13 avril 2007

Home – Accueil الرئيسية

 

TUNISNEWS
7 ème année, N° 2516 du 13.04.2007

 archives : www.tunisnews.net


FIDH: Ordonnance de renvoi devant la Cour d’assises d’un vice consul tunisien M. Khaled BEN SAÏD Reuters: La Bosnie annule la naturalisation de centaines d’ex-combattants Luiza Toscane: La Bosnia musulmana revoca la cittadinanza a tutti gli integralisti Mourad Regaya: Le département d’histoire de la Faculté des Lettres de Sousse: UN HAREM…….UNE BASSE COUR??? Le Temps : Restons calmes, mais vigilants… La Liberté : «C’est aussi une manière d’attirer de nouveaux candidats à la guerre sainte» Mizaanoun: Les Pinochets arabes et le Jihad Reuters: « J’ai fait une erreur », admet le président de la Banque mondiale AFP: L’avenir de Wolfowitz dans les mains des actionnaires de la BM Le Temps ( Suisse) : Paul Wolfowitz doit démissionner


 
FIDH

Ordonnance de renvoi devant la Cour d’assises d’un vice consul tunisien M. Khaled BEN SAÏD

Le juge d’instruction de STRASBOURG a ordonné le 16 février 2007 le renvoi de Monsieur Khaled BEN SAÏD, ancien vice-consul de Tunisie en poste à Strasbourg, devant la Cour d’assises du Bas-Rhin et a maintenu les effets du mandat d’arrêt international délivré à son encontre le 15 février 2002, après sa fuite. Il lui est reproché d’avoir soumis Madame Z… à des actes de tortures et de barbarie les 11 et 12 octobre 1996 dans les locaux de la police de JENDOUBA dans le nord-ouest de la Tunisie. Cette ordonnance met un terme à l’impunité dont jouissait une personne soupçonnée d’avoir commis un crime des plus odieux. Outre l’examen de la responsabilité de Monsieur Khaled Ben Saïd des faits de tortures qui lui sont reprochés et qui demeure présumé innocent jusqu’à ce qu’une décision de justice soit rendue, ce procès permettra de mettre en lumière l’utilisation de la torture, systématisée par le régime tunisien qui en porte ainsi la responsabilité comme il est démontré dans de nombreux rapports de la FIDH. À moins que Monsieur Khaled Ben Saïd, aujourd’hui en fuite, ne se constitue prisonnier ou soit arrêté, ce dernier pourra être jugé par défaut. La Cour d’assises statuera alors sans l’assistance des jurés. La FIDH, la LDH et la LTDH soulignent que l’instruction a duré six ans. Ce délai d’une longueur anormale ne s’explique que par la volonté délibérée de l’Etat français de faire obstruction afin de préserver la qualité de ses relations avec la République de Tunisie au détriment de la nécessaire primauté de la lutte contre l’impunité. À tous ces égards, l’ordonnance prise par le juge d’instruction de Strasbourg est une victoire, celle du droit. Rappel des faits – Monsieur G…, mari de la plaignante, a été détenu et torturé dans les locaux de la police de Jendouba en Tunisie, lieu où il résidait avec le reste de sa famille en 1991. Les autorités tunisiennes le soupçonnaient d’appartenir à une organisation non reconnue. Il a par la suite quitté la Tunisie pour la France où il a obtenu le statut de réfugié politique le 6 mai 1996. L’épouse de Monsieur G…, Madame Z…, est demeurée en Tunisie avec les cinq enfants du couple. Interpellée à son domicile par des policiers tunisiens le 11 octobre 1996 à 17h00, elle a été conduite dans les locaux de la police de JENDOUBA dans l’intention d’obtenir de Madame Z… un maximum d’information sur son mari, réfugié en France. Elle y a retrouvé quatre femmes de prisonniers qui avaient manifestement été torturées. Après avoir fait l’objet d’insultes et d’humiliations, Monsieur Khaled Ben Saïd lui aurait ôté son foulard, l’aurait giflée à plusieurs reprises, puis l’aurait confiée à ses subordonnés qui lui auraient fait subir des traitements pouvant être qualifiés « d’inhumains et de dégradants ». Elle aurait ensuite été contrainte de signer sous la menace une déposition avant d’être finalement libérée le 12 octobre vers 15h00. Madame Z…, ayant depuis rejoint son mari en France, a appris en 2001 que Monsieur Khaled Ben Saïd avait été nommé vice-consul de Tunisie à Strasbourg en 2000. Elle décide alors de porter plainte contre ce dernier le 9 mai 2001. En vertu des dispositions 689-1 et 689-2 du Code de procédure pénale, toute personne se trouvant en France et s’étant rendue coupable de tortures est susceptible d’être poursuivie par les autorités françaises. (Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 12 avril 2007) Lien :  http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2508  

