15 décembre 2011

 
TUNISNEWS
11 ème année, N°4186 du 15.12.2011
archives : www.tunisnews.net

 


Le Nouvel Observateur:TUNISIE. Le nouveau défi islamiste

Respectmag:Tunisie: Quelle place pour les binationaux?

AtlasInfo:« Le label Tunisie » en panne

Business News:Marzouki entame sa 1ère journée par des visites surprise

African Manager:Tunisie : Les emplois verts pour lutter contre le chômage !

Le Nouvel Observateur:Tunisie, Egypte, Libye : révolte populaire ne signifie pas démocratie

Global Net:Tunisie : un gouvernement sous haute surveillance
KapitalisTunisie. Querelle au campus entre les étudiants islamistes et de gauche

wmc:Tunisie – Jeunesse d’Ennahdha : «Défaire et refaire l’université pour l’enraciner plus dans l’identité arabo-islamique»

Reuters:Le Cern aurait capté des « signaux » du boson de Higgs


TUNISIE. Le nouveau défi islamiste


ait-on jamais à quelles surprises s’attendre dans un pays décidément capable de tout depuis dix mois ? Vendredi dernier, dans une salle faite pour les mariages d’une zone touristique de Tunis, première conférence de presse d’après la victoire d’Ennahda, le parti islamiste. On connaissait, depuis janvier, la Tunisie de la révolution : rappeurs rigolos, blogueuses sympas, Facebook pour tout le monde. Dès le premier regard, on découvre la nouvelle. Toutes les militantes sont voilées (sauf une), tous les hommes, avec leur veste sombre et leur tête de carême, semblent en deuil et, serré sur l’estrade, le bureau politique au grand complet baisse la tête pour écouter l’interminable préambule à toutes les réunions du mouvement : une lecture du Coran. Un choc. Seulement, d’une certaine manière, un autre arrive dès que les discours commencent. Le premier qui parle, petit homme aux cheveux gris, est le fameux Rached Ghannouchi, le chef du parti. Ecoutons les mots qui tombent en pluie de sa bouche :  » Liberté, droit des femmes, consensus, démocratie.  » Il y a à peine un an, du temps de son long exil à Londres, on le disait dévot, austère, intraitable. Dans la presse occidentale, on allait jusqu’à en faire parfois une sorte de petit Khomeini du Maghreb. Une révolution et une élection plus tard, on le retrouve en aimable démocrate-chrétien façon coranique. Après le « printemps arabe », l’automne islamiste. De la Tunisie à l’Egypte en passant par la Libye, les partis religieux sont les premiers à bénéficier de la chute des dictatures. Ils ont longtemps servi d’épouvantails. Après le résultat des urnes, vont-ils s’ouvrir ou accaparer seuls le pouvoir ? La fête des peuples va-t-elle virer au cauchemar ? Tout est là. Dans quel sens va aller la Tunisie ? Du côté de ce que l’on vient de voir : le voile, la prière, le gouvernement des dévots ? Ou du côté de ce que l’on vient d’entendre : faites-nous confiance, nous sommes des démocrates ? Qui peut le dire ? Dans la presse, on s’interroge. Dans les bars, on continue à boire pour oublier qu’on finirait par être inquiet pour sa petite bière ; chez les militants islamistes, on se tient prêt ; chez leurs adversaires modernistes, on déprime ; chez les puissants, on attend de voir où va aller le vent ; et, partout, on se pose la question : que vont-ils faire ? Faut-il avoir peur ? Ou bien vont-ils tenir leur promesse de fondre leur religiosité dans la liberté, de créer un nouveau système, une  » islaïcité « , comme l’a joliment baptisé un éditorialiste de  » la Presse  » ? Faire un reportage à Tunis, dans ces jours qui suivent le scrutin historique du 23 octobre 2011, c’est se promener dans une forêt de points d’interrogation. Plutôt que d’en planter d’autres, tâchons, pour essayer de comprendre ce qui se joue ici, de poser quelques faits. Le premier est évident, il est en passe d’être chiffré officiellement : les résultats du scrutin. Pour la première fois de leur histoire, les Tunisiens ont voté librement, lors d’élections reconnues par tous les observateurs comme honnêtes et transparentes. Ils ont indiqué un choix clair, massif. Non seulement par les 42 % de suffrages accordés au parti islamiste mais encore par les scores suivants. Grosso modo, les seuls partis qui tirent leur épingle du jeu sont ceux qui n’ont jamais exclu une alliance avec les islamistes. Ceux qui ont tout construit sur leur diabolisation s’effondrent. Nombreuses sont les raisons qui expliquent la force du phénomène. Comme après toutes les révolutions, comme après toutes les périodes de trouble partout dans le monde, on a d’abord voté pour le parti qui rassure, le parti de l’ordre et de la sécurité. Moins d’un an après la fin de la dictature, on a voté aussi pour le parti de ceux qu’elle a le plus persécuté. Les Européens ont du mal à comprendre ce fait pourtant essentiel et que leurs gouvernements ont en partie créé en soutenant stupidement les pires des régimes. Un islamiste, ici, dans l’esprit commun, ce n’est pas un méchant barbu, c’est d’abord un héros de la résistance contre le tyran. Ils ne sont pas les seuls à l’avoir conduite, certes, et cela ne les autorise pas à faire n’importe quoi, mais il est indéniable que ce sont eux qui l’ont payé le plus cher. Hamadi Jebali, probable futur Premier ministre du pays, a eu le temps de méditer son programme de gouvernement : il aura passé dix-sept ans dans les geôles de Ben Ali, dont dix à l’isolement complet. Surtout, on a voté « identité », la question clé de la campagne électorale.  » Quelle est l’identité de la Tunisie ?  » A la télé, à la radio, d’un débat à l’autre, on n’a parlé que de ça pendant des mois. La révolution de janvier en avait fait apparaître une, la « génération Facebook », l’identité d’un pays moderne, peuplé de ces étudiants courageux et rieurs qui ont fait basculer le régime en rêvant de liberté à l’occidentale. On avait oublié celle des 90 % restants, profondément arabe et profondément musulmane. Quelques-uns, des intellectuels, des bourgeois libéraux, souvent francophones, regroupés dans des partis proches des idées de la gauche européenne, comme le  » pôle moderniste  » ,ont tenté de proposer au pays une alternative : soit la Tunisie islamiste, soit la Tunisie laïque. Leur intention était admirable. Ils comprennent un peu tard qu’elle s’est transformée en piège mortel. En amenant dans le débat ce seul mot de  » laïcité « , ils pensaient promouvoir des valeurs que tout le monde pourrait comprendre, l’ouverture, la tolérance, la mise à l’écart respectueuse de la religion pour éviter son instrumentalisation. Les gens ont entendu  » athéisme occidental « , parti des sans-Dieu, ennemis de la religion. Ennahda, avec ses pieux apôtres, n’a eu qu’à se baisser pour ramasser la donne. Le voilà, à l’heure où l’on écrit, en train de finir ses tractations pour former son gouvernement. Que va-t-il en faire ? De l’avis de tous, même de ses plus farouches opposants, rien de spectaculaire, tout au moins dans un premier temps. Le Tunisiestan n’est pas pour demain. L’Assemblée qui vient d’être élue a pour première mission d’élaborer une Constitution pour le pays. « Ils chercheront à le faire dans le plus large consensus, dit un diplomate, ils n’ont aucun intérêt à déclencher une guerre là-dessus.  » Pas de laïcité, évidemment, on vient d’expliquer pourquoi. Pas non plus de théocratie à l’iranienne. Et surtout, à en croire ce que l’on dit aujourd’hui, pas de rupture brutale avec les acquis. Même les militantes féministes que l’on rencontre ne mettent pas en doute les promesses de respecter les droits des femmes, et le fameux Code du Statut personnel, hérité de Bourguiba (c’est-à-dire l’interdiction de la polygamie, le divorce civil, etc.) est trop ancré, lui aussi, dans l’identité tunisienne pour pouvoir être remis en question. Le jeu sera plus subtil. Il s’agira avant tout, dans le droit-fil des lointaines leçons des Frères musulmans, de renforcer la réislamisation de la société par le bas. La tendance est en cours d’elle-même depuis longtemps. Comme tout le monde arabe, la société tunisienne est infiniment plus religieuse qu’elle ne l’était il y a trente ans.  » Quand j’étais étudiant dans les années 1970, nous dit Zyed Krichen, rédacteur en chef du quotidien « Maghreb », celui qui faisait sa prière passait pour un original dont on se moquait. Aujourd’hui, même un joueur de foot ne peut plus s’empêcher de remercier Dieu quand il a marqué.  » Ennahda va pousser le mouvement. Les techniques différeront. Il y aura le travail politique de fond pour diffuser ses idées. On dit que, plutôt que des ministères souverains – Intérieur, Affaires étrangères -, le parti espère d’autres portefeuilles : l’Education nationale et la Culture. On comprend pourquoi. Il y aura, en sus, le petit jeu très au point dans lequel les islamistes excellent : l’utilisation de leurs ultras. Hanène Zbiss, jeune journaliste de l’hebdomadaire  » Réalités  » et fine analyste, nous explique la manoeuvre. Elle a déjà marché plusieurs fois. La dernière, c’était avec la fameuse diffusion à la télé du film  » Persepolis « . Un blasphème terrible est commis – pensez : on passe un dessin animé dans lequel on voit le Bon Dieu, chose proscrite. Manifestations immédiates et violentes des salafistes, cette extrême-droite religieuse. Choc dans le pays. Réaction d’Ennahda en deux temps. Le premier est d’un parti honorable, rassurant : la violence est inacceptable. Le second ajoute un « mais » et place le pion : « La provocation de départ, si offensante pour le pays, était-elle vraiment nécessaire ? » Et allons-y ! En deux ou trois affaires de cet ordre, sans loi particulière, la société baignera dans ce climat propice à l’accomplissement du rêve de nos dévots : faire régner l’ordre moral. La Tunisie, ou plutôt l’autre Tunisie, celle des modernes, des femmes, des laïques, se laissera-t-elle faire ? Elle aurait tort de se laisser abattre. Rien n’est joué. D’abord, si M. Ghannouchi et les siens tiennent les promesses de liberté qu’ils ne cessent de faire, cela suppose qu’ils acceptent loyalement tous les contre-pouvoirs essentiels à une démocratie : l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et, bien évidemment, la remise en cause de leur pouvoir lors des très prochaines échéances électorales – la Constituante où ils siègent n’est là que pour un an. Il y a aussi, d’ores et déjà, le jeu parlementaire. A 42 %, le parti est obligé de négocier des alliances. Deux partis en ont accepté le principe, celui de Mustapha Ben Jaafar et celui de Moncef Marzouki. Tous deux sont médecins, anciens militants des droits de l’homme, opposants irréprochables de Ben Ali et démocrates convaincus. Ils font le pari que les islamistes ont changé, que le pays a besoin d’une union nationale et qu’en tout état de cause ils resteront intraitables sur les principes de liberté qu’ils défendent. On peut penser que leur calcul est faux, qu’ils se feront plumer, que leur démarche est vouée à l’échec. Etant donné leur personnalité et leur histoire, il est impossible de la juger insincère. Reste la clé de voûte de l’ensemble : l’épreuve économique. La croissance est nulle, on compte 800 000 chômeurs, les attentes sont énormes et la marge de manoeuvre est faible. C’est sans doute ce qui incitera à la plus grande prudence et à ne rien tenter qui puisse heurter l’Occident, ce partenaire incontournable. Voyez ce qui vient de se passer après les premières déclarations postélectorales de Sarkozy et Juppé :  » Nous serons vigilants sur les droits de l’homme.  » Vue de France, elles n’ont choqué personne. C’est peu dire que chez les dirigeants d’Ennahda elles ont été mal vécues. De leur point de vue, qui accepterait de recevoir des leçons de droits de l’homme de la part de gens qui ont soutenu à bout de bras la dictature ? Mais qu’ont-ils répondu officiellement ? Rien. Pourquoi se fâcher avec un continent dont dépend 80% de son commerce ? Ce n’est pas l’heure. Même les prescriptions religieuses peuvent attendre quand des secteurs vitaux sont en jeu. Ghannouchi vient de rassurer les professionnels du tourisme : pas question d’interdire alcool ou maillots de bain. Les touristes peuvent venir tranquilles, les plages sont toujours magnifiques, et aucun taliban ne les menace à Hammamet ou à Djerba. Pour le reste, le projet à long terme est de redéployer l’économie vers les pays amis, ceux du monde musulman. Lesquels ? Comment ? C’est fou, c’est loin. Aussi, en attendant, on place tous les espoirs dans un voisin plus proche : la Libye. Un pays entier à reconstruire, bourré de pétrodollars et dirigé par des gens à qui la Tunisie n’a jamais ménagé son aide. Cela sera-t-il suffisant pour faire redémarrer le pays ? Après, il ne restera que l’arme ultime des nouveaux patrons de Tunis : la prière. « Ils pensent que Dieu est de leur côté, nous dit en riant un éditorialiste narquois. On verra bien à leurs résultats si c’est le cas ou non.  » Source: ”Le Nouvel Observateur” Le 14-12-2011 Lien. http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111214.OBS6706/tunisie-le-nouveau-defi-islamiste.html

Tunisie: Quelle place pour les binationaux?


