UE-Tunisie : L’UE doit exiger de la Tunisie qu’elle améliore ses performances en matière de droits de l’Homme FIDH: Lettre au president Ben Ali DNA: Duel à Tunis entre Leila Ben Ali et Souha Arafat : La régente gloutonne et la veuve intéressée Tunisie Wikileaks – Les raisons d’accorder la nationalité tunisienne à Suha Arafat Tunisie Wikileaks – Analyse de l’expulsion de Suha Arafat de la Tunisie TSA: Révélations de WikiLeaks – Le sort dramatique de Suha Arafat en Tunisie EL Pais: El misterioso y dramático destino de la viuda de Arafat El Imparcial: El régimen de Ben Ali en el punto de mira Slim Bagga: Trafic de voitures – Imed Trabelsi dans le collimateur d’ assureurs allemands et français Noureddine CHAFAI: l’affaire des passeports: poudre aux yeux…
UE-Tunisie : L’UE doit exiger de la Tunisie qu’elle améliore ses performances en matière de droits de l’Homme
Copenhague – Bruxelles, 14 décembre 2010 – A l’occasion des prochaines négociations de la Tunisie avec l’UE, prévues les 16-17 décembre 2010, afin d’obtenir un statut avancé, le REMDH prie instamment l’UE de prendre publiquement position sur la nécessité, pour la Tunisie, de prendre des mesures immédiates afin d’améliorer ses performances en matière de droits de l’Homme. Le Président du REMDH, Kamel Jendoubi rappelle que: “La Tunisie s’est engagée auprès de l’UE à ‘renforcer la démocratie et le pluralisme politique par une extension de la participation à la vie politique et par le respect de tous les droits humains et libertés fondamentales’(1). Aucun de ces engagements n’a été tenu par les autorités tunisiennes, qui enregistrent l’un des plus mauvais scores de la région en ce qui concerne les droits de l’Homme. Pendant ce temps, l’UE reste silencieuse sur ces demandes au gouvernement tunisien. » Les rapports annuels successifs publiés par la Commission européenne sur la Tunisie dans le cadre de la PEV ont fait apparaître qu’aucune avancée significative ne s’était manifestée dans les domaines des droits de l’Homme couverts par les accords passés entre l’UE et la Tunisie. La Commission ne fait état d’aucun résultat concret en ce qui concerne les dialogues relatifs aux droits de l’Homme engagés avec les autorités tunisiennes. La Tunisie a également gelé les subventions de l’UE destinées aux ONG de défense des droits de l’Homme dans le cadre de l’Initiative européenne pour les Droits de l’Homme et la Démocratie, et amendé le code pénal de telle sorte qu’il criminalise les activités de la société civile liées au relations entre l’UE et la Tunisie (2). « Nous attendons de l’UE qu’elle prenne publiquement position sur les violations flagrantes, par la Tunisie, des accords qu’elle a passés avec l’UE », a déclaré Kamel Jendoubi. « Elle doit signifier clairement qu’aucun statut avancé ne peut être accordé si la Tunisie ne fait rien pour améliorer notablement ses performances en matière de droits de l’Homme. L’UE doit rester sur ses positions, à savoir que ‘de nouveaux avantages ne pourront être accordés que s’ils reflètent les progrès réalisés par les pays partenaires en matière de réformes politiques et économiques. En l’absence de ces progrès, les partenaires n’auront pas accès à ces nouvelles opportunités’ » (3). Contact, Bruxelles, Emilie Dromzee (Anglais, Français) +32 3 503 06 86 Copenhague, Marc Schade-Poulsen (Anglais, Français) +45 51 20 55 15 1. Extrait du Plan d’action UE-Tunisie dans le cadre de la politique européenne de voisinage. 2. Le 15 juin 2010, le Parlement tunisien a adopté un amendement à l’article 61bis du code pénal, autorisant à poursuivre et à emprisonner les défenseurs des droits de l’homme qui coopèrent avec des organisations étrangères et multilatérales, y compris l’Union européenne (UE). Il criminalise « toute personne qui entretient, directement ou indirectement, des contacts avec des agents d’un pays étranger ou d’une organisation étrangère dans le but de les encourager à affecter les intérêts vitaux de la Tunisie et sa sécurité économique ». L’adoption de cette loi intervient dans un contexte d’attaques et de campagnes de calomnies à l’égard des défenseurs des droits de l’homme dans la presse gouvernementale. Au cours d’un débat parlementaire, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, M. Lazhar Bououni, a précisé que la formule « affecter les intérêts vitaux de la Tunisie » recouvrait aussi toute tentative de sabotage des efforts de la Tunisie pour obtenir le statut de partenaire privilégié de l’Union européenne. 3. Bruxelles 11.03. 2003 (COM 2003),104, rapport final. Communication de la Commission. A Wider Europe, a new Framework for relations with our Eastern and Southern Neighbours (L’Europe élargie, un nouveau cadre pour les relations avec nos voisins de l’Est et du Sud).
