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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2429 du 15.01.2007
Vérité-Action: Le cycle de la répression post-affrontements Oum Ahmed, Luiza Toscane: NOUS SOUHAITONS UN JOYEUX ANNIVERSAIRE A BOURAOUI MAKHLOUF Reuters: Tunisia 2006 trade gap at $3.39 bln, up 27 pct AP: Les énergies renouvelables sont l’avenir de la coopération entre la France et la Tunisie, selon François Loos Reuters: Maroc/Islam – Peines avec sursis pour deux journalistes
AFP: Barzan al-Tikriti, homme de tous les secrets, d’Etat et de famille
Vérité-Action
Tunisie:
Le cycle de la répression post-affrontements
Depuis la fin du mois de décembre 2006, la Tunisie vit des événements tragiques. Il s’agit des confrontations armées entre les forces de l’ordre et un groupe que le gouvernement a finalement accusé d’être de la mouvance « salafiste ».
Dix jours après les deuxièmes affrontements survenus le 3 janvier qui ont opposé un groupe de jeunes armés aux forces de l’ordre et après le déploiement de l’armée dans la région de Slimane au sud de Tunis, les informations qui ont filtré ne permettent pas d’avoir une idée claire de ce qui s’est passé exactement. Le bilan annoncé est 12 morts du côté du groupe armé et un mort du côté des forces de l’ordre. Le ministre de l’intérieur a aussi annoncé l’arrestation d’une quinzaine de personnes appartenant à ce groupe. A noter qu’aucune liste officielle des morts ni des arrestations n’a été publiée.
Après ces évènements, des arrestations arbitraires de jeunes gens (y compris des jeunes filles), ont eu lieu dans différentes régions tunisiennes allant de Kebili au sud jusqu’à Bizerte au Nord, passant par Sfax, Sidi Bouzid et évidemment la région de Slimane, Hammam Chatt, Hammam Lif où ont eu lieu les accrochages du 23 décembre et celles du 3 janvier. Le chiffre annoncé de 15 arrestations est en tout cas loin de la réalité. Nos sources en Tunisie indiquent l’arrestation de dizaines de jeunes pratiquants la religion à travers le pays.
La gravité des faits, quel que soit le groupe impliqué, met le gouvernement tunisien devant sa responsabilité d’informer l’opinion publique de toute la vérité sur ces affrontements armés. Il n’est pas acceptable que le pays connaisse des combats dans lesquels des RBG ont été utilisés dans une zone résidentielle et que le gouvernement se taise laissant courir toutes sortes de rumeurs.
D’un autre côté, des faits relatés par l’AISPP, le CNLT, l’ALTT et d’autres ONG de défense des droits de l’homme font état de maltraitance envers les jeunes arrêtés. Dans la ville de Slimane, des fouilles et des descentes policières ont été effectués semant la terreur parmi la population. Des enterrements se font, également, dans la discrétion totale sans que l’on puisse savoir s’il s’agit de personnes décédées lors des fusillades ou sous la torture après leur arrestation. Les cas de Majdi El Omri et Hassanine El Ifa prouvent le traitement cruel réservé à toute personne soupçonnée de près ou de loin d’avoir un lien avec ces événements.
Vérité-Action, notant la gravité de ce qui s’est passé,
1- appelle les autorités tunisiennes à ouvrir un dialogue avec toutes les composantes de la société civile tunisienne, pour prévenir une dérive qui sera préjudiciable à tout le peuple tunisien.
2- prévient le gouvernement qu’il se serve de ces évènements tragiques pour justifier la pratique de la torture et les arrestations arbitraires, voire la terreur illégale des populations.
3- exige le respect de la loi et de la dignité humaine des personnes interrogées, de leurs familles et proches lors des enquêtes et des interrogatoires.
4- rappelle qu’une loi d’amnistie générale est plus que nécessaire aujourd’hui pour mettre fin à ce cycle de la répression systématique
Fribourg, le 15.01.2007
Pour Vérité-Action
Safwa Aïssa, Présidente
SOUHAITS UNIVERSELS A TOUS LES NATIFS DU 15 JANVIER
NOUS SOUHAITONS UN JOYEUX ANNIVERSAIRE A
BOURAOUI MAKHLOUF
QUI SE TROUVE A LA MAISON D’ARRET DE MONASTIR EN TUNISIE ET EXIGEONS SA LIBERATION IMMEDIATE.
ASSOCIEZ-VOUS A NOS VŒUX EN LUI ECRIVANT.
Né le 15 janvier 1960 à Sousse, Bouraoui Makhlouf est marié à Souhaïla et père de trois enfants. Son père, Ali Makhlouf, est décédé en 1994, pendant l’incarcération de son fils.
Bouraoui Makhlouf a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité par le tribunal militaire en 1992 lors du procès de nombreux dirigeants et membres du mouvement En Nahdha et sa peine a été réduite à plusieurs reprises. Lors de la dernière amnistie présidentielle de novembre 2006, 56 prisonniers politiques de ce même mouvement ont bénéficié d’une libération conditionnelle. Pourtant, Bouraoui et plus d’une cinquantaine d’autres dirigeants et de membres ont été maintenus en prison.
