13 mars 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2486 du 13.03.2007

 archives : www.tunisnews.net


 

Voix Libre: Abdelmajid BOUHJILA empêché de voir son fils Reporters sans frontières:UN JOURNALISTE CONDAMNE EN APPEL A UN AN ET DEUX MOIS DE PRISON Reporters Without Borders:JOURNALIST SENTENCED IN ABSENTIA TO 14 MONTHS IN PRISON FIDH   et OMCT:  Poursuite des actes de harcèlement à l’encontre du CNLT  ASSOCIATION DE LUTTE CONTRE LA TORTURE EN TUNISIE: Les femmes en Tunisie sont en égalité de fait devant l’oppression et la répression Marguerite Rollinde: Hamma Hammami agressé par la police tunisienne Malek: Mr Aouidni Salem a bien été victime d’actes de torture Oum Ahmed, Luiza Toscane: SOUHAITS UNIVERSELS A TOUS LES NATIFS DU 14 Mars Taoufik Ben Brik: Ouled Ahmed répudie son pays Sami Ben Abdallah : Zouhair Yahyaoui, paix à son âme…2 ans déjà… Le Temps : Un Tunisien, Abdallah Ben Amor, bientôt libéré de Guantanamo Le Temps : Commémoration: Salah Jegham, l’inoubliable Le Temps : Femmes battues en Tunisie: Six mille plaintes pas an ! Tunis Hebdo: «KHAMSOUN», ON Y REVIENT: Compréhensible… Tunis Hebdo:J OURNEE TUNISO-IRANIENNE: Booster un partenariat en dents de scie AP: Concertations entre Tunis et Rabat sur le projet d’autonomie du Sahara Occidental Le jeune Indépendant :En raison de la diminution d’actifs à vendre : Les privatisations ralentissent en Tunisie  AFP: Alger veut interdire aux imams d’être membres d’un parti politique AP: Raymond Barre « indigné » par les accusations d’antisémitisme proférées contre lui AFP: Des réfugiés du Darfour s’initient à l’Holocauste


La faillite de “Tunisie lait”

Jetez un coup d’œil sur ce reportage sur « Tunisie lait » diffusé par la chaine « Al Hiwar » 

http://www.dailymotion.com/visited-month/search/tunisie/video/x18t61_tunisie-lait-faillite (Source : Mail envoyé par « Tunisien Tunisien », le 13 mars 2007)

Voix Libre ONG oeuvrant pour les droits de l’Homme contact@voixlibre.org Tel: 06 26 37 49 29 – Fax : 01 43 63 13 52 www.voixlibre.org

 

URGENT

Abdelmajid BOUHJILA empêché de voir son fils

 

Abdelmajid BOUHJILA, père du prisonnier politique tunisien Abdellatif BOUHJILA, a été encore empêché de voir son fils.

Si la semaine dernière le prétexte était le refus de ses geôliers de lui fournir une chaise, celui-ci ne pouvant pas rester debout pendant le temps de la visite à cause de son état de santé, cette fois ci la raison donnée au père c’est la punition du prisonnier.

Etat de santé, punition et autres prétextes, il s’agit comme d’habitude de plus d’humiliation, de torture et de mauvais traitements que les autorités tunisiennes réservent aux prisonniers et à leurs familles.

Abdelamjid BOUHJILA n’a pas vu son fils depuis presque 4 mois durant lesquels il ne peut pas imaginer son état ni sa santé.

 

TUNISIE UN JOURNALISTE CONDAMNE EN APPEL A UN AN ET DEUX MOIS DE PRISON

  Le journaliste Mohamed Fourati a été condamné, le 9 mars 2007, à un an et deux mois de prison par une cour d’appel de Gafsa (400km au sud de Tunis). Il avait publié, en 2002, dans le journal en ligne Aqlma on line, un article qui prouverait son appartenance au mouvement d’opposition An Nahda, ainsi qu’un autre concernant une collecte de fonds destinés à la famille d’un prisonnier politique. « L’acharnement de la justice et des autorités à l’encontre de Mohamed Fourati démontre leur volonté de faire taire les voix dissidentes. Le gouvernement tunisien n’accepte aucune contestation, que ce soit dans la presse traditionnelle ou sur Internet. Le cas du cyberdissident Mohammed Abbou, emprisonné depuis mars 2005 pour des textes critiques envers le Président publiés sur la Toile, est là pour nous le rappeler », a déclaré l’organisation. En 2002, Mohamed Fourati avait été accusé d’entretenir des liens avec une cellule d’aide aux familles de prisonniers politiques. Il avait publié un article sur une collecte de fonds au profit de la famille de l’un d’eux, d’Abdelhamid Louhichi, sur Aqlma on line, une revue électronique traitant du Maghreb. Depuis 2002, la cour d’appel de Gafsa a prononcé à deux reprises un non-lieu en faveur de Mohamed Fourati. Mais le ministère public, insatisfait de cette décision, s’est pourvu en cassation et a obtenu que le journaliste soit rejugé par une cour d’appel. C’est suite à cet ultime recours que Mohamed Fourati a été condamné le 9 mars dernier. Mohamed Fourati ne pourra pas être incarcéré car il réside actuellement au Qatar où il travaille pour le quotidien Al-Sharq. Toutefois, les autorités tunisiennes refusent que sa femme quitte le pays pour le rejoindre. Il a été le correspondant à Tunis de l’agence de presse Quds Press International, basée à Londres. Il est également secrétaire de rédaction du journal Al-Mawqif, organe de presse du Parti démocratique progressiste. Il est, par ailleurs, membre de l’Observatoire national de la liberté de la presse et du Syndicat des journalistes tunisiens (SJT), non reconnu par les autorités. Reporters sans frontières rappelle que l’avocat Mohammed Abbou est emprisonné depuis mars 2005 pour avoir publié sur le site Tunisnews, en août 2004, un article dans lequel il comparait les tortures infligées à des prisonniers politiques en Tunisie aux exactions de soldats américains à Abou Ghraib.

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Reporters Without Borders TUNISIA

JOURNALIST SENTENCED IN ABSENTIA TO 14 MONTHS IN PRISON

 
13.03.07 Reporters Without Borders today condemned the 14-month prison sentence imposed in absentia on journalist Mohamed Fourati on 9 March by an appeal court in Gafsa (400 km south of Tunis) for two articles he wrote in 2002. One, published on the Aqlma online news website, was said to prove he belonged to opposition group. The other was about fund-raising for the family of a political prisoner. « The way the authorities and prosecutors have gone after Fourati shows their determination to silence dissident journalists and writers, » the press freedom organisation said. « The Tunisian government does not permit any opposition, whether in the traditional press or on the Internet. Cyber-dissident Mohammed Abbou, who has been imprisoned since March 2005 for criticising the president online, is a case in point. » Fourati was accused in 2002 of links with a group that helped the families of political prisoners after he wrote an article about fund-raising for the family of detainee Abdelhamid Louhichi for Aqlma online, a website specialising in the Maghreb. Gafsa appeal court judges dismissed the charges twice but determined prosecutors appealed against their rulings and managed to have Fourati retried and convicted by a different appeal court on 9 March. Fourati currently lives in Qatar, where he works for the daily Al-Sharq. He did not go back for the trial and will not have to serve the sentence unless he returns to Tunisia. The Tunisian authorities are refusing to let his wife leave the country to join him in Qatar. He used to be the Tunis correspondent of the London-based Quds Press International news agency, and helped edit Al-Mawqif, the newspaper of the Progressive Democratic Party. He is also a member of a local press freedom watchdog and the Union of Tunisian Journalists (SJT), neither of which is recognised by the government. Abbou has been imprisoned since March 2005 for an article published in August 2004 on the Tunisnews website in which he compared the torture of political prisoners in Tunisia with the mistreatment of detainees at Abu Ghraib prison in Iraq by US soldiers.

9/03/2007 L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme

Poursuite des actes de harcèlement à l’encontre du CNLT

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), dénonce une nouvelle fois les actes de harcèlement à l’encontre du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et de ses membres. En effet, le 8 mars 2007, une trentaine de policiers a encerclé le siège du CNLT, afin d’empêcher plusieurs journalistes, venus assister à une conférence de presse organisée par l’ONG britannique Reprieve, d’accéder au local du CNLT, où devait se tenir la conférence. Ainsi, M. Mohamed Hamrouni, journaliste pour l’hebdomadaire Al maoukif, a été violemment sorti du bâtiment par des policiers, avant de réussir à s’enfuir lorsque des membres du CNLT sont intervenus. De même, M. Sahbi Smara, journaliste pour l’hebdomadaire Muwatinun, et M. Abdeljabbar Maddahi, membre de la section de Bizerte de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), ont été brutalisés par des policiers, qui les ont menacés s’il persistait à vouloir entrer dans le local. D’autre part, le 7 mars 2007, une dizaine de policiers en civil avaient temporairement arrêté devant leur hôtel M. Christopher Chang et Mme Cori Crider, membres de Reprieve. Les ayant conduits au commissariat de Bab Bhar, ils les avaient interrogés sur la nature de leur mission et leurs contacts en Tunisie. M. Chang et Mme Crider étaient arrivés le 3 mars 2007 afin d’entrer en contact avec les familles et les avocats de détenus tunisiens emprisonnés à Guantanamo Bay. Ils ont également été soumis à une surveillance policière rapprochée durant tout leur séjour. Enfin, les policiers leur ont signifié qu’ils auraient dû préalablement obtenir l’autorisation de l’Agence tunisienne de communication (ATCE), alors qu’ils ne sont pas journalistes. Les policiers les ont également invités à ne plus avoir de relations avec le CNLT, ce dernier n’ayant toujours pas reçu de reconnaissance légale. Par ailleurs, selon les informations reçues, le 8 mars 2007, la direction de la prison du Kef a délibérément interrompu la visite de Mme Samia Abbou, épouse de Me Mohamed Abbou, membre du CNLT et de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISSP), dès les cinq premières minutes, alors qu’elle commençait à rapporter à son mari les échos de la campagne internationale qui a eu lieu le 1er mars pour exiger sa libération. Il est à signaler que Me Mohamed Abbou reste détenu à la prison de Kef depuis le 1er mars 2005 pour avoir publié sur Internet une tribune dénonçant les conditions de détention en Tunisie[1]. L’Observatoire rappelle que le CNLT ne cesse d’être victime d’actes de harcèlement et ses activités sont constamment mises en difficulté par la police tunisienne[2]. Par conséquent, l’Observatoire exprime sa plus vive préoccupation au regard de ces nouveaux actes de harcèlement, qui s’inscrivent dans un contexte de répression systématique des défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie. En conséquent, l’Observatoire demande aux autorités tunisiennes de mettre un terme à tout acte de harcèlement à l’encontre des membres du CNLT et de tous les défenseurs des droits de l’Homme tunisiens, et de procéder à l’enregistrement du CNLT, ainsi qu’à celui des autres organisations indépendantes de défense des droits de l’Homme dont la reconnaissance légale a été jusqu’à présent refusée. D’autre part, l’Observatoire demande aux autorités tunisiennes de se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, notamment à son article premier qui dispose que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international », à son article 5.a selon lequel « afin de promouvoir et protéger les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de se réunir et de se rassembler pacifiquement. », et à son article 9.3.c selon lequel « chacun a le droit individuellement ou en association avec d’autres d’offrir et de prêter une assistance juridique professionnelle qualifiée ou tout autre conseil et appui pertinents pour la défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ». Plus généralement, l’Observatoire demande aux autorités tunisiennes de se conformer plus généralement aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et des instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme liant la Tunisie. Pour plus d’informations, merci de contacter : OMCT : Delphine Reculeau : + 41 22 809 49 39 FIDH : Gaël Grilhot : + 33 1 43 55 25 18 ——————————————————————————– [1] Cf. lettre ouverte conjointe de l’Observatoire, d’Amnesty international et de l’ACAT-France, 1er mars 2007. [2] Cf. communiqué de presse du 8 novembre 2006.
 

