16 novembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3099 du 16.11.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


Journalistes libres: Information, presse et journalisme en Tunisie : Un secteur sinistré
AP: Ouverture lundi du procès sur une affaire de mariages blancs franco-tunisiens
Les Afriques: Industrie de la bière: Heineken plante son drapeau en Tunisie
Webmanagercente:  La BID accorde un prêt de 123 millions d’euros à la Tunisie
AFP: Quelque 80.000 conserves de couscous royal Garbit rappelées en raison d’un risque d’explosion
AFP: Algérie: visite officielle de la présidente argentine axée sur l’économie
Le Quotidien d´Oran: Non à un troisième quinquennat
AFP: Irak: Bagdad approuve l’accord de sécurité avec les Etats-Unis

Le site provisoire de KALIMA: http://kal.mediaturtle.com


 

Information, presse et journalisme en Tunisie : Un secteur sinistré

 
S’il est un secteur d’activité en Tunisie dont l’avenir est irrémédiablement condamné, plombé, et dont la situation est réellement désespérée et sans issue, c’est bien le secteur de l’information, de la presse et du journalisme. Toutes les structures et institutions de ce secteur sont aujourd’hui gangrénées, nécrosées, moribondes.   Les entreprises publiques de presse (Agence TAP, Radio et Télévision, SNIPE) sont « dirigées » pas des hommes liges, des supplétifs, des exécutants, des commissaires politiques zélotes, sans aucune envergure. Des carriéristes dont la seule et unique préoccupation est de se gagner les faveurs de leurs protecteurs et bienfaiteurs à qui ils doivent leur poste, d’anticiper leurs désirs et de prolonger au maximum la durée de leur carrière. En aparté, ces soi-disant responsables se gaussent allègrement de la naïveté de ces journalistes tunisiens simplets qui croient encore au père Noel, en réclamant tout simplement que le discours politique les concernant et dont ils sont les premiers relais, soit corroboré par des faits concrets.   A La SNIPE qui brasse, chaque année, plusieurs milliards de dinars de recettes publicitaires et qui fait depuis quelques mois la Une de l’actualité sociale dans le pays,  à part une minorité de privilégiés, la majorité des journalistes de la boîte vivent une situation réelle de désarroi, de frustration et d’impuissance, face à l’incurie qui ronge leur entreprise. Les pétitions de protestation adressées aux autorités ne se comptent plus et le ministre de tutelle avait, lui-même, dénoncé, publiquement, les dysfonctionnements que connaît cette prestigieuse institution. L’actuel premier responsable de la SNIPE ne doit son maintien à la tête de cette entreprise qu’à la bienveillante protection de son auguste bienfaiteur. Il vit dans l’angoisse de commettre, un jour, le même impair fatal qui a coûté la carrière de celle qui l’a précédé à ce même poste et qui était, elle-même, la protégée du même saint patron.      A l’Agence TAP, les PDG qui s’y sont succédé, ces dernières années, étaient si occupés de préserver leur carrière et celle de leurs bienfaiteurs qu’ils ont oublié qu’ils étaient à la tête d’une entreprise publique qui a une mission d’intérêt général et qui doit continuer à fonctionner après leur départ. Après une brève accalmie qui n’aura duré que quelques mois, à la suite du changement de la direction, l’été 2007, la colère et la grogne des journalistes de cette entreprise, devenue une véritable officine de propagande et de désinformation, ont repris de plus belle. Avec un effectif qui se réduit comme peau de chagrin, avec les départs à la retraite et les départs forcés ou volontaires, qui se sont accélérés ces derniers temps, les journalistes de l’Agence ne sont plus en mesure de faire face à une masse de travail en augmentation exponentielle, en raison, principalement, de cette course effrénée et endiablée et de cette surenchère logorrhéique que se livrent les différents attachés de presse et autres chargés de mission et chefs de cabinets qui sont, en réalité, les vrais patrons de l’entreprise et qui, eux seuls, dictent la loi en exigeant que leurs papiers indigestes soient diffusés tels quels et que pas un mot ne doit être ni changé ni biffé. Le ministère de tutelle qui invoque des raisons budgétaires pour justifier le manque de  recrutement à la TAP, ne serait-ce que pour remplacer les partants et assurer la relève au sein de l’entreprise, n’hésite pourtant pas à prolonger, pour la 4ème année consécutive, la carrière post-retraite de trois responsables de la rédaction qui n’ont pas écrit un traître mot depuis plus d’une vingtaine d’années. Ces trois responsables dont la masse salariale et les privilèges en nature font perdre à l’Agence TAP l’opportunité de recruter, au moins, une quarantaine de journalistes SIVP, sont, aujourd’hui,  une réelle source de tension et de discorde au sein de l’entreprise. Exécrés et vomis par tout le personnel de l’Agence, leur présence est devenue des plus nocives, en raison de leurs comportements nuisibles, pernicieux et revanchards.      A l’agence TAP, aujourd’hui, ce sont les mêmes pratiques qui perdurent depuis des années. C’est le règne du favoritisme, du népotisme, du copinage et du passe-droit. Ce sont toujours les plus méritants et ceux qui triment comme des nègres qui sont les plus pénalisés. Toutes les faveurs et tous les privilèges sont réservés à une minorité d’arrivistes, de rentiers et de notables qui, profitant de la situation de gabegie et d’anarchie qui règne au sein de l’entreprise, jouent astucieusement sur les conflits d’intérêt, montent les agents les uns contre les autres, multiplient les coups bas et n’hésitent pas à recourir aux méthodes les plus ignobles pour préserver et pérenniser leurs intérêts.  A l’Agence TAP, les congés de maladie et les affections psychosomatiques on atteint, ces dernières années, des proportions alarmantes à cause des pressions multiples exercées, quotidiennement, et de toutes parts, sur les journalistes, et de la situation de stress et de tension qui règne dans les salles de rédaction.   Les établissements de la Radio et de la télévision sont, eux, gardés comme des forteresses. Ils fonctionnent comme de véritables garnisons. Les journalistes y entrent au moyen de laissez-passer, de sauf-conduits ou de badges de visiteurs. Plusieurs dizaines d’entre eux y triment comme des brutes, depuis plusieurs années, dans une situation d’extrême précarité,  pour un salaire de misère, sans couverture sociale et sans aucune perspective de carrière.      Le Ministre de tutelle, lui, pense avoir déjà tout réglé. Que tout est déjà sur les rails. Le seul dossier qui lui reste sur le bureau est le suivant : – Comment noyauter le nouveau syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) pour le paralyser et l’empêcher d’accomplir sa mission, – Comment éloigner les professionnels de cette structure devenue aujourd’hui pestiférée, alors que son premier noyau, son comité constitutif, a vu le jour sur ordre du pouvoir lui-même, pour faire contrepoids au syndicat indépendant, créé en 2004, et barrer la route devant la création d’un syndicat sous l’égide de l’UGTT, – Comment obtenir l’alignement de ce syndicat et son soutien à la candidature du président Ben Ali à l’élection de 2009, comme si le soutien du SNJT est devenu le seul facteur déterminant pour que le chef de l’Etat  obtienne son nouveau mandat.    Les entreprises de presse, prétendument privées, ne sont pas mieux loties. Nous y reviendrons dans un prochain article avant de traiter, dans un autre papier, de la responsabilité incontestable, avérée, voire criminelle, de certains barons ou jeunes loups de la profession qui ont entraîné, par leur connivence, leur complicité et leur petitesse, toute une corporation dans une situation de décadence et de décrépitude.   Journalistes libres  


