Zakia Dhifaoui condamnĂ©e en appel Ă quatre mois et demi de prison – CommuniquĂ© FTCR: ProcĂšs Zakia Dhifaoui et co-accusĂ©s Mouwatinoun: Zakia en prison…pourquoi ? Tribune des droits humains: Protestation contre une nomination au ComitĂ© des droits de lâhomme de lâONU Tribune des droits humains: Radhia Nasraoui « Lâantiterrorisme favorise la montĂ©e de lâislamisme » Yahyaoui Mokhtar: Tunisie : Une phase postdespotique plutĂŽt que postmoderne kobziste Mustapha BenjaĂąfar: Ensemble pour le changement !! Taoufik BACHROUCH: DĂ©mocratie et souverainetĂ© Dr Khelil Ezzaouia: CNAM : quel apport pour les hopitaux publics ? Sami Ben Abdallah: La maladie de Bourguiba, un secret d’Etat, la vĂ©ritĂ© interdite AFP:Tunisie: huit groupes Ă©trangers sur les rangs pour un port en eaux BusinessNews: Tunisie : Parution bientĂŽt de deux nouveaux journaux AFP: Mauritanie: 12 soldats tuĂ©s dans une embuscade tendue par Al-QaĂŻda TaĂŻeb Moalla: QuĂ©bec | Notre-Dame-de-Belmont – Premier cimetiĂšre musulman?
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Zakia Dhifaoui condamnée en appel à quatre mois et demi de prison
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Premiers signataires : ATMF ; ATTAC, CNT, FTCR, LCR, MRAP, Union syndicale SOLIDAIRES  Â
Signez s’il vous plait la pĂ©tition pour libĂ©rer Zakia Dhifaoui:
http://freezakiadhifawi.blogspot.com/2008/09/pitition-internationallibere-zakia.html
ProcÚs Zakia Dhifaoui et co-accusés
Zakia en prison…pourquoi ?
Protestation contre une nomination au ComitĂ© des droits de lâhomme de lâONU
15 septembre 08
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Juan Gasparini/Tdh – Abdel Wahab Hani, au nom des ONG Alkarama (DignitĂ©) et Commission Arabe des Droits de lâHomme, a profitĂ© de la rencontre la semaine derniĂšre entre les ONG et le prĂ©sident du Conseil, le NigĂ©rian Martin Uhomoibhi, pour protester contre la nomination du diplomate Ă©gyptien Ahmed Amin Fathalla comme membre du ComitĂ© des Droits de lâHomme de lâONU. Il sâagit dâun organe formĂ© par des personnalitĂ©s indĂ©pendantes en charge de contrĂŽler lâapplication du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, lâun des deux piliers de lâONU. M. Fathalla est actuellement ambassadeur dâĂgypte aux Pays Bas.
Cette pratique de faire Ă©lire des diplomates dans des ComitĂ©s qui surveillent le respect des traitĂ©s par les Ătats, est souvent critiquĂ©e par les ONG, qui y voient un manque dâindĂ©pendance, due Ă leurs engagements avec les gouvernements dont ils sont fonctionnaires. Cela reprĂ©sente Ă leurs yeux « une violation du critĂšre de haute moralitĂ© inscrit dans lâarticle 28 du Pacte ».
M. Fathalla nâest pas le seul cas Ă©gyptien. Il y a aussi NaĂ©la Gabr, ancienne ambassadrice Ă GenĂšve, aujourdâhui assistante du ministre Ă©gyptien des affaires Ă©trangĂšres pour les organisations internationales et membre du ComitĂ© aux Nations Unies sur lâĂ©limination de toutes les formes de discrimination Ă lâĂ©gard des femmes (CEDAW).
Dâautres pays suivent la mĂȘme pratique. Câest le cas de lâambassadeur dâĂquateur Ă Washington, M. Luis Gallegos Chiriboga, membre du ComitĂ© de lâONU contre la torture, et de M. JosĂ© Augusto Lindgren Alves, ancien ambassadeur du BrĂ©sil Ă Sofia, toujours diplomate en poste Ă Brasilia et membre du ComitĂ© de lâONU contre la discrimination raciale. LâAlgĂ©rien Lazhari Bouzid, Ă©lu en mĂȘme temps au ComitĂ© des droits de lâhomme de lâONU avec lâĂgyptien Fathalla, est sĂ©nateur dans son pays. Selon Abdel Wahab Hani, « il sâactive dans la diplomatie parlementaire de lâĂtat algĂ©rien et ses dĂ©clarations vont dans le sens de la dĂ©fense des thĂšses officielles algĂ©riennes qui nient les crimes et les violations les plus graves des droits de lâhomme dans le pays, mettant en cause son indĂ©pendance et lâimpartialitĂ© de ses jugements ».
