17 avril 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2156 du 17.04.2006

 archives : www.tunisnews.net


LTDH: Communiqué AISPP: Communiqué Rencontre Européenne des Migrants Sami Ben Gharbia: Weblogestan: à l’école de la blogsphère iranienne Fondation Temimi: bulletin numéro 36 Emaar announces plans for AED 6.7 billion Marina Al Qussor development in Tunisia Congrès arabe et international de soutien au droit de retour et à l¹autodétermination du peuple palestinien 20-21 Mai 2006 AFP: Le Prix Alain Bosquet attribué à l’écrivain marocain Abdellatif Laabi

 

 

L’AFFAIRE ABDALLAH KALLEL (SUITE)

 

La « Feuille d’Avis Officielle de la République et du Canton de Genève » a publié à la page 7 de son numéro 587 publié en date du 29 mars 2006, une décision de la Cour de justice de Genève informant M. Abdallah Kallel, El Menzah VI, Ariana, Tunisie que M. Abdennacer Nait Liman, domicilié à Genève a interjeté appel du jugement rendu par le tribunal de 1ére instance le 15 septembre 2005 dans la cause qui l’oppose à la République de Tunisie et au président actuel de l’Assemblée des conseillers et ancien ministre de l’intérieur.

 

Rappelons qu’après la plainte pénale déposée par le réfugié politique tunisien Nait-Liman Abdennacer contre le même Abdallah Kallal, en 2001 lors de son passage pour des soins à Genève, et qui n’avait pas abouti, M. Nait-Liman a déposé une plainte civile contre l’ancien ministre de l’intérieur

 

Pour lire le texte intégral de la communication, cliquer sur le lien suivant puis aller à la page 7:

 

http://www.geneve.ch/Fao/2006/doc/20060329.pdf

 

Adresse de M. Nait-Liman Abdennacer

Association des Victimes de Torture en Tunisie (AVTT)

Case Postale 533

1290 Versoix, Suisse

émail: avttnsie@gmail.com

Mobile: 00 41 79 683 07 12

 

 


Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme    Tunis le 15 Avril 2006‏

Communiqué (Traduit de l’arabe)  
Un impressionnant dispositif policier a assiégé le local central de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme à El Omrane, dès la matinée du samedi 15 avril 2006, pour empêcher par la force l’arrivée des membres des comités de sections du Grand Tunis et du Nord convoqués par le Comité Directeur de la LTDH pour se concerter à propos du 6ème Congrès National devant se tenir les 27 – 28 Mai 2006. Seuls les membres du C.D. ont pu accéder au local.   Des personnalités étrangères, bâtonniers et avocats, venues à la Ligue pour une visite de courtoisie ont été refoulées.   Le Comité Directeur a été informé que des membres des comités de sections ont été empêchés de rejoindre la capitale alors qu’ils étaient en route vers Tunis. Ceux qui ont pu déjouer le blocus n’ont pu s’approcher du local de la LTDH. Plusieurs d’entre eux ont été violemment agressés.   Cette interdiction a été annoncée la veille, vendredi 14 mai 2006, lorsque le chef du secteur de la police d’ El Omrane a sommé oralement la Ligue de ne pas tenir cette réunion sous prétexte de l’existence d’un ordre du Parquet d’user de la force publique pour exécuter le jugement en référé prononcé en septembre 2005, relatif à la suspension  de la convocation du 6ème Congrès.   Déjà, le 13 avril 2006, un huissier notaire au nom des deux plaignants (Chedhli ben Younes et Ali Raddaoui) a mis en garde la Ligue contre le fait de « tenir ces réunions et de fixer quelque date que ce soit pour le Congrès … » signifiant que « le plaignant maintient l’exécution du jugement en référé en recourant à tous les moyens… ».   La Ligue a par ailleurs reçu, le 14 avril 2006, une convocation au nom des vingt plaignants appartenant au parti au pouvoir qui avaient retiré la requête de l’affaire au fond, signifiant que de nouveau ils intentaient une deuxième affaire au fond fixée à la même date que la première, le 6 mai 2006.   Ils exigent de nouveau l’annulation de la convocation du Comité Directeur pour la tenue du 6ème Congrès les 27 et 28 mai 2006 ou à quelque date que ce soit, ainsi que l’annulation des travaux, décisions et réunions de structures y affairant.   Le Comité Directeur a décidé de tenir le 6ème Congrès, à cette date en application des recommandations du conseil national après qu’il a été établi, sans l’ombre d’un doute, que les autorités ne font qu’instrumentaliser la justice pour imposer une décision politique visant l’interdiction de ses assises, alors même que le siège des sections se poursuit depuis septembre 2005.   Réuni dans l’après midi du samedi 15 avril, lors d’une séance extraordinaire, le Comité Directeur  : –          Condamne avec la plus grande vigueur les agressions et les violences perpétrées contre les membres des comités de sections et demande la sanction des décideurs et des exécutants de ces violences. Il dénonce le siège policier illégal frappant les locaux et les activités de la Ligue et en exige la levée immédiate. Il demande aux autorités de suspendre tout harcèlement sécuritaire, rapproché et continu des responsables et militants de la Ligue, ce qui constitue une atteinte grave et inadmissible à leurs droits fondamentaux. –          Met les autorités en garde contre la poursuite de ce processus sécuritaire implacable accablant la Ligue et toutes les composantes de la société civile et politique, ce qui est de nature à provoquer un glissement du pays vers de graves dérapages dont l’entière responsabilité incombe aux autorités. –          Rappelle qu’il est déterminé à tenir le 6ème Congrès aux dates fixées et appelle l’opinion publique nationale et internationale ainsi que les composantes de la société civile et politique à se solidariser avec la Ligue pour la réalisation de cet objectif. –          Rappelle qu’il a décidé de ne plus assister aux audiences de l’affaire au fond intentée contre la Ligue et déclare qu’il décide également de n’assister ni à la 2ème affaire ni à toute autre affaire s’y rapportant. –          Appelle tous les responsables et militants de la LTDH à maintenir leur mobilisation pour défendre la Ligue et réaliser ses tâches, en particulier celle de la tenu du 6ème Congrès aux dates annoncées.   Pour le Comité Directeur Le président Mokhtar Trifi


Sauvez la vie de Mohammed Abbou

Sauvez la vie de tous les prisonniers politiques

 

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis

Tel : 71 340 860 Fax : 71 351 831

 

Tunis, le 15 avril 2006

 

Communiqué

 

L’AISPP a appris que, répondant à la demande de nombre d’associations de droits de l’homme, de partis politiques et de personnalités politiques et de droits de l’homme, le docteur Moncef Ben Salem, mathématicien illustre et ex prisonnier politique, a décidé avec sa famille de suspendre leur grève de la faim commencée il y a plus de deux semaines pour exiger l’arrêt des brimades qui leur sont infligées depuis dix-neuf ans.

 

L’AISPP a appris que la décision de renvoi d’Oussama Ben Salem, le fils de l’illustre mathématicien Moncef Ben Salem, avait été commuée en blâme par le Conseil de discipline le vendredi 14 avril 2006.

 

L’AISPP a appris que l’administration de la prison de Tunis avait accédé à la demande du militant et prisonnier politique Habib Ellouze de lui faire consulter le médecin qu’il avait désigné, le Dr Zghal. Il en a été informé par le directeur de la prison.

 

L’AISPP a appris aussi que les grèves de la faim continuaient dans les prisons de Borj El Amri, Borj Er Roumi, Nadhor, pour exiger la libération des prisonniers.