A l’attention de Son Excellence Zine el-Abidine Ben Ali
Président de la République Palais de Carthage 2016 Carthage Tunisie Fax : +216 71 744 721 / +216 71 731 009 Paris, le 14 décembre 2010 Monsieur le Président de la République, La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) tient à exprimer sa vive préoccupation suite au récent incident dont a été victime Ali Ben Brik, fils du journaliste Taoufik Ben Brik. Selon ce dernier, le lundi 8 décembre vers 9 heures, Ali Ben Brik, âgé de 14 ans, aurait été interpellé dans la rue Hedi Nouira, à Tunis, par deux policiers. Après avoir contrôlé son identité, les deux agents l’auraient fortement incité à les suivre jusqu’à la caserne la plus proche, en invoquant son devoir de réaliser son service militaire. Face au refus du jeune garçon, les policiers l’auraient insulté et ordonné de revenir au même endroit le lendemain, afin d’être emmené à la caserne. Le jour même, la mère d’Ali, Azza Zarrad, a décidé de faire parvenir à la présidence de la République un télégramme pour lui faire part de ses inquiétudes, en vain. Le lendemain, Mme Zarrad s’est rendu au commissariat le plus proche pour déposer plainte. Alors que, dans un premier temps, l’agent en place semblait coopératif, il a refusé d’enregistrer la plainte suite à un appel téléphonique de sa hiérarchie. La FIDH craint que cet événement soit la conséquence directe des activités de défense des droits de l’Homme menées par le père d’Ali, Taoufik Ben Brik, journaliste indépendant et co-fondateur du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT). Taoufik Ben Brik a déjà été condamné le 26 novembre 2009 par la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Tunis à une peine de six mois de prison, à la suite de la publication d’articles critiques envers le régime tunisien. La FIDH, saisie de cette affaire, demande expressément aux autorités tunisiennes de fournir des explications concernant l’agression verbale à l’encontre du jeune Ali Ben Brik, et que des sanctions soient prises à l’égard des responsables de ces actes. Confiante de l’attention que vous voudrez bien porter à cette requête, je vous prie d’agréer l’expression de ma haute considération. Souhayr Belhassen Présidente de la FIDH
Arafat : La régente gloutonne et la veuve intéressée
Souha Arafat, épouse de l’ex- président de l’autorité palestinienne, Yasser Arafat, a-t-elle été chassée de Tunisie en 2007 pour s’être montrée trop gourmande avec la famille de Ben Ali ? A-t-elle été déchue de sa nationalité tunisienne pour avoir voulu faire de l’ombre à la première dame de Tunisie, Mme Leila Benali ? A-t-elle été chassée de la Tunisie pour n’avoir pas eu la reconnaissance du ventre à l’égard de la famille régnante qui l’avait accueillie et choyée pendant plusieurs années ? De nouveaux câbles obtenus par Wikileaks et révélés par le quotidien espagnol El Pais apportent de nouveaux éléments qui permettent aujourd’hui de comprendre comment et pourquoi Souha Arafat a été déchue de sa nationalité tunisienne le 2 août 2007. Bien que ces câbles reposent exclusivement sur la version des faits rapportés par Souha Arafat à l’ambassadeur US à Tunis, ils ne constituent pas moins de précieux éclairages sur cette affaire qui a défrayé la chronique durant l’été 2007. Tout comme ils apportent de nouveaux éléments qui accréditeraient les informations selon lesquelles l’épouse d’Arafat est une femme plutôt portée sur les affaires; qu’elle est liée par le busines à la famille régnante; que celle-ci a fait la main basse sur les richesses en Tunisie; que Souha Arafat est loin d’être une femme désintéressée, une veuve éplorée… Issue de la bourgeoisie chrétienne orthodoxe palestinienne, Souha Tawil est née en 1963, à Naplouse (Cisjordonnie). Embauchée pour s’occuper des relations publiques de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), elle devient conseiller économique de Yasser Arafat avant de l’épouser secrètement en 1990. De leur union nait une fille dénommée Zahwa. Le couple a élu résidence en Tunisie où Yasser Arafat avait trouvé refuge pendant quelques années avant de retrouver sa terre natale. Prise sous la protection de la famille Ben Ali au lendemain de la mort de son époux en novembre 2004, Souha ne manque de rien. Résidence, subsides, elle s’est vue octroyer, en guise d’ultime cadeau, la nationalité tunisienne le 18 septembre 2006 par décret signé par le président Ben Ali. Au cours de son séjour en Tunisie, Souha Arafat s’est ainsi liée d’affaires avec Mme Benali avec laquelle elle avait ouvert l’Ecole internationale de Carthage, avec laquelle elle a fondé plusieurs sociétés à Dubaï et investi dans la téléphonie mobile. Alors que les deux dames sont intiment liées, alors que Souha bénéficie d’un statut de privilégiée en Tunisie, le vent tourne brusquement en sa défaveur durant l’été 2007. Du jour au lendemain, la vie dorée de la veuve Arafat se dérobe sous pieds. Le 2 août 2007, un décret présidentiel paru dans le « Journal officiel de la République tunisienne » la déchoie, ainsi que sa fille, de la citoyenneté tunisienne. « La nationalité tunisienne acquise par voie de naturalisation par Madame Souha Bent Daoud Ben Jabrane Ettaawil, née le 17 juillet 1963 à Jérusalem, lui est retirée. », annonce les autorités tunisiennes. Communiqué laconique, déchéance immédiate. Tombée en disgrâce, Souha Arafat est chassée de la Tunisie comme une malpropre. Elle part s’installer à Malte où son frère exerce les fonctions d’ambassadeur. A l’époque des faits, plusieurs versions ont circulé dans la presse internationale pour tenter d’expliquer cette chute brutale. Souha aurait épousé en secret le frère de Leila Ben Ali, Belhassen Trabelsi, elle aurait eu des vues sur les richesses de la famille régente, elle aurait piqué dans la caisse de l’école de Carthage, elle aurait demandé de l’argent à Khadafi et déversé son fiel sur le président Ben Ali, elle aurait aussi fait de l’ombre à la famille du raïs tunisien, famille connue pour sa propension à s’accaparer les richesses de la Tunisie. Bref ! Plusieurs rumeurs, mais pas l’ombre d’une confirmation officielle. Ces deux télégrammes diplomatiques transmis par l’ambassade US à Tunis lèvent ainsi un coin du voile qui entoure cette affaire. Si, encore une fois, ces câbles reposent uniquement sur la version des faits tel qu’ils sont été rapportés par Souha, ils ne révèlent pas moins quelques détails croustillants sur la disgrâce de celle qu’on surnomme la « veuve tapageuse » ainsi que sur le système de prébende mis en place en Tunisie par ce que les diplomates américaines appellent « La Famille ».
Traduction du câble émis le 16 octobre 2007
Le journal official du gouvernement tunisien a annoncé le 2 août 2007 la révocation de la nationalité tunisienne accordée à Suha Arafat, épouse de l’ancien président de l’autorité palestinienne, le Président Yasser Arafat. Le gouvernement tunisien avait accordé la nationalité tunisienne par naturalisation à Mme. Arafat ainsi qu’à sa fille Zaha, 12 ans, en septembre 2006. La décision du gouvernement de déchoir Mme Arafat de sa nationalité a été brusque. Au début du mois de juillet, lors d’une conversation téléphonique avec l’ambassadeur US à Tunis, Mme Arafat n’a pas fait la moindre allusion à ce sujet. En effet, elle avait indiquait qu’elle souhait rencontrer l’ambassadeur une fois de retour de vacances à Malte à la fin de l’été. Il n’y avait, non plus, aucun signe de détresse de la part de Mme Arafat, lors de cette conversation téléphonique.
