15 décembre 2010

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TUNISNEWS    10 ème année, N° 3858 du 15.12.2010  archives :www.tunisnews.net 


El País: Le mystérieux destin de la veuve de Yasser Arafat Slim Bagga: Affaire BouebdelliLa résistance d’une famille face à un régime hors-la-loi ACAT-France : Nouvelle parodie de justice en Tunisie Kalima: Les avocats mis sur écoutes à la prison centrale de Mornaguia Kalima: Surveillance policière du président de la Ligue des droits de l’homme à Jendouba Kalima: Hassan Ben Abdallah met fin à sa grève de la faim Kalima: La Tunisie boycotte la cérémonie de remise du prix Nobel de la Paix à Oslo AP: Tunisia, Mauritania strike security accord Dr Mustapha Benjaâfar:   Statut avancé : allons de l’avant !


Le mystérieux destin de la veuve de Yasser Arafat

Par Ignacio Cembrero

El País 13 décembre 2010

Traduit de l’espagnol par Abdelatif Ben salem

 

« Je n’arrive pas à croire tout ce qu’elle m’a fait! j’ai tout perdu !», s’est écriée en octobre 2007 depuis La Valette Souha Arafat, 47 ans, veuve du leader historique Yasser Arafat  au cours d’une conversation téléphonique avec l’ambassadeur US en Tunisie, Robert Godec.

Le diplomate américain accrédité à Tunis n’épargna aucun effort pour lever un coin de voile sur les véritables raisons qui ont conduit à la chute et à la disgrâce de l’ex première dame de Palestine. Mais ses investigations n’aboutirent à aucun résultat définitif, Ses soupçons se portèrent néanmoins sur la personne de Leila Ben Ali, 53 ans, épouse du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, 74 ans, qui s’est fâchée, raconte-t-on, contre Souha à cause d’une indiscrétion qui a aurait permis à la reine de Jordanie Rania d’être au courant des préparatifs de Leila pour célébrer les noces stratégiques d’une de ses nièces avec un conjoint de quarante ans son ainé.

Du jour au lendemain tous les biens de Souha en Tunisie ont été confisqués par le recours à des documents falsifiés, ses proches et ses collaborateurs ainsi que le directeur de la banque qui gère ses affaires furent soumis à des pressions, s’était plainée Souha à l’ambassadeur des Etats-Unis. « Quiconque m’apporte son soutien est puni, Leila est  la cause de mes  malheurs !»

Deux mois auparavant, on a appris par voie de décret paru le 2 août 2007 dans le Journal officiel de la République tunisienne, que Souha et sa fille Zahwa Arafat âgée de 12 ans, ont été déchus de leur nationalité tunisienne, acquise 11 mois plus tôt par voie de naturalisation. Souha, sa mère Raymonda Tawil, et sa fille furent expulsées de la Tunisie.

La fin d’une histoire d’amour

Voici comment s’est achevée l’histoire d’amour entre Souha et un pays qui lui a ouvert les bras vers la fin des années quatre-vingt dix, quand elle a commencé à travailler sous les ordres de Yasser Arafat, Tunis était alors le siège de l’Organisation de Libération de Palestine jusqu’à 1993, c’était là qu’elle s’est convertie à l’islam – étant originaire d’une famille chrétienne – pour convoler secrètement en justes noces avec le leader palestinien, son ainé de 34 ans.

Arafat mourut à Paris vers la fin de 2004, Souha retourne en Tunisie où elle a pu monter un business fructueux avec sa complice l’épouse du président Leila Ben Ali, que l’ambassade des Etats-Unis place au cœur des grandes affaires de corruption, tout particulièrement dans un dossier datant de juin 2008 intitulé « Ce qui est à toi est à moi », où la parentèle du chef de l’Etat y est dépeinte comme une « Famille » quasiment mafieuse.

Les deux dames avaient pris la décision d’ouvrir en septembre 2007, l’Ecole Internationale de Carthage, une Ecole privé lucrative destinée à la formation des futures élites tunisiennes, dans lequel Souha avait investi 2,5 millions d’euros. Quatre mois auparavant le ministre de l’Education a ordonné la fermeture de la Fondation Louis Pasteur, établissement privé « bien noté » de l’avis même de l’ambassadeur américain, fréquenté par les enfants des riches familles, sous prétexte de non-conformité à la législation en vigueur. Non seulement la mobilisation des parents d’élèves n’avait pas réussi à faire revenir la ministre sur sa décision, mais ces derniers ont été priés avec insistance d’inscrire leur enfants à la nouvelle Ecole.

