TUNISNEWS
6 ème année, N° 2094 du 14.02.2006
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CENTRE DE TUNIS POUR L’INDEPENDANCE DE
RUE 8002 ESPACE TUNIS IMMEUBLE A MONTPLAISIR 1002 TUNIS
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Tunis le 2006/2/14
COMMUNIQUE
LE CENTRE DE TUNIS POUR L’INDEPENDANCE DE
Après avoir pris connaissance des motifs joints aux demandes de radiation présentées par écrit au Tribunal et qui mettent l’accent sur ce qui suit :
*Un rappel des événements que l’association a vécu depuis l’élection de son bureau exécutif lors du congrée du 12/12/2004 et notamment :
+Le refus du Ministre de la justice et des droits de l’homme d’ouvrir un dialogue avec le bureau démocratiquement élu pour avoir dénoncé le projet de loi portant réforme du statut des Magistrats.
+Le “putsch” annoncé suite au communiqué du bureau du 2/3/2005 dénonçant la violation du palais de justice par la police politique et les atteintes aux droits de la défense et les agressions à l’encontre des avocats le jour de la présentation de Maître Mohamed Abbou devant le juge d’instruction.
+L’éviction du bureau exécutif par effraction des locaux de l’Association situés au Palais de Justice sur instruction du Ministre Béchir Takkari et en violation de toutes les lois et tous les règlements.
+L’expédition punitive à l’encontre des membres représentgf atifs de l’Association et tous ceux qui les avaient soutenus par le biais des mutations abusives.
+Les violations flagrantes de la loi lors des référés intentés en vue des suspendre la tenue de l’AGE du 4/12/2005 et notamment le refus du juge Belgacem Barreh dont le nom figure sur la liste des magistrats signataires du document présenté comme étant “la pétition” ayant retiré la confiance au Bureau Exécutif de se récuser de lui-même conformément à l’art 250 du C.P.C.C. Le dit-juge ayant exprimé son opinion sur le litige en se rangeant du coté des “putschistes”
+La volonté exprimée par le Tribunal de juger les deux affaires d’une manière expéditive en refusant les demandes de renvoi des avocats afin de leur permettre de présenter de nouveau moyens de défense. (La première audience s’est tenue le 26/12/2005).
+Après avoir enfin rappelé que le Premier Président de ce même Tribunal a appelé à une AGE des Magistrats de TUNIS le 3/3/2005 pour dénoncer le Bureau Exécutif de leur association élu démocratiquement et rendu un communiqué avec l’entête du Ministère de
+Considérant que les conditions d’un procès juste et équitable ne sont plus réunies, demandent pour toutes ces raisons la radiation des deux affaires.
Le Centre de TUNIS pour l’Indépendance de
1)A saluer le courage du Bureau Exécutif Légitime de l’Association des Magistrats représenté par Monsieur Ahmed Rahmouni et tous les magistrats qui ont soutenus leur structure légitime.
2)A exprimer toute sa compréhension quant aux raisons ayant motivées ces demandes de radiation et notamment le souci exprimé par ces courageux et honorables Magistrats de préserver l’Honneur de
3)A rappeler que le combat pour l’Indépendance de
Le président
Mokhtar YAHIAOUI
FORUM DEMOCRATIQUE POUR LE TRAVAIL ET LES LIBERTES
COMMUNIQUE
10 février 2006
Pour la deuxième fois en moins d’un mois nos militants conviés à une réunion de solidarité avec les prisonniers politiques, se sont vus interdit l’accès à notre local bloqué par un grand nombre de policiers en civil .
Ces incidents répètent ceux du 24 janvier dernier lorsque les mêmes policiers ont empêché par la force la tenue d’une réunion du comité du 18 octobre pour les droits et libertés. Ils s’inscrivent dans un contexte de harcèlements permanents des militants : vingt quatre heures auparavant le camarade Abdelkader ben Khmis, responsable fédéral de la région du Kef, a été kidnappé, délesté de ses documents, et retenu dans les locaux de la police de Monastir pendant plusieurs heures .
Le FDTL rappelle, à cette occasion, sa position ferme en faveur de l’amnistie générale, seule mesure capable d’enclencher l’assainissement de la situation politique dans le pays.
Il réaffirme sa solidarité avec les jeunes internautes de Zarzis qui croupissent en prison dans des conditions indignes, et appelle à leur libération. Leur procès a été jugé inique par tous les observateurs, et il inaugura toute une série de procès organisés dans le cadre d’une instrumentalisation politique au nom de la « lutte contre le terrorisme ».
Le FDTL considère ces derniers incidents comme une grave atteinte à ses droits; il en rejette la responsabilité sur le gouvernement qui se discrédite totalement en privant un parti, qu’il a légalisé au terme de huit années de lutte, du droit élémentaire à organiser des réunions dans ses locaux et à y accueillir librement les personnes qui veulent s’y rendre. A ce stade, la légalisation est vidée de sa substance, tout comme la classification arbitraire des organisations en « légales » et « illégales », est sans signification.
Le blocage de toute activité politique et le harcèlement des opposants prouvent que les autorités tunisiennes persévèrent dans leur politique du tout sécuritaire au profit de l’État de non droit.
Mustapha Benjâafar
Secrétaire Général
Communiqué
Unité d’action pour un changement démocratique en Tunisie
Par la présente est rendue publique la plate-forme politique fondant un cadre d’action commune et de débat basé à Paris, le “Collectif du 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie”. Ce cadre a vocation à contribuer au rassemblement des conditions d’un changement démocratique en Tunisie en rapport avec le “Collectif du 18 octobre” en Tunisie, avec les collectifs régionaux et avec toutes les initiatives portant des aspirations similaires.
Ce collectif regroupe les principaux partis de l’opposition tunisienne représentés à Paris (Congrès Pour
La plate-forme définit les termes de l’engagement commun d’organisations et d’individus portant des orientations et sensibilités politiques différentes et parfois opposées (social-démocratie, gauche démocratique et communiste, islamisme politique, nationalisme arabe…). Elle dessine les positions de principes permettant une convergence entre les composantes du Collectif autour de la résistance à la dictature et l’élaboration des conditions d’un changement démocratique réel.
La naissance du Collectif, la rédaction de sa plate-forme constituante, les axes programmatiques qu’il se donne et ses mécanismes de fonctionnement sont le fruit de débats qui se sont déroulés durant les mois passés de manière transparente et démocratique. Le cadre demeure ouvert à toute personne et toute organisation qui souscrit à ses principes constituants.
Ci-jointes les pièces suivantes :
Pièce-jointe 1 – Plate-forme, principes de fonctionnement et premiers signataires en langue arabe
Pièce-jointe 2 – Plate-forme, principes de fonctionnement et premiers signataires en langue française
Pièce-jointe 3 – Composition du Comité de Coordination en langue arabe
Pièce-jointe 4 – Composition du Comité de Coordination en langue française
Collectif du 18 octobre à Paris
Pour les Droits et les Libertés en Tunisie
Le lundi 13 février 2006
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Tunisie
Il faut défendre la société…
Plate-forme politique pour une action commune
Collectif 18 octobre à Paris
Pour les Droits & les Libertés en Tunisie
– 1 –
Nous comprenons et soutenons la dynamique qui a commencé le 18 octobre 2005 comme une étape dans la succession des luttes menées par le peuple tunisien pour la justice et la liberté le long des décennies passées. De notre point de vue, elle se situe dans la continuité des combats démocratiques, sociaux, syndicaux, politiques et associatifs qu’ont engagés les mouvements des travailleurs, des étudiants et lycéens, des femmes, les prisonniers politiques et leurs familles, les chômeurs, les artistes et intellectuels, les organisations professionnelles (avocats, magistrats, journalistes…), les défenseurs des libertés et des droits humains, ainsi que les mouvements des populations migrantes et exilées …
Cette dynamique appartient, sans exclusive ni hiérarchie, à toutes les tunisiennes et tous les tunisiens qui, conscients du caractère nécessaire et inéluctable d’une rupture démocratique réelle, cherchent à en rassembler les conditions.
* * *
– 2 –
L’importance de l’initiative du 18 octobre 2005 réside, selon nous, dans le fait que des représentants de partis politiques d’orientations différentes, que des associations et des individus de diverses sensibilités se soient rassemblés autour du constat de la nécessité d’une rupture démocratique réelle avec la dictature. Qu’en conséquence, ils aient joint leurs moyens autour de revendications communes afin de contribuer à engager un rapport de force politique à même de réaliser cet objectif.
Elle réside dans l’ampleur du soutien et de l’écho qu’elle a suscité dans toutes les régions du pays ainsi que dans les pays d’émigration, aussi bien au sein des milieux politiques, syndicaux et associatifs qu’au-delà des sphères militantes.
Elle réside dans sa vocation affirmée à être large et fédératrice tout en s’efforçant de définir, outre ses trois revendications initiales, les principes et les règles de son action et des rapports politiques pour l’instauration desquels elle œuvre.
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– 3 –
Les revendications portées par les grévistes de la faim du 18 octobre reprennent des exigences de mesures indispensables, qui font consensus au sein des forces opposées à la dictature.
