14 mars 2009

Home – Accueil

TUNISNEWS

8 ème année, N° 3217 du 14.03.2009

 archives : www.tunisnews.net  


AFP: Tunisie: procès en appel pour un dirigeant islamiste emprisonné DPA: Former Tunisian opposition leader to appeal sentence AP: Tunisie: « saisie déguisée » d’un journal de l’opposition, les autorités démentent AFP: BEI: 700 M EU de prêts à des projets privés en Tunisie et en Algérie Mohamed Abbou: Souriez vous êtes en Tunisie
Mohamed Abbou: Terrorisme, sécurité et droits de l’homme, perspective globale Mizaanoun: Israël: le Mal absolu /4 The Washington Post: Democracy’s Appeal –  Will President Obama listen to liberal activists in the Muslim world?


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com

Tunisie: procès en appel pour un dirigeant islamiste emprisonné

TUNIS, 14 mars 2009 (AFP) – L’ex-président du mouvement islamiste tunisien interdit Ennahdha (Renaissance), Sadok Chourou, condamné pour « maintien d’une association illégale » a comparu samedi en état d’arrestation à l’ouverture de son procès en appel, a-t-on indiqué de source judicaire. Lors d’une courte audience, la Cour d’appel de Tunis a rejeté une demande préliminaire pour la libération provisoire du prévenu et renvoyé les audiences au 28 mars à la demande de la défense. Sadok Chourou, 61 ans, avait été condamné le 13 décembre à un an de prison ferme pour « maintien d’une association illégale », en l’occurrence Ennahdha. Il est accusé d’avoir « repris des activités, renoué le contact avec ses partisans et parlé au nom du mouvement interdit » durant la période qui a suivi sa libération conditionnelle, en novembre 2008, après 18 ans de réclusion. Samedi, la défense a tenté d’obtenir sa libération provisoire et affirmé le caractère « politique » et « non fondé » de l’accusation, selon un des ses avocats. En première instance, cet opposant avait nié vouloir une restructuration de son parti mais revendiqué le droit de s’exprimer sur « ses relations avec le pouvoir » et ses dix-huit années de détention. Il avait été interrogé alors sur le contenu de déclarations faites après sa sortie de prison au site « islamonline » notamment, dans lesquelles il réclamait la levée de l’interdiction sur son mouvement. A la veille de son procès en appel, l’organisation américaine Human Rights Watch a appelé les autorités à annuler les poursuites contre l’ancien président d’Ennahdha. Sadok Chourou a dirigé Ennahdha après l’exil volontaire de son chef Rached Ghannouchi en 1988, avant d’être condamné à la réclusion à perpétuité en 1991 lors des procès consécutifs au démantèlement du mouvement. En novembre, il a été l’un des derniers opposants islamistes libérés parmi les partisans d’Ennahdha, parti accusé de complot contre le régime et qualifié d' »organisation extrémiste interdite qui prône l’atteinte aux biens et aux personnes pour réaliser ses objectifs ».
 


Former Tunisian opposition leader to appeal sentence

Submitted by Mohit Joshi on Fri, 03/13/2009 – 14:13. Tunis – The former leader of a Tunisian Islamist party banned in the 1990s is expected to, on Saturday, appeal a judge’s decision to jail him just weeks after his release from prison, his lawyer told Deutsche Presse-Agentur dpa on Friday. Lawyer Sami Ben Omar told dpa that Sadok Chourou, 62, would appeal a one-year prison sentence passed against him on December 13, little more than a month after he was conditionally released after serving 17 years in prison. Chourou was the leader of Tunisia’s Islamist al-Nahda, or « Renaissance, » Party when Tunisian authorities banned it in 1991. Military courts sentenced him and hundreds of other members to prison on charges of seeking to establish an Islamic state in Tunisia in the early 1990s. In November, to mark the 21st anniversary of his coming to office, Tunisian President Zine al-Abidine Ben Ali ordered the release of the last remaining prisoners from the party, including Chourou. But police rearrested the former opposition leader on December 3, after he gave interviews to journalists in which he described his imprisonment and said that he hoped the government would allow al- Nahda « to act politically, in a legal framework. » On December 13, Tunis’ Court of First Instance sentenced him to a year in prison on charges of « maintaining an unrecognized organization. » In a statement published Friday, Tunisia’s unlicensed International Association for the Support of Political Prisoners condemned Chourou’s imprisonment. The human rights group said that prosecutors initially charged him with « spreading false news » for alleging, in a December interview with London’s al-Hiwar satellite television station, that Tunisian opposition members had been tortured in custody. The group said prosecutors later amended the charges to « maintaining an unrecognized organization. » Tunisian authorities banned the Nahda Party in 1991, saying it was « an extremist organization that advocates attacks on goods and people to realize its objectives. » Its leaders were convicted of trying to launch a coup against Ben Ali in 1992. Al-Nahda’s leaders in exile have repeatedly denied trying to topple the government by force, saying they seek an Islamic democracy through democratic means. (dpa)

Tunisie: « saisie déguisée » d’un journal de l’opposition, les autorités démentent

 
AP | 14.03.2009 | 00:16 Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Al Mawkef », Rachid Khéchana, a accusé vendredi les autorités tunisiennes d’avoir procédé à une « saisie déguisée » du dernier numéro de son journal, organe du parti démocratique progressiste (PDP), une formation de l’opposition légale. Les autorités ont aussitôt démenti cette accusation qu’elles qualifient de « fausses allégations ». Selon M. Khéchana, des pressions auraient été exercées sur la société privée de distribution pour qu’elle ne livre aux kiosques que deux exemplaires à chacun. Dans un communiqué transmis à l’Associated Press, il considère cette « mesure répressive » comme « une atteinte à la liberté de la presse et une sanction contre tout journal qui s’attache à sa ligne indépendante ». Les autorités soutiennent cependant que ce journal « parait régulièrement et est distribué à travers le pays sans restrictions aucunes, à l’instar de tous les autres organes de presse ». « Tous les partis de l’opposition en Tunisie exercent leurs activités politiques et médiatiques en toute liberté », affirme une source gouvernementale. AP