ASSOCIATION DE LUTTE CONTRE LA TORTURE EN TUNISIE

A l’occasion de la Journée mondiale de la femme : Les femmes en Tunisie sont en égalité de fait devant l’oppression et la répression

Les femmes tunisiennes célèbrent aujourd’hui, comme toutes les femmes du reste du monde, la Journée Mondiale de la femme. Il est regrettable que cette journée soit, encore fois, l’occasion d’énumérer les formes de discrimination et d’oppression infligées aux femmes tunisiennes. Une oppression dont les faits se sont accrus ces dernières années à cause de l’accentuation de la répression politique, du développement de la crise économique, sociale et culturelle et à cause de la dégradation des valeurs morales. Cela confirme que l’égalité entre femme et homme est loin d’être acquise et que le pouvoir en place n’est pas en mesure de la réaliser. La violence constitue la principale caractéristique de la situation en Tunisie ces dernières années. Le pouvoir inflige cette violence aux femmes indépendantes qu’elles soient militantes pour les droits humains, militantes politiques, syndicalistes, créatrices, appartenant aux familles de prisonniers politiques ou enfin participantes à des mouvements sociaux contestataires. Cette violence montre la réalité de la politique du régime envers les femmes et met à nu le caractère mensonger de ses slogans. Le régime cherche toujours à accaparer « la question de la femme » se considérant le seul habilité à parler d’elle, à l’utiliser pour améliorer son image à l’étranger et pour passer sous silence la répression des libertés et l’atteinte aux principes démocratiques. Il se montre comme étant un régime moderne. Pour cela il empêche les femmes de participer à édifier leur avenir. Il limite leur rôle à l’applaudissement de ses « réalisations » et considère leur « libération » comme étant l’un de ses bienfaits. Cela explique le traitement dégradant qu’il inflige aux femmes qui échappent au rang. Un traitement avec lequel il emploie de façon arriérée et brutale tout son arsenal culturel et social anti-femme. Les femmes militantes pour les droits humains et les droits des femmes étaient et elles le sont encore, objet de violence dans la rue, devant les locaux des partis et des associations, an sein des tribunaux. Elles sont aussi objet d’insultes de la part de responsables et d’agents officiels de sécurité ; objet de campagnes de dénigrement perpétrées par des journaux aux ordres du pouvoir. Le refus de ce dernier de poursuivre les auteurs de ces campagnes confirme sa complicité allant jusqu’à les décorer de la part des hautes autorités lors de la journée nationale de la culture. Parmi ces militantes agressées et diffamées on cite Mesdames Khadija Cherif, présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates et Sihème B. Sedrine porte-parole officielle du Conseil national des libertés, Souhir Belhassen, Balkis El Mechri, deux leaders de La Ligue Tunisienne de défense des Droits de l’homme, Zakia Difaoui, Hamida Dridi, deux militantes, Sonia ben Amor, Saida Elakrémi, Leila Ben Dabba, Saida Garrach et les avocates, et Fatma Kessila la militante des droits à l’immigration. Toutes les plaintes qu’elles ont adressées à la justice n’ont pas abouti ou n’ont pas eu de suite. Des centaines de familles de prisonniers politiques sont la cible de divers harcèlements et souvent de coups, d’insultes, de diffamation et de surveillance continue et même d’intrusions nocturnes et d’arrestations pendant des heures dans les locaux de la police pour avoir défendu un père , un mari, un frère ou un fils. Parmi ces femmes on peut citer un exemple qui illustre la situation de tant d’autres : madame Semia Abbou la femme de Maitre Abbou, la mère de khaled ElArfaoui le prisonnier politique, madame Wassila Bouhagila la mère du prisonnier politique Abdelatif Bouhagila, Mme Sihem Ennajjar la femme de l’ancien prisonnier politique Hatem Zarrouk et Sabiha Tayachila femme du défunt prisonnier politique Elhachmi Elmekki. La D.S.T mène des campagnes répressives contre les femmes voilées dans les rues, dans les lycées, dans les facultés et dans les locaux du travail en utilisant la violence, les insultes et les humiliations pour les forcer à enlever leur voile. Les femmes qui participent à des actions, à des manifestations ou à des rassemblements contre le chômage et le licenciement collectif dans des secteurs à majorité féminine tel que le textile sont sujettes à des harcèlements physiques et moraux et à des atteintes dégradantes dans les rues ainsi que dans les locaux de la police. Enceinte, MmeAfef Ben Naceur la militante du mouvement des Diplômés en chômage dans la ville de Gafsa a été victime d’une agression de la part de la police à maintes reprises. Mme Foulla Riahi membre du comité de l’Union des diplômés en chômage, a été violemment et plusieurs fois agressée dans la rue et devant le ministère de L’Education et de la formation. Les femmes victimes de harcèlement sexuel n’ont aucune protection sérieuse et efficace malgré la promulgation de loi à ce sujet, au contraire celles qui ont osé porter plainte contre leurs agresseurs ont été l’objet de plusieurs pressions vu le statut des auteurs. Celles qui les ont défendues, avocates, militantes féministes n’ont pas elles, aussi, échappé aux agressions verbales et physiques de la part de la D.S.T. On peut citer parmi ces femmes : Mme Azza Ganmi, Maitre Bochra Bel Hadj Hmida deux membres de l’association tunisienne des femmes démocrates. L’association tunisienne de lutte contre la torture dénonce toutes ces pratiques répressives et les considère une des formes de discrimination infligée aux femmes tunisiennes et revendique : *La criminalisation de la ségrégation sexuelle envers les femmes et demande des garanties juridiques et des moyens judiciaires pour poursuivre les criminels et les auteurs d’infractions et considère ces pratiques des agents de l’état, facteur aggravant. * L’ouverture d’enquête sérieuse et indépendante sur toutes les agressions subies par les femmes qu’elles soient physiques ou morales. Des enquêtes concernant les journaux qui ont participé aux campagnes de dénigrement à l’encontre des militantes. * Le respect des conventions internationales des droits des femmes. Elle demande la levée des réserves au sujet du traité sur l’abolition de toute discrimination contre la femme, et exige la compatibilité des lois locales aux conventions internationales que la Tunisie a ratifiées. L’association tunisienne de lutte contre la torture appelle la société civile à plus d’attention aux conditions des femmes, à plus de soutien dans ce qu’elles subissent comme injustice et à plus de lutte commune en vue de réaliser une égalité totale et effective Fait à Tunis, le 8 Mars 2007 Pour l’association, Radhia Nasraoui La présidente Contactez l’association : 97524669 / 98351584 / 21029582 / 98339960

Hamma Hammami agressé par la police tunisienne

Aujourd’hui, mardi 13 mars, j’ai été informée par Hamma Hammami au téléphone qu’il avait été agressé par la police tunisienne à 18h15 alors qu’il se rendait chez maître Mokhtar Trifi pour déposer une plainte contre le harcèlement permanent dont il fait l’objet depuis plusieurs mois.

Il a précisé que la police s’était déployée devant le cabinet de M. Trifi interdisant l’accès à tous ceux qui voulaient y entrer, et que d’autres policiers entouraient les cabinets d’autres avocats, entre autres ceux de Maîtres Mokhtar Ayachi et Raouf Ayadi.

La police ne s’est retirée que sous la pression des très nombreuses personnes alertées et venues apporter leur soutien et exiger le retrait des forces policières.

Marguerite Rollinde

(Source : message diffusé par Marguerite Rollinde marguerite.rollinde@ras.eu.org le Mardi, 13 Mars 2007 à 20h40mn 19s sur « Magreb des Droits de l’Homme », Liste de discussion et d\’information sur les droits humains au Maghreb, site web : http://www.maghreb-ddh.sgdg.org)

 

Mr Aouidni Salem a bien été victime d’actes de torture

Par : Malek Le 24 du mois dernier, j’ai relaté l’agression dont a été victime Aouidni Salem (*),  un jeune trentenaire tunisien, dans des troublantes circonstances. La victime, qui avait été admise, deux jours au par-avant, aux urgences du CHU de Sfax après y avoir été déposée par deux policiers, soufrait alors de graves blessures et de profondes lésions internes qui avaient nécessité une colostomie. Une intervention lourde qui laissait déjà les médecins inquiets quant aux éventuelles complications.   Aux dernières nouvelles et après un entretien téléphonique que j’ai eu avec le membre de l’équipe médicale qui m’avait, au départ relaté ces faits, la santé du patient s’est considérablement dégradée depuis l’opération. Des problèmes sérieux se sont depuis déclarés qui ont nécessité une reconsidération des possibilités de guérison du patient. Aux risques d’infection très élevés dans ce type d’opérations, se sont additionnées des insuffisances dans la purification du sang, engendrées par les traumatismes internes. Un système de drainage sanguin à même été mis en place pour palier à cette insuffisance. Une opération très éprouvante pour le patient qui subit déjà des effets postopératoires particulièrement contraignants. Aouidni Salem n’est pourtant pas au bout de ses peines. Depuis la semaine dernière, la direction de l’hôpital exerce des pressions sur lui pour qu’il quitte l’établissement, même si son état de santé ne lui permet pas encore de rentrer chez lui. Ni les demandes incessantes des membres de sa famille, ni les objections soulevées par certains médecins, ne semblent dissuader les responsables de l’hôpital. Un retournement spectaculaire de situation qui, toujours selon mon interlocuteur, est du aux pressions faites par la police et les membres de la famille du policier impliqué dans cette affaire ! Ce qui ne laisse aucun doute sur la responsabilité de la police dans ce qui arrive à cette malheureuse victime. En effets, depuis son admission, la victime n’a eu de cesse de désigner la police comme étant responsable de ses blessures. Le personnel médical partageait également la même conviction. Le chef de service, le professeur Ben Amor s’était même engagé à faire un rapport dans ce sens à ses supérieurs et à témoigner pour la victime le cas échéant. Aussi, dans les jours qui ont suivi la révélation de cette affaire et selon le témoignage d’une personne travaillant à l’accueil de l’hôpital, plusieurs membres d’ONG tunisiennes (pas plus de précision sur les noms de ces organisations) ont fait le déplacement au chevet du patient lui promettant leurs aides. Les soutiens du personnel médical et des associations de défense des droits de l’homme ont eu pour effets d’encourager la victime à envisager de porter plainte contre la police. La réaction de la police ne s’est pas faite attendre. Deux membres de la famille du policier, présumé responsable de cette agression, ont rendu visite à la victime pour la menacer ouvertement de représailles si elle s’obstinait à vouloir porter plainte. Ces individus, dont un serait le frère du policier, ont également menacé le personnel médical ainsi que la direction de l’hôpital. Toujours selon mon interlocuteur, des responsables de la police locale ont contacté la direction pour qu’ils renvoient illico presto le patient encombrant arguant des troubles à l’ordre public que son maintient au sein de l’établissement pourrait engendrer. Des agissements qui, comme chacun peut le comprendre, ont eu un effet négatif sur l’état physique et psychologique du patient qui vie depuis dans une peur permanente des représailles de la police mais aussi de se retrouver abandonner à lui-même. Les pressions conjuguées de la police et des membres de la famille ont donc porté leurs fruits. La direction de l’hôpital a fait savoir à Mr Aouidni qu’il n’était plus la bienvenue et qu’il lui fallait trouver un autre endroit pour se soigner ! Le professeur Ben Amor, qui était pourtant très affecté par ce qui est arrivé à son patient, ne veut plus en entendre parler, revenant du coup sur ses promesses d’apporter son témoignage à la victime. Le cauchemar que Mr Aouidni vie depuis maintenant une quinzaine de jours n’est donc pas prêt de s’arrêter. Maintenant qu’il ne persiste plus aucun doute sur le caractère criminel et intentionnel des actes qu’il a subi, il risque les représailles de ses bourreaux mais aussi d’être privé de soin par l’hôpital dont les responsables agissent aux mépris de l’éthique de leur profession. Les derniers développements nous font également poser des questions sur le silence des ONG tunisiennes qui se sont déplacées sur place. Connaissant, et à juste titre, leurs actions bien médiatisées pour les droits des militants et des prisonniers politiques, nous ne pouvons que relever leur silence assourdissant s’agissant du cas de Mr Aouidni. (*) Voir « Encore un acte abominable de torture ? » http://stranger-paris.blogspot.com/2007/02/encore-un-cas-abominable-de-torture.html

