12 avril 2008

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TUNISNEWS
 8 Úme année, N°  2880 du 12.04.2008

 archives : www.tunisnews.net

 


AP: Tunisie: 18 salafistes condamnĂ©s Ă  de la prison ferme AP: Tunisian court convicts 18 Islamic radicals in connection with deadly clashes AP: Tunisie: des dirigeants d’un parti d’opposition vendent Ă  la criĂ©e leur journal L’association des Tunisiens en France se fĂ©licite de la libĂ©ration de syndicalistes Al Badil Expres: Gafsa : le printemps militant Al Badil Expres: Tunisie urgent :CommuniquĂ© – LibĂ©ration des huit dĂ©tenus du bassin minier de Gafsa Mokhtar Yahyaoui: SolidaritĂ© avec le mouvement des habitants des rĂ©gions dĂ©laissĂ©s Fatima: Redeyef En RĂ©volte Patriote 2005:Comment  taire le “sans commentaire” de Zied El HĂ©ni ? Abou Kawther: La cour des comptes rĂšgle ses comptes !!


 

Paris: Rassemblement de solidarité avec les populations du bassin minier de Gafsa

Dimanche 13 avril 2008 Ă  partir de 14h00 Paris – MĂ©tro Couronnes, ligne 2

En dĂ©but de semaine, le rĂ©gime tunisien a lancĂ© une impressionnante vague de rĂ©pression contre les populations du bassin minier de Gafsa, particuliĂšrement celles des villes de Redeyef et Oum LaĂąrayes. La ville de Redeyef a connu un Ă©tat de siĂšge, accompagnĂ© de descentes musclĂ©es dans les domiciles, d’agressions violentes et de dizaines d’arrestations. Parmi les personnes interpellĂ©es, figurent les animateurs du mouvement de contestation qui dure depuis le 5 janvier dernier. TerrorisĂ©s, plusieurs habitants se sont rĂ©fugiĂ©s durant les nuits de lundi et mardi derniers dans la montagne par crainte des descentes et des arrestations nocturnes. GrĂące Ă  la mobilisation des habitants de Redeyef et Ă  la solidaritĂ© nationale et internationale, le rĂ©gime tunisien a Ă©tĂ© contraint de libĂ©rer toutes les personnes arrĂȘtĂ©es. C’est une grande victoire que les populations dĂ©shĂ©ritĂ©es du bassin minier viennent d’arracher. Leurs revendications justes ne sont pas pour autant satisfaites. –  Pour soutenir le mouvement du bassin minier de Gafsa, –  Pour dĂ©fendre le droit des populations du bassin minier au travail et Ă  la dignitĂ©, –  Pour exiger des autoritĂ©s tunisiennes de vĂ©ritables nĂ©gociations avec les reprĂ©sentants de ce mouvement, Rassemblement de solidaritĂ© Ă  Paris Dimanche 13 avril 2008 Ă  partir de 14h00 MĂ©tro Couronnes, ligne 2 ComitĂ© de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75011 Paris Courriel : bassin.minier@hotmail.fr TĂ©l. : 01 46 07 54 04 ; Fax. : 01 40 34 18 15
 


Tunisie: 18 salafistes condamnés à de la prison ferme

 

Associated Press, le 12 avril 2008 Ă  17h16

 

TUNIS (AP) — Le tribunal de premiĂšre instance de Tunis a condamnĂ© le centre-ouest de la Tunisie, Ă  des peines allant d’un Ă  huit ans de prison ferme pour des dĂ©lits Ă  caractĂšre “terroriste” et relaxĂ© le 19e prĂ©venu, a-t-on appris auprĂšs de l’un de leurs avocats, Me Samir Ben Amor.

AccusĂ©s Ă  des degrĂ©s divers d'”appartenance Ă  une organisation terroriste opĂ©rant Ă  l’intĂ©rieur du pays”, six des prĂ©venus ont Ă©copĂ© de huit ans d’emprisonnement, trois de six ans et trois autres de quatre ans. Les cinq restants, reconnus coupables de n’avoir pas alertĂ© les autoritĂ©s de projets terroristes, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  un an de prison.