Par Wajdi Limam Cette réflexion s’inscrit dans le cadre du travail à venir sur la future Constitution tunisienne. Au vu des débats actuels, nous ne pouvons qu’être inquiets de la disparité des droits entre les Tunisiens détenteurs d’une seule nationalité, et ceux que l’on appellera pour plus de facilités, les binationaux. C’est-à-dire les Tunisiens, ayant émigré et leurs enfants, détenteurs d’une seconde nationalité. Le moment historique que nous vivons, doit permettre à l’ensemble des éluEs de la Constituante, et particulièrement ceux élus par l’étranger d’être à la hauteur de leurs missions et de représenter les citoyens et citoyennes tunisiens, peu importe où ils se trouvent. Ensemble, nous pourrons construire une Tunisie démocratique, égalitaire, permettant à chacun d’y avoir sa place. Vers une citoyenneté à double vitesse ? Les élus de l’Assemblée Constituante ont pris des décisions restreignant les droits des tunisiens binationaux. Plus que cela, ils valident une citoyenneté à deux vitesses, certains pouvant potentiellement accéder à la fonction suprême, d’autres en étant exclus. Ce sont les enfants et petits enfants des couples mixtes, dont un des parents ne serait pas tunisien qui seront concernés par cette mesure. Nous pensons que la Tunisie doit donner les mêmes droits et devoirs à l’ensemble de ces enfants ; qu’ils aient juste un parent tunisien, qu’ils soient de confession islamique ou pas. En aucun cas, elle ne doit fermer ses portes et ses droits à des citoyens attachés à la Tunisie, voulant être partie intégrante de la construction de cette grande démocratie. Les éluEs des Tunisiens à l’étranger ont vocation à rapprocher et représenter les citoyens. Notamment dans le cadre du travail autour du fonctionnement des institutions et de la rédaction de la Constitution. Ils doivent participer à la mise en œuvre de l’égalité des droits entre les Tunisiens de France et de l’étranger. Au-delà du lieu de résidence, les Tunisiens sont attachés à leur identité, à l’avenir et au développement de notre pays. Ce travail de rapprochement est aussi du ressort des élus, notamment en lissant et en égalisant les droits entre les tunisiens, peu importe qu’ils soient binationaux, fils ou filles de couples tunisiens, musulmans ou pas. L’article 8 du projet de loi constitutive adopté Les éluEs de la Constituante viennent d’adopter l’article 8 du projet de loi constitutive portant sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics à la majorité des 145 voix. On exige du candidat à la présidentielle le fait qu’il soit de nationalité tunisienne, de père et de mère et de religion musulmane. Que le candidat à la Présidence de la République soit amené à renoncer à son autre nationalité pour la tunisienne, peut aisément se comprendre. Même si de nombreux autres pays du Sud, autorisent le chef de l’état à avoir une autre nationalité, on peut imaginer que le chef des armées tunisiennes ne doive en détenir qu’une seule. Si cet argument peut être recevable, le second, exigeant que ces deux parents soient les deux de nationalité tunisienne, en dit long sur la conception restrictive de la citoyenneté tunisienne. On peut aussi se demander les raisons pour lesquelles, on exclue les tunisiens et les tunisiennes issus des couples mixtes ? Symboliquement, dire qu’un enfant d’un couple mixte ne peut accéder à la fonction suprême, c’est nier sa trajectoire familiale et son parcours de vie. C’est oublier, que des Tunisiens ont été contraints d’aller travailler ailleurs dans le monde, de s’expatrier, de soutenir leurs familles restées sur place. C’est oublier cette solitude, cette nostalgie qui fut celle des tunisiens vivants dans El Ghorba (l’Exil). C’est oublier, que dans les années 80, dans un pays comme l’Australie, on trouvait à peine 1000 Tunisiens et Tunisiennes, avec l’isolement psychique, physique et culturel dont ils furent victimes. Ce sont à eux, enfants de ces Tunisiens, dont certains ont pris comme compagne des autochtones, que la nouvelle Constituante veut enlever le privilège symbolique de pouvoir un jour aspirer à l’honneur de présider notre Nation ? Mettre des barrières trop restrictives à l’exercice de ses droits, c’est oublier, le rôle que nous binationaux avons joué dans la construction du processus démocratique, dans les mobilisations citoyennes, dans les actions solidaires, dans l’organisation de la première élection. En tant qu’acteurs engagés, nous voulons être mis sur le même pied d’égalité que les Tunisiens de Tunisie. Les Tunisiens de l’étranger sont partis intégrante du peuple tunisien, et de sa révolution pour l’acquisition de ses droits démocratiques. Qu’ils soient en France, en Italie ou en Belgique, leurs mobilisations pour soutenir leurs frères et leurs sœurs en Tunisie, dans la lutte pour la démocratie, en font des acteurs à part entière de la Tunisie démocratique et républicaine. Ils doivent donc bénéficier des mêmes droits et devoirs que les tunisiens de Tunisie. Les exclure de la potentialité d’accéder aux plus hautes fonctions, s’ls peuvent être compris, à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays du monde, n’en demeure pas moins, une option considérant l’identité tunisienne comme faible. La Tunisie, est une vieille terre, islamique et multiconfessionnelle. Elle n’a plus de crainte à avoir sur son identité. Ses élus en sortiront grandis en donnant les mêmes droits et devoirs à ses fils et filles, sans aucune exclusion. Nous devons promouvoir une citoyenneté réelle, ouverte sur la diversité des tunisiens et sur leurs trajectoires. Il faut dans la suite des travaux avoir ces éléments en tête. Et ne l’oublions pas, 15% des Tunisiens et Tunisiennes vivent à l’étranger! Source: ”Respectmag” Le 14-12-2011 Source: http://www.respectmag.com/2011/12/14/tunisie-quelle-place-pour-les-binationaux-5784

«Le label Tunisie » en panne


A croire un certain nombre de récents rapports internationaux, le « label Tunisie » connaît une nette dégradation depuis le début de l’année 2011, ce qui risque d’avoir des répercussions négatives sur la perception de la Tunisie en tant que destination touristique et site d’investissement. D’après l’édition 2011-2012 du « Country Brand Index », qui analyse l’image de 113 pays du monde, la perception internationale de la Tunisie a chuté de 15 places par rapport à l’année 2010. Selon le rapport, la Tunisie est classée 98ème sur 113 pays. Selon les auteurs de ce rapport, « la Printemps Arabe » a eu des répercussions négatives sur la perception du climat des affaires en Tunisie, en Syrie et en Libye. De telles répercussions, estiment-ils, sont « inévitables » sur le « label » des pays concernés tout comme sur leur « viabilité économique ». Selon le même rapport, les « nouvelles démocraties » du monde arabe ont cependant la possibilité de voir la « qualité de vie » de leurs citoyens s’améliorer dans l’avenir. Le « Future brand Index » met en exergue cependant un aspect encore plus problématique et plus structurel dans le déficit d’image de la Tunisie : celui du tourisme. En effet, la Tunisie ne figure pas parmi les 25 meilleurs destinations du monde, ni même parmi les « top 15 » pays offrant un patrimoine historique et archéologique attrayant. Autant de défis pour les responsables du tourisme tunisien, qui, malgré des budgets publicitaires conséquents cette année, se sont résignés à accepter une chute sans précédant dans les arrivées et les revenus touristiques pour l’année 2011 : Environ – 43% de nuitées. La dégradation du « label touristique » tunisien à l’étranger fait l’objet actuellement d’une vive polémique en Tunisie. Mais ni les autorités publiques ni les opérateurs privés ne semblent savoir comment sauver le produit touristique tunisien et surtout le débarrasser de son image « low cost ». La dégradation de l’image générale de la Tunisie complique davantage la tâche des opérateurs touristiques et du monde des affaires. Le « East West Global Index 200 » confirme, le problème d’image globale de la Tunisie. Entre le 2ème et le 3ème trimestre de cette année, le classement de la Tunisie est tombé de la 184ème à la 205ème place. En 2010, la Tunisie était classée en 68ème place. D’autre part, le rapport annuel que vient de rendre public la compagnie britannique « Mercer », montre que Tunis a perdu 16 places sur le plan de la « qualité de vie », parmi les autres métropoles du monde. Selon cette firme britannique, la capitale tunisienne, qui est classée 110ème sur 221 villes du monde, a connu une des « plus grandes baisses de niveau de vie » dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Le classement établi par « Mercer » est d’autant plus important qu’il est souvent pris en considération par les investisseurs étrangers désirant installer dans un pays ou un autre. « La dernière vague de protestations violentes a temporairement rabaissé le niveau de vie dans la région », soulignent les auteurs du rapport « Mercer ». Ces derniers s’attendent, cependant, à ce que « les efforts de reconstruction politiques et économiques »… rehaussent le rôle – clef des pays de la région sur la scène internationale ». Reste à savoir dans quels délais ces efforts commenceront à donner leurs fruits et quelle approche sera suivie dans l’immédiat par les nouvelles autorités du pays. Aucune nouvelle structure n’a été créée après la révolution tunisienne pour veiller à l’image de marque de la Tunisie à l ’étranger, et ce depuis l’abolition du ministère de la communication et de l’agence tunisienne de communication extérieure. Pour la Tunisie dont le taux de croissance du PIB cette année pourrait être inférieur à 0%, le « dépannage » du « label » du pays n’est plus une question théorique mais un objectif socioéconomique vital. Source: ”AtlasInfo” Le 14-12-2011 Lien: http://www.atlasinfo.fr/Le-label-Tunisie-en-panne_a23721.html  