– La garantie de la liberté d’organisation et d’association
– La garantie de la liberté d’_expression et de la liberté de la presse
– La libération des prisonniers politiques et la promulgation d’une loi d’amnistie générale
L’apport qualitatif nouveau de l’initiative du 18 octobre est la volonté d’aller au-delà de la dénonciation et de la protestation vers le rassemblement de la capacité politique effective d’imposer ces exigences.
Afin que cette capacité voie le jour, l’action doit se donner les moyens d’un enracinement populaire. Afin d’être crédible, elle doit exposer de manière transparente ses règles de fonctionnement et ses points de consensus.
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– 4 –
Les revendications initiales avancées lors de la grève de la faim du 18 octobre relèvent de la nécessité la plus pressante et sont d’une grande importance. Pour poursuivre la logique de cette initiative nous devons faire quelques pas de plus.
C’est pourquoi notre dynamique se donne pour tâche prioritaire d’impulser des actions et des débats partout où c’est possible afin de définir le cadre nécessaire à une convergence pour la résistance à la dictature et pour la défense des droits de la société.
Les objectifs suivants font d’ores et déjà partie selon nous des exigences minimales pour une sortie effective de la dictature, elles font l’objet d’un consensus parmi nous et se rajoutent aux trois premiers :
– Le droit au retour des réfugiés politiques et des exilés
– La lutte contre la corruption et la poursuite des personnes et entités impliquées
– La garantie de l’indépendance de la justice et de la neutralité de l’administration
– La garantie des droits de tous les détenus et l’exercice d’un contrôle effectif sur les conditions carcérales, le bannissement de toutes formes de torture et de mauvais traitements et la poursuite des responsables de tels actes
* * *
– 5 –
Outre les objectifs qu’elle s’assigne, une unité d’action politique a besoin d’assurer la cohésion et la confiance entre ses composantes. Celles-ci doivent adhérer de manière claire et explicite à un minimum de principes fondamentaux. Cela permet par ailleurs d’asseoir la crédibilité d’une convergence d’éléments aux orientations et aux programmes différents, parfois contradictoires.
Ce qui constitue un cadre à notre action est notre attachement à trois principes :
– Le principe d’égalité / Egalité complète et effective de tous les citoyens sans discrimination ou préjudice sur la base de l’origine sociale, du sexe, de l’orientation intellectuelle ou existentielle
– Principe d’indépendance / La souveraineté nationale du pays est indissociable de la liberté et de la dignité de ses citoyens ; le refus de toute subordination des choix du peuple à la volonté ou aux pressions d’une quelconque puissance étrangère est la condition d’une ouverture et d’une coopération juste avec le reste du monde. Plus largement, le refus de toute forme de domination coloniale, d’agression ou d’occupation, et l’affirmation du droit des peuples à l’autodétermination et à la résistance à l’occupation sont un pré-requis de tout discours et de toute prétention démocratiques.
– Le principe du rejet de la violence comme moyen de résolution des différends politiques et idéologiques ; le refus de la violence d’Etat comme moyen de gestion des conflits sociaux et politiques ; la garantie de l’intégrité physique des personnes.
* * *
– 6 –
Près de 10% de la population tunisienne vit hors du territoire national. Les migrants et les réfugiés tunisiens, quelle que soit leur situation administrative ou socio-économique, contribuent pour une part importante à la vie du pays, ils en sont une partie intégrante. Leurs activités économiques participent de la richesse nationale et leurs expressions politiques et culturelles sont des éléments à part entière de l’évolution politique et culturelle de
Il doit donc être admis que la contribution des tunisiens migrants et réfugiés au processus d’émancipation de la société tunisienne ne relève pas uniquement du soutien et de la solidarité mais de la participation pleine et entière, avec ce que cela suppose de droits et de devoirs.
Il doit également être admis que les souffrances que vivent les migrants et les réfugiés (parcours tragiques des migrants clandestins qui fuient la misère et qui affrontent toutes sortes de dangers et de persécutions policières ; situation de ceux qui installés à l’étranger sont en butte aux discriminations et luttent pour leurs droits ; exil forcé des réfugiés politiques et le préjudice collectif fait à leurs familles) font pleinement partie du drame tunisien, et qu’aucun processus d’émancipation ne peut en faire abstraction.
* * *
– 7 –
Ce qui nous rassemble donc aujourd’hui est notre volonté d’être à la hauteur d’une conscience largement partagée par les tunisiennes et les tunisiens. Celle du caractère devenu insupportable de l’ordre en vigueur dans le pays, du danger pour l’avenir que représente la perpétuation de la dictature et de la nécessité de rompre sans plus attendre avec elle.
L’objectif que nous nous assignons et pour lequel nous nous engageons à œuvrer est l’émergence de forces démocratiques et populaires à même de défendre les droits de la société, de résister à la dictature et de permettre son dépassement vers un avenir meilleur. Pourvu que cela puisse démentir définitivement la thèse qui affirme que l’aspiration démocratique est incompatible avec l’espace arabo-islamique duquel le peuple tunisien fait pleinement partie.
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– 8 –
Ce avec quoi il s’agit de rompre, est un régime despotique dont les caractères —qui ne font que s’accentuer— sont :
Le monopole du pouvoir et la privatisation de ses institutions ; la confiscation du droit du peuple à déterminer ses choix politiques, économiques, sociaux et culturels et de décider des orientations qui conditionnent son avenir ; la négation du droit de chacun(e) à avoir accès aux conditions fondamentales d’une vie digne, à exprimer librement ses convictions politiques et intellectuelles, à s’organiser et à agir en conséquence ; le quadrillage policier de tous les espaces publics et privés et le recours à la répression, aux procès politiques, aux emprisonnements arbitraires, à l’agression et à la torture physique et morale comme instruments systématiques de gestion de la société ; la généralisation de rapports économiques basés sur le pillage, la corruption, la dilapidation des biens et des services publics et sur le bradage des pans les plus rentables de l’économie nationale.
* * *
– 9 –
Les représentants d’associations et de partis politiques, les individus soussignés déclarent par la présente, ce jeudi 2 février 2006, la fondation du Collectif du 18 octobre, un cadre permanent de travail et de coordination ouvert à toutes les tunisiennes et tous les tunisiens vivant hors du territoire national et souscrivant à la présente charte de principes. Cette instance se donne pour tâche l’organisation d’actions et de débats, ainsi que la communication et la coordination d’initiatives en rapport avec les objectifs définis ci avant.
L’instance décisionnelle quant aux orientations et au choix politiques est l’assemblée générale ouverte à tous les adhérents. Elle définit également les statuts et les règles de fonctionnement.
Notre rassemblement se situe dans le prolongement de l’initiative du 18 octobre 2005. Il entretient un rapport de partenariat privilégié avec le Collectif du 18 octobre en Tunisie, tout en restant autonome. Il vise à être partenaire de toutes les initiatives toutes les réalités politiques, sociales et culturelle en France et à l’étranger allant dans le sens des principes et des objectifs définis dans la présente plate-forme.
* * *
Premiers signataires de
(1)Abdelbaki Fethi (Collectif des Familles et des Proches des Prisonniers Politiques)– (2)Abid Bachir – (3)Afloug Adel – (4)Aïssaoui Zouhaier – (5)Amaïdi Mustafa – (6)Amri Ahmed – (7)Azouz Karim – (8)Balti Mohsen – (9)Bardi Hussein – (10)Beji Abdessattar – (11)Belhaj Fethi – (12)Ben Hiba Tarek – (13)Ben Hmidane Slim – (14)Ben Jilani Brahim – (15) Ben Saïd Mohammed – (16) Ben Salem Mohammed – (17) Ben salem Seyf – (18)Ben Ticha Noureddine (Conseil National pour les Libertés en Tunisie)– (19)Ben Youssef Adnane – (20)Bettaïeb Riadh – (21)Bhar Mohammed – (22)Bouamaïed Fatma – (23)Bouraoui Jalel – (24)Chaari najah – (25)Chebbi Mahdi – (26)Chebbi Mohsen – (27)Dahmani Iyed (les Unionistes Nasséristes) – (28)Daïmi Imed – (29)Dhahri Bachir – (30)Doghri Kaïs – (31)Fhal Kamel – (32)Guedouar Moncef – (33)Guenaoui Ammari – (34)Hajlaoui Riadh – (35)Hammami Abdelwahhab – (36)Hammami Lotfi – (37)Hamrouni Chokri (Congrès Pour
PRINCIPES GENERAUX D’ORGANISATION DU COLLECTIF 18 OCTOBRE DE PARIS
Le collectif 18 octobre de Paris est un cadre de lutte pour les libertés et les droits, un espace de réflexion et de débat sur les conditions d’une transition démocratique en Tunisie. Il rassemble des partis politiques, des associations et des personnalités indépendantes de tendances et de sensibilités diverses qui militent pour la liberté d’_expression et de la presse, la liberté d’association et d’organisation et pour la promulgation d’une loi d’amnistie générale et la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion.
Le collectif est un espace de convergence, il demeure ouvert à tou(te)s les militant(e)s et organisations politiques et associatives qui adhèrent à sa plateforme constituante. Il opte pour la transparence, la collégialité et la recherche du consensus dans son fonctionnement.
Le collectif 18 octobre de Paris a l’ambition de développer des relations de coordination et de complémentarité avec toutes les initiatives similaires partout dans l’immigration tunisienne, d’entretenir des rapports étroits de partenariat avec Le collectif 18 octobre pour les Droits et les Libertés en Tunisie ainsi qu’avec les comités régionaux.