BEI: 700 M EU de prêts à des projets privés en Tunisie et en Algérie

AFP / 13 mars 2009 20h09
TUNIS – La Banque européenne d’investissement (BEI), instrument financier de l’Union européenne, a annoncé vendredi des prêts d’un montant global de 700 millions d’euros à trois grands projets privés en Algérie et en Tunisie, dans un communiqué transmis à l’AFP. La BEI a signé vendredi une lettre d’intention pour un prêt de 500 millions d’euros au projet Medgaz, un gazoduc qui reliera directement pour la première fois l’Algérie à l’Europe. Cet ouvrage acheminera sous la Méditerranée du gaz naturel de Beni Saf, en Algérie, vers l’Espagne, avec des « retombées financières importantes » pour l’Algérie et un approvisionnement énergétique diversifié pour l’UE. Le document relatif à ce financement a été signé vendredi à Barcelone par le vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive et Pedro Miro, président de Medgaz SA, un consortium constitué d’entreprises algériennes et européennes. La BEI a aussi annoncé un crédit de 130 millions d’euros à « Tunisian Indian Fertilizers », une co-entreprise privée chargée de construire une usine d’acide phosphorique à Skhira, dans le sud de la Tunisie. Associant pour trente ans deux entreprises étatiques et deux partenaires indiens, cette société supervisera l’extraction et la transformation du phosphate en engrais destinés au marché indien. Le crédit de la BEI complétera une opération de crédit-bail conclue par la Banque islamique de développement pour le montage du projet qui devrait générer d’importantes recettes et créer des emplois. La Banque a contribué en outre avec 70 millions d’euros à la construction d’un nouvel aéroport international à Enfidha exploité dans le centre tunisien par l’opérateur privé turc, TAV Holding CO, dans le cadre d’une concession de l’Etat. Ce crédit complètera les fonds levés auprès d’institutions internationales pour cet aéroport au coût estimé à 560 millions d’euros et qui devrait être opérationnel en octobre prochain avec une capacité initiale de 5 millions de voyageurs par an. Il s’agit du premier aéroport exploité par un privé en Afrique du nord. Par ces financements, la BEI souhaite « donner la preuve que le Maghreb est une terre d’opportunités pour les investisseurs privés locaux et européens ».  

 

La Tunisie maintient l’heure légale tout au long de l’année

 

2009-03-14 07:44:10       Tunis, 13 mars (Xinhua) — La Tunisie a décidé de maintenir  l’heure légale tout au long de l’année, a annoncé vendredi le  Premier ministère dans un communiqué.       Le Premier ministère tunisien, Mohamed Ghannou a fait savoir  dans son communiqué, qu’en vertu d’un décret publié, il a été  procédé à l’annulation de l’ajout d’une heure à partir du dernier  dimanche du mois de mars au dernier dimanche du mois d’octobre.       Cette mesure, précise le communiqué, intervient en raison du  fait que le mois du Ramadan coïncide avec la période concernée par l’heure d’été.       L’heure légale sera, ainsi, maintenue sans changement tout au  long de l’année.

Souriez vous êtes en Tunisie

Publié par Mohamed Abbou dansCitoyennete, Mars 13, 2009

 

L’Ordre des avocats a publié un communiqué dénonçant le mandat d’arrêt émis contre le dictateur Omar Al Béchir et invitant  les «hommes libres du monde » à s’opposer à cette décision.

Le Conseil de l’ordre a réagi très vite au mandat alors que sa « sagesse » excessive lui a généralement commandé plus de « retenue » vis-à-vis des agressions contre les avocats ou de l’instrumentalisation de la justice. Il ne reste plus aux hommes en robe noire que de nous dire comment rendre justice aux victimes de Al Béchir par les recours internes.

 

 Un avocat est interdit de voyager pour la septième fois consécutive. Au début c’était l’argument officiel de la libération conditionnelle. Après la fin de la soi disant période de surveillance, l’argument officieux est que « la personne n’est pas un défenseur des droits de l’homme et qu’il est agressif ». Il faut peut être créer une loi interdisant à ceux qui ne  sont pas  des défenseurs  des droits de l’homme autorisés par les ennemis de ces droits ainsi qu’aux « agressifs » de voyager à l’extérieur et même de se déplacer à l’intérieur du pays . Mais dans ce cas l’autorité compétente doit prendre l’avis de l’époux des enfants et des amis de la personne concernée et surtout prouver qu’elle est bien placée pour parler de modération et de non violence. Il y’a des gens qui persistent à rater l’occasion de se taire. Qu’ils se taisent jusqu’au jour de leur procès. Ils auront bien intérêt à parler ce jour là. Le client de l’avocat est lui même interdit de voyager. Il a osé charger son avocat de déposer une plainte contre un certain Mourad Trabelsi pour escroquerie. Son cas est encore plus critique que celui de son avocat. Il a perdu tous ses fonds dans l’arnaque, il est résident à l’étranger et mourra de faim avec sa famille s’il reste dans sa chère patrie. Les mesures prises contre lui visent à préserver l’image du pays, stopper les rumeurs et encourager nos citoyens à l’étranger à rentrer pour investir chez eux. !   Le local de radio kalima est encore sous scellés sur ordre de la justice pour infraction au code des télécommunications. La transmission de la radio se fait à partir de l’Italie, avec une autorisation Italienne et le local de kalima servait seulement à préparer la matière pour l’envoyer via internet là ou elle sera diffusée. Aucune disposition du code sus- cité ou de n’importe quel autre texte n’incrimine une telle activité. L’intervention de la justice sert-elle à blanchir ces actes ignobles ?

(Source: Le site de Kalima le 13 mars 2009)


