12 octobre 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°4122 du 12.10.2011
archives : www.tunisnews.net


AP: La donne islamiste pèse sur les élections en Tunisie

Mariane: Tunisie: un vent islamiste sur le printemps arabe ?

Le Monde des religions: Quelle place pour l’Islam dans le nouveau gouvernement tunisien?

Le Figaro: Tunisie/Persepolis : Nessma TV s’excuse

Tekiano: Tunisie: Nessma, le vent tourne sur Facebook

African Manager: La Tunisie un site d’investissement sûr pour le pétrole et le gaz

Le Monde: Doustourna, une Constitution 2.0. pour la Tunisie

Tekiano: Tunisie : «Doustourna» évalué par «j’aime» ou «je n’aime pas»

TAP: Un Tunisien sur deux souffre de troubles de la santé mentale (enquête de l’OMS)

Kapitalis: Tunisie. Des jeunes à Moknine crient «Dégage» à Kamel Morjane

 

La donne islamiste pèse sur les élections en Tunisie


 
Publié le 11-10-11 à 19:20 Modifié à 19:15
 
TUNIS (AP) — Diversement perçue, tantôt en filigrane tantôt au premier plan sur la scène politique, la donne islamiste pèse de tout son poids en Tunisie, à moins de deux semaines d’une élection très attendue, l’historique premier scrutin de l’ère post-Ben Ali.
 
Le 23 octobre, les Tunisiens doivent élire une assemblée constituante chargée d’élaborer une nouvelle constitution à la place de celle maintes fois amendée “sur mesure” sous l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, chassé en janvier par un soulèvement populaire, après 23 ans de pouvoir absolu.
 
Censé être le premier scrutin réellement libre en Tunisie après plus d’un demi-siècle de quasi-hégémonie du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique, l’ancien parti au pouvoir, dissous), il est une étape cruciale de la transition démocratique que vit la Tunisie, non sans soubresauts.
 
Le courant islamiste, bien que représentant à peine une dizaine de partis sur les plus de 100 formations écloses à la faveur de la “révolution du jasmin”, est celui qui alimente le plus débats et controverses.
 
Son principal représentant, le mouvement “Ennahdha” (“la renaissance”), légalisé après la révolution, revendique un million d’adhérents sur une population de quelque 11 millions d’habitants, et dispose de moyens financiers conséquents.
 
Réprimé sous Ben Ali qui l’a décimé en 1991 en jetant en prison des milliers de ses dirigeants et militants, dont bon nombre sont morts dans les geôles du régime, il est donné en tête par les sondages.
 
Mais le parti du cheikh Rached Ghannouchi, rentré fin janvier à Tunis après plus de 20 années d’exil et qui affirme n’être “ni Khomeini, ni Ben Laden”, suscite des appréhensions au sein de larges couches sociales.
 
Au premier rang, les Tunisiennes, qui jouissent d’un statut avancé unique dans le monde arabo-musulman, craignent de voir ces acquis remis en question par les islamistes.
 
Dans les colonnes du quotidien indépendant “Achourouk”, le leader d'”Ennahdha” qualifie ces craintes d”‘illusions”, entretenues et instrumentalisées par les héritiers du benalisme. Et de rappeler que son parti “ne s’est pas opposé au principe de la parité hommes-femmes dans les candidatures à la Constituante”, ou encore qu’il “accueille dans ses rangs tous les Tunisiens et toutes les Tunisiennes, voilées ou pas voilées, les pratiquants comme les non-pratiquants”.
 
Pour nombre d’intellectuels, d’artistes et de laïcs pourtant, les islamistes constituent “une réelle menace pour les libertés”, selon les termes du penseur et écrivain Hamadi Redissi, auteur de “La tragédie de l’islam moderne”.
 
Il estime que le parti islamiste “est l’objet d’une méfiance légitime”, en dépit des déclarations répétées sur sa reconversion démocratique. Ses dirigeants se revendiquent en effet du modèle turc et de l’islam modéré et moderniste du Parti pour la justice et le développement (PJD) de Recep Tayyip Erdogan, qui fait ses preuves à la tête du gouvernement à Ankara depuis 2003.
 
Hamadi Redissi, professeur de sciences politiques, co-fondateur du Centre arabe de recherches et d’analyses de Genève met lui l’accent sur l'”ambiguïté” d’un mouvement “qui peine à rompre définitivement avec le radicalisme, (et) les menaces qu’il fait planer sur une transition démocratique encore fragile”.
 
Et d’évoquer les reproches faits à Ennahdha, parfois par ses partisans eux-mêmes, de “tenir un double langage, progressiste et réactionnaire, et de mener une double stratégie, pacifique et violente”: “alors que le pays est dans une extrême fragilité, Ennahdha appuie toute agitation”, pour être en phase avec la frange des jeunes activistes, et d’un autre côté “s’en disculpe (pour rassurer les sceptiques)”.
 