 

Le Président de l’Association

Maître Mohammed Nouri

 

(Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


Rencontre Européenne des Migrants

Cher(e) Ami(e)s Dans moins d’un mois se tiendra le Forum Social Européen à Athènes précédé la veille par la tenue de l’assemblée préparatoire du Forum social Méditerranéen. La tenue et la réussite de l’assemblée préparatoire du Forum Social Maghrébin à Bouznika au Maroc, la tenue la semaine prochaine de l’assemblée préparatoire du Forum social tunisien, la tenue du Forum social mondial des migrants le 22 juin 2006 à Madrid, la tenue du Forum Social Mondial à Nairobi en Janvier 2007 sont autant d’événement et de dynamiques dans lesquelles les acteurs de l’immigration en Europe sont fortement impliqués. C’est dans le droit fil de ce qui a été entrepris pour la préparation du Forum Social Maghrébin que nous vous proposons de nous rencontrer :
le 29 avril 2006 à Marseille
Cette rencontre a pour objectifs de réunir les principaux animateurs des associations et réseaux migrants en Europe pour faire le point sur le degré de notre implication des ces dynamiques et pour tenter de construire tous ensemble une méthodologie qui nous permette de faire des propositions alternatives au sein des dynamiques précitées. Ce sera également l’occasion pour nous de réfléchir sur la manière de coordonner nos luttes et résistances faces aux politiques européennes en matière d’immigration. Nous vous remercions de confirmer votre participation en remplissant  le Formulaire
Jelloul Ben Hamida
Secrétaire Général du Cercle des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives (CTDR) à Marseille Membre du Comité du suivi Provisoire du Forum social Maghrébin ( FSMAGH)
 
Programme
Samedi 29 Avril   9 H. Mot de bienvenue par Charles Hoareau Comité des Chômeurs CGT 13 (notre hôte) – 9H30 les dynamiques des forums sociaux au niveau international avec Gustavo Marin,membre du Conseil Mondial du Forum social – 10H30 Pause   10H45 Le Forum Mondial des Migrants avec Eduardo Uribe, membre du secrétariat du Forum Social Mondial des Migrants( sous réserve)   13H Déjeuner   14H 30 la synergie des résistances faces aux politiques européennes en matière d’immigrations avec Abdallah Zniber, Président d’IDD, membre du Comité du suivi Provisoire du Forum social Maghrébin ( FSMAGH)   16H30 Pause   16H45 Vers Le forum Social Maghrébin avec Leila Rhiwi (Sous réserve), membre du Comité de Pilotage du Forum Social Marocain, membre du Comité du suivi Provisoire du Forum social Maghrébin ( FSMAGH)   18H45 Clôture de la rencontre avec Jelloul Ben Hamida, Membre du Comité du suivi Provisoire du Forum social Maghrébin ( FSMAGH)   19H 30 Soirée à la passerelle
Apéro , Musique et Dîner

Les frais de déplacements, d’hébergements et les repas sont à la charge des participants excepté l’hébergement pour les participants venus hors de France

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http://ctdr.ftcr.fr

 


 

Weblogestan: à l’école de la blogsphère iranienne

Par Sami Ben Gharbia

 

 

Je n’ai jamais eu peur de la mort, Bien que ses mains soient plus destructrices que la bassesse. Toute ma crainte, en somme, Est de mourir dans un pays, Où le salaire des fossoyeurs, Est supérieur Au prix de la liberté humaine.

Ahmad Shamlou (poète iranien – 1925/2000)

 

Je venais de terminer la lecture de « We Are Iran : The Persian Blogs », un livre très instructif sur la blogsphère iranienne écrit par Nasrin Alavi, pseudonyme d’une journaliste iranienne exilée à Londres.

Je ne cache pas mon intérêt pour l’Iran, pays que j’ai visité à deux reprises et où j’ai passé plus d’un an et demi. C’est à Téhéran que j’ai appris à parler persan et à côtoyer un peuple que j’ai toujours aimé et apprécié le dynamisme et la créativité. Mon premier rapport avec l’Internet remonte à 1998 en Iran où pour la première fois j’ai surfé sur la toile. Et c’était là que mon désir de cyberactivisme a vu le jour. C’est peut-être pour cette raison que je suis toujours impressionné par le travail des blogueurs et cyberdissidents iraniens. Pour moi, le Weblogestan -terme utilisé par les blogueurs iraniens pour désigner leur blogsphère- est une école au vrai sens du mot. Il suffit de voir le nombre des articles consacrés au phénomène du blogging iranien et de les lire pour s’en convaincre. Revenons au livre et commençons par quelques informations et chiffres très significatifs :

  • L’Iran compte aujourd’hui plus de 100.000 blogs. Si la grande partie des blogueurs réside en Iran, la diaspora iranienne joue aussi un rôle important au sein de cette communauté.
  • L’histoire de la blogsphère iranienne remonte à Hoder, le pseudonyme de Hossein Derakhshan qui, sous la demande d’un de ses lecteurs, a rédigé et mis à la disposition des jeunes iraniens, un manuel en langue persane pour les initier au bloggin. Son manuel « comment créer un blog en 10 minutes » a fait exploser le nombre des blogs iraniens utilisant le persan.
  • La langue persane, selon les statistiques de NITLE Blog Census de 2004 , est la quatrième langue de blogging dans le monde. Selon une étude du Times du 23 décembre 2005, le persan est en phase d’arracher la deuxième place comme langue de blogging. Rivalisant avec le français et devançant l’espagnol, le russe et le chinois.
  • Le premier blogueur au monde emprisonné à cause du contenu de son blog était Iranien. Il s’agit du blogueur et journaliste Sina Motallebi arrêté le 20 avril 2003 et accusé de “mettre en danger la sécurité nationale” en donnant des interviews et en publiant des articles critiques à l’égard du régime.
  • En 2001 l’Iran avait 1 million de connectés au réseau Internet ; en 2005 le nombre de connections a atteint les 5 millions. On s’attend à 25 million de connections en 2009. Selon les statistiques de 2004-2005 il existe plus de 1500 cybercafés dans la seule capitale iranienne Téhéran.
  • C’est l’un parmi les premiers pays au monde qui a élaboré une loi concernant Internet interdisant « la diffusion d’informations contre le régime et ses responsables ».

Ce qui a sûrement aidé et peut-être cristallisé l’essor de weblogestan ce sont les restrictions imposées à la liberté d’expression dans le pays. Au moment où plus d’une centaine de magazines et de quotidiens avaient été suspendus par le pouvoir judiciaire dans sa tentative d’étouffer le mouvement réformiste, les journalistes et les auteurs critiques ont lentement émigré vers Internet à la recherche d’un espace propice à l’exercice de leur droit à la parole. Petit à petit, les blogs sont devenus pour la jeunesse iranienne la source la plus crédible pour informer, s’informer et pour organiser le mouvement de la contestation estudiantine. Les blogs sont utilisés par les syndicats estudiantins, les ONG, les journalistes, les militants des droits de l’homme. On a vu même des hommes politiques iraniens influents, des clergés et des intellectuels de renom, qui ont emboîté le pas et se sont mis au blogging, comme l’ancien Vice Président Mohammad Ali Abtahi.

Contrairement à l’image reçue, l’Iran est un pays où le débat politique est très virulent et où la la répression et la censure n’ont jamais empêché les gens de s’exprimer ni de lutter pour acquérir plus de liberté. A travers la lecture de ce livre l’image véhiculée par les médias d’un pays de mollahs, fermé, intolérant et obscurantiste, cède la pas à une autre image. Celle d’un pays moderne en lutte pour sa liberté et où Internet joue le rôle qu’avaient joué les audio-cassettes durant la révolution de 1979 : un outil de conscientisation, de contestation et d’information.

Cette face cachée de la république islamique a sûrement inspiré le titre du livre. « Nous Sommes l’Iran  » dépeint donc une image plus nuancée de ce pays et évoque des dynamiques sociales à l’œuvre d’un Iran jeune, ouvert sur le monde et bien déterminé à réformer sa révolution. Le livre nous présente une sélection de textes rédigés et mis en ligne par les blogueurs iraniens. L’auteur, très critique à l’égard du régime iranien, intervient au début de chaque chapitre et section pour donner son avis et éclairer les lecteurs sur la situation du pays, puis, redonne la parole au blogueurs dans des extraits de textes qu’elle a choisi et traduit en anglais. Et les sujets ne manquent pas. Les jeunes parlent de tout. De leur quotidien sous le régime islamique ; de leur volonté de changement ; de leur rapport mitigé avec le legs de la révolution ; de leur dégoût des gardiens de l’ordre islamique, les bassidjis qui les guettent partout ; des séquelles qu’avaient laissé sur le pays les huit ans de guerre contre le voisin irakien ; de la religion devenue idéologie de l’État ; de l’histoire proche et lointaine d’une Perse fière et distinguée ; des fêtes mixtes et discrètes qu’ils organisent ; de la musique et des films interdits qu’ils téléchargent du Web ; du chômage, des manifestations au sein et à l’extérieur des campus universitaires ; du mécontentement de la population ; des revendications et du désenchantement de la mouvance réformiste ; de leur identité ; de l’art et de la poésie ; et de l’Occident qui forme désormais une part de la culture du pays.

