12 avril 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2880 du 12.04.2008

 archives : www.tunisnews.net

 


AP: Tunisie: 18 salafistes condamnés à de la prison ferme AP: Tunisian court convicts 18 Islamic radicals in connection with deadly clashes AP: Tunisie: des dirigeants d’un parti d’opposition vendent à la criée leur journal L’association des Tunisiens en France se félicite de la libération de syndicalistes Al Badil Expres: Gafsa : le printemps militant Al Badil Expres: Tunisie urgent :Communiqué – Libération des huit détenus du bassin minier de Gafsa Mokhtar Yahyaoui: Solidarité avec le mouvement des habitants des régions délaissés Fatima: Redeyef En Révolte Patriote 2005:Comment  taire le « sans commentaire » de Zied El Héni ? Abou Kawther: La cour des comptes règle ses comptes !!


 

Paris: Rassemblement de solidarité avec les populations du bassin minier de Gafsa

Dimanche 13 avril 2008 à partir de 14h00 Paris – Métro Couronnes, ligne 2

En début de semaine, le régime tunisien a lancé une impressionnante vague de répression contre les populations du bassin minier de Gafsa, particulièrement celles des villes de Redeyef et Oum Laârayes. La ville de Redeyef a connu un état de siège, accompagné de descentes musclées dans les domiciles, d’agressions violentes et de dizaines d’arrestations. Parmi les personnes interpellées, figurent les animateurs du mouvement de contestation qui dure depuis le 5 janvier dernier. Terrorisés, plusieurs habitants se sont réfugiés durant les nuits de lundi et mardi derniers dans la montagne par crainte des descentes et des arrestations nocturnes. Grâce à la mobilisation des habitants de Redeyef et à la solidarité nationale et internationale, le régime tunisien a été contraint de libérer toutes les personnes arrêtées. C’est une grande victoire que les populations déshéritées du bassin minier viennent d’arracher. Leurs revendications justes ne sont pas pour autant satisfaites. –  Pour soutenir le mouvement du bassin minier de Gafsa, –  Pour défendre le droit des populations du bassin minier au travail et à la dignité, –  Pour exiger des autorités tunisiennes de véritables négociations avec les représentants de ce mouvement, Rassemblement de solidarité à Paris Dimanche 13 avril 2008 à partir de 14h00 Métro Couronnes, ligne 2 Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75011 Paris Courriel : bassin.minier@hotmail.fr Tél. : 01 46 07 54 04 ; Fax. : 01 40 34 18 15
 


Tunisie: 18 salafistes condamnés à de la prison ferme

 

Associated Press, le 12 avril 2008 à 17h16

 

TUNIS (AP) — Le tribunal de première instance de Tunis a condamné le centre-ouest de la Tunisie, à des peines allant d’un à huit ans de prison ferme pour des délits à caractère « terroriste » et relaxé le 19e prévenu, a-t-on appris auprès de l’un de leurs avocats, Me Samir Ben Amor.

Accusés à des degrés divers d' »appartenance à une organisation terroriste opérant à l’intérieur du pays », six des prévenus ont écopé de huit ans d’emprisonnement, trois de six ans et trois autres de quatre ans. Les cinq restants, reconnus coupables de n’avoir pas alerté les autorités de projets terroristes, ont été condamnés à un an de prison.

Considéré comme « l’idéologue » du groupe, Khatib Boukhari a été, pour sa part, condamné à trois ans de prison ferme pour n’avoir pas, lui aussi, alerté les autorités d’actes terroristes qui se préparaient et pour avoir abrité chez lui des « réunions de membres d’une organisation terroriste ». Agé de 53 ans, Khatib Boukhari qui a séjourné de 1985 à 1994 en Arabie Saoudite en tant qu’infirmier, a perdu la vue cinq ans après son retour en Tunisie. Son fils, Oussama, jugé dans le même procès, a été, quant à lui, relaxé.

L’un des griefs retenus contre un des six condamnés à la peine maximale, Mokhtar Akkouri, est d’avoir vendu la maison héritée de son père pour financer une organisation terroriste.

Lors de leur interrogatoire, les accusés ont, selon Me Ben Amor, nié les faits qui leur étaient reprochés, en déclarant que les aveux consignés dans les procès-verbaux leur ont été extorqués sous

la torture.