ConsidĂ©rĂ© comme “l’idĂ©ologue” du groupe, Khatib Boukhari a Ă©tĂ©, pour sa part, condamnĂ© Ă  trois ans de prison ferme pour n’avoir pas, lui aussi, alertĂ© les autoritĂ©s d’actes terroristes qui se prĂ©paraient et pour avoir abritĂ© chez lui des “rĂ©unions de membres d’une organisation terroriste”. AgĂ© de 53 ans, Khatib Boukhari qui a sĂ©journĂ© de 1985 Ă  1994 en Arabie Saoudite en tant qu’infirmier, a perdu la vue cinq ans aprĂšs son retour en Tunisie. Son fils, Oussama, jugĂ© dans le mĂȘme procĂšs, a Ă©tĂ©, quant Ă  lui, relaxĂ©.

L’un des griefs retenus contre un des six condamnĂ©s Ă  la peine maximale, Mokhtar Akkouri, est d’avoir vendu la maison hĂ©ritĂ©e de son pĂšre pour financer une organisation terroriste.

Lors de leur interrogatoire, les accusés ont, selon Me Ben Amor, nié les faits qui leur étaient reprochés, en déclarant que les aveux consignés dans les procÚs-verbaux leur ont été extorqués sous

la torture.

Leurs avocats ont plaidĂ© la relaxe, en mettant en avant les “irrĂ©gularitĂ©s” ayant entachĂ© la procĂ©dure judiciaire et les “accusations non fondĂ©es” attribuĂ©es Ă  leurs clients.

Les prĂ©venus ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s parallĂšlement aux affrontements sanglants qui avaient opposĂ© fin dĂ©cembre 2006 et dĂ©but janvier 2007 notamment Ă  Soliman, une localitĂ© situĂ©e Ă  35km de Tunis, les

forces de l’ordre Ă  un groupe armĂ© appartenant Ă  l’organisation “Soldats d’Assad Ibn Al Fourat”, du nom d’un chef de guerre arabe.

Selon les autoritĂ©s, le noyau du groupe composĂ© de six personnes, s’Ă©tait infiltrĂ© de la frontiĂšre algĂ©rienne, muni d’armes et d’explosifs et projetait de s’attaquer Ă  des institutions et deux

ambassades étrangÚres, celles Etats-Unis et de Grande-Bretagne.

Fait rare en Tunisie, ces accrochages avaient fait 14 morts, dont un officier de l’armĂ©e et un agent de police et 12 salafistes.

Parmi eux, figurait leur Ă©mir LassaĂąd Sassi, un ancien “Afghan” qui avait des liens avec l’ex-groupe algĂ©rien pour la prĂ©dication et le

combat (GSPC), devenu la branche d’Al QaĂŻda au Maghreb islamique (AQMI).

Trente personnes impliquées dans ces affrontements ont été récemment condamnées dans un procÚs distinct à de lourdes peines dont une à la peine capitale et huit autres à la prison perpétuité.

 


 

 

Tunisian court convicts 18 Islamic radicals in connection with deadly clashes

Associated Press, le 12 avril 2008 Ă  18h09

 

TUNIS, Tunisia (AP) _ A Tunisian court convicted 18 Islamic militants Saturday of terrorism-related charges in connection with deadly clashes with security forces over a year ago, a defense lawyer said.

The Tunis court delivered sentences ranging from one to eight years in prison to members of the so-called Sidi

Bouzid cell, named for the central Tunisian region they are from, lawyer Sadi Ben Amor said.

The cell is allegedly tied to a group called the Soldiers of Assan Ibn Al Fourat, which was involved in clashes with Tunisian security forces in December 2006 and January 2007 in which 14 people were killed.

Many of those convicted Saturday were accused of knowing about a planned terror plot by the “Soldiers” group, but not alerting authorities.

While under questioning of investigators, the accused alldenied the charges, and claimed that confessions they made were extracted through torture, Ben Amor said. One of the suspects who received an eight-year sentence, Mokhtar Akkouri, was accused of having sold the family home

he inherited to help finance a terror organization, Ben Amor said.

The suspected “ideologue” of the Sidi Bouzid group _ a

53-year-old blind former male nurse named Khatib Boukhari _ was given a three-year sentence for not alerting authorities to a terrorist plot and having hosted a meeting

of the plotters at his home.