Lundi 15 janvier est le jour d’anniversaire de Bouraoui Makhlouf, qui a été arrêté à plusieurs reprises, notamment une première fois en 1987. Lors de son arrestation en avril 1991, il a été odieusement torturé, lors de séances qui lui ont laissé des séquelles graves. Ses conditions d’incarcération ont été inhumaines, ballotté de prison en prison. Il est resté longtemps privé de courrier, de soins et de visite directe. C’est toute une famille qui a payé le prix cher de son incarcération. Ainsi, sa fille la plus jeune est née après l’arrestation de son père.
Récemment, il a encore mené une grève de la faim pour exiger sa libération, pour que ce 15 janvier soit le dernier passé en prison.
Pour toute réponse, les autorités l’ont transféré à la maison d’arrêt de Monastir où il partage sa cellule avec vingt condamnés de droit commun et où il est à nouveau privé de visite directe. Bouraoui Makhlouf est asthmatique : seize de ses co-détenus sont des fumeurs.
Oum Ahmed, Luiza Toscane
Adresse en prison :
Bouraoui Makhlouf
Maison d’arrêt de Khniss
Gouvernorat de Monastir
Tunisie
Tunisia 2006 trade gap at $3.39 bln, up 27 pct
Reuters, le 15 janvier 2007 à 11h00 TUNIS, Jan 15 (Reuters) -Tunisia’s trade deficit widened to $3.39 billion last year from $2.66 billion a year earlier due to a rise in oil import costs and sluggish textile sales, government figures showed on Monday. Energy purchases drove imports up 15.6 percent to 19.767 billion dinars last year, while exports climbed 12.6 percent to 15.316 billion dinars, mainly due to rising farm product sales. Tunisia, sandwiched between oil producers Libya and Algeria, buys in most of its fuel requirements. Energy imports grew 26 percent to 2.85 billion dinars. Clothing and leather exports, a key foreign currency earner for the country of 10 million, inched up 0.3 percent to 5.15 billion dinars on stiffer competition from Asian manufacturers after they were granted freer access to key European markets. Agriculture sales to foreign markets totalled 1.86 billion dinars, up from 1.45 billion. Exports are the North African country’s growth engine, representing 45 percent of gross domestic product. The figure is expected to rise to half of GDP in 2009. REUTERS
Les énergies renouvelables sont l’avenir de la coopération entre la France et la Tunisie, selon François Loos
Associated Press, le 12 janvier 2007 à 21h26 TUNIS (AP) — Plusieurs accords de coopération entre les pôles de compétitivité et les centres techniques industriels tunisiens et français ont sanctionné vendredi la visite officielle de deux jours à Tunis par le ministre français chargé de l’Industrie, François Loos. Ces accords concernent les secteurs de l’agro-alimentaire, le textile-habillement, les technologies de l’information et de la communication, la micro-électronique et l’informatique appliquée. Ils impliquent la technopole d’Avignon « Agroparc », le pôle Agropolis de Montpellier et l’Association du « pôle solutions communicantes sécurisées » de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « La Tunisie est le seul pays avec lequel de tels accords sont signés », a salué M. Loos, pour qui les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables devraient devenir l’un des principaux créneaux de coopération industrielle tuniso-française. Il a fait état, lors d’une conférence de presse, de la coopération établie entre le centre français de l’énergie atomique (CEA) et le centre national des sciences et des technologies nucléaires, précisant qu’elle se limitait aux domaines de la recherche. La Tunisie projette de construire sa première centrale électrique nucléaire en 2020. La France est le premier partenaire économique de la Tunisie, avec des échanges qui ont avoisiné les 5 milliards d’euros en 2006. Ces échanges, qui ne cessent de se développer, ont tendance à se rééquilibrer après avoir été de tout temps en faveur de l’économie française. Associated Press
Maroc/Islam – Peines avec sursis pour deux journalistes
REUTERS, le 15 janvier 2007 à 12h28 CASABLANCA, 15 janvier (Reuters) – Deux journalistes marocains poursuivis pour avoir publié une liste de blagues sur l’islam, le sexe et la politique ont été condamnés lundi à trois ans de prison avec sursis et Nichane, leur magazine, a été interdit de publication pour deux mois. Le parquet marocain avait requis cinq ans de prison ferme à l’encontre du directeur de la publication, Driss Ksikès, et du journaliste Sanaa al Adji et l’interdiction définitive du titre. Le juge Noureddine Ghassin, président du tribunal de Casablanca, a en outre infligé une amende de 80.000 dirhams (environ 7.000 euros) au magazine. Les deux journalistes ont quitté le tribunal sans commentaires, mais leur avocat Chawki Benyoun a fait savoir qu’ils feraient prochainement appel de leur condamnation. Driss Ksikès et Sanaa al Adji ont expliqué à la cour que les blagues ne faisaient qu’illustrer une analyse de la façon dont la société marocaine évoque certains tabous. Dénonçant une atteinte à l’islam, le Premier ministre Driss Jettou avait ordonné le mois dernier le retrait de Nichane en attendant le verdict. REUTERS