Dans ce pays gouverné par un régime islamique et vivant sous la hantise de ce que la propagande officielle appelle « l’invasion culturelle » occidentale, tout ce qui sort de la norme est considéré comme « une menace à la sécurité du pays » : les antennes paraboliques, les pantalons en jeans, le maquillage, les chansons de la star iranienne Googoosh, le cinéma iranien qui a pourtant réussi à s’imposer à l’étranger, l’amour pour les animaux domestique en particulier du chien -animal méprisé dans la culture musulmane. L’engouement d’une bonne partie de la jeunesse iranienne (70% de la population) pour la culture et les gadgets de la civilisation occidentale -engouement qui peut facilement être interprété comme un échec du projet révolutionnaire khomeyniste- est présenté comme une perversion qu’il faudrait corriger par l’arme de la coercition religieuse. Au nom de Dieu et de son représentant sur terre, le guide de la révolution islamique. Et c’est dans ces paradoxes, dans cette tension qui touche tous les aspects de la vie en Iran que le Weblogestan puise toute sa richesse et sa dynamique. Comme le souligne l’auteur du livre, l’un des paradoxe frappant de la république islamique est cette jeune génération éduquée, scolarisée et hautement politisée que la république islamique a réussi à produire, grâce à la politique khomeyniste de généralisation de l’éducation, mais qui peine à assujettir. Ce sont les fils et les filles de la révolution qui forment le plus grand défi au régime actuel.

Les points faibles du livre sont ces longs commentaires de l’auteur qui, je trouve, a parlé plus que les blogueurs. Tout au long du livre elle a œuvré à construire une sorte de « polémique politique » qu’elle a dirigé contre le régime. La sélection des extraits qu’elle a soigneusement traduit et présenté aux lecteurs conforte sa vision des choses. Une autre remarque technique très importante : l’auteur a oublié de mentionner les sources de plusieurs passages des blogs qu’elle a utilisés. Chose qui nuit à la crédibilité du livre et rend difficile toute approche critique du fait qu’il est quasi impossible de vérifier la véracité ou l’authenticité des sources. Et comme la fait remarqué Amir Amirani, cinéaste et journaliste iranien vivant à Londres, le livre ne contient ni préface, ni introduction, ni notes de l’auteur et ne donne aucune information relative au contexte éditorial comme par exemple le nombre des blogs étudiés ni si les blogueurs cités dans le livre étaient au courant de l’entreprise de l’auteur. Un autre blogueur iranien critique la prétention exagérée et simpliste de l’auteur qui veut, à travers ce livre, décrire le « vrai portait de l’Iran d’aujourd’hui ». Il lui propose de donner au livre « nous sommes aussi l’Iran » comme titre à la place de « nous sommes l’Iran » qu’elle a choisi. Selon lui la grande partie du peuple iranien ne blogue pas et n’est même pas connectée au réseau. Et le fait de prétendre décrire dans les 365 pages du livre une vraie et réelle image de l’Iran d’aujourd’hui est une entreprise insoutenable.

Une toute petite comparaison avec le cas tunisien.

J’aimerais opposer aux chiffres relatifs à l’Iran cités en haut ces quelques informations sur la Tunisie et finir ce texte par quelques interrogations :

  • Selon les chiffres avancés par l’agence tunisienne d’Internet (ATI) le nombre des connections en Tunisie est de 953.770.
  • toujours selon l’ATI il y a en Tunisie 305 Publinets..
  • Le premier prisonnier d’Internet en Tunisie est feu Zouhaier Yahyoui qui n’était pas un blogueur mais un webmaster d’un forum dissident.
  • Aucune information quant au nombre réel ou approximatif des blogs tunisiens.
  • La plupart des blogs tunisien utilise le français comme langue de blogging. La langue officielle de la Tunisie, l’arabe, n’est utilisée que très rarement. La rupture entre langue populaire et langue « élitiste » est consacrée sur l’espace des blogs tunisiens et seule une infime minorité parmi les blogueurs tunisiens qui est bilingue ou entièrement arabophone dans son blogging.

Lorsqu’on lit la réaction de certains blogueurs tunisiens à l’article- sans doute provocateur- de Tunis Hebdo Blogs tunisiens. De tout et de rien ! , surtout le commentaire qui estime qu’ « aujourd’hui les blogs tunisiens comblent un vide du à l’absence de vrai journalisme en Tunisie. », je pense directement au titre gonflé de « We are Iran ». Et je me demande, comment prétendre combler le vide du journalisme tunisien si l’autocensure et l’apolitisme sont les règles dans ce qu’on a tendance à appeler et à défendre comme « blogsphère tunisienne » ? Quelle différence existe-t-elle entre un journaliste qui a peur de la répression, s’autocensure et évite les sujets qui fâchent et un blogueur qui se définit d’avance comme apolitique pour les affaires tunisiennes mais politisé quand il écrit sur les affaires des autres pays ?

Si en Iran les blogs sont l’outil de prédilection pour mener le combat de libération et de démocratisation de la société, en Tunisie ce sont bien les sites dits dissidents, les forums et les listes de diffusion qui s’activent le plus contre le régime dictatorial de Ben Ali. Et contrairement au Weblogestan iranien, la « blogsphère tunisienne » est tout sauf engagée dans une logique politique ou citoyenne. Il faut avouer quand même que la nouvelle génération de blogueurs commence à parler politique. Chose qui embarasse une « vielle garde » qui longtemps a misé sur une approche apolitique du blogging. À l’instar de la blogsphère iranienne, égyptienne, libanaise, bahraini et arabe en général, la « blogsphère tunisienne » ne peut persévérer dans cette voix du je-m’en-foutisme sans risquer sa crédibilité et son essor.

Je conseille évidemment ce livre à tous ceux qui s’intéressent au phénomène du blogging et son rôle dans la lutte pour les libertés.

 

(Source : www.nawaat.org  le 17 avril 2006)


LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

EN SCIENCES HUMAINES

 

N° 36, avril 2006

Fondation Temimi pour la Recherche Scientifique et l’Information

Adresse : Immeuble El-Imtiyaz –Centre Urbain Nord – A 25 (1003) Tunis

Tél.   (00216) 71 231 444 /(00216)  71 751 164          fax   :(00216)  71 236 677

 E. Mail : temimi.fond@gnet.tn

Internet: www.temimi.refer.org (en français)

www.temimi.org (en arabe)

 

Préambule :

 

Une heureuse réhabilitation 

Il y a 40 ans, j’ai travaillé aux Archives turques, françaises, britanniques et tunisiennes, afin de choisir un sujet pour ma thèse ; frappé par une très riche documentation sur la personnalité de Hadj Ahmed, dernier Bey de Constantine, j’ai donc décidé de préparer ma thèse ès-Lettres sur le Beylik de Constantine à l’époque de cette grande et exceptionnelle figure algérienne, thèse enregistrée à l’Université d’Aix en Provence ; après la soutenance, j’ai dû assumer, à mes frais, sa publication sous le titre : Le Beylik de Constantine et Hadj Ahmed Bey 1830-1937 ; ce travail m’a coûté une dizaine d’années de recherche et surtout beaucoup d’ennuis, qu’il est inutile de citer ici ; on m’a reproché alors d’avoir minimisé la personnalité charismatique de l’Emir Abdelkader au profit de Hadj Ahmed ; j’ai été dans l’impossibilité de m’opposer à l’idéologie de l’Etat Algérien de l’époque. Le nouvel essor de la liberté d’_expression en Algérie a eu pour conséquence la reconsidération de quelques figures algériennes pionnières ; cette prise de position fut exprimée par M. Abdelmajid Chikhi, Directeur des Archives Nationales Algériennes, lors de la réception organisée en mon honneur, en présence de Mohamed Bedjaoui, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de quelques autres ministres et hauts responsables ; M. Chikhi m’a transmis les remerciements du Président Abdelaziz Bouteflika, et de toute l’Algérie pour les services scientifiques que j’ai rendus à l’Histoire de l’Algérie ; dans la même perspective, le Dr. Boudjemaâ Haichour, Ministre des PTT, m’a vivement félicité de ma thèse, en avançant qu’il l’a lue attentivement et qu’il a fait tout pour réhabiliter Hadj Ahmed Bey, qui bénéficie aujourd’hui d’un vif intérêt de la part des Algériens ; j’ai été également surpris et heureux lorsque le Dr. Djamel Yahyaoui, Directeur du Centre National d’Etudes et de Recherches sur le Mouvement National et la Révolution du 1er novembre 1954, a préparé un CD sur l’histoire algérienne, en faisant publier sur la première page les deux grandes figures, à savoir : l’Emir Abdelkader et Hadj Ahmed Bey à la fois. Lors de cette cérémonie j’ai prononcé le discours suivant :

« Lors de ma première visite en Algérie en 1966, voilà maintenant quarante ans, trop de souvenirs se sont sculptés dans ma mémoire, et j’ai été à cette époque fort attaché à l’histoire de l’Algérie, et ce grâce à un très grand nombre de documents que j’ai découverts dans les archives de Turquie, de France, de Grande Bretagne et de Tunisie ; j’ai pris alors la décision de préparer ma thèse d’Etat sur le Beylik de Constantine à l’époque de Hadj Ahmed Bey ; ce qui explique mes f’réquentes visites chaque quatre mois et dont mon ami Mahmoud Bouayed, Conseiller du Président Bouteflika en est le témoin, puisque notre collaboration scientifique n’a cessé de se renforcer durant les trois dernières décades.