 

SOUHAITS UNIVERSELS A TOUS LES NATIFS DU 14 Mars

NOUS SOUHAITONS UN JOYEUX ANNIVERSAIRE A ALI ZOUAGHI

QUI SE TROUVE A LA PRISON DE MORNAGUIA EN TUNISIE

ET EXIGEONS SA LIBERATION IMMEDIATE.

ASSOCIEZ-VOUS A NOS VŒUX EN LUI ECRIVANT *

Né le 14 Mars 1955 à Béja, Ali ZOUAGHI est marié et père de trois enfants. Ali ZOUAGHI a été condamné à une peine d’emprisonnement de 21 ans par le tribunal militaire en 1992 lors du procès de nombreux dirigeants et membres du mouvement En Nahdha et sa peine a été réduite à plusieurs reprises. Il lui reste quatre ans d’emprisonnement à effectuer. Pourtant, il a été condamné deux autres fois par le tribunal de première instance de Tunis et ce, pour 1 an et demi en 1991, puis alors qu’il était incarcéré, il a fait l’objet d’une condamnation à sept ans d’emprisonnement. Il s’agit donc d’une triple condamnation à l’emprisonnement toujours pour « appartenance à une organisation non reconnue ». Il aurait déjà dû réintégrer son foyer, mais il totalise plus de vingt neuf ans d’emprisonnement… 
 Il a mené plusieurs grèves de faims durant sa détention. Il a subi une opération chirurgicale sur la vesicule biliaire. Il souffre d’’hyper tension. Il est arrivé à un stade où les anti-biotiques n’ont plus d’effet sur son état de santé; il a été atteint par ces maladies en prison.
 Il a été torturé durant ses interrogatoires et on lui a aussi brûlé les deux côtés de son corps et perforé le tympan de l’oreille gauche qui est devenue sourde.
 Lors de la dernière amnistie présidentielle de novembre 2006, 56 prisonniers politiques de ce même mouvement ont bénéficié d’une libération conditionnelle. Pourtant, Ali Zouaghi et plus d’une cinquantaine d’autres dirigeants et de membres ont été maintenus en prison. Mercredi 14 mars est le jour d’anniversaire de Ali ZOUAGHI. Comme beaucoup d’autres détenus politiques pendant toute cette période de détention, il a été transféré d’une prison à une autre et a souffert de conditions d’incarcérations très difficiles sur tous les plans .C’est toute une famille qui a payé le prix cher de son incarcération.
Oum Ahmed, Luiza Toscane
(*)Adresse en prison : Ali ZOUAGHI N° d’écrou : 1498
Prison civile de Mornaguia- 1110 Gouvernorat de Manouba -Tunisie

Ouled Ahmed répudie son pays  

 
Le dazibao de Taoufik Ben Brik Retrouvez dès cet après-midi la chronique de Taoufik Ben Brik sur son blog : http://dazibao.rsfblog.org Quand Ouled Ahmed passe devant une mosquée, un palais à Carthage, la Dakhilia, le ministère de l’Intérieur, il voit des crocs de Nosferatu. Ouled Ahmed voit des vampires partout. On se demande s’il dort la nuit. S’il n’est pas lui-même un prédateur qui ricane, un anthropophage sans remords. Hannibal Lecter. Ce poète est un mutant. Une menace pour notre race. Il se suffit à lui-même, telle une cellule qui s’engendre d’elle-même. Il a sur le visage ce détachement d’un homme venu de nulle part et qui partira après avoir rengainé sans crier gare. Sans Salem (Shalom), peut-on désirer une égérie dansant la danse du ventre ? on dirait que tous les plaisirs, les joies d’une vie ont le goût de l’acier dans sa bouche : la bouffe, le vin, le lin, la soie, le parfum, les femmes, la rencontre des hommes, l’argent et la gloire. Comme les grands poètes de la Jahilia (anté-islamique), il se contente d’une miche de pain et d’une cruche. Son monde est à mille bornes au-dessus de nos têtes et à vingt mille lieues sous la mer, un atlantide, un sixième lieu où on ne fait que des rencontres du troisième type. Un autiste qui ne partage rien avec nous, peut-être l’ennui. Il fait des bulles, pas des mots qui retentissent, qui nous assourdissent, des bulles à la face des gestes ignobles, lâches et irréparables, des bulles à la face de celui qui se renie, de celui qui consent, le délire de l’écorché contre la diarrhée, du perfide égorgé. Il est abreuvé de mots d’antan : l’amitié, la fraternité, l’amour et la liberté, une liberté pathologique qu’il vit jusqu’à la démolition. Il vit dans un monde antique où l’épée croise l’épée et croit à « la parole inviolable une fois donnée, la fidélité au frère de la tribu « qu’il soit victime ou l’auteur de l’acte injuste », la protection, enfin et quoi qu’il en coûte, de celui qui vous a fait l’honneur de vous reconnaître le statut de recours, ce fameux don du jiwâr qui explique à lui seul le maintien des Arabes dans l’être » (1). Ses poètes sont des prophètes. Un Pouchkine ne vaut-il pas un Lénine ? On ne l’a pas vu venir. Pendant qu’on guettait l’horizon, il farfouillait dans nos affaires. Péril en la demeure. Des armes nouvelles, inconnues, c’est ce qui nous a déroutés. Comme Hannibal Barka quand il a introduit l’éléphant, Ouled Ahmed a déployé un bouclier de mots flambants neufs. Il a fait marcher comme des fantassins la prose, la poésie, l’imaginaire et l’Expression qui surplombe la liberté et l’englobe. C’étaient des équipes mobiles, faciles à parachuter sur monts et vaux. On n’avait rien contre ces diables de mots. Notre langue était blindée, cadenassée sur des chenilles, immobile comme des soldats cul-de-jatte planqués dans des tranchées. On croyait que notre ligne Bar-lev était infranchissable. Des phrases ludiques, des phrases mystiques, religieuses, des phrases chantantes qui font danser les filles et nous avec, embrasent le ciel. Le délire contre le silence du palais. Le rêve contre le figé. L’irrespect, l’impertinence, la caricature et la satire pour séduire et épater. Ouled Ahmed La Poésie. Ouled Ahmed La Boétie… Une fête foraine où tout scintille : des jarres de diamants, des corbeilles de zéphyrs, des agneaux farcis et des sorbets à gogo. Ouled Ahmed ingurgite les soubresauts du monde du fond de son pays macabre. Sous son bonnet, la fièvre de Gargantua. Il couve les poèmes de nos ancêtres les Arabes, les comédies humaines, les films noirs et les polars, les voix qui brisent les verres, et tout ce qui peut servir, avec l’affection qu’un mendiant orgueilleux porte à son chien. Comme un cheval de feu, emballé dans sa course affolante, qui la nuit tombée s’affale. Demain La terre promise. C’est pas pour aujourd’hui. La Tunisie attendra longtemps pour que les cigognes nous balancent un poète. Taoufik Ben Brik (1) Dits de l’Imam Ali, Sindbad/ Actes Sud, Arles, 2000, p. 11.

SON

Al Qaida aurait réussi à fédérer l’islamisme radical au Maghreb

LEMONDE.FR | 13.03.07 | 20h01   •  Mis à jour le 13.03.07 | 20h49

Le journaliste algérien Mohamed Sifaoui, qui publie mercredi son enquête « Combattre le terrorisme islamiste » (Grasset, 17,90 euros), estime qu’Al-Qaida est parvenu à rassembler sous sa bannière une mosaïque de mouvements salafistes violents du Maghreb. Cette nouvelle branche de l’organisation d’Oussama ben Laden en Afrique du nord viserait en priorité les régimes locaux, mais risque aussi de s’en prendre à des cibles en Europe.

Propos recueillis par Matthieu Auzanneau

Pour écouter, cliquez ici :

http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-3218,63-882719@51-881725,0.html


Assabah (Quotidien en langue arabe – Tunis), 9 mars 2007, traduit de l’arabe

La langue coupée

Parce que le jeune élève parlait trop / la maîtresse d’école italienne lui a coupé la langue avec des ciseaux,

N’eût été l’intervention rapide des infirmiers / le petit serait resté définitivement muet,

La professeure a évidemment été punie / et c’est très bien que ce soit ainsi,

Cela dit, imaginez un instant que cette histoire se déroule dans un pays arabophon* / auquel cas, la maîtresse serait sûrement nommée à la tête du ministère de l’information.

Mohamed Guelbi

Traduction : Taïeb Moalla

* Un « e » muet pour respecter la rime.