Et de rappeler la série récente d’incidents attribués à des salafistes qui secouent le pays: à l’occasion de la projection à Tunis du film de la Franco-tunisienne Nadia El Fani, “Laïcité, Inch allah”, jugé “blasphématoire”, puis après le refus d’inscription à l’université de Sousse (centre-est) d’une étudiante en voile intégral, et enfin ces derniers jours après la diffusion sur la chaîne Nessma TV du film d’animation “Persepolis”, de la franco-iranienne Marjan Satrapi, où Dieu est incarné par un vieux barbu, représentation contraire à l’islam.
 
Une projection jugée par ses détracteurs “inopportune”, voire “pas innocente”, comme si instrumentalisée par certaines forces qui voudraient faire capoter l’échéance électorale. Elle a suscité un tollé et la colère d’islamistes descendus dans les rues.
 
Tout en condamnant toute violence, Ennahdha s’est elle insurgée contre une “atteinte à la chose sacrée qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression”.
 
Hamadi Redissi, juge qu’Ennahdha “place le sacré au-dessus des libertés”, il s’étonne que “face aux troubles, aux actes de violence et aux dérapages récents en tous genres, la Nahdha surenchérisse au lieu d’apaiser les esprits”, et lui reproche de “parier sur la stratégie du pire”.
 
Il note cependant que le mode de scrutin, à la proportionnelle, ne permettra pas à un quelconque parti d’être majoritaire. Selon lui, le mouvement islamiste bien que crédité de plus de 20% des voix, ne pourra obtenir qu’un maximum de 60 sièges sur les 217 de la future Constituante. Il pourrait même être marginalisé en cas d’alliance entre deux autres grands partis, comme le Parti démocratique progressiste (PDP) de Me Néjib Chebbi et le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) du Dr Mustapha Ben Jaâfar.
 
Le chef d’Ennahdha se dit quant à lui, confiant d’arriver en tête, mais prévoit des alliances. “Nous estimons que notre mouvement représente la majorité du peuple et que nous recueillerons la majorité des voix, mais pas la majorité des sièges eu égard au mode de scrutin”, déclarait-il dans les colonnes d'”Achourouk”.
 
“La situation dans le pays ne pourra pas être gérée par un seul parti”, ajoute-t-il. “Nous cherchons avec les autres partis un consensus car nous considérons que la Tunisie ne pourra pas être durant les cinq prochaines années hors d’un gouvernement de coalition”. AP

Tunisie: un vent islamiste sur le printemps arabe ?


Régis Soubrouillard – Marianne | Mardi 11 Octobre 2011 à 18:01 | Lu 1954 fois
A quinze jours des élections pour l’assemblée constituante, deux incidents impliquant des islamistes ont donné lieu à des violences et fait apparaître de vives tensions entre les islamistes et les milieux laïques. Donné grand favori aux élections, le parti islamiste Ennahdha a condamné ces actes, expliquant qu’il s’agissait d’un acte isolé. D’autres redoutent la confiscation des acquis de la révolution par les fondamentalistes.
 
Après le printemps arabe, les islamistes ont le vent en poupe et certains semblent bien décidés à mettre le pays au garde à vous. A moins de 15 jours des premières élections libres de son histoire, la Tunisie a vécu un week-end dominé par les tensions religieuses qui opposent laïques et islamistes. Phare du printemps arabe, la Tunisie (et les événements qui ont également secoué l’Egypte) préfigure-t-elle un automne orageux ? Des islamistes tunisiens ont envahi samedi l’université de Sousse, dans le nord-est du pays, pour protester contre le refus d’inscription opposé par les autorités universitaires à une étudiante voilée. «Le secrétaire général de l’université a été agressé ce matin avec beaucoup de violence par un groupe d’extrémistes religieux», a déclaré Moncef Abdoul Djalil, doyen de la faculté de lettres et de sciences humaines de l’université de Sousse, une ville située à environ 150 km au sud de Tunis, sur la côte méditerranéenne. Selon cet universitaire cité par l’agence de presse officielle TAP, quelque personnes ont manifesté devant la faculté de lettres avant d’envahir le bâtiment en brandissant des banderoles réclamant le droit des étudiantes à porter le niqab. «Cet incident grave a provoqué un mouvement de terreur et de panique dans les rangs des étudiants et des enseignants», a ajouté le doyen. Un important déploiement de forces de sécurité avait été mis en place après l’incident autour du bâtiment universitaire pour empêcher tout nouvel incident. Une réunion de crise à l’université s’est tenue le lundi 10 octobre, la direction de l’Université redoutant une surenchère des démonstrations et revendications fondamentalistes.
 