Ouverture lundi du procès sur une affaire de mariages blancs franco-tunisiens

AP | 16.11.2008 | 17:56 Le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand doit examiner à partir de lundi une affaire de mariages blancs franco-tunisiens en série célébrés entre 2000 et 2003 dans l’agglomération clermontoise. Au total, 97 personnes sont mises en cause. Ce procès hors norme par le nombre de prévenus doit durer quinze jours et devrait faire la lumière sur 45 mariages unissant des femmes de nationalité française et des hommes,tous natifs de la même localité du sud de la Tunisie, Ghomrassen. C’est d’ailleurs la récurrence des certificats de naissance qui a alerté les services de l’état-civil de Clermont-Ferrand durant l’été 2003. L’enquête policière mettra au jour ce qui à l’époque avait été qualifié de réseau des mariages blancs. Sur l’ensemble des 97 prévenus, on recense 90 mariés, le reste des personnes mises en examen ayant servi d’intermédiaire ou de témoin au moment des unions. Les mariages concernaient systématiquement des Françaises en situation de précarité, soit économique soit psychologique, voire les deux, et des Tunisiens en quête de régularisation administrative. L’union ne durait guère que quelques mois. D’ailleurs, une fois sortis de la salle des mariages, les mariés n’étaient amenés à se revoir que pour le divorce qui en règle générale ne tardait pas. En fait, le mariage avec un ressortissant français permet pour les Tunisiens d’obtenir plus rapidement une carte de séjour de dix ans dans l’Hexagone. Ce sont des accords spécifiques à la France et à la Tunisie datant de 1992 qui facilitent ainsi cette régularisation administrative, d’autant qu’ils exemptent les époux de l’obligation d’un an de vie commune avant d’obtenir la carte de séjour. A la suite d’un mariage franco-tunisien de complaisance célébré le 4 mars 2000, cette particularité administrative a fait long feu au sein de la communauté tunisienne demeurant en Auvergne, et selon l’enquête policière, notamment parmi les propriétaires d’établissements proposant des produits de restauration rapide de type kébabs. Désireux de régulariser leurs salariés, ils se chargeaient de trouver parmi leur clientèle féminine une prétendante, qui acceptait de dire “oui” en échange d’une somme pouvant varier entre 1.500 et 3.000 euros. Une technique et un savoir-faire partagés par trop de personnes, selon les enquêteurs; si bien que l’instruction a requalifié le délit d'”aide au séjour irrégulier” en “aide au séjour irrégulier en bande organisée”, une subtilité qui alourdit les peines encourues. Ainsi l'”aide au séjour irrégulier en bande organisée” peut coûter jusqu’à dix ans d’emprisonnement, et cela concerne non seulement les entremetteurs de ces mariages d’un jour mais également les épousées. Cette qualification est contestée par la plupart des avocats de la défense. Pour Me Jean-François Canis, conseil d’une dizaine de prévenus, joint par Associated Press, “il est surtout question d’entraide amicale et familiale, il n’y a pas eu d’entente au préalable”. Les conjointes, ainsi que les intermédiaires sont poursuivis pour “complicité d’obtention indue de documents administratifs” tels que les cartes de séjour, les livrets de famille, certificats de mariages, et risquent pour ce délit un an d’emprisonnement. Deux des prévenus encourent une peine de trois ans de prison pour subornation de témoins. Il s’agissait d’encourager les ex-mariées à garder le silence au cours de l’instruction. Les mariés tunisiens encourent eux un an de prison pour séjour irrégulier et deux ans d’emprisonnement pour obtention indue de documents administratifs. Pèse aussi sur ceux qui ne sont pas en situation régulière le risque d’une interdiction de séjour sur le territoire français. AP