The case against Boukhari’s son, Oussama, was thrown out. In February, a Tunisian appeals court upheld convictions of 30 people connected to the plot, affirming a death sentence for one militant _ 24-year-old Saber Ragoubi _ and life sentences against eight others.

Clashes between security forces and Islamic groups are relatively rare in Tunisia, widely considered a haven of stability in North Africa.

 


 

CommuniquĂ© L’association des Tunisiens en France se fĂ©licite de la libĂ©ration de syndicalistes

 

 
 
Adnane haji, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, TaeĂŻb Ben Othmane, membre du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, et Bechir Labidi, syndicaliste. GrĂące aux luttes des familles, des travailleurs de Redeyef et Moulares ,  des syndicalistes et des militants dĂ©mocrates et progressistes en Tunisie et Ă  l’étranger, le pouvoir tunisien a fini par ouvrir des nĂ©gociations et libĂ©rer les  syndicalistes. C’est une victoire d’autant plus importante que le conflit est ouvert depuis PLUS DE TROIS mois aprĂšs l’annonce rĂ©sultats tachĂ©s par la non transparence du concours organisĂ© par la SociĂ©tĂ© nationale des phosphates de Gafsa (sud ouest de la Tunisie). La situation malgrĂ© ces sacrifices et les luttes des familles  des mineurs et des jeunes de la rĂ©gion contre le chĂŽmage endĂ©mique  n’évolue que de façon marginale. L’ATF appelle le gouvernement et le PrĂ©sident de la RĂ©publique Tunisie Ă  : ·        proposer des vraies solutions au chĂŽmage,  qui depuis des dĂ©cennies,  gangrĂšne la rĂ©gion de Gafsa, tout le sud ouest ainsi que toute la Tunisie ·        d’arrĂȘter le gĂąchis humain et les drames de l’immigration clandestine en offrant Ă  la jeunesse tunisienne un espoir de vivre et travailler en Tunisie L’ATF assure les grĂ©vistes et leurs familles de son soutien et qu’elle restera Ă  cotĂ© des forces dĂ©mocratiques en Tunisie et en France  pour mobiliser leurs revendications et les soutenir. Le Bureau National de l’ATF Paris le 11 avril


 

Tunisie: des dirigeants d’un parti d’opposition vendent Ă  la criĂ©e leur journal

 Associated Press, le 11 avril 2008 à 22h23

TUNIS (AP) — Spectacle peu coutumier, voire insolite vendredi dans les rues de Tunis: des dirigeants d’un parti d’opposition et  les membres du comitĂ© de rĂ©daction de leur organe sont descendus en

ville pour vendre à la criée leur journal directement aux lecteurs.

 

L’opĂ©ration Ă  laquelle participait notamment la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du Parti dĂ©mocratique progressiste (PDP), Maya Jribi, s’est dĂ©roulĂ©e sans incident, malgrĂ© des tentatives de dissuasion d’agents de l’ordre, a dĂ©clarĂ© M. KhĂ©chana Ă  l’Associated Press.

 

D’aprĂšs M. KhĂ©chana, cette initiative visait Ă  “contourner les saisies rĂ©pĂ©tĂ©es” dont leur journal faisait l’objet ces derniĂšres semaines.

 

Lors d’une prĂ©cĂ©dente confĂ©rence de presse, les responsables du journal et du PDP se sont dits “dĂ©terminĂ©s Ă  poursuivre la bataille pour la libertĂ© de presse et d’expression”.

 

Les autoritĂ©s ont, quant Ă  elles, dĂ©menti ces allĂ©gations qu’elles qualifient de “totalement infondĂ©es”, faisant valoir qu’elles relĂšvent d’une “propagande trompeuse”.

 

Elles assurent qu'”Al Mawkef continue, Ă  l’instar des autres organes de l’opposition en Tunisie, Ă  Ă©diter et Ă  distribuer ses numĂ©ros, en toute libertĂ©”.