(Source: ‘Tribune des droits humains’ le 15 septembre 2008)
Lien: http://www.humanrights-geneva.info/Protestation-contre-une-nomination,3473
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« Lâantiterrorisme favorise la montĂ©e de lâislamisme »
Propos recueillis par Carole Vann/Tribune des droits humains – En marge de la 9Ăšme session du Conseil des droits de lâhomme, Amnesty International, la Commission internationale des juristes et la FĂ©dĂ©ration internationale des droits de lâhomme, organisaient vendredi 12 septembre une table ronde sur les violations persistantes commises au nom de la lutte contre le terrorisme.
Lâune des participantes, lâavocate tunisienne Radhia Nasraoui, fondatrice de lâAssociation de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT), explique les rĂ©percussions du 11 septembre sur la profession des magistrats dans son pays. Interview.
Quâest-ce que les attentats du 11 septembre ont changĂ© en Tunisie ?
Une loi « relative Ă la contribution Ă lâeffort international de lutte contre le terrorisme et le blanchiment dâargent », entrĂ©e en vigueur le 10 dĂ©cembre 2003 permet dâemprisonner les gens sans quâil nây ait de charges contre eux. Les autoritĂ©s peuvent accuser nâimporte qui dâappartenance aux rĂ©seaux terroristes sans preuves.
Cette loi viole les principes Ă©lĂ©mentaires permettant dâassurer des procĂšs Ă©quitables. Elle permet aux magistrats, tĂ©moins, enquĂȘteurs de cacher leur identitĂ© sous prĂ©texte de mesures de protection. Du coup, la personnes inculpĂ©e est privĂ©e de son droit de rĂ©cuser un juge ou un tĂ©moin.
Normalement, en Tunisie, une personne peut rĂ©cuser un juge ou un tĂ©moin pour manque dâobjectivitĂ© si elle peut prouver quâils ont, par exemple, un litige familial ou de voisinage.
De mĂȘme avec cette nouvelle loi, si lâenquĂȘteur pratique des actes inhumains sur lâinculpĂ©, ce dernier nâa plus la possibilitĂ© de porter plainte contre son tortionnaire puisquâil ne peut lâidentifier.
Autre problĂšme : lâatteinte au secret professionnel des avocats. La loi au 10 dĂ©cembre prĂ©voit que quiconque ne dĂ©nonce pas une personne susceptible dâĂȘtre dans des rĂ©seaux terroristes, cela mĂȘme si elle est tenue au secret professionnel, est punissable de 5 ans de prison ou plus. Le rĂŽle de lâavocat est presque anĂ©anti.
Est-ce que ces abus des autoritĂ©s entraĂźnent une montĂ©e de lâislamisme en Tunisie ?
Absolument. Beaucoup de jeunes que je dĂ©fends nâĂ©taient pas pratiquants avant dâentrer en prison. Ils nâavaient aucune activitĂ© politique et ne considĂ©raient pas du tout le pouvoir comme ennemi. Mais les tortures et mauvais traitements les ont tellement humiliĂ©s quâils sont maintenant sous influence des dĂ©tenus salafistes [salafisme, mouvement revendiquĂ© par les FrĂšres musulmans qui prĂŽne un retour aux sources de lâislam] Ces jeunes dĂ©tenus me disent : jâai Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© injustement. Si un jour je sors de prison, je combattrai ce rĂ©gime.
Il y a pourtant des gens intelligents au pouvoir. Comment expliquez-vous une telle dérive ?
Le pouvoir a besoin de crĂ©er des « terroristes » pour se prĂ©senter aux gouvernements europĂ©ens et aux AmĂ©ricains comme le rempart contre le terrorisme. Leur message : « Nous emprisonnons tous ceux qui peuvent constituer un danger pour vous. Vous devez nous y aider. » Câest ainsi que Ben Ali parvient Ă rester prĂ©sident Ă vie. Ce rĂ©gime nâa pas de vision Ă long terme.