Leurs avocats ont plaidé la relaxe, en mettant en avant les « irrégularités » ayant entaché la procédure judiciaire et les « accusations non fondées » attribuées à leurs clients.

Les prévenus ont été arrêtés parallèlement aux affrontements sanglants qui avaient opposé fin décembre 2006 et début janvier 2007 notamment à Soliman, une localité située à 35km de Tunis, les

forces de l’ordre à un groupe armé appartenant à l’organisation « Soldats d’Assad Ibn Al Fourat », du nom d’un chef de guerre arabe.

Selon les autorités, le noyau du groupe composé de six personnes, s’était infiltré de la frontière algérienne, muni d’armes et d’explosifs et projetait de s’attaquer à des institutions et deux

ambassades étrangères, celles Etats-Unis et de Grande-Bretagne.

Fait rare en Tunisie, ces accrochages avaient fait 14 morts, dont un officier de l’armée et un agent de police et 12 salafistes.

Parmi eux, figurait leur émir Lassaâd Sassi, un ancien « Afghan » qui avait des liens avec l’ex-groupe algérien pour la prédication et le

combat (GSPC), devenu la branche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Trente personnes impliquées dans ces affrontements ont été récemment condamnées dans un procès distinct à de lourdes peines dont une à la peine capitale et huit autres à la prison perpétuité.

 


 

 

Tunisian court convicts 18 Islamic radicals in connection with deadly clashes

Associated Press, le 12 avril 2008 à 18h09

 

TUNIS, Tunisia (AP) _ A Tunisian court convicted 18 Islamic militants Saturday of terrorism-related charges in connection with deadly clashes with security forces over a year ago, a defense lawyer said.

The Tunis court delivered sentences ranging from one to eight years in prison to members of the so-called Sidi

Bouzid cell, named for the central Tunisian region they are from, lawyer Sadi Ben Amor said.

The cell is allegedly tied to a group called the Soldiers of Assan Ibn Al Fourat, which was involved in clashes with Tunisian security forces in December 2006 and January 2007 in which 14 people were killed.

Many of those convicted Saturday were accused of knowing about a planned terror plot by the « Soldiers » group, but not alerting authorities.

While under questioning of investigators, the accused alldenied the charges, and claimed that confessions they made were extracted through torture, Ben Amor said. One of the suspects who received an eight-year sentence, Mokhtar Akkouri, was accused of having sold the family home

he inherited to help finance a terror organization, Ben Amor said.

The suspected « ideologue » of the Sidi Bouzid group _ a

53-year-old blind former male nurse named Khatib Boukhari _ was given a three-year sentence for not alerting authorities to a terrorist plot and having hosted a meeting

of the plotters at his home.

The case against Boukhari’s son, Oussama, was thrown out. In February, a Tunisian appeals court upheld convictions of 30 people connected to the plot, affirming a death sentence for one militant _ 24-year-old Saber Ragoubi _ and life sentences against eight others.

Clashes between security forces and Islamic groups are relatively rare in Tunisia, widely considered a haven of stability in North Africa.

 


 

Communiqué L’association des Tunisiens en France se félicite de la libération de syndicalistes

 

 
 
Adnane haji, Secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, Taeïb Ben Othmane, membre du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, et Bechir Labidi, syndicaliste. Grâce aux luttes des familles, des travailleurs de Redeyef et Moulares ,  des syndicalistes et des militants démocrates et progressistes en Tunisie et à l’étranger, le pouvoir tunisien a fini par ouvrir des négociations et libérer les  syndicalistes. C’est une victoire d’autant plus importante que le conflit est ouvert depuis PLUS DE TROIS mois après l’annonce résultats tachés par la non transparence du concours organisé par la Société nationale des phosphates de Gafsa (sud ouest de la Tunisie). La situation malgré ces sacrifices et les luttes des familles  des mineurs et des jeunes de la région contre le chômage endémique  n’évolue que de façon marginale. L’ATF appelle le gouvernement et le Président de la République Tunisie à : ·        proposer des vraies solutions au chômage,  qui depuis des décennies,  gangrène la région de Gafsa, tout le sud ouest ainsi que toute la Tunisie ·        d’arrêter le gâchis humain et les drames de l’immigration clandestine en offrant à la jeunesse tunisienne un espoir de vivre et travailler en Tunisie L’ATF assure les grévistes et leurs familles de son soutien et qu’elle restera à coté des forces démocratiques en Tunisie et en France  pour mobiliser leurs revendications et les soutenir. Le Bureau National de l’ATF Paris le 11 avril