Marzouki entame sa 1ère journée par des visites surprise


Lors de cette première journée de présidence, Moncef Marzouki a entamé son mandat, en ce mercredi 14 décembre 211, au pas de gymnastique avec la désignation de Hamadi Jebali comme Premier ministre puis en effectuant plusieurs visites éclair à certaines familles de martyrs, selon Mosaïque Fm. Ainsi, le président de la République s’est rendu, à Bizerte, chez la famille du martyr Ahmed El Ouerghi, tué alors qu’il surveillait son quartier le 16 janvier à Montfleury. Puis, il a visité Ali Ben Salem, un militant des droits de l’Homme. M. Marzouki a, également, rendu une visite surprise à la famille de l’un des militants d’Ennahdha à Denden (La Manouba), mort en prison. Source: ”Business News” Le 14-12-2011 Lien: http://www.businessnews.com.tn/Tunisie—Marzouki-entame-sa-1%C3%A8re-journ%C3%A9e-par-des-visites-surprise,520,28189,3  

Tunisie : Les emplois verts pour lutter contre le chômage !


Compte tenu des problèmes cruciaux qui menacent la nature et la vie humaine et surtout avec les catastrophes industrielles qui n’ont cessé de se multiplier (changement climatique, désertification, perte de biodiversité et tsunami..), les emplois verts jouent un rôle axial non seulement dans la résolution de ces problèmes mais aussi à l’amélioration de la qualité de vie. En effet, il s’agit d’emplois qui contribuent en fait à la préservation ou au rétablissement de la qualité de l’environnement tout en réduisant l’impact sur l’environnement des entreprises et des secteurs économiques pour les ramener à des niveaux viables. Pour les pays en voie de développement, les emplois verts représentent des opportunités nouvelles dans plusieurs secteurs tout en concourant à la diminution de la consommation de l’énergie et des émissions de carbone. Peu très développés en Tunisie, les emplois verts offrent des occasions à explorer pour les jeunes qu’ils soient qualifiés ou non qualifiés en raison de l’orientation du pays en faveur d’une économie verte. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’organisation de la table ronde autour du thème « les perspectives et opportunités d’emploi dans une économie verte en Tunisie ». Il s’agit d’engager une réflexion sur les nouvelles orientations de l’économie entre les différents partenaires, afin de trouver des réponses appropriées pour la question de l’emploi surtout avec plus de 500 millions demandeurs d’emplois à travers le monde dans les 10 prochaines années. Les résultats de l’étude de référence sur l’émergence des emplois verts financée et programmée par le PNUDI montrent que le marché mondial des produits et des services liés à l’environnement devrait doubler pour passer de 1370 milliards de dollars par an actuellement à 2740 milliards de dollars à l’horizon 2020. La moitié de ce marché concerne l’efficacité énergétique et l’autre moitié concerne les transports durables, l’approvisionnement en eau et la gestion des déchets. En Allemagne par exemple, la technologie environnementale devrait quadrupler pour atteindre 16% de la production industrielle vers 2030, l’emploi dans ce secteur dépasserait ainsi celui des grandes industries de ce pays tel que l’automobile. Pourquoi des emplois verts en Tunisie ? Dans un contexte d’enjeu de développement économique et social, les emplois verts doivent contribuer à la concrétisation de la stratégie nationale de développement durable ayant pour axes le renforcement d’équité sociale et la solidarité nationale, l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, la promotion de la société du savoir et l’adaptation de la gouvernance pour une meilleure promotion du Développement durable. De ce fait, une étude portant sur l’économie verte est en cours de préparation avec une forte implication de toutes les parties. L’objectif recherché est la formulation d’un concept d’économie verte adapté au contexte tunisien capable de relever les défis de la société du savoir tout en améliorant la compétitive de l’économie nationale, outre l’identification et la justification des secteurs prioritaires d’assise d’économie verte D’ailleurs, les premiers jalons d’une économie verte, selon Salem Hamdi, le secrétaire d’état chargé de l’Environnement, sont illustrés par plusieurs actions se déclinant dans le développement des énergies renouvelables et la promotion de l’efficacité énergétique, la mise à niveau environnementale des entreprises permettant de réduire dans le secteur de développement, la consommation des matières premières et de mieux gérer les nuisances générées par ses activités D’après Béguin Philippe, chargé de l’environnement à l’ambassade suisse à Tunis, l’économie verte va révolutionner notre mode de produire, de consommer et de vivre. Cela nécessite une nouvelle approche de la production, de l’industrialisation et de la consommation. Toutefois, elle demande des prises de responsabilité de la part de chacun d’entre nous. Il est important de rappeler que la Suisse a su développer un certain nombre d’expertises et de connaissances. C’est dans cet esprit que l’ambassade de Suisse vient de se donner un nouveau programme de coopération avec la Tunisie, portant sur la transition démocratique mais aussi la transition d’une économie classique vers une économie verte et douce. La question qui se pose actuellement : Les emplois verts seront-ils donc, dans les nouvelles orientations du pays, parmi les solutions consécutives aux problèmes de l’embauche, de l’économie mais aussi aux soucis de l’environnement ? Source: “African Manager” Le 14-12-2011 Lien. http://www.africanmanager.com/articles/137034.html  