 

 

13 Mars 2005 – 13 Mars 2007

Zouhair Yahyaoui, paix à son âme…2 ans déjà…

Au revoir Zouhair Merci d’avance

 
 
Madame Khadija Yahyaoui (mère de Zouhair) est partie le matin se recueillir devant la tombe de son fils et réciter la fatiha. Peut être s’interroge-t-elle deux ans après… qui se souviens encore de Zouhair Yahyaoui ? Ceux qui souhaitent la joindre au téléphone peuvent composer le 00.216.71 384 397
 
Sami Ben Abdallah

 

الأحزاب الديمقراطية تنعى زهير اليحياوي

تنعى الأحزاب الديمقراطية، التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات، حزب المؤتمر من أجل الجمهورية، الحزب الديمقراطي التقدمي، حزب العمال الشيوعي التونسي، المناضل الشاب زهير اليحياوي الذي اختطفه المنون يوم أمس الأحد 13 مارس 2005 إثر نوبة قلبية. إن الحركة الديمقراطية تفقد بوفاته مناضلا من مناضليها وهو في عز العطاء.
كان الفقيد مولعا بالإبحار عبر شبكة الأنترنيت. وقد جعل منها منبرا للتعبير عن همومه وإبداء الرأي في قضايا شعبه وبلاده، فكان ذلك سببا في دخوله السجن في ربيع 2002. وقد كان أول « أنترنوت » يُعتقل ويعذب ويُحاكم محاكمة جائرة. وقد ساهم اعتقاله في كشف مظهر آخر من مظاهر الاستبداد في مجال حاول نظام الحكم أن يجعل منه مفخرة لنفسه. لقد فضح اعتقال زهير اليحياوي هذه الكذبة وعرّى الرقابة المنهجية التي تمارس على كافة وسائل الإعلام والتعبير. ومن المعلوم أن اعتقال زهير أثار موجة من الاستنكار داخل تونس وخارجها وفتح عيونا كثيرة في الداخل والخارج على معاناة شباب تونس الطامح إلى الحرية والديمقراطية. عانى الفقيد خلال حبسه لمدة عشرين شهرا ويلات ظروف الاعتقال اللاإنسانية في السجون التونسية. وقد واجه التنكيل الذي سلطه عليه جلاّدوه بشجاعة وجرأة كبيرتين. فشن العديد من إضرابات الجوع احتجاجا على الإهانة وسوء المعاملة وروح الانتقام. وقد خلّف له ذلك كله أضرارا بدنية كبيرة لا نشك في كونها من العوامل التي عجلت بوفاته في سنه هذا وبعد عام ونيْف فقط من إطلاق سراحه تحت ضغط القوى الديمقراطية.
ولم تنته معاناة زهير بخروجه من السجن. فقد غادر السجن الصغير ليواجه السجن الكبير: المراقبة التي لا تنتهي والحرمان من الشغل ناهيك أنه حُرم حتى من بعث مشروع صغير بإمكانياته الخاصة وفي مجال هوايته: الأنترنيت. وقد واجه الفقيد معاناته الجديدة بنفس الشجاعة والجرأة اللتين واجه بهما سجنه، فلم تُثنه سياسة الحصار والتجويع والهرسلة اليومية على مواصلة الاحتجاج مسخّرا قلمه للدفاع عن الحرية والديمقراطية. وقد كان يُسرّ إلى والدته الحائرة على مصيره والخائفة عليه من بطش الجلاد: » لن أحيد عن طريق النضال طالما يوجد مظلومون في تونس ».
كان الفقيد دافئا، محبوبا من الجميع، يخيّر الفعل على الثرثرة. وقد كان هدوءه الظاهر يخفي تأجّجا داخليا سرعان ما تفضحه كتاباته ومواقفه الصارمة كلما تعلق الأمر بكشف مظاهر الظلم والعسف.
إن الأحزاب الديمقراطية المذكورة أعلاه إذ تنعى الفقيد وتتوجه بالعزاء لكافة أفراد أسرته وأصدقائه وأحبابه الكثيرين في تونس وفي الخارج، تقترح، إكراما لهذا المناضل الشاب الذي تجاوز صيته حدود البلاد وأصبح رمزا لكل المبحرين في عالم الأنترنيت بحثا عن مساحة حرية، تقترح جعل يوم 13 مارس تاريخ وفاة الفقيد ذكرى سنوية أو يوما وطنيا « للأنترنوت » للمطالبة بحرية الإبحار في شبكة الأنترنيت في إطار المطالبة بحرية التعبير بشكل عام والتضامن مع كل المضطهدين من أجل ممارستهم لهذه الحرية على غرار شبان جرجيس الذين عذبوا وصدرت ضدهم أحكام جائرة بـ13 سنة سجنا. رحلتَ أيها العزيز لكنك ستظل حيا في قلوبنا وعقولنا. (المصدر: موقع الحزب الديمقراطي التقدمي بتاريخ 15 مارس 2005)

Obsèques et dernier hommage au cyberdissident tunisien Zouhair Yahyaoui

lundi 14 mars 2005, 19h57 TUNIS, 14 mars (AFP) – Opposants et militants des droits de l’Homme ont rendu un dernier hommage lundi au cyberdissident tunisien Zouhair Yahyaoui, lors de ses funérailles à Ben Arous, près de Tunis, ont indiqué ses proches. Zouhair Yahyaoui, fondateur et animateur du journal satirique en ligne « TuneZine », est décédé dimanche d’une attaque cardiaque à l’âge de 36 ans. L’Organisation de défense de la presse « Reporters sans frontières » (RSF) a délégué un représentant, Julien Pain. « Je suis venu soutenir la famille et dire que le combat de Zouhair ne s’arrêtera pas: il était devenu un modèle de cyberdissidence, non seulement dans son pays mais dans le monde », a déclaré à l’AFP, l’envoyé de RSF, qui a salué un « militant courageux et un défenseur acharné de la liberté d’expression ». Un hommage posthume a été rendu par Mustapha Ben Jaafar, chef du parti Démocratique pour le travail et les libertés (FTDL, légal), proposant au nom d’un collectif d’opposition de faire du 13 mars une « journée de la liberté d’expression sur internet ». La Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme a exprimé « sa douleur », alors que l’avocat Mohamed Nouri, président de l’Association de soutien aux prisonniers politiques (AISPP, non reconnue) a prononcé une oraison funébre. La journaliste dissidente Sihem Bensedrine a salué celui qui « était devenu pour tout le monde le symbole incontesté de la cyberdissidence en Tunisie et l’espoir d’une nouvelle génération de combattants pour la liberté ». Ecrivant sous le pseudonyme « Ettounsi » (Le Tunisien), Zouhair Yahyaoui s’était fait connaître en publiant sur son site une lettre dénonçant le fonctionnement de la justice, adressée au président Zine El Abidine Ben Ali et signée par son oncle, Mokhtar Yahyaoui. Le cyberdissident avait été poursuivi et condamné début juillet 2002 à une peine de deux ans de prison, avant d’être remis en liberté conditionnelle en novembre 2003, après trois grèves de la faim. Zouhair Yahyaoui s’était vu décerner en juin 2003, à Paris, le Prix Cyberliberté, récompensant « un internaute qui, par son activité professionnelle ou ses prises de position, a su témoigner de son attachement à la liberté de circulation de l’information sur le Réseau ».
 

Zouhair Yahyaoui, « cyberdissident » tunisien

LE MONDE | 16.03.05 | 16h03
Zouhair Yahyaoui, le « cyberdissident » tunisien, fondateur et animateur du journal satirique en ligne TuneZine, est mort, dimanche 13 mars, d’une attaque cardiaque. Il était âgé de 36 ans. Ecrivant sous le pseudonyme Ettounsi (le Tunisien), Zouhair Yahyaoui avait été le premier à publier une lettre dénonçant le fonctionnement de la justice en Tunisie, adressée au président Zine El Abidine Ben Ali, par son oncle, Mokhtar Yahyaoui.
Le cyberdissident avait été poursuivi pour propagation de fausses nouvelles et condamné, début juillet 2002, à une peine de deux ans de prison, l’affaire ayant soulevé un tollé des organisations de défense des droits de l’homme en Tunisie et à l’étranger. Il avait été remis en liberté conditionnelle le 18 novembre 2003, après s’être mis à trois reprises en grève de la faim pour protester contre les conditions de sa détention. Zouhair Yahyaoui s’était vu décerner en juin 2003 à Paris le prix Cyberliberté, récompensant « un internaute qui, par son activité professionnelle ou ses prises de position, a su témoigner de son attachement à la liberté de circulation de l’information sur le réseau ».
• ARTICLE PARU DANS L’EDITION DU 17.03.05
 

ETTOUNSI, LE CYBERDISSIDENT TUNISIEN, N’EST PLUS

BAUDOUIN LOOS
Il a hanté les nuits de « Zaba », comme il avait surnommé le président tunisien, car il était devenu le symbole de la résistance tunisienne par la « cyberdissidence »: Zouhair Yahyaoui, connu sur le web sous le nom d' »Ettounsi » (le Tunisien), n’est plus. Il est mort dimanche à Tunis d’une crise cardiaque. Il n’avait que trente-sept ans. « Ettounsi »? Un vrai héros malgré lui, comme en sécrètent les dictatures. Un gars modeste, sans ambition politique. Mais quelqu’un passionné par la liberté. Et par l’internet. Deux centres d’intérêt très virtuels dans la Tunisie de Zine el-Abidine Ben Ali, qui ne tolère pas leur association. Ceux qui transgressent la règle, connue de tous, au moins intuitivement, savent ce qui les attend.
C’est dire que, le 2 juillet 2001, en fondant www.tunezine.com, Zouhair ne pouvait ignorer les risques. D’autant plus que, d’emblée, le site, en français et en dialecte tunisien, frappe très fort: satirique – Ettounsi savait imaginer des saynètes d’un cruel grotesque mettant en scène les principaux personnages du régime -, il prit une dimension militante en publiant, très vite, une lettre ouverte écrite par Mokhtar Yahyaoui, l’oncle de Zouhair, un petit juge qui avait le toupet de réclamer l’indépendance pour sa profession (il a ensuite été rayé des cadres de la magistrature).
Des risques, donc: Zouhair Yahyaoui, pisté par les meilleurs internautes engagés par « Zaba », finit par tomber entre les mains de la redoutable police tunisienne le 4 juin 2002. Mais son site survivait, malgré d’énergiques attaques cybernétiques, grâce à la combativité de ses amis, dont une très grande amie, « Sophie » la Parisienne. Quant à l’insolent, il fut condamné à deux ans de prison pour « propagation de fausses nouvelles » (au lieu du plus juste « diffusion de drôlement mauvaises nouvelles »), non sans avoir été dûment torturé.
Le 18 novembre 2003, il était remis en liberté conditionnelle après un séjour carcéral dans les conditions tunisiennes, donc immondes. Sur le forum de son site, ce lundi, certains émettaient même la thèse que le régime ne pouvait pas ne pas avoir été mêlé à son décès. »Il est clair, disait un internaute, que ceux qui l’ont emprisonné, torturé et ont détruit sa vie assument une responsabilité dans sa mort… du moins morale ». »Il prônait le rire contre la dictature », se rappelle un ami. Pourtant, même quand il riait, son regard restait teinté d’une infinie tristesse.
(Source : Le Soir (Bruxelles), le 15-3-2005)
 