L’Ecole Internationale de Carthage a reçu une subvention de 1.794.600 millions de dinars ( 941.500 € ) soit 25% de son budget. L’ambassadeur Godec n’a pu cacher sa surprise devant ce soudain accès de générosité très peu courant « au cours de ces derniers mois aucun établissement d’enseignement n’a été construit avec autant de célérité, ni aucune municipalité ne s’est démenée avec autant de prévenance pour réaliser en un temps record les travaux d’infrastructure : accès routiers, panneaux de signalisations, plaques des rues,  feux de circulation etc.. ironisait-il.

Un mois avant l’inauguration de l’Ecole, désormais sans concurrent après la l’étouffement de la Fondation Louis Pasteur, Souha Arafat est chassée de Tunisie. Que s’est-il passé ? « Ce que nous faisons est contraire à la morale ! » aurait-elle déclarée à son associée, faisant allusion à la fermeture du l’Ecole Bouebdelli Louis Pasteur. A partir de là, les disputes entre les deux dames ne prendront fin qu’avec l’expulsion de la veuve d’Arafat, d’après la version présentée par cette dernière à l’ambassadeur américain.

« Leila Ben Ali met la main sur tous ce qui a la moindre valeur en Tunisie, poursuit Souha, le président est affaiblie par son combat contre le cancer », « il passe le plus clair de son temps à jouer avec son fils Mohamed (âgé de 5ans) et à le suivre partout dans les couloirs du palais », « il ne fait que ce que son épouse lui recommande de faire ». « Leila croit qu’elle succédera à son mari au poste du président de la Tunisie. » « Les innombrables  membres de la famille de Ben Ali agissent comme bon leur semble dans l’impunité totale, y compris en recourant à la fabrication des faux documents !»

Dans ses mémos, l’ambassadeur américain Godec à tenu compte de plusieurs versions relatives à l’ouverture du l’Ecole présidentielle et à la fermeture définitive de l’école Louis Pasteur qui jouissait d’un certain prestige, mais au bout du compte, il finira par accréditer celle de Souha, car les accès à l’école Louis Pasteur demeurent sous scellées. « Même s’il s’avérait difficile de vérifier ses allégations, il existe, malgré tout une part de vérité à condition toutefois de prêter une oreille attentive aux rumeurs persistantes de corruption qui circulaient autour de cette nouvelle Ecole », insistait-il.

Deux ans plus tard, vers le milieu de 2009, un Tunisien digne de foi, plutôt bien renseigné sur les dessous de cette guerre des Ecoles, a fait part à l’ambassadeur Godec d’une nouvelle version des faits. D’après cet informateur il semble que la décision de Leila Ben Ali de lancer sa propre Ecole Internationale était bien antérieure à tout cela. Par conséquent la Fondation Louis Pasteur se trouvait, depuis 2003 déjà, dans l’œil du cyclone, lorsque son directeur en vint a refuser l’admission à l’un des neveux de Leila car il ne remplissait pas les conditions requises. En 2004 il a en outre suspendu un autre élève appartenant au clan familial du président pour mauvaise note. Le ministre de l’Education l’a alors sommé soit de réévaluer la note soit de se préparer pour la fermeture de son Ecole. Il refusa catégoriquement d’obtempérer

L’expulsion de Souha

L’expulsion de Souha n’aurait donc aucun lien avec le lancement de l’Ecole de Carthage. Leila Ben Ali conspirait, à ce qu’il parait, pour marier sa nièce âgée de 18 ans au cheikh Mohamed Bin Rashid al-Maktum, 61 ans, Premier ministre des Emirats Arabes Unis et Emir de Dubai, quatrième fortune de la région. Al-Maktum était déjà bigame, et l’une de ses deux épouses n’est autre que la propre demi-sœur du roi Abdallah de Jordanie.

Ayant eu vent des intrigues de Leila, Souha aurait appelé la reine Rania de Jordanie. Mais les échos de l’appel téléphonique de la veuve palestinienne seraient parvenus jusqu’aux oreilles de l’épouse du président qui en avait déduit  que Souha cherchait à faire capoter son projet de mariage en mettant en garde le roi Abdallah que sa demi-sœur allait devoir faire face à la concurrence de la nouvelle jeune épouse du cheikh al-Maktum. La réaction de Leila Ben Ali ne se fit guère attendre. Elle contraint Souha Arafat à quitter immédiatement le pays.