Tunisie, Egypte, Libye : révolte populaire ne signifie pas démocratie


LE PLUS. Pour le philosophe Daniel Salvatore Schiffer, considérer le printemps arabe comme un gage de liberté démocratique est un leurre. Sans séparation des pouvoirs, sans laïcité et sans humanisme, il ne peut y avoir de démocratie défend-il. Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte, Kadhafi en Libye : trois dictateurs dont la récente chute, après celle de Saddam en Irak, aura donc permis, lors de l’historique « printemps arabe », la libération, aussi attendue qu’inespérée, de leur peuple, opprimé, sous leur sanguinaire joug, depuis tant de longues et cruelles années. Populaire ne veut pas dire démocratique Et, certes, le monde démocratique, de l’Union européenne aux États-Unis d’Amérique, a-t-il eu raison, en la circonstance, de se réjouir, en les encourageant et parfois en les soutenant, de ces diverses révolutions. A cette importante réserve près, cependant : c’est qu’une révolte populaire, aussi massive soit-elle, ne constitue pas nécessairement, aussi paradoxal cela puisse-t-il paraître, un gage de liberté démocratique ! Du reste, si tel était le cas, il n’est pas jusqu’à la très nationaliste Allemagne d’Hitler, sans certes vouloir comparer ici l’incomparable et verser ainsi en un révisionnisme de mauvais aloi, qui, le « Führer » ayant été élu par le peuple allemand lui-même, ne pourrait être dite, aussi aberrant cela soit-il au regard de l’Histoire, « démocratique ». Idem pour l’Italie fasciste de Mussolini : c’est la Chambre des députés, censée représenter le peuple, qui l’investit officiellement, en le nommant Président du Conseil (l’équivalent, en France, de Premier ministre), à la tête du gouvernement. Et l’on pourrait multiplier ainsi à l’envi, hélas, les exemples ! Critère nécessaire mais non suffisant C’est dire, en ces conditions, si présenter la démocratie comme étant un régime politique dans lequel seul le peuple est souverain, pour reprendre la célèbre formule d’Abraham Lincoln (« La démocratie, soutenait-il, est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple »), s’avère un critère nécessaire, mais non suffisant. Certes cette ultime définition, en tout point légitime, est-elle proche du sens étymologique du mot « démocratie », à entendre effectivement, d’après le grec ancien, comme le pouvoir (« kràtos ») du peuple (« dêmos »). C’est même cette définition canonique qui, en France, préside, depuis 1958, à la Constitution de la Cinquième République. Dont acte ! Mais voilà : le problème, ainsi que l’avait déjà relevé Aristote dans sa « Politique », c’est que ce qui s’avère au départ un bien précieux, sinon une vertu, peut aussi se transformer à la fin, lorsque les peuples gouvernent au mépris des lois, en une autre forme de dictature : la dictature des masses, surtout lorsque celles-ci s’expriment au détriment de la liberté des individus ! C’est là, précisément, le danger qui guette aujourd’hui, par-delà leurs indéniables mérites, les révolutions arabes, fussent-elles parées du beau nom – hélas trop souvent galvaudé de nos jours – de « démocratie ». Pas de démocratie sans séparation des pouvoirs Car c’est une bien étrange idée de la démocratie que se font en effet, galvanisés en cela par des foules en délire, ces nouveaux princes de Tunis, du Caire ou de Tripoli (voire de Benghazi) : un pouvoir qui, contrairement à ce que préconisa Montesquieu dans son encore très actuel « Esprit des Lois », ne connaît pas, justement, la séparation des pouvoirs, principe inaliénable de toute démocratie correctement entendue, en trois instances distinctes et indépendantes. Qu’est-ce à dire, concrètement ? Réponse aisée à fournir, comme le réaffirma, quelques années plus tard, le grand Tocqueville dans « De la démocratie en Amérique » : il ne saurait y avoir de démocratie, à moins d’en donner une définition tronquée, là où il n’y a pas de séparation entre les pouvoirs législatif (le Parlement), exécutif (le Gouvernement) et judiciaire (la Justice). Contresens conceptuel et confusion sémantique Élémentaire, cette notion de la démocratie ! Et pourtant : c’est cette limpidité même que bon nombre de nos responsables politiques, de nos médias et de nos intellectuels, semblent ignorer lorsqu’ils qualifient de « démocratique » ce fameux « printemps arabe ». Davantage : c’est à un fallacieux mélange des genres auquel ils s’adonnent abusivement là dès lors que, victimes en l’occurrence d’une invraisemblable et périlleux contresens conceptuel – ou, pour mieux dire, d’une énorme erreur sémantique -, ils y confondent en réalité, trahissant ainsi leur propre idéal démocratique de surcroît, les termes de « populaire » (ce que ces diverses révolutions sont effectivement) et de « démocratique » (ce que ces mêmes révolutions ne sont pas nécessairement). Pas de démocratie sans laïcité Et puis, surtout, la démocratie est-elle seulement concevable, en son essence même, sans laïcité : cette loi établissant, ainsi qu’elle le fut promulguée dans la France sécularisée de 1905, une tout aussi nette distinction entre les sphères religieuse (symbolisée par l’Eglise pour les catholiques et les orthodoxes, le Temple pour les protestants, la Mosquée pour les musulmans, la Synagogue pour les juifs) et politique (incarnée par l’Etat) ? Car, quoi qu’en disent les démagogues et autres propagandistes (au premier rang duquel émerge, parmi d’autres impostures, le Bernard-Henri Lévy de « La Guerre sans l’aimer – Journal d’un écrivain au cœur du printemps libyen »), aucune de ces règles démocratiques, pourtant fondamentales, n’est respectée, aujourd’hui, en ces trois pays qui virent éclore ce que nos élites occidentales baptisèrent un peu trop hâtivement, bercées en cela de douces mais creuses illusions, de « printemps arabe ». De sorte que l’on ne sait même plus a posteriori, avec le recul des événements, si c’est le manque de courage politique ou la carence de lucidité intellectuelle, à moins qu’ils ne soient indissociables, qu’il faut blâmer là ! Le risque d’une dictature religieuse Pis : c’est un islamisme des plus rétrogrades et parfois même des plus radicaux, où le religieux prime sur le politique et où la charia fait office de loi, qui y préside désormais, que ce soit à travers les Salafistes ou les Frères Musulmans (avec, certes, toutes les nuances dues, et sans même parler de leurs hypothétiques ramifications avec Al Qaeda), aux obscures destinées de l’Etat. Bref : la dictature religieuse après la dictature politique et même, comme dans l’Égypte du Maréchal Tantaoui, la dictature militaire ! L’illusion démocratique D’où, urgente, la question, si, du moins, l’on veut véritablement aider, sans leurre ni hypocrisie, sans fausses promesses ni vains espoirs, les jeunes générations à emprunter, en ces terres tourmentées, le difficile chemin de la vraie liberté, à commencer par celles de la pensée tout autant que de la parole : qu’ont donc de si « démocratique », sauf à infirmer notre propre vision de la démocratie, ces prétendues révolutions arabes, lesquelles ne sont tout au plus, avec tout le respect qu’on leur doit, que des révoltes populaires ? C’est dire, en conclusion, si parler là, aujourd’hui, d’ »islam démocratique » ou même de « charia modérée », pour qualifier l’actuelle situation de la Tunisie, de l’Égypte ou de la Libye, s’avère aussi absurde et antinomique, quoique pour d’autres motifs, que de parler de « démocratie populaire » comme on le faisait autrefois pour décrire l’Union Soviétique de Staline puis de Brejnev, l’Allemagne de l’Est de Honecker ou l’Albanie d’Enver Hoxha, ces antres du totalitarisme le plus abject. Il est des avenirs prétendument radieux qui, en Histoire, se révèlent parfois, faute de clairvoyance tout autant que de résistance, d’interminables et tragiques cauchemars ! L’islam démocratique ? Un oxymore en soi Que les préceptes de l’islam fussent incompatibles avec les valeurs de la démocratie, c’est là, du reste, ce que s’en allait soutenant déjà, en sa tristement célèbre « Déclaration Islamique » (publiée, en 1970, à Istanbul, avant que d’être rééditée, en 1990, à Sarajevo), Alija Izetbegovic lui-même, cet ancien président des Musulmans de Bosnie, lors de la guerre en ex-Yougoslavie, que Bernard-Henri Lévy, encore lui, nous vendit pourtant jadis, comme il le fait à nouveau maintenant pour les dirigeants libyens du Conseil National de Transition, comme un grand démocrate : « Il n’y a pas de paix ni de coexistence entre la religion musulmane et les institutions sociales et politiques non islamiques », y affirmait, textuellement, Izetbegovic. Et, à la fois plus véhément et plus explicite encore, de conclure sa diatribe par ces mots terribles, dans la droite ligne de l’intégrisme religieux le plus nuisible, voire dangereux, pour nos démocraties précisément : « Avant le droit de gouverner lui-même son monde, l’islam exclut clairement le droit et la possibilité de la mise en œuvre d’une idéologie étrangère sur son territoire. Il n’y a donc pas de principe de gouvernement laïc, et l’Etat doit être l’expression et le soutien de concepts moraux de la religion. » Pas de démocratie sans humanisme L’islam démocratique, donc ? Un indépassable oxymore aux allures d’aporie philosophique, une contradiction « in termine » et donc, comme telle, insoluble en soi, sinon par le biais d’une autre révolution, plus exigeante sur le plan des principes sociopolitiques et plus neutre au niveau des convictions religieuses : une nouvelle contre-révolution, en somme, d’essence, elle, véritablement laïque, conformément à tout humanisme digne de ce nom ! Quant à la réelle et profonde raison pour laquelle je m’insurge ici, elle s’avère relativement simple à entendre : c’est que je tiens la démocratie en trop haute estime que pour la laisser ainsi malmener, sinon trahir, par des gens qui n’en ont compris que le superficiel travestissement. En un mot: la caricature. Source: “Le Nouvel Observateur” Le 14-12-2011 Lien: http://leplus.nouvelobs.com/contribution/222626;tunisie-egypte-libye-revolte-populaire-ne-signifie-pas-democratie.html  