Industrie de la bière: Heineken plante son drapeau en Tunisie

 
Par Walid kéfi, Tunis  Le brasseur néerlandais Heineken a inauguré le 28 octobre sa première brasserie en Tunisie. Son arrivée sonne la fin d’une situation de monopole pour la Société frigorifique et brasserie de Tunis (SFBT) détenue à hauteur de 49% par le groupe français Castel. « La nouvelle brasserie aura une capacité de production initiale de 200 000 hectolitres par an. » Heineken semble déterminé à jouer des coudes avec le groupe français Castel au Maghreb. Quelques mois après avoir racheté la brasserie Tango en Algérie, où Castel revendique 46% de parts de marché, le mastodonte néerlandais de la mousse est venu chasser sur les terres du groupe familial français en Tunisie. Le troisième brasseur à l’échelle mondiale, après l’américain Anheuser-Bush et l’Anglo–Sud-Africain SABMiller, vient en effet d’inaugurer le 28 octobre sa première unité de production baptisée Société nouvelle de brasserie (SONOBRA), à Grombalia (30 km au sud de Tunis), dans la région touristique du Cap-Bon. Pour réussir son implantation sur le marché de la bière le plus florissant au Maghreb, Heineken a acquis 49,9% du capital de la Société tunisienne de production et de distribution des boissons (SPDB) appartenant au groupe privé Boujebel, qui opère essentiellement dans le tourisme et l’hôtellerie. Ce choix n’a rien de fortuit. Heineken va tenter, en premier lieu, de séduire une clientèle potentielle d’environ 7 millions de touristes étrangers qui visitent la Tunisie chaque année. « Le tourisme constitue l’un des principaux facteurs de croissance du marché tunisien de la bière, ce qui devrait permettre à Heineken de se positionner comme leader en Tunisie », précise Tom De Man, directeur du groupe néerlandais pour la région Afrique–Moyen-Orient. Et de renchérir : « Pour réussir dans une terre d’islam, il faut s’appuyer sur un partenaire ayant une très bonne connaissance du terrain. L’expertise de notre partenaire et la notoriété dont il jouit sont des atouts majeurs qui contribueront à la réussite et la pérennité de notre investissement en Tunisie. »
 
Un investissement de 30 millions d’euros Le coût de la première unité de production de Heineken en Tunisie est estimé à prés de 53 millions de dinars (environ 27 millions d’euros), auquel s’ajouteront 3 millions d’euros réservés à la formation du personnel et à l’adoption des nouvelles techniques de fabrication respectueuses de l’environnement. « La nouvelle brasserie aura une capacité de production initiale de 200 000 hectolitres par an et devrait employer plus de 150 personnes », indique M. De Man. Selon lui, la filiale tunisienne de Heineken a déjà commencé à commercialiser la marque Golden Brau, lancée en 1632 par la brasserie Schwechat (Wien-Autriche) et réputée pour avoir remporté trois médailles d’or lors de différentes éditions du Concours international de Bruxelles. La marque Heineken ne sera disponible sur le marché tunisien qu’à partir de janvier 2009.
Fin de monopole pour Castel L’implantation de Heineken en Tunisie ne fait pas que des heureux. D’autant plus qu’elle va casser le monopole de la SFBT, fruit d’une joint-venture entre l’homme d’affaires tunisien Hammadi Bousbi et le groupe Castel. Cette société, qui commercialise ses propres marques (Celtia et Stella) ainsi que les étrangères Lowenbrau et 33, avait échoué en 2004 à obtenir un contrat de concession pour la fabrication des marques détenues par Heineken dans son usine de Tunis. « Heineken est sans doute un concurrent très dangereux. Mais nous comptons sur une expertise vieille de plus de 50 ans pour préserver nos parts de marché », s’inquiète un directeur à la SFBT. Avec une production de 119,8 millions d’hectolitres et un chiffre d’affaires de 12,56 milliards d’euros en 2007, Heineken dispose de 115 brasseries implantées dans 66 pays et produisant une dizaine de marques de bière dont Amstel, Tiger, Zywiec, Birra, Moretti et Heineken. Commercialisée dans plus de 170 pays, la marque portant le nom du fondateur du groupe reste toutefois la plus célèbre. Le marché tunisien de la bière est en pleine expansion. Il est estimé actuellement à 1,1 million d’hectolitres, contre 950 000 hectolitres au Maroc et 850 000 hectolitres en Algérie. Le Tunisien consomme en moyenne 10 litres par an (en comptant les touristes), soit le plus important niveau de consommation après la Turquie dans la région Afrique–Moyen-Orient.
 