Courtesy El País 


AFFAIRE BOUEBDELLI  

La résistance d’une famille face à un régime hors-la-loi


Par Slim BAGGA Le 6 décembre dernier, nous avons entretenu les lecteurs et l’opinion publique de ce qui ressemblait fort à un film policier de mauvais goût, réalisé par vengeance sur ordre de Carthage, et dont le théâtre était la propriété de la famille BOUEBDELLI dans la région de Tébourba (voir notamment <www.tunisnews.net du 5/12/2010). Il faut savoir, en outre, à ce sujet, que la démolition des bâtiments et du mur a été réalisée au mépris du respect de la procédure habituelle. En effet: 1/  S’agissant d’un bien rural, le constat de non conformité par rapport à l’autorisation de bâtir devait être délivré par la municipalité ou le gouvernorat. Un délai de 2 mois devait être accordé pour régulariser la situation avec dépôt d’un dossier rectificatif, et ceci contre remise d’un avis en bonne et due forme au propriétaire .  Or, Mohamed BOUEBDELLI n’a jamais rien reçu de tel. De plus,  le mur de clôture ayant été construit depuis 3 ans, la procédure de non-conformité était  devenue irrecevable !  Mais l’on était plus soucieux d’assouvir son instinct de haine vengeresse que de se conformer aux principes légaux les plus élémentaires. Aussi,  faut-il encore s’en étonner lorsqu’on connaît tous la nature de ce régime hors-la-loi? 2/  Passé ce délai de deux mois, si aucune régularisation n’a été effectuée, l’instance concernée devait émettre un arrêté de démolition à signifier au propriétaire contre récépissé. Or, là aussi, aucun arrêté de démolition n’a été signifié à Monsieur BOUEBDELLI.  3/ Ce n’est enfin, si et seulement si rien n’était encore régularisé, que l’autorité pouvait envoyer sur place ses représentants avec engins de démolition (trax) avec l’assistance de la police. Ce qui a eu lieu avec la rage et l’acharnement que l’on sait de la part des exécutants !!! Dont nombreux reconnaissaient ouvertement qu’il s’agissait d’instructions émis en plus haut lieu. Ainsi, comme on le constate, aucune procédure légale n’a été respectée. Au contraire, la police a défoncé la porte d’un local fermé avec cadenas dans lequel se trouvait du matériel de chantier. Elle devait sans doute craindre qu’il y ait un témoin gênant, caché dans les recoins du local, tel un journaliste ou un photographe. Qui sait? La paranoïa, tout le monde en convient aujourd’hui, est à un stade avancé au sein du régime… Tout démontre, par conséquent, que l’acte a été fait de manière rocambolesque et que l’on a cherché précautionneusement à éviter sa médiatisation du fait de son illégalité.   WIKILEAKS, SOUHA ARAFAT ET L’AFFAIRE LOUIS PASTEUR   Les cables diplomatiques de l’Ambassade des Etats-Unis à Tunis, qui font le tour du monde, ont mis en lumière les véritables dessous de la cabale contre la famille BOUEBDELLI. Aucun doute sur les intentions malsaines, voire les comportements mafieux de Leila Trabelsi en vue de faire disparaître le Lycée Louis Pasteur, appartenant à Mohamed  BOUEBDELLI, et la création à sa place de l’Ecole internationale de Carthage avec la veuve de Yasser Arafat, Souha. Aucun doute non plus n’est désormais permis sur la volonté de cette femme insatiable de ruiner et d’humilier une famille qui a refusé de se plier à ses desiderata et de courber l’échine. C’est pourquoi d’ailleurs l’oeuvre de destruction de la Fondation BOUEBDELLI s’est poursuivie cet hiver en représailles à la publication par Mohamed BOUEBDELLI d’un livre dénonçant les dérives et reniements du Pouvoir en place depuis 1987 intitulé « Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté » et s’est alors intensifiée  à travers la mise sous tutelle de l’Université Libre de Tunis créée depuis 37 ans. . Peu importe que cette Université ait déjà perdu 50% de ses effectifs, que le boucher « El Jazzar » placé à sa tête soit en train de procéder à sa liquidation et non à son administration. Puisqu’en effet, le seul but recherché est d’assouvir la vengeance aveugle d’une inculte. Depuis 2007, nous n’avons eu de cesse de le relater dans les moindres détails, ainsi que d’autres faits, d’autres rackets, d’autres spoliations et d’autres actes ignobles commis par le clan présidentiel et celui de son épouse. Si « L’Audace » dérangeait le sommeil de ces rapaces, c’est sans doute à cause de ce que les cables diplomatiques américains viennent de confirmer. Vite la photo de l’ambassadeur US sur les journaux de caniveau tunisiens entre celle du patron du Mossad et celle du chef de Hezbollah Hassan Nasrallah… Ben Ali et sa dulcinée l’oseraient-ils, eux qui n’ont cure des conseils étrangers et qui taxent d’ingérence les regards indiscrets qui se penchent sur leurs méfaits…   Slim BAGGA