Lors d’une conversation téléphonique avec l’ambassadeur à la mi-octobre, Mme Arafat a justifié sa déchéance par une animosité personnelle avec la Première dame, Leila Ben Ali. « Je ne peux pas croire à ce qu’elle m’a fait, s’est-elle écriée. J’ai tout perdu ! » Elle s’est plainte que tous ses biens en Tunisie lui ont été confisqués, y compris en recourant à des documents falsifiés. ( La rumeur dit que Mme Araft a investi – et perdu -quelque 2,5 million d’euros dans le projet de l’Ecole internationale de Carthage). De plus, dit-elle, ses amis, ses collègues ainsi que son banquier en Tunisie ont été également soumis à des pressions. « Quiconque me soutient est puni. »
Mme Arafat a attribué sa déchéance à un différent avec Mme Ben Ali autour de l’Ecole Internationale de Carthage, une nouvelle école privée, à but lucratif, dont elles étaient associées. Selon la version des faits rapportée par Mme Arafat, la dispute est née de la décision de Leila Ben Ali de fermer l’école Bouebdelli (connue sous le nom de la Fondation Louis Pasteur), une grande école privée très respectée d’où une grande partie de l’élite tunisienne est sortie). ( Note : Le ministère de l’Education a notifiée, mi-mai, à L’école Bouadbelli sa fermeture, officiellement pour non-respect des règlements d’inscription. Cette décision a été suivie de protestations publiques, soutenue, en partie, par une compagne de pétitions et de lettres de la part des parents d’élèves inscrits à cette école. De nombreux journaux locaux et internationaux ont critiqué la décision de fermeture arguant que celle-ci est une tentative fragrante d’étouffer la concurrence au profit de l’Ecole internationale de Carthage. Le fait que les parents d’élèves de Bouebedlli aient été encouragés à inscrire leurs enfants à l’école de Carthage, l’octroi le 29 août, via un décret présidentiel, à cette dernière, d’une aide de 1.794.600 dinars tunisiens (environ 1,5 million de dollars), soit un 25 % de son budget, ont contribué à donner du crédit à ces accusations. Mme Arafat a affirmé que c’est Leila Ben Ali en personne qui a pris la décision de fermer l’École Bouebdelli. Elle a affirmé qu’elle a essayé de raisonner la Première Dame en lui disant que ce que nous faisons est contraire à l’éthique», et que la concurrence en fin de compte serait saine. Elle ajouté que leurs différents sont allés crescendo, et le point culminant, selon Mme Arafat, est la décision de la déchoir de sa citoyenneté alors qu’elle était encore en vacances à Malte. Mme Arafat a déclaré l’ambassadeur qu’elle entend rester à Malte où son frère exerçait comme ambassadeur et qu’elle souhaite passer Noël dans les territoires palestiniens. D’autres rumeurs ont circulé autour de cette école, apportant un autre son de cloche. Selon une autre version, c’est plutôt Mme Arafat qui a outrepassé ses limites, et non Leila Ben Ali. Plus précisément, on dit que Mme Arafat a convaincu le Ministère de l’Education de la fermeture de l’école Bouebdelli. Pour ce faire, elle aurait évoqué le nom de Mme Leila Ben Ali comme étant lié à cette école. Bien que sujette à caution, cette version laisse croire que Leila Ben Ali n’était pas tenue au courant du fait que son nom ait été évoqué. Ausi, la première dame du pays aurait été fortement irritée en apprenant la nouvelle de la fermeture de cette école – donc de son rôle présumé dans cette décision – à travers des articles parus dans la presse locale et internationale. ( Commentaire : Le fait que l’école ne Bouebdelli n’a pas été rouverte, même après la déchéance de Souha Arafat de sa citoyenneté, semble mettre en doute la véracité de cette version. Commentaire Fin.) De nombreuses autres versions ont alimenté la rumeur autour de l’affaire de Suha Arafat. Un Palestinien résident en Tunisie, plutôt bien renseigné, a affirmé à l’ambassadeur sous le sceau de l’anonymat que le sort de Mme Arafat a été scellé lors d’un récent séjour à Tripoli au cours duquel elle a sollicité de l’argent auprès du leader libyen Khadafi. Khadafi a généreusement mis la main à la poche pour aider Souha, mais il aurait appelé le président Ben Ali pour lui reprocher de ne pas avoir subvenu aux besoins de la veuve de l’ex-président de l’Autorité palestinienne. L’embarras de Ben Ali, selon cette version, a vite tourné à la colère. Il ne fallait pas longtemps pour que Mme Arafat perde sa citoyenneté tunisienne. Une autre version raconte que Suha Arafat a été déchue parce qu’elle a mis le grappin sur une partie importante des biens de la famille de la première dame de Tunisie. Finalement, au vu de rumeurs persistantes selon lesquelles Mme Arafat s’est secrètement mariée avec Belhassen Trabelsi, le frère de la première dame de Tunisie, certains commentateurs pensent que toute cette affaire est liée à l’échec de cette relation entre Arafat et Trabelsi. Il ne fait aucun doute que compte tenu de ses déboires, Mme Arafat ne s’est pas gênée pour faire part à l’ambassadeur de ses critiques négatives à propos du président Ben Ali, de sa femme, des membres de sa famille, qui, dit-elle, sont trempés dans des affaires de corruption. A l’appui de sa relation étroite nouée au cours de ces dernières avec la famille régnante, elle a mis en avant plusieurs allégations dont les suivantes : – Le président Ben Ali demeure affaibli par son combat contre le cancer ; – Le Président Ben Ali passe tout son temps à jouer avec son fils autour de la résidence; – Le Président Ben Ali ne fait que ce que sa femme lui demande de faire ; – Leila Ben Ali et sa famille pillent tout ce qui possède une valeur ; – Leila Ben Ali croit qu’elle succédera à son mari; – Les membres de la famille élargie Ben Ali agissent comme bon leurs semblent dans une totale impunité, y compris en falsifiant des documents; – Leila Ben Ali a récusé le programme scolaire américain établi au profit de l’école de Carthage parce que fondamentalement elle ne veut rien entreprendre avec les Américains. Il est peu probable que nous puissions un jour connaître tous les faits dans l’affaire de Souha Arafat, ou, en l’occurrence ce qui s’est passé autour de l’Ecole Bouebdelli et de l’École internationale de Carthage. De toute évidence, avoir été dépouillée de sa citoyenneté tunisienne et privée de ses propriétés en Tunisie, donnent à Suha Arafat des arguments pour s’en prendre au clan de Ben Ali. De fait, ses allégations ne doivent pas être prises au pied de la lettre.