(Source: “Les Afriques” (le journal de finance africaine) le 16 novembre 2008)
 

La BID accorde un prêt de 123 millions d’euros à la Tunisie

   

 
La Banque islamique de développement (BID) a accordé un crédit à la Tunisie de 123 millions d’euros pour l’installation de deux unités de production de l’électricité par le gaz naturel. La convention a été signée par le ministre du Développement et de la Coopération, M. Nouri Jouini, et le patron du STEG, M. Othmane Ben Arfa, du côté tunisien, et le président de la Banque islamique de développement, M. Ahmed Mohamed Ali. Le projet a pour objectif de satisfaire la demande élevée de l’énergie électrique en Tunisie par l’installation de deux unités de production d’électricité par le gaz naturel (126 mégawatts chacun) à Kasserine et Sfax. B.B.K
 
(Source: “webmanagercenter.com “- le 15 Novembre 2008)


Quelque 80.000 conserves de couscous royal Garbit rappelées en raison d’un risque d’explosion

AFP: Dimanche 9 novembre, 00h35 La marque Garbit a annoncé samedi le rappel de 80.000 conserves de “Couscous royal poulet merguez” par “mesure de précaution”, un contrôle ayant révélé un “phénomène de bombage” qui pourrait éventuellement se révéler dangereux pour le consommateur, à l’ouverture du produit. Ces conserves de 800 g, avec semoule (180 g), portent le code barre 3261053411800 et 3261053877774. Le numéro de lot est CPM0544 A 20.06.11, avec inscrit sur le fond de la boîte: FR02 617 01 CE. “Il est recommandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés”, a expliqué dans un communiqué la marque, détenue par William Saurin. “Trois mois après la production, un phénomène de bombage (au-dessus et au fond de la conserve) a été observé en entrepôt et nous avons également eu une réclamation d’un consommateur”, le contenu ayant jailli de la boîte à l’ouverture, a expliqué à l’AFP un porte-parole. “On a préféré rappeler le produit pour éviter en particulier l’explosion des produits dans les cuisines des personnes”, d’éventuelles blessures en cas d’ouverture et la consommation du produit, “même si normalement une boîte bombée on ne la consomme pas”, a-t-il ajouté. Quelque 80.000 boîtes sont concernées par ce rappel en France. Un numéro vert a été mis à la disposition des consommateurs pour répondre à leurs questions: 0 800 600 184.


 

Algérie: visite officielle de la présidente argentine axée sur l’économie

ALGER – La présidente argentine Cristina Kirchner est arrivée dimanche en Algérie pour une visite officielle de 48 heures, axée sur la coopération économique et les échanges commerciaux bilatéraux, a constaté un journaliste de l’AFP. Cette visite entre dans le cadre d’une tournée en Afrique du nord qui la mènera également en Tunisie, en Egypte et en Libye. Mme Kirchner est arrivée peu après 11h30 (locales, 10h30 GMT) à l’aéroport d’Alger où elle a été accueillie par le président Abdelaziz Bouteflika avec qui elle a eu ensuite un entretien en tête-à-tête à la résidence d’Etat de Zeralda à Alger, avant des discussions entre les délégations des deux pays. La tournée africaine de Mme Kirchner vise “à renforcer la relation sud-sud entre les pays en développement parce qu’ils joueront un rôle clé dans les futurs échanges commerciaux et économiques” face à la crise mondiale, a déclaré récemment le chef de la diplomatie argentine, Jorge Taiana. Près de 70 hommes d’affaires argentins représentants tous les secteurs économiques sont également attendus pour une “semaine économique” qui se déroulera dans un hôtel d’Alger où rencontres et discussions seront entamées entre acteurs économiques algériens et argentins. Celles-ci porteront particulièrement sur les secteurs de l’agroalimentaire, des médicaments, des véhicules, des machines agricoles, des plastiques, des équipements électriques, des textiles, du bois et des meubles, a-t-on indiqué de source argentine. D’autres secteurs seront aussi au centre des discussions, notamment la chimie, la sidérurgie, les matériaux de construction, les mines, la biotechnologie, le gaz ou le pétrole. Cette visite survient au moment où l’Argentine et l’Algérie ont décidé de “réactiver” une coopération bilatérale entamée dès les années 1980 mais qui sommeillait et plusieurs accords devraient être signés concernant la santé ou la culture. Les exportations argentines vers l’Algérie, principalement dans le secteur agroalimentaire (huiles et lait en poudre principalement), se sont élevées à près de 900 millions de dollars pour les huit premiers mois de l’année 2008 contre 765 millions pour toute l’année précédente, l’Algérie exportant pour 95 millions de dollars en 2007 vers Buenos Aires. Les deux pays “entendent rééquilibrer et développer ces échanges” mais “nous voulons dépasser cette étape basée sur le commerce en favorisant la création de sociétés mixtes” de production, a indiqué samedi l’ambassadrice d’Argentine à Alger Bibiana Jones. Buenos Aires entend en particulier poursuivre sa coopération avec l’Algérie dans le domaine du “nucléaire civil à usage pacifique”, après avoir construit en 1984 à Draria, près d’Alger, un centre de recherche nucléaire de 3 mégawatts, mais un accord est toujours en phase de finalisation, selon Mme Jones. (©AFP / 16 novembre 2008 16h25)
 

 