ACAT-France

Nouvelle parodie de justice en Tunisie


Samedi 11 décembre, le ressortissant français Onsi Abichou a été condamné à la prison à perpétuité par le Tribunal de première instance de Tunis, pour trafic de stupéfiants, sur la base d’aveux obtenus sous la torture d’un de ses complices présumés et en violation flagrante des droits de la défense. Il s’agit-là d’une nouvelle étape dans le cauchemar judiciaire vécu par M. Abichou qui avait été extradé d’Allemagne vers la Tunisie, le 25 août dernier, malgré la demande de sursis à extradition formulée par le Comité contre la torture des Nations unies, en raison du risque sérieux de torture pesant sur M. Abichou en Tunisie. Dès son arrivée en Tunisie, ce dernier a demandé la révision des deux condamnations à perpétuité qui avaient été prononcées à son encontre le 27 juin 2009, en son absence et sans même qu’il soit au courant des poursuites dont il était l’objet. Me Radhia Nasraoui, défenseure des droits de l’homme et avocate de la victime, déplore que « malgré la gravité des faits reprochés et de la peine encourue, le tribunal a ignoré toutes les demandes de la défense et a condamné M. Abichou le jour-même, sans que la défense ne puisse plaider sur le fond de l’affaire ». Les seules preuves dont disposait le juge pour fonder sa condamnation sont des aveux obtenus sous la torture de M. Zaied, condamné dans la même affaire. Lors de leur procès, en juin 2009, M. Zaied et son présumé complice, M. Jelouali, étaient revenus à plusieurs reprises sur leurs aveux, dénonçant vainement la torture qu’ils avaient subie au cours de leur garde à vue. Il était essentiel pour la défense de M. Abichou que le juge autorise la confrontation avec les deux autres témoins de l’affaire. Dans les assurances diplomatiques envoyées à l’Allemagne par la Tunisie, en avril 2010, cette dernière avait assuré que « la nouvelle procédure garantit notamment le droit de l’accusé à interroger, par l’organe du président de l’audience, les témoins à charge ainsi que les co-accusés et ce, en application de l’article 143 du Code de procédure pénal ». En violation flagrante de cet engagement et des droits de la défense, le juge a refusé la confrontation. « Le juge craignait certainement que MM. Zaied et Jelouali dénoncent à nouveau publiquement la torture qu’ils avaient subie et qui les avait amenés à mettre en cause M. Abichou. », déclare Hélène Legeay, responsable des programmes Maghreb / Moyen-Orient à l’ACAT-France. Comme le constate l’ACAT-France dans son rapport 2010 Un monde tortionnaire, en Tunisie, les personnes suspectées d’avoir commis un crime de droit commun sont presque systématiquement victimes de traitements cruels, inhumains ou dégradants tels que des coups de pieds, gifles et coups de poings. D’après des témoignages recueillis auprès de victimes et d’avocats, la grande majorité des personnes arrêtées sont, lors de leur interrogatoire au poste de police ou de la garde nationale, au minimum soumis à des insultes, des gifles et des coups de pieds. Les suspects récalcitrants peuvent être soumis à la torture. Contact : Hélène Legeay – 01 40 40 02 10 www.acatfrance.fr