Mon attachement à l’Algérie s’est renforcé lorsque j’ai fondé en 1973 la Revue d’Histoire Maghrébine (RHM) qui vient de fêter ses 33 bougies, où furent publiées des centaines d’études sur l’histoire de l’Algérie à l’époque ottomane, puis durant la période coloniale et en particulier nous nous sommes longuement intéressés aux problématiques de la construction de l’Etat Algérien indépendant où un très grand nombre d’historiens algériens et étrangers, de la nouvelle génération, ont collaboré avec nous ; mais depuis la création de notre Fondation scientifique, nous avons invité des dizaines de chercheurs algériens pour prendre part à nos congrès organisés soit à Tunis ou à Meknès (Maroc), à Istanbul (Turquie), à Exeter (Grande Bretagne), à Séville (Espagne) et à Riyadh (Arabie Saoudite) ; comme nous leur avons procuré tout concours scientifique à la publication de leurs travaux et leur avons ouvert le fonds documentaire de notre bibliothèque ; une telle coopération scientifique est fondamentale pour la construction de l’UMA, car nous n’avons pas d’autres choix à prendre face à ces mutations géopolitiques, économiques et scientifiques qui menacent notre existence ; ce que nous avons réalisé depuis quarante ans sur l’histoire de l’Algérie est fait avec abnégation et conviction ; je dois remercier M. Abdelmajid Chikhi, Directeur des Archives Nationales et ses collaborateurs, qui ont eu le soin d’organiser cette cérémonie au nom de l’Algérie et de la société scientifique algérienne ; un grand merci à M. le Président de la République qui  nous a adressé ses remerciements pour ce que nous avons fait pour l’histoire de l’Algérie, ce qui va renforcer encore cet attachement à l’histoire de l’Algérie et du fonds du cœur je vous dis merci… »

Si l’Algérie a pris cette heureuse et très attendue réhabilitation de Hadj Ahmed Bey, puis en me rendant un hommage, je ne peux que remercier les hautes autorités politiques algériennes et le Président Bouteflika pour leur appréciable geste qui m’a fait grand plaisir, car nul n’est prophète dans son pays !

Abdeljelil Temimi

 

Activités de la Fondation

1-Les publications :

Pendant les trois derniers mois de l’année 2006, la Fondation a publié les numéros suivants de la RHM :

Revue d’Histoire Maghrébine n° 121 (220 p en arabe et 141 p en français et espagnol) ISSN 0330-8787

Revue d’Histoire Maghrébine n° 122 (243 p en arabe et 164 p en français et anglais) ISSN 0330-8787

Revue d’Histoire Maghrébine n° 123 (254 p en arabe et 191 en français) ISSN     0330-8787

 

2- Les congrès déjà organisés :

 

25-26 février 2006 : Le 2ème dialogue scientifique Golfe-Maghreb à Riyadh, en partenariat entre notre Fondation et Darat-al Malik Abdulaziz de Ryadh sur le partenariat de recherche entre le Golfe et le Maghreb : les perspectives d’avenir.

29.30.31 mars 2006 : Le 19e Forum de la Pensée Contemporaine (7e congrès des études sur Bourguiba) sur : Etat de droit et prise de décision politique au Maghreb (1955-2005) et dont voici le rapport final :

« Sur invitation de la Fondation Temimi pour la Recherche Scientifique et l’Information et en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, s’est tenu les 29, 30 et 31 mars 2006, le 19e congrès du Forum de la Pensée Contemporaine (7e congrès des études bourguibiennes) sur :

Etat de droit et prise de décision politique au Maghreb (1955-2005).

Ont été prononcées, lors de la séance d’ouverture, les allocutions du Prof. Abdeljelil Temimi (en arabe et en français), du Dr. Hardy Ostry, représentant permanent de la Fondation Konrad Adenauer en Tunisie en Algérie et en Jordanie, de l’ancien Ministre M. Mustapha Filali et du Prof. Moncef Ouannès, au nom des participants, et ce en présence d’anciens ministres et ambassadeurs, du Doyen du Corps Diplomatique, S. E. Ali Ben Ahmed El Assai, Ambassadeur du Sultanat d’Oman, en sus de deux représentants de la Ligue Arabe et de quelques conseillers des ambassades du Maroc, France, Allemagne et Bulgarie. Y ont été présents également quatre-vingts chercheurs et spécialistes en droit, sciences politiques, histoire, sociologie, journalisme, information et littérature, appartenant à des institutions et universités d’Algérie, Maroc, Syrie et Tunisie.

Lors des dix séances scientifiques du congrès, ont été présentées vingt-deux communications, dont deux communications key-notes, dont la première a été donnée par le Prof. Mustapha Zaanouni sur la pensée économique bourguibienne ; la seconde par le Prof. Mohamed Moaâda sur la problématique de la question démocratique au Maghreb ; ces communications ont soulevé les problématiques suivantes :

– Historique et conditions de prises de décision dans le monde arabe et particulièrement au Maghreb pendant la deuxième moitié du 20e siècle, et leurs retombées tant sur le plan régional, arabe qu’international ; les défis de l’ordre politique arabe, les enjeux d’avenir et les relations organiques entre décisions politiques et institutions constitutionnelles.

– Concept de la démocratie chez Bourguiba, sa pratique pendant son mandat et retombées des élections de 1981 sur le processus démocratique.

– Le Président Bourguiba et sa pensée économiste, en se demandant, s’il avait une vision prospectiviste assignée par des facteurs internes et externes ou bien une pensée pseudo-politique et non économique.

– Notion de l’Etat de droit chez ceux qui ont promulgué la constitution tunisienne, ses problématiques et les mécanismes de la participation sociale et politique du patronat tunisien.

– Etat de droit en Algérie entre les textes juridiques et la pratique depuis l’indépendance.

– Réalisations de Houari Boumediene et leurs retombées sur le plan régional, maghrébin et international.

– Spécificités du Parlement Marocain depuis sa création jusqu’en 2005, ses mécanismes à travers son règlement intérieur, sa représentativité et son rôle juridique.

– La monarchie marocaine et l’Etat de droit ; processus des changements démocratiques…

– Les dessous des relations secrètes et directes menées par le Roi Hassan II avec Israël.

– L’expérience du Comité de l’Equité et de la Réconciliation au Maroc et ses retombées sur l’Etat de droit…

– Prise de décision politique au sein du Parti Baath Syrien.

Cette série de conférences a été clôturée par une conférence Key-note donnée par le Prof. Mohamed Moaâda, connu pour son expérience, son suivi des mutations géopolitiques arabes et ses contacts directs avec la plupart des dirigeants arabes ainsi qu’avec les divers courants d’opposition arabe ; M. Moaâda a choisi pour la première fois, la Tunisie et plus particulièrement la Fondation pour analyser le processus de la question démocratique au Maghreb, en nous invitant à une véritable analyse de la situation, en coupant court aux répétitions et aux slogans qui expliquent la crise et l’état de délabrement que nous vivons, état qu’il impute incontestablement aux dirigeants et aux intellectuels à la fois ; il est temps d’adapter de nouveaux concepts en distinguant entre l’Islam comme système adéquat et la démocratie comme étant un système avec d’autres principes et règles ; la conférence a insisté sur le rajeunissement des institutions des Etats par le biais d’une nouvelle génération de responsables qui travailleraient à une transformation radicale de la société actuelle.