Non à un troisième quinquennat

par Rachid Benyelles

Dans les semaines qui avaient suivi sa désignation à la tête de l’Etat, M. Bouteflika, ulcéré par les critiques exprimées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays quant aux conditions scandaleuses dans lesquelles il avait été porté au pouvoir, menaçait à tout propos de «rentrer chez lui en laissant les Algériens à leur médiocrité». Cela, jusqu’au jour où des voix, excédées par tant d’impudence, se sont élevées pour lui dire «chiche !». Depuis, il n’est plus jamais revenu sur ce sujet. Après avoir passé un premier quinquennat à sillonner la planète et une grande partie du second à lutter contre une maladie qui le contraint à suspendre toute activité des mois durant, une maladie qui, à en juger par les rares et brèves apparitions télévisées, le met dans un état d’épuisement extrême, le voilà maintenant, malgré ce lourd handicap, qu’il se prépare à un troisième quinquennat. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise car l’idée de quitter un jour le pouvoir auquel il a accédé par les moyens que l’on sait, ne lui a tout simplement jamais effleuré l’esprit. A l’instar de beaucoup d’autres potentats, ailleurs dans le monde, il a toujours voulu être un président à vie. La seule question pour lui était celle de choisir le moment opportun pour annoncer le changement d’une Constitution qui limite le nombre de mandats à deux. Néanmoins, et en prévision de cette annonce, il avait, et depuis quelque temps déjà, chargé des sous-traitants de préparer le terrain en jouant le rôle de rabatteurs. S’il ne s’est pas montré pressé de procéder à ce changement, c’est qu’il savait que, dans le régime qui est le sien, les modifications envisagées ne constituent qu’une formalité que les «Institutions» de sa République expédieront sur un simple claquement des doigts, quand bien même ces modifications portent sur un aspect fondamental du texte, celui sur lequel était fondé l’espoir de l’alternance au pouvoir, ce qui était une avancée démocratique considérable. Hélas, la démocratie et l’alternance ne font pas partie du lexique de l’Algérie de M. Bouteflika, tout comme d’ailleurs, de celui de toutes les contrées arabes qui, sans exception aucune, demeurent dirigées par des régimes autocratiques, qu’ils soient d’essence monarchique ou républicaine. Encore que, à la différence de l’Algérie de M. Bouteflika, ces pays, même réfractaires à la démocratie et totalement inféodés aux grandes puissances occidentales, comme c’est aujourd’hui le cas pour la plupart d’entre eux, peuvent néanmoins se prévaloir de réalisations qui font pâlir d’envie nos concitoyens. Ceci est particulièrement vrai pour les pétromonarchies du Golfe qui, en moins d’un demi-siècle, ont su doter leurs pays d’infrastructures sociales et économiques des plus modernes, transformer en profondeur leur société et faire de bédouins nomades et incultes, des citadins émancipés parmi lesquels on compte nombre de managers d’envergure internationale. Ces Etats ont su mener des politiques de développement dont les retombées profitent largement à leur population, comme ils ont eu l’intelligence de penser à l’après-pétrole et aux nouvelles générations en diversifiant leurs investissements, ce qui a permis à certains d’entre eux de générer des revenus supérieurs à ceux des hydrocarbures. Plus proches de nous, le Maroc et la Tunisie avec lesquels nous partageons des frontières, des origines, une culture et une histoire communes ainsi qu’un espace territorial aux caractéristiques géographiques identiques, sont parvenus à de bien meilleurs résultats, sans pour autant disposer de nos ressources naturelles et de notre formidable manne pétrolière. Il suffit de rappeler que le PIB per capita de la petite Tunisie dépasse largement le nôtre. Il faut être d’une parfaite mauvaise foi ou d’un chauvinisme aveugle pour ne pas reconnaître que les deux pays voisins, sans atteindre les prouesses des dragons asiatiques, ont pris une très nette avance sur nous. Outre l’ordre et la sécurité qu’ils ont réussi à instaurer durablement et sûrement, nos voisins peuvent se targuer d’avoir des services publics qui fonctionnent correctement, des villes propres, accueillantes et bien gérées ; des pays où la création artistique est plus féconde, les activités culturelles bien plus intenses, un système d’enseignement plus performant, un réseau bancaire répondant aux normes internationales, une agriculture florissante, des filières industrielles bien ciblées qui exportent des produits finis de qualité, une industrie du médicament couvrant la quasi-totalité de leurs besoins, un secteur touristique qui rapporte des milliards de dollars et crée des emplois par millions, des cadres de valeur qui, pour ceux, nombreux, formés dans les grandes écoles étrangères, retournent chez eux pour y vivre, y travailler et participer à l’effort de développement, une main d’oeuvre qualifiée et laborieuse, un réseau autoroutier que nous n’avons pas encore, des transports aériens et ferroviaires de bien meilleure qualité, des entreprises d’études et de réalisations leur permettant de prendre en charge les grands chantiers par eux-mêmes et par leurs propres moyens, etc. Il n’est pas jusqu’au domaine sportif où leurs résultats ne sont pas supérieurs. En fait, dans ce domaine comme dans tous les autres, l’Algérie de M. Bouteflika a connu une régression accélérée, pour ne pas dire une dégénérescence. Cela tient, pour l’essentiel, à la qualité du chef et à ce qu’on appelle aujourd’hui la «gouvernance». Or l’Algérie de M. Bouteflika se distingue précisément par la mal gouvernance ou plus exactement, par la non gouvernance. Elle est abandonnée à elle-même, dérivant sans cap et sans destination, frémissant aux seules pulsions du Prince et à son bon vouloir. L’Histoire enseigne que la grandeur ou la décadence des nations dépendent de manière déterminante de la qualité de leurs dirigeants, de leur personnalité, leur clairvoyance, leur capacité de travail, leur sens de l’organisation, l’ambition qu’ils nourrissent pour leur pays. Ceux-là peuvent tout aussi bien transformer un pays arriéré et misérable en un pays prospère et puissant comme ce fut le cas, par exemple, en Russie sous Pierre le Grand, soit au contraire, le terrasser et faire, d’une superpuissance