 


 

Gafsa : le printemps militant

Vendredi, 21 mars 2008 Aujourd’hui, Ă  la ville de Gafsa le RCD cĂ©lĂšbre la fĂȘte du printemps Ă  sa maniĂšre. A travers cette fĂȘte il cherche, comme toujours, Ă  dĂ©tourner les masses populaires des vraies prĂ©occupations Ă©conomiques, sociales et politiques et Ă  dĂ©vier le peuple du chemin de la lutte pour la libertĂ©. Tous les efforts officiels ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s pour prĂ©parer la fĂȘte du printemps. Des dĂ©penses Ă©normes ont Ă©tĂ© prĂ©vues pour lancer les manifestions qui vont avoir lieu Ă  Gafsa, plus prĂ©cisĂ©ment Ă  oued El Bey. Une campagne de presse a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e pour prĂ©senter le festival et se vanter des manifestations qui vont avoir lieu : des exposĂ©s traditionnels connus dans la ville et des spectacles seront organisĂ©s pour les tunisiens du sud. Ce qu’il faut souligner c’est que ces manifestations sont essentiellement adressĂ©es aux pays Ă©trangers Ă  des fins publicitaires, via les mĂ©dias et la presse, sur la Tunisie sĂ»re et sĂ©curisĂ©e. L’objectif Ă©tant d’encourager les touristes Ă  venir. Au programme de la fĂȘte du printemps, une prĂ©paration d’un couscous dans une marmite gĂ©ante!!! Mais aussi, l’élection “dĂ©mocratique et en toute transparence” de Miss Gafsa!!! De l’autre cĂŽtĂ© de la ville de Gafsa, principalement Ă  Redeyef, MoularĂšss et MĂ©tlaoui, la population est descendue dans les rues pour manifester contre la politique Ă©conomique dĂ©ficitaire de l’Etat qui la prive de son droit au travail et de gagner dignement son pain. Les masses ont choisi de dĂ©filer dans les rues afin de protester et rejeter la politique Ă©conomique et sociale menĂ©e par le rĂ©gime tunisen !!! Le peuple tunisien est livrĂ© Ă  l’oppression et Ă  l’exploitation. De plus, il subit une rĂ©elle catastrophe sociale Ă  savoir la misĂšre, la pauvretĂ© et le chĂŽmage chronique. Les masses protestent et pour dĂ©fendre leurs revendications Ă  la vie, Ă  la dignitĂ© et Ă  la justice sociale. A cet Ă©gard, plusieurs tentes ont Ă©tĂ© dressĂ©es servant d’abri aux sit-in des chĂŽmeurs, des veuves et des jeunes diplĂŽmĂ©s. Ils se sont organisĂ©s dans une vĂ©ritable lutte pour de meilleures conditions de vie. FidĂšle Ă  sa nature despotique, le rĂ©gime continue Ă  faire la sourde oreille aux revendications de ce mouvement. NĂ©anmoins, la bataille du peuple est bien rangĂ©e voire acharnĂ©e visant a vaincre la dictature et la bureaucratie, tout en ayant recours Ă  des actions populaires et massives contre l’injustice. Ces actions ont soudĂ© les masses et tissĂ© des liens entre les gĂ©nĂ©rations sur la base de la lutte contre la corruption qui demeure, bien entendu, une caractĂ©ristique principale de l administration publique tunisienne. C’est de cette maniĂšre que le peuple a choisi de fĂȘter le printemps, Ă  temps et Ă  contretemps. Cette image restera gravĂ©e dans nos mĂ©moires, elle honore tous les hommes et les femmes libres, qui ont menĂ© leur combat malgrĂ© l’ampleur et le fracas de la police et l’absence de la presse officielle. Les masses populaires agissent et combattent pour mettre a nu les causes de leur misĂšre et de leur anĂ©antissement social. Elles fĂȘtent aussi le printemps en soutenant une lutte sans relĂąche qu’elles sont capables de continuer et d’attiser afin de surmonter toutes les politiques exploitatrices et oppressives. (Source : « Al Badil Expres », liste de diffusion du POCT, le 11 avril 2008)  


Tunisie urgent :