Terrorisme, sécurité et droits de l’homme, perspective globale

Publié par Mohamed Abbou dans Citoyennete, Mars 14, 2009    Terrorisme, sécurité et droits de l’homme, un sujet pointu et d’actualité. Comment concilier la sécurité et les droits de l’homme ? Comment concilier la liberté d’expression et la sécurité de l’Etat et des citoyens ? Entre l’intégrité de l’individu, le respect de sa vie privée,  de la présomption d’innocence et du secret de ses correspondances et l’impératif de lutte contre le terrorisme ? La réponse n’est pas toujours aisée. Il faut bien reconnaître que la solution miracle n’est pas à notre portée. Le conflit d’intérêts est omniprésent. En effet,  l’utilisation excessive de la liberté et des droits peut entraîner à son tour le l’atteinte à d’autres droits comme le droit à la sécurité et le droit à la vie. A mon avis la solution recherchée doit prendre en considération le fait que que les droits et libertés de l’homme doivent avoir le statut de principe général, tout en reconnaissant que ce principe peut avoir des exceptions qui ne doivent jamais dépasser celles nécessaires dans une société démocratique. 1)    les droits de l’homme sont le principe : Les droits de l’homme sont garantis dans le monde libre par les constitutions et les lois. Ces  textes au long des années se sont transformés en une pratique, une culture et des traditions. Tandis que, dans certains pays arabes comme le mien, la Tunisie, ils sont garantis seulement dans les textes mais non dans la pratique. Avide du soutien de l’Occident, notre Etat a ratifié un grand nombre de conventions internationales tout en veillant soigneusement à éviter leur application. résultat : la transgression des droits de l’homme chez nous n’a pas permis, comme le soutiennent nos gouvernants, à préserver la sécurité .Ca n’a servi qu’a maintenir la dictature en place et permettre au dictateur de profiter de la corruption et d’en faire gouter à ses proches et collaborateurs. D’un autre côté cette politique _ qui est bien une politique d’Etat et non de simples bavures policières _ a non seulement fait perdre à notre pays l’occasion d’accéder au rang des pays développés, mais pire encore, elle a engendré la propagation de l’idée selon laquelle la violence est la seule voie du changement . Je cite un exemple : un jeune, à l’origine, apolitique est impliqué dans une affaire terroriste ; en perquisitionnant sa maison, on a trouvé deux pistolets. Au procès, le juge lui demanda ce qu’il voulait faire avec ces armes. La réponse était qu’il voulait défendre sa femme. Selon lui la police l’a menacé de la violer et de lui enlever le voile qu’elle portait. En le défendant devant le tribunal, j’ ai demandé l’atténuation de la peine, vu les circonstances et le fait que la situation du pays ne lui permettait effectivement aucun recours contre les menaces et les agressions dont il faisait objet. Le juge m’interpella :  « maître, un homme de loi ne peut justifier la violence !». J’ai du lui rappeler que je plaidais  les circonstances atténuantes de la peine et non la justification  de l’acte. En effet on tremble devant l’idée de justifier la violence même lorsqu’elle peut être justifiée du point de vue de la constitution et de l’esprit de la loi, surtout qu’en Tunisie , des réformes -dans l’attente du changement radical très attendu- sont possibles. Subir les humiliations , la torture  et  la prison et les dénoncer à l’opinion publique nationale et surtout internationale peut être plus efficace et surtout plus moral que de tuer pour faire sa justice privée digne de la jungle. Mais comment convaincre les jeunes victimes de la répression sauvage, de suivre la voie du Mahatma Gandhi ? C’est notre tâche à nous, tunisiens et Citoyens du monde libre, croyant en les droits de l’homme pour tous les êtres humains et en la valeur de la solidarité, de faire sentir à ces gens qu’ils ne sont pas seuls et délaissés et d’agir pour que l’impunité cesse et que les droits de l’homme soient respectés en Tunisie et  partout dans le monde . Ces droits, qui, il faut le rappeler, peuvent légitimement être limités.   2. La limitation légitime des droits de l’homme : Il est une limite à chaque liberté ; que ce soit dans les sociétés démocratiques ou non démocratiques. Le problème est de définir ces limites et de veiller à ce qu’ils ne vident pas le principe de son contenu. Prenons comme exemple la liberté de l’information et un exemple plus précis : une émission de la chaîne Arabe Al Jazeera où un fanatique  vivant en Angleterre déclare qu’il peut accepter le meurtre de touristes Anglais au Yémen . La question qui se pose : doit on tolérer ce discours par respect de la liberté d’expression ou bien l’incriminer pour protéger les vies humaines contre ces idées qui peuvent être suivies par le passage à l’acte ? A mon avis la chaîne Al Jazeera a bien fait de présenter cette personne tant qu’elle garantit la libre expression de tous les courants de pensées et qu’elle permet aux islamistes modérés et extrémistes, aux libéraux aux gauchistes et aux autres de s’exprimer. Il faut faire confiance au bon sens de la majorité qui a certainement compris dans le cas cité que la personne en question est un ingrat condamnable sur le plan de la moralité, étant donné qu’il encourage le meurtre des individus de la société qui l’a abrité et protégé des siens qui le cherchaient pour le torturer et l’emprisonner.  Contrairement à la chaîne de télévision,  la personne intervenante peut être équitablement condamnée pénalement et voir sa liberté limitée, vu que l’apologie du meurtre ou du terrorisme est une incitation  indirecte au crime qui pourra influer sur une minorité de sujets fragiles ou déséquilibrés. Certes faire la distinction entre la chaîne de télévision et la personne intervenante se heurte à des obstacles juridiques qu’il faut surmonter pour préserver le droit du public à être informé .Aussi faut-il distinguer entre les mass media qui garantissent le pluralisme et ceux qui cèdent l’antenne exclusivement  ou la plupart du temps aux  extrémistes passant des messages de haine ou de meurtre.
 
(Source: Le site de Kalima le 14 mars 2009)
 

Israël: le Mal absolu /4

Le Méphistophélès du Sionisme

 

Mizaanoun

Au mois d’août dernier (2007) un mémorandum d’Entente, entre les Etats-Unis et Israël, a été signé et par lequel l’Administration usaméricaine s’engage formellement à donner, dans le cadre de l’assistance militaire seulement, 30.000.000.000$ (30 milliards dollars) à Israël durant la prochaine décennie. Ces subsides sont versés en espèces au début de chaque année fiscale. L’unique clause contenue dans cet accord oblige les israéliens à dépenser les 74% de ce montant dans l’achat du matériel et des services militaires aux Etats-Unis.

La première tranche de cette donation a été déjà versée en octobre 2008 pour l’année fiscale 2009. Elle était de 2.550.000.000 $ (2,55 milliards dollars). Et afin d’élever, dans les dix ans, à 30.000.000.000$ (30 milliards de dollars), les quantités augmenteront graduellement chaque année jusqu’à atteindre 3.100.000.000$ (3,1milliads de dollars) à partir de l’année fiscale 2013 pour se stabiliser à ce niveau-là jusqu’à l’année fiscale 2018. Ce ne sont que les toutes dernières nouvelles à ce sujet, mais l’origine et les détails les plus hallucinants de ces relations entre les Etats-Unis et l’état sioniste sont d’une nature réellement méphistophélique comme on va le voir tout au long de cette partie de l’article.

Donc depuis 1949 et pour commencer, et, toujours dans ce même cadre d’assistance militaire, les Etats-Unis ont fourni à Israël 101.000.000.000 $[1] (101milliards de dollars). En effet de 1949 jusqu’à 1965, Israël recevait une moyenne de 63.000.000 $ (63 millions de dollars). De 1966 jusqu’à 1970 la moyenne s’est élevée à 102.000.000 $ (102 millions de dollars). En 1971 le chiffre a grimpé d’un seul coup à 634.500.000 $ (634,5 millions de dollars). Il se multipliera par cinq après la guerre du Yom Kippour en 1973. Et c’est à partir de 1976 qu’Israël va devenir le premier bénéficiaire de l’assistance militaire Usaméricaine au monde. Une position qu’il maintient jusqu’à nos jours. «L’assistance militaire à Israël[2] va se transformer de prêts en aides économiques directes pour financer, dans leur grande partie, les achats du matériel militaire. (La petite nuance entre aide et prêt n’est pas une petite et simple formalité sans importance.)