 

Le risque d’une confiscation des acquis de la révolution

Passé ce premier épisode, dimanche, près de trois cents salafistes ont tenté d’attaquer le siège de la télévision privée Nessma après la diffusion vendredi soir du film franco-iranien Persepolis, traduit en arabe tunisien. La diffusion était suivie d’un débat sur l’intégrisme religieux. C’est bien loin des milieux fondamentalistes, sur les réseaux sociaux, le lieu-dit de la genèse de la révolution arabe, que ce film qui met en image Dieu sous la forme d’un vieil homme avec une longue barbe blanche a provoqué un tollé. «Il y a eu une première tentative d’attaque de notre siège par un groupe de 200 salafistes, qui ont été dispersés par la police avant d’atteindre les locaux», a raconté le président de Nessma Nebil Karoui qui a aussi craint que les assaillants ne tentent d’incendier le siège de sa chaîne, connu pour son combat pour la laïcité. «Nous sommes habitués aux menaces mais ce qui est grave, c’est que cette fois-ci, ils sont passés aux actes. Nessma est la chaîne moderniste du Maghreb, on ne se laissera pas intimider et nous continuerons à diffuser les films qu’on veut. On n’a pas chassé une dictature pour revenir à une autre», a-t-il déclaré. Le propriétaire de la chaîne Tarak Ben Ammar a annoncé la rediffusion prochaine du film, sans doute mardi selon une source anonyme de l’AFP. Un responsable du mouvement islamiste Ennahdha a condamné hier l’attaque de la chaîne de télévision privée Nessma par des salafistes, estimant toutefois qu’il s’agissait d’un «acte isolé» et qu’il n’y avait «pas lieu de s’inquiéter. On ne peut que condamner ce genre d’incident. Il ne faut pas brouiller les cartes et les gens doivent garder leur calme», a déclaré à l’AFP Samir Dilou, membre du bureau politique d’Ennahda. Si les dirigeants d’Ennahda affichent régulièrement leur modération dans la presse, expriment leur proximité avec le modèle turc la base du mouvement est néanmoins beaucoup plus conservatrice et traditionnaliste. Un danger pour le processus démocratique ? Si certains observateurs estiment que « le curseur de la révolution est au centre gauche » (1), emergé rapidement, le mouvement révolutionnaire n’a pas abouti à la mise en place de stratégies et structures politiques élaborées suffisants pour incarner une alternative politique. Beaucoup mieux organisé, le parti Ennahdha constitue déjà une politique de substitution et sa forte popularité inquiète les milieux intellectuels et laïques tunisiens : « L’organisation, les liens et réseaux, clandestins et informels tissés par les islamistes durant les dictatures répressives, sont actionnés et mis en marche pour asseoir un islamisme politique et idéologique. Ils peuvent même confisquer les acquis arrachés par des centaines de milliers de jeunes manifestants et réseaux de masse, qui ont fait tomber les dictatures » indiquait récemment le sociologue anglo tunisien Larbi Sadiki. De quoi amplifier les doutes d’un double discours du parti islamiste qui tout en se réclamant du modèle turc agite les éléments les plus fondamentalistes.
 

 

Le département d’Etat américain émet une alerte de voyage pour la Tunisie

« Il y a une minorité d’extrêmistes agissants qui font parler d’eux parce que l’on se rapproche des élections et il y a de plus en plus de journalistes dans le pays. Sans sous-estimer la gravité des événements, il faut avoir présent à l’esprit qu’il y a des dizaines de manifestations chaque jour en Tunisie depuis la révolution. Le contexte est certes tendu. Ce qui est nouveau, c’est qu’il s’agit là d’islamistes mais ce ne sont que 300 personnes, des salafistes qui ont fait le coup de poing qui n’ont rien à voir avec les gens qui vont aller voter aux élections. Ce n’est pas un signe de dégradation de la situation politique. Globalement les élections se passent bien. Les islamistes feront 25-30% mais n’auront pas la majorité absolue. Et cela ne fait pas non plus d’Ennahdha un parti d’extrêmistes. Ce parti est un fourre-tout, il y a des extrêmistes à l’intérieur, mais le parti ne l’est pas » pondère un observateur proche des milieux diplomatiques. Pas sûr pour autant que les touristes, reviennent en masse si l’atmosphère ou l’«ordre islamiste» deviennent trop pesants… Une hypothèse anticipée par le Département d’Etat américain qui vient d’émettre une alerte de voyage à l’attention des citoyens américains les avertissant de possibles troubles en Tunisie avant et après les élections du 23 octobre. L’alerte, diffusée sur le site de l’ambassade américaine en Tunisie, attire l’attention sur «des événements spontanés et imprévisibles, tels que les arrêts de travail et des manifestations, qui se produisent encore, l’état d’urgence qui reste en vigueur, et des couvre-feux qui peuvent être rétablis avec un court préavis». Une décision que le quai d’Orsay n’envisage pas de prendre et se refuse à commenter.  

1- C’est l’avis de Nicolas Dot-Pouillard, chercheur à l’International Crisis Group

 
 
(Source: mariane2.fr le 11 octobre 2011)


Quelle place pour l’Islam dans le nouveau gouvernement tunisien?


publié le 11/10/2011

Chef de file du Printemps arabe, la Tunisie passera son baptême démocratique le 23 octobre prochain. Neuf mois après la “Révolution du Jasmin” qui s’est soldée par la chute du président Ben Ali le 14 Janvier 2011, la société civile est appelée à élire les 217 membres de l’Assemblée Constituante.

