Exit donc les thèmes qui pourraient fâcher l’un des partenaires (le Sahara-Occidental, les droits de l’homme, la démocratie…), dès lors que la coopération dans la lutte contre le terrorisme est fédératrice. « Avec nos partenaires en Afrique du Nord, nous restons donc inquiets de la capacité que des extrémistes violents peuvent avoir d’opérer dans le Sahara. »

 

Voilà le gentleman’s agreement qu’ont trouvé les Américains pour « gérer » idéalement un Maghreb politiquement désuni, mais stratégiquement engagé.

 

(Source: El Watan (Algérie) du 14 février 2006)


 
 

Hijab : De l’infiniment intime au politiquement correct !!!

Nasreddine Ben Hadid

 

Partant du principe que l’être humain ne peut admettre une vie en tenue d’Adam et d’Eve (hormis les adaptes du nudisme), la nécessité de se vêtir devient aussi bien révélatrice d’une situation sociale et politique que le véhicule d’un ensemble de normes et de signaux.

 

Le comportement religieux ou plutôt la religiosité, a de tous les temps induit et admis une tenue ou un ensemble de tenues vestimentaires qui peuvent osciller entre l’obligation et le libre choix.

Le Hijab constitue actuellement plus qu’une tenue, il est pris ou perçu comme une position politico-religieuse, où l’interprétation de l’un croise, induit ou contredit même la position de l’autre.

 

Les échos qui ont fait suite à la récente déclaration du Ministre des Affaires Religieuses, sont venu non seulement «re-porter» cette question, ce dilemme ou cette problématique sur le devant de la scène politico-sociale et la placer au centre de la place publique, mais révèle cette disjonction entre la réalité «réelle» d’un coté et la réalité «voulue» de l’autre. La question ne se pose plus ou plutôt ne doit pas être posée selon ce désir des uns et vouloir des autres d’une affirmation «confirmative» ou une d’un refus «négationniste» mais doit mettre en débat toute la problématique de la civilisation que nous vivons ou que nous voulons porter [parlant des élites et ceux qui se sentent investis par ce sentiment]…

 

Les propos du Ministre s’inscrivent indubitablement dans un cadre purement tunisien mais débattent d’une problématique qui dépasse – de loin – le cadre de la souveraineté nationale. Certes, nul ne peut dépasser ce cadre national, au moins sur le plan légal ou législatif, mais reste que la question islamique, l’Islam politique ou toute autre dénomination a depuis deux décennies au moins pris une dimension beaucoup plus «large» que les limites géographiques et l’aire juridico-politique de ce cadre de souveraineté.

 

Le voile islamique, a représenté suite à son interdiction en France plus qu’une tenue, il a été l’occasion d’une discorde qui a rangé les gens [comprendre les Arabes et les Musulmans] non selon l’acceptation ou le refus de ce symbole religieux mais – et ceci est le plus dangereux – par positionnement à l’égard de toute la politique adoptée par la France envers ces mêmes Arabes et mêmes Musulmans !!! Les jeunes des banlieues qui ont dressé les barricades et mis le feu aux moyens de transport, scandaient quelques fois un «Allah Akbar» résonateur tout en ignorant les préceptes de base d’une religion qui leur sert de refuge et valeur propre.

 

Le débat – s’il existe – peut-il rester et se cramponner aux limites ou plutôt aux frontières de la Tunisie et dire par la suite que ces questions révèlent d’une dimension «souveraine» ??? Certes, nul ne peut prétendre ou admettre une soumission quelconque à une quelconque logique extérieure, mais le cloisonnement ne risquerait pas d’induire les mêmes effets néfastes.

 

De Ben Laden à Bush, l’Islam est devenu une logique mondiale et une question internationale. Entre les questions islamo-islamiques [comprendre celles qui opposent les Musulmans les uns aux autres] et les questions islamo-mondiales [celles qui mettent les Musulmans en confrontations plus ou moins avouées avec le reste du monde], se moue un ensemble de logiques complémentaires et contradictoires, un ensemble d’équation à des degrés divers et aussi une suite de logiques et de pensées qui enjambent l’une l’autre. Il va de soi que la question du hijab, doit être traitée sous ses divers angles et selon les différentes visions. Devons-nous mettre le hijab, le foulard et même le tchador dans le même «armoire» ??? Certains peuvent se demander la raison de l’exclusion du «sefsari» tunisois et autres tenues !!!!

 

Il va sans dire que le hijab est admis par ses adeptes et réfutés par ceux qui le refusent aussi bien pour ce qu’il est que pour ce qu’il veut dire. Jamais l’être et le paraître n’ont parus aussi indissociable l’un de l’autre. Nuances obligent, nous devons avouer que la notion d’un hijab «laïc» est totalement inadmissible par les adeptes ce cette tenue, mais l’idée d’un Islam sans hijab reste plausible, réelle, admissible et même légitime, les propos du Ministre des Affaires Religieuses le prouve bien.

 

Certains rêvent d’une coexistence, une cohabitation et d’une co-acceptation entre le parti du «hijab» et ceux qui le récusent !!! Devons-nous parler ou admettre un espace public commun ou au contraire parler d’une séparation totale et d’une coexistence physique sans liens d’appartenance commune ???

 

La question ne peut relever une dimension purement épistémologique [ou osons dire pédante], le hijab est belle et bien une réalité, il suffit d’arpenter nos rues afin de constater que la négation par le verbe ne peut porter ces «porteuses» à l’oubliette. Aussi agir à travers l’obligation [légale ou autre], peut induire un quiétude tant voulue et chercher par le «front du refus», mais ne fera qu’enfouir les braises sous une paille cassante et avide d’un feu qui ne tardera à venir. Un confrère algérien a pris la peine un jour de dire que la barbe peut pousser dans nos méninges et nous serons obligés de dire que toutes les positions et convictions peuvent admettre le même champ…

 

La problématique du hijab, aussi flagrante pour les uns, aussi significative pour les autres, révèle entre autre, ce besoin pressant d’une logique de cohabitation et surtout de concertation entre les différentes composantes de la société tunisienne. Nul n’est détenteur de la vérité dans sa dimension absolue et totale. Le monde dans le quel nous vivons et surtout qui nous régie [avouons le, avec amertume ou désolation] peut et ne fait que fausser les mises et piper les dés. La logique internationale s’est infiltrée jusqu’à nos méninges, les uns obéissent par peur les autres pensent y trouver l’Eldorado…

 

(Source : Le blog de Nasreddine Ben Hadid, le 6 janvier 2006 à 05h38 AM)

URL: http://nasrbenhadid.blogspot.com/2006/01/hijab-de-linfiniment-intime-au.html


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