 

Tunisie: des dirigeants d’un parti d’opposition vendent à la criée leur journal

 Associated Press, le 11 avril 2008 à 22h23

TUNIS (AP) — Spectacle peu coutumier, voire insolite vendredi dans les rues de Tunis: des dirigeants d’un parti d’opposition et  les membres du comité de rédaction de leur organe sont descendus en

ville pour vendre à la criée leur journal directement aux lecteurs.

 

L’opération à laquelle participait notamment la secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP), Maya Jribi, s’est déroulée sans incident, malgré des tentatives de dissuasion d’agents de l’ordre, a déclaré M. Khéchana à l’Associated Press.

 

D’après M. Khéchana, cette initiative visait à « contourner les saisies répétées » dont leur journal faisait l’objet ces dernières semaines.

 

Lors d’une précédente conférence de presse, les responsables du journal et du PDP se sont dits « déterminés à poursuivre la bataille pour la liberté de presse et d’expression ».

 

Les autorités ont, quant à elles, démenti ces allégations qu’elles qualifient de « totalement infondées », faisant valoir qu’elles relèvent d’une « propagande trompeuse ».

 

Elles assurent qu' »Al Mawkef continue, à l’instar des autres organes de l’opposition en Tunisie, à éditer et à distribuer ses numéros, en toute liberté ».

 


 

Gafsa : le printemps militant

Vendredi, 21 mars 2008 Aujourd’hui, à la ville de Gafsa le RCD célèbre la fête du printemps à sa manière. A travers cette fête il cherche, comme toujours, à détourner les masses populaires des vraies préoccupations économiques, sociales et politiques et à dévier le peuple du chemin de la lutte pour la liberté. Tous les efforts officiels ont été déployés pour préparer la fête du printemps. Des dépenses énormes ont été prévues pour lancer les manifestions qui vont avoir lieu à Gafsa, plus précisément à oued El Bey. Une campagne de presse a été déclenchée pour présenter le festival et se vanter des manifestations qui vont avoir lieu : des exposés traditionnels connus dans la ville et des spectacles seront organisés pour les tunisiens du sud. Ce qu’il faut souligner c’est que ces manifestations sont essentiellement adressées aux pays étrangers à des fins publicitaires, via les médias et la presse, sur la Tunisie sûre et sécurisée. L’objectif étant d’encourager les touristes à venir. Au programme de la fête du printemps, une préparation d’un couscous dans une marmite géante!!! Mais aussi, l’élection « démocratique et en toute transparence » de Miss Gafsa!!! De l’autre côté de la ville de Gafsa, principalement à Redeyef, Moularèss et Métlaoui, la population est descendue dans les rues pour manifester contre la politique économique déficitaire de l’Etat qui la prive de son droit au travail et de gagner dignement son pain. Les masses ont choisi de défiler dans les rues afin de protester et rejeter la politique économique et sociale menée par le régime tunisen !!! Le peuple tunisien est livré à l’oppression et à l’exploitation. De plus, il subit une réelle catastrophe sociale à savoir la misère, la pauvreté et le chômage chronique. Les masses protestent et pour défendre leurs revendications à la vie, à la dignité et à la justice sociale. A cet égard, plusieurs tentes ont été dressées servant d’abri aux sit-in des chômeurs, des veuves et des jeunes diplômés. Ils se sont organisés dans une véritable lutte pour de meilleures conditions de vie. Fidèle à sa nature despotique, le régime continue à faire la sourde oreille aux revendications de ce mouvement. Néanmoins, la bataille du peuple est bien rangée voire acharnée visant a vaincre la dictature et la bureaucratie, tout en ayant recours à des actions populaires et massives contre l’injustice. Ces actions ont soudé les masses et tissé des liens entre les générations sur la base de la lutte contre la corruption qui demeure, bien entendu, une caractéristique principale de l administration publique tunisienne. C’est de cette manière que le peuple a choisi de fêter le printemps, à temps et à contretemps. Cette image restera gravée dans nos mémoires, elle honore tous les hommes et les femmes libres, qui ont mené leur combat malgré l’ampleur et le fracas de la police et l’absence de la presse officielle. Les masses populaires agissent et combattent pour mettre a nu les causes de leur misère et de leur anéantissement social. Elles fêtent aussi le printemps en soutenant une lutte sans relâche qu’elles sont capables de continuer et d’attiser afin de surmonter toutes les politiques exploitatrices et oppressives. (Source : « Al Badil Expres », liste de diffusion du POCT, le 11 avril 2008)  