Zouhair Yahyaoui, la figure de l’éclaireur

À tous nos lecteurs, Très affectée par la disparition subite de Zouhair Yahyaoui, la rédaction d’Alternatives Citoyennes présente à sa mère, à son oncle Si Mokhtar Yahyaoui, à toute sa famille et à sa compagne Sophie ses condoléances et les assure de sa vive sympathie. Inscrit dès sa reparution sous les auspices du SMSI, le magazine en ligne Alternatives Citoyennes reconnaît en Zouhair Yahyaoui la figure emblématique de l’éclaireur. Les jeunes qui le pleurent sur les forum interdits et sur ceux qu’on tolère en Tunisie, ne s’y sont pas trompés non plus. Ils perdent leur ami et leur alter ego en ce jeune homme frondeur et irrévérencieux dont la gouaille courageuse fit trembler le régime. Il parlait le langage frais et vert de la jeunesse rebelle, avec une audace sans calcul et une spontanéité sans concession. Il n’était ni un intellectuel supérieur, ni un salonnard complaisant, ni un officiel d’une opposition établie, trop vieillie pour avoir sa netteté et son punch. Il était le résistant véridique glissant sur le web avec l’aisance d’une jeunesse qui d’instinct sait manier la nouvelle technologie comme l’arme inédite de la liberté. Il le faisait avec une espièglerie qui décapait la bêtise du pouvoir et des ronds de cuirs de l’ATI dont il déjouait les verrous par ses  » proxy « . En mettant son humour en prison, c’est le régime tunisien qui se couvrit de ridicule. La mort de Zouhair est aussi naturelle que la répression policière et la destruction carcérale sont naturelles en Tunisie depuis des décennies. Si le coeur de Zouhair l’a lâché, c’est qu’il l’a mis tout entier dans son combat pour notre liberté. Pour lui nous rebaptiserons le SMSI  » Sommet Mondial Zouhair Yahyaoui « , SMZY. Prolongeons sa cyberdissidence au coté de toute une jeunesse dont il est l’icône : » Tu rêvais d’être libre et je te continue « . Pour la rédaction d’Alternatives citoyennes, Nadia Omrane et Meryem Marzouki
 

Zouhair Yahyaoui, Ettounsi de TUNeZINE, est décédé d’une crise cardiaque

C’est avec beaucoup de peine que http://www.hns-info.net vient d’apprendre le décès de Zouhair Yahyaoui. Selon sa famille Zouhair a succombé à une crise cardiaque le dimanche 13 mars, il avait 36 ans. Webmaster de [http://www.tunezine.com] site d’opposition au régime du dictateur tunisien Ben Ali, Zouhair avait connu pendant de longs mois, comme des dizaines d’autres défenseurs des droits humains en Tunisie, les cellules du régime tunisien. Une campagne mondiale de mobilisation pour sa libération avait été mise en place durant sa détention. Ce mouvement de solidarité avait été un des outils permettant remise en liberté. Toutes nos pensées vont à la famille et aux proches de Zouhair, ainsi qu’à l’ensemble des femmes et des hommes qui luttent sans répit pour la liberté en Tunisie et ailleurs.
Adieu Zouhair !
 

Le « cyberdissident » Zouhair Yahyaoui décède d’une crise cardiaque

 
AFP | 13.03.05 | 18h55 Le « cyberdissident » tunisien Zouhair Yahyaoui fondateur et animateur du journal satirique en ligne « TuneZine », est décédé dimanche d’une attaque cardiaque à l’âge de 36 ans, apprend-on auprès de sa famille.Zouhair s’est réveillé dimanche avec des douleurs à la poitrine avant de succomber à une crise cardiaque à l’hôpital Habib Thameur de Tunis, où il avait été conduit par son frère, a indiqué à l’AFP Mokhtar Yahyaoui, oncle de Zouhair et magistrat dissident.Un médecin appelé deux fois au domicile familial n’avait pas réussi à diagnostiquer à temps la crise cardiaque, croyant que Zouhair souffrait de problèmes respiratoires, a-t-il ajouté.Ecrivant sous le pseudonyme « Ettounsi » (Le Tunisien), Zouhair Yahyaoui avait été le premier à publier une lettre dénonçant le fonctionnement de la justice en Tunisie adressée au président Zine El Abidine Ben Ali, par son oncle, Mokhtar Yahyaoui.Le cyberdissident avait été poursuivi pour propagation de fausses nouvelles et condamné début juillet 2002 à une peine de deux ans de prison, l’affaire ayant soulevé un tollé des organisations de défense des droits de l’Homme en Tunisie et l’étranger.Il a été remis en liberté conditionnelle le 18 novembre 2003, après s’être mis à trois reprises en grève de la faim, pour protester contre les conditions de sa détention.Zouhair Yahyaoui s’était vu décerner en juin 2003 à Paris le Prix Cyberliberté, récompensant « un internaute qui, par son activité professionnelle ou ses prises de position, a su témoigner de son attachement à la liberté de circulation de l’information sur le Réseau ».  
 

TUNISIE – Mort d’un cyberdissident

Kamel Labidi The Daily Star La mort, le 13 mars, du cyberdissident Zouhair Yahyaoui a profondément affecté les défenseurs de la démocratie et les intellectuels tunisiens. Yahyaoui a succombé à une crise cardiaque à l’âge de 36 ans. Jamais la disparition d’un jeune homme n’avait soulevé autant de chagrin en Tunisie depuis la mort du plus grand poète tunisien, Abou al-Kassem Chebbi, en 1934. Comme Chebbi, Yahyaoui ne détestait rien tant que l’injustice et l’oppression. Il avait toutefois davantage tendance à provoquer ses oppresseurs, au mépris de ce que cela pouvait lui coûter.
Les nouvelles technologies, et tout particulièrement Internet, lui ont fourni de puissants outils pour briser le silence auquel a été réduite une jeunesse ambitieuse et avide de liberté, dans une région où la pensée critique est très mal tolérée. Yahyaoui s’était tissé un réseau d’amis dans le monde entier parmi les défenseurs des droits de l’homme, qui ont joué un rôle déterminant pour mettre un terme à la détention arbitraire dont il a été victime en 2002 et 2003, réussissant à faire lever une partie des restrictions imposées à sa liberté de mouvement.
En 2001, Yahyaoui a fondé la très populaire revue satirique en ligne TuneZine. C’est ce qui lui a valu de se faire arrêter dans un cybercafé de Tunis le 4 juin 2002, et du même coup d’inspirer toute une génération de jeunes internautes en quête de liberté d’__expression et de communication. Après d’interminables séances d’intimidation et de torture, et une parodie de procès sans surprise, il a été condamné en juillet 2002 à deux ans de prison pour « diffusion de fausses nouvelles ». Ce garçon fragile et réservé, qui avait choisi d’écrire sous le pseudonyme d’Eltounsi (le Tunisien), a payé très cher d’avoir raillé le pouvoir autocratique du président Zine El-Abidine Ben Ali, et encouragé les jeunes à dire ce qu’ils pensaient. Il s’est également forgé une réputation pour sa capacité à accéder à des sites Internet bloqués et à apprendre à ses amis à déjouer la censure de l’Agence tunisienne d’Internet, un organisme gouvernemental chargé de contrôler les accès au web. Mais c’est en publiant sur son site une lettre ouverte de son oncle au président tunisien qu’il est véritablement devenu la cible privilégiée de la police politique. Pendant sa captivité, Zouhair Yahyaoui a fait trois grèves de la faim pour attirer l’attention de l’opinion tunisienne et internationale sur sa situation. En le condamnant, ce n’était ni la première ni la dernière fois que la justice cherchait à punir les parents ou la famille de défenseurs des droits de l’homme ou de dissidents. Malgré toutes les tentatives de le briser physiquement et moralement, il est toutefois ressorti de sa détention plus déterminé que jamais à poursuivre son combat pour la liberté et la démocratie. Source : courrierinternational.com , le 24 mars 2005  
 

Zouhair Yahyaoui – défenseur des droits de l’homme

IFEX Group d’observation sur la Tunisie C’est avec un choc et une profonde tristesse que nous avons appris la nouvelle du décès de Zouhair Yahyaoui, un véritable militant des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Zouhair était le fondateur et le rédacteur en chef du site web satirique TUNeZINE et il jouissait du respect de la communauté internationale pour son travail au service des droits de l’homme. Emprisonné pour ses activités par le régime tunisien le 4 juin 2002, il n’avait été libéré qu’en novembre 2003 à la faveur d’une campagne internationale de solidarité. Après sa libération, il avait continué à publier www.tunezine.com et à défendre les droits de l’homme. Il est mort subitement d’une crise cardiaque le 13 mars 2005, à l’âge de 36 ans. Nous, les membres du Groupe de l’Observation de la Tunisie au sein d’Échange International de la Liberté d’Expression (IFEX-TMG), avons eu la chance de mieux connaître Zouhair, qui nous est apparu comme un homme droit et courageux qui partageait notre lutte pour la liberté d’expression et contre la répression. Il fut une source d’inspiration pour de nombreux confrères et un activiste de stature internationale. Le mois dernier encore, lors d’une rencontre aux Nations Unies à Genève, Zouhair était en pleine forme et il tenait des propos courageux sur la situation de la liberté d’expression, la censure et la répression des droits de l’homme en Tunisie. En janvier, des membres de la mission du Groupe de l’Observation de la Tunisie au sein de l’IFEX avaient rencontré Zouhair. Alors que nous étions assis dans un café à Tunis sous l’¦il vigilant de la police politique, il a témoigné longuement de son expérience en tant que cyberdissident, parlant du harcèlement, de l’emprisonnement et de la torture. Interrogé sur ses projets futurs, Zouhair a répondu sans hésitation. Il a dit « J’attends la chute du Dictateur ». Nous tenons à exprimer nos sincères condoléances à sa famille, à sa compagne Sophie et à ses amis proches. Steve Buckley, Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires Carl Morten Iversen, Norwegian PEN Kajsa Törnroth, Association Mondiale des Journaux D. M Baya Tshimanga, Journaliste en danger Rohan Jayasekera, Index on Censorship Luckson Chipare, Institut des Médias d’Afrique australe Sara Whyatt, International PEN Writers in Prison Committee Rod Macdonell, Canadian Journalists for Free Expression Alexis Krikorian, International Publishers Association Hafez Abu Seada, Organisation égyptienne pour les droits de l’homme Toby Mendel, Article 19 Mark Bench, World Press Freedom Committee Kamel Labidi, Conseiller auprès d’IFEX-TMG (Textes rassemblés et rappelés à la mémoire des lecteurs de TUNISNEWS par M. Sami Ben Abdallah le 13 mars 2007)