Barzan al-Tikriti, homme de tous les secrets, d’Etat et de famille
AFP, le 15 janvier 2007 à 06h39 BAGDAD, 15 jan 2007 (AFP) – Barzan al-Tikriti, qui a été pendu lundi matin à Bagdad, 16 jours après son demi-frère Saddam Hussein, a partagé pendant 34 ans de nombreux secrets, très lourds, d’Etat comme de famille de l’ancien président irakien. D’un bout à l’autre du procès, il a nié toute légitimité au tribunal qui le jugeait et tout lien avec l’affaire de Doujaïl, où 148 chiites avaient été tués, pour laquelle il a été condamné. Courtois avec ses invités, mais dur et colérique avec ses collaborateurs, Barzan al-Tikriti, âgé de 56 ans, de son vrai nom Barzan Ibrahim al-Hassan, était marginalisé depuis son retour en Irak en 1999. Mais sa loyauté envers le président, qui est aussi son beau-frère puisqu’il avait épousé Ahlam, -morte en 1998- la soeur cadette de Sagida, l’épouse de Saddam, a toujours été totale. Le chrétien Tarek Aziz passait pour le « gentil » messager de Saddam. Pourtant, le rôle de Barzan, longtemps ambassadeur aux Nations-UNies à Genève, présenté comme plus féroce, fut essentiel. Les deux hommes eurent du reste ensemble, le 9 janvier 1991, un entretien dramatique avec le secrétaire d’Etat américain James Baker, dans ce qui apparaissait comme « la dernière chance » d’empêcher la guerre du Golfe, cinq mois après l’invasion du Koweït. Chef des redoutés Moukhabarat (services secrets, intérieurs et extérieurs) de 1979 à 1984, Barzan al-Tikriti, aura rétabli le dialogue avec les Américains, marqué par la visite à Bagdad de Donald Rumsfeld en 1983, dans les premières années de la guerre Iran-Irak (1980-1988). Né en 1951 à Tikrit, (180 km au nord de Bagdad), Barzan est le fils de Sabha Toulfah, la mère de Saddam, et d’Ibrahim al-Hassan. Il est l’un des quatre « demi-frères » de Saddam, dont restent vivants, Watban Ibrahim, ancien ministre de l’Intérieur, et Sabaoui Ibrahim, ancien directeur de la sûreté nationale, actuellement emprisonnés par l’armée américaine. Barzan, le préféré de sa mère, était diplômé en Sciences politiques de l’Université de Moustansiriyah, à Bagdad. Il était aux côtés de Saddam lors de la prise du pouvoir par le parti Baas, en juillet 1968. Le retrait du président Ahmed Hassan al-Bakr, en juillet 1979, à la faveur duquel Saddam accumula tous les pouvoirs propulsa Barzan à l’avant-scène. A la tête des services secrets, il réprima les communistes, qui venaient de quitter le gouvernement, mais aussi les opposants kurdes, très insatisfaits de la forme d’autonomie accordée en 1974. Il est ainsi soupçonné d’avoir fait tuer de nombreux membres de la famille de Massoud Barzani, qui préside actuellement le Kurdistan irakien autonome. La mort de sa mère, en 1983, le prive d’un grand soutien au sein du régime, et Barzan est « limogé » dans la résidence maternelle, à Tikrit, puis son demi-frère l’envoie en poste à Genève début 1989, où il restera près de dix ans. Barzan y tisse des liens avec l’Iran, avec qui le contact est repris, le monde occidental, mais aussi avec les Saoudiens. Il est accusé d’avoir « géré les comptes » du clan Saddam et contourné le programme « pétrole contre nourriture ». Il s’octroie une liberté de ton inhabituelle au sein du Baas, préconisant une « démocratisation » de l’Irak, et une « unité », sans contrainte avec le Koweït. Barzan haïssait Oudaï, fils cadet de Saddam. En octobre 1988, Oudaï tue un garde du corps de son père. Barzan dénonce son neveu, arrêté quelques mois, puis réhabilité. En 1995, Oudaï épouse Saja, la fille de Barzan. « Sous la contrainte », assure Barzan, furieux. Saja demande le divorce immédiatement. Lors d’une orageuse « explication », un proche d’Oudaï blesse très grièvement à la jambe le 8 août 1995, Watban, frère de Barzan. Autre conflit dans la saga familiale: Barzan désavoue publiquement Hussein Kamel, gendre de Saddam, considéré comme le « père » de l’armement irakien, avant que ce dernier ne fasse défection en 1995 en Jordanie, puis soit assassiné à son retour en février 1996.
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