Les avocats mis sur écoutes à la prison centrale de Mornaguia


Proposé par redaction le Dimanche 12 décembre 2010 Des sources bien informées ont confié à Kalima que le directeur général des Prisons avait adressé deux rapports confidentiels au directeur des Affaires judiciaires du ministère de la Justice, dans lesquels il fait état des écoutes sur des prisonniers et leurs avocats. Les deux rapports, dont kalima a pu avoir copie, relatent des conversations entre deux avocats et leurs clients emprisonnés à Mornaguia, accusés de « vol armé dans des établissements financiers publics » à Sousse et à Arianna. Les écoutes ont eu lieu lors des visites du 13 et 14 janvier 2010.  Certains avocats ont déclaré à Kalima que l’administration pénitentiaire s’est rendue coupable d’une dangereuse atteinte au secret professionnel qui protège les rapports entre les avocats et leurs clients.  Ils soupçonnent les salles de visites des prisons d’être équipées de système d’écoutes et d’espionnage. Le bâtonnier vient d’adresser une lettre au ministre de la Justice pour dénoncer et condamner cette pratique qui porte atteinte à la profession d’avocat et à l’indépendance de la justice. Des appels circulent parmi les avocats pour la tenue d’une assemblée générale en vue de débattre de ce sujet. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 12 decembre 2010) Lien:  http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-Les-avocats-mis-sur-ecoutes-a-la-prison-centrale-de-Mornaguia-388.html  


Surveillance policière du président de la Ligue des droits de l’homme à Jendouba


Proposé par redaction le Dimanche 12 décembre 2010 M. Hedi Ben Romdane, président de la section de la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme à Jendouba, est soumis depuis deux jours à une surveillance policière serrée. Cette surveillance a commencé le 10 décembre, jour de l’annonce de son obtention du prix de Hachmi Ayari décerné par le conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT). (Source: Le site de « Radio Kalima » le 12 decembre 2010) Lien:  http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-Surveillance-policiere-du-president-de-la-Ligue-des-droits-de-l-homme-a-Jendouba-387.html  

Hassan Ben Abdallah met fin à sa grève de la faim


Proposé par redaction le Dimanche 12 décembre 2010 Hassan Ben Abdallah, qui purge une peine de 4 ans à la prison de Gafsa, suite aux événements qu’a connus le bassin minier de Gafsa en 2008, a mis fin, le 6 décembre, à sa grève de la faim qui durait depuis 18 jours. L’association tunisienne de lutte contre la torture (ALTT) a déclaré dans un communiqué, citant la famille du détenu, que cette décision fait suite à la satisfaction par la direction de la prison de ses revendications, à savoir : l’amélioration des conditions de sa détention et le droit d’accéder à son courrier. Néanmoins la direction de la prison a refusé de le placer dans la même cellule que le journaliste emprisonné, Faham Boukadous. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 12 decembre 2010) Lien:  http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-Hassan-Ben-Abdallah-met-fin-a-sa-greve-de-la-faim-386.html  


La Tunisie boycotte la cérémonie de remise du prix Nobel de la Paix à Oslo


Proposé par redaction le Dimanche 12 décembre 2010 La diplomatie tunisienne a décidé de boycotter la cérémonie de remise du prix Nobel de la Paix au dissident chinois emprisonné, Liu Xiaobo, qui a eu lieu le vendredi 10 décembre à Oslo. Le ministère chinois des Affaires étrangères a critiqué fermement la remise du prix Nobel de la Paix au dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo. « Ce genre de théâtre politique ne fera jamais vaciller la détermination du peuple de Chine sur la route du socialisme aux caractéristiques chinoises », a déclaré la porte-parole du ministère, Mme Jiang Yu, dans un communiqué, pointant une « mentalité de guerre froide ». « Les complots de certains sont voués à l’échec », a-t-elle souligné. « La partialité et les mensonges n’ont aucune base sur laquelle reposer. » « Nous sommes fermement opposés à toute tentative de la part de pays ou d’individus d’utiliser le prix Nobel de la paix pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et empiéter sur sa souveraineté judiciaire », a poursuivi Jiang Yu. « Les faits montrent clairement que la décision du comité Nobel ne peut représenter la majorité des peuples dans le monde », lit-on dans le communiqué.  Le comité du prix Nobel de la Paix a invité 65 pays à prendre part à la cérémonie de la remise du prix. Les pays boycotteurs sous la pression de la Chine sont : la Russie, le Kazakhstan, la Colombie, la Tunisie, l’Arabie Saoudite, le Pakistan, la Serbie, l’Irak, l’Iran, le Vietnam, l’Afghanistan, le Venezuela, les Philippines, l’Egypte, le Soudan, l’Ukraine, Cuba et le Maroc. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 12 decembre 2010) Lien:  http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-La-Tunisie-boycotte-la-ceremonie-de-remise-du-prix-Nobel-de-la-Paix-a-Oslo-385.html