Selon Clyde Mark, du Service d’Enquête du Congrès (CRS dans ses sigles en anglais), le bras officiel de toutes sortes d’enquêtes du Congrès des Etats-Unis. « Israël avait préféré que l’aide puisse adopter la forme de prêts et non de donations économiques, dans le but d’éviter de voir un contingent de militaires usaméricains stationné en permanence sur les lieux de destination pour superviser directement le programme des donations, comme il est stipulé par la loi usaméricaine avec tous les pays qui reçoivent ce genre d’aide. C’est-à-dire une présence militaire usaméricaine qu’Israël ne souhaite pas voir. Au moins dans ce cadre-là. Et c’était le premier pas. À partir de 1974, la grande partie ou la totalité de l’aide va être accordée sous forme de prêts, mais qui seront par la suite pardonnés. Techniquement l’assistance militaire se fait sous forme de prêts mais en réalité il s’agit d’une donation non remboursable.» (C’est réellement infernal, au dessus de toutes les capacités les plus sinistres du diable en personne. Il m’est difficile en cet instant de trouver une autre expression pour qualifier une telle attitude qui va au-delà du machiavélisme courant.)

D’autre part les deux auteurs, du livre déjà cité, écrivent à sujet encore[3] : « Les presque 3.000.000.000 $ (3 milliards de dollars) que reçoit actuellement Israël en assistance militaire est une quantité qui représente la sixième partie de toute l’assistance militaire extérieure des Etats-Unis…En termes « per capita », ce niveau d’assistance équivaut à des subsides de l’ordre de 500 dollars par an pour chaque israélien.»

Toutes les occasions, parmi les plus insolites et les plus perverses, sont mises à profit par les sionistes. Car à part le montant destiné à l’assistance militaire, il y a beaucoup d’autres quantités aussi considérables les unes que les autres qui fluent vers l’état sioniste. Par exemple « lors des fameux accords de Wye de 1998 (par lesquels Israël daigne accéder à retirer ses forces militaires d’occupation d’une partie de la Cisjordanie, le Congrès usaméricain a voté un paquet, d’aide supplémentaire, parmi tant d’autres, de l’ordre 1.200.000.000 $ (1,2milliards de dollars) pour financer l’implantation de nouvelles colonies. (Le plus terrifiant, le plus immoral, et, on dirait même, le plus irrespectueux envers ceux qui sont considérés être leurs protecteurs, leurs alliés et leurs généreux mécènes, ils se retirent pour retourner quelques temps après. Autrement dit, ils reculent pour mieux avancer. Ce qui confirme finalement la collusion totale des Etats-Unis qui savent d’avance qu’au fond ils ne récompensent pas Israël pour son bon comportement, mais ils payent les frais des mouvements de ses troupes quand elles se retirent une fois et quand elles attaquent et avancent par la suite).

En 2003, 1.000.000.000 $ supplémentaire (un milliard de dollars) est donné par l’organisme Financement Militaire Étranger (Foreign Military Financing o FMF) afin de permettre à Israël de se préparer pour la guerre contre l’Irak. Avec toutes ces généreuses quantités, néanmoins les choses ne s’arrêtent pas là. Le chiffre canonique de 3 milliards de dollars omet un numéro substantiel d’autres bénéfices, et, par conséquent l’aide apportée par les Etats-Unis à Israël reste largement sous-estimée, très en-dessous de la réalité…

Contrairement à tous les autres pays récepteurs de l’aide extérieure usaméricaine qui reçoivent l’argent en échéances trimestrielles, depuis 1982, les projets de lois sur les aides extérieures ont introduit une clause spéciale qui stipule qu’Israël, et, seulement Israël a le droit de recevoir ce qu’il lui est assigné intégralement durant les 30 premiers jours de l’année fiscale. Cela équivaut exactement à ce qu’on vous verse d’un seul coup tout votre salaire annuel. Ce qui vous permet de le fructifier en gagnant des intérêts sur la proportion non dépensée jusqu’à l’épuisement de tout le capital.

(Là il y a de l’embarras à souligner les aptitudes hautement machiavéliques des sionistes dans ce genre gestion financière. Mais laissons les auteurs eux-mêmes expliquer jusqu’où peut aller cet esprit démoniaque).

Et comme le budget est déficitaire, transférer d’un seul coup toute l’aide à Israël, oblige l’Administration Usaméraine à recourir à des prêts auprès des banques moyennant, comme il se doit, des intérêts à payer à ces banques. Des intérêts que le CRS estime à « entre 50 et 60 millions de dollars » prélevés sur le compte des contribuables. Et ce n’est pas encore fini. Car ainsi, d’une certaine manière, le gouvernement usaméricain permet à Israël d’accumuler des intérêts additionnels en échangeant la partie de cet argent, qui n’a pas été dépensée, contre des bons du trésor usaméricain même.

Car selon les calculs de l’ambassade des Etats-Unis à Tel Aviv le transfert bancaire anticipé de ces fonds de Financement Militaire Étranger permet aux israéliens de gagner chaque année encore des millions de dollars. Par exemple en 2004, ils ont fait un bénéfice de 660.000.000 $ (660 millions de dollars) en intérêts[4] !!!

En outre Israël reçoit des « du matériel de la défense usaméricaine en surplus. » C’est-à-dire tous les excédents des équipements militaires qu’on livre gratuitement ou à prix de solde aux nations amies. Israël reçoit donc de ce surplus toujours des quantités au-dessus des limites normales imposées par la Loi du Contrôle sur l’Exportation d’Armes de 1976. Ces limites sont établies à 250.000.000$ (250 millions de dollars). Ce qui fait qu’un projet de loi du 5 novembre 1990 a autorisé la livraison à Israël « d’un seul coup » des excédents évalués à 700.000.000 $(700 millions de dollars) en 1991.

Non seulement, mais le Congrès octroie exceptionnellement à Israël la possibilité d’utiliser le quart des fonds accordés à subventionner sa propre industrie militaire. À aucun autre pays récepteur d’aide usaméricaine on lui concède un tel avantage, signale dans un rapport le CRS qui ajoute, que grâce à ces avantages financiers usaméricains, l’industrie militaire israélienne a réussi à accumuler des capitaux de grandes dimensions qui lui ont permis des progrès considérables dans ce domaine. En effet à partir de 2004, Israël, un pays relativement petit, est devenu le 8ième pays exportateur d’armes du monde…

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Israël est le seul pays bénéficiaire de l’aide économique usaméricaine qui n’a pas à rendre compte de son utilisation… Ce genre d’exemption rend pratiquement impossible que les Etats-Unis puissent empêcher les israéliens d’utiliser ces fonds pour, par exemple, construire de plus en plus des colonies en Cisjordanie. Selon Clyde Mark du CRS, il n’y a aucune manière de savoir de quelle manière Israël dépense l’aide usaméricaine…

Une autre forme de soutien que les États-Unis offrent à Israël, sont les garanties de crédits qui permettent aux israéliens de faire accorder des prêts auprès des banques commerciales usaméricaines à un type d’intérêt très bas, chose qui lui permet d’épargner encore des millions de dollars en intérêts. Israël avait demandé et reçu, de cette forme, presque 10.000.000.000 $ (dix milliards de dollars) dans la décennie de 1990 afin de financer la construction des colonies pour les juifs (sionistes) russes qui avaient émigré à Israël.