L’Assemblée générale:
C’est le cadre souverain et le lieu privilégié de débat et d’engagement des militantes et militants. Elle dispose d’un véritable pouvoir de décision et d’orientation ; c’est donc à son niveau que sont élaborées et débattues démocratiquement les grandes lignes programmatiques et les initiatives d’envergure.
Cet espace est appelé à se réunir tous les trois mois et chaque fois que les circonstances l’exigent.
Le Comité de coordination :
C’est une structure issue de l’assemblée générale et composée de membres représentant les différentes tendances du Collectif. Son rôle est d’exécuter et de mettre en oeuvre les décisions prises par l’Assemblée Générale et donner corps aux orientations arrêtées par la dite A.G.
Cette instance qui dirige concrètement le Collectif est appelée à se renouveler tous les ans. Elle est aussi appelée à tenir et à en gérer la trésorerie du, mais aussi à assurer un minimum de secrétariat administratif (PV, comptes, listing, mails, site…).
Le comité de coordination peut également choisir parmi ses membres un coordinateur dont le rôle est d’organiser son travail et d’assurer le lien avec l’assemblée générale. Son mandat sera précisé et délimité par le comité de coordination.
Il prend aussi en charge l’animation de d’espace de débat en mettant en place des groupes de travail ouverts à tous les adhérents, pouvant comporter des personnes extérieures, pour organiser des débats autour des questions choisies en assemblée générale.
Le Financement :
Le budget du Collectif est composé de l’apport de ses membres, des partis et associations le constituant. Les individus participent par une cotisation minimale de 5 euros qui sera collectée lors de la tenue de chaque A.G. et selon sa périodicité. Le collectif accepte les dons de soutien dans la transparence et de la manière qui ne porte pas préjudice à son autonomie.
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Collectif 18 octobre à Paris
Pour les Droits & les Libertés en Tunisie
Membres du Comité de Coordination (Ordre alphabétique)
En tant que représentants de partis politiques
Dahmani Iyed (les Unionistes Nasséristes) – Hamrouni Chokri (Congrés Pour
En tant que représentants d’associations
Abdebaki Fethi (Collectif des Familles et des Proches des Prisonniers Politiques) – Ben Ticha Noureddine (Conseil National pour les Libertés en Tunisie) – Jendoubi Kamel (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie) – Naes Fethi (Solidarité Tunisienne) – Tagaz Salah (Voix Libre)
En leur nom propre
Ben Hiba Tarek – Bouamaied Fatma – Hammami Lotfi – Heni Abdelwahhab – Ksila Khemaies – Laabidi Tahar – Makhloufi Sofiene – Seddik Omeyya
Hausse des exportations israéliennes vers l’Irak et le monde arabe
Reporters sans frontières
14.02.06
YEMEN
Affaires des caricatures : les mesures “absurdes et dangereuses” continuent dans le monde arabe
Reporters sans frontières est indignée par l’arrestation, le 10 février 2005, du rédacteur en chef de l’hebdomadaire indépendant Al-Hourriya, Abdel Halim Akram Sabra, du journaliste Yahya Al Aabed et du rédacteur en chef du Yemen Observer Mohammed Al Asaadi, pour avoir reproduit les caricatures du prophète Mahomet. Al Hourriya ainsi que deux autres journaux ayant publié les dessins incriminés, le Yemen Observer et Al Raï Al Aam ont été suspendus. “Nous exprimons notre solidarité avec Abdel Halim Sabra, Yahya Al Aabed et Mohammed Al Asaadi et demandons leur libération immédiate. Ils n’ont fait qu’exercer leur métier en choisissant de publier, comme des dizaines d’autres médias dans le monde, les caricatures controversées. Rien ne justifie qu’ils payent ainsi de leur liberté un choix éditorial, d’autant plus qu’ils l’ont fait dans une perspective d’information et non pas de manière provocante”, a déclaré Reporters sans frontières. “Nous appelons le procureur, qui a engagé les poursuites à leur encontre, à faire preuve de compréhension et d’ouverture en retirant ses plaintes. L’autorisation de parution des trois titres doit être rapidement rétablie,” a ajouté l’organisation. Le procureur de Sanaa a également ordonné l’arrestation du rédacteur en chefs d’Al Rai Al Aam, Kamal Aloufi. Al-Hourriya, Yemen Observer et Al Raî Al Aam sont des journaux privés de tendance libérale. Ils sont poursuivi en vertu d’une clause du code de la presse yéménite qui “interdit la publication de tout ce qui nuit à la foi islamique, dénigre une religion monothéiste ou une croyance humanitaire”. Le syndicat des journalistes qui, dans un premier temps, avait également réagi à la publication des caricatures et annoncé la “suspension” d’Abdel Halim Sabra, membre du syndicat,s’est rétracté, se déclarant inquiet de ces arrestations arbitraires. Al Hourriya, Al Raï Al Aam et le Yemen Observer avaient reproduit les caricatures, en évoquant les réactions suscitées par ces dessins dans le monde. Par ailleurs, Jihad Momani et Hicham al Khalidi, rédacteurs en chef des deux journaux jordaniens arrêtés, relâchés puis arrêtés à nouveau pour avoir publié les caricatures, ont été libérés sous caution le 12 février. Le verdict sera rendu dans la semaine du 20 février. Les deux journalistes ont plaidé non-coupables.
En Algérie, Kamel Bousaâd et Berkane Bouderbala, respectivement directeurs des hebdomadaires arabophones Errisala et Essafir ont été arrêtés, les 8 et 11 février 2006, pour avoir reproduit les caricatures de Mahomet. Les deux publications ont été suspendues.
Vol charter Djerba-Paris: Karthago regrette “un incident mineur”
AFP, le 13.02.2006 à 20h09
TUNIS, 13 fév 2006 (AFP) – La compagnie tunisienne Karthago airlines a regretté un “incident mineur” survenu dimanche sur son vol charter pour Paris au départ de Djerba (sud tunisien), dans un communiqué publié lundi à Tunis.
Citant “l’annexe 13” de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), Karthago affirme que l’incident survenu dans le Boeing 737-300 avec à son bord 144 passagers “se classe dans la catégorie des incidents mineurs”.
L’avion transportant des passagers français notamment, voyageant avec Promovacances, a effectué un retour à l’aéroport de Djerba peu après son décollage pour
Lundi, le ministère français des Transports a indiqué que
La direction du Tourisme a aussi demandé aux tour-opérateurs “des précisions sur les conditions dans lesquelles les touristes ont été pris en charge en Tunisie lors de cet incident”.
Dans son communiqué, Karthago affirme que le retour à l’aéroport avait été effectué “au nom du principe de précaution suite au déploiement intempestif des masques à oxygène” et regrette “l’inquiétude compréhensible de certains passagers”.
Elle assure avoir pris “toutes les dispositions” pour assister les passagers et indique avoir “dépêché à l’atterrissage une équipe médicale”, à laquelle s’était joint un représentant d’Europe Assistance.
Les passagers, “auscultés et jugés aptes à pouvoir reprendre l’avion”, ont réembarqué sur un autre appareil avec un médecin a bord, à l’exception de sept personnes ayant “fait le choix de ne pas repartir dimanche”, ajoute le communiqué.
“Khartago airlines accorde à la sécurité une importance primordiale. Ses procédures en vigueur sont conformes aux normes internationales”, poursuit son communiqué, rappelant qu’elle “est régulièrement auditée par des organismes français” pour sa maintenance et son exploitation.
Selon plusieurs témoignages, les masques à oxygène sont tombés un quart d’heure après le décollage et la température a chuté dans l’avion, qui a fait demi-tour.
La plupart des passagers avaient d’abord refusé de repartir avec Karthago et sont finalement rentrés à
Tunis et Prague souhaitent développer les relations économiques
Deux musiciens danois se désistent d’un festival de musique de Tunis
Le PM tchèque pour le respect des libertés religieuses, contre la violence
Caricatures: “La liberté d’_expression n’est pas négociable” (Barroso)
AFP, le 14.02.2006 à10h53
COPENHAGUE, 14 fév 2006 (AFP) – Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a défendu mardi le Danemark dans l’affaires des caricatures de Mahomet, affirmant à la presse danoise que “la liberté d’_expression n’était pas négociable”.
“La liberté d’_expression n’est pas pour nous quelque chose que nous pouvons négocier car c’est une valeur essentielle dans notre société européenne ouverte et démocratique” a déclaré M. Barroso au quotidien danois Berlingske Tidende (conservateur) de mardi.
Il a dit “comprendre que ces dessins (parus en septembre dernier dans le quotidien danois Jyllands-Posten) aient suscité un malaise et la colère chez beaucoup de musulmans dans le monde”.
“Mais je veux affirmer en même temps que le principe de non-violence et de la liberté d’_expression est décisif pour la démocratie”, a-t-il souligné.
M. Barroso a qualifié les attaques contre les représentations danoises à Damas, Beyrouth et Téhéran de “totalement inacceptables”.
“C’est pourquoi nous confirmons notre solidarité avec le Danemark. Ce qui est arrivé est injuste” estime-t-il, car “le Danemark a une grande tradition d’ouverture et de tolérance, et aussi d’aide aux autres, de dialogue et de culture”.