Un Tunisien, Abdallah Ben Amor, bientôt libéré de Guantanamo

 
Selon les dirigeants d’une ONG britannique, plusieurs Tunisiens sont «détenus illégalement à Guantanamo Bay», car «faussement accusés et la plupart de [leurs] dossiers sont vides».  Les Etats-uniens, qui se soucient tant de la situation des droits de l’homme dans le reste du monde, seraient bien inspirés de les respecter dans leur propre pays. Et d’abord, en mettant fin à la situation de non-droit qui prévaut dans la prison de Guantanamo. Le chef d’une délégation de l’organisation humanitaire Reprieve, qui vient d’achever une mission en Tunisie, Christopher Chang, a révélé à l’Associated Press que l’un des Tunisiens détenus dans la prison américaine de Guantanamo Bay, à Cuba, le nommé Abdallah ben Amor (Abdullah bin Omar, selon la transcription de l’agence), serait libéré dans quelques mois. Dans le même entretien, Chang s’est dit «convaincu de l’innocence de détenus tunisiens» incarcérés dans la prison américaine. Basée à Londres, cette organisation dirigée par Clive Stafford Smith parraine 36 prisonniers du centre de détention de l’armée américaine à Guantanamo, dont quatre Tunisiens sur les 12 figurant sur la liste du Pentagone. Il s’agit de Hichem Sliti, Abdul-Hadi, Abdallah ben Amor et Adel Hakimi. Quatre autres sont représentés par des avocats bénévoles américains et les quatre restants n’ont pas encore d’avocats, selon Chang. Pour l’enquêteur britannique, ces Tunisiens sont «détenus illégalement à Guantanamo Bay. Ils sont faussement accusés et la plupart des dossiers sont vides», a-t-il soutenu. «Sur les quelque 400 détenus libérés, pas un seul n’a eu l’occasion de passer devant un juge pour prouver son innocence. C’est frustrant.» Il a par ailleurs dénoncé «les conditions d’incarcération très dures» et «la grande pression» que subissent les prisonniers à Guantanamo, faisant état de trois morts enregistrés depuis l’ouverture du centre en 2002. Christopher Chang a révélé au passage que le détenu tunisien Abdallah Ben Amor, parrainé par Reprieve, serait libéré dans quelques mois. «Nous avons reçu un message dans ce sens de la base de Guantanamo, dans lequel ils (les responsables du centre de détention) disent qu’il a été désigné pour être libéré. Ils ne disent pas qu’il est innocent, mais qu’il ne représente peut être pas une menace sérieuse et qu’il n’est pas trop dangereux», a-t-il précisé. Selon lui, la liste des détenus publiée par le Pentagone à la suite de la requête présentée à la Cour suprême des Etats-Unis par l’Associated Press, bien que contenant «le minimum de données» et malgré «les erreurs» qui y figurent, a «beaucoup aidé» Reprieve dans sa mission. Au cours d’un séjour de plusieurs jours effectué la semaine écoulée en Tunisie, en compagnie de l’avocate américaine Cori Crider, les deux représentants de Reprieve ont rencontré les familles de Hichem Sliti et Adel Hakimi. Ils ont aussi pu rendre visite à la famille d’un troisième détenu, Adel Mabrouk, qui n’a pas d’avocat et obtenu les signatures devant permettre à l’organisation de les représenter légalement. «La plupart sont persuadés que leurs enfants détenus à Guantanamo n’ont rien fait. En Tunisie, c’étaient des jeunes normaux. Ils ne faisaient pas partie de groupes extrémistes et n’avaient pas de penchants prononcés pour la religion. Ils rêvaient de voyager», a relaté le représentant de Reprieve. «Nous aussi, nous sommes convaincus qu’ils sont innocents, mais on a encore du travail à faire pour le prouver», a-t-il martelé. Les deux enquêteurs ont pris avec eux des photos, quelques lettres ainsi que des messages vidéo – une «nouveauté» désormais autorisée par l’administration de Guantanamo – qu’ils comptent transmettre aux détenus. Ils projettent de revenir en Tunisie pour prendre contact avec d’autres familles de détenus et rencontrer aussi des officiels. Des missions similaires ont déjà été menées par cette organisation ou sont en cours dans d’autres pays qui comptent des ressortissants détenus à Guantanamo, dont la Mauritanie, le Maroc, le Kenya et la Jordanie. Des représentants de Reprieve projettent de se rendre en avril en Algérie et au Tchad. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 13 mars 2007)


Commémoration Salah Jegham, l’inoubliable

Il y a tout juste 16 ans, disparaissait Salah Jegham,  l’homme de communication qui a consacré toute sa vie au service de la Radio Tunisienne. Depuis 1964,  date de son affectation  à l’Etablissement de la Radio et de la Télévision Tunisienne et jusqu’à sa disparition tragique le 22 février 1991, Salah Jegham a été fidèle à un certain genre d’émissions où la qualité de la musique authentique et des morceaux tirés du terroir ont eu toujours une place de choix. Producteur et présentateur également de plusieurs programmes télévisés, il a à son actif  » Ibhath maâna « , une émission qui nous faisait clouer durant des heures devant la télé, ou  » Les dossiers culturels « ,  » Les merveilles de la chanson tunisienne « , les rencontres ainsi que  l’animation de temps en temps de soirées arabes et maghrébines… Côté Radio, Salah nous  berçait, tôt le matin, avec les airs de son programme   » Youm saïd « , il a également produit et coproduit avec son grand ami le défunt, Néjib Khattab, d’autres émissions radiophoniques comme  » une heure pour les cadeaux « ,  » El bath el moubacher « ,  » Layali arabia « ,  » Hakibet el Moufajaet « … qui ont connu, faut-il le reconnaître, d’énormes succès et fidélisé un certain nombre d’auditeurs. Salah s’est distingué surtout par  ses mémorables interviews, recueillies auprès  d’artistes célèbres, d’intellectuels, et de grandes figures de la scène culturelle arabe  comme Mohamed Abdewaheb, Mansour Rahabani, Faten Hamama, Salah Abou Saïf, Nizar Kabani, Adel Imem, Nour Chérif…. Faisant  partie des meilleurs animateurs et journalistes radiophoniques tunisiens,  Salah occupera, toujours, une place de choix dans le  cœur de ses fidèles  auditeurs, proches et amis. Senda  (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 13 mars 2007)


Femmes battues en Tunisie

Six mille plaintes pas an !

 
La ville de Bizerte a abrité récemment une journée d’information et de sensibilisation ayant pour thème « Equité de genre et prévention de la violence à l’encontre des femmes » un projet programme qui s’inscrit dans le cadre de la coopération entre l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) et le gouvernement espagnol, représenté par l’Agence Espagnole de Coopération Internationale (AECI). Il vise à contribuer aux efforts nationaux de consolidation et de promotion des droits des femmes en Tunisie ; et à promouvoir l’équité du genre au sein de la famille et de la société.  Il a aussi pour objectif de contribuer à la prévention de la violence à l’égard des femmes ainsi qu’à la préparation des jeunes à une vie de couple plus respectueuse des droits de la personne humaine et de la dignité de l’autre. C’est sur l’initiative du Dr.Larbi Naffati Directeur Régional de l’Office National de la Famille et de la Population en collaboration avec le Club de Presse de Bizerte que fut tenu ce symposium sur la violence envers les femmes avec la participation des représentants de la presse écrite et audio-visuelle et qui a été animé par des spécialistes de l’ONFP, à l’image de Mme Rebeh Cherif, Bouslama, Berhouma et particulièrement Nabila Hamza, Coordinatrice Nationale dudit programme, lesquelles ont contribué de manière assez judicieuse à la clarification de l’esprit et de la philosophie du programme, ainsi que les  concepts de sa mise en œuvre. L’ampleur du problème En général, différents types de violence coexistent dans la même relation. Cependant, les études de prévalence sur la violence familiale sont relativement nouvelles et, on ne dispose pas encore de données pertinentes sur les divers types de violence exercée par un partenaire, sauf en ce qui concerne la violence physique. Mais là encore, les estimations de violence communiquées, dépendent beaucoup des définitions employées, de la façon dont les questions sont posées, du degré de confidentialité des entrevues et de la nature de la population étudiée. C’est pourquoi, on est enclin à penser que les différences entre les pays, sont davantage le résultat de différences dans l’approche méthodologique, que de réels écarts dans les taux de prévalence. Un problème de santé publique La violence à l’encontre des femmes est aussi un problème de santé publique, comme le signale l’Organisation Mondiale de la Santé. Depuis 2002, l’Europe considère la violence à l’égard des femmes comme une « urgence de santé publique et comme cause principale de mortalité et d’invalidité chez les femmes de 16 à 44 ans. De même la Banque Mondiale estime que la violence liée au sexe, est une cause de décès et d’invalidité, aussi importante que le cancer parmi les femmes en âge de procréer et une cause d’invalidité, plus importante que les accidents de la route et le paludisme réunis. Quant aux coûts de la violence entre partenaires intimes, ils atteignent aux USA par exemple, selon le Centre d’épidémiologie des Etats-Unis, plus de 5,8 milliards de dollars par an, dont 4,1 milliards de frais médicaux directs et indirects et 1,7 milliards, soit près du tiers, au titre de la baisse de productivité qui en résulte. Dans ces mêmes States un  quart des femmes ayant accès aux urgences sont victimes de violences conjugales et un quart des femmes qui se suicident ont été victimes de la même origine de violence, à savoir la violence entre les époux En Algérie, les données recueillies dans un seul hôpital d’Alger font état de 9000 femmes battues qui se rendent chaque année à cet hôpital pour y faire soigner leurs blessures. Les  trois quarts des agressions ont eu lieu au domicile de la victime, l’agresseur étant le plus souvent l’époux et les trois quarts des agresseurs n’ont jamais été condamnés, rendant la récidive quasi normale.      C’est au vu de ces chiffres et devant l’ampleur du phénomène que le mouvement mondial des femmes et les instances nationales et internationales se sont mobilisés pour attirer l’attention sur cette question et prendre les mesures nécessaires pour lutter contre la violence sexiste sous toutes ses formes. En Tunisie, une femme sur trois est concernée par le problème. En Tunisie, peu d’études globales et exhaustives existent sur la question. Le Ministère des Affaires de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Agées (MAFFEPA), a dernièrement entrepris une enquête nationale sur la violence dans la famille et dans la société, mais les résultats ne sont pas encore publiés. Les données recueillies jusqu’à ce jour, sont soit le fait d’études médicales, intéressant des femmes venues consulter en première ligne de soins, soit le fait d’associations, disposant de centres d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violence, comme l’Union Nationale des Femmes Tunisiennes (UNFT) ou l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), ce qui laisse supposer que toutes les femmes qui ne sont pas demandeuses de soins médicaux ou de conseils juridiques, ne sont pas comptabilisées. Ces données, quoique partielles et disparates, permettent cependant d’apporter une première estimation de la prévalence des principales formes de violence liées au sexe et plus particulièrement aux violences conjugales, au sein de la famille tunisienne. Une enquête portant sur 500 femmes venues consulter au Centre de Soins de Santé de Base CSSB (Belhadj et all. 1998) a révélé que 33% de ces femmes avaient été battues, au moins une fois dans leur vie par un partenaire intime (leur conjoint ou un autre membre masculin de la famille). Selon le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, on enregistrerait chaque année, depuis 1996, une moyenne de 6000 plaintes pour violence conjugale. Sur ces 6000 plaintes, moins de 20 (soit 0,3%) sont effectivement reçues devant les tribunaux, les autres étant le plus souvent retirées par la victime. Par ailleurs, une revue des expertises demandées au service de Médecine légale de Tunis, concernant des affaires de violence, a montré que sur 128 dossiers traités, 21% d’entre eux se rapportaient à des cas de violence conjugale, de même que sur 38 dossiers de femmes victimes de violence, 55% d’entre elles avaient été agressées par leur conjoint ou ex-conjoint. Par ailleurs, Mme. Nabila Hamza qui est chargée du pilotage de ce programme a développé l’axe central du projet et les différentes activités qui s’articulent autour dudit projet qui  sera exécuté dans 10 gouvernorats de la Tunisie, à savoir le Grand Tunis (Tunis, Ariana, Ben Arous, et La Manouba), Monastir (Centre Est), Kasserine (Centre Ouest), Le Kef (Nord Ouest), Kairouan (Centre), Bizerte (Nord) et Gabès (Sud)  Larbi Mdaissi (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 13 mars 2007)