Une petite explication serait nécessaire pour comprendre la signification de ces garanties de crédits par l’Administration usaméricaine : « En prenant en charge ces garanties, le gouvernement ne verse pas directement des fonds en garantie, mais se compromet uniquement à rembourser ces crédits dans le cas d’impayées sur la part de la partie débitrice. Et par conséquent, les lobbys sionistes qui défendent ces mesures affirment que ça ne représente aucune dépense réelle pour le contribuable. Néanmoins les garanties de crédits, si qu’elles ont des répercussions budgétaires, parce que le Congrès doit consigner des fonds susceptibles de couvrir les évaluations, sur ce qui pourrait être perdu durant la vie du prêt, basées sur la valeur nette actuelle. Les calculs sur le coût de la garantie de crédit en 1992 sont allés de 100 à 800.000.000 $ (de 100 à 800 millions de dollars)…

On est loin de terminer avec ces considérables transferts d’argent, à sens unique, des Etats-Unis vers Israël. Car à part ces aides subventionnées par le gouvernement usaméricain et les garanties de crédits, on estime que cet état reçoit plus de 2.000.000.000 $(deux milliards de dollars) annuellement en donations privées de citoyens usaméricains dont la moitié en versement direct en espèces et l’autre moitié en bons du trésor. Les intérêts que procurent ces bons achetés par Israël sont aussi exemptés de tout impôt en vertu de la Loi de Réduction du Déficit de 1984…

Ce flux incessant d’argent vers Israël a été d’une valeur cruciale dans la construction de « son économie » en général, mais les contributions privées des usaméricains ont joué un rôle stratégique qui remonte à l’ère antérieure à la création de l’état sioniste.

L’ex ministre des affaires étrangères (actuellement le président de l’état sioniste) Shimon Perez, a révélé, dans « ses mémoires » que les contributions privées des riches juifs sionistes dans le monde, y inclus ceux des Etats-Unis, avaient financé, dans la décennie de 1950 à 1960, le programme nucléaire secret d’Israël. Le journaliste israélien, Michel Karpin, affirme que l’homme d’affaires et philanthrope usaméricain, Abraham Feinberg, très bien introduit dans les milieux des nantis aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde, était chargé de la campagne de collecte de ces fonds. Parmi les grands qui ont contribué généreusement, on cite le nom du magnat canadien des boissons, Samuel Bronfman et divers membres de la famille Rothschild (En effet les Rothschild se trouvent des deux bords de l’Atlantique, aux Etats-Unis, en Angleterre et en France) bien que Feinberg n’ait jamais officiellement divulgué les noms de tous ces mécènes sionistes. Aujourd’hui on trouve partout aux Etats-Unis et en Europe particulièrement, des groupes, baptisés « les Amis des Forces de la Défense Israéliennes », qui se dédient à faire des collectes de fonds pour financer les programmes d’installations sociales, éducationnelle et récréatives pour les jeunes soldats d’Israël qui défendent la patrie sioniste. Au cours d’un seul dîner à New York on a réussi à réunir 18.000.000 $ (18 millions de dollars) exempts, en vertu de la loi spéciale, de tout impôt…Ces groupes et d’autres du genre que le professeur et penseur usaméricain, Norman Finkelstein signale comme les promoteurs de « l’Industrie de l’Holocauste.»

Toutes ces générosités – on cite toujours les deux auteurs du livre signalé – sont quand même assez surprenantes quant on se rend compte qu’Israël n’est pas un état pauvre ou dévasté comme l’Afghanistan, le Niger, Myanmar ou Sierra Léone. Tout à fait le contraire, Israël est une puissance industrielle moderne. Le revenu per capita en 2006 l’a classé, selon le Fonds Monétaire International à la 29ième place dans le classement mondial. Ce revenu est le double de pays comme la Hongrie ou la République Tchèque et significativement plus élevé que celui du Portugal, de la Corée du Sud ou de Taïwan et surpasse de loin tous les pays d’Amérique Latine et d’Afrique. Dans un autre rapport de l’ONU sur le Développement Humain, il est classé 23ième et finalement dans un rapport de l’Economist Intelligence Unit, il est classé 38ième en « qualité de vie».

(On ne sait pas si les assassinats à sang froid des enfants palestiniens et des arabes en général, ou les massacres collectifs cycliques font partie, selon ces institutions « bien respectables » des indices nécessaires pour leurs études et leurs conclusions. Comme on ignore aussi si, ces immenses générosités qui pleuvent d’une manière torrentielle et d’une manière permanente sur l’état sioniste, sont considérées comme des éléments scientifiques et prises par conséquent en considération dans toutes ces analyses. Dans le cas affirmatif, il sera le seul groupe humain à qui sont appliquées ces règles exceptionnelles dans de telles études. Ce qui implique, pour des raisons « d’infaillibilité scientifique » un perpétuel flux de toutes ces donations et leurs augmentations en fonction de l’élévation inévitable du niveau de la vie en général. Faute de quoi l’infaillibilité scientifique risque de s’effondrer. C’est ahurissant et ce n’est pas tout encore).

D’autre part, ajoutent les auteurs, les États-Unis assument d’autres charges économiques qui bénéficient toujours au même état sioniste, car souvent, afin de persuader Israël d’accepter ou d’agréer les accords de paix avec ses voisins (C’est-à-dire les régimes des tyrans) comme par exemple, dans le cadre de l’accord de retrait des troupes en 1975 entre Israël et l’Égypte, le Secrétaire d’État Henry Kissinger avait signé un Mémorandum d’Entente (MOU, ses sigles en anglais) par lequel les Etats-Unis s’engagent, à titre de récompense, à garantir toutes les nécessités en pétrole d’Israël en cas de crise et à financer le stockage de « réserves stratégiques supplémentaires pour Israël. Le coût de cet accord était estimé à plusieurs centaines de millions de dollars. La garantie pétrolière a été réaffirmée durant les négociations finales de paix avec l’Égypte en 1979 et l’accord a été tacitement reconduit depuis lors.