La Bosnie annule la naturalisation de centaines d’ex-combattants

par Daria Sito-Sucic Reuters, le 12 avril 2007 à 19h46 SARAJEVO, 11 avril (Reuters) – La Bosnie a annulé mercredi la naturalisation de centaines de musulmans étrangers venus se battre lors de la guerre de 1992-95, un geste semblant répondre aux attentes de son allié américain dans le cadre de la lutte antiterroriste. La citoyenneté bosniaque avait été accordée à des étrangers ayant combattu en Bosnie aux côtés des Musulmans contre les Serbes et les Croates bosniaques. Washington a demandé leur expulsion à la fin des années 1990 puis, à nouveau, après les attentats du 11 septembre 2001. « Sur les 367 personnes qui ont vu leur citoyenneté bosniaque révoquée, la plupart viennent de Turquie, d’Egypte, d’Algérie, de Syrie, de Tunisie, du Soudan et de Russie », a déclaré le ministre de la Justice, Barisa Colak, lors d’une conférence de presse. Il a ajouté qu’une commission d’Etat avait établi que ces naturalisations avaient été réalisées illégalement et qu’elles seraient annulées immédiatement. Toutes les personnes concernées pourront faire appel de cette décision avant leur expulsion. Colak n’a pas précisé pourquoi la procédure de naturalisation avait été irrégulière et si ces hommes étaient soupçonnés d’être liés à des extrémistes musulmans, comme l’a avancé la presse bosniaque. Par ailleurs, 349 autres personnes ont vu leur dossier examiné et validé au cours de l’année passée, a souligné Colak, selon qui la commission aura besoin d’une année supplémentaire pour finir ses vérifications. UN ISLAM D’IMPORTATION La plupart des volontaires qui sont restés en Bosnie après la guerre ont épousé des Bosniaques et vivent à présent dans des communautés régies par une stricte application des principes islamiques, dans des zones rurales. Ils ne sont pas vus d’un bon oeil par de nombreux Bosniaques de toutes religions, qui les considèrent comme des intégristes souhaitant imposer un islam strict aux musulmans de Bosnie, traditionnellement tolérants. Des militants des droits de l’homme et des associations d’anciens combattants estiment pour leur part que la décision du gouvernement viole les droits de ces anciens soldats qui vont être séparés de leurs familles et pourraient se retrouver en prison dans leurs pays d’origine. Pour Serif Patkovic, un ancien commandant de l’armée bosniaque qui vit à Zenica, dans le centre de la Bosnie, où vivent à présent 60% des anciens combattants étrangers, cette décision est politique. « Ces gens ont mérité les honneurs pour leur participation à la guerre et nous les défendrons par tous les moyens légaux », a déclaré Patkovic à Reuters. « Certains d’entre eux sont invalides, ils ont des femmes et des enfants ici. » Il a ajouté qu’un tribunal avait déjà cassé l’une des annulations et que des recours déposés pour d’autres dossiers étaient en cours de jugement. D’origine syrienne, Aïmane Aouad, président de l’association Ensaria, qui représente les naturalisés, a critiqué l’action du gouvernement. « J’ai rempli toutes les conditions pour la naturalisation », a déclaré Aouad, qui vit dans la région depuis 1982. « Ils veulent la révoquer simplement parce que j’ai été membre de la brigade El Moudjahid », a-t-il ajouté, faisant référence à une célèbre unité de combattants musulmans. REUTERS

LA BOSNIA MUSULMANA REVOCA LA CITTADINANZA A TUTTI GLI INTEGRALISTI

Di Luiza Toscane Giovedì 8 febbraio 2007 Varata il 27 luglio 1999 dal parlamento bosniaco, la legge sulla cittadinanza è stata ampiamente emendata il 22 aprile 2003. Essa contemplava la possibilità di revoca della cittadinanza per tutti quegli stranieri avevano presentato domanda di cittadinanza bosniaca e l’avevano successivamente acquistata tra il 6 aprile 1992 e l’entrata in vigore della Costituzione. Una nuova legge entrata in vigore nel 2005 prevede la possibilità di revoca della cittadinanza per tutti gli stranieri che l’avrebbero acquisita tra il 6 aprile 1992 ed il 1° gennaio 2006. Una commissione incaricata di esaminare tutti i dossier, caso per caso, ha il compito di individuare irregolarità, frodi, falsità e tutto quel che potrebbe essere opposto alle persone sotto esame. Questa commissione, composta di nove membri, due bosniaci, due croati, due serbi e tre persone che non hanno nazionalità bosniaca, è presieduta da un funzionario del Ministero della Sicurezza. Questa commissione ha cominciato i propri lavori nel marzo 2006 ed ha già decretato la revoca della cittadinanza a 330 bosniaci di origine straniera. Spesso presentata come un sottoprodotto degli accordi di Dayton, che disponevano “foreign combatant forces currently in Bosnia are to be withdrawn within 30 days”, questa legge sembra però coinvolgere molte più persone, combattenti, personale di associazioni umanitarie e studenti o residenti in Bosnia. Non è possibile quantificare esattamente questa popolazione, visto che alcuni non computano che gli “arabi” o i “volontari combattenti”. Siriani, tunisini, egiziani, sudanesi, giordani, marocchini, libanesi, iracheni e palestinesi costituiscono il nocciolo duro delle persone interessate. Un altro gruppo, minoritario, sarebbe costituito da russi, moldavi, ucraini (ma non mancano svizzeri e comunitari europei). Le cifre sono dunque variabili. Ufficialmente la commissione avrebbe revocato la cittadinanza a 38 persone a giugno 2006, poi a 120 nel mese di settembre (2006), quindi ad altri 330 nel gennaio scorso. Ed i lavori di questa commissione sono lontani dall’essere conclusi, essendo il parlamento autorizzato a prorogarne il mandato. Il suo presidente, Vjeloslav Vukovic, ha affermato che 500 dossier sono ancora sotto analisi. Saranno dunque almeno un migliaio le persone che vedranno compromesso il loro avvenire, le loro famiglie distrutte. Privati della loro cittadinanza, questi siriani, tunisini ed altri rifugiati arabi musulmani avranno solo due mesi per trovare un altro paese che li accolga. Nessun paese al mondo si precipiterà di certo per augurare il benvenuto a dei “mujahidin”, dei “veterani della guerra di Bosnia”, dei “jihadisti internazionali”, tanto per restare alle definizioni meno toste. Resta loro la possibilità di contestare la decisione davanti alla giustizia nei due mesi che hanno a disposizione. Sino ad oggi, solo un bosniaco di origine irachena, Fadil Hamdani, avrebbe vinto il ricorso. Le conseguenze della legge sono di due tipi. Il primo risiede nel fatto che il rimpatrio degli espulsi li esporrebbe al rischio di incarcerazione, di torture e, in alcuni casi, di pena capitale. Ora, la Bosnia ha ratificato una convenzione contro la tortura e le crudeltà contro gli esseri umani, un trattato che all’articolo 3 recita : “Nessuno Stato consentirà l’espulsione o l’estradizione verso uno Stato dove vi sono seri rischi di esercizio della tortura. La schiacciante maggioranza degli uomini che hanno acquisito la cittadinanza bosniaca sono sposati con donne bosniache ed hanno bambini di nazionalità bosniaca. L’espulsione dei padri ingenererebbe la divisione delle famiglie, contravvenendo all’articolo 10 del Patto internazionale dei diritti civili e politici cui la Bosnia ha aderito”. Ma, nel quadro della guerra al terrorismo, pare proprio che tutti i colpi siano permessi, visto che sei algerini sono stati consegnati dalla polizia bosniaca a dei rappresentanti statunitensi nel gennaio 2002, che li hanno poi trasferiti a Guantanamo Bay. Stessa fine per due bosniaci di origine egiziana, Osama Farag Allah e Al Sharif Hassan Saad, espulsi in Egitto su richiesta delle autorità del Cairo nell’ottobre 2001. Così come il tunisino Badreddine Ferchichi, consegnato alle autorità tunisine di Cartagine il 29 agosto 2006. (Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 12 avril 2007) Lien :  http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2503