Tunisie urgent :

Communiqu̩ РLib̩ration des huit d̩tenus du bassin minier de Gafsa

  Nous venons d’apprendre ce jeudi soir 10 avril 2008 la libération des trois derniers syndicalistes Adnane haji, Taeïb Ben Othmane, et Bechir Labidi et des cinq jeunes militants qui restaient encore emprisonnés depuis dimanche à Rdeyef dans le bassin minier de Gafsa en Tunisie. Nous nous réjouissons de leur libération et nous remercions tous ceux qui ont contribué à ce vaste élan de solidarité: leurs pressions ont contribué à faire fléchir le pouvoir tunisien qui n’a pas hésité jusqu’ici à répondre par la répression et l’emprisonnement aux populations de toute une région déshéritée revendiquant le droit au travail, à la vie dans la dignité. Nous, membres du comité de soutien, nous félicitons toutes celles et ceux du bassin minier de Gafsa qui ont résisté, et particulièrement les femmes, qui se sont illustrées par leur combattivité et leurs initiatives depuis le début du mouvement en janvier. Cette libération est le fruit de leur lutte et de celle de toute la population de la région, appuyée par un élan de solidarité nationale et internationale. Nous restons vigilants et continuons la pression sur le pouvoir tunisien afin qu’il réponde positivement aux revendications de la population du bassin minier. Nous exigeons la fin des harcèlements contre les militants syndicalistes et les jeunes chômeurs et l’ouverture de négociations sérieuses avec les syndicats et les représentants légitimes de la population. Nous assurons la population du bassin minier de Gafsa de notre soutien à leur juste lutte. Le Comité de Soutien du Bassin Minier appelle à un rassemblement de solidarité le dimanche 13 avril 2008 à 14H au Métro Couronnes à Paris 11e. 10 avril 2008   Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75019 Paris. Courriel : bassin.minier@hotmail.fr Tél. : 01 46 07 54 04 ; Fax. : 01 40 34 18 15   (Source : « Al Badil Expres », liste de diffusion du POCT, le 11 avril 2008)


 

Solidarité avec le mouvement des habitants des régions délaissés

Mokhtar Yahyaoui

 

Black-out sur une légitime contestation

 

Les informations sur les arrestations et les agitations sociales dans le sud tunisien ces derniers jours et qui ont monopolisé à certain moment les pages d’information concernant la Tunisie sur le web et par les agences de presse et les média internationaux, n’ont pas jusqu’à ce moment reçu de laisser passer pour être publiés sur les médias nationaux, moins encore par la radio ou les chaînes de télévision nationaux.

 

Officiellement il ne se passe rien à Gafsa, à Redeyef ni ailleurs et il ne s’est rien passé depuis le début de janvier. Le black-out est total et les gens de la presse sont aussi unanimement disciplinés. Par peur, par connivence ou par lassitude ils font partie de l’omerta. C’est ainsi que les Tunisiens sont traités, réduits au silence et laissés dans l’ignorance. Dans le d’Etat-parti la contestation n’existe pas et même si elle arrivait elle n’a jamais existé. Ici on ne manifeste que pour dire merci au maîtres du pays.

 

Pourtant on ne parle que de ça dans tout le pays. Gafsa ce n’est pas au Japon ni en Indonésie et la Tunisie n’est pas aussi grande que la Russie, si on oublie que les des deux tiers des tunisiens ont leur cellulaires et même s’ils en manquait le téléphone arabe continu à fonctionner parfaitement et cela tout le monde l’a à sa porté. Alors que cherche-t-on à cacher ?

 

Le chômage dont aucune famille n’est épargnée, le mécontentement à cause des dernières augmentations vertigineuses des prix que plus personne ne supportait ou ces provocantes inégalités sociales et régionales qui se sont creusés au point qu’il n’est plus possible de dissimiler ?