Au quotidien Politiken (centre-gauche), il a déclaré qu'”il est impossible d’avoir un pays libre sans une presse libre. Trop de liberté, c’est mieux que pas de liberté du tout.”
“Il n’appartient pas aux autorités de décider ce qui doit être publié et ce qui ne doit pas l’être. Il ne m’appartient pas non plus de le faire. La régulation ne peut et ne doit venir que de la presse elle-même”, a-t-il ajouté.
Le président de la Commission n’a pas voulu commenter la façon dont le chef du gouvernement danois, Anders Fogh Rasmussen, a géré la crise, en refusant notamment de recevoir 11 ambassadeurs musulmans en octobre dernier qui protestaient contre ces caricatures et le climat anti-musulman dans le pays.
“C’est un sujet très, très sensible”, a-t-il concédé.
Répondant aux critiques de plusieurs partis danois sur le soutien insuffisant de l’UE au Danemark, M. Barroso a affirmé, au quotidien Jyllands-Posten: “notre solidarité était très claire dès le début”, observant avoir, de sa propre initiative, été en contact plusieurs fois avec le Premier ministre danois dès les premiers jours de la crise.
Selon lui, ce conflit doit être “résolu par le dialogue et non la violence” car “on peut pas entamer un dialogue avec une arme à la main”.
Il a estimé “très important que nous évitions que cette affaire devienne un problème entre deux cultures ou civilisations”, rappelant que “la très grande majorité des musulmans est pacifique et soutient les valeurs comme la tolérance.”
“Mon message aux Danois est qu’ils doivent gérer la situation avec un calme stoïque et comprendre que les temps ont changé”, a-t-il dit également.
Il s’est déclaré par ailleurs opposé à la proposition d’instaurer de nouvelles règles éthiques pour la presse européenne.
Caricatures : l’OSCE réunit ses partenaires méditerranéens pour favoriser la tolérance
AFP, le 13.02.2006 à 17h25
VIENNE, 13 fév 2006 (AFP) – L’OSCE va réunir jeudi ses partenaires méditerranéens ainsi que ses rapporteurs sur la tolérance et la liberté de la presse afin “d’apaiser la discorde” née de la publication des caricatures du prophète Mahomet, a annoncé l’organisation lundi.
La présidence belge de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a invité les 55 Etats membres – dont les Etats d’Asie centrale à majorité musulmane – ainsi que ses onze partenaires pour la coopération, notamment l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie, selon un communiqué.
La réunion sera fermée à la presse.
Parmi les participants figurent les rapporteurs de l’OSCE sur la tolérance et la non-discrimination, y compris celui chargé de la lutte contre l’intolérance contre les musulmans.
Annonçant cette invitation, l’ambassadeur belge Bertrand de Crombrugghe a relevé que depuis la déclaration d’Helsinki de 1975, d’où est issue l’OSCE, “les engagements pris par les Etats participants témoignent d’un attachement profond à la liberté d’_expression mais aussi à la tolérance et au respect mutuel entre les peuples d’opinions et de croyances différentes”.
Le président en exercice de l’OSCE, le ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht, avait lancé mercredi dernier un appel à la fin de violences injustifiées à la suite de la publication des caricatures du prophète Mahomet, en défendant une presse libre mais responsable.
“La presse doit décider de manière responsable de ce qu’elle publie. Des Etats peuvent ne pas approuver le contenu de médias, mais ce n’est pas le rôle des gouvernements d’influer sur le contenu de la presse”, a-t-il déclaré.
Soulignant le nécessaire respect des croyances religieuses, M. De Gucht a relevé que “le contenu de ces caricatures (au Danemark) ne saurait légitimer la violence” dans plusieurs pays musulmans.
L’OSCE est une organisation chargée de développer la démocratie et les droits de l’homme et désamorcer les conflits auprès des 55 Etats membres de l’Amérique du Nord à l’Asie centrale.
Une conférence sur la compréhension inter-religieuse et culturelle se tiendra en juin au Kazakhstan.
AFP
Caricatures: l’Espagne applique à domicile son “Alliance des civilisations”
Par Pierre AUSSEILL
AFP, le 14.02.2006 à 09h46
MADRID, 14 fév 2006 (AFP) – En Espagne, le gouvernement et une communauté musulmane modérée multiplient les gestes d’apaisement à propos des caricatures de Mahomet, appliquant l’idée d’une “Alliance des civilisations” lancée par José Luis Rodriguez Zapatero après les attentats islamistes de Madrid.
Le chef du gouvernement va recevoir mercredi les représentants musulmans, qui ont publiquement condamné le saccage d’ambassades européennes par des musulmans en furie dans le monde.
Une première dans l’histoire de ce pays à puissante tradition catholique, fort d’une communauté musulmane d’environ 800.000 personnes.
“C’est une réunion historique que nous apprécions encore plus dans ce contexte”, se félicite Mohamed el Afifi, porte-parole du centre culturel islamique de Madrid, qui héberge la plus grande mosquée de la capitale.
“La position du gouvernement disant que la liberté d’_expression et le respect d’autrui peuvent cohabiter nous paraît très juste. Elle a aidé à abaisser la tension”, ajoute M. el Afifi, qui décrit la publication des dessins du prophète comme une “provocation de ‘Brigades de la haine européennes'”.
Riay Tatari, président de l’Union des communautés islamiques d’Espagne (UCIDE), l’une des deux plus représentatives du pays, veut transmettre à M. Zapatero “la blessure des musulmans de la rue”: “Ils se sentent regardés comme des terroristes avec lesquels il n’ont rien à voir”.
En Espagne, la colère s’est peu exprimée: deux petites manifestations, samedi à Melilla, à la frontière du Maroc, et dimanche à Bilbao, où une centaine de personnes brandissant des pancartes –en langue basque– ont scandé: “Liberté, responsabilité, respect des autres”.
Une consigne de boycottage des produits danois, précisant que leur code d’étiquette débute par 57, circulerait par SMS. Ce choix “personnel” est suivi par nombre de fidèles, confirment les responsables de la communauté.
“Moi je suis pour la paix, la liberté, le respect. Mais la religion, il vaut mieux ne pas y toucher”, commente Moussa, à l’étal de sa boucherie du quartier madrilène de Lavapiès, où cohabitent Espagnols et étrangers de tous horizons.
Si les Musulmans d’Espagne n’ont pas manifesté, c’est aussi “par peur, après ce qui s’est passé le 11 mars 2004”, dit-il, en référence aux attentats de Madrid (191 morts), la pire tuerie terroriste qu’ait connue l’Espagne malgré presque 40 ans d’attentats de l’ETA, dont certains auteurs habitaient le quartier.
Mercredi, les dirigeants musulmans d’Espagne diront à M. Zapatero que “la limite de la liberté d’_expression est de ne pas blesser”. Il appuieront son initiative “courageuse” en faveur d’une Alliance des civilisations occidentale et arabo-musulmane, avalisée par l’ONU et co-présidée par la Turquie.
Mansur Escudero, ex dirigeant de la Fédération espagnole des entités religieuses islamiques (FEERI) l’autre organisation représentative, résume la crise des caricatures “à un choc des ignorances entre fondamentalistes des deux bords”.
Ce psychiatre espagnol converti en 1978 prône une réponse par l’éducation, réclame la transformation de la cathédrale-mosquée de Cordoue en “temple oecuménique” et la formation d’imams en Espagne.
Comme les autres responsables musulmans, il revendique l’application d’un accord signé avec le gouvernement de 1992, qui prévoit un financement public de l’enseignement de l’Islam à l’école, comme pour la religion catholique.
L’Espagne, malgré huit siècles d’occupation arabe, ne compte que six mosquées, environ 200 centres islamiques déclarés, et 600 lieux de culte improvisés et animés par des imams échappant à tout contrôle, met-il en garde.
“La dynamique ici est celle d’un islam en démocratie”, assure encore Escudero, à l’origine d’une fatwa dénonçant Ben Laden et les attentats de Madrid.
Cette initiative lui a toutefois valu en janvier d’être éjecté de la présidence de la FEERI, au profit d’une direction “proche du courant saoudien”, dit-il.
AFP
Mohammed ou Mahomet
CPJ: 2005 une nouvelle année “tragique” pour la presse dans le monde
AFP, le 14.02.2006 à 14h36
NEW YORK, 14 fév 2006 (AFP) – L’année
“Une autocensure omniprésente en Amérique latine, des assassinats de journalistes au Proche-Orient, une flambée des persécutions menées par les gouvernements en Afrique et des emprisonnements à grande échelle de journalistes de
Au total, 47 journalistes ont été tués dans le monde. Avec 22 journalistes morts au cours de cette “nouvelle année de violences”, l’Irak paye le plus lourd tribut en un quart de siècle, précise l’organisation internationale de défense de la presse.
Au niveau mondial, plus de 100 journalistes ont perdu la vie au cours des deux dernières années, faisant de cette période la plus meurtrière en l’espace de dix ans.
“Plus des trois quarts des journalistes ont été assassinés” et dans 90% des cas, les auteurs ont été impunis en 2005, souligne le rapport, dont les chiffres avaient été révélés le 3 janvier.