 

A quelques semaines des élections tunisiennes, Sciences Po Monde Arabe et Al-Iltizam Assiyassi organisait jeudi 6 octobre un débat afin de saisir les enjeux de la Constituante et des différents programmes politiques en instance. Plusieurs mots d’ordre semblaient guider les propos des six intervenants: garantie des libertés individuelles, séparation du religieux et du pouvoir, démocratie et modernisme.

Houcine Jaziri, porte-parole et membre dirigeant du mouvement Ennahdha posait la question d’entrée de jeu : «Dans quelle direction la Tunisie va-t-elle s’orienter avec cette démocratie plurielle?» Plurielle, la nouvelle démocratie tunisienne l’est indubitablement: pas moins de 117 partis sont en lice pour les prochaines élections. De quoi chasser de manière catégorique le souvenir du parti unique de Ben Ali, incarnation d’un système policier et autoritaire à l’oeuvre depuis novembre 1987, dont les séquelles sont encore visibles auprès de la population. Les citoyens peinent à faire confiance aux institutions étatiques. Aussi, la démocratisation de l’Etat apparaît comme une «nécessité historique pour le peuple tunisien, qui tient fermement à ces élections» a affirmé le dirigeant de Ennahadha.

Premier pays arabe à se doter d’une Constitution (en 1861), puis à instaurer une transition démocratique, la Tunisie sera également le premier pays du Printemps arabe à se rendre aux urnes, constituant ainsi un des pays les plus novateurs au Maghreb comme au Moyen-Orient. De fait, l’un des défis majeurs auquel le nouveau gouvernement devra faire face consiste à repenser la matrice qui unit la Tunisie au monde arabo-musulman. La question de l’identité arabo-musulmane anime l’ensemble des citoyens tunisiens; et chacun s’interroge sur le rôle futur de l’Islam dans le pays.

Si, pour la majorité des intervenants, l’islam a sa place dans la vie tunisienne, aucun des partis affirmait parler au nom de la religion. «Nous parlons au nom de la démocratie» assurait Hichem Skik, membre du Conseil central du Mouvement Ettajdid et du Conseil national du PDM ( Pôle démocratique et moderniste). Et d’ajouter : «Nous tenons à la séparation religion-Etat». Une opinion que partage également le Parti démocrate progressiste (PDP) et sa tête de liste Tarek Toukabri, pour qui il ne saurait être question, le 23 octobre, d’ériger un gouvernement islamiste.

Sadok Belaid, professeur émérite et doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis, auteur d’un avant-projet de Constitution,va plus loin encore et propose d’inscrire la séparation du religieux et du politique dans la Constitution. Il réclame la création d’une autorité en charge de contrôler les lieux de cultes. Cette mesure viserait à éradiquer la prolifération des discours politiques dans les mosquées, pratique très répandue à l’heure actuelle.

Selon les observateurs, les cinq ou six formations politiques historiques devraient rafler le plus gros des sièges de la Constituante. En effet, le parti Ennahdhase hisse en tête des derniers sondages. Bien qu’il s’agisse d’un parti islamiste, la présentation d’Ennahdha communiquée au ministère de l’intérieur ne fait aucune référence à l’idéologie religieuse. Le slogan, «Liberté, égalité, développement», et le programme politique affichent la volonté du parti «d’œuvrer pour le développement social dans le cadre d’un Etat républicain, démocratique et qui garantit la séparation des pouvoirs».

Aux antipodes se trouve le PDP, qui axe l’ensemble de sa campagne autour d’une politique anti-islamiste. Son fondateur, Nejib Chebbi, brigue le poste de chef d’Etat. Prônant la séparation des pouvoirs,le Président ne serait que le chef de l’Exécutif, son mandat renouvelable qu’une seule fois. Il n’aurait pas l’initiative des lois, seule prérogative du Parlement, encore moins le droit de dissoudre la Chambre des Députés.

Le parti social-démocrate, parti Ettakatol, enfin, apparaît également comme l’une des formations politiques majeures du pays. Elle joue davantage la carte de la pondération, ne cherchant ni à s’allier avec le parti Ennahdha, ni à se lancer dans une campagne anti-islamiste.

Reste que, face à la profusion des partis, le choix pour les électeurs est rendu difficile.

(Source: Le Monde des religions le 11 octobre 2011)

Lien:http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/quelle-place-pour-l-islam-dans-le-nouveau-gouvernement-tunisien-11-10-2011-1906_118.php


Tunisie: Nessma, le vent tourne sur Facebook


Appels au boycott, flots d’insultes et même des menaces physiques…c’est ce qu’on peut voir en ce moment sur le mur des comptes Facebook de plusieurs milliers d’internautes tunisiens, qui se sont érigés contre la chaine privée Nessma TV. Mais les pro-Nessma persistent et signent, malgré la disparition de sa page officielle suite au signalement de milliers de réfractaires.