 

Cet Etat de fait à un nom, on n’a pas besoin d‘être tellement érudit pour trouver le qualificatif qui doit lui être appliqué c’est l’échec comme bilan qu’on tient à ne pas dévoilé dans cette période charnière pour un président qui s’apprête à son auto reconduction pour un cinquième mandat de cinq ans et un parti qui s’est approprié le pouvoir en exclusivité depuis plus de cinquante ans.

 

Non à une colonisation interne

 

Il y a un ver dans l’hymne nationale que les tunisiens ont l’habitude de scander avec euphorie, il dit : « … on meurt, on meurt pour que vive la patrie ». nous sommes nous pas arriver à un stade ou il est légitime de se demander si on n’est pas en train d’être sacrifiés réellement au profit de quelques corrompus !

 

La région du Bassin minier du sud ouest dont on veut occulter la contestation a permis à la Tunisie de figurer depuis l’indépendance dans les cinq premiers rangs des producteurs mondiaux du phosphate avec une moyenne de production de plus de huit millions de tonne par an pour les dix dernières années.  Ce produit en plus des ressource qu’il génère par son exportation à permis au pays d’avoir sa plus importante et lucrative industrie. A l’échelle mondiale, l’industrie tunisienne des phosphates occupe la 3ème place parmi les plus grands opérateurs internationaux dans cette activité.

 

Face à de telles performances que peut-on demander de plus à nos citoyens de la région de Gafsa et que doit-on leur répondre quand on voit la situation de désolation que présente leur région et de marginalisation et de spoliation dans laquelle sont laissés ses enfants. N’est-il pas temps de se poser la question de savoir si cette fortune n’ pas profité à ceux qui l’ont produit à qui a-t-elle profité ? Qu’a –t-on fait de mieux que le colonisateur par sa nationalisation les résultats ne sont –ils pas pire qu’elles ne l’étaient ?.

 

Il serait temps de revoir notre sens de l’équité et d’asseoir une nouvelle conception de notre politique d’équilibre régional. N’est-il pas contradictoire de voir que les régions les plus délaissées sont précisément ceux qui apportent le plus à son économie et à sa prospérité. Ce sera une erreur de croire qu’ils demandent de l’aumône au pouvoir ou à leur voisins du littoral fortunés. Ils ne demandent qu’une partie de ce qui leur revient de droit, du prix de leur phosphate, de leur pétrole, de leurs eaux et des moissons de leurs terres.

 

Arrêtez votre Hogra qui ne fait qu’envenimer les tensions

 

Le comble du mépris n’est pas ce silence assourdissant du gouvernement et des médias nationaux sur ce qui s’est passé dans cette région mais la version officielle de la situation qui a été mise en avant :

 

Les habitants de Gafsa ont manifesté de joie jeudi « une marche imposante à travers les artères de la ville et à laquelle ont participé spontanément de nombreux citoyens et citoyennes, toutes catégories d’âge confondues, des militants du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), des représentants des composantes de la société civile et des cadres régionaux et locaux, venus de toutes les délégations du gouvernorat pour exprimer leur reconnaissance au président Zine El Abidine Ben Ali »

 

Cette manifestation « spontanée » s’est déroulée suite à « la mesure qu’il a prise concernant la réduction de 2011 à 2009 des délais du parachèvement des travaux d’aménagement de réservoirs des laveries de phosphate, à Redeyef, Moularés, M’dhilla 1 et 2. » Ils n’ont par ailleurs pas manqué de « réitéré leur appel au président Ben Ali pour présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2009, afin de poursuivre le processus de réforme et de changement que connaît la Tunisie, depuis le 7 novembre 1987. »

 

C’est ainsi qu’on a pris l’habitude de se moquer des tunisiens tout en les volant leur bien et les spoliant de leurs droits. Le texte rapporté à la lettre par tous les médias en arabe comme en français est une dépêche de l’agence de presse nationale TAP. On peut lire en bas de la photo qui illustrait la comédie organisait les remerciement de l’agence pour le journal du parti RCD « Le renouveau » de le lui avoir envoyé pour comprendre comment et ou la dépêche à été rédigé et pour qui fonctionne cette institution financée par notre argent.