Le département d’histoire de la Faculté des Lettres de Sousse: UN HAREM…….UNE BASSE COUR des chefs de réseaux de la BOURSE MAFIEUSE de TUNIS????????

Mourad Regaya
La situation lamentable,et pitoyable du département d’histoire de la Faculté des lettres de Sousse auquel j’appartiens depuis sa création voilà bien seize ans »n’en déplaise à certains?? » empire de jour en jour du fait essentiellement de son role « déclaré », »accepté »,et »toléré » comme une volonté divine, »crié » sur le toit meme de notre département ,et « combien mérité » de basse-cour,de harem,de terrain de chasse et de parcours pour les caids aussi bien »avangardistes »qu’obscurantistes »de la « bourse universitaire mafieuse »des deux places ennemies du 9avril (confisqué)et de la pittoreque manouba??? Pour les caids de Tunis(se déplacant sur laglorieuse et combien confortable autoroute les menant à Sousse à leurs risques et périls,et n’ont de réconfort que l’obligence servile de leurs disciples sous-traitants du département??),notre collège »A » pratiquant la connivence pseudo-scientifique,personnelle,ne se permet meme pas dans ses reves »pourtant limités »de prendre une quelconque décision »toute minime »soit-elle?? »qu’àprès l’aval,et le bien vouloir des cefs de réseaux tunisois aussi bien avangardistes,qu’obscurantistes???? Un enseignant du collège »A » du département annexe de Sousse est déclassé par rapport à son chef ou maitre de la place mafieuse de Tunis,le quel s’il se trouve un jour à Sousse,pour une conference,une journée de réflexion et d’etude;une réception ou une soutenance,il est reçu avec les honneurs dus à un »parrain » à un »chef de clan » ou à un PDG de multinationale dans une république Bananière??? Le savoir académique,et l’activité scientifique des sous-traitants de Sousse « gagnerait »en crédibilité,en valeur,en rayonnement local et international après une connexion »délibérée » ou »obligeé » aux réseaux mafieux »fédérateurs »de la citadelle hypocrite pseudo-scientifique (pratiquant le matraquage et le chantage putchiste à travers les instances inquisitoriales diverses:commissions de toutes sortes ,concours internes,externes,voire meme extra-terrestres,groupes,laboratoires,cercles de reflexion en tous genres,bureau d’etudes,normalisation pseudo-scientifique et touristique,voyages et excursions payées par des donateurs divers) un refus d’alignement inconditonnel pourrait conduire « un jour proche » peut-etre à les »déclasser » véritablement pour mieux asseoir le monopole hypocrite et mafieux catalogué de leurs parrains attitrés??? La décentralisation universitaire,et la mise à niveau de notre combien abusé dé partement de Sousse »plutot collège et grand lycée »n’a en rien diminué ou usurpé le monopole »hypocrite,douteux » des deux « soeurs ennemies »unis quand meme dans le harcelement des « non alignés »des « anonymes » ne courbant pas l’échine ,n’acceptant pas le concubinage ,le…..elles mutent de jour en jour pour rester eternellement comme la seule vraie bourse non du savoir(car celui est accaparé outre Méditerranée,outre Atlantique)mais des transactions occultes;douteuses;paraphées meme par les quatre fois quatre de la société civile universitaire,en plus des »taupes »infiltrant les instances,pratiquant le « matraquage » de recherche »vraie » version tunisiose??? Notre département aété crée voila seize ans; il est  depuis à la remorque des « places centrales hypocrites » de Tunis, quand aurons-nous le droit à l’indépendance ,à l’autodétermination scientifique,à la pleine dignité,à l’abolition du ou des »harem » et des basse-cour??? Notre collège »A »serait d’autant plus honoré,respecté ,mis à niveau humainement,et scientifiquement ,personne ne vous declasserait,et retarderait en grade,meme pas après la retraite???vos collègues du collège « B » s’apitoyent de votre sort,et du leur du fait de votre alignement cherchant la facilité et la sous-traitance meme apres le »professorat »longtemps attendu pour déclencher le vrai décollage du département transformé par vos soins en simple institution d’enseignement …nous n’avons le sentiment et la conviction d’appartenir à une institution universitaire vraie,digne souveraine…………………??? La direction générale de notre ministère meme traite notre département(et combien est il fier de l’etre car ca nous rappelerait à plus d’un etre notre glorieux mouvement national???) traite notre département(et ceci un grand et honorable mérite pour nous à Sousse et pour les collègues déplacés) comme une terre d’exil pour nos collègues syndicalistes,et « de vraie et véritable avant garde,notre dépar tement a gagné des echelons mérités et convoités par les autre annexes:c’est un nouveau bordj le boeuf ?un rejim maatoug oleicole, une promenade »obligée » par la grace administrative pour nos collègues férus de bonne volonté libératrice de la classe universitaire matraquee meme apres l’ avancement en grade!!!scientifique!!!!humain!!!!pour l’amour des siens! ————————–  