Après des attaques perpétrées dimanche dernier par des groupes de salafistes à l’encontre des locaux de Nessma TV (enflammant les médias du monde entier), voilà à présent que des internautes tunisiens ont tout bonnement décidé de mener une croisade numérique (via le réseau social Facebook) contre la même chaine de télévisons privée. Rappelons que ces actes font suite à la polémique suscitée par le du film d’animation Persepolis de la réalisatrice Marjane Satrapi, diffusé par la chaine tv le vendredi 7 octobre. Doublé en dialecte tunisien, le long-métrage a néanmoins provoqué pas mal d’indignation chez certains téléspectateurs, notamment à cause d’une représentation de Dieu.

Appels au boycott, flots d’insultes et même des menaces physiques…c’est ce qu’on peut voir en ce moment sur le mur des comptes Facebook de plusieurs milliers d’internautes tunisiens, qui se sont érigés contre la chaine privée Nessma TV. Estimant qu’il s’agit d’un acte de provocation et d’un grave affront contre la religion musulmane, les contestataires ont ainsi créés plusieurs pages fans sur le réseau social, sans compter celles déjà existantes avant cet événement. On peut citer Tous contre Ne9ma Tv , Nessma Dégage,Boycott Ne9ma tv…ou encore une pétition intitulée Un million de musulmans pour fermer la chaine Nessma Tv qui réunit à elle seule un total de 61300 participants (au moment de l’écriture de cet article).

On peut même voir une vidéo sur la page officielle de l’Association de la maison du hadtih zitounienne où l’un de ses membres affirme qu’il s’agit d’une grave atteinte aux préceptes de la religion musulmane. Sans parler des rumeurs qui n’ont cessé de circuler sur la toile comme celle faisant état d’une rupture de contrat publicitaire entre Nessma Tv et le groupe Délice-Danone. Une information par la suite démentie par la radio ExpressFM.

D’un autre côté, on retrouve les pro-Nessma qui, malgré la disparition de sa page officielle (suite au signalement de milliers de réfractaires), continuent d’apporter leur soutien à la chaine grâce à plusieurs pages fans Tous unis avec Nessma,Nessma TV

Ces internautes, qui ont, pour leur part, pris cette représentation animée «divine» au second degré, estiment pour leur part qu’il ne s’agissait uniquement que l’illustration de l’imagination d’une petite fille iranienne, et ne se disent ni blessés, ni choqués pour autant, malgré leur croyance en la religion de l’Islam.

Certains vont même jusqu’à faire de l’humour en faisant des photos-montages des différents longs –métrages qui mentionnent Dieu etc. Et cerise sur la gâteau,un artiste urbains’en est même inspiré pour toute une série d’affichages pour les rues de Tunis. Reste à savoir si on avait besoin de cette tempête médiatique à quelques jours des élections…

Source : « Tekiano » Le 11-10-2011

Lien : http://www.tekiano.com/medias/11-medias-et-satellite/4373-tunisie-nessma-le-vent-tourne-sur-facebook.html


Tunisie/Persepolis : Nessma TV s’excuse


 

Nebil Karoui, le président de Nessma TV, chaîne privée tunisienne qui a diffusé le film franco-iranien “Persepolis”, a présenté aujourd’hui ses “excuses” pour une séquence du film jugée blasphématoire et qui a suscité des manifestations et des violences dimanche à Tunis. “Je m’excuse. Je suis désolé pour tous les gens qui ont été dérangés par cette séquence, qui me heurte moi-même”, a déclaré Karoui sur radio Monastir, en référence à une scène du film où Dieu est représenté, ce que proscrit l’islam.

Source : « Le Figaro » Le 11-10-2011

Lieb : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/11/97001-20111011FILWWW00618-tunisiepersepolis-nessma-tv-s-excuse.php


La Tunisie un site d’investissement sûr pour le pétrole et le gaz


 

Le PDG de l’ETAP (Entreprise tunisiennes des activités pétrolières), Mohamed Akrout, a déclaré que la Tunisie continue de cultiver l’image d’un site d’investissement sûr après le Printemps arabe en maintenant de bonnes relations avec tous les investisseurs dans le pétrole et le gaz et le secteur énergétique.

Selon lui, la Tunisie n’a enregistré qu’un léger impact sur ses activités d’exploration et de production pétrolière en 2011, ajoutant que « cette perturbation minimale a été un facteur important pour des acquisitions réussies, comme l’acquisition par OMV de Pioneer qui a eu lieu plus tôt cette année”.

L’ETAP est en train de finaliser un programme de forage ambitieux avec OMV, visant à développer et à optimiser récentes découvertes dans le sud de la Tunisie.

La Tunisie a franchi une étape importante en accordant une large part de l’offshore de la Tunisie du Nord à deux grandes compagnies pétrolières, une région considérée comme une zone frontalière, située en eau profonde.

«Nous avons commencé à explorer en eau profonde dans la mer Méditerranée par l’acquisition d’un nouveau programme sismique; nous allons nous concentrer avec nos partenaires sur l’exploration à des profondeurs encore jamais atteintes.Nous avons besoin de garder cette attitude de ”Can Do” pour réussir. Nous pensons que 70 dollars ou plus par baril de pétrole demeure un cours attractif et économique pour tous les acteurs actifs dans cette région “, a-t-il dit.