 

Il serait temps de dire à ces nervis, profiteurs corrompus qui confectionnent tant de mensonges en croyant occulter la vérité que Redeyef comme n’importe quel autre village de la Tunisie peut devenir à tout moment le Timisoara pour leur système et leur parti comme ce qui s’est passé en Roumanie même s’il est vain de conseiller des éborgnés têtus.

 

(Source : « TunisiaWatch », le blog de Mokhtar Yahyaoui,  le 12 Avril 2008)

Lien : http://tunisiawatch.rsfblog.org/


 

Redeyef En Révolte

par Fatima

 

Adnan el hajji, Adel Jayar et Taieb ben Othman sont arrêtés aujourd’hui matin a Redeyef ( extrême sud ouest de la Tunisie ) petite ville sur les frontières sud avec l’Algérie.

 

Hier soir, ont eu lieu des affrontements entre les habitants de la ville et les forces de l’ordre envoyées en renfort a cette ville révolté depuis peu.

 

Des événements ont surgi des le début de janvier 2008, en guise de contestation contre les manigances des résultats de concours de recrutements à la Compagnie de Phosphates de Gafsa CPG, seul pourvoyeur d’emplois pour une région qui regorge de chômeurs et de chômeurs de luxe bien instruits.

 

Les trois arrêtés ont, selon des dires et des témoignages de redeyfiens ; été tabassés et Adnan a été vu sur le sol saignant de sa bouche et de son nez.

 

Le bruit qui a couru si tôt aujourd’hui n’a pas laissé les habitants indifférents au faits fâcheux et laissant goût d’amertume et d’humiliation.

 

A dix heures du matin les enseignants du primaire et du secondaire, leurs élèves et lycéens sont déjà dans la rue, les boutiques du souk ont commencé a fermer et les gens déferlent déjà sur la place dans le centre – ville.

 

Les syndicats, tous secteurs confondus, ont déjà décidé l’appel a la grève générale dans la ville.

Redeyef est sous haute tension et les autorités qui ont jusque là su faire l’oreille sourde et feindre l’affrontement pour éviter d’aviver la colère, ont apparemment mal calculé l’heure de la réaction.

 

Le calme précaire qui caractérisé les deniers semaines, d’une part, et la mesure décidé par la centrale syndicale de démettre Adnan el hajji de ses responsabilités syndicales, membre du syndicat des instituteurs et membre de l’union locale de Redeyef, d’autre part ont encouragé les autorités a entreprendre les représailles.

 

Il va sans dire que la révolte manifeste des redeyfiens, assidus tous les dimanches a réitérer leurs sentiments de colère et leurs revendications, en un rite devenu habituel ce jour de souk et de repos hebdomadaires, une manif, un rassemblement devant le siège local de l’UGTT et un discours de Adnan, sa voix lourde vigoureuse et tonnante, son arabe soigné et ses analyses qui dévoile un négociateur chevronné et un meneur d’insurrection, ainsi a été le rythme de vie de la ville.

 

Les grèves, les sit-in dans les tentes, une pour les chômeurs diplômes, une pour les veuves d’anciens travailleurs de la compagnie,etc… intermittents avec des simulacres de « traités « et de si longues séances de négociations ont dépeint le paysage social trois mois durant.

 

Le gouverneur, le délégué, le chef régional du parti au pouvoir, le secrétaire général régional , les secrétaires des fédérations territoriales de sectorielles du RCD ont du sauter pour incapacité d’endiguer la situation.

 

Toutes ces mesures n’ont pu suffire pour rendre la ville au calme d’antan.

 

Les mesures draconiennes prennent donc la place et personne ne sait sur quoi ça va ouvrir ni où aboutir

 

Une chose est certaine, c’est que Redeyef fait preuve aujourd’hui de sa volonté de dire non a cette vie de chien, et il va du devoir de tous de lui venir en secours et de lui exprimer, pour le moins la sympathie et la solidarité.

 

(Source : le blog « Elbatha », le 9 avril 2008 à 23h47)

Lien : http://elbatha.blogspot.com/


 

Comment  taire le « sans commentaire » de Zied El Héni ?

 

En relisant le dernier billet que j’ai adressé à Tunisnews (édition française du 2 avril 2008), j’ai, sincèrement, éprouvé quelques remords d’avoir été si sévère envers Zied El Héni dont j’ai dénoncé « la mauvaise foi, le machiavélisme, l’égocentrisme et la mégalomanie ».