Lors de son Examen pĂ©riodique universel devant le Conseil des droits de lâhomme en mars dernier, la Tunisie sâest engagĂ©e Ă inviter le rapporteur spĂ©cial chargĂ© de la protection des libertĂ©s dans la lutte contre le terrorisme. Elle a aussi invitĂ© Human Rights Watch Ă visiter ses prisons. Ces visites ont-elle eu lieu ?
Le gouvernement tunisien nâa pas encore trouvĂ© dâaccord avec Human Rights Watch. Et rien nâa encore Ă©tĂ© fixĂ© pour le rapporteur spĂ©cial.
Il semble que la peine capitale nâest plus appliquĂ©e en Tunisie. Pourtant il y a eu plusieurs condamnations Ă mort en 2008. Quâen est-il ?
Il y a bien eu une dizaine de condamnation Ă mort cette annĂ©e. La Tunisie se targue de ne plus appliquer la peine capitale, mais prĂšs dâune centaine de condamnĂ©s attendent dans les couloirs de la mort dans des conditions inhumaines, certains y sont depuis plus de dix ans. Ils nâont droit Ă aucune visite ni de leur famille ni de leur avocat. Ils ne peuvent recevoir aucun courrier. Ils sont coupĂ©s de tout contact avec lâextĂ©rieur, certains en perdent la raison.
(Source: ‘Tribune des droits humains’ le 14 septembre 2008)
Lien: http://www.humanrights-geneva.info/L-antiterrorisme-favorise-la,3470
Tunisie : Une phase postdespotique plutĂŽt que postmoderne kobziste
Un mauvais diagnostic du mal ne peut produire la guĂ©rison du patient, mais plutĂŽt aggraver son cas. Si cela est vrai pour lâindividu il lâest aussi pour la sociĂ©tĂ©. Plus complexe certes, mais les moyens et les connaissances disponibles aujourdâhui sont normalement en mesure dâapporter le diagnostic adĂ©quat pour faire face aux problĂšmes que cheque sociĂ©tĂ© peut rencontrer.
A la lecture du dernier texte de Sami Ben Abdallah « Du postmodernisme au kobzisme et le dĂ©sespoir mobilisateur » jâai lâimpression quâil voulait accuser le malade du mal dont il fait semblant de chercher le remĂšde. Le mal dans une sociĂ©tĂ© comme chez tout ĂȘtre vivant quand il affecte quelquâun se sent dans son corps tout entier, mais cela ne signifie pas pour autant quâĂ chaque fois il y a mĂ©tastase et que le corps lui-mĂȘme est condamnĂ©. Notre sociĂ©tĂ© aussi si elle va mal et quel que soit le mal dont elle peut ĂȘtre atteinte, ce nâest pas une raison suffisante pour accuser son corps social dans son ensemble de kobzisme ou je ne sais quel dĂ©sespoir destructeur â car je ne vois pas comment un dĂ©sespoir peut ĂȘtre qualifiĂ© de mobilisateur.
Dans une sociĂ©tĂ© organisĂ©e si rien ne va plus câest quâun organe est atteint ou une fonction nâest pas assumĂ©e convenablement. Il ne sert Ă rien de cacher la vĂ©ritĂ© que tout le monde la connaĂźt dĂ©jĂ . La Tunisie va mal est son mal se situ bien au niveau de la tĂšte, sommet du pouvoir. Ce nâest pas une simple migraine ni une sinusite chronique. Câest lâorgane du pouvoir, le sommet de lâEtat qui est en dĂ©calage par apport Ă lâĂ©volution de la sociĂ©tĂ©. Une dictature primaire qui cherche Ă se perpĂ©tuer en se dissimulant derriĂšre un discours trompeur qui nâa plus dâemprise sur la rĂ©alitĂ© que par la peur et la terreur et la rĂ©pression quotidienne. Le kobzisme câest de ne pas oser le dire et non en se dĂ©tournant par dĂ©gout et mĂ©pris comme le font la majoritĂ© des tunisiens connaissant la bassesse des reprĂ©sailles dont ils peuvent faire lâobjet prĂ©fĂ©rant sauver leur dignitĂ© Ă dĂ©faut de pouvoir exercer les attributs de leur souverainetĂ© confisquĂ©e.