Restons calmes, mais vigilants…

Par : Ridha KEFI Mardi, trois kamikazes se sont fait exploser, à la suite d’une descente de police dans un quartier populeux de Casablanca, alors qu’un quatrième a été abattu avant d’actionner ses charges (4 morts, dont un policier). Selon les forces de sécurité, une quarantaine de terroristes ont été arrêtés au cours du dernier mois et une douzaine d’autres sont cachés dans la capitale économique du royaume. Recherchés dans le cadre des enquêtes sur les attentats de Casablanca en 2003 et celui du 11 mars dans un cybercafé de la même ville, ces derniers pourraient entrer en action à tout moment. Mercredi, Alger a été, à son tour, le théâtre de deux attentats presque simultanés, à l’entrée du Palais du gouvernement, dans le centre-ville, et à Bab Ezzouar, sur la route de l’aéroport (24 morts, dont les trois kamikazes, et 222 blessés), qui ont été revendiqués par l’Organisation d’Al-Qaïda au pays du Maghreb islamique, la nouvelle dénomination du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Depuis le début du mois, les attaques terroristes ont fait, dans le pays, au moins 33 morts, alors que les forces de l’ordre poursuivent leurs chasses des éléments armés réfugiés dans les zones boisées de Kabylie, à l’Est d’Alger. Notre pays, qui a connu lui aussi, du 24 décembre au 3 janvier, au sud de Tunis, une série d’accrochages entre les forces de l’ordre et des djihadistes, en partie infiltrés de l’Algérie, ne peut rester indifférent à ce regain de violence dans la région. D’autant que les événements de Soliman, qui se sont soldés par la mort de 12 terroristes et l’arrestation de 15 autres, ont donné lieu à des centaines d’arrestations dans les milieux salafistes et plusieurs procès pour constitution de groupes terroristes.  Devrions-nous cependant nous alarmer outre mesure et décréter, comme certains médias européens, que le Maghreb est infesté d’activistes d’Al-Qaïda et qu’il est devenu, de ce fait, une destination dangereuse pour les visiteurs occidentaux ? Non, bien sûr, le Maghreb, n’est pas moins sécurisé aujourd’hui que l’Europe, l’Amérique ou l’Asie. De même, Tunis, Alger et Casablanca sont des métropoles où il fait bon vivre et où l’art, le sport ou le business s’exercent en toute quiétude, autant qu’à Paris, New York, Madrid ou Londres, qui ont souvent été frappés par le terrorisme.  Ne pas s’alarmer ne signifie pas minimiser la menace terroriste dans notre région. Car, le Maghreb, autant que le Moyen-Orient, l’Asie centrale ou l’Europe, est aujourd’hui dans l’œil du cyclone djihadiste. Des groupes terroristes plus ou moins organisés s’y sont constitués au cours des dernières années. Générant de manière quasi-spontanée, ces groupes ont trouvé dans les errements de la politique américaine au Moyen-Orient et dans le choc entre l’Occident et le monde musulman, alimenté par les ultras des deux côtés, ainsi que dans les blocages politiques et les difficultés socio-économiques internes, des arguments pour embrigader des jeunes en perte de repère – et en mal d’espérance – et pour les enrouler dans la cause du djihad. De ce point de vue, le Maghreb, pas plus que les autres régions du monde, subit les contrecoups d’une globalisation inéquitable et souvent à sens unique, marquée par un partage inégal des richesses entre le Nord et le Sud et par une domination militaire écrasante de l’Occident. Donc, ne paniquons pas ! Ne fut-ce que pour ne pas donner raison à ceux qui cherchent à nous terroriser. Mais restons vigilants tout de même ! Car, la lutte anti-terroriste n’est pas l’apanage des forces de sécurité. Celles-ci en sont certes les premières responsables, mais nous en sommes tous concernés. A commencer par les journalistes et hommes des médias, qui doivent cesser de glorifier la  »shahada » (martyre), fut-elle pour une cause juste, de banaliser la  »mouqawama mousallaha » (résistance armée) et de justifier ainsi, sans le vouloir, au regard des jeunes, le recours aux armes pour régler les problèmes. De même, des mots comme  »salam » (paix),  »moubahathat » (pourparlers)  »moufawadhat » (négociations) ou  »hiwar » (dialogue) devraient-ils avoir un sens un peu plus positif dans nos commentaires, et non pas raillés et dépréciés, comme ils le sont aujourd’hui, dans une certaine presse qui, sous prétexte de nationalisme arabe, ne fait qu’alimenter l’extrémisme islamiste. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 13 avril 2007)  

«C’est aussi une manière d’attirer de nouveaux candidats à la guerre sainte»