Concernant le projet de gaz de la Tunisie du Sud (STGP), qui comprend la construction d’un terminal situé dans le Sahara tunisien, le Pdg de l’ETAP a annoncé que “un pipeline de 28 320 km” qui transportera du gaz brut en provenance du Sud vers une usine de traitement des gaz (GTP ) sera construit près de la ville de Gabès . ”

Il a précisé que «la capacité de traitement initial est de 4,4 Millions de S m 3 / jour, le gazoduc pourrait atteindre la capacité maximum de 10 Millions de S m 3 / jour, Un consortium composé des entreprises Eni, OMV et ETAP a été créé pour gérer le projet qui en est actuellement à la phase d’ingénierie. ”

Source: ”African Manager”Le 11-10-2011

Lien: http://www.africanmanager.com/articles/135896.html


Doustourna, une Constitution 2.0. pour la Tunisie


 

Avec plus de 1 500 listes à l’élection pour l’Assemblée constituante du 23 octobre, difficile pour les listes indépendantes de se démarquer des listes de partis plus enracinés dans le paysage politique tunisien. Alors que les 11 000 candidats s’affairent aux quatre coins du pays pour faire connaître leur programme auprès des nouveaux électeurs tunisiens, certains ont choisi la Toile pour partager leurs propositions. A l’instar du réseau de listes indépendantes Doustourna, qui part déjà un projet de Constitution sous le bras, soumis au débat en ligne.

Une initiative inédite pour un mouvement qui ne l’est pas moins. “Issue d’un mouvement associatif, Le Manifeste du 20 Mars 2011, et de la société civile, Doustourna se pose en tant qu’alternative à l’électoralisme des partis politiques en course pour l’élection de l’assemblée constituante”, présente L’observatoire politique tunisien, un blog qui se propose de décrypter les programmes des partis politiques tunisiens.

“La société civile a été à l’avant-garde de la révolution et le principal acteur de la chute du régime injuste. Elle se doit d’être, aujourd’hui plus que jamais, aux premiers rangs de la refondation démocratique. Car la société qui a créé sa révolution ne peut compter que sur elle-même pour inscrire ses aspirations dans la constitution.”

Profession de foi en ligne de Doustourna.

Les membres de Doustourna se sont ainsi engagés à n’occuper aucune responsabilité gouvernementale. “Nous sommes tous issus de la société civile. Et nous croyons fermement que notre place est à l’Assemblée pour écrire la Constitution et non pas au pouvoir exécutif”, a clarifié Thouraya Sethom, candidate dans la circonscription Nabeul 1, lors de son premier meeting de campagne, le 3 octobre, citée par le journal électronique Kapitalis. N’ayant la Constituante que pour seul objectif, ils ne proposent aucun programme économique, social ou culturel, mais davantage un projet de société.

Pour eux, il ne fait aucun doute : Doustourna, “c’est la base, l’origine, la référence. Il s’agit simplement du seul et unique projet de constitution. Tous les partis portent des slogans et non pas des projets de constitution”, commente Jawhar Ben Mbarek, professeur de droit constitutionnel et tête de liste Tunis 2. “Nous avons déjà gagné. Toutes les forces démocratiques et progressistes en Tunisie se sont inspirées de Doustourna”, clame-t-il. Et l’Observatoire politique tunisien d’acquiescer : “on reconnait aisément l’apport de cette initiative dans l’ensemble du débat politique tunisien”.

DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE

Les têtes de liste du réseau Doustourna ont commencé à réfléchir et à travailler sur un projet de constitution le 20 mars, au sein de l’association Le Manifeste. Le 20 juillet, un premier draft du projet de constitution a été diffusé et finalement publié le 5 octobre sur le site Doustourna. Les internautes ont la possibilité de commenter et d’évaluer chacun des articles de cette Constitution en cliquant “J’aime” ou “Je n’aime pas”, en les notant sur une échelle à quatre niveaux. Doustourna se positionne ainsi comme “une proposition du peuple, par le peuple et pour le peuple”, note l’Observatoire politique tunisien.

Les maîtres-mots de Doustourna sont “vigilance citoyenne, décentralisation et démocratie locale”, résume le site Kapitalis. Le projet de Constitution, résolument progressiste en matière de droits et libertés fondamentales, place le citoyen au fondement de la société. Aucune mention n’est faite à la religion, qui s’efface derrière la mention de l’enracinement du peuple tunisien dans “l’histoire, d’appartenance arabo-musulmane et ouvert à toutes les civilisations et valeurs humaines” (article 2).

“Concernant le régime politique qu’ils souhaitent mettre en place, il s’agit d’un régime parlementaire avec un président élu au suffrage universel direct pour une durée de cinq ans renouvelable une fois avec un droit d’opposition lui permettant de contrôler la politique gouvernementale, limiter la domination du parlement et du chef de gouvernement. Le président est donc un contre-pouvoir du parlement. La politique générale de l’Etat étant entre les mains d’un gouvernement issu de la majorité parlementaire”, analyse L’observatoire politique tunisien.