Tunisia, Mauritania strike security accord


Associated Press, le 15 décembre 2010 à 12h58  TUNIS, Tunisia (AP) _ Tunisia and Mauritania have signed a security accord, marking new cooperation in the north African region where an al-Qaida affiliate is known to operate.  Officials said Wednesday the deal was signed a day earlier by the countries’ foreign ministers on the sidelines of a visit to Tunisia by President Mohamed Ould Abdel Aziz. No details were provided.  Among the two countries, Mauritania is generally seen as facing the greater threat from al-Qaida in the Islamic Maghreb, an affiliate of Osama bin Laden’s terror network in north Africa.  Seven Tunisians were convicted in October on terrorism charges linked to accusations that they had sought to join the group. Tunisia and Mauritania are members of the Union of Arab Maghreb along with Algeria, Libya and Morocco.

 

Edito  Statut avancé : allons de l’avant !


Dr Mustapha Benjaâfar               La Tunisie a été le premier pays de la rive Sud à signer un accord d’association avec l’Union européenne, et cependant, après quinze ans, elle hésite toujours à engager les réformes nécessaires, en particulier celles qui concernent le fonctionnement des institutions politiques et le respect des standards en matière de démocratie et de droits de l’homme… Et depuis la mise en place du « statut avancé », en 2008, elle joue la montre, plaide pour un « partenariat renforcé » et, au nom de sa souveraineté nationale, rejette les négociations approfondies assimilées à une ingérence.             Ce n’est que lors de la réunion à Tunis, en février 2010, de la 3ème session du sous-comité des droits de l’homme Tunisie – U.E., que la situation s’est enfin décrispée. Fin mars le gouvernement a accepté de transmettre le fameux « document diplomatique» précisant sa vision du « statut avancé », et la visite à Tunis, les 27 et 28 mars, de Mr Stefan Füle,  commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, a donné le coup d’envoi aux véritables discussions.             Il faut constater que notre pays ne manque pas d’atouts, comparé aux autres partenaires méditerranéens, et notamment au Maroc qui, lui, bénéficie déjà du statut avancé. Même si certains aspects  de la politique économique du gouvernement, notamment son absence de stratégie industrielle et sa redistribution inégale des fruits de la croissance, sont contestables, les résultats macroéconomiques obtenus reçoivent des satisfecits de nos partenaires et de certains organismes internationaux spécialisés en notations, et Mr Stefan Füle a bien résumé la situation en déclarant que « la Tunisie se situe à un niveau très élevé dans la plupart des domaines, alors que dans d’autres, davantage de progrès est certainement possible et nécessaire ».             On est en droit de revendiquer un large débat public sur la question du statut avancé dont la négociation ne doit pas se réduire à un tête à tête entre les représentants des états concernés. Il n’est pas difficile de s’accorder sur le fait que les avantages d’un tel statut seront profitables au peuple tunisien, concernant notamment son droit à plus de participation citoyenne dans la gestion des affaires de la cité. Alors pourquoi tergiverser et au service de quels intérêts ? Allons de  l’avant !..              La lueur d’espoir entrevue dans le discours du chef de l’état du 7 novembre dernier, à propos de la solution de la crise de la Ligue des droits de l’homme, est certes un premier pas. mais il ne faut pas que cela reste un geste symbolique isolé. D’autres organisations vivent des crises qui n’attendent pour être dénouées qu’une impulsion venue d’en haut. Mais au-delà de ces cas particuliers, c’est le pluralisme démocratique qui doit être concrétisé par des mesures permettant d’ouvrir l’accès aux médias à tous les partis sans discrimination et d’accorder à ces partis des moyens équivalents. Ainsi le paysage politique y gagnera en crédibilité, la cohésion nationale en sortira renforcée, et l’image du pays à l’étranger n’aura plus besoin d’être maquillée pour convaincre.               une fois de plus  nous affirmons  qu’une diplomatie dynamique au service de l’intérêt général, moins frileuse, fondée sur le respect des valeurs universelles concernant  en particulier les libertés et les droits de l’homme, est capable de gagner le soutien des forces démocratiques qui militent pour les réformes aptes à placer  la Tunisie dans le groupe des pays développés, économiquement mais aussi et tout autant politiquement. Telle est notre ambition. Tel est le sens de notre combat au service des aspirations de notre peuple et de l’intérêt national. (Source: « Mouwatinoun » (Organe du FDTL) NR 138 Decembre 2010)

 
 

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