«KHAMSOUN», ON Y REVIENT

Compréhensible…  

… La position de certaines personnes et de certains journalistes vis-à-vis de la dernière pièce de Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar, où ils n’ont vu que de la «démagogie», de la «mode théâtrale» en traitant de l’intégrisme religieux, ce «phénomène» du siècle, ou une simple rétrospective du passé … Compréhensible à notre sens l’analyse de ces «jeunes», intellectuels, critiques ou gens du peuple (ces derniers étant aussi gens du peuple) car ils n’ont pas vécu les amères déceptions sociopolitiques des années 60-70, de la défaite humiliante de juin 67 jusqu’aux troubles politiques qui ont agité toute la Terre arabe durant deux décennies et jusqu’à nos jours, la Palestine et l’Irak en étant le meilleur reflet. Une jeunesse arabe qui a voulu relever le défi du véritable progrès, de la véritable liberté, de la véritable démocratie, de la véritable indépendance vis-à-vis d’un Occident de plus en plus oppresseur, et notre présent n’en est que la meilleure des illustrations, lamentablement écartée de l’Histoire… Ces jeunes, à l’image d’un Fadhel Jaïbi, d’une Jalila Baccar, d’un Taoufik Jébali et bien d’autres ont grandi, comme ceux de leur génération dans le Monde arabe et chez nous, dans l’espoir de vivre cette liberté, cette démocratie, cette égalité, cette justice, cette dignité, leurs espoirs se sont «fracassés» contre la machine répressive d’alors, où on montait la droite contre la gauche lorsque celle-ci gagnait du terrain et vice-versa, lorsque la première en gagnait aussi… Et il n’y a toujours eu qu’un seul vainqueur… Alors ceux qui voient dans cette pièce juste une approche floue de notre présent, n’ont sûrement pas le recul «historique» suffisant pour voir dans le texte de «Khamsoun» un quelconque intérêt, le discours étant effectivement autre, difficile à saisir et à «cadrer» historiquement… «La démocratie américaine», cet autre ennemi Pourtant, nombreux ont été les termes par lesquels Jalila Baccar, dans sa pièce, a cherché à bien expliciter le moment vécu, la situation, le drame moral, social ou politique vécu (en faisant allusion à Sharon, au 11 septembre ou à l’Irak par exemple), et si certains spectateurs n’en saisissent pas le sens, c’est que nos «cinquante ans» n’ont été écrits que par une seule et unique plume occidentalisée de notre situation intérieure et extérieure. Et ce que présente cette pièce est un témoignage dans la douleur et une version différente d’un certain passé-présent, alors que la dimension donnée au phénomène de l’intégrisme est plutôt, à notre sens, une dénonciation de la conséquence de cette répression intellectuelle et sociale véhiculée par un Occident en vue d’établir une pseudo-mondialisation et une pseudo-démocratie. Et si Fadhel Jaïbi a catégoriquement refusé toute censure sur sa pièce, c’est qu’il n’y a plus d’intérêt à présenter un pan de l’Histoire charcuté et dépiécé… Quant au volet artistique, la recherche y était présente, qu’il s’agisse d’ablutions, de louanges ou de «sauts danseurs» vers l’inconnu, où le metteur en scène a voulu donner aux jeux des comédiens et à la scénographie une dimension esthétique propre aux événements sans pour autant toucher à la sensibilité religieuse des croyants ou des pratiquants. Tout comme le jeu des flics qui est une image proche, voire fidèle, du comportement de ces «protecteurs» de l’ordre public où qu’ils soient, étant tous les bons disciples de l’école occidentale, américaine particulièrement. Toujours est-il que l’affluence record qu’ont connue les multiples représentations de cette pièce et les applaudissements nourris de l’assistance et leurs encouragements ne peuvent être qu’un témoignage de succès et d’un sentiment de soulagement pour avoir sauvé de l’oubli certaines personnes, certains défenseurs de la liberté, de la démocratie, de la dignité arabe; parmi lesquels, ceux qui se sentent de nos jours «étrangers» à ce présent, au monde d’aujourd’hui, cantonnés dans une sphère «hors du temps», pourtant totalement conscients et, dominant avec clairvoyance leur vécu, souffrent terriblement de se voir comme leurs semblables «malmenés» par un «ordre mondial» de plus en plus féroce… J.B.A (Source: “Tunis Hebdo” (hebdomadaire – Tunis), le 12 mars 2007) Lien : http://www.tunishebdo.com.tn/article.php?rid=5&id=27599

JOURNEE TUNISO-IRANIENNE Booster un partenariat en dents de scie

 
Une rencontre de partenariat tuniso-iranien a été organisée mercredi à la Maison de l’exportateur par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis en collaboration avec le Centre de promotion des exportations (CEPEX). Cette manifestation qui a réuni un grand nombre d’hommes d’affaires des deux pays dans les domaines de l’agroalimentaire, des télécommunications, de l’énergie, du tourisme, des services bancaires, du BTP, et de la bijouterie, a été l’occasion idoine pour nouer des opportunités et des relations d’affaires entre les deux parties. Histoire de booster une coopération encore en dents de scie. La Chambre de commerce et d’industrie de Tunis qui s’est toujours démenée comme un beau diable en vue de promouvoir le produit tunisien et nouer des accords de partenariat de par le monde, a eu par le passé des contacts assez fructueux avec l’Iran. Ainsi, le 26 janvier 2005, une rencontre avec les hommes d’affaires iraniens avait été organisée à Tunis. Cette visite présidée par l’Organisation du commerce de Kharasan avait réuni nombre de représentants dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’artisanat, de la mécanique et du commerce international. De même, comme l’a signalé M. Moncef El Kooli, premier vice-président de la CCIT, qui a supplée pour l’occasion le président M. Jilani Ben Mbarek, le 15 mai 2006 et le 20 novembre 2006, notre pays a accueilli, de nouveau, des hommes d’affaires du pays de Ahmadinejad. Ce qui témoigne de l’intérêt accordé à la destination Tunisie. Améliorer les échanges Il est opportun de noter qu’un accord commercial de type «Npf» a été signé en avril 2001 entre la Tunisie et l’Iran, ainsi qu’un accord préférentiel en janvier 2007 qui stipule la réduction des droits de douane pour deux listes de produits manufacturés d’origine tunisienne et iranienne. Les taux de réduction étant de 50% pour les matières premières, 40% pour les produits semi-finis et 30% pour les produits finis. Ce cadre juridique des échanges peut être un catalyseur important. M. Abderrahmene Ben Ezzedine, vice-président du club des exportateurs, n’a pas caché, son ambition de voir les deux pays passer la vitesse supérieure surtout dans le domaine touristique. Ce domaine étant, pour lui, un créneau à revaloriser. A noter que l’Iran est le 3ème client de la Tunisie en Asie (après l’Inde et la Turquie) et le 18ème fournisseur parmi les pays asiatiques. Aussi, la balance commerciale tuniso-iranienne, bien que faible, ne cesse d’aller crescendo. De 53951 DT en 2004, les exportations sont passées à 81216 DT en 2006. Quant aux importations, elles sont passées de 1415 DT en 2004 à 2789 DT en 2005 et à 3512 en 2006. Les Iraniens décidés à aller de l’avant De son côté, M. Ali Houshmandimanesh, vice-président du centre iranien de promotion des exportations, a manifesté l’intention de la République islamique de miser davantage sur les pays africains, en particulier ceux du nord. Selon le représentant iranien, les échanges entre les deux pays s’élèvent entre 50 et 60 millions de dollars. Ces échanges sont appelés à s’améliorer au fur et à mesure. Pour cela, il importe de dépasser certains obstacles qui peuvent être un frein aux échanges. Les différences culturelles et une méconnaissance criarde entre les milieux d’affaires des deux pays, entre autres, sont les principaux obstacles. Par ailleurs, les principaux produits exportés vers l’Iran restent les engrais minéraux ou chimiques, les accumulateurs électriques, les instruments et appareils pour analyses physiques ou chimiques, les parties et accessoires de véhicules, les centrifugeuses, les machines pour le textile… Quant à ceux importés, ils concernent les acides monocarboxyliques, les polymères de l’éthylène, les polyacétales, les fruits à coques, les machines à laver etc. Il est crucial de mettre en place un programme de coopération pour l’intensification et la diversification du partenariat et des échanges. Pour cela, rien ne vaut l’échange fréquent de visites de délégations d’hommes d’affaires des deux pays, l’organisation de journées d’information et de partenariat, les manifestations commerciales et salons et tutti quanti. Oumar DIAGANA (Source: “Tunis Hebdo” (hebdomadaire – Tunis), le 12 mars 2007) Lien : http://www.tunishebdo.com.tn/article.php?rid=3&id=27583


Tunisia urges joint projects with Iran

Tunisia has reportedly called on Iranian companies to participate in infrastructure projects in the North African nation.

Tunisian Commerce Minister Manzar Zonaidi told a visiting Iranian trade delegation the potential for trade between the two countries has not been fully explored despite favorable diplomatic ties between Tehran and Tunis.

The commerce minister called on Iranian companies to enter into joint ventures with Tunisian parties for oil and other projects.

« The two countries could boost their bilateral cooperation in technical and engineering fields as well as in construction of oil refineries and cement plants, » Zonaidi said, adding Tunisia could also help Iran increase its exports to other African nations.

Ali Hushmandi-Manesh, deputy head of Iran’s Trade Promotion Organization, confirmed the oil-rich nation is willing to participate in Tunisia’s development projects.

« Iran has great capabilities in various industrial and agricultural fields, » he said, adding Iran’s state-run and private sector companies are keen to take part in Tunisian projects.

The 30-member Iranian trade delegation has toured the region over several days to visit with their counterparts in Morocco, Algeria and Tunisia, where they held joint economic seminars to explore avenues for further cooperation with North African states.

Iran has placed top priority in recent years on developing its business interactions with African nations. The measures date to the former Khatami administration which decided to increase Iran’s presence in African markets by setting up a special fund that offers financial assistance to Iranian exporters who sell their products to Africa.