Tunisie : un gouvernement sous haute surveillance


Le chef de l’Etat élu a chargé ce mercredi officiellement Hamadi Jebali de former un gouvernement de coalition qui veillera sur la destinée du pays pendant cette deuxième période transitoire. Selon un communiqué de la présidence, le gouvernement prend ses fonctions dès sa formation, après avoir bénéficié de la confiance des élus de la Constituante. L’équipe gouvernementale est quasiment prête et nous savons d’ores et déjà plusieurs noms qui la composeront. Les prochaines heures serviront juste à mettre les dernières retouches, via des ultimes concertations entre les membres de la coalition tripartite, pour qu’enfin le successeur de Béji Caïd Essebsi puisse dévoiler les noms et les portefeuilles du gouvernement postélectoral. Trêve donc à la logorrhée ; que le travail sérieux commence, et que chacun planche sur ses dossiers. Ce ne sera pas une sinécure, mais une tâche ardue et de longue haleine, et gare aux faux pas qui seront chèrement payés. Les priorités sont connues de tous, les politiques ne cessent de nous rebattre les oreilles avec la nécessité de lutter contre le chômage, de relancer une économie à l’arrêt, d’impulser les investissements, de lutter contre le dénuement notamment dans l’arrière-pays, de mettre en place les mécanismes de la justice transitionnelle, de rétablir la sécurité -a fortiori que de nombreuses régions ne parviennent pas encore à exorciser les démons du clanisme-, de prendre en charge les dossiers des familles des martyrs et des blessés de la révolution. Le nouveau gouvernement est attendu sur toutes ces questions, et bien d’autres. Il devrait présenter un programme avec des actions précises, limitées dans le temps, et budgétisées, même si le budget de l’Etat n’est pas encore voté, et on est déjà à la mi-décembre. Un obstacle et non des moindres qui, s’il n’est pas miraculeusement résolu d’ici le 31 décembre, compliquera encore la tâche des nouveaux dépositaires du pouvoir. Certes l’annonce du gouvernement devrait avoir un effet réconfortant sur le moral et psychisme des Tunisiens, dans la mesure où elle mettra un terme à cette période de vacance politique et de flottements. Que cette clarté intervienne à un moment où l’on célèbre le premier anniversaire de la révolution tunisienne, dont la première étincelle s’est déclenchée le 17 décembre, enverra sans doute des signes positifs à l’intérieur et à l’extérieur. Reste à optimiser ces signes et à les faire fructifier pour prévenir tout retour de manivelle. Outre son caractère collégial, la gouvernance de la Tunisie en cette étape constitutive ne relèvera pas du seul ressort du centre de décision officiel. Elle obéira à la logique du pouvoir et du contre-pouvoir. Le gouvernement tâchera tout au long de son mandat à prouver que ses mesures sont efficaces et judicieuses, et l’opposition s’emploiera à déceler les failles sur lesquelles, elle construira sa stratégie d’attaque. Ce n’est pas tout, chacun des Tunisiens et Tunisiennes a toute latitude de mettre son grain de sel. Tout ce qu’il y a de plus classique dans une vie démocratique où le débat libre et contradictoire induit propositions et contre-propositions. La scène publique promet d’être en agitation continue, et c’est au creux des vagues que les responsables choisis doivent pouvoir avancer. Même s’il a les coudées franches pour agir, le nouveau gouvernement sera sous haute surveillance. Son défi majeur c’est de reconquérir la confiance populaire, il doit pour ce faire envoyer des signes forts prouvant son volontarisme et sa détermination de venir à bout des difficultés et d’améliorer le quotidien des Tunisiens, notamment des plus démunis. Comme l’a fait le Premier ministre sortant, Beji Caïd Essebsi à son arrivée, le nouveau chef du gouvernement doit demander aux Tunisiens un préjugé favorable ; ce sera un préalable pour que les choses puissent avancer sans accrocs paralysants. Qu’on le veuille ou non, cette période induit un minimum de rassemblement entre toutes les forces vives du pays. Gouvernement, opposition, partenaires sociaux et population doivent regarder vers la même direction, pour mettre la Tunisie sur une trajectoire de succès. C’est là une condition sine qua non pour que la machine des réformes puisse se mettre en branle. Cela ne signifie pas que toues les parties doivent se fondre dans l’uniformité, bien au contraire, la diversité des idées et des projets est nécessaire, car personne ne détient la science infuse ; la vérité ne se trouve ni dans un camp, ni dans l’autre. Le pari pour les nouveaux dirigeants est d’être réellement à l’écoute de leurs adversaires et de la population, de rectifier leur démarche à l’aune des propositions utiles, et de ne pas succomber à l’arrogance et à la mégalomanie qui sont apparemment des méfaits intrinsèques du pouvoir dont seuls les esprits intelligents et bienveillants arrivent à s’affranchir. Le pari pour l’opposition est de ne pas baisser la garde, d’être vigilante envers l’action gouvernementale, et de dénoncer les erreurs et les mauvais choix, sans tomber dans le piège de « s’opposer pour le simple fait de s’opposer », qui risque de faire perdre au pays du temps et de l’énergie, très précieux par ces moments périlleux. Quant au peuple, le maillon central de la chaîne de refondation de la Tunisie nouvelle, il doit être conscient de la gravité de l’étape et comprendre qu’elle est plutôt celle des sacrifices et non des revendications. Surveiller le gouvernement oui ; essayer d’en entraver l’action par une propension démesurée aux actions sociales revendicatives, est inexorablement à bannir. En un mot, nous sommes tous tenus de trouver le juste-équilibre, et cela relève de la gageure. Source: ”Global Net” Le 14-12-2011 Lien: http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie-un-gouvernement-sous-haute-surveillance/id-menu-325.html