Les deux câbles de l’ambassade publiés par El Pais sur cette affaire : http://www.elpais.com/articulo/internacional/Cable/analiza/expulsion/Tunez/viuda/Arafat/elpepuint/20101213elpepuint_8/Tes http://www.elpais.com/articulo/internacional/Cable/analizan/razones/Tunez/conceder/nacionalidad/Arafat (Source: Dernières Nouvelles d´Algerie » le 14 decembre 2010) Lien:http://dna-algerie.com/culture/950-duel-a-tunis-entre-leila-ben-ali-et-souha-arafat-la-regente-gloutonne-et-la-veuve-interessee-.html
Les raisons d’accorder la nationalité tunisienne à Madame Arafat:
ID: 82077 Date: 2006-10-17 06:41:00 Origin: 06TUNIS2570 Source: Embassy Tunis Classification: CONFIDENTIAL Dunno: 06TUNIS2565 Destination: VZCZCXYZ0000 PP RUEHWEB DE RUEHTU #2570 2900641 ZNY CCCCC ZZH P 170641Z OCT 06 FM AMEMBASSY TUNIS TO RUEHC/SECSTATE WASHDC PRIORITY 2039 INFO RUEHXK/ARAB ISRAELI COLLECTIVE C O N F I D E N T I A L TUNIS 002570 SIPDIS SENSITIVE SIPDIS FOR NEA/MAG (HARRIS) AND NEA/IPA E.O. 12958: DECL: 10/17/2016 TAGS: PREL, KPAL, TS SUBJECT: SUHA ARAFAT ACQUIRES TUNISIAN NATIONALITY REF: TUNIS 2565 Classified By: CDA David Ballard for reasons 1.4 (b) and (d). 1. (SBU) The Government of Tunisia’s Official Journal of September 26 published a notice that Suha Arafat, wife of the late Palestinian Authority president, and her 11-year old daughter Zahwa had acquired Tunisian nationality. Mrs. Arafat and her daughter have been living in Tunisia since the 2004 death of Yasser Arafat, and Zahwa Arafat attends the American Cooperative School of Tunisia. Suha Arafat’s presence in Tunisia long predates that, however. She had been a resident of Tunisia prior to her marriage, and, after residing in the Palestinian Territories from 1996-98, she returned in 1998, alternating between residences in France and Tunisia. 2. (SBU) The above news item has been picked up by various media outlets, including Reuters. Other recent wire reports on Mrs. Arafat, reporting her alleged marriage to Belhassen Trabelsi, the brother-in-law of Tunisian President Zine El Abidine Ben Ali, are false, however, and Mrs. Arafat has been quite vocal in denying them in the press. 3. (C) Comment: We remain puzzled as to why Mrs. Arafat would want Tunisian citizenship, and why now, since she already enjoyed the privilege of a Tunisian diplomatic passport, and we doubt that she was eager to exercise her right to vote in Tunisia or become a member of the Tunisian National Assembly. The only other tangible benefit of citizenship is that Tunisian law forbids foreigners to own agricultural land — and Mrs. Arafat is not known to be an aspiring farmer. One possible motivation is that under Tunisian law, foreign participation in a totally non-exporting service industry cannot exceed 50 percent. Several months ago, Mrs. Arafat set up one such company — to build an international school in Tunis. Tunisian citizenship will allow her to control this company. As for what was in such a move for the GOT, Post suspects that a continuing desire on the part of the government to market itself as closely tied to the Palestinian people played a role. The GOT probably feels the need for some Palestinian « cover » during this time when newspapers are full of stories on the government’s campaign against the hijab (reftel). In addition, Mrs. Arafat is said to be good friends with the First Lady, Leila Ben Ali. End Comment. BALLARD Source:http://www.elpais.com/articulo/internacional/Cable/analizan/razones/Tunez/conceder/nacionalidad/Arafat/elpepuint/20101213elpepuint_6/Tes
Analyse de l’expulsion de SuhaArafat de la Tunisie:
ID: 130475 Date: 2007-11-16 17:13:00 Origin: 07TUNIS1489 Source: Embassy Tunis Classification: CONFIDENTIAL//NOFORN Dunno: 06TUNIS2570 Destination: VZCZCXRO8599 PP RUEHROV DE RUEHTU #1489/01 3201713 ZNY CCCCC ZZH P 161713Z NOV 07 FM AMEMBASSY TUNIS TO RUEHC/SECSTATE WASHDC PRIORITY 4109 INFO RUEHXK/ARAB ISRAELI COLLECTIVE PRIORITY RUEHVT/AMEMBASSY VALLETTA PRIORITY 0396 C O N F I D E N T I A L SECTION 01 OF 03 TUNIS 001489 SIPDIS NOFORN SIPDIS STATE FOR NEA/IPA AND NEA/MAG (HOPKINS AND HARRIS) E.O. 12958: DECL: 11/15/2017 TAGS: PREL, PGOV, SOCI, PINR, TS SUBJECT: THE PNG’ING OF SUHA ARAFAT: MANY RUMORS, FEW FACTS REF: A. IIR 6 897 0136 07 (NOTALS) B. 06 TUNIS 2570 Classified By: Ambassador Robert F. Godec for reasons 1.4 (b) and (d) 1. (C/NF) Summary: The GOT’s decision last summer to revoke Suha Arafat’s Tunisian citizenship, which had only been granted less than a year earlier, made international headlines. Since the appearance of the official register notice on August 7, the chattering class in Tunisia has not ceased to speculate about the reasons behind the decision. In a mid-October telcon with Ambassador Godec, Mrs. Arafat attributed her ouster to the personal animus of First Lady Leila Ben Ali, following a dispute over the forced closure of the Bouebdelli School, a well-respected private school. Had it remained open, the Bouebdelli School would have represented serious competition to the new Carthage International School, a joint venture between the two First Ladies. It is doubtful that we will ever know all of the facts in this affair, but the stories of corruption swirling around the Carthage International School have a ring of truth to them. Meanwhile, Mrs. Arafat was not shy in sharing with the Ambassador stinging criticism of President Ben Ali, the First Lady, and the web of corruption that she says surrounds them. End Summary. —————— Easy Come, Easy Go —————— 2. (C) On August 7, the GOT’s Official Journal contained a one-sentence announcement of decree number 2007-1976 of August 2, 2007, revoking the citizenship of Suha Arafat, wife of the late Palestinian Authority President Yassir Arafat. As reported Ref B, the GOT had only granted Tunisian nationality, by naturalization, to Mrs. Arafat and her 12 year-old daughter Zahwa in September, 2006. (Note: The GOT did not revoke the citizenship of Mrs. Arafat’s daughter. End Note.) The GOT’s decision to revoke the citizenship of Mrs. Arafat came without warning. In an early July telcon with the Ambassador, Mrs. Arafat gave no indication that anything was amiss. Indeed, she indicated that she would like to meet with the Ambassador when she returned from her vacation in Malta later in the summer. Nor were there any distress signals in Ref A conversation with Mrs. Arafat, which also took place in early summer. 