“L’autocensure est répandue dans les régions rurales du Mexique, de
Le nombre d’emprisonnements de journalistes continue de croître: 125 journalistes ont été jetés en prison dans 24 pays, dont 32 journalistes en Chine, 24 à Cuba, 15 en Erythrée et 13 en Ethiopie.
“Les Etats-Unis, qui détiennent des journalistes en prison en Irak et à Guantanamo (Cuba), ont accédé au sixième rang des pays qui emprisonnent des journalistes, juste derrière l’Ouzbékistan et ex-aequo avec
Par ailleurs, “la politique du gouvernement américain de coopération étroite avec les régimes autoritaires d’Eurasie ont miné l’indépendance de la couverture médiatique de pays comme
“Dans le même temps, la politique de l’administration (Bush) de lutte contre le terrorisme a permis aux régimes autoritaires et ingénieux de la région de justifier les politiques de répression des médias au nom de la sécurité”, selon le rapport.
Jack Straw en visite mercredi en Algérie
AFP, le 13.02.2006 à 19h44
ALGER, 13 fév 2006 (AFP) – Le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw effectuera mercredi une visite de travail en Algérie, a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères.
Au cours de cette visite, qui doit durer deux jours, M. Straw s’entretiendra avec son homologue algérien Mohamed Bedjaoui et sera reçu en audience par le président Abdelaziz Bouteflika, a précisé cette source.
Les entretiens entre les deux ministres seront axés sur le développement des relations bilatérales, a ajouté le ministère dans un communiqué.
Les deux ministres procèderont également à “un échange de vues sur plusieurs questions politiques internationales et régionales”.
M. Straw devait quitter lundi en fin d’après-midi le Maroc pour se rendre au Nigeria, puis en Algérie, avant de regagner la Grande-Bretagne.
Washington opposé à un report des municipales égyptiennes
AFP, le 14.02.2006 à 15h40
WASHINGTON, 14 fév 2006 (AFP) – Washington s’est opposé mardi à la proposition du président égyptien Hosni Moubarak de reporter de deux ans les élections municipales initialement prévues avant le 15 avril.
“C’est une position de principe, nous ne sommes pas favorables à un report des élections”, a déclaré le porte-parole du département d’Etat Sean McCormack mardi.
“C’est un sujet dont nous discuterons avec le gouvernement égyptien”, a-t-il ajouté. “Je pense que nous le ferons à l’occasion de discussions ici, probablement aussi au Caire”, a-t-il dit.
Le conseil consultatif égyptien (haute assemblée) a approuvé dimanche une proposition du président égyptien visant à reporter de deux ans les élections municipales initialement prévues dans les deux mois. Le report doit encore être approuvé par l’Assemblée du peuple, la chambre basse du Parlement.
Le mandat des actuels conseils municipaux arrivait initialement à expiration le 15 avril. Des élections auraient dû être organisées dans les deux mois précédant cette date.
Le mouvement islamiste des Frères musulmans, qui ont réalisé une percée spectaculaire aux législatives de novembre et décembre, avec des candidats qui se sont présentés comme indépendants, a estimé que cette décision visait à limiter leur influence et à les empêcher de se présenter à la prochaine présidentielle.
Dans son discours annuel sur l’état de l’Union fin janvier, le président américain George W. Bush avait lancé un vaste appel à la démocratisation au Proche-Orient, notamment en Egypte, après la condamnation à cinq ans de prison de l’opposant égyptien Ayman Nour.
“Le grand peuple d’Egypte a voté dans une élection présidentielle multipartite – maintenant son gouvernement devrait ouvrir des voies pour une opposition pacifique qui réduira la séduction du radicalisme”, avait-il noté.
AFP
L’Egypte veut un appui de l’UE à une résolution protégeant les religions
Par Mona SALEM
AFP, le 14.02.2006 à 14h25
LE CAIRE, 14 fév 2006 (AFP) – L’Egypte a appelé mardi l’Union européenne à soutenir une résolution à l’Onu pour protéger les symboles religieux, lors d’une visite au Caire du haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana.
Cet appel a coïncidé avec la déposition à l’Onu d’un projet de texte visant à interdire l’intolérance contre les religions, par 57 pays musulmans.
Cette initiative et la tournée de M. Solana dans des pays arabes et musulmans s’inscrivent dans le cadre des mesures diplomatiques prises depuis la polémique née de la publication en Europe de caricatures du prophète Mahomet.
Mais la colère continue de gronder au sein des populations musulmanes. Mardi encore, deux personnes ont été tuées par balles et plusieurs autres blessées à Lahore (est du Pakistan) lors d’une manifestation.
“Nous avons discuté d’un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’Onu contre la diffamation des religions”, a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, après sa rencontre avec M. Solana.
Il a indiqué avoir demandé le soutien de l’UE à une telle résolution.
De son côté, le cheikh d’Al-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite, Mohammed Sayyed Tantaoui, a formulé la même demande lors d’une réunion avec M. Solana.
“Nous avons insisté sur la promulgation d’une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu contraignante pour tous les pays, interdisant les atteintes aux prophètes, en particulier Mahomet”, a-t-il dit aux journalistes, estimant que cette résolution devait contenir des “sanctions dissuasives“.
Le responsable européen a répondu en disant qu’un mécanisme pour la mise en oeuvre des principes de la déclaration commune faite la semaine dernière par l’UE, l’Onu et l’Organisation de la conférence islamique (OCI) était à l’étude.
“Nous estimons que la liberté de la presse implique responsabilité et jugement et doit respecter les croyances et les principes de toutes les religions”, avait indiqué le 7 février à New York cette déclaration commune.
Refusant de dire si une éventuelle résolution serait proposée à l’Assemblée générale ou au Conseil de sécurité, M. Solana a estimé que des mesures de protection des symboles religieux pouvaient “être concrétisées par le biais du nouveau Conseil des droits de l’Homme au sein de l’Onu“.
Les pays musulmans dépositaires d’un projet de texte à l’Onu souhaitent son inclusion dans le projet de résolution créant un Conseil des droits de l’Homme, remplaçant l’actuelle Commission des droits de l’Homme.
Le texte proposé “interdit les cas d’intolérance, de discrimination, d’incitation à la haine et à la violence découlant de tout acte à l’encontre de religions, de prophètes et de croyances qui menace les droits de l’Homme et les libertés fondamentales”.
“Nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années et nous avons construit une relation très profonde”, a déclaré M. Solana à la presse, à l’issue d’un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak.
“Nous souhaitons maintenir cette relation et même l’approfondir. Nous ne devons pas permettre aux développements récents de nous séparer”, a-t-il ajouté.
Il a indiqué avoir discuté avec M. Moubarak des moyens de s’assurer que “le traitement des symboles religieux soit protégé“.
M. Solana, qui est arrivé au Caire en provenance d’Arabie saoudite, doit rencontrer encore le secrétaire général de
Le conseil local de Bassorah réclame le retrait des troupes danoises
AFP, le 14.02.2006 à 15h30
BASSORAH (Irak), 14 fév 2006 (AFP) – Le Conseil du gouvernorat de Bassorah a réclamé mardi le retrait des troupes danoises de la province, située à
Le Conseil du gouvernorat réclame “le retrait des troupes danoises de la région de Bassorah jusqu’à ce que le gouvernement danois présente des excuses à tous les musulmans”, souligne un communiqué publié mardi.
Le responsable de l’information Nazem Jaber a précisé que le conseil du gouvernorat, réuni lundi soir, “a décidé le boycottage des troupes britanniques et danoises déployées dans la région”. Cette mesure, a-t-il ajouté, “est applicable immédiatement et restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre”.
“Tous les organismes publics sont appelés à appliquer cette décision et ne pas traiter avec les troupes britanniques et danoises”, a-t-il dit, ajoutant que tout “contrevenant sera sanctionné et révoqué”.
“Le boycottage des troupes britanniques, déjà partiellement appliqué depuis le 26 janvier” à la suite d’arrestations de policiers de Bassorah, est renforcé, selon le texte. Il explique cette décision par le fait que “les Britanniques n’ont pas répondu favorablement aux demandes du Conseil de cesser les arrestations et de libérer les détenus, et après les images de sévices sur des civils reproduites par la presse”, poursuit-il.
Interrogé, un porte-parole militaire britannique n’a pas voulu commenter cette décision.
Un commissaire de police danois, Kaj Kristensen, chargé d’entraîner des policiers irakiens dans une base proche de Bassorah, a pour sa part affirmé à l’AFP qu'”en ce qui concerne l’académie de police, il n’y a eu aucun problème jusque là”. “Cela fait près de deux ans que je suis là et je n’ai eu aucun problème”, a-t-il dit.
Quelque 530 soldats danois sont déployés en Irak dans le cadre de
Dans l’après-midi, quelque 2.000 personnes ont manifesté devant le siège des consulats britannique et américain au centre de Bassorah pour réclamer notamment la libération d’un officier du renseignement détenu par les britanniques, le commandant Jassem al-Darraji.
Les manifestants ont remis aux responsables britanniques un mémorandum dans “lequel ils demandent de juger les personnes et les parties responsables des sévices contre les civils irakiens, et d’ouvrir une enquête pour déterminer si d’autres abus ont été commis”.