Attentats d’Alger • En activant une antenne aux portes de l’Europe, al-Qaïda a lancé un message aux cellules dormantes: agissez! La France et l’Espagne veillent. Propos recueillis par Patrick Vallélian Spécialiste de l’islamisme algérien, Hamida Layachi revient sur les attentats qui ont semé la terreur à Alger mercredi. Ce journaliste de 49 ans, directeur du quotidien arabophone «Djazairnews», sortira en septembre un livre sur le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Le nouveau représentant d’al-Qaïda au Maghreb a revendiqué les attaques qui ont coûté la vie à 33 personnes. Avez-vous été surpris par les attaques-suicides au cœur d’Alger? Malheureusement non, même si le procédé est nouveau en Algérie. J’ai déjà évoqué de possibles attaques kamikazes GSPC il y a quelques mois. Je savais que le mouvement voulait lancer une action spectaculaire pour montrer sa force. C’est chose faite. Son but est-il de relancer la guerre civile en Algérie? Difficile à dire. La politique de réconciliation nationale du président Bouteflika a fait perdre au GSPC plus de 4000 hommes ces quatre dernières années. Le groupe islamiste n’en compte plus que 1000, sans réel soutien dans la population. Il s’est donc réorganisé sous la direction de chefs plus radicaux. Certains ont été formés en Afghanistan, aussi par al-Qaïda. Les attentats d’Alger étaient-ils une manière de sceller l’alliance entre le GSPC et al-Qaïda? Oui. Le GSPC a inauguré avec le sang son nouveau nom. Désormais, il est le représentant de la nébuleuse de Ben Laden et d’al-Zawahiri dans la région. C’est le nouveau visage de la terreur internationale. Ce rapprochement ne marque-t-il pas l’échec de la politique de lutte antiterroriste américaine? Certainement. Al-Qaïda active une antenne aux portes de l’Europe. Il cherchait depuis longtemps à trouver des alliés dans la région afin d’élargir son combat contre l’Occident et ses alliés arabes. De leur côté, les islamistes algériens profitent de la médiatisation qu’a le mouvement de Ben Laden pour se positionner et se faire un nom. C’est aussi une manière d’attirer de nouveaux candidats à la guerre sainte, notamment des jeunes comme ceux qui se sont fait exploser à Alger. Et il n’en manque pas avec ce qui se passe en Irak. Autant dire que d’autres attentats vont avoir lieu? J’en ai bien peur. Al-Qaïda au Maghreb a tissé des liens avec les islamistes armés du Maroc, de Mauritanie, de Tunisie et du Sahel. Les forces de sécurité algériennes ont mis la main sur des ressortissants de ces pays dans le maquis, notamment en Kabylie. Mais le mouvement ne s’arrêtera pas à l’Afrique du Nord. L’Europe, notamment la France et l’Espagne, est aussi visée, comme l’a annoncé l’émir du GSPC Abou Moussab dans deux communiqués. Après les attentats d’Alger et de Casablanca, il faut se rendre à l’évidence: les menaces de Moussab ne sont pas des paroles en l’air. Ces deux actions fortes vont faire bouger les cellules dormantes des djihadistes en Europe. Avec ce qui s’est passé au Maroc et en Algérie, al-Qaïda leur a transmis le message: prenez des initiatives! D’où le groupe al-Qaïda au Maghreb tire-t-il son argent? De la contrebande dans le sud de l’Algérie, de l’immigration clandestine, du trafic de drogue, mais aussi des enlèvements d’Occidentaux, notamment dans le Sahara qui est une véritable passoire. Quelle sera la réponse des pouvoirs en place face à la menace? Ils vont répondre en accentuant la répression. Mais cela ne suffira pas. Les régimes du Maghreb doivent se démocratiser et ouvrir la porte aux islamistes modérés pour couper l’herbe aux discours radicaux de Ben Laden et de ses nouveaux alliés. I (Source : « La Liberté » (Quotidien – Suisse), le 13 avril 2007)  