3. (C/NF) In a mid-October telcon with the Ambassador, Ms. Arafat blamed her ouster on the personal animus of First Lady Leila Ben Ali. « I can’t believe what she’s has done to me, » Arafat exclaimed, « I’ve lost everything! » She charged that all of her properties in Tunisia had been confiscated, even by falsifying documents transferring ownership. (Note: It is rumored that Mrs. Arafat had invested — and lost — some 2.5 million euros in the Carthage International School. End Note.) In addition, she said, her friends and colleagues in Tunisia, including her banker, had also come under pressure. « Anyone who supports me is punished. » —————————————- But, Why?: The School Theory, Version I —————————————- 4. (C/NF) Mrs. Arafat attributed her ouster to her falling out with First Lady Leila Ben Ali over the Carthage International School, a new, private, for-profit school, of which they had been co-owners. According to Mrs. Arafat’s version of events, the dispute stemmed from Leila Ben Ali’s decision to force the closure of the Bouebdelli school (also known as by the name of its parent group, Le Fondation Louis Pasteur), a highly respected private school, from which many of Tunisia’s elite have graduated. (Note: The Bouebdelli school was notified in mid-May that the Minister of Education had ordered it to close, ostensibly for failure to comply with registration regulations. Public outcry ensued, fueled in part by a petition and letter-writing campaign organized by parents of Bouebdelli schoolchildren. Many local and international media reports criticized the decision to close the school as a flagrant attempt to stifle potential competition of the International School of Carthage. The fact that parents of Bouebdelli schoolchildren were encouraged to enroll their children at the Carthage school only served to fuel these charges, as did the August 29 Presidential decree in which President Ben Ali granted 1,794,600 Tunisian Dinars (approximately US $ 1.5 million) to the Carthage School, an estimated 25 percent of its operating budget.) 5. (C/NF) Mrs. Arafat asserted that Leila Ben Ali had TUNIS 00001489 002 OF 003 overreached in the decision to force the Bouebdelli School to close. She claimed that she had tried to convince the Tunisian First Lady that « what we are doing is unethical, » and that competition ultimately would be healthy for the new school. Their arguments over this issue continued to escalate, according to Mrs. Arafat, culminating in the decision to revoke her citizenship while she was on vacation in Malta. Mrs. Arafat told the Ambassador that she intends to remain in Malta, where her brother serves as Palestinian Ambassador, but that she hopes to spend Christmas in the Palestinian Territories. —————————————– But Why?: Version II of the School Theory —————————————– 6. (C/NF) Other rumors have circulated with a different spin on the school story. According to this theory, it was Mrs. Arafat who overreached, not Leila Ben Ali. Specifically, it is said that Mrs. Arafat convinced the Ministry of Education to force the closure of the Bouebdelli School. She reportedly did so by invoking the name of Mrs. Ben Ali. Critically, though, according to this theory, Leila Ben Ali was not aware that her name was being invoked. Thus, the Tunisian First Lady was incensed when she learned about the school’s closure — and her alleged role in that decision — in the highly critical pieces in the local and international media. (Comment: The fact that the Bouebdelli School did not reopen, even after the revocation of Suha Arafat’s citizenship, would seem to cast doubt on the accuracy of this theory. End Comment.) ———————————— But Why?: An Array of Other Theories ———————————— 7. (C/NF) Plenty of other theories have stoked the rumor mill in the Suha Arafat affair. One well-connected Palestinian resident in Tunisia told EmbOff that what sealed Mrs. Arafat’s fate was that on a recent visit to Tripoli, she had asked Libyan Leader Qaddafi for money. Qaddafi had readily provided a hand-out, but he reportedly subsequently called President Ben Ali to chastise him for failing to provide adequately for the widow of the late Palestinian President. Ben Ali’s acute embarrassment, so the story goes, quickly turned to wrath. It was not long before Mrs. Arafat’s citizenship was revoked. Another theory holds that Suha Arafat was ousted because she had absconded with a significant amount of the first family’s assets. Finally, in the face of persistent rumors that Mrs. Arafat had secretly married Belhassen Trabelsi, brother of the Tunisian First Lady, some commentators chalked up the whole ordeal to the failure of that relationship. ————————————— Scathing Commentary on the First Family ————————————— 8. (C/NF) No doubt as a result of her tribulations, Mrs. Arafat was not shy about sharing with the Ambassador her negative impressions of President Ben Ali, his wife, and her family members, whom, she said, collectively represent a web of corruption. Drawing on her close contact with the first family over the past several years, she made several allegations, among them the following: — President Ben Ali remains weakened by his battle with cancer (NFI); — President Ben Ali spends all his time playing with his son and following him around the residence; — President Ben Ali simply does what his wife asks him to do; — Leila Ben Ali and her family are stealing everything of value in the country; — Leila Ben Ali believes that she will succeed her husband as President of Tunisia; — The members of Ben Ali’s extended family can do whatever they want with impunity, including the falsification of documents; — Leila Ben Ali dropped the American curriculum that had been planned for the Carthage school because she fundamentally wants nothing to do with Americans. ——- TUNIS 00001489 003 OF 003 Comment ——- 9. (C/NF) It is doubtful that we will ever know all of the facts in the Suha Arafat affair, or, for that matter in the Bouebdelli School/Carthage International School matter. Clearly, having been stripped of her Tunisian citizenship and deprived of her properties here, Suha Arafat has an ax to grind with the Ben Ali clan, so her allegations must be taken with a