 

Mais, en parcourant, jeudi matin (10 avril) son blog ( http://journaliste-tunisien.blogspot.com ), et en découvrant les inepties, les cochonneries et les coups bas qu’il a accumulés en quelques jours, je me suis rendu compte que j’ai été très tendre avec Zied et que je suis même très en-deçà de la réalité.

 

Zied El Héni est non seulement un opportuniste, un arriviste et un mégalomane, mais il est aussi un esprit pervers, un faussaire, un démagogue et un manipulateur de la pire espèce. A mon avis, il n’a absolument rien à envier, sur ce chapitre, à un certain Abdelaziz Jeridi !!

 

Zied El Héni, qui est membre du bureau exécutif du nouveau syndicat des journalistes, n’a pas la mentalité ni le comportement d’un rassembleur et d’un altruiste, capable de canaliser les aspirations de ses collègues, de fédérer leurs revendications et encore moins de les défendre. Il est plutôt un semeur de division et de discorde, un individualiste, un narcissique, un conspirateur.

 

A quel jeu  joue donc Zied El Héni  ?

 

Pour qui roule-t-il ?

 

Quelles causes défend–il, à  part la sienne ?

 

Exerce-t-il réellement le métier de journaliste ? A-t-il vraiment assez de temps pour le faire ?

 

Combien d’articles, combien d’enquêtes, combien de commentaires a-t-il publié durant toute sa carrière ?

 

Que fait-il au juste au bureau exécutif du Syndicat des journalistes où il n’est chargé d’aucune tâche particulière et d’aucun dossier ?

 

Pourquoi s’attaque-t-il, aujourd’hui, à son confrère Mongi Khadraoui qui siège au même bureau que lui?

 

Pourquoi a-t-il éprouvé le besoin de mettre en ligne sur son blog, le 9 avril 2008, un article que Mongi a commis le 26 décembre 2007 ? Que veut-il prouver au juste ? et à qui ?

 

Pourquoi se livre-t-il à tant de surenchères sur ses collègues du bureau du syndicat ?

 

Pourquoi éprouve-t-il autant de hargne contre certains de ses confrères tels que Nasreddine Ben Hadid qu’il prénomme « Na’ba’7a», («aboyer» en arabe), Mokhtar Tlili et « Sofien ??? » (Ce n’est pas Sofien Rejeb, je présume, ce serait le comble !!!).

 

Jouant au commissaire Maigret, il s’est fourvoyé, l’autre jour, en prétendant m’avoir démasqué !! Pourquoi n’a-t-il pas eu le courage de présenter publiquement des excuses à ses collègues Mokhtar Tlili et Nasreddine Ben Hadid qu’il a accusés injustement, au moyen de sa fameuse « mailing list », d’être les auteurs du billet que j’ai adressé le 2 avril à Tunisnews ?          

 

Autant de questions auxquelles, je suis sûr, il est incapable de répondre, sans sombrer  dans la polémique et la démagogie!! La seule réponse qu’il connaît est, semble-il : «sans commentaires» !!!

 

Les types comme Zied El Héni affectionnent les accrochages, les chamailleries et la provocation. Ils s’y complaisent  et en raffolent. Ils aiment aussi qu’on parle d’eux et qu’on leur fasse de la publicité.  C’est pourquoi je fais le serment de ne plus jamais parler de lui, par écrit.

 

En revanche, je m’engage à ne ménager aucun effort, dans ma vie de tous les jours, pour dénoncer, en toutes circonstances et publiquement, ce genre de comportements et d’attitudes qui ne sont,  malheureusement pas, l’apanage de Zied. Ces pratiques qui ont fait, à mon sens,  beaucoup de torts et occasionné assez de préjudices et de dégâts à notre profession.

 

Comme je l’ai déjà notifié par écrit à un confrère que je respecte, colistier de Zied pendant le congrès constitutif du SNJT,  je ne connais pas, personnellement, Zied El Héni et je n’ai aucun contentieux avec lui.

 

Néanmoins, je ne lui ferai pas le plaisir de dévoiler mon identité. Non par crainte, mais simplement parce que nous n’appartenons pas à la même école. Nous ne partageons ni les mêmes signifiants ni les mêmes principes. Il serait donc illusoire d’essayer d’établir un dialogue constructif entre nous.