Les Pinochets arabes et le Jihad

Mizaanoun
De monsieur Omar S’habou, l’autre jour, à Tunis, à monsieur Tahar Ben Jalloun à Rabat aujourd’hui, en passant par la nomenclature de l’élite d’Alger, c’est le même son de cloche à chaque fois que les régimes en place sont remis en question  et secoué d’une manière ou d’une autre. Bien qu’au fond rien ne les secouent plus que les explosions,  puisque toute autre sorte de manifestation, dans les espaces que ces régimes se sont appropriés, soit tout simplement impossible. Tous ces intellectuels revendiquent à chacun son bastion imaginaire  de progrès et d’émancipation comme aucun autre de ses voisins proches ou lointains. Même la Maison des Saouds de l’autre côté revendique des réalisations sans précédent. Pourtant tous – sans exception aucune – sont dans les meilleurs des cas, comme les définit parfaitement François Burgat, chercheur à l’Ireman, Institut de Recherche du Monde Arabe et Musulman, les Pinochets arabes.
Au moment où les explosions se produisaient à Casablanca, à Rabat, l’élite installée par les soins des mêmes maîtres du monde, dans cette région, s’attelait à liquider au prix de solde des villes entières et prétendent créer un meilleur futur avec des millions emplois. Le Makhzen de Rabat, au nom du réalisme néolibéral vient de vendre pour deux sous les richesses marines aux occidentaux et particulièrement  aux espagnols. Ce n’est que le dernier maillon dans une série de liquidations de toutes les richesses disponibles et à l’état pur. Exactement comme le fait l’état major autour de Bouteflika dont le seul souci tournent autour des meilleurs moyens pour garantir l’approvisionnement de l’Espagne ou de l’Italie et par extension du reste de l’Occident en énergie à travers des gazoducs qui traversent Tétouan et les villages environnants où les enfants arabes meurent littéralement de froid avant de glisser dans les eaux de Gibraltar et aller faire tourner les usines,  chauffer les foyers  et les bureaux des espagnols. Des gazoducs du même genre et pour la même finalité traversent la région du Kef ou les alentours, où meurent aussi des familles entières de la même manière, de froid, avant de plonger dans la mer pour arriver en Italie. Les enfants arabes qui ne meurent pas à Bagdad ou à Bassorah sous les bombes, meurent de la même manière aussi de froid alors que le pétrole de sous leurs pieds est volé manu militari et embarqué sur des gigantesques tankers vers le même Occident. Et comment voulez-vous que ces sinistres élites qui laissent mourir de froid les enfants de Tétouane ou du Kef se soucient-elles des enfants de Bagad ? – Il y a plus de quatre ans que Bagdad est sous occupation, aucune de ces élites n’a jusqu’à nos jours, élevé la voix à la face des Usaméricains. Aucune ne s’est jamais sentie concernée ! Les réceptions continuent à se dérouler de la même manière dans toutes les ambassades  de l’Administration de l’Empire US dans toutes les villes dirigées par ces Pinochets arabes et leurs élites respectives.
Et dans la foulée des explosions, certains médias occidentaux osent, quand même, lever le voile sur la situation limite dans laquelle survivent les populations dans les énormes et lugubres banlieues des grandes villes.  Au moment ou les néolibéraux arabes du Caire vivent les milles et une nuit, dimensions occidentales, 15 millions de leurs concitoyens vivent dans des baraquements posés à même les tombes des cimetières ou des barques primitives sur le Nil. Idem à Tunis, à Alger, à Sanaa ou Djeddah. La misère et l’humiliation ne font aucune distinction entre les populations se trouvant entre les griffes de la Maison des Saouds qui offrent à l’Occident plus de dix millions de barils de pétrole par jour, ou les griffes du Pinochet le moins « riche » d’entre eux. En cinquante ans toutes les sociétés arabes et musulmanes se trouvent en dessous de la situation héritée du colonialisme direct. Le colonialisme de l’élite s’est avéré le pire de tous.  La misère, l’humiliation, la torture, l’assassinat pur et simple sont devenus les instruments de travail fondamentaux de tous ces régimes. Dans le « bastion de progrès »  de Tahar ben Jelloun – contrairement à ce que ce monsieur soutient dans son dernier article publié, entre autres dans « La Vanguardia » de Barcelone d’aujourd’hui 13 avril 2007,  pour fustiger ces « Fous » qui explosent dans les rues de Casablanca, il parle de transparence dans la nouvelle « justice » du nouveau roi de Rabat Sidi Mohammed VI – la torture est devenue tout simplement un produit d’exportation, d’ailleurs très apprécié par les agents de Bush et Cie. Peut être ce monsieur Ben Jalloun ignore-t-il encore tous les rapports concernant les agissements criminels de la CIA et des autres organismes des services secrets  de l’empire Us qui détiennent des musulmans partout dans le  monde pour les expédier vers les nouveaux « Tazmamarts » de la torture et de la mort mis à la disposition de ces organismes de la Terreur Globale de l’Administration US. Toutes les organisations humanitaires ainsi que le rapport de la Commission européenne des Droits de l’Homme, accusent ce régime, ainsi que celui d’Amman, du Caire ou de Damas d’être des grands « exportateurs de terreurs » et ont reçu et reçoivent des innombrables commandes de la part des « Boys » de la CIA ou des autres services de terreur de l’Administration US.  De toute manière, il n’y a pas de formule magique pour maintenir un royaume du genre avec des palais disponibles à toute heure pour sa majesté dans toutes les villes importantes, de Rabat à Fez en passant par Agadir, Marrakech et Ifran. Le budget destiné à la famille royale de Sidi Mohammed VI n’a aucune comparaison avec, par exemple le celui de la famille royale espagnole. Les chiffres sont éloquents : la moyenne du revenu d’un espagnol est de 20.000€uros et le budget de fonctionnement de la famille royale espagnole est de 7.000.000 d’€uros. La moyenne de revenu d’un citoyen à Casablanca ou à Rabat est de moins de 3.000 €uros et le budget de Sidi Mohammed et sa cour est de 236.000.000€ (Ces chiffres datent de plus de trois ans et peuvent facilement avoir augmenté dans les mêmes proportions)
Monsieur Ben Jalloun ignore aussi qu’aujourd’hui plus qu’hier, par centaines et par milliers, sont les jeunes qui tentent de traverser le détroit de Gibraltar fuyant un enfer pour entrer dans un autre. Beaucoup d’entre eux se noient au cours de la traversée du détroit de Gibraltar. Le Pinochet de Rabat aussi bien que ses compères de Tunis, d’Alger, de Riad ou d’ailleurs dans le monde arabe et musulman prouvent, tous les jours de l’année, leur indéfectibles allégeance aux maîtres du monde, les puissances occidentales et particulièrement à l’Administration de la terreur globale Américaine. Tous souscrivent sans rechigner toutes les recommandations du Centre Mondiale de destructions des peuples, la Banque Mondiale, et n’épargnent aucun effort pour jeter dans la misère la grande majorité des populations. Tous ont obéit aux recommandations de cette sinistre institution occidentale et ont transféré les peu de réalisations faites avec les énormes sacrifices des peuples durant la deuxième moitié du siècle dernier, au capital mondial. Ainsi tous ont suivi les mêmes recettes de destructions de toutes les bases aussi fragiles soient-elles de la société et ont démonté tous les secteurs vitaux de la population : le logement décent,  l’éducation, le transport, la santé, l’alimentation etc. tous ces secteurs ont disparu et l’écrasante majorité des populations s’est trouvée à ras du sol entourée de désespoir de tous côtés. Les images des populations arabes qu’elles soient, celles de Bagdad, celle du Caire, celle de Casablanca, celle d’Alger ou celle de Tunis que transmettent les télévisions sont identiques, elles ne trompent personne et sont d’une éloquence méridienne sur le délabrement total de l’homme Arabe. Ces images que ni Ben Jalloun, ni S’habou, ni toutes les élites arabes et musulmanes ne semblent voir, sont pourtant le reflet exact d’une société qui a tous les moyens matériels, intellectuels, historiques, culturels,  pour être la plus prospère et la plus avancée de la terre, mais qui, par la volonté de ces élites qui fait partie organique de l’Occident, elle sombre, génération après l’autre, dans des enfers interminables. Ces élites dont font partie messieurs Ben Jelloun, S’habou et leurs  acolytes dans tout le monde arabe ont été de tous les temps, génétiquement et non seulement  « intellectuellement », disposées à faire l’apologie des puissants étrangers aussi criminels qu’ils ne le soient et de blâmer toute résistance populaire. MM Ben Jalloun, S’habou et les autres, il est vrai, résonnent tous à partir de leurs intérêts personnels étriqués qui coïncident largement avec ceux des occidentaux, mais qui ne coïncident  en rien avec les intérêts des populations. Leur lâcheté, leur vilénie et leur veulerie sont tellement patentes qu’un François Burgat par exemple, qui n’a rien d’arabe ou de musulman, soit éminemment clairvoyant et juste pour faire la part des choses en donnant pleine raison aux populations arabes, et, presque il les incite à  réagir face à ces Pinochets et leurs élites respectives avec tous les moyens dont elles disposent : « Des populations conscientes et convaincues de l’alliance durable entre les puissances occidentales et ces régimes despotiques que, moi, j’appelle les Pinochets arabes, ne peut être combattue que par la lutte armée.» (Voir le quotidien de Barcelone La Vanguardia du 13 avril 2007).  