Ils ont réclamé que les organisations de défense des droits de l’Homme soient autorisés à visiter les détenus irakiens dans les prisons britanniques, dont le nombre est estimé à une quarantaine, pour se rendre compte des conditions de leur incarcération.
Cinq policiers irakiens sont détenus depuis le 25 février par les troupes britanniques dans le sud de l’Irak, dans le cadre d’une enquête sur une affaire de corruption au sein de la police de Bassorah.
Un porte-parole militaire britannique avait indiqué fin janvier qu’au total 14 policiers ont été arrêtés “dans le cadre de cette opération anti-corruption au sein de la police”, dont neuf ont été libérés.
Le porte-parole, le commandant Peter Cripps, avait précisé que les policiers, qui font partie de l’unité de lutte contre le crime, sont soupçonnés d’implication “dans des meurtres ayant des motivations politiques ou financières”.
France: tollé après les propos d’un élu traitant des harkis de “sous-hommes”
AFP, le 13.02.2006 à 20h10
PARIS, 13 fév 2006 (AFP) – Des politiques français et des associations ont dénoncé lundi à l’unisson les “propos outranciers” d’un élu régional qui a traité samedi de “sous-hommes” des représentants de harkis, ces Algériens ayant combattu aux côtés des Français pendant la guerre d’Algérie.
Devant le tollé suscité par ses propos, Georges Frêche, président socialiste du conseil régional de Languedoc-Roussillon (sud), qui a mis dans l’embarras les membres de son parti, a demandé pardon lundi soir affirmant avoir “blessé par maladresse”.
Lors d’une cérémonie à Montpellier (sud) en hommage à un ancien porte-parole de la communauté “pied-noir” (Français d’Algérie, ndlr), Georges Frêche avait apostrophé des harkis présents.
“Ils (les gaullistes, ndlr) ont massacré les vôtres en Algérie et encore vous allez leur lécher les bottes! Mais vous n’avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n’avez aucun honneur!”, leur avait-il lancé.
Lors d’une conférence de presse, lundi soir, il a affirmé avoir “blessé par maladresse. Je vous demande de bien vouloir me le pardonner. J’ai été maladroit, certes, mais poussé par l’excès de la provocation”.
Le ministre délégué aux Anciens combattants, Hamlaoui Mekachera, avait auparavant annoncé avoir saisi son collègue de
Le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) a lui dénoncé des “insultes dignes des pires temps du colonialisme” et a indiqué “étudier les suites judiciaires appropriées”.
Le parti de droite UMP dirigé par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a vu dans ces propos “une insulte contre l’ensemble de la communauté harkie” et a sommé le Parti socialiste de réagir.
Visiblement embarrassé, le PS a, par la voix du secrétaire national Bruno Le Roux, invité lundi à demi-mot M. Frêche à faire une mise au point sur ses déclarations, tout en insistant sur “le contexte local”.
Pour sa part, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, avait “condamné” les “propos scandaleux” de l’élu et lui avait demandé de leur présenter des excuses.
Une association de harkis avait indiqué dimanche avoir porté plainte contre M. Frêche.
L’élu avait déjà créé la controverse fin novembre en qualifiant, lors d’une séance au Conseil régional de Languedoc-Roussillon, de “gugusses” les parlementaires socialistes ayant proposé l’abrogation d’un article de loi controversé, notamment en Algérie, sur le rôle positif de la colonisation française. Il avait ensuite entonné le chant colonial “C’est nous les Africains qui revenons de loin”.
Etats-Unis et Israël travailleraient à élaborer un plan pour déstabiliser le gouvernement palestinien
Selon le New York Times du mardi 14 février, les Etats-Unis et Israël travailleraient à mettre en place des moyens de déstabiliser le gouvernement palestinien si le Hamas refusait de faire les concessions qu’on réclame de lui (reconnaissance de l’Etat d’Israël, abandon de la lutte armée, reconnaissance des accords israélo-palestiniens passés).
Le quotidien américain s’appuie sur des témoignages anonymes “d’officiels israéliens et de diplomates occidentaux”. Le plan consisterait à étouffer économiquement et diplomatiquement l’Autorité palestinienne dirigée par le Hamas, un mouvement classé comme terroriste par les Américains et l’Union européenne.
L’idée est de mettre la responsabilité du choix sur les épaules du Hamas”, a exposé un diplomate au New York Times. “S’ils font le mauvais choix, alors on ne leur laissera que des voies menant dans la mauvaise direction.” Un porte-parole du ministre des affaires étrangères israélien a nié l’existence d’un “plan”. L’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem a refusé de commenter l’affaire.
“LE FATAH EST OBSÉDÉ PAR L’IDÉE DE DÉFAIRE L’ÉLECTION”
L’intention de couper les crédits à un gouvernement du Hamas n’est pas nouvelle. Israël menace de geler les droits de douane qu’elle reverse à l’Autorité palestinienne, et les Etats-Unis et l’Union européenne de suspendre leurs aides. Mais selon le New York Times, les discussions actuelles, “aux plus hauts niveaux du département d’Etat américain et du gouverment israélien”, iraient plus loin : il serait question de “couper” les liens entre la bande de
L’espoir des Etats-Unis et d’Israël serait que les Palestiniens, qui selon des sondages ont élu le Hamas pour ses promesses d’une vie meilleure, renvoient alors aux affaires le Fatah, redevenu attractif suite à l’échec du Hamas, expose le quotidien américain.
Une des analyses-clés du “plan” est que la victoire du Hamas sur le Fatah a été moins large qu’on l’a crue. Selon le directeur d’un institut d’études politiques palestiniens, Khalil Shikaki, si le Hamas a remporté 56 % des sièges avec seulement 44 % des voix, c’est parce que le Fatah a commis l’erreur de ne pas demander le retrait de ses candidats indépendants dans certaines ciconscriptions. “Le Fatah est désormais obsédé par l’idée de défaire cette élection au plus vite”, a-t-il affirmé au New York Times. “Israël et les Etats-Unis aussi. L’Autorité palestinienne pourrait s’effondrer en six mois.”
“CEUX QUI ESSAIERONT DE NOUS ISOLER SERONT ISOLÉS”
Mahmoud Abbas, le président palestinien issu du Fatah, serait appelé à jouer un rôle central dans ce plan, puisqu’il aurait la charge de convoquer un nouveau scrutin, selon le New York Times. Les révélations du quotidien américain interviennent au lendemain d’un renforcement des pouvoirs du président : lundi 13 février, le Parlement palestinien lui a voté un pouvoir de nomination des membres du conseil constitutionnel, qui lui permettrait d’exercer indirectement un veto sur les lois d’un futur gouvernement du Hamas. Son contrôle sur la télévision et radio d’Etat a été accru. Le Mouvement de la résistance islamique a immédiatement protesté, arguant que l’ancien Parlement n’avait aucun pouvoir créer de nouvelles lois.
Le plan américano-israélien comporte des “risques”, souligne le New York Times. Le Hamas a déjà réagi durement : “Nous espérons que ce n’est pas la politique que les Américains vont suivre. Ceux qui essaieront de nous isoler se verront isolés dans la région”, a répliqué le porte-parole Farhat Asaad. L’allusion est claire : le mouvement pourrait se rapprocher de soutiens comme l’Iran et
Mardi, Israël a réaffirmé qu’il excluait tout dialogue avec le Hamas pour l’instant. Le ministre de la défense Shaoul Mofaz, en visite au Caire et le président israélien Moshe Katsav, de passage à Athènes, ont souligné qu'”Israël ne tolèrerait pas la poursuite du terrorisme par le Hamas“.
Avec “New York Times”, AFP, AP
(Source : LEMONDE.FR, le 14.02.06 | 13h41 • Mis à jour le 14.02.06 | 13h51)
Les liens des géants de l’Internet avec la Chine sous la loupe du Congrès
Par Ponnudurai PARAMESWARAN
AFP, le 14.02.2006 à 07h26
WASHINGTON, 14 fév 2006 (AFP) – Les géants américains de l’Internet vont passer des moments difficiles au Congrès cette semaine en raison de leur collaboration avec la Chine pour censurer le cyber espace dans ce pays.
Microsoft, Google, Yahoo et Cisco systems ont accepté d’envoyer de hauts responsables témoigner mercredi devant une sous-commission de la Chambre des Représentants chargée des droits de l’homme après l’émotion soulevée aux Etats-Unis par leur complaisance à l’égard des exigences de Pékin.
En acceptant de faciliter la tache des censeurs chinois pour mieux pénétrer le pays le plus peuplé du monde, ils sont devenus “un porte-voix pour la propagande communiste et un outil pour contrôler l’opinion publique”, a estimé le républicain Chris Smith qui co-présidera cette audition.
Ce parlementaire, qui dirige la sous-commission pour les droits de l’homme dans le monde et les opérations internationales, prépare un projet de loi qui pourrait sérieusement entraver l’expansion en Chine des grands portails internet.
“Je pense qu’il y a beaucoup de parlementaires qui soutiendront ce projet de loi”, a déclaré son porte-parole, Brad Dayspring.
Certains membres du Congrès accusent les grands groupes internet d’aider Pékin à ériger “la grande muraille pare-feu de la Chine” en référence aux “firewalls”, ces serveurs informatiques spéciaux protégeant contre les pirates du web.