UN RÉFÉRENDUM POPULAIRE

Doustourna avance aussi quelques propositions pour l’organisation du travail de la Constituante. Ainsi, le mouvement indépendant se prononce en faveur d’un référendum d’adoption de la constitution, le 17 décembre 2012, qui marquera le deuxième anniversaire de l’immolation de Mohammed Bouazizi à Sidi Bouzid. Autre date symbolique, le 14 janvier 2013 est pour Doustourna le jour idéal pour la tenue des élections législatives et présidentielle.

“Nous nous engageons à ce que le projet de Constitution élaboré par l’Assemblée Constituante soit proposé au referendum populaire. Ce référendum répond à deux nécessités : la première est que le dernier mot revienne au peuple, et que son approbation de la Constitution donne une force et une légitimité incontestables à celle-ci ; la seconde est que, sachant que le peuple jugera le projet, les élus de la constituante s’efforceront à arriver à un consensus sur une version et la discuteront dans un esprit plus positif”, dit le groupe sur son site internet.

Source : « Le Monde » Le 11-10-2011

Lien : http://printempsarabe.blog.lemonde.fr/2011/10/11/doustourna-une-constitution-2-0-pour-la-tunisie/


Tunisie : «Doustourna» évalué par «j’aime» ou «je n’aime pas»


Par Thameur Mekki

Le Manifeste» a commencé à «penser notre constitution» depuis le 20 mars. Aux côtés de trois autres organismes de la société civile, il a développé un projet de constitution en juillet. Et voilà qu’est né le réseau de listes indépendantes «Doustourna». C’est en cliquant «j’aime» ou «je n’aime pas» qu’il invite les internautes à évaluer les articles de sa constitution.

La dynamique des réseaux sociaux était un des catalyseurs de la Révolution tunisienne. Au moment où les débats politiques s’emparent des pages du web social, où les partis politiques font campagne sur Facebook, Twitter et créent des blogs, le réseau de listes indépendantes «Doustourna» a lancé, depuis une semaine, un site interactif sur lequel il partage les articles de son projet de constitution avec les internautes. Ces activistes de la société civile, désormais politiques en étant candidats aux élections de l’Assemblée Constituante, soumettent leur «Doustour» à un débat large et ouvert avec les cybernautes tunisiens.

A noter de 1 à 5 ou sur une échelle à cinq niveaux allant de «mauvais» jusqu’à «très bien», à évaluer avec un simple clic sur «J’aime» ou «Je n’aime pas» ou à commenter, l’initiative Doustourna.orgest une première en Tunisie. Mais cette démarche faisant la promotion de la démocratie participative a déjà fait couler beaucoup d’encre du côté de la presse internationale quand l’Islande l’a expérimenté.

Suite à la faillite des trois principales banques islandaises en octobre 2008, le pays, un des plus riches du monde, a vécu un crash économique. Les citoyens en colère ont multiplié sit-in et manifestations jusqu’à la chute du gouvernement en janvier 2009. Depuis cette date, le pays vit sa révolution contre «la dictature des banques». «Le point commun entre notre pays et l’Islande est que nous avons vécu sous la main mise d’un certain pouvoir qui s’étend aux autres et les prend en otage. En Tunisie, c’est le pouvoir exécutif. En Islande, c’est le pouvoir financier» déclare Jamel Mokni, tête de la liste Doustourna à la circonscription Nabeul 2.

L’élaboration d’une nouvelle constitution est devenue le principal projet national pour parvenir à se débarrasser de la tyrannie banquière en Islande. Un comité de 25 membres a été formé et a travaillé d’avril jusqu’au mois de juillet 2011. Avec des sessions ouvertes au public, ce panel a fonctionné dans un climat de transparence favorisant la concertation avec les citoyens et leur contribution à l’écriture de la nouvelle constitution de l’Islande.

Une page Facebook ainsi que des comptes sur Twitter, Flickr et Youtube ont été créé afin de permettre aux citoyens d’enrichir le texte ou d’exprimer leur mécontentement de certains de ses articles, ce qu’on appelle du «crowdsourcing». Il semble que l’expérience de l’Assemblée Constituante islandaise a inspiré Doustourna !

Source : « Tekiano » Le 11-10-2011

Lien : http://www.tekiano.com/net/7-web-2-0/4368-tunisie-ldoustournar-evalue-par-ljaimer-ou-lje-naime-pasr.html

 

Un Tunisien sur deux souffre de troubles de la santé mentale (enquête de l’OMS)


La Tunisie célèbre, le 14 octobre, la Journée mondiale de la santé mentale sous le thème : “la santé mentale : l’affaire de tous”.

Les troubles de la santé mentale touchent aujourd’hui de plus en plus de personnes en Tunisie. Il s’agit là, explique Dr Rim Ghachem, présidente de la société tunisienne de Psychiatrie (STP), de l’un des constats relevés par l’enquête menée, en 2005, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et dont les résultats n’ont pas été communiqués au public par l’ancien régime.