En fait, le texte de Sami Ben Abdallah, sâil Ă©vite dâappeler les choses par leur noms, nâabouti pas moins Ă la mĂȘme conclusion Ă la charge de la dictature dont le despotisme et la mauvaise gestion sont maintenant la menace la plus concrĂšte sur lâavenir du pays et la cause principale du dĂ©senchantement des tunisiens. Je ne voulais pas revenir sur le fond du sujet abordĂ© par lâauteur, mais sur cette attitude quâont certains auteurs, se disant dĂ©mocrates, Ă minimiser les luttes et les sacrifices consentis chaque jour dans ce pays pour sâopposer Ă la dictature et contenir ses nĂ©fastes dessins. Le jour mĂȘme oĂč celui-ci Ă©crivait son texte le pays est endeuillĂ© par la mort dâun jeune tombĂ© sous les balles des tortionnaires de la dictature. Que veut-on de plus quand on est dans un pays ou on peut mourir pour la simple coĂŻncidence de se trouver dans un rassemblement pacifique de citoyens qui ne font que crier leur mĂ©contentement? Nây a-t-il pas plutĂŽt un dĂ©faut dans le raisonnement de certains mĂ©contents de la situation dont souffre le pays en croyant que les autres doivent servir de chaire Ă canon.
Il serait aussi temps dâapprofondir notre jugement sur la dictature et son systĂšme dâoppression par le dĂ©passement du constat de ses simples manifestations pour la juger sur ses vĂ©ritables fins et ses objectifs dissimulĂ©s. Si Bourguiba, paranoĂŻaque quâil Ă©tĂ©, peut ĂȘtre considĂ©rĂ© en malade mental comme il lâa Ă©tĂ© officiellement dĂ©clarĂ© pour expliquer son accrochement au pouvoir peut-on dire la mĂȘme chose de son successeur prĂ©tendant Ă un cinquiĂšme mandat aprĂšs 22 ans de pouvoirs absolus ?
Les Ben Ali, les Trabelsi, les Chiboub, les Mabrouk, les Matri et les Jilani dont peut de tunisiens ont entendu parler avant et qui sont devenus les milliardaires quâils sont aujourdâhui, ce nâest pas par pur coĂŻncidence quâils se trouvent ĂȘtre tous les gendres, les frĂšres et les beaux frĂšres du prĂ©sident. Câest ce que voit les tunisiens dans le pouvoir aujourdâhui, un pouvoir qui pille le pays au profit de quelque familles. Les choses sont claires et ne nĂ©cessitent pas de grands efforts pour deviner lâessence du mal qui ronge la sociĂ©tĂ© et les rĂ©duits au besoin tout en affichant les plus extravagants bilans de prospĂ©ritĂ© pour leur pays.
Si cette prospĂ©ritĂ© Ă©tĂ© Ă la portĂ©e de tout tunisien pourquoi on ne trouve pas aucun parent ou proche dâun opposant qui Ă pu en profiter autant ou pensez vous quâils Ă©tĂ©s tous plus dĂ©munis que les proches de Ben Ali quand il a pris le pouvoir pour ses proches et ses amis ? Non, ce ne sont pas les affaires qui rapportent en Tunisie, câest le pouvoir qui rapporte le plus. Pour oser se dresser contre lui on doit prĂ©voir tout sacrifier, ceux qui ce sont trompĂ©s se sont vite retournĂ© pleurnicher en lui lĂ©chant les souliers pour rĂ©cupĂ©rer leurs statuts et leurs biens confisquĂ©s. Câest un pays otage ou personne nâest exemptĂ©, ce nâest pas la mondialisation ni la lutte des classes comme certains pensent naĂŻvement, plus on est riche plus on est accablĂ© et strictement surveillĂ© jusqu’Ă se compromettre pour ĂȘtre considĂ©rĂ© des leurs, du bord des pilleurs.
Je dirais plutĂŽt quâon est en phase postdespotique que postmoderne kobziste. Tous ces discours savants ne servent au bout du compte quâa disperser lâattention dâune rĂ©alitĂ© brute quâon a du mal Ă accepter. Yahyaoui Mokhtar â Tunis le 15 septembre 2008
(Source: ‘Tunisia Watch’ le blog du juge Yahyaoui Mokhtar le 15 septembre 2008)
Ensemble pour le changement !!
Démocratie et souveraineté
CNAM :Â QUEL APPORT POUR LES HOPITAUX PUBLICS ?
La maladie de Bourguiba,  un secret d’Etat, la vĂ©ritĂ© interdite
Tunisie: huit groupes étrangers sur les rangs pour un port en eaux
Tunisie : Parution bientĂŽt de deux nouveaux journaux
Mauritanie: 12 soldats tués dans une embuscade tendue par Al-Qaïda
Premier cimetiĂšre musulman?
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