“C’est comme si l’on disait aux Chinois +puisque vous construisez un mur pour oppresser le peuple, voulez vous acheter nos briques”, a résumé le sénateur républicain Lindsay Graham, qui a soumis à la chambre haute la semaine dernière un projet de loi pour limiter les relations commerciales avec Pékin.
C’est la première fois que des représentants des grands portails de l’informatique témoigneront au Congrès sur le musellement de l’internet en Chine. Il y a deux semaines, il avaient rejeté l’invitation d’un groupe ad-hoc parlementaire dépourvu il est vrai, du pouvoir de les forcer à témoigner.
Des responsables du département d’Etat passeront également mercredi devant la sous-commission qui a fixé comme ordre du jour: “l’internet en Chine: outil pour la liberté ou pour sa supression?”.
Tant Google que Microsoft ont reconnu récemment avoir coopéré avec Pékin pour censurer des sites web. De son coté, Yahoo! a été accusé il y a quelques jours d’avoir aidé les autorités chinoises à traquer et à emprisonner un journaliste dissident s’exprimant sur internet, tandis que des équipements du groupe Cisco seraient utilisés par Pékin pour censurer la “toile” et faire la chasse aux cyber-dissidents.
Ces groupes défendent leurs décisions en affirmant que les réformes en Chine ne pourront que s’accélérer s’ils y sont actifs.
Google a expliqué qu’il avait dû concilier l’application des lois chinoises avec sa mission première: la dissémination de l’information.
“Si retirer des résultats de recherche (internet) n’est pas conforme à la mission de Google, ne fournir aucune information est encore moins conforme à notre mission”, a expliqué l’un des responsables de Google, Andrew McLaughlin.
Les auditions de mercredi pourraient accélérer le passage d’une loi obligeant les grands portails à placer leurs serveurs en dehors de pays répressifs et à interdire l’exportation de technologies internet vers de tels pays.
Sentant le vent tourner, le chef des services juridiques de Yahoo! Michael Callahan, a suggéré lundi que les principaux acteurs de l’internet, les médias et les autorités américaines fassent front commun pour résister aux exigences chinoises.
AFP
U.S. public diplomacy envoy to meet with officials from Al-Jazeera, Al-Arabiya
By GEORGE GEDDA, Associated Press Writer
Associated Press, le 13.02.2006 à 20h39
WASHINGTON (AP) _ The State Department’s top public diplomacy official will visit two pan-Arab telecasting giants in the
The turmoil over the cartoons of Islam’s holiest figure is expected to be a major topic during Undersecretary of State Karen Hughes’ visits to
Secretary of State Condoleezza Rice alleged last week that
Hughes was a longtime close adviser to President George W. Bush before Rice appointed her to the new undersecretary position to try to repair the country’s negative image, especially among the Arabs.
During her visit to
She also plans discussions in
Both TV stations provide uniquely uncensored news coverage from bureaus throughout the
She leaves for
Hughes will attend a U.S.-Islamic forum in
Al-Arabiya is seen within the Bush administration as more balanced than Al-Jazeera, although
Hughes is expected to discuss with officials from the two networks instances in which she believes they have been unfair in their reporting. The pro-U.S. government in
Launched in 1996, Al-Jazeera has more than 30 bureaus around the world. It’s often the first news organization to receive communication from terror organizations, in particular Osama bin Laden’s al-Qaida.
In
Among highlights of her visit to
Associated Press
Cupidon papillone sur l’Arabie malgré l’interdiction de la Saint-Valentin
Convergence Africaine Pour La Démocratie et Les Droits Humains (CADDU)
Nous,
Convaincus qu’il est nécessaire et possible d’éliminer toute forme d’oppression et d’injustice en Afrique ;
Convaincus qu’on ne peut promouvoir l’épanouissement intégral de la femme et de l’homme que dans le respect effectif de tous leurs droits.
Considérant
Considérant les conventions internationales relatives aux droits de
Considérant le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques
Considérant le Pacte international relatif aux droits sociaux, économiques et culturels.
Considérant
Constatant que les droits humains les plus élémentaires sont quotidiennement bafoués dans nombre d’Etats africains et à travers le monde
Constatant que nombre de gouvernements africains ne respectent ni les dispositions de leur propre constitution, ni les conventions et traites relatifs à la protection et à la promotion des droits humains qu’ils ont ratifies .
Convaincus que les traitements inhumains et dégradants doivent à jamais être abolis en Afrique et dans le monde .
Considérant l’importance du combat pour la défense, la protection et la promotion de la démocratie, de l ‘Etat de droit et des droits humains
Considérant qu’il n’y aura jamais assez d’organisations internationales et africaines de protection et de promotion des droits humains.
Conscients du rôle du citoyen dans la défense, le respect et la promotion des droits humains .
Sommes convenus, conformément aux dispositions de la loi 68.08 du 26 mars 1968, de ce qui suit :
DISPOSITIONS GENERALES
CHAPITRE PREMIER : CREATION – DUREE – SIEGE – BUT
Article 1
Il est crée entre les membres qui adhèrent aux présents statuts et règlement intérieur, une association dénommée Convergence Africaine pour
Article2.
La durée de vie de CADDU /
Article 3
Le siège de l’Association est sis au Sénégal …………………..
Il peut être transféré en tout autre lieu du territoire national par décision du Congres ou à titre exceptionnel par décision du Conseil d’Administration .
Article 4
L’association est démocratique, indépendante, non partisane et laïque. Elle a pour but de défendre et promouvoir la démocratie et les droits humains :
a. en veillant au respect de la vie et de la dignité humaine
b. en contribuant à l’émergence et à la consolidation de l’Etat de droit et de la
démocratie en Afrique.
c. en promouvant l’exercice plein et entier de la citoyenneté, notamment l’égalité
effective des droits entre les citoyens
d. en contribuant au rapprochement des peuples africains par :
-l’éducation et la sensibilisation aux droits humains .
-la prévention et la résolution des conflits
-la promotion de la paix de l’amitié et de la solidarité entre les peuples
e. en initiant toutes actions qu’elle jugera utiles a ces fins.
Article 5
Pour atteindre ses objectifs, CADDU /
a. faire connaître les chartes et conventions internationales en matière de droits
humains, économiques, sociaux, culturels et tout texte national, international qui
présente un intérêt certain au regard des objectifs de l’organisation ;
b. organiser des rencontres et séminaires, conduire des programmes de recherche sur
la démocratie, la consolidation de la paix, la promotion des droits humains, les
conflits politiques et leurs résolutions
c. diffuser les actes des rencontres scientifiques consacrées aux questions nationales et africaines.
d. contribuer à l’éducation aux droits humains – notamment dans les établissements scolaires et universitaires – et apporter une assistance juridique aux victimes de violations et des droits humains.
e. dénoncer tous les cas de violation de la démocratie et des droits humains par la
mobilisation de l’opinion publique sénégalaise, africaine et internationale.
CHAPITRE DEUXIEME : ADHESION -DEMISSION -SANCTIONS
Article 6
Pour être membre actif de CADDU /
Etre parrainé par deux (2) militants à jour de leurs cotisations ;
Etre âgé de dix huit (18) ans au moins ;
Adhérer aux présents statuts et règlement intérieur ;
Avoir sa carte de membre
S’acquitter de sa cotisation annuelle et de ses charges militantes .
L’adhésion est individuelle.
Les membres d’honneur sont choisis par le Conseil d’Administration parmi les personnalités qui se sont distinguées dans la lutte pour la défense de la démocratie et des droits humains.
Article 7
La qualité de membre se perd par démission ou exclusion prononcée par le Congrès.
En cas de faute grave, le Conseil d’Administration prend des mesures conservatoires jusqu’au congrès ordinaire suivant ou provoque un congres extraordinaire
Les modalités de démission et d’exclusion sont déterminées par le règlement intérieur .
Un membre démissionnaire ou exclu ne peut prétendre au remboursement des cotisations versées.
CHAPITRE TROISIEME : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE CADDU /
Article 8
Les organes de
Le Congrès,
Le Conseil d’Administration,
Le Conseil National des Sections,
Le Secrétariat Exécutif.
Article 9
Le Congrès est l’instance souveraine de CADDU /
Il est composé de l’ensemble des délégués des différentes sections régionales et étrangères dont les modalités d’élection sont fixées par le règlement intérieur .
Le Conseil d’Administration, le Secrétariat Exécutif, les Secrétaires Exécutifs Régionaux. Les commissaires aux comptes sont membres de droit du Congrès.
Article 10
Le Congres se réunit en session ordinaire et extraordinaire .et fixe l’orientation de l’organisation .
La session ordinaire a lieu tous les cinq (5ans) sur convocation du Conseil d’Administration. Elle délibère sur les rapports, moral et financier, sur toutes les questions relatives à la vie de l’Organisation.
Dans tous les cas, le Congrès ne peut valablement délibérer que si les deux tiers (2/3) au moins des délégués des sections sont présents.
Article 11
Le Conseil d’Administration propose l’ordre du jour, arrête le lieu et la date du Congrès, reçoit les rapports du Secrétariat Exécutif National et les communique à toutes les sections au moins deux (2) mois pour un congrès ordinaire et un (1) mois pour un congrès extraordinaire.