big grain of salt. Although difficult to prove, there is a certain ring of truth to the stories of corruption swirling around the school issue. While it is not clear who was behind the Bouebdelli closure, the ready-made pool of students for whom Bouebdelli was no longer an option was certainly convenient for filling the classrooms in the Carthage School’s opening year. Indeed, during a mid-September visit to the Carthage School, MgmtCouns learned that the school is filled to capacity. Beyond that, no school in recent memory has been constructed so quickly, had municipally provided access roads, street signs, and traffic lights installed so efficiently, or had such ease in getting certified (although it has not yet received the French accreditation the Bouebdelli School had). Nor is it common practice for the GOT to so generously subsidize a for-profit educational institution. Finally, it must be noted that the school affair, while rather blatant, is not an isolated case of favoritism and corruption. We will continue to follow this issue and report septel on other corruption charges. End Comment. GODEC
Révélations de WikiLeaks Le sort dramatique de Suha Arafat en Tunisie
Le site WikiLeaks, via les cinq journaux internationaux partenaires, poursuit ses révélations sur la diplomatie internationale. Dernière révélation en date concernant un pays du Maghreb, celle publiée, lundi 13 décembre dans la soirée, par le quotidien espagnol c. Elle raconte les déboires de Suha Arafat, veuve de l’ancien président palestinien et leader historique de l’OLP Yasser Arafat, décédé en 2004. Suha Arrafat a acquis la nationalité tunisienne en 2006, deux ans après le décès de son mari, selon un câble américain cité par El Pais. Mais un an plus tard, en août 2007, le gouvernement tunisien, via un décret publié au journal officiel, retirait sa nationalité tunisienne à la veuve du président palestinien ainsi qu’à sa fille, âgée de 12 ans. Suha, sa mère Raymonda Tawil, journaliste, et sa fille sont expulsées de Tunisie. L’ensemble des biens de Suha Arafat en Tunisie ont été confisqués grâce à des documents falsifiés, selon la version qu’elle a fourni aux diplomates américains. Mme Arafat avait beaucoup investi dans ce pays. Pour Suha Arafat, il ne fait aucun doute : c’est Leila Ben Ali, puissante épouse du président tunisien, qui est à l’origine de ses déboires. Et elle le dit aux Américains. Selon elle, le différend entre les deux femmes est lié à la fermeture d’une prestigieuse école privée de Carthage dans laquelle Suha Arafat avait investi 2,5 millions d’euros. Mais les diplomates américains doutent de cette version. En réalité, cette expulsion pourrait avoir un lien avec le projet de mariage de la nièce de Leila Ben Ali, âgé de 18 ans, avec Mohammed bin Rashid al Maktoum, 61 ans, premier ministre des Emirats Arabes Unis et émir de Dubaï. Un mariage encouragé par Mme Ben Ali. Mais Al Maktoum avait déjà deux épouses dont une sœur du roi Abdallah de Jordanie. Suha Arafat, ayant appris la nouvelle du mariage en préparation et la conspiration de Mme Ben Ali pour le faire aboutir, avait alors appelé la reine Rania de Jordanie en l’informant que sa belle-sœur allait devoir faire face à la concurrence d’une jeune femme de 18 ans. En représailles, Leila Ben Ali a alors forcé Suha Arafat à quitter la Tunisie. Avant de quitter la Tunisie, Mme Arafat s’était confiée aux diplomates américains. Selon elle, le président Ben Ali est affaibli par son combat contre le cancer, passe son temps à jouer avec ses deux fils autour de la résidence et obéit à sa femme Leila qui, avec sa famille, pille la Tunisie tandis que les membres de la famille du président bénéficient d’une impunité totale.
El misterioso y dramático destino de la viuda de Arafat
La esposa del líder palestino perdió su pasaporte y sus propiedades por un enfrentamiento con la primera dama de Túnez, lo que le obligó a dejar el país y refugiarse en Malta
No puedo creer lo que ella me ha hecho! » « ¡Lo he perdido todo! ». Suha Arafat, de 47 años, la viuda del histórico líder palestino Yasir Arafat, gritaba, en octubre de 2007, desde La Valeta (Malta) durante una conversación telefónica con el embajador de Estados Unidos en Túnez, Robert Godec.
Nueva división
« Leila Ben Ali, de 53 años, cree que sucederá a su marido, de 74 años, como presidenta tunecina »
« Los miembros de la amplia familia de Ben Ali pueden hacer lo que quieran con impunidad »
El diplomático no ahorró esfuerzos para averiguar el porqué de la caída en desgracia de la ex primera dama palestina. No llega a una conclusión definitiva, pero sospecha que Leila Ben Ali, de 53 años, esposa del presidente tunecino, Zine el Abidine Ben Ali, de 74 años, se enfadó con Suha cuando supo que esta había sido indiscreta acerca de una boda estratégica que ella estaba intentando organizar.
Las propiedades de Suha en Túnez fueron entonces incautadas mediante la fabricación de falsos documentos. Sus amigos y sus colaboradores, incluido el director del banco del que era clienta, estaban siendo también presionados, se lamentó Suha ante el embajador. « A todo aquel que me apoya se le castiga », repetía. La culpa de su desdicha la tenía Leila.
Dos meses antes de esa conversación, en agosto de 2007, un decreto publicado en el boletín oficial de Túnez retiraba a Suha y a su hija Zahwa, que entonces tenía 12 años, la nacionalidad que el presidente Ben Ali les había concedido 11 meses antes mediante otro decreto. Suha, su madre, la periodista Raymonda Tawil, y su hija fueron expulsadas de Túnez.
Concluía así la historia de amor de Suha con un país que la acogió a finales de los ochenta, en el que empezó a trabajar a las órdenes de Arafat -Túnez fue la sede de la Organización para la Liberación de Palestina hasta 1993-, en el que se convirtió al islam -su familia era cristiana- y en el que en 1990 se casó con el líder palestino, que tenía 34 años más que ella.
Arafat murió en París a finales de 2004 y Suha, poco apreciada en Palestina, regresó a Túnez, donde montó prósperos negocios con Leila Ben Ali, la esposa del presidente, a la que la Embajada de EE UU coloca en la cima de la corrupción sobre todo en un informe, de junio de 2008, titulado Lo que es suyo es mío. En él describe a la familia del jefe del Estado como una « cuasi mafia ».