Ce congrès s’est tenu dans un climat de liberté d’_expression de très haut niveau, au cours duquel il y a eu échange d’opinion sur nombre de dossiers géopolitiques et économiques intéressant l’opinion publique maghrébine et arabe depuis l’indépendance ; car les régimes politiques maghrébins n’ont pas réussi à trouver des solutions adéquates pour réaliser l’unité du Maghreb ; un appel fut lancé pour la participation des Maghrébins à la dynamique politique et sociale , eu égard à la personnalisation de la prise de décision majeure au Maghreb durant la deuxième moitié du 20e siècle. Les discussions ont soulevé également la dynamisation des institutions de la société civile, considérée aujourd’hui comme la meilleure alternative pour la mise en exécution des réformes constitutionnelles, vu l’importance des défis et des enjeux imposés à nos peuples.

La discussion a soulevé également nombre de problématiques relatives à l’avenir du Maghreb ; une séance plénière a été consacrée à un débat ouvert sur les problèmes d’actualité sur le plan maghrébin ; les participants ont recommandé la tenue du prochain congrès, à la fin de mars 2007, sur le thème suivant :

Rôle des sociétés civiles pour l’adoption de nouveaux mécanismes au Maghreb

Au terme de ce congrès, les participants expriment leur estime à la Fondation Temimi pour la Recherche Scientifique et l’Information, pour l’organisation efficace de ce congrès, ce qui honore la Tunisie et le monde arabe tout entier ; en fait, grâce à ses différentes réalisations que la Fondation n’a rien ménagé pour assurer un véritable rayonnement scientifique arabe et international.

Les participants saisissent cette occasion pour remercier la Fondation Konrad Adenauer et son représentant permanent, le Dr. Hardy Ostry pour sa compréhension et son intérêt pour la coopération et le partenariat euro-arabe. Merci également à tous les chercheurs maghrébins qui ont contribué au succès de cette réunion. »

Séminaires sur la Mémoire Nationale déjà réalisés durant le premier trimestre de 2006:

1.                      7 janvier 2006 : Tribune de discussion avec Mohamed Idriss, Raja Farhat et Tahar Bousemma sur Le rôle du théâtre tunisien dans l’évolution de la société tunisienne.

2.                       14 janvier 2006 : Tribune de discussion :. Une lecture du post modernisme et de la crise relationnelle : Nous et « les autres » au temps présent : évaluation critique, animée par Prof. Chadly Ayari et Mustapha Filali.

3.                       28 janvier 2006 Tribune de discussion sur le Rôle de Ali Ben Ayed dans le développement du théâtre tunisien, animée par Chadly Ben Younes, Moncef Souissi, Mohamed Idris, Raja Farhat, Zubeir Turki, et autres…

4.                      11 février 2006, Tribune de discussion sur:le Militant Syndicaliste Habib Achour, avec la participation de Abdesselam Ben Hmida, Sadok Allouche et d’anciens ministres : Sadok Ben Jemaâ, Mohammed Ennaceur, Chadly Ayari, Mohamed Belhadj Amor et autres…

5.                       18 février 2006, séminaire sur la Mémoire Nationale avec Maître Taher Bousemma, Mémoire et souvenirs d’un gouverneur sous le règne de Bourguiba.

6.                       4 Mars 2006 séminaire sur la Mémoire Nationale avec S. E. l’Ambassadeur M. Mahmoud Bessrour sur Réflexions sur le développement des pays du Sud-Est asiatique.

7.                       11 mars 2006 Séminaire sur la Mémoire Nationale avec Abdelhamid Ben Mustapha, présentation du Prof. Habib Kazdaghli

8.                       18 mars 2006 : Séminaire de la Mémoire Nationale, avec M. Sadok Ben Jemâa

9.                       25 mars 2006 Séminaire sur la Mémoire Nationale avec Mme Fathia Mzali, sur  Le début du planning familial en Tunisie.

10.                   1er Avril 2006 : Séminaire sur la Mémoire Nationale avec le Dr. Salah El Mahdi, musicien tunisien sur son parcours avant l’indépendance.

 

Prochains séminaires et congrès scientifiques:

Séminaires sur la Mémoire Nationale et tribunes de discussions, programmés durant le deuxième trimestre de l’année 2006 :

11.                  15 avril 2006 Séminaire de la Mémoire Nationale avec Hassine Triki sur Les conventions de l’autonomie interne : origine et évolution de l’opposition.

12.                   29 avril 2006 Séminaire de la Mémoire Nationale avec le Dr. Salah El Mahdi sur son parcours musical après l’indépendance.

13.                   06 mai 2006 Séminaire de la Mémoire Nationale avec Mustapha Zaanouni.

14.                   13 mai 2006 Tribune de discussion sur le Rôle de deux acteurs syndicaux Salah Zghidi et Jounaidi Abdeljawed dans le mouvement syndical 1976-1986

15.                   20 mai 2006 : Tribune de discussion sur Les débuts du CERES et la création d’un projet commun pour une coopération entre les institutions de recherche, animée par quelques pionniers et responsables de la recherche dans notre pays…

16.                   27 mai 2006 : séminaire sur la Mémoire Nationale avec le Prof. Habib Janhani.

17.                    03 juin 2006, séminaire sur la Mémoire Nationale avec M. Mustapha Masmoudi sur le Maghreb de l’Information et de la communication.

18.                   10 juin 2006 séminaire sur la Mémoire Nationale avec Mustapha Zaanouni.

19.                   17 juin 2006 Séminaire sur la Mémoire Nationale.

– Avec d’autres personnalités syndicalistes, d’hommes de lettres et d’arts.

Pour les mois prochains nous avons programmé les congrès suivants :

I- 22-24 juin 2006 : en partenariat entre la Fondation et la Fondation Konrad Adenauer se tiendra le 20e Forum de la Pensée Contemporaine sur Censeurs et censure entre le politique et le religieux dans les sociétés arabes, dont voici le texte de la première circulaire :

 » Notre Fondation a organisé trois congrès sur la censure intellectuelle dans le monde arabe ; bien que les actes de ces travaux aient été soumis à la censure, l’engagement de s’intéresser à toute forme d’irrationnel, dont la censure, constitue la parfaite illustration ; elle est aussi l’une des séquelles d’une époque révolue. En fait, si la censure est toujours l’ennemie de la liberté d’_expression chez nous et dans le monde arabe, voire sur le plan international, l’Internet et les nouvelles technologies d’information sont à l’origine d’une nouvelle ère pour les libertés en général et la liberté intellectuelle en particulier. C’est dans ce cadre que nous lançons le quatrième congrès sur la censure dont le thème est le suivant :

Censeurs et censure entre le politique et le religieux

dans les sociétés arabes

Avec pour sous-thèmes ce qui suit :

1- L’institution de la censure, son fonctionnement, ses mécanismes :

a- Les nouvelles technologies de l’information et leur impact sur les institutions idéologiques et de répression

b- La mondialisation, les ONG et les sociétés civiles

2- Elargissement du champ politique et ses conséquences sur l’institution de la censure :

a- Etat et avenir de la représentation populaire et des libertés démocratiques

b- Institution de la censure sous les régimes démocratiques

3- Le domaine d’intervention du religieux

a- Religion et libertés

b- Engagement social du religieux.

II- 6.7.8 septembre 2006 : le 12ème congrès d’études ottomanes sur :

– Les relations politiques, commerciales, sociales et culturelles entre les provinces arabes à l’époque ottomane ;

– L’institution des Janissaires dans l’Empire ottoman (dont voici le texte de la première circulaire ) :

« Lorsque les Ottomans entrèrent au Mashrik puis au Maghreb, il sévissait dans ces régions une dislocation des systèmes politiques des gouvernements en place avec une relative stagnation de la vie intellectuelle ; mais avec l’arrivée des Ottomans, une nouvelle impulsion fut donnée à l’histoire arabe que les historiens évaluent différemment ; il n’empêche que l’étude de cette période dépend essentiellement de la découverte de nouvelles sources d’informations : archives, manuscrits, monuments archéologiques ou autres sources auxiliaires qui sont nombreuses.

Nous constatons que les frontières sont celles fixées à l’époque ottomane et furent ouvertes pour des échanges commerciaux, culturels, d’idées, et de mouvements d’hommes, en direction du Mashrik et du Maghreb d’une part et entre pays arabes et le reste du monde ottoman d’autre part ; peu d’informations ont circulé entre les provinces arabes elles-mêmes.

En outre nous constatons que les janissaires ont joué un rôle fondamental dans la gestion et l’administration des diverses provinces, ce qui a sûrement influencé l’attitude de la population et des élites à l’égard du pouvoir et de l’administration ottomane en général.