Finalement, l’aide que les Etats-Unis offrent à divers pays voisins d’Israël est elle-même destinée, au moins partiellement, à bénéficier à l’état sioniste. L’Égypte et la Jordanie sont les bénéficiaires numéros deux et trois de l’aide étrangère usaméricaine, mais la grande partie de cet argent doit être considérée comme une récompense à Israël pour son bon comportement – concrètement pour les bonnes dispositions de ces deux pays à accepter de signer les traités de paix avec Israël. En effet l’Égypte avait reçu 71.700.000$ millions (71,7 millions de dollars) des Etats-Unis en 1974. Par la suite elle a obtenu 1.127.000.000 $ (1,127 milliards de dollars) en 1975 et 1.320.000.000 $(1,320 milliards de dollars) en 1976 (en dollars de 1975) après les accords du Sinaï II, sur le retrait des troupes. L’aide usaméricaine versée à l’Égypte avait atteint 2.300.000.000 $ (2,300 milliards de dollars) en 1978 et s’est élevée brusquement à 5.900.000.000 $ (5,900 milliards de dollars) en 1979, l’année de la signature du traité de paix israélo-égyptien. Le Caire obtient à l’actualité 2.000.000.000 $(2 milliards de dollars) par an. (Il n’est rien dit sur toutes les quantités d’argent versées à l’Égypte jusque là. Si elles sont des donations, dans les conditions signalées plus haut pour Israël, mais en ce qui concerne les 2.000.000.000 $ (2milliards de dollars) il s’agit d’un prêt totalement remboursable. Donc si la fête continue pour Israël, sans arrêt, elle bien est finie pour l’Égypte.) De manière identique à l’Égypte, la Jordanie a reçu à titre d’aide directe 76.000.000 $ (76millions de dollars) en 1994 et seulement 57.000.000 (57millions de dollars) en 1995. Le Congrès usaméricain a quand même récompensé la décision du roi Hussein pour avoir signé le traité de paix avec Israël en lui pardonnant le remboursement des 700.000.000 $ (700 millions de dollars) que la Jordanie devait aux Etats-Unis à l’époque. Depuis 1997 l’aide accordée à la Jordanie est de 505.000.000 $ (505 millions de dollars) par an. Donc la bonne disposition des Etats-Unis de récompenser l’Égypte et la Jordanie d’une telle manière est une manifestation supplémentaire de la générosité de Washington envers l’État sioniste.

Toutes ces diverses formes d’assistance économique ont été et sont toujours importantes pour Israël mais, en l’état actuel, le gros de l’aide usaméricaine officielle est destiné à consolider la suprématie militaire israélienne sur toute la région du Proche Orient. Donc non seulement Israël a accès à tous les armements usaméricains de toute dernière génération (avions F-15 et F-16, hélicoptères Blackhawk, munitions comme les bombes à fragmentations (Clusterbombs), les « bombes intelligentes», les bombes au phosphore blanc etc.) mais il est intégré dans les institutions de défense et des renseignements des Etats-Unis à travers une série d’accords explicites et implicites. Selon le Service d’Enquête du Congrès (CRS), « l’assistance militaire usaméricaine a contribué d’une manière décisive dans la transformation des forces armés israéliennes en forces armées technologiquement, parmi les plus sophistiquées du monde…

En plus de tout ce qui a été décrit jusque là, dans le cadre de cette assistance militaire et économique, les Etats-Unis ont fourni à Israël presque 3.000.000.000 $de dollars (3 milliards de dollars) pour lui permettre de produire l’avion Lavi, les chars Merkava et les missiles Arrow. Tous ces projets ont été financés à travers le Département de la Défense des Etats-Unis et souvent décrits comme des efforts conjoints de recherche et de développement d’armement, bien que les Etats-Unis n’ont jamais eu besoin de ces armes ni pensé les acheter pour leur propre usage. Le projet Lavi a été finalement annulé pour raisons de rentabilité (la grande partie des frais d’annulation ont été endossés sur le compte des Etats-Unis) mais les autres armes sont passées dans l’arsenal d’Israël sur le compte de l’oncle Sam…

Pour ce qui est du stockage d’armements en Israël, théoriquement à disposition des forces armées usaméricaines, écrivent encore les auteurs, la vraie raison de ces réserves de matériels de guerre en Israël, il est peu surprenant que Ynetnews, un web d’informations, filial du quotidien israélien Yediot Ahranot, ait rapporté, en décembre 2006, qu’une grande partie de ces équipements militaires usaméricains stockés en Israël a été utilisée dans la guerre de l’été [2006]contre le Liban…

La prolifération des ADM et l’assassinat de Kennedy

En contraste avec la longue trajectoire de Washington dans son opposition à la prolifération des armes de destruction massive (ADM), les Etats-Unis ont fini quand même, après l’assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963 à Dallas au Texas, par appuyer d’une manière tacite les efforts de guerre d’Israël afin de maintenir sa suprématie totale et ont regardé de l’autre côté, laissant le champ libre à Israël pour poursuivre tous ses programmes clandestins d’armements ADM y inclus la possession de plus de deux cents armes nucléaires. (Ce point en particulier est bien confirmé dans les « Mémoires de Shimon Perez » dont il a été question plus haut et aussi par l’ex président Jimmy Carter qui a affirmé lors d’une conférence au Pays de Galles le 27 mai 2005 « qu’Israël possède 150 armes nucléaires ou plus ».

En effet de 1961 à 1963 et devant les démentis répétitifs du gouvernement israélien quant à son programme nucléaire, le défunt président John Kennedy, qui tenait absolument à faire respecter la non prolifération des armes atomiques, avait dépêché à plusieurs reprises des experts pour s’en assurer. À chaque fois les scientifiques usaméricains ont été bernés et abusés par les israéliens. Ils n’ont jamais pu réellement arriver à une conclusion claire et définitive. Aujourd’hui on a appris certains détails non moins lucifériens, grâce aux révélations faites, au Sunday Times de Londres le 5 octobre 1986, par Mordechai Vanunu, un technicien nucléaire israélien, qui a travaillé durant des longues années dans la centrale de Dimona et les affirmations du vétéran journaliste et écrivain égyptien, Mohammed H. Haykal, dans sa conférence sur Aljazeera du 19 et 26 février dernier.

Certains de ces détails qui portent sur la manière diabolique utilisée par les sionistes pour dissimuler leurs terrifiants projets sont incroyables. En effet comme le raconte Haykal, lors de l’une de ces visites qui va être la dernière à ces lieux précis, les envoyés du président Kennedy ont été finalement autorisés à pénétrer dans le sous-sol de la centrale nucléaire de Dimona, mais en tant que centre de recherche normal. Tout ce qu’ont pu voir les experts en la matière n’avait aucune signification particulièrement compromettante. Ils ont vu une espèce de laboratoire où pourraient se dérouler des expériences chimiques presque courantes, comme par exemple, des recherches sur des fertilisants.

Hors les israéliens, après avoir tergiversé et gagné suffisamment de temps pour trouver la solution idéale pour camoufler leurs intentions infernales, ils ont permis cette inspection sur les lieux que voulait Kennedy. Mais avant ils ont donc pris soin de bien murer l’entrée qui conduit aux six étages inférieurs où se déroulaient toutes les opérations véritables et effacer toute trace qui pourrait laisser penser à l’existence d’espace encore plus profondément sous terre.