Las dos mujeres decidieron abrir en septiembre de 2007 la Escuela Internacional de Cartago, un colegio privado para las élites tunecinas en el que Suha invirtió 2,5 millones de euros. Cuatro meses antes el Ministerio de Educación cerró la Fondation Louis Pasteur, un establecimiento privado para las élites « muy respetado », según el embajador estadounidense, so pretexto de que no cumplía con la legislación vigente. La movilización de los padres de los alumnos no logró impedirlo. Al contrario, se les animó a matricular a sus hijos en el nuevo centro.
Este recibió en agosto de 2007, según estipula un decreto presidencial, una subvención de 1,79 millones de dinares (941.500 euros), equivalente a la cuarta parte de su presupuesto de funcionamiento. El embajador Godec se asombra de esta « generosidad nada común ». « (…) ningún colegio ha sido construido tan rápidamente, ni el Ayuntamiento ha levantado con tanta eficiencia los accesos viales, ni colocado la señalización de las calles y los semáforos », ironiza.
Un mes antes de que abriese este próspero negocio, sin competencia tras el cierre del Louis Pasteur, Suha fue expulsada de Túnez. ¿Qué había pasado? « Lo que estamos haciendo no es ético », le dijo Suha a su socia, refiriéndose a la clausura del Louis Pasteur. Y a partir de ahí ambas mujeres disputaron hasta que la viuda de Arafat fue expulsada del país, según contó ella misma al embajador Godec.
« Leila Ben Ali y su familia roban todo lo que tiene valor en el país », le espetó a continuación Suha al embajador. « El presidente está debilitado por su lucha contra el cáncer [de próstata] », continuó. « Pasa todo el tiempo jugando con su hijo y siguiéndole por la residencia ». « Hace lo que su mujer le pide que haga ». « Leila cree que sucederá a su marido como presidenta de Túnez ». « Los miembros de la amplia familia de Ben Ali pueden hacer lo que quieran con impunidad, incluido falsificar documentos ».
El embajador Godec recoge en su nota de 2007 otras versiones sobre la apertura del nuevo colegio « presidencial » y el cierre arbitrario de su rival, pero, al final, tiende a creer a Suha, porque las puertas del Louis Pasteur fueron selladas. « Aunque sean difíciles de probar, hay una parte de verdad en las historias sobre la corrupción que circulan en torno al colegio », escribe.
Dos años después, a mediados de 2009, un tunecino de toda confianza y conocedor de aquella guerra de colegios proporcionó al embajador Godec une nueva versión de lo sucedido. Mucho antes de que Leila Ben Ali tomase la decisión de abrir su propio colegio, el Louis Pasteur ya estaba en el ojo del huracán.
En 2003 el director del Louis Pasteur se negó a admitir a un sobrino de Leila porque no cumplía los requisitos. En 2004 suspendió además a un retoño de la familia presidencial. El ministro de Educación le exigió que revisase la nota o que se preparase para el cierre del colegio. El director rechazó subirle la puntuación.
La expulsión de Suha y de su hija no guarda relación alguna con la nueva escuela. Leila Ben Ali « conspiraba por aquel entonces para casar a su sobrina », de 18 años, con el jeque Mohamed bin Rachid al Maktoum, de 61 años, primer ministro de los Emiratos Árabes Unidos y emir de Dubai, según la fuente fidedigna del embajador. Cuarta fortuna entre las monarquías reinantes, Al Maktoum posee ya dos esposas, una de ellas hermana del rey Abdalá de Jordania.
Suha se enteró de las maniobras de de Leila y llamó, para contárselas, a la reina Rania de Jordania. Aquella gestión de la viuda palestina llegó a oídos de la esposa del presidente. Debió de interpretar que intentaba abortar su plan alertando al rey Abdalá de que su hermana tendría que competir en Dubai con una nueva y joven esposa del jeque Al Maktoum. Leila Ben Ali reaccionó obligando a Suha a marcharse del país.
(Source: “EL Pais” ((Quotidien – Espagne) Le 14-12-2010)
El régimen de Ben Ali en el punto de mira
El departamento de Estado norteamericano tiene en su punto de mira a los países del Magreb, en los que constata un alto nivel de corrupción. Tras haber desnudado esta gangrena en Marruecos que salpica « a las más altas esferas del poder, a círculos cercanos al rey Mohamed VI », lo mismo que en Argelia, donde « no se hace ningún acuerdo económico y financiero de relieve, sin que haya comisiones de por medio » ha tocado el turno a Túnez. Pedro Canales. Rabat 13-12-2010 La república que dirige el general Zione el Abidine Ben Ali se ve comprometida por largos cables difundidos por wikileaks, que divulgan los exhaustivos informes que los diplomáticos norteamericanos residentes en Túnez envían a Washington. El tono de los mismos es sarcástico y demoledor. El 27 de Julio de 2009, el anterior embajador americano acreditado en el palacio de Cartago, Robert F. Godec, daba cuenta de sus conversaciones e impresiones recibidas en el curso de una cena en la casa del yerno del Jefe del estado Ben Ali, Sajer el Materi. El diplomático americano, que hacía sus adioses para dar paso al nuevo embajador designado por el presidente Obama, Gordon Gray, da cuenta con detalle del lujo despampanante del palacete del hombre de negocios, que algunos presagian como aspirante a suceder a su suegro. Gray recuerda a sus interlocutores del Departamento de estado, que El Materi tiene en su casa metido en una jaula un tigre que muestra orgulloso a sus invitados, y recuerda « el león que poseía Udai Hussein », hijo del dictador iraquí. Pero más allá del comentario mordaz, Gordon Gray confirma el profundo nivel de corrupción que reina en Cartago. En un cable precedente fechado el 23 de junio de 2008, titulado « Corrupción en Túnez: lo que tiene usted, me pertenece », se detallan los turbios negocios del entorno directo de Ben Ali, y también la gangrena de la corrupción que mina la administración. Los diplomáticos americanos describen los « chanchullos », así designados, que afectan al sector inmobiliario, a la adquisición de terrenos públicos y a las operaciones financieras, como la privatización del Banco de Túnez. « El único límite al frenesí del acaparamiento, indican, son las inversiones extranjeras ». Un informe que pone de manifiesto « las prácticas delictivas » existentes en « este reino de ladronzuelos ». Pero lo que es más preocupante para los diplomáticos americanos en Túnez es que esta plaga, además de mostrar la poca catadura moral de los gobernantes, « es un factor de freno para la evolución económica de Túnez ». Para los norteamericanos, « la corrupción exacerba las tensiones sociales y crea un clima malsano en un contexto de inflación y de paro creciente ». Un clima que empuja a los inversores locales, los tunecinos, a colocar sus capitales en el sector inmobiliario y en la propiedad de terrenos, « un modo de poner su dinero a seguro ». Resultado: el milagro económico tunecino está en peligro; un modelo que el Fondo Monetario Internacional había incluso llegado a poner como ejemplo de éxito. Pues ya no lo es. Las misivas diplomáticas no dejan lugar a dudas. El entorno familiar del presidente Ben Ali es caracterizado ni más ni menos que una « cuasi-mafia ». Su esposa, Leila Ben Ali Trabelsi, « se ha beneficiado de un terreno que le ha atribuido gratuitamente el Estado », y que lo vendió justo después, embolsándose un jugoso beneficio. Otro cable fechado en el verano del año pasado redactado por el embajador, trata de la sucesión de Ben Ali, prevista para 2014 cuando expira su actual mandato. El veredicto es aplastante: « el presidente Ben Ali se hace viejo, su régimen está anquilosado y no hay sucesor a la vista ». Libertad vigilada En cuanto a la situación de las libertades en el país, el embajador Gordon Gray afirma que « muchos tunecinos están frustrados por la falta de libertad política y encolerizados contra la corrupción de la familia de la Primera dama ». Algo que para Washington es un incentivo para el extremismo « que constituye una amenaza ». La conclusión es genérica, pero no menos interesante: « Los Estados Unidos deberían exigir de los países occidentales que presionen al régimen tunecino para persuadirle de acelerar las reformas políticas ». Algunos países, como Alemania y Gran Bretaña « están ya convencidos de ello », pero otros como Francia e Italia « dudan en hacerlo ». De España, el embajador ni habla. Casualidad o no, coincidiendo con las revelaciones desveladas por Wikileaks, el embajador jefe de la delegación de la Unión Europea en Túnez, el holandés Adrianus Koetsenruijter, está promoviendo una carrera contra reloj para que Túnez pueda acceder al Estatuto avanzado con la UE, como ha conseguido Marruecos, y al que aspira también Argelia. El diplomático ha anunciado esta semana la organización de « una consulta pública » para debatir sobre el mismo. La reunión oficial del comité ad hoc entre la UE y Túnez tendrá lugar el 23 de diciembre. Sin embargo, en contra de la práctica observada hasta ahora por la delegación de la Unión Europea en Túnez, que asociaba a las ONGs independientes en sus informes sobre derechos humanos y libertades, esta vez han sido marginadas. Lo mismo que el Partido democrático y progresista (PDP), y el Foro democrático por el trabajo y las libertades (FDTL). Con un « respaldo » más que discutible de la delegación europea, el régimen de Ben Ali continúa practicando la represión policial contra los opositores y sus familias. El hijo del periodista y escritor disidente Tawfik Ben Brik, Ali, que cumple 14 años de edad el próximo 27 de diciembre, ha sido convocado por la policía para presentarse en el cuartel y « hacer su servicio militar ». Un hecho que hace decir al opositor Slim Bagga, exiliado en Francia, que « este acto, lo mismo que el cometido días antes aterrorizando a la hija de Hamma Hammami y Radia Nasraoui, no dejan lugar a dudas sobre la naturaleza del aparato policial tunecino ni sobre su primer responsable », en alusión al Presidente Ben Ali. « Los tunecinos tenemos el legítimo derecho de defendernos de los abusos de los ladrones en uniforme y de los esbirros a sueldo de una mafia corrupta », concluye Bagga. (Source: « El Imparcial » (Quotidien – Espagne) le 14 decembre 2010) Lien: http://www.elimparcial.es/contenido/75540.html
Imed Trabelsi dans le collimateur d’ assureurs allemands et français
L’AFFAIRE DES PASSEPORTS: POUDRE AUX YEUX…
Au moment où les tunisiens, toutes catégories confondues, déploient des efforts considérables pour faire accéder leur pays au statut avancé en tant que partenaire de l’union européenne, une certaine frange d’inclassables « militants » font un tapage médiatico-folklorique tous azimuts dans un but non avoué mais fort clair, celui d’empêcher la Tunisie de réaliser son objectif. La Tunisie, premier pays du pourtour méditerranéen à avoir signé un accord d’association en juin en 1995 avec l’union européenne, a entrepris une modernisation de son industrie exportatrice et une mise à niveau conforme aux diverses certifications à même d’assurer une qualité des produits digne des pays développés. Un effort constant a permis à la Tunisie d’atteindre ses objectifs en maintenant les emplois existants et en créant d’autres dans plusieurs domaines à forte employabilité technologique. Une compétitivité est réussie grâce, entre autres, à l’énergie inlassable d’une main d’œuvre hautement qualifiée. Les compteurs sont tous au vert; la Tunisie est en pôle position grâce à une dynamique politique, économique et diplomatique qui bat son plein. En cette fin d’année qui verra la Tunisie jouissant d’un statut avancé en tant que partenaire privilégié de l’union européenne. Nous sommes en mesure de nous interroger sur les agissements délictueux de cette poignée de détracteurs inutiles, obsessionnellement tournés à subvertir et à déstabiliser l’ordre social en Tunisie. Les dernières opérations marketing organisées près de nos consulats à Paris dénotent d’une animosité sans bornes à l’endroit d’un pays qui a dépensé la sueur du peuple pour les former dans une scolarité exemplaire, internationalement reconnue. Sous prétexte d’obtenir des passeports et la permission de retourner au pays, quelques éléments, aidés par la chaine qatarie « aljazeera », ont joué une pièce d’une médiocre réalisation. Des slogans nauséabonds étaient brandis, cela a suscité plutôt le mépris que la compassion souhaité. L’affaire des passeports? Que poudre aux yeux tout cela: L’essentiel est ailleurs… suivez mon regard!!! Noureddine CHAFAI:
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