Tunisie. Querelle au campus entre les étudiants islamistes et de gauche


Aujourd’hui, dès les premières heures, au Campus universitaire d’El Manar de Tunis, les manifestations estudiantines ont dégénéré en affrontement l’Uget et l’Ugte. La cour qui grouille, dès le matin, d’étudiants brandissant des affiches est vite devenue le théâtre de querelles. Et même plus. De la provocation de part et d’autre pour que la manifestation pacifique ne tarde pas à tourner au vinaigre. Entre les deux clans qui n’arrivent pas à se sentir, les uns de tendance islamiste (Ugte) et les autres issus de la gauche traditionnelle (Uget), plus rien ne va et après les cris et les insultes verbales, on passe à l’agression physique. «Par-ci, on déchire des affiches, par-là on menace de lancer au-dessus des têtes les chaises et les tables», selon Soukaïna, témoin oculaire, qui avoie avoir eu peur. «Si on va continuer comme ça, la police ne va pas tarder à venir et intervenir», ajoute l’étudiante qui refuse de voir telle scène se produire dans une université où des étudiants, selon elle, au lieu d’être soudés en cette période délicate de transition, s’acharnent les uns contre les autres comme des ennemis jurés. L’Uget refuse, selon notre interlocutrice, que des étudiants islamistes réclament des droits et arrivent à imposer bientôt le niqab et autres «nouveautés» au sein de l’université. L’Ugte, de son côté, réclame le droit de coexister, estimant que chacun est libre de faire la prière, de porter le niqab ou non. «On crie encore contre les sympathisants d’Ennahdha les accusant d’être des collaborateurs du Qatar et, au-delà, des Américains», ajoute Soukaïna qui n’aime pas revivre les mêmes scènes du temps de Ben Ali, lorsque des étudiants du Rcd s’en prenaient à ceux de la gauche et les agressaient. Jusqu’à l’écriture de ces lignes, la tension ne s’est pas apaisée. Les plus sages ont formé des cercles et discutent entre eux sur les problèmes de la Tunisie. Source: “Kapitalis” Le 14-12-2011 Lien: http://kapitalis.com/fokus/62-national/7306-tunisie-querelle-au-campus-entre-les-etudiants-islamistes-et-de-gauche.html  

Tunisie – Jeunesse d’Ennahdha : «Défaire et refaire l’université pour l’enraciner plus dans l’identité arabo-islamique»


««Vous serez peu à peu naturalisée plus musulmane… (satatatabbaiiina)». C’est ainsi que s’est gentiment adressé à moi un militant nahdhaoui, lors de la conférence de presse organisée mercredi 14 décembre au siège du parti pour annoncer la naissance du mouvement estudiantin « Jeunesse d’Ennahdha à l’université ». Il voulait par cela dire que peu à peu, je me plierais à la nouvelle culture ambiante du pays… La remarque suivait une petite altercation avec une adhérente au parti qui expliquait cyniquement à une consœur journaliste que le jeune homme qui lisait le coran avant le début de la conférence ne «faisait pas de la voyance» mais suivait plutôt un rituel désormais bien installé au sein du parti et qui consiste à démarrer toutes les manifestations publiques par la lecture du coran. Soit ! C’est le signe sans équivoque que le parti Ennahdha est d’obédience religieuse. Nous devons maintenant tous, journalistes que nous sommes, nous habituer à ces préambules et un autre activiste d’ajouter: «Madame, pourquoi nous reprochez-vous ces pratiques alors que dans les pays européens les plus démocratiques, nous assistons à des manifestations religieuses des plus hautes instances de l’exécutif, pourquoi les critiquez-vous ici et les tolérez-vous ailleurs?». Il a raison? Tort? Il est vrai que nous n’avons pas été jusque-là habitués à ce genre de pratiques, et de toutes les manières, ce n’était en tout cas pas le thème de la conférence. Ennahdha a donc annoncé par la bouche du responsable des jeunes le lancement d’une nouvelle mouvance estudiantine, qui se déclarait auparavant indépendante, et qu’on découvre aujourd’hui nahdhaoui, à l’université. «La présence des étudiants lors de la révolution a permis, grâce à la Kasbah 2, en compagnie d’autres jeunes élites, de mettre le pays sur la voie de la démocratie, de la justice sociale et d’une société pluraliste et solidaire. Toutefois, c’est à un désert politique et culturel qu’a abouti le mouvement estudiantin, conséquence de politiques et autres méthodiques d’oppression et d’éradication dont ont été victimes les étudiants islamistes, nombreux à avoir été emprisonnés ou s’être expatriés». Pour y remédier, les étudiants nahdhaoui, qui ont décidé de s’organiser, comptent s’intégrer dans une dynamique de restructuration de l’Université pour rompre avec le passé. C’est donc «La jeunesse d’Ennahdha à l’université» qui, désormais, assumera le rôle de: – participer à la réalisation des objectifs de la révolution, à savoir la liberté, la dignité et l’emploi; – enraciner l’identité arabo-islamique au sein de l’université; – défendre les intérêts matériels, moraux et pédagogiques des étudiants et consolider leur droit dans l’organisation politique et syndical; – participer à la réforme de l’enseignement, au développement de la recherche scientifique et au rayonnement de l’université sur son environnement économique, social et culturel; – participer à la construction d’un environnement universitaire pluraliste et l’enrichissement de l’espace politique et culturel; – encadrer les étudiants et enraciner chez eux les valeurs citoyennes en les incitant à participer plus à la chose publique; – soutenir les révolutions arabes et lutter contre toute velléité de normalisation avec Israël en considérant que la question palestinienne est une question centrale pour la nation arabo-musulmane. Ces jeunes étudiants comptent également participer à l’élaboration des cursus universitaires de manière à ce qu’ils correspondent à la demande du marché de l’emploi. En somme, tout un programme ! Trouveront-ils le temps d’apprendre avec des agendas aussi chargés? Qu’à cela ne tienne, déclare le premier concerné chargé de la coordination des actions de la jeunesse d’Ennahdha: «Rien n’empêche l’autre, après tout ceux qui dirigent aujourd’hui le pays ont été autrefois des militants dans les universités tunisiennes et c’est le rôle de l’université grâce à l’exercice quotidien de la chose politique et sociale de créer les élites». Quant à l’Union générale des Etudiants tunisiens qui réunissait tous les mouvements estudiantins, «eh bien elle devrait aujourd’hui accepter le jeu démocratique et le pluralisme. Nous ne voulons pas, par ailleurs, être comparés aux jeunes du RCD, l’ancien parti au pouvoir, nous sommes différents, nous avons été leurs victimes». Concernant les événements de La Manouba et la position de la Jeunesse Ennahdha, le porte-parole a prétendu tenir au centrisme et être prédisposé à un accord consensuel avec tous les autres mouvements estudiantins mais c’est à la base de juger et de s’allier à qui elle veut. «Ennahdha est un parti centriste rassembleur, la preuve, nous avons été les vainqueurs des élections mais nous avons tenu à constituer une coalition avec d’autres partis pour gouverner avec nous». Concernant la question des salafistes et de La Manouba, «nous sommes contre l’extrémisme d’où qu’il vienne mais nous estimons que l’administration de l’université de La Manouba n’a pas su gérer le problème des nikabées et a privé des milliers d’étudiants des cours à cause de sa mauvaise gestion du problème. Ceci étant, nous condamnons la violence d’où qu’elle vienne». Toutefois, hormis la volonté d’être plus présents, plus visibles et plus agissants sur le terrain universitaire, on n’a pas remarqué, une position claire et tranchante quant aux pratiques des salafistes dans l’université tunisienne. «Nous ne voulons pas les condamner publiquement ou les écarter brutalement, c’est par la voie du dialogue et de l’argumentaire religieux que nous pourrions arriver à des accords avec eux. Nous éviterons ainsi d’entrer dans un face à face qui risquerait d’accentuer le phénomène du nikab dans nos universités. Tout ce qui est interdit suscite l’engouement de la jeunesse». Parfait. Espérons que cette sage opinion sera appliquée à tous les aspects de la vie des Tunisiens. Source: “wmc” Le 14-12-2011 Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-113785-tunisie-jeunesse-d-ennahdha-defaire-et-refaire-l-universite-pour-l-enraciner-plus-dans-l-identite-arabo-islamique