C’est ainsi que les participants au 11ème congrès d’études ottomanes d’octobre 2004, ont recommandé pour le 12ème congrès le sujet suivant :

– Les relations politiques, commerciales, sociales et culturelles entre les provinces arabes à l’époque ottomane ;

– L’institution des Janissaires dans l’Empire ottoman.

Donc deux axes à étudier :

I – Les relations politiques, commerciales, sociales et culturelles entre les provinces arabes à l’époque ottomane :

A : Les relations politiques

B : Les relations commerciales

C : Les relations sociales

D : Les relations culturelles.

II – L’institution des Janissaires dans l’Empire ottoman.

A :Institutions et structures des janissaires dans l’Empire

B : Son rôle et son importance dans la hiérarchie de l’Etat ottoman

C : Corps des janissaires face aux sociétés arabes…

Une deuxième circulaire sera envoyée avec de plus amples informations pratiques. »

III- 2.3.4 novembre 2006 : le 8ème congrès d’archéologie ottomane sur :

– « Identité » dans l’architecture ottomane, formation et composantes de cette identité,

– Le corps des architectures impériales, les architectes dans les provinces arabes et leurs relations avec la capitale de l’Empire.

– Palais, pavillons, jardins impériaux et architecture domestique : styles régionaux, influences mutuelles etc.

– Nouvelles recherches  numismatiques et épigraphie.

IV- décembre 2006 : Rôle des Universités maghrébines et centres de recherches arabes dans le développement de la société du savoir.

 V- décembre 2006 : les vols scientifiques dans les pays arabes.

 

3- Visites à l’étranger :

 

– Du 25 au 27 février 2006, le Professeur Abdeljelil Temimi s’est rendu à Ryadh pour participer au 2ème congrès : Golfe-Maghreb.

– 18-22 mars 2006 congrès de l’AFLI, comme il a  assisté à la cérémonie organisée par les Archives Nationales Algériennes.

– Du 6-8 avril  2006 au Kuweit à l’occasion de l’inauguration de la Bibliothèque AlBabettine         

 

4- Messages de la transparence et de la vérité :

– Les plagiats scientifiques dans les pays arabes :

Un phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années dans les universités, centres de recherches arabes et cercles littéraires ; nous apprenons des plagiats scientifiques de nombreuses thèses soutenues dans les universités euro-américaines. Des thésards arabes se sont appropriés des travaux en langue arabe et les ont purement et simplement traduits en anglais ou d’autres langues, et les Professeurs étrangers ne sont pas au courant de leur existence en langue arabe et vice versa. Egalement de très nombreuses thèses soutenues dans les Universités arabes laissent beaucoup à désirer, s’appropriant les travaux des autres, ou alors les prétendus thésards ont chargé des règnes, moyennant argent ou des promesses d’emplois, de préparer à la hâte leurs thèses, ce que s’est fait sans scrupules méthodologiques ; ce virus de vol s’est amplifié ces dernières années et a incontestablement affecté les niveaux des diplômes des universités arabes sans exception ancune ; pourtant les ministres de l’Enseignement Supérieur maghrébins et arabes ont été mis au courant de ces irrégularités qui ont comme conséquence l’affectation du niveau très bas des thèses arabes ; mais les Ministres n’ont rien fait pour lutter contre ce fléau ; au contraire, quelques ministres ont couvert ces irrégularités et ont promu leurs candidats à des grades supérieurs, en défendant cette médiocrité et ces vols des travaux des autres, ce que nous considérons comme étant une grave et impardonnable erreur de leur part…

A la lumière de ce dossier, nous projettons d’organiser un séminaire sur les plagiats scientifiques dans les pays arabes ; c’est bien notre mission de traiter les sujets tabous qu’aucune institution étatique ose aborder.

– Le dialogue scientifique Golfe-Maghreb :

Cette invitation prise conjointement entre notre Fondation et Darat El Malik Abdelaziz, fut couronnée par l’organisation du 1er congrès à Tunis en juin 2003 et à Ryadh en février 2006 dont le thème de ce dernier fut le partenariat de recherche arabo-arabe, car un tel partenariat est presque inexistant, ce qui reflète le manque de créneaux de communication entre nos deux espaces respectifs.

Nous avons appelé à un renforcement du partenariat scientifique arabo-arabe et cela espérons-le, devrait être généralisé avec un choix de participants au-delà de toutes les considérations et surtout en faisant confiance à la nouvelle génération de chercheurs arabes qui constituent le pilier principal de l’avenir de la recherche scientifique.

Le troisième congrès Golfe-Maghreb aura lieu à Fès, ce qui va contribuer à donner à cette louable initiative une plus value et une nouvelle importance scientifique.

 


Al Qussor development in Tunisia

 

• Project showcased to President Zine El Abidine Ben Ali by Emaar Chairman

• 442 hectare mixed use development on Tunisia’s eastern coastline

Tunis, April 15, 2006: Emaar Properties PJSC, the world’s number one property developer, today announced its plans to develop the AED 6.7 billion (US$1.88 billion; TND 2.54 billion) Marina Al Qussor project on Tunisia’s eastern coastline. The 442 hectare Marina development is located within the county of Sousse towards the southern end of the Golfe de Hammamet and will offer a mix of living options and tourist attractions with a large Marina Village at its centre.

At a special ceremony in the capital Tunis yesterday, Emaar Chairman Mohamed Ali Alabbar presented the high profile project to the Tunisian President Zine El Abidine Ben Ali. The project will add a premier tourist destination on the southern shores of the Mediterranean away from the hustle and bustle and yet be closely located to Tunisia’s key cultural sites for tourists to explore.

Speaking at the event Mr Alabbar said: “We are honoured to showcase Marina Al Qussor to Tunisia’s President Zine el Abidine Ben Ali today. Tunisia is a country rich in heritage and we look forward to the opportunity of adding to its world class attractions with the development of Marina Al Qussor. This project is a timely addition to Tunisia’s thriving tourism industry which has been attracting the world’s attention.”

 “Yesterday’s presentation sees us looking at other parts of North Africa for the development of our master planned communities and lifestyle options that have become synonymous with Emaar. With its thriving tourism industry, Tunisia is a significant market for Emaar to roll out such communities that offer everything from a thriving resort atmosphere to a quiet retreat,” said Mr Alabbar.

Emaar’s Marina Al Qusoor development is in line with Tunisia’s tourism policy which is currently focused on residence tourism which enables high end tourists to buy homes in areas with beautiful landscape for longer stays. The country attracted 6.4 million tourists in 2005 and is aiming for tourism revenue of close to US$2 billion in 2006.

The various components of Marina Al Qussor range from over 4,000 residential units with villas, townhouses and apartments located on the lakeside, beach, marina and quayside; six hotels ranging from luxury boutique to four star located on the beach and marina; leisure facilities with the marina, yacht club, beach clubs, spa resort, sports club, 18-hole golf course, clubhouse, driving range; and retail space located on the marina and quayside.

The development offers a series of ever changing environments ranging from natural lakes to golf landscapes and olive groves to the existing El Medfoun forest and sandy beaches. In contrast to these natural landscapes, the central marina village area will offer the ideal backdrop to the hustle and bustle of the resort centre. The village will become the heart of the resort with shops, restaurants and apartments surrounding the 400 berth marina that will support boats of all sizes including large private boats that cruise the Mediterranean.

The architectural character of the development is based on numerous distinctive traditional Tunisian elements from building techniques to styles and materials. Low rise buildings add to the charm of the site allowing uninhibited views across the development.

Emaar’s innovative offering of self-contained, amenities-rich communities have created lifestyle options that have been the first choice for many investors. The integration of schools, health facilities, parks, landscaped environs and retail centres within master-planned golf, equestrian and marina themed communities has proven to a big attraction for the home buyer.

With joint ventures and projects covering Morocco, Saudi Arabia, Turkey, Syria, Egypt, India, Pakistan and now Tunisia, Emaar is taking its winning formula first conceived in its home base Dubai to the rest of the world.

 

(Source: le site de Emaar Properties, le 15 avril 2006)

URL : http://www.emaar.com/MediaCenter/PressReleases/2006April15.asp


Emmar investit 1.88 billions de dollar en Tunisie

 

La société Emiratie Emmar properties auquel a été confié le méga projet touristique de la station de Hergla est l’un des plus grands promoteurs immobiliers des pays du Golfe. Le groupe est en pleine expansion sur les marchés internationaux: notamment en Arabie saoudite, Jordanie, Maroc, Pakistan, Turquie et l’Inde.