Article 12
Si après une première convocation, le congrès est renvoyé pour quorum non atteint .a la suite d’une seconde convocation dans les quarante cinq (45) jours qui suivent, il peut valablement délibérer avec au moins un tiers des délégués régulièrement désignés.
Article 13
Le Conseil d’Administration (CA) est l’organe de suivi et de contrôle des activités de CADDU entre deux congres, il veille au respect des décisions issues du Congrès, il élit en son sein un bureau de trois (3) membres.
Un Président,
Un Vice-président,
Un Secrétaire,
Il est composé de 33 membres renouvelables au tiers, une fois tous les 6 ans, par cooptation. Le Conseil d’Administration élit en son sein les membres du Secrétariat Exécutif National et nomme sur proposition de celui-ci, les coordonnateurs des départements créés par le Congrès.
Article 14
Le Conseil d’Administration se réunit une (1) fois par an en session ordinaire .Il peut être convoqué en session extraordinaire à la demande échue des deux tiers de ses membres ou des deux tiers du Secrétariat Exécutif National.
Article15
Le Conseil National des sections (CNS) est constitué des membres des bureaux des sections régionales .du Bureau Exécutif National, du Conseil d’Administration et des Coordonnateurs des Départements .
Le Conseil National des Sections est un organe de consultation et d’animation, il se réunit tous les deux (2) ans sur convocation du Conseil d’Administration qui en fixe le lieu et l’ordre du jour. Le CNS adresse ses recommandations au CA.
Article16
Le Secrétariat Exécutif national est compose dans l’ordre.
D’un Secrétaire Exécutif,
D’un Secrétaire aux Relations Extérieures,
D’un Secrétaire a l’Education, à
D’un Secrétaire à
D’un Secrétaire adjoint à l’Organisation et
D’un Secrétaire Administratif et Financier,
D’un Secrétaire Administratif et Financier Adjoint,
D’un Secrétaire Trésorier
D’un Secrétaire Trésorier Adjoint
D’un Secrétaire charge de l’alerte d’urgence
D’ un Secrétaire charge des affaires juridiques
D’un Secrétaire charge de la santé et de l’environnement
Article17
Les trois (3) commissaires aux comptes, élus par le congres sont charges du contrôle des finances, de l’organisation et rendent compte à cette instance.
Article 18
Il est crée au sein de CADDHU /
Département de l’Education, de
Département pour
Département des Réfugiés, personnes déplacées et immigrés ;
Département de la prévision et de la résolution des conflits régionaux ;
Département Santé et Environnement.
Chaque département est dirigé par un coordonnateur nommé par le CA, sur proposition du S.E.N.
Article 19
CADDHU /
Il est crée des sous-sections universitaires rattachées aux sections régionales.
Les sections régionales, les sou-sections départementales et universitaires sont dirigées par un Secrétariat Exécutif structuré sur le modèle du SEN.
CHAPITRE QUATRIEME : RESSOURCES ET CHARGES
Article 20
Les ressources de l’organisation proviennent
Des droits d’adhésion,
Des cotisations des membres,
Des revenus tirés des manifestations et de la vente des productions,
Des libéralités de ses membres ou d’autres personnes physiques et morales,
De toutes autres ressources prévues par la loi.
Article 21
Les droits d’adhésion sont fixés à
Les cotisations annuelles sont fixés à 5 000 F CFA pour les membres en activité,
Article 22
Chaque section verse 60% des cotisations de ses membres à la trésorerie de CADDHU /
CHAPITRE CINQUIEME : DISCIPLINE ET SANCTIONS
Article 23
Tout membre de CADDHU /
Article 24
Les avertissements et les blâmes sont prononcés par le bureau de la section après examen du dossier et audition du membre incriminé avec notification au SEN.
L’exclusion relève du congrès. La décision ne peut être prise q’après instruction des rapports, propositions de la section et audition du membre incriminé.
CHAPITRE SIXIEME : AMENDEMENTS REVISIONS
Article 25
Les textes de l’organisation (statuts et règlement intérieur) ne peut être révisés ou amendés que par le Congrès sur propositions du Conseil d’Administration.
Contact : CHAABI MOHAMED, Responsable Département de
Résolution des Conflits Régionaux
Directeur de Publication du journal Voix de l’Afrique
Email : chaabi68@yahoo.fr
Tel Mobile : 00 (221) 431 04 00
Tel Fixe : 00 (221) 842 97 17
Fax : 00 (221) 842 97 18
Dakar, Sénégal
Ode à la liberté
Tunisie : une pépinière de technopoles
Un outil de richesse
• Jendouba, Médenine et Gafsa se préparent aux technopôles.
Fadhila BERGAOUI
D’abord à quelle condition
La question est d’autant plus lancinante que, face à une mondialisation effrénée et bousculante, l’implantation d’entreprises dans les zones industrielles classiques a vite montré ses limites. «La majeure partie des industries du futur ne pourront ainsi avoir un développement “spontané” par le seul jeu des lois du marché, mais nécessiteront une action déterminée des pouvoirs publics», relève M. Afif Chelbi (*).
Autrement dit, les projets industriels de nouvelle génération doivent obéir à des impératifs de compétitivité plus importants.
La création des technopôles spécialisés par secteurs s’insère dans cette logique.
Ces technopôles doivent favoriser l’innovation et la compétitivité des entreprises économiques et, par conséquent, générer l’emploi et valoriser les résultats de la recherche. C’est, en fait, l’investissement dans le savoir.
Pour cela, le technopôle s’articule autour de trois composantes majeures, à savoir la formation, la recherche scientifique et le développement. Et afin qu’il y ait synergie entre eux, l’objectif étant de faire naître de nouveaux produits et de nouveaux projets de haute technologie, les structures sont rassemblées sur une même aire géographique. La cité rassemble ainsi chercheurs, entrepreneurs, étudiants et universitaires.
La composante enseignement supérieur comprend les établissements d’enseignement supérieur où l’on cible en priorité les formations d’excellence, notamment d’ingénieurs et de 3e cycle (mastère et 3e cycle). Les structures de recherche intègrent des centres de recherche qui servent de composantes fédératrices entre les différentes structures dont les établissements supérieurs et les entreprises. Ces centres profitent surtout à la recherche portant sur les priorités nationales, ce qui ne se fait pas actuellement, note Naceur Ben Haj Braïek, directeur des technopôles au ministère de
Relais…
Outre les centres de recherche, les centres technologiques, aux équipements modernes et lourds, assistent les entreprises et les nouveaux promoteurs dans leurs travaux d’analyse, de normalisation et de mesures moyennant une contrepartie financière. Autre aspect de l’innovation et de la valorisation, les pépinières d’entreprises qui hébergent de nouveaux créateurs et les assistent dans le développement de leur entreprise. Ces pépinières opèrent dans le cadre du réseau national de pépinières d’entreprises.
La dernière composante production et développement intègre deux types de possibilités d’aide aux entreprises innovantes : les ateliers relais qui sont faits pour héberger des entreprises en cours de développement pour une période déterminée, des locaux et des lots de terrain aménagés et mis à la disposition des entreprises pour une location à longue durée, les entreprises auxquelles s’adressent ces offres doivent intégrer dans leur configuration la composante recherche et développement.
Les technopôles étant, somme toute, des cités, «il y a, bien sûr, et en premier lieu, les structures d’encadrement, telles qu’une administration de haut niveau qui est appelée à assurer, souligne M. Braïek, la complémentarité entre les différentes structures, une grande salle de conférences commune», des restaurants, une cafétéria, un bureau de poste, une agence bancaire… de telle sorte que les concernés doivent se rencontrer à tout moment et n’importe où dans la cité. Car les technopôles sont créés pour briser le cloisonnement, regrouper les partenaires et les fédérer en leur permettant de travailler en synergie en se basant sur le travail interdisciplinaire ou d’équipe. A l’inverse des zones industrielles qui servent de tissu industriel pour produire des biens et des services et que d’aucuns confondent avec les technopôles, ces derniers servent à l’innovation et l’innovation de surcroît non polluante. D’ailleurs, le cahier des charges relatif à l’installation des entreprises industrielles dans les technopôles impose le critère d’innovation.
… et interdisciplinarité
D’ores et déjà, la première génération des technopôles est mise sur place à Borj Cédria, Sidi Thabet, Monastir, Sousse, Bizerte et Sfax.
Elle sera suivie de la deuxième génération de technopôles qui seront installés à Jendouba, Médenine et Gafsa. La décision de création théorique des technopôles, nouvelle génération doit être suivie d’une consultation régionale qui servira de base pour définir la vocation future du technopôle, d’une part, et d’argument, d’autre part, pour drainer les fonds du privé peut-être, et surtout les fonds internationaux.
Dans son discours du 13 juillet 2005, le Président de
Deux consultations régionales ont donc été organisées eu lieu à Jendouba et à Médenine et ont impliqué chercheurs, industriels, universitaires, organisations professionnelles et sociétés civiles. A Médenine, bien que le Chef de l’Etat ait défini la vocation générale du technopôle, la consultation a, toutefois, permis d’affiner les sous-thèmes et les secteurs porteurs appelés à s’intégrer à ce technopôle.
Pour Gafsa, la consultation n’a pas encore eu lieu. Mais au ministère de
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(*) Innovation et investissement industriels en Tunisie. Colloque «Technopôles et innovation» – 23/10/2003.
(Source : «