mondiale, un pays de second ordre, comme cela s’est produit avec Gorbatchev au cours de son relatif bref passage à la tête de l’ex-Union soviétique. Il aura fallu un Bismarck pour forger l’unité et la puissance de l’Allemagne moderne et un Hitler pour la précipiter dans un cataclysme épouvantable. Et les exemples de ce genre foisonnent dans le monde. A l’évidence, M. Bouteflika n’appartient pas à la catégorie d’un Pierre le Grand, d’un Bismarck, ou même d’un H. Boumediène, le regretté Président sous l’aile protectrice duquel il a pourtant fait sa carrière politique. Au cours des dix années passées à la tête de l’Etat, le bilan de M. Bouteflika, n’en déplaise à ses courtisans, est malheureusement catastrophique comme on peut en juger à travers, d’abord, les deux chantiers prioritaires qu’il s’était flatté de mener à terme au tout début de son premier quinquennat, à savoir la restauration de l’image de marque de l’Algérie à l’extérieur et le rétablissement de la paix et de la sécurité à l’intérieur. Après avoir été écoutée et respectée de longues années durant, particulièrement en Afrique et au Moyen-Orient, la voix de l’Algérie ne porte guère plus loin aujourd’hui que le mur d’enceinte d’El Mouradia et ce, malgré les reniements, les gages d’allégeance et l’agitation diplomatique effrénée déployée tout au long du premier quinquennat. S’il fut un temps oû l’Algérie jouait un rôle moteur dans le monde arabe, force est aujourd’hui de constater qu’elle ne pèse plus rien. Jamais depuis l’indépendance, son poids dans le concert des nations n’aura été aussi insignifiant. Finie l’époque où les chefs d’Etat étrangers, leurs émissaires et les délégations de toute nature se succédaient dans la capitale pour consulter ses dirigeants et obtenir leur soutien ! Traités comme des pestiférés, nos concitoyens n’ont jamais été autant humiliés pour obtenir un visa et aussi mal accueillis à l’étranger, particulièrement dans certains pays dits «frères» où ils sont malmenés et parfois agressés sans que cela ne provoque la moindre réaction officielle. Jamais ces pays, leurs dirigeants et leurs populations n’ont montré aussi peu de considération à l’égard de l’Algérie qu’ils perçoivent, comme partout ailleurs dans le monde, comme un modèle de gâchis, de mal gouvernance, de magouilles électorales, de répression aveugle, de fermeture à tout progrès politique, économique et culturel. Classée par Transparency international, un organisme de l’ONU, parmi les pays les plus corrompus de la planète, loin derrière les pays voisins du Maghreb, l’Algérie affiche aussi les plus mauvais résultats en matière de développement humain et de liberté d’expression. De quel succès M. Bouteflika et ses encenseurs peuvent-ils se prévaloir lorsque les gouvernements des grandes puissances recommandent à leurs ressortissants d’éviter notre pays et à ceux, très peu nombreux qui y résident encore, de le quitter ? De quel résultat peuvent-ils se prévaloir lorsque le peu d’entreprises étrangères présentes en Algérie ne prennent aucun risque et se limitent à l’ouverture de simples comptoirs commerciaux ? Quelle image de l’Algérie peuvent-ils donner à l’extérieur lorsque à l’intérieur, des nuées de mendiants et de mendiantes, traînant leurs enfants en bas âge, assaillent les passants, squattent les marchés et les rues des villes et villages du pays ou lorsque des milliers de jeunes et moins jeunes Algériens (les harraga), poussés par le désespoir, tentent, au péril de leur vie, de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune pour rompre avec un pays qui ne leur offre plus aucune perspective ? L’image extérieure de l’Algérie sur laquelle M. Bouteflika se disait tellement attaché, sort-elle grandie par cet exode qui a pris des proportions qui portent atteinte à la dignité nationale ? M. Bouteflika aurait été bien mieux inspiré s’il avait consacré un peu de son temps à restaurer l’image de l’Algérie auprès des Algériens tout d’abord, en les retenant chez eux, en leur donnant confiance en leur pays et en leurs dirigeants. Pour ce qui est du rétablissement de la paix et de la sécurité, l’autre chantier prioritaire de M. Bouteflika, il suffit de jeter un coup d’oeil sur la presse quotidienne pour constater que cet objectif est loin d’avoir été atteint. En effet, il ne se passe pas un jour sans qu’un événement lié au terrorisme ne soit signalé non seulement dans les fiefs où les groupes armés n’avaient jamais déposé les armes, mais également dans des régions que l’on disait pacifiées. Malgré le décuplement des effectifs des forces de sécurité tous corps confondus et l’allocation de budgets exorbitants, le terrorisme n’a pas été vaincu. La situation n’est certes plus celle des premières années quatre-vingt-dix, mais la paix et la sécurité sont loin d’être rétablies. Par contre, sous le règne de M. Bouteflika, un phénomène nouveau, inconnu jusqu’alors dans la région, est apparu, celui des attentats kamikazes. Au plan politique, tous les acquis démocratiques d’octobre 1988 ont été balayés au cours de la dernière décennie. L’état d’urgence a été maintenu et ses dispositions les plus restrictives ont été renforcées à seule fin d’interdire les manifestations et réunions publiques. La vie politique a été réduite à néant et les Institutions du pays, ou ce qui en tient lieu, ont été marginalisées et traitées avec un mépris comme cela ne s’était jamais produit auparavant. Les quelques partis politiques autorisés à activer ne sont que des coquilles vides. Aucune organisation politique, même lorsqu’elle a rigoureusement rempli les exigences fixées par la loi n’a été agréée. Toujours par le même fait du prince. Les syndicats libres, pourtant largement représentatifs de leurs corporations, ne sont pas reconnus et leurs dirigeants font l’objet de mesures coercitives scandaleuses. Leurs revendications appuyées par des grèves pourtant très largement suivies, sont superbement ignorées. La liberté d’expression a été muselée ; les journalistes qui osent porter un jugement critique sur les pratiques du régime sont jetés en prison sous divers prétextes. Les innombrables émeutes, qui éclatent régulièrement à travers l’ensemble du pays, sont réprimées avec la plus grande brutalité. Le régime de M. Bouteflika ne se montre performant que lorsqu’il s’agit de briser des manifestations, renier