CommuniquĂ© – LibĂ©ration des huit dĂ©tenus du bassin minier de Gafsa

  Nous venons d’apprendre ce jeudi soir 10 avril 2008 la libĂ©ration des trois derniers syndicalistes Adnane haji, TaeĂŻb Ben Othmane, et Bechir Labidi et des cinq jeunes militants qui restaient encore emprisonnĂ©s depuis dimanche Ă  Rdeyef dans le bassin minier de Gafsa en Tunisie. Nous nous rĂ©jouissons de leur libĂ©ration et nous remercions tous ceux qui ont contribuĂ© Ă  ce vaste Ă©lan de solidaritĂ©: leurs pressions ont contribuĂ© Ă  faire flĂ©chir le pouvoir tunisien qui n’a pas hĂ©sitĂ© jusqu’ici Ă  rĂ©pondre par la rĂ©pression et l’emprisonnement aux populations de toute une rĂ©gion dĂ©shĂ©ritĂ©e revendiquant le droit au travail, Ă  la vie dans la dignitĂ©. Nous, membres du comitĂ© de soutien, nous fĂ©licitons toutes celles et ceux du bassin minier de Gafsa qui ont rĂ©sistĂ©, et particuliĂšrement les femmes, qui se sont illustrĂ©es par leur combattivitĂ© et leurs initiatives depuis le dĂ©but du mouvement en janvier. Cette libĂ©ration est le fruit de leur lutte et de celle de toute la population de la rĂ©gion, appuyĂ©e par un Ă©lan de solidaritĂ© nationale et internationale. Nous restons vigilants et continuons la pression sur le pouvoir tunisien afin qu’il rĂ©ponde positivement aux revendications de la population du bassin minier. Nous exigeons la fin des harcĂšlements contre les militants syndicalistes et les jeunes chĂŽmeurs et l’ouverture de nĂ©gociations sĂ©rieuses avec les syndicats et les reprĂ©sentants lĂ©gitimes de la population. Nous assurons la population du bassin minier de Gafsa de notre soutien Ă  leur juste lutte. Le ComitĂ© de Soutien du Bassin Minier appelle Ă  un rassemblement de solidaritĂ© le dimanche 13 avril 2008 Ă  14H au MĂ©tro Couronnes Ă  Paris 11e. 10 avril 2008   ComitĂ© de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75019 Paris. Courriel : bassin.minier@hotmail.fr TĂ©l. : 01 46 07 54 04 ; Fax. : 01 40 34 18 15   (Source : « Al Badil Expres », liste de diffusion du POCT, le 11 avril 2008)


 

Solidarité avec le mouvement des habitants des régions délaissés

Mokhtar Yahyaoui

 

Black-out sur une légitime contestation

 

Les informations sur les arrestations et les agitations sociales dans le sud tunisien ces derniers jours et qui ont monopolisĂ© Ă  certain moment les pages d’information concernant la Tunisie sur le web et par les agences de presse et les mĂ©dia internationaux, n’ont pas jusqu’Ă  ce moment reçu de laisser passer pour ĂȘtre publiĂ©s sur les mĂ©dias nationaux, moins encore par la radio ou les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision nationaux.

 

Officiellement il ne se passe rien Ă  Gafsa, Ă  Redeyef ni ailleurs et il ne s’est rien passĂ© depuis le dĂ©but de janvier. Le black-out est total et les gens de la presse sont aussi unanimement disciplinĂ©s. Par peur, par connivence ou par lassitude ils font partie de l’omerta. C’est ainsi que les Tunisiens sont traitĂ©s, rĂ©duits au silence et laissĂ©s dans l’ignorance. Dans le d’Etat-parti la contestation n’existe pas et mĂȘme si elle arrivait elle n’a jamais existĂ©. Ici on ne manifeste que pour dire merci au maĂźtres du pays.

 

Pourtant on ne parle que de ça dans tout le pays. Gafsa ce n’est pas au Japon ni en IndonĂ©sie et la Tunisie n’est pas aussi grande que la Russie, si on oublie que les des deux tiers des tunisiens ont leur cellulaires et mĂȘme s’ils en manquait le tĂ©lĂ©phone arabe continu Ă  fonctionner parfaitement et cela tout le monde l’a Ă  sa portĂ©. Alors que cherche-t-on Ă  cacher ?

 

Le chĂŽmage dont aucune famille n’est Ă©pargnĂ©e, le mĂ©contentement Ă  cause des derniĂšres augmentations vertigineuses des prix que plus personne ne supportait ou ces provocantes inĂ©galitĂ©s sociales et rĂ©gionales qui se sont creusĂ©s au point qu’il n’est plus possible de dissimiler ?