Le Cern aurait capté des « signaux » du boson de Higgs


Les scientifiques du Cern ont annoncé mardi avoir identifié des signaux qui pourraient dénoter l’existence du « boson de Higgs », surnommée la « particule de Dieu ». Cette particule élémentaire, dont certains physiciens présument l’existence depuis les années 1960, fait l’objet d’une traque depuis vingt mois dans le « Grand collisionneur de hadrons » (LHC) du Cern, accélérateur de particules enfoui aux portes de Genève sous la frontière franco-suisse. Le boson de Higgs serait apparu juste après le Big Bang il y a 13,7 milliards d’années et aurait permis aux éléments de l’univers de s’agréger et de former galaxies, étoiles puis planètes. Cette particule donnant leur masse à toutes les autres particules élémentaires serait ainsi la pièce maîtresse du modèle standard, théorie qui décrit les interactions entre objets quantiques. Deux expériences, Atlas et CMS, sont menées parallèlement au Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, pour tenter de déterminer si le boson de Higgs est ou non un mythe. D’AUTRES EXPÉRIENCES REQUISES Un signal a été repéré aux alentours de 126 GeV (giga-électron-volts), ce qui serait compatible avec la force prêtée à un possible boson de Higgs, a expliqué Fabiola Gianotti, chargée de l’expérience Atlas. « Il est trop tôt » pour tirer des conclusions définitives, a-t-elle cependant tempéré. « D’autres expériences, d’autres données sont encore nécessaires. Les mois qui viennent vont être très excitants. J’ignore quelles seront les conclusions ». Les deux expériences, dont les directeurs ont dévoilé leurs conclusions lors d’un séminaire devant de très nombreux participants, mettent en avant des signaux pouvant sous-entendre la présence de la « particule de Dieu ». « Les deux expériences ont enregistré des signaux qui vont pour l’essentiel dans le même sens », a dit Oliver Buchmüller, physicien de CMS. « Il semble qu’Atlas et nous-mêmes avons établi que les signaux sont au même niveau de masse. C’est manifestement très important. » « Si les premiers indices de présence du boson de Higgs sont confirmés, ce sera tout simplement le commencement de l’aventure pour décrypter les secrets des briques fondamentales de l’univers », a déclaré Stephen Haywood, chef du groupe Atlas au laboratoire STFC Rutherford Appleton. PAS D’EXPLICATION SPIRITUELLE AU COSMOS « Nous nous rapprochons du boson de Higgs », a estimé pour sa part Claire Shepherd-Themistocleus, directrice du groupe CMS au laboratoire STFC Rutherford Appleton. « Nous disposons aujourd’hui d’indices sur ce que pourrait être sa masse, et l’excitation des scientifiques est perceptible », a-t-elle dit. « Que nous puissions finalement confirmer son existence ou que nous devions exclure totalement l’existence d’un boson de Higgs de faible masse, nous sommes à l’aube d’un grand changement dans notre compréhension de la nature fondamentale de la matière », a-t-elle ajouté. « Mais il nous faudra vraiment d’autres données, dès l’année prochaine, pour être certain de ce que nous avons observé. » Jusqu’à présent, cependant, nul n’a pu prouver l’existence du boson de Higgs. Plusieurs physiciens, dont Robert Brout et François Englert, puis séparément le Britannique Peter Higgs, ont postulé son existence au milieu des années 1960. Les efforts menés depuis le milieu des années 1980 pour découvrir la particule mystérieuse, que ce soit dans le collisionneur américain Tevatron ou dans le prédécesseur du LHC au Cern, le LEP, en fracassant des protons et en provoquant de mini-Big Bangs, ont été vains. Aujourd’hui âgé de 82 ans, Peter Higgs, candidat au Nobel de physique, rejette toute explication religieuse des origines de la vie et du cosmos. « D’après moi, il est là parce qu’il est là », a-t-il dit naguère à des journalistes lors d’une visite à Genève, où, dans les années 1960, il avait travaillé pour le Cern. « Si tant est que l’on puisse prouver scientifiquement qu’il existe bel et bien », ajoutait-il malicieusement. Source : « Reuters » Le 14-12-2011 Lien : http://fr.news.yahoo.com/les-scientifiques-du-cern-trouvent-des-signes-du-150307699.html?

 

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