« J’ai fait une erreur », admet le président de la Banque mondiale

par Lesley Wroughton Reuters, le 12 avril 2007 à 21h21
WASHINGTON, 12 avril (Reuters) – Le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, a concédé jeudi avoir commis une erreur en obtenant un poste très bien payé au département d’Etat américain à une employée de l’institution financière avec laquelle il a une liaison. Dans une déclaration qu’il a lue à la presse, Wolfowitz a défendu sa décision de détacher au département d’Etat une collaboratrice, Shaha Riza, peu après après sa prise de fonctions en 2005 à la tête de l’institution. Il a fait notamment valoir qu’il était en « terre inconnue » à ce nouveau poste. « Avec le recul, j’aimerais avoir fait confiance à mon instinct et être resté en dehors des négociations. J’ai fait une erreur que je regrette », a-t-il déclaré. « J’ai proposé au conseil d’administration d’établir une sorte de méchanisme pour déterminer si l’accord qui a été conclu était satisfaisant », a expliqué Wolfowitz à la presse, avant que le conseil ne se réunisse pour examiner cette affaire. « J’accepterai toutes les solutions qu’ils proposeront », a-t-il ajouté. Le conseil d’administration de la Banque mondiale s’est réuni pour examiner le rôle de Wolfowitz dans la promotion dont a bénéficié Shaha Riza mais il a ajourné la séance sans prendre de décision, a rapporté une source au sein du conseil. Ses membres se réuniront à nouveau à une date qui n’a pas été précisée pour décider des suites qui doivent être données à cette affaire, a-t-on appris de même source. Le syndicat unique du personnel de la Banque mondiale a demandé la démission de Wolfowitz lors d’une réunion du personnel. UN SYNDICAT DEMANDE LA DEMISSION DE WOLFOWITZ « Le président doit admettre que sa conduite a compromis l’intégrité et l’efficacité de la Banque mondiale et a détruit la confiance du personnel dans sa direction », a déclaré la présidente de la Staff Association, Alison Cave, selon le procès-verbal de la réunion qu’a obtenu Reuters. « Il doit agir avec le sens de l’honneur et démissionner », a-t-elle ajouté. La controverse a éclaté la semaine dernière lorsque le syndicat s’est interrogé sur la promotion et l’augmentation de salaire dont avait bénéficié Riza, ce qui a déclenché l’ouverture d’une enquête par les Etats membres du conseil d’administration.
La polémique tombe au plus mal, à quelques jours d’une assemblée des ministres des Finances à Washington. Ancien vice-secrétaire à la Défense, mandat pendant lequel il a été l’un des artisans de la stratégie de l’intervention américaine en Irak, Wolfowitz n’a cessé de susciter la méfiance depuis son arrivée dans l’institution financière. Une partie du personnel lui tient rigueur de ses liens étroits avec l’administration Bush et de son rôle pendant la guerre en Irak. « Pour ceux qui ne sont pas d’acord avec les choses avec lesquelles ils m’associent dans le cadre de mes précédentes fonctions- je n’occupe plus ces fonctions », s’est défendu Wolfowitz. « Je ne travaille pas pour le gouvernement américain », a-t-il ajouté. Il a précisé avoir informé le conseil d’administration de sa relation avec Riza à son arrivée pour éviter un éventuel conflit d’intérêts. Il dit avoir pris conseil auprès du Comité d’éthique du conseil d’administration avant de détacher Riza au département d’Etat. REUTERS  