 

Cet Etat de fait Ă  un nom, on n’a pas besoin d‘ĂȘtre tellement Ă©rudit pour trouver le qualificatif qui doit lui ĂȘtre appliquĂ© c’est l’échec comme bilan qu’on tient Ă  ne pas dĂ©voilĂ© dans cette pĂ©riode charniĂšre pour un prĂ©sident qui s’apprĂȘte Ă  son auto reconduction pour un cinquiĂšme mandat de cinq ans et un parti qui s’est appropriĂ© le pouvoir en exclusivitĂ© depuis plus de cinquante ans.

 

Non Ă  une colonisation interne

 

Il y a un ver dans l’hymne nationale que les tunisiens ont l’habitude de scander avec euphorie, il dit : « 
 on meurt, on meurt pour que vive la patrie ». nous sommes nous pas arriver Ă  un stade ou il est lĂ©gitime de se demander si on n’est pas en train d’ĂȘtre sacrifiĂ©s rĂ©ellement au profit de quelques corrompus !

 

La rĂ©gion du Bassin minier du sud ouest dont on veut occulter la contestation a permis Ă  la Tunisie de figurer depuis l’indĂ©pendance dans les cinq premiers rangs des producteurs mondiaux du phosphate avec une moyenne de production de plus de huit millions de tonne par an pour les dix derniĂšres annĂ©es.  Ce produit en plus des ressource qu’il gĂ©nĂšre par son exportation Ă  permis au pays d’avoir sa plus importante et lucrative industrie. A l’Ă©chelle mondiale, l’industrie tunisienne des phosphates occupe la 3Ăšme place parmi les plus grands opĂ©rateurs internationaux dans cette activitĂ©.

 

Face Ă  de telles performances que peut-on demander de plus Ă  nos citoyens de la rĂ©gion de Gafsa et que doit-on leur rĂ©pondre quand on voit la situation de dĂ©solation que prĂ©sente leur rĂ©gion et de marginalisation et de spoliation dans laquelle sont laissĂ©s ses enfants. N’est-il pas temps de se poser la question de savoir si cette fortune n’ pas profitĂ© Ă  ceux qui l’ont produit Ă  qui a-t-elle profitĂ© ? Qu’a –t-on fait de mieux que le colonisateur par sa nationalisation les rĂ©sultats ne sont –ils pas pire qu’elles ne l’étaient ?.

 

Il serait temps de revoir notre sens de l’équitĂ© et d’asseoir une nouvelle conception de notre politique d’équilibre rĂ©gional. N’est-il pas contradictoire de voir que les rĂ©gions les plus dĂ©laissĂ©es sont prĂ©cisĂ©ment ceux qui apportent le plus Ă  son Ă©conomie et Ă  sa prospĂ©ritĂ©. Ce sera une erreur de croire qu’ils demandent de l’aumĂŽne au pouvoir ou Ă  leur voisins du littoral fortunĂ©s. Ils ne demandent qu’une partie de ce qui leur revient de droit, du prix de leur phosphate, de leur pĂ©trole, de leurs eaux et des moissons de leurs terres.

 

ArrĂȘtez votre Hogra qui ne fait qu’envenimer les tensions

 

Le comble du mĂ©pris n’est pas ce silence assourdissant du gouvernement et des mĂ©dias nationaux sur ce qui s’est passĂ© dans cette rĂ©gion mais la version officielle de la situation qui a Ă©tĂ© mise en avant :

 

Les habitants de Gafsa ont manifestĂ© de joie jeudi « une marche imposante Ă  travers les artĂšres de la ville et Ă  laquelle ont participĂ© spontanĂ©ment de nombreux citoyens et citoyennes, toutes catĂ©gories d’Ăąge confondues, des militants du Rassemblement constitutionnel dĂ©mocratique (RCD), des reprĂ©sentants des composantes de la sociĂ©tĂ© civile et des cadres rĂ©gionaux et locaux, venus de toutes les dĂ©lĂ©gations du gouvernorat pour exprimer leur reconnaissance au prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali »

 