 

De plus, je n’ai ni l’âge ni l’envie, de jouer aux héros.  Je n’aspire à aucun leadership  et, je l’avoue humblement, je n’ai ni le charisme ni l’éloquence de ce fils d’avocat, ni surtout le culot et la placidité de ce contradicteur hors pair. 

 

Patriote 2005


 

La cour des comptes règle ses comptes !!

   

 
 Abou Kawther   On savait que notre système de santé  battait de l’aile. Les raisons  sont multiples. En premier lieu, le désengagement de l’Etat avec pour conséquence la réduction des moyens mis à la disposition du secteur et plus particulièrement des hôpitaux publics., mais aussi les défaillances et les dysfonctionnements en rapport avec l’organisation des structures de soins et la mauvaise répartition des moyens. Face à ces problèmes vécus au quotidien par le personnel de santé et par les citoyens, la réponse officielle était toujours empreinte d’autosatisfaction. Et voila que la cour des comptes s’en mêle. Dans son dernier rapport, elle s’en prend aux lacunes relevées en matière de stratégie nationale de développement de la médecine d’urgence :retard dans la généralisation  des Services d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) et des Services Mobiles d’Urgence et de Réanimation (SMUR) ainsi que dans  la mise en place d’un réseau de communication dans les SAMU  Le ministère a expliqué ces retards dans la mise en œuvre de cette stratégie par «l’insuffisance des ressources humaines»,  La Cour des Comptes a constaté que les mesures décidées en vue d’améliorer «le rendement des services d’urgence», n’ont pas été suivies d’effet, relevant « la : persistance de l’encombrement «à cause des difficultés entravant le fonctionnement du système de consultation de l’après-midi», les retards dans l’aménagement ou la construction de certains services d’urgence, le manque d’équipement dans les unités de réanimation des services d’urgence, non respect des engagements en matière de formation. Là le ministère de la santé s’abrite derrière le manque de crédits et l’absence de coordination avec les partenaires concernés. La Cour des Comptes  s’attaque aussi à l’organisation et au fonctionnement des établissements sanitaires privés en épinglant le ministère pour sa défaillance en matière de contrôle Le ministère se serait contenté du traite ment des plaintes qui lui sont parvenues.  Autre sujet de litige, l’autorisation des équipements et le suivi de leur qualité, la périodicité des contrôles par le Centre de radioprotection. .Certains équipements seraient mis en exploitation avant l’obtention des autorisations définitives et ne seraient contrôlés que lors de leur première installation..  , Sur le plan du fonctionnement, la Cour des Comptes révèle avoir découvert «des cas de changement d’orientation des malades des hôpitaux publics vers les institutions privées et la non déclaration du nombre réel de consultations au titre de cette activité dans les établissements publics de santé» de même que «l’utilisation du matériel médical et du personnel des hôpitaux pour l’exercice de cette activité privée complémentaire à l’intérieur des hôpitaux et en dehors des jours autorisés». Pour les initiés, c’est un véritable secret de polichinelle favorisé par l’enchevêtrement des activités publiques et privées.  Deux autres lacunes importantes ont été relevées dans le fonctionnement des cliniques privées. la sécurité du personnel travaillant dans les services dangereux, la facturation plus ou moins opaque  et peu respectueuse des coefficients. Là aussi le ministère rejette la responsabilité sur  le Centre d’Etudes Techniques et Maintenance Biomédicale et Hospitalière, et sur le Conseil de l’Ordre des Médecins tenu au courant par les services  d’inspection.  Ainsi, la Cour des Comptes, dans un effort louable, vient de lever le voile sur les défaillances enregistrées dans le secteur de la Santé, mais aussi dans d’autres secteurs, notamment ceux de l’Agriculture et de l’Industrie. La leçon à tirer est qu’il faut mettre fin à l’autosatisfaction et à la langue de bois. La solution est dans la mise à plat des problèmes et dans la participation des acteurs, professionnels de santé et syndicats représentatifs. Et en tout état de causes, il ne sert à rien de chercher un bouc émissaire dans tel responsable ou tel autre lorsque l’onsait quen la vraie question porte sur les orientations et les choix politiques qui, aujourd’hui, privilégient les secteurs «  dits rentables » au détriment des secteurs sociaux.  
(Source: Mouwatinoun numéro 56 organe du FDTL.)
 
 

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