Une fois Kennedy mort, son vice-président, Lyndon Johnson, lui a succédé. Tout le monde a respiré profondément. Johnson n’était plus disposé à prendre le risque de voir éclater une crise entre les Etats-Unis et Israël. Ou a-t-il pensé à autre chose . On ne le saura jamais. Il se conforma d’une visite rapide, plus ou moins, une fois par an. Mais quand en 1968, le directeur de la CIA, Richard Helms, a été le voir à la Maison Blanche pour l’informer qu’Israël avait bel et bien acquis toute les capacités nucléaires, le président Johnson pris de panique, lui demanda de ne jamais montrer ces documents ultra secrets à personne, même pas au Secrétaire de la Défense Robert Mc Namara. Selon le journaliste usaméricain Seymour Hersh « la raison de Johnson de repousser Helms – et ces documents secrets sur l’affaire du nucléaire sioniste – était claire : Il ne voulait pas donner la moindre impression de savoir ce que la CIA était en train de lui communiquer. Il voulait tout ignorer parce que sinon il aurait été tenu, de par ses prérogatives et responsabilités suprêmes, d’agir en conséquence. En 1968, le président Johnson avait abandonné toute intention de faire quoi que ce soit pour empêcher Israël d’avoir sa bombe atomique.

Pour ce qui est de l’assassinat du président usaméricain John Kennedy, du ou des tueurs et les noms des véritables commanditaires, le mystère, demeure total, plus quarante cinq ans après.

Tout ce qui a précédé ne représente en réalité que quelques exemples sur la nature des relations qui ont fini par enchaîner la première puissance mondiale aux intérêts d’un groupe de personnages qui ont fondé l’idéologie la plus sanguinaire et la plus infernale de l’histoire.

L’extorsion permanente de l’Allemagne.

L’état sioniste ne reçoit pas seulement des Etats-Unis des fonds considérables grâce au travail méticuleux des 51 organisations sionistes implantées dans « l’empire » et dont la principale, celle et qu’on connaît sous les sigles AIPAC (The American Israel Public Affairs Committee) qui dicte sans faille la politique extérieure des Etats-Unis avec la priorité absolue « Israel First » ou « Israël avant tout ». Et comme l’ont expliqué plus d’une source, «l’Israël avant tout » se concrétise aux dépends des intérêts des populations usaméricaines qui comptent aujourd’hui des dizaines de millions de personnes pratiquement jetées dans la rue. Aux dernières nouvelles rapportées par plusieurs médias, dont Al Jazeera du 12 mars, l’effondrement actuel de l’économie a vu des familles entières s’installer, comme dans n’importe quel pays du monde dominé (ou le tiers-monde) sous des tentes. Le phénomène a apparu pour le moment en Californie et est appelé, sans le moindre doute de prendre de l’extension dans un futur proche.

Les sionistes ont constitué un réseau mondial d’une efficacité terrifiante qui leur permet de ramasser autant d’argent qu’ils le désirent de n’importe quel pays du monde. Bien que rien ne les empêche, non plus, de présenter à différents pays du monde des revendications de compensations pour des motifs les plus divers. Pourtant aucun des peuples en Afrique ou en Amérique du Sud, ou en Asie n’a jamais déposé la demande ni reçu, la moindre compensation des pays occidentaux qui les ont spoliés, massacrés et continuent à le faire aujourd’hui sous les formes de colonisations les plus variées. Des crimes, que le président français, dont on aura certainement l’occasion d’en parler dans les prochaines parties, considère des simples fautes commises par une toute petite minorité de colons. Parce que dans leur majorité, les colons étaient des personnes qui étaient animées du Bien pour les autochtones, selon lui.[5]

Que tous les pays, qui à un moment ou un autre de l’histoire, ont compté parmi leurs populations des citoyens de confession juive, doivent s’attendre, d’une manière ou d’une autre, à payer des compensations. Le dernier en date, dans le monde arabe, est la Libye qui est sommée de payer des compensations pour les biens des citoyens libyens de cette confession qui ont préféré aller s’installer en terre de Palestine ou ailleurs dans les pays occidentaux. Dans la liste préparée, il n’y a aucun pays arabe qui serait exempt de payer des compensations un jour ou l’autre. Mais en tout cas ce qui concerne les pays arabes, à moins qu’ils soient les régimes qui disposent réellement de « richesses financières » significatives comme les «émirats du Golfe » qui payent déjà des compensations d’une manière indirecte, pour les autres les compensations exigées seraient plutôt d’ordre politique…

Pour ce qui concerne l’Europe la Suisse, par exemple, ne cesse de voir des dossiers de compensations se succéder. On paye sans broncher. Pour ce qui du mécanisme juridique qui permet toutes ces « extorsions légales», le réseau n’est pas à court de loi. Il les fabrique ipso facto sur les lieux mêmes. Elles passent par le législatif sans tarder, sont votées et mises en application par l’exécutif avant que le jour suivant ne se lève.

Le cas de l’Allemagne des compensations et des réparations, les choses ont pris des allures de main mise sur tout le pays et sur tous les plans. Mais on ne parlera dans cette partie que des compensations en espèces. « À part les « maigres » compensations individuelles(qui sont souvent des millions d’euros),écrit Axel Brot,[6](c’est le pseudonyme d’un analyste de la défense allemand et ex haut responsable des services secrets de l’Allemagne) gérées par la Conférence Juive des Revendications (Jewish Claims Conference –JCC . Un de ces acteurs dans l’Industrie de l’Holocauste de N. Finkelstein) ou l’état sioniste, les transferts vers Israël ont atteint jusqu’à l’heure(L’article date 06/05/2008) le montant de plus de 140.000.000.000 € (140 milliards d’euros) ou 193.200.000.000 $ (193,2 milliards de dollars) en espèces, en biens divers, en armements et en patentes. En outre d’autres sommes de l’importance d’entre 20.000.0000.000 et 30.000.000.000 € (entre 20 et 30 milliards d’euros) à travers des accords entre des entreprises privées et des milliards concédés par les mécanismes de l’Union Européenne.

Conclusion.

Tel est un autre aspect de la nature de l’idéologie sioniste qui n’est pas simplement criminelle. Elle a produit le monstre qu’on appelle FDI ou IDF (Forces de Défense Israélienne) la Machine de mort la plus féroce et la plus agressive qui a engagé le processus d’un génocide qui dure depuis plus de 60 ans. Les sionistes eux-mêmes d’abord, leurs protecteurs occidentaux et tous les observateurs du monde, reconnaissent qu’il s’agit d’une machine de guerre qui n’est pas faite pour défendre mais pour attaquer. Ses victimes ne sont pas uniquement les arabes palestiniens, les habitants et propriétaires légitimes de la terre de Palestine.