les droits de l’homme et les libertés fondamentales ou susciter la zizanie et la discorde dans les rangs des organisations et partis politiques qui refusent de jouer le rôle de satellites du système. Par ailleurs, et pour complaire aux Occidentaux, le régime de M. Bouteflika a fait siéger l’Algérie à l’Organisation des pays francophones alors que la France refuse toujours de faire amende honorable pour les crimes qu’elle a commis dans notre pays, comme il accepté de la faire adhérer à l’Union pour la Méditerranée au côté d’Israël. Ce même régime a tissé des liens suspects, pour ne pas dire, contre nature, avec l’Otan, une organisation qui nous rappelle des souvenirs douloureux. Dans les autres secteurs, le bilan de M. Bouteflika n’est, hélas, pas plus brillant. Ainsi en est-il de l’agriculture où, malgré les sommes faramineuses distribuées à tort et à travers pour, soi-disant, soutenir la production, nombre de produits de première nécessité restent hors de portée de la bourse des ménages modestes lorsqu’ils ne disparaissent pas tout simplement des étals à l’instar de la pomme de terre qui a fait l’objet d’importations aussi massives qu’intempestives. Aucun des pays de la région n’affiche une dépendance alimentaire aussi prononcée et la situation ne fait qu’empirer. Au cours de la décennie écoulée, l’Algérie a enflé de manière anarchique, au mépris des règles d’urbanisme les plus élémentaires. D’une densité urbaine démentielle, des cités dortoirs émergent aux quatre coins du pays. Elles sont construites à grands frais et dans la précipitation par des entreprises étrangères venues des horizons les plus lointains sans qu’il ne leur soit demandé de recruter et de former ne serait-ce que de simples maçons algériens. Défigurées, hideuses, malodorantes, nos villes qui croulent sous les ordures, sont un concentré de mauvais goût, un terreau propice au développement de la délinquance, de la drogue, de la grande criminalité et de la contestation sociale. L’Algérie est à l’image de la décharge de Oued Smar qui, maintenue à l’intérieur du tissu urbain de la capitale en dépit des impératifs pressants de son transfert, est devenue, tout au long de cette décennie, une montagne pelée qui ne cesse de s’élever dans l’indifférence totale des dirigeants. En matière de santé, il fut un temps où l’Algérie était à l’avant-garde des pays maghrébins. Des étudiants de tout le continent étaient formés dans nos universités et des patients de toute nationalité étaient soignés dans nos établissements hospitaliers. Aujourd’hui, la situation s’est inversée. Lorsqu’ils veulent des soins de qualité, les agents du pouvoir en place et ceux de nos concitoyens qui en ont les moyens, sont obligés d’aller dans les pays voisins. Alors que dans ces mêmes pays, les besoins en médicaments sont couverts à plus de 80 % par la production locale, l’Algérie de M. Bouteflika importe pour près de un milliard de dollars de produits pharmaceutiques, de partout, y compris de micro Etats tels que la Jordanie. Une poignée de gros importateurs se partagent ce marché juteux en bénéficiant de facilitées surprenantes. L’Algérie ne produit presque plus rien et importe presque tout, aussi bien les produits manufacturés, généralement de bas de gamme et de contrefaçon, que les produits alimentaires. Au cours de la décennie écoulée, le secteur productif national public ou privé, de dimension pourtant extrêmement modeste comparé à celui des tout petits pays d’Europe, a été démantelé pour faire place nette aux importateurs. Dans cette Algérie, il n’y a pas de place pour un secteur productif créateur de richesses et d’emplois durables. Les entreprises publiques, grabataires pour la plupart d’entre elles, ont été maintenues en l’état, ni privatisées ni assainies, à la grande satisfaction des importateurs. L’Algérie de M. Bouteflika est celle des scandales financiers, de l’affaire dite Khalifa et des banques publiques, des détournements massifs entraînant des milliards de dollars de préjudice pour le pays, de l’économie informelle dominante ; celle des salaires misérables des enseignants et autres fonctionnaires, du chômage, de la misère et des bidonvilles ; celle de la corruption institutionnalisée, d’une bureaucratie étouffante, des émeutes à répétition. Un pays livré à la voracité de quelques affairistes et à l’appétit insatiable des coteries locales. S’il fallait qualifier la décennie de M. Bouteflika, ce n’est certainement pas par la couleur qu’il faut la distinguer des précédentes, mais par l’odeur. Une odeur nauséabonde, celle de la corruption, des scandales financiers, de l’immobilisme, des magouilles électorales, du pourrissement. Malgré ce bilan désastreux et les aléas liés à son état de santé, M. Bouteflika projette de se maintenir au pouvoir. A 72 ans et gravement diminué par la maladie, il veut un troisième quinquennat qu’il terminera, si Dieu lui prête vie, à 77 ans, c’est-à-dire en vieillard dans l’acception universelle du terme. C’est le pire fléau qui puisse frapper le pays ! Malgré cela, il se trouve encore quelques citoyens pour continuer à dire que M. Bouteflika est un moindre mal et qu’il est la seule personne en mesure de diriger le pays — une idée que cultivent et entretiennent à grands frais les officines du régime. Quelle injure pour l’Algérie qui compte, grâce à Dieu, des milliers et des milliers d’hommes et de femmes de qualité parmi lesquelles des centaines réunissent les conditions pour faire un bien meilleur président, tant en termes de compétence, de capacité de travail que d’ambition pour le pays et de disponibilité à servir l’Algérie et non leur image personnelle. Pour empêcher le viol qui se prépare, on ne peut malheureusement compter ni sur le désaveu des dirigeants des démocraties occidentales qui soutiennent à bras-le-corps un régime qui préserve leurs intérêts bien compris, ni sur des manifestations, même pacifiques, interdites au titre de l’état d’urgence. La moindre tentative de passer outre serait réprimée dans le sang et dans le silence complice des institutions occidentales si promptes par ailleurs à dénoncer le moindre écart dans les pays qui osent afficher des velléités d’indépendance. Peut-on pour autant, au nom d’un rapport des forces physiques aussi écrasant, accepter le fait accompli, abdiquer et se taire ?
 