 

Son fer de lance est le concept de communauté architecturale, achat et vente de propriété, mais aussi le financement de projet immobilier. Introduite en Bourse, elle est très présente sur le marché financier de Dubaï. En huit ans, Emaar properties s’est imposée dans le marché financier émirati. Le groupe fait partie d’un indice boursier nouvellement créé: DIFC l’Index de Titans de l’Arabie.

 

Il représente actuellement 5,7% de cet index qui comprend 50 sociétés de premier ordre placées partout dans la région. Pour l’année fiscale 2005, Al Emaar a réalisé un chiffre d’affaires de 1.3 milliards de dollars, en progression de 180%. Sa capitalisation avoisine les 40 milliards de dollars.

Pour le premier trimestre 2006 Emaar a annoncé un net profit de 413 M$ en hausse de 14% par rapport à la même période de l’an 2005.

 

Le capital d’Al Emaar est détenu à hauteur de 33% par le gouvernement de Dubai, 34% par les fondateurs du groupe et le reste par les actionnaires en Bourse.

 

Parmi ses projets :

La plus haute tour du monde «Burj de Dubai » dont la construction doit être achevée pour 2008 et la hauteur exacte n’est pas encore dévoilée publiquement ( mais elle sera de loin la plus haute dans le monde on parle même705 mètres de haut !).

 

D’autres mega-projets sont en route comme le Dubaï Mall qui sera le plus grand centre commercial du Moyen-Orient (d’une spérficie égale à 50 terrains de fotball),

 

la Marina de Dubai Une ville nouvelle, d’un coût total de 10 milliards de dollars, sera construite sur une voie de navigation artificielle de 4,5 km. Elle pourra héberger 120 000 personnes. Trois tours principales seront érigées et porteront le nom de parfums arabes,

 

King Abdullah Economic City,..

 

Bahia Bay pour une enveloppe de 1,2 milliard de dollars. Le futur projet, qui sera réalisé dans les cinq prochaines années à proximité de Casablanca, comprend la construction d’un complexe golfique ainsi que plusieurs logements haut standing sur le Littoral atlantique.

 

Amelkis II pour une enveloppe de 327 millions de dollars un complexe immobilier à Marrakech, propose plusieurs choix immobiliers allant des villas luxueuses à des appartements haut standing avec vue sur terrain de golf et Littoral atlantique.

 

Le projet comprend également un hôtel, un club nautique, des courts de golf et des terrains d’équitation, ainsi que d’autres dépendances commerciales et de divertissement.

 

Emaar Properties’s Hyderabad International Convention Centre (HICC),en Inde inaugué en janvier 2006.

 

– 2 hôtels de 7 étoiles de luxes sont en projet à Delhi et Kolkata (Etat de Kerala)..

 

(Source : le portail tunisien « Babnet », le 17 avril 2006)

URL: http://www.babnet.net/cadredetail-8067.asp

 


 

Congrès arabe et international de soutien au droit de retour et à l¹autodétermination du peuple palestinien

20-21 Mai 2006

 

  Alliance des organisations populaires libanaises de soutien à la résistance et à l¹Intifada et Alliance palestinienne pour le droit au retour. Actualisé en date du 1er Avril 2006   Dans le cadre de sa campagne populaire pour la défense du droit au retour et de l¹autodétermination du peuple palestinien, l¹alliance des organisations populaires libanaises de soutien à la résistance et à l¹Intifada, organise avec l¹Alliance palestinienne pour le droit au retour, un congrès arabe et international de solidarité avec le peuple palestinien à l¹occasion du 58 ème anniversaire de la Nakba. 

La tenue de ce congrès en ce moment précis et sous ce titre, a une grande importance, au moins pour deux raisons principales :   Primo : la nécessité de rappeler avec vigueur que les conséquences néfastes de la Nakba sur la vie du peuple palestinien ne peuvent disparaître que par le retour des réfugiés et exilés palestiniens dans leurs foyers, la récupération de leurs biens dont ils ont été spoliés en 1948, et ce conformément au droit international et aux résolutions des Nations unies en rapport et en premier lieu la résolution 194.   Secondo : La nécessité de consolider les mécanismes de la solidarité internationale avec la lutte du peuple palestinien sur la scène internationale et d¹appuyer les décisions internationales aux Nations unies, en soutien au peuple palestinien, particulièrement dans le climat actuel où Israéliens et Usaméricains coordonnent leurs efforts pour faire annuler ces résolutions, comme ils l¹ont fait auparavant pour la résolution 3379 qui avait assimilé le sionisme au racisme et comme ce sera probablement le cas, dans un avenir proche, pour d’ autres résolutions de l¹Assemblée générale, telle la 3236, liant le droit au retour du peuple palestinien à son autodétermination. Près de 150 personnalités arabes et internationales, activistes des organisations de la société civile des mondes arabe et musulman ainsi que de nombreux autres pays, tous solidaires de la lutte du peuple palestinien, participeront à ce congrès. De nombreux experts et spécialistes du droit et de la politique internationale, y prendront part.   I -Les objectifs du congrès consistent tout particulièrement à :

·                                 Conscientiser les organisations de la société civile arabe sur la nécessité d¹assumer      leurs responsabilités dans le soutien au peuple palestinien pour son      retour dans son pays et son autodétermination, face au défaitisme arabe      officiel à ce niveau.

·                                 Renforcer la solidarité avec la lutte du peuple palestinien et l¹approfondissement      de la conscience sur la justesse de la cause palestinienne comme étant une cause d¹émancipation nationale aux dimensions universelles, faisant partie      intégrante de la haute lutte de l¹humanité contre le colonialisme, le      racisme et l¹apartheid.

·                                 Viser à constituer un réseau et à organiser une campagne, sur les plans arabe      et   international, afin de réaliser les deux premiers objectifs, selon une stratégie bien étudiée et des mécanismes précis.