Personne n’est dupe pour croire qu’une telle machine de mort soit destinée à faire face au danger que représente une population dépouillée de moyens minimums de l’existence, encerclée, par terre, mer et air, ne disposant pour se défendre des bombardements massifs et continus que de cailloux et quelques autres moyens presque aussi insignifiants et inoffensifs. C’est une machine de mort en action contre l’ensemble des populations de la région. Avec cette machine les sionistes ont frappé pratiquement toutes les régions qui leur sont proches et à plusieurs reprises. Ils ont frappé déjà l’Irak, en 1981, quand leur puissance meurtrière était encore beaucoup moins technologiquement sophistiquée. Ils ont frappé Tunis à plus de 2400 km de la Palestine et ils ne cessent de menacer l’Iran, qu’ils vont, sans le moindre tenter de frapper. Par conséquent la question de la Palestine, n’est pas, comme l’hypocrisie, les calculs stratégiques et la propagande des occidentaux et certains tyrans arabes veulent le faire croire, un problème qui ne concerne exclusivement que les arabes de palestiniens. Le problème concerne tous les arabes et les musulmans où qu’ils puissent se trouver. Tous sont visés par le génocide en cours.

En effet les tyrans arabes, du Golfe à l’Atlantique, ont comme à chaque fois, adopté l’attitude de lâcheté absolue lors du dernier massacre de Gaza. Accuser le tyran d’Égypte d’être le complice numéro 1 des sionistes n’est pas une équation mathématique compliquée qui nécessite une intelligence géniale pour la résoudre. Elle est d’une simplicité élémentaire à la portée de n’importe quel adolescent. Le complice numéro deux est le tyran de la Péninsule Arabe (Je m’interdis d’accepter la falsification monstrueuse de l’histoire et appeler cette région, de la plus haute importance, non seulement pour les arabes, mais pour tous les musulmans pour les raisons spirituelles évidentes, « Arabie Saoudite », tout comme s’il ne s’agissait que de la propriété privée de cette sinistre famille).

Ce tyran et ses pairs du Golfe n’ont jamais cessé de financer, par des contrats milliardaires d’achats d’armes, toutes les industries d’armements occidentales sans exception aucune. En vertu des sommes considérables versées à toutes ces industries d’armements, on aurait eu une puissance de feu largement supérieure à la machine de mort sioniste. Mais les réalités sont tout à fait autres. Car si jamais c’était effectivement le cas, les sionistes auraient tout fait pour les en empêcher d’arriver là et sinon tout simplement anéantie. Tous les autres dictateurs et despotes, leur classement n’a aucune importance, leur attitude pusillanime est du même abjecte calibre, ils exposent tous, les populations qu’ils détiennent dans des cages hermétiquement fermées, dans le sens propres comme dans le figuré, celui des misères de toutes sortes, à l’anéantissement de la machine de mort sionistes.

Comment est-il possible d’admettre que ces vils personnages arabes aient dormi paisiblement dans leurs palais respectifs, alors que les pluies diluviennes de bombes de phosphore, de bombes à fragmentations et les obus des chars tombaient nuit et jour détruisant sans pitié, les êtres, les arbres, les animaux et tout ce qui se trouvait sur la face de la terra à Gaza en 2008/2009 durant 22 jours et au Liban en 2006 durant 33 jours ?

La question n’est pas une question de solidarité, il y va de l’existence tout court du peuple arabe et musulman. Toute autre interprétation relève, dans le meilleur des cas du mensonge à soi-même et sinon de la pure trahison.

(À suivre)

 

[1] Tous les chiffres sont tirés de l’article de Kathleen et Bill Christison du site internet : http://www.counterpunch.org/christison030552009 et du livre « The Israel Lobby and U.S Foreign Policy de John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt. 2007

[2] Selon les auteurs du livre « The Israel Lobby and US Foreign Policy » cité plus haut.

[3] En page 53-54-55.

[4] Idem page 55.

[5] Voir le livre de Jean Ziegler « La Haine de l’Occident »

[6] http://www.informationclearinghouse.info/article19492.htm, Asia Times etwww.rebelion.org

 

Democracy’s Appeal

Will President Obama listen to liberal activists in the Muslim world?

Saturday, March 14, 2009; Page A14 IT IS SOMETIMES supposed that the Bush administration’s push for democracy in the Middle East was invented in Washington and imposed, sometimes with force, on a resistant or indifferent region. In fact, the groundswell for democratic change in Arab states and the broader Islamic world began before the turn of the century and continued growing even after President George W. Bush’s second-term State Department mostly abandoned the cause. That’s been demonstrated recently in a couple of extraordinary appeals to the Obama administration. One occurred two weeks ago, when senior Afghan officials were invited to Washington to participate in a strategy review. The government of Hamid Karzai is well aware of suggestions by senior administration officials and Democrats in Congress that the United States should set aside the goal of democracy in Afghanistan . So when Foreign Minister Rangin Dadfar Spanta met Secretary of State Hillary Clinton, he delivered what one official told us was an impassioned appeal for continued U.S. support for an elected government. Outside the State Department, Mr. Spanta publicly told Ms. Clinton that  » Afghanistan is committed . . . to work together closely on democratization of Afghanistan and its stability. » Ms. Clinton didn’t publicly respond, but we’re told she reacted positively to the minister’s plea. We hope that’s reflected in the strategy for Afghanistan when it is unveiled in the coming weeks. Another remarkable appeal was issued this week by a group of more than 140 politicians, scholars and democracy activists from the United States and the Muslim world, who told President Obama: « In order to rebuild relations of mutual respect, it is critical that the United States be on the right side of history regarding the human, civil and political rights of the peoples of the Middle East. » The group reiterated a point that the new administration, with its focus on « direct diplomacy » with state leaders, has appeared slow to grasp:  » U.S. support for Arab autocrats was supposed to serve U.S. national interests and regional stability. In reality, it produced a region increasingly tormented by rampant corruption, extremism and instability. » What democracy movements need from the United States , the letter said, « is a commitment to encourage political reform . . . through peaceful policies that reward governments that take active and measurable steps towards genuine democratic reforms. Moreover, the [ United States ] should not hesitate to speak out in condemnation when opposition activists are unjustly imprisoned in Egypt , Jordan , Saudi Arabia , Tunisia, or elsewhere. » The list of signatories includes activists not only from those countries, but also from Lebanon , Syria , Libya , Morocco , Iraq , Iran , the United Arab Emirates , Kuwait , Bahrain , Malaysia , the Philippines , Turkey , Nigeria , Somalia and the Palestinian Authority. Its depth and breadth vividly shows that the Obama administration could find many allies for progressive change in the Middle East — if only it looks beyond the rulers’ palaces. (Source : « The Washington Post » Saturday, March 14, 2009; Page A14 )

 

Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

23 novembre 2005

Accueil TUNISNEWS 6 ème année, N° 2012 du 23.11.2005  archives : www.tunisnews.net ATS: Sommet de la société de l’information à Tunis:

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.