Selon cette enquête, un Tunisien sur deux souffre de troubles mentaux, 37 pc des cas présentent des problèmes de dépression et d’anxiété.

D’autres études réalisées à l’échelle nationale, dans le cadre des activités de la médecine de premières lignes, ont montré que 30 à 50 pc des patients accueillis dans les centres de la santé de base souffrent de troubles de la santé mentale dont 28 pc de cas de dépression et 20 pc de cas d’anxiété et autres troubles psychosomatiques.

Justifiant le choix du thème de la journée nationale, Dr Ghachem fait remarquer qu’ “après plus d’une vingtaine d’années de silence, le tunisien est passé d’une soumission quasi-totale sous la dictature de l’ancien régime à une insoumission post-révolutionnaire totale comme pour se déculpabiliser de ce silence qui a longtemps perduré”.

Ce même tunisien, assure-t-elle, ne se reconnaît plus : “Il cherche à affirmer son identité nationale et arabo-musulmane. Il cherche, également, ses repères et a besoin d’un nouveau guide en qui il a, réellement, confiance”.

“Santé mentale, l’affaire de tous” est, également, l’intitulé d’un séminaire qu’organise l’unité de promotion de la santé mentale (relevant de la Direction générale de la santé publique), le 14 octobre 2011, à la Maison de l’exportateur, en collaboration avec l’OMS et la STP.

Plusieurs questions inhérentes à la problématique de la santé mentale telles que “Culture et santé mentale en Tunisie”, “De la psychiatrie à la santé mentale” et “L’approche de l’OMS dans la prise en charge des troubles mentaux” seront abordées au cours du séminaire, avec la participation d’éminents spécialistes et experts locaux et internationaux en la matière.

Au niveau mondial, la Journée a été placée par l’OMS sous le thème : “investir dans la santé mentale”. Elle a pour but de sensibiliser le public aux questions liées à la santé mentale et offre l’occasion de parler ouvertement des troubles mentaux et d’encourager l’investissement dans les services de prévention, de promotion et de traitement. Et pour cause, les ressources humaines et financières allouées à la santé mentale sont insuffisantes, surtout dans les pays pauvres. Plus encore, de nombreux pays comptent moins d’un spécialiste de la santé mentale pour un million d’habitants (en Tunisie, on dénombre en tout 212 psychiatres).

Source : « Tap » Le 11-10-2011

Lien : http://www.tap.info.tn/fr/fr/societe/santesciences/10901-un-tunisien-sur-deux-souffre-de-troubles-de-la-sante-mentale-enquete-de-loms.html


Tunisie. Des jeunes à Moknine crient «Dégage» à Kamel Morjane


Cette tournée a commencé à Monastir où Kamel Morjane, un ancien membre du bureau politique du Rcd, a mis une gerbe de fleurs sur la tombe de l’enfant de la ville, le premier président de la République Habib Bouguiba, et inauguré le nouveau bureau de son parti qui compte actuellement près de 30.000 adhérents.

Après Monastir, le cortège du parti Al Moubadara fait escale à Ksar Hellal, effectue une visite au musée Dar Ayed avant d’inaugurer le deuxième de ses quatre nouveaux bureaux du gouvernorat.

Après Ksar Hellal, M. Morjane a prévu un meeting à Moknine. Vers la fin, un groupe d’une vingtaine de jeunes l’ont hué et obligé à interrompre son discours en brandissant des banderoles avec le fameux mot de la révolution «Dégage» et «Rcdistes dehors».

Interrogé lors de la conférence de presse, lundi à Tunis, Mondher Ben Amor, membre du bureau politique d’Al Moubadara, a répondu que ce qui se passe actuellement dans le pays est inquiétant : «M. Morjane a exprimé son regret et son indignation face à l’irresponsabilité de ces gens-là, appelant l’Isie à intervenir pour que les campagnes électorales se déroulent dans un climat plus serein», a-t-il dit. Et de préciser qu’à part l’incident de Moknine, la journée s’est très bien passée.

«Le meeting de Moknine n’a pas été interrompu, comme on l’a annoncé», a-t-il ajouté. Cette information a été confirmée par un habitant de la ville qui a dit que l’incident a eu lieu vers la fin du meeting et qu’il n’y a pas eu de dégâts. «Quelques jeunes ont brandi des slogans contre les Rcdistes présents dont un ancien gouverneur accusé de corruption qui veut se repositionner. La nouvelle a fait vite le tour de la ville et les jeunes ont manifesté leur colère», a-t-il dit tout en affirmant que M. Morjane a des sympathisants dans cette ville et peut remporter plusieurs voix, contrairement à ce qu’on pense et pourrait même créer la surprise.

En effet, M. Morjane et ses camarades ont continué leur tournée dans les villages voisins et aucun incident n’a été enregistré.

Source: “Kapitalis” Le 11-10-2011

Lien:http://kapitalis.com/fokus/62-national/6277-tunisie-des-jeunes-a-moknine-crient-ldegager-a-kamel-morjane.html

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