(Source: le site presstv.ir (Iran), le 04 Mars 2007)

Lien : http://www.presstv.ir/detail.aspx?id=1461&sectionid=351020102


En raison de la diminution d’actifs à vendre :

Les privatisations ralentissent en Tunisie

par R.E Cet état de fait n’a point arrêté le processus de la privatisation en Tunisie, celui-ci continuant sur sa lancée, mais il serait utile de noter qu’il se poursuit cependant à un rythme moins dynamique qu’auparavant, d’après le dernier rapport du bureau d’expertise londonien Oxford Business Group consacré à la Tunisie. Celui-ci énumère, par ailleurs, les dernières opérations lancées par le pays en question. Vers la mi-janvier dernier, selon la même source, la Direction générale de la privatisation (DGPV), l’autorité de régulation tunisienne, a communiqué sa décision de procéder, sur la base d’un appel d’offres, à la cession des parts de l’Etat qui s’élèvent à 76 % du capital de Magasin Général, acteur public de la grande distribution. La meilleure offre pour l’acquisition des 44 points de vente de la chaîne bénéficiaire sera rendue publique au troisième trimestre de cette année. Un appel d’offres a également été lancé à l’occasion de la privatisation de la Société anonyme de constructions électromécaniques (SACEM), un fabricant public de transformateurs de distribution électriques et de chauffe-eau électriques et solaires. Comme pour l’opération de cession de Magasin Général, la Banque d’affaires de Tunisie, qui est devenue un véritable spécialiste en matière de privatisation, a été retenue comme conseiller exclusif pour l’assistance à la réalisation de l’opération de cession de SACEM, note OBG. Une autre entreprise récemment candidate à la privatisation est Nour El-Aïn Hotel, sous tutelle de la Société touristique Aïn Draham. Situé dans le nord du pays, à proximité des montagnes et des réserves de chasse, cette entreprise devrait susciter un intérêt certain d’ici à la clôture de la réception des dossiers prévue pour la mi-mars. Les trois phases de la privatisation La Tunisie, qui a été convertie très tôt au processus de privatisation dans la région, a lancé son premier programme en 1987 suite au changement de politique suivi par le gouvernement après des années d’économie centralisée. Le programme de privatisation se divise en trois phases principales. La première couvre la période de 1987 à 1994, époque où un certain nombre d’entreprises publiques peu rentables ont été vendues, dont une grande majorité opérant dans les secteurs du tourisme, du commerce, de la pêche et de l’agroalimentaire. La deuxième, couvrant une période de quatre ans à partir de 1994, a vu l’Etat mettre en œuvre les procédures législatives nécessaires pour faciliter la vente d’actifs plus rentables et procéder à des offres publiques de vente et à l’octroi de concessions en bloc, prélude à une intensification du programme de privatisation. Depuis 1998, début de la troisième phase, la privatisation porte essentiellement sur les grandes entreprises publiques dans des domaines stratégiques aussi variés que l’industrie lourde, les communications, l’énergie, les transports et le détail. A ce jour, la Tunisie a véritablement réussi son processus de privatisation grâce à la vente de plus de 200 entreprises gouvernementales, opérant dans trois principaux domaines : les services, l’industrie et l’agriculture-pêche, avec notamment quarante-cinq privatisations dans le tourisme, un des secteurs les plus dynamiques de l’économie tunisienne. En vingt ans, un total de 4,2 milliards de dollars ont été engrangés grâce aux privatisations. 2006, l’année la plus rentable avec 2,37 milliards de dollars Durant la période du 10e plan quinquennal économique, qui avait débuté en 2002, ce sont 47 entreprises publiques qui ont été partiellement ou totalement vendues. En termes de chiffres, ces résultats n’ont été dépassés que par le plan quinquennal précédent au cours duquel 75 biens d’Etat sont passés à la trappe. Cela étant, pour ce qui est des revenus, l’année 2006 a battu tous les records avec 2,37 milliards de dollars dans les coffres du gouvernement, indique le bureau d’expertise. Un aspect intéressant du programme de privatisation en Tunisie relève de l’intérêt qu’il suscite auprès des investisseurs étrangers. Sur un total de 4,2 milliards de dollars encaissés à ce jour, 3,7 milliards proviennent d’investissements étrangers. Le succès de 2006 s’appuie sur la cession, en juillet dernier, de 35 % du capital de Tunisie Télécom à Tecom Dig, filiale de Dubai Holding. La vente représente à elle seule 2,25 milliards de dollars, soit plus de la moitié des recettes du programme et d’une grande partie des investissements directs étrangers. Un autre exploit est celui de la viabilité continue de la grande majorité des entreprises privatisées. Selon des études menées par la DGPV, la plupart des entreprises et des actifs qui ont été privatisés prospèrent, y compris celles et ceux qui enregistraient des pertes et dont l’Etat s’était séparé au début du programme. Selon des sondages publics, une majorité d’entreprises privatisées aurait enregistré une plus-value et recruté plus de personnel depuis leur privatisation, démontrant «un bienfait économique continu au lieu de retombées d’un seul coup». Pour l’Etat, son désengagement n’est pas nécessairement une mauvaise chose. «Bien que le programme de privatisation en Tunisie n’ait pas égalé celui des autres pays de la région en termes de recettes, le processus s’est avéré stable et modéré, plutôt que caractérisé par une vente d’actifs tous azimuts», écrit le bureau d’expertise londonien en guise de conclusion. (Source : « Le jeune Indépendant » (Quotidien – Algérie), le 13 mars 2007) Lien : http://www.jeune-independant.com/article.php?articleId=29647

Alger veut interdire aux imams d’être membres d’un parti politique

AFP, le 13 mars 2007 à 13h08 ALGER, 13 mars 2007 (AFP) – Un projet de loi interdisant aux imams d’être membres d’un parti politique et de participer aux élections est en préparation en Algérie, a annoncé mardi le ministre algérien des Affaires religieuses Bouabdallah Ghlamallah. « La nouvelle loi fixant les attributions de l’imam, actuellement en préparation au ministère, interdit aux imams d’adhérer à un parti politique et de se présenter aux élections », a déclaré M. Ghalamallah dans un entretien au quotidien arabophone El-Khabar. Soulignant qu’il « n’est pas possible d’associer la religion et la politique », le ministre a affirmé que les imams doivent « choisir entre prêcher  dans les mosquées ou faire de la politique ». M. Ghlamllah a ajouté que si un imam désire se porter candidat à une élection « il doit abandonner ses fonctions à la mosquée », soulignant que « la mosquée est un lieu de culte et non un endroit pour faire de la politique ». La loi actuelle relative à l’exercice du culte musulman en Algérie avait été adoptée au début des années 1990 en pleine percée politique du Front islamique du salut (FIS, dissous), considéré comme responsables des violence qui ont ensanglanté durant plus d’une décennie le pays, faisant plus de 150.000 morts. Cette loi avait notamment fixé les « lignes rouges » qu’il ne fallait pas franchir, comme faire de la politique dans les mosquées, mais sans toutefois interdire explicitement l’appartenance des imams à un parti politique. AFP
 

Raymond Barre « indigné » par les accusations d’antisémitisme proférées contre lui

 
Associated Press, le 11 mars 2007 à 12h42 PARIS (AP) — L’ancien Premier ministre et ex-maire de Lyon Raymond Barre se dit « indigné et attristé » par les accusations d’antisémitisme proférées à son encontre, dans un entretien publié dimanche par « Le Parisien/Aujourd’hui en France ». « L’antisémitisme et le racisme sont contraire à mes convictions personnelles », assure-t-il. « Depuis plus de 30 ans, un ‘lobby juif de gauche’ -qui ne représente pas, à mes yeux, la communauté juive gde France- s’acharne à me faire un procès d’intention et à présenter certains de mes propos de manière tendancieuse en leur donnant une interprétation contraire à mes sentiments ». Dans un entretien diffusé récemment sur France Culture, Raymond Barre avait pris la défense de Maurice Papon et Bruno Gollnisch, tout en dénonçant la campagne qu’aurait menée contre lui en 1980 le « lobby juif le plus lié à la gauche ». Interrogé par ailleurs sur l’intervention de Jacques Chirac dimanche soir sur l’élection présidentielle, il a souligné que c’est au président de la République « de décider s’il doit être ou non candidat à un troisième mandat ». Il a regretté que « les grands enjeux du prochain quinquennat ne soient pas suffisamment mis en évidence et expliqués » dans la campagne présidentielle: « adapter une France qui prend du retard -dans ses structures comme dans ses mentalités- à la mondialisation et à la compétition généralisée qui en résulte; appeler les Français à un effort durable nécessaire pour maintenir leur pays à sa place et à son rang dans le monde nouveau qui se construit ». Associated Press

Des réfugiés du Darfour s’initient à l’Holocauste

 
AFP, le 13 mars 2007 à 15h50 Par Michaël BLUM JERUSALEM, 12 mars 2007 (AFP) – « Cette photo est celle d’Adolf Hitler qui a voulu détruire le peule juif » explique le guide au mémorial de l’Holocauste à Jérusalem. Ahmed, qui s’est réfugié en Israël pour fuir le « génocide » au Darfour, a découvert lundi l’horreur de la Shoah. Ahmed et une douzaine d’autres réfugiés de cette région occidentale du Soudan ont eu droit à une visite guidée au Yad Vashem, mémorial dédié à l’Holocauste à Jérusalem. Ils font partie des quelque 300 réfugiés soudanais qui ont traversé au cours des trois dernières années la frontière égyptienne pour demander l’asile en Israël. Arrêtés à leur arrivée, 90 d’entre eux ont été depuis libérés et sont dans l’attente d’un statut permanent en Israël. La plupart vivent dans des kibboutz (villages collectivistes). Ahmed, 25 ans, raconte avoir quitté son village au Darfour il y a deux ans et demi, fuyant les assassins de sa famille, dont il a assisté impuissant au massacre. « J’ai couru sans regarder derrière moi, j’ai compris que je ne reviendrai jamais chez moi » raconte-t-il, les yeux rougis par les larmes. Ayant franchi illégalement la frontière entre l’Egypte et Israël, il a été arrêté et incarcéré pendant quinze mois. Il vit depuis sa libération en résidence surveillée dans le kibboutz Yotvata (sud d’Israël). Il ne peut en sortir qu’accompagné, en attendant que le ministère de l’Intérieur décide de son avenir comme de celui de ses camarades. Quand le président de Yad Vashem, Avner Shalev, leur souhaite la bienvenue en anglais, il présente le musée comme « symbole des souffrances que des hommes peuvent faire endurer à d’autres ». Découvrant pour la plupart cette histoire dont ils n’ont jamais entendu parler, ils suivent avec attention durant les deux heures de la visite les explications de leur guide, un historien de la Shoah. « Cette photo est celle d’Adolf Hitler qui a voulu détruire le peule juif » explique le guide. Ahmed raconte qu’il avait vu à la télévision au Soudan un reportage sur Hitler, mais confie que lui et la plupart de ses camarades ne connaissent rien à l’histoire européenne. « C’est pire que tout ce que je pouvais imaginer » confie Ahmed. « Terrible » est le terme qui lui revient le plus souvent aux lèvres. Lui et ses camarades restent comme hébétés sur l’esplanade devant Yad Vashem. Ali, un autre réfugié du Darfour, refuse d’abord de parler avant de lâcher finalement, ému et au bord des larmes, que les photos de corps entassés lui rappelaient sa famille. M. Shalev affirme à l’AFP avoir demandé dans une lettre au Premier ministre Ehud Olmert de faire le maximum pour ces réfugiés soudanais. « Nous devons être plus sensibles que d’autres pays aux souffrances de ces gens » explique-t-il en désignant le groupe de Soudanais. « C’est notre devoir en tant que victimes du plus grand massacre de l’humanité de tout faire pour empêcher que d’autres meurtres en masse se produisent » ajoute-t-il. Ahmed veut s’installer en Israël et pense qu’il pourra y vivre en sécurité.    « Je veux rester vivre ici, personne ne regarde la couleur de ma peau, je me sens bien », dit-il. Plusieurs associations ont été créées en Israël pour venir en aide aux Soudanais, dont le « Comité d’aide aux réfugiés du Darfour », dirigé par un volontaire israélien, Eytan Schwartz. La visite à Yad Vachem a été organisée à leur initiative. « Je crois qu’Israël peut trouver des solutions pour les réfugiés soudanais en Israël, et leur donner asile sur des bases humanitaires » explique M. Schwartz. Selon l’ONU, le conflit du Darfour a fait au moins 200.000 morts et deux millions de déplacés depuis février 2003. AFP


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