L’avenir de Wolfowitz dans les mains des actionnaires de la BM

Par David DIEUDONNE AFP, le 12 avril 2007 à 23h14 WASHINGTON, 12 avr 2007 (AFP) – L’avenir du président de la Banque mondiale (BM), l’Américain Paul Wolfowitz, qui a admis avoir demandé l’avancement d’une employée à laquelle il était liée, était jeudi entre les mains des actionnaires de l’institution multilatérale. Interrogé lors d’une conférence de presse sur sa démission éventuelle de la Banque, qu’il dirige depuis deux ans, l’ancien numéro deux du Pentagone, âgé de 63 ans, a répondu que son sort dépendait du conseil d’administration de la Banque. « J’accepterai tout remède qu’il proposera », a-t-il dit. « J’ai fait une erreur et je m’en excuse », a-t-il aussi déclaré. « J’aurais dû faire confiance à mon intuition initiale et demeurer en dehors de toute négociation », concernant les augmentations de salaires dont a bénéficié Shaha Riza (son amie). Sans attendre le verdict du conseil d’administration, l’association des employés de la BM a demandé jeudi la démission de leur patron. « Il doit agir avec honneur et démissionner », estime l’association, dans une lettre adressée aux employés de la Banque. Le conseil d’administration doit « prendre les devants en se lançant à l’échelle internationale à la recherche d’un nouveau président capable restaurer l’intégrité de la Banque ». Les Etats-Unis ont indiqué de leur côté s’en remettre au processus d’évaluation en cours au sein de la BM. « Il y a un mécanisme en place et l’attitude la plus prudente pour nous est de laisser ce mécanisme se dérouler, et une fois qu’il aura débouché sur des conclusions, nous nous ferons une idée », a dit le secrétaire adjoint au Trésor chargé des Affaires internationales, Tim Adams. Cette affaire survient alors que la Banque tient ce week-end à Washington son assemblée de printemps, parallèlement à celle du Fonds monétaire international (FMI). M. Wolfowitz entend mettre l’accent à cette occasion sur son programme de lutte contre la corruption pour favoriser le développement économique des pays pauvres. Ex-responsable de la communication de la BM pour le Moyen-Orient, Mme Riza avait été détachée de cette institution en septembre 2005 pour rejoindre le département d’Etat, six mois après l’arrivée à la présidence de M. Wolfowitz. Ce dernier avait, après son arrivée à la tête de la Banque, informé le Conseil d’administration de la liaison qu’il entretenait avec elle et celui-ci avait recommandé qu’elle soit détachée dans une autre administration pendant la durée du mandat de M. Wolfowitz. « J’ai fait preuve de bonne foi dans la mise en oeuvre de cette recommandation », a plaidé jeudi M. Wolfowitz. « Et cela a été fait pour résoudre de façon responsable cette affaire dont j’estimais qu’elle présentait le risque de nuire à l’institution », a-t-il ajouté. « Cette mutation était involontaire et j’ai jugé qu’il y avait un risque légal si un accord n’était pas trouvé à l’amiable », a-t-il dit, laissant entendre que Mme Riza aurait pu aller en justice et demander des indemnités. Mme Riza aurait reçu, selon des documents internes de la Banque mondiale qui ont été transmis à la presse, plus de 60.000 dollars d’augmentation de salaire portant ses émoluments à quelque 200.000 dollars par an, soit plus que la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice elle-même. « Permettez-moi de demander un peu de compréhension », a dit M. Wolfowitz, « non seulement cette affaire a été pour moi un dilemme pénible, mais j’ai dû y faire face au moment où j’arrivais à peine dans l’institution ». « Je demande à être jugé pour ce que je fais aujourd’hui et ce que nous pouvons faire ensemble dans le futur », a-t-il conclu. AFP

Paul Wolfowitz doit démissionner

Ram Etwareea Sans aucun complexe, la presse anglo-saxonne pose cette question: «L’accusation de népotisme contre Paul Wolfowitz va-t-elle conduire à sa démission?» C’était avant qu’il ne reconnaisse avoir augmenté de façon scandaleuse le salaire de sa maîtresse. Depuis, acculé par les révélations du Financial Times, le patron de la Banque mondiale a avoué son forfait. Jeudi, il s’en est même excusé. Mais cela suffit-il? Même si l’erreur est humaine, la crédibilité de l’homme est atteinte. Dorénavant, il faut sauver celle de l’institution dont la mission est d’aider les pays démunis. Paul Wolfowitz avait fait de la lutte contre la corruption son premier cheval de bataille, qu’il tire les conséquences de ses actes. Eclaboussé, il est désormais mal placé pour mener une croisade contre cette gangrène qui paralyse notamment les pays pauvres. Démissionnera-t-il? Le doute est permis. Paul Wolfowitz n’est pas n’importe qui. Nommé numéro deux du Pentagone en 2001 à l’arrivée de George Bush à la Maison-Blanche, ce faucon a été l’un des principaux stratèges de la politique américaine au Proche-Orient et l’un des farouches partisans de l’invasion de l’Irak. La présidence de la Banque mondiale lui a été offerte comme un trophée en 2005. Sa nomination avait certes fait grincer quelques dents, mais le nouvel homme avait aussi suscité des espoirs. L’institution doit se réinventer pour enrayer la descente aux enfers de nombreux pays, notamment africains, malgré toute l’aide internationale qu’ils ont reçue depuis des décennies. Deux ans après son entrée en fonction, force est de constater que le bilan de Paul Wolfowitz est mince. Par sa méthode, autoritaire, il s’est mis à dos le personnel. Il a multiplié des nominations arbitraires, puisant dans les milieux néo-conservateurs américains. Plusieurs hauts cadres ont quitté l’institution en guise de protestation. Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui le syndicat demande la démission du chef. Ses relations avec les principaux pays donateurs ne sont pas meilleures. Plusieurs d’entre eux n’hésitent pas à dire qu’il manque de vision stratégique. La lutte contre la corruption? Les résultats se font encore attendre. Que dira Paul Wolfowitz aux milliers de délégués et journalistes qui participent à l’assemblée générale du printemps ce week-end à Washington? Va-t-il rendre service à la Banque et aux millions de pauvres qui croient encore en elle? On l’espère. (Source : Editorial du journal « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 13 avril 2007)


Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

9 mars 2010

Home – Accueil TUNISNEWS 9 ème année, N° 3577 du 09.03.2010  archives :www.tunisnews.net  FIDH – OMCT: Campagne de diffamation à

En savoir plus +

8 avril 2011

TUNISNEWS 10 ème année,  N°3972 du 08.04.2011 archives : www.tunisnews.net  AFP: Les anciens ministres de Ben Ali interdits

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.