Face à l¹attentisme et à l¹échec de la communauté internationale à faire appliquer les résolutions et les décisions des Nations unies relatives aux droits du peuple palestinien, notamment son droit au retour, les sociétés civiles arabe et internationale et tout particulièrement leurs forces en lutte contre l¹occupation, la guerre, le racisme et la mondialisation sauvage, sont appelées à agir rapidement et efficacement pour faire pression sur les organismes officiels et les institutions internationales, afin d¹appliquer les principes du droit international et les résolutions des nations unies concernant le peuple palestinien. Ce peuple demeure en effet le seul au monde qui continue à subir l¹occupation depuis plus d¹un demi-siècle, privé de son droit à l¹autodétermination et à la justice, alors qu¹Israël demeure le seul État au monde hors la loi internationale.   II- Les travaux du congrès :   Le congrès se tient sur deux jours : les 20 et 21 mai 2006 et comportera 6 ateliers et une table ronde, travaillant chacun sur un sujet précis, sur la base d¹un papier préparé à l¹avance par l¹un des intervenants. Chaque intervention sera commentée par un expert. Nous souhaitons que les ateliers et surtout la table ronde, permettent de parvenir à des conclusions et à des recommandations devant constituer les grandes lignes de la stratégie et des mécanismes d¹action populaire, arabe et internationale, souhaitée.   2. Agenda du Congrès:   Nous proposons les ateliers et les thèmes suivants :   1.    Le droit au retour et l¹autodétermination dans le droit international : perspectives juridique, politique et éthique.    Intervenant:    Dr. Anis Yousef Qassem, Juriste palestinien basé à Londres.     Débatteurs:     Mr. James Kifaieh, Juriste palestino- canadien. Ontario/ Canada. Mlle. Lina Al Malak, doctorante en droit international, Université de Londres.   2.    Le droit des peuples à résister à l¹occupation selon le droit international et les résolutions des Nations unies. Intervenant:    Dr. Ibrahim Daraji, Professeur de droit international, Université de Damas.   Débatteurs:     Mr. George Hajjar, Professeur de droit international à l¹université libanaise, Beyrouth Mlle. Karine Mac Allister, Coordinatrice juridique de l¹unité Al Badil pour la défense du droit de la citoyenneté et des réfugiés. Ramallah/ Palestine.   3.    Impact de l¹Apartheid et de la colonisation sur l¹application du droit au retour, de l¹autodétermination et de la constitution de l¹État palestinien indépendant.     Intervenant :   Mr. Khalil Tafakji, directeur du service des cartes et de l¹unité de l¹information géographique au ministère du Plan, Ramallah (Palestine)   Débatteurs:     Mr. Jamal Jouma’a, Secrétaire international de la Commission populaire de résistance au mur d¹apartheid. Dr. Sawsan Bakka, conférencier en droit international, Université de Damas.    4.    Israël est-il un État d¹apartheid? Analyse des lois et des pratiques israéliennes à la lumière des conventions et du droit international et les enseignements du mouvement international contre l¹apartheid.     Intervenant:    Mr. Hanif Vally, Avocat, Fondation des droits de l¹homme en Afrique du sud. Débatteurs:     Mr. Serge Thion, chercheur et activiste anti-sioniste basé à Rome   Mlle Amneh Badran, Doctorante à  l¹Université d¹Exeter, Grande Bretagne.   5.    Le rôle des campagnes de boycott, de désinvestissement et des sanctions dans le renforcement de la solidarité internationale avec le droit de retour et d¹autodétermination (Panel de discussion) Panélistes:      Mr. Bangani Ngeleza, activiste anti-apartheid et ancien membre de l¹ANC      Afrique du sud M. Adri Nieuwhof, ancien activiste anti-apartheid aux Pays-Bas/Europe Per Gahrton, Parti des Verts/ Suède, membre du parlement européen, Président des Comités de solidarité Palestine/Suède. M. Salim Vally, Comité de solidarité, Palestine/ Afrique du sud; Ecole d¹éducation à l¹université de Witwatersrand, Afrique du sud. Mme Rowan al Faqih, Campagne Palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d¹Israel/PACBI. Mme Noura Erekat, campagne usaméricaine contre l¹occupation: projet de législation civile, centre de désinvestissement.   6.    Le droit de retour et l¹autodétermination dans le cadre d¹une solution démocratique au conflit arabo- israélien:   Intervenant: M. Jean Pierre Barrois, Editorialiste de la revue Dialogue (Paris) défendant le droit de retour des palestiniens dans le cadre d¹un seul État.   Débatteurs: M.Salim Abu Hawash, membre du secrétariat du comité palestinien de la campagne de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre Israël (BDS) membre dirigeant de BADIL. Mme Ghada Karmi, auteur palestinienne basé à Londres.     7.    Table-ronde: pour le déclenchement d¹une campagne populaire arabe et internationale en soutien au droit du retour et de l¹autodétermination:   Coalition du droit au retour : Jaber Sulieman ou Mohamad Jaradat Coalition des ONG libanaises de soutien à l¹Intifada et à la résistance (A déterminer) Coalition Al- Awda: Amérique du nord, Dr. Jess Ghannam Mme Pernille Frahm, président de l¹association d¹amitié Danemark/ Palestine, membre de ROR Comité/Denmark Mme Hassan Salim Patel, Les Amis d¹AL Aqsa /G.B.   III- Organisation du Congrès: A- Les congressistes auront la possibilité de suivre tous les débats des ateliers et de la table ronde et d¹utiliser à leur choix l¹arabe ou l¹anglais, étant donné qu¹il y aura une traduction simultanée. B- Les intervenants sont invités à présenter leurs papiers avant la date limite du 20 avril 2006. C- Les travaux se dérouleront à l¹Hôtel Marriott, Beyrouth- Jannah- Area- téléfax: 009611840540. E-mail: dosm@marriott.com   Durant le congrès, les organisateurs prendront en charge les frais de restauration de tous les participants. Néanmoins, étant donné les moyens limités des organisateurs et pour donner la possibilité au maximum de personnes désireuses de participer au congrès de le faire, nous invitons ceux des participants qui pourraient prendre eux-mêmes en charge leurs frais de voyage et d¹hébergement, de le faire.   A l¹inverse, le comité d¹organisation fera tout ce qui est dans ses moyens, pour prendre en charge les frais de voyage et d¹hébergement des personnes qui seraient incapables de le faire. Les arrangements doivent se faire suffisamment à l¹avance avec les membres du comité de suivi du secrétariat exécutif du Congrès, cités ci-dessous.   Secrétariat général du Congrès: Le congrès est organisé conjointement par les organisations suivantes:

·                                 Coalition des organisations de la société civile libanaises de soutien à l¹Intifada et  à la résistance palestiniennes : Dr. Haidar Dekmak: Hdekmak@hotmail.com

·                                 Coalition palestinienne du droit au retour:

–  Aidun Groupe Liban: Jaber Suleiman: jsleiman@inco.com –  Forum des ONG palestiniennes au Liban: Rita Hamdan: gender@npalebanon.org –  Centre BADIL, Palestine: Muhammad Jaradat: camp@badil.org   Pour toute information, veuillez contacter un des membres du secrétariat exécutif du Congrès mentionnés ci-dessous:   Mahmoud <mailto: info@badil.org >   Al Ali:        < mailto:mahmoud49200@yahoo.com  > mmukhtar01@hotmail.com Mohamad Dia:             mdia@qudsonline.net   Un haut comité de parrainage du Congrès a été constitué. Il est présidé par l¹ancien chef de gouvernement SELIM EL HOSS et comprend de personnalités internationales, toutes connues pour leur soutien au peuple palestinien.   ___________________________________________________________________________   N.B.: Réservations à l¹Hôtel Marriott: Tel faxes: 009611840540   1- Marriott Hotel-Beirut Jannah Area-dosm@marriott.com/  <mailto:dosm@marriott.com/%20Rate%20for%20single%20room%20US$65> Chambre simple US$65 par nuit, petit déjeuner compris <mailto:dosm@marriott.com/%20Rate%20for%20single%20room%20US$65>   Chambre double : US$80   2-Beirut Golden Plaza-Air port road-Telfax: Fax: 009611450858 Mobile 009613215404 Suite: deux chambres et 4 lits:  US$70  par nuit avec petit déjeuner.  <mailto: dosm@marriott.com  Rate for single room: 20US$65> , Beirouth, Avril 2006.

___________________________________________________________________________   Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.

 

 


Le Prix Alain Bosquet attribué à l’écrivain marocain Abdellatif Laabi

 

AFP, le 14 avril 2006 à 10h17

 PARIS, 14 avr 2006 (AFP)  – Le prix de poésie Alain Bosquet 2006 a été attribué à l’écrivain marocain Abdellatif Laabi pour l’ensemble de son oeuvre, a annoncé le jury vendredi.

 

Abdellatif Laabi, né à Fès en 1942, est notamment l’auteur de recueils de poèmes (« Le soleil se meurt », « Le spleen de Casablanca », « L’automne promet ») et de pièces de théâtre ((Exercices de tolérance », « Rimbaud et Shéhérazade »), de romans (« Les rides du lion », « Le fond de la jarre ») et de livres pour la jeunesse (« L’orange bleue », « Comment Nassim a mangé sa première tomate ». Il a également traduit des poètes arabes et a publié une anthologie de la poésie marocaine.

 

Fils d’un artisan sellier et d’une mère au foyer féministe avant l’heure, Abdellatif Laabi a suivi sa scolarité à l’école franco-musulmane et s’est mis très tôt à écrire. Il raconte qu’il a attrapé « le mal d’écrire » en lisant Dostoïevski vers 14 ans.

 

En fac de lettres françaises à Rabat, il participe à la création du Théâtre universitaire marocain puis devient professeur de français dans un lycée de Rabat.

 

Il fonde en 1966 la revue culturelle Souffles qui déborde bientôt sur les sujets de société. En même temps militant du Parti pour la libération et le socialisme, il est arrêté en 1972 et condamné pour complot contre le régime à 10 ans de prison dans la « citadelle d’exil » de Kenitra. Libéré au bout de huit ans et demi, il continue à écrire et s’exile en France en 1985.

 

Le jury du prix Alain Bosquet -du nom du poète et romancier mort en 1998- réunit notamment Antoine Gallimard, Vénus Khoury-Ghata, Jean Orizet, Robert Sabatier.

 

 

Du droit de t’insurger

 

 

Du droit de t’insurger tu useras

quoi qu’il advienne

Du devoir de discerner

dévoiler

lacérer

chaque visage de l’abjection

tu t’acquitteras

à visage découvert

De la graine de lumière

dispensée à ton espèce

chue dans tes entrailles

tu te feras gardien et vestale

À ces conditions préalables

tu mériteras ton vrai nom

homme de parole

ou poète si l’on veut

 

Abdellatif Laâbi, Inédit, janvier 2006

voir le site personnel du poète: http://www.laabi.net

 


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