(Source: “Le Quotidien d´Oran” (Quotidien – Algerie) le 15 novembre 2008)

 


Irak: Bagdad approuve l’accord de sécurité avec les Etats-Unis

 
AFP: Dimanche 16 novembre, 17h17  Salam FARAJ Le gouvernement irakien a approuvé à la quasi-unanimité dimanche l’accord de sécurité avec les Etats-Unis qui prévoit le retrait total des troupes américaines d’Irak d’ici fin 2011. Dans le même temps, deux attentats ont fait au moins 18 morts à Bagdad et dans le nord de l’Irak. L’accord a été adopté par 27 des 28 ministres présents au Conseil du gouvernement, largement plus que la majorité des deux-tiers requise, a affirmé le ministre des Sciences et Technologie Raid Jahid Fahmi. Dix des 38 membres du gouvernement étaient absents. Nombre d’entre eux étaient excusés. “Tous les groupes politiques ont eu une attitude positive. Ils ont considéré l’accord comme le meilleur possible car il organise la présence des forces (américaines) et garantit leur retrait total”, a affirmé le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh. “Les dernières modifications ont permis d’obtenir les meilleures solutions possibles pour les deux parties”, a-t-il ajouté. Un porte-parole de l’ambassade américaine a exprimé la “satisfaction” de son pays. “C’est un pas important et positif”, a-t-il dit. Le texte de 31 articles a été aussitôt transmis au Parlement, qui votera le 24 novembre, selon le Premier vice-président de la Chambre des députés Khaled al-Attiyah. Le Parlement n’a pas le droit de le modifier, a-t-on précisé de source parlementaire. Légalement, il peut être adopté à une majorité simple mais “je pense que, politiquement, il faut qu’une large partie du Parlement vote pour”, a dit M. Fahmi. Le Premier ministre Nouri al-Maliki a précisé devant le gouvernement “les avancées et les points sur lesquels il n’a pas été possible d’obtenir ce que l’Irak souhaitait”, a confié M. Fahmi. “Ce n’est pas l’accord idéal mais c’est le meilleur comparé aux autres alternatives. Un long chemin a été parcouru depuis le premier texte (…) qui était inacceptable”, a-t-il ajouté. Négocié pendant près d’un an, l’accord prévoit le départ des 150.000 soldats américains, répartis sur plus de 400 bases, huit ans après l’invasion ayant renversé Saddam Hussein. Le Premier ministre a obtenu l’aval des ministres des trois grandes communautés, chiite, sunnite et kurde. Après son adoption au Parlement, le texte devra être entériné par la présidence collective, le Conseil présidentiel. Puis M. Maliki apposera sa signature au côté du président américain George W. Bush. La Maison Blanche avait salué vendredi le texte comme un “bon accord”. Le traité doit offrir un cadre juridique à la présence des soldats américains à l’expiration, le 31 décembre, du mandat de l’ONU. Selon M. Dabbagh, il prévoit le retrait des forces américaines des villes et localités fin juin 2009 et leur retrait total d’Irak fin 2011. Concernant l’immunité accordée aux soldats américains, un point litigieux, un comité conjoint déterminera si un militaire américain soupçonné de crime est éventuellement passible des tribunaux irakiens. L’Irak aura aussi le droit de fouiller les expéditions de matériel américain tandis que les dossiers des 16.400 Irakiens détenus par l’armée américaine “seront transférés au gouvernement irakien et la justice jugera les présumés coupables”, a ajouté le porte-parole. Le Grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d’Irak, avait donné vendredi implicitement son feu vert au texte. Mais le mouvement du chef radical chiite Moqtada Sadr a réaffirmé dimanche sa forte opposition. “Nous sommes surpris et étonnés par ce vote qui est une sujétion à l’occupation”, a déclaré un des responsables, Hazim al-Aaraji, ajoutant qu'”une grande manifestation” aurait lieu vendredi. Preuve de la fragilité de l’amélioration de la sécurité, 15 personnes dont sept policiers ont été tuées dans un attentat suicide à 100 km au nord-est de Bagdad, selon la police. L’attentat, qui a aussi fait 20 blessés, a eu lieu à Jaloula, dans la province de Diyala, une des plus dangereuses d’Irak. Deux miliciens progouvernementaux et une troisième personne ont aussi été tués par une bombe près d’un point de contrôle à Bagdad, selon la police.  

 

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