Cette manifestation « spontanĂ©e » s’est dĂ©roulĂ©e suite Ă  « la mesure qu’il a prise concernant la rĂ©duction de 2011 Ă  2009 des dĂ©lais du parachĂšvement des travaux d’amĂ©nagement de rĂ©servoirs des laveries de phosphate, Ă  Redeyef, MoularĂ©s, M’dhilla 1 et 2. » Ils n’ont par ailleurs pas manquĂ© de « rĂ©itĂ©rĂ© leur appel au prĂ©sident Ben Ali pour prĂ©senter sa candidature Ă  l’Ă©lection prĂ©sidentielle de 2009, afin de poursuivre le processus de rĂ©forme et de changement que connaĂźt la Tunisie, depuis le 7 novembre 1987. »

 

C’est ainsi qu’on a pris l’habitude de se moquer des tunisiens tout en les volant leur bien et les spoliant de leurs droits. Le texte rapportĂ© Ă  la lettre par tous les mĂ©dias en arabe comme en français est une dĂ©pĂȘche de l’agence de presse nationale TAP. On peut lire en bas de la photo qui illustrait la comĂ©die organisait les remerciement de l’agence pour le journal du parti RCD « Le renouveau » de le lui avoir envoyĂ© pour comprendre comment et ou la dĂ©pĂȘche Ă  Ă©tĂ© rĂ©digĂ© et pour qui fonctionne cette institution financĂ©e par notre argent.

 

Il serait temps de dire Ă  ces nervis, profiteurs corrompus qui confectionnent tant de mensonges en croyant occulter la vĂ©ritĂ© que Redeyef comme n’importe quel autre village de la Tunisie peut devenir Ă  tout moment le Timisoara pour leur systĂšme et leur parti comme ce qui s’est passĂ© en Roumanie mĂȘme s’il est vain de conseiller des Ă©borgnĂ©s tĂȘtus.

 

(Source : « TunisiaWatch », le blog de Mokhtar Yahyaoui,  le 12 Avril 2008)

Lien : http://tunisiawatch.rsfblog.org/


 

Redeyef En Révolte

par Fatima

 

Adnan el hajji, Adel Jayar et Taieb ben Othman sont arrĂȘtĂ©s aujourd’hui matin a Redeyef ( extrĂȘme sud ouest de la Tunisie ) petite ville sur les frontiĂšres sud avec l’AlgĂ©rie.

 

Hier soir, ont eu lieu des affrontements entre les habitants de la ville et les forces de l’ordre envoyĂ©es en renfort a cette ville rĂ©voltĂ© depuis peu.

 

Des Ă©vĂ©nements ont surgi des le dĂ©but de janvier 2008, en guise de contestation contre les manigances des rĂ©sultats de concours de recrutements Ă  la Compagnie de Phosphates de Gafsa CPG, seul pourvoyeur d’emplois pour une rĂ©gion qui regorge de chĂŽmeurs et de chĂŽmeurs de luxe bien instruits.

 

Les trois arrĂȘtĂ©s ont, selon des dires et des tĂ©moignages de redeyfiens ; Ă©tĂ© tabassĂ©s et Adnan a Ă©tĂ© vu sur le sol saignant de sa bouche et de son nez.

 

Le bruit qui a couru si tĂŽt aujourd’hui n’a pas laissĂ© les habitants indiffĂ©rents au faits fĂącheux et laissant goĂ»t d’amertume et d’humiliation.

 

A dix heures du matin les enseignants du primaire et du secondaire, leurs Ă©lĂšves et lycĂ©ens sont dĂ©jĂ  dans la rue, les boutiques du souk ont commencĂ© a fermer et les gens dĂ©ferlent dĂ©jĂ  sur la place dans le centre – ville.

 

Les syndicats, tous secteurs confondus, ont dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ© l’appel a la grĂšve gĂ©nĂ©rale dans la ville.

Redeyef est sous haute tension et les autoritĂ©s qui ont jusque lĂ  su faire l’oreille sourde et feindre l’affrontement pour Ă©viter d’aviver la colĂšre, ont apparemment mal calculĂ© l’heure de la rĂ©action.

 

Le calme prĂ©caire qui caractĂ©risĂ© les deniers semaines, d’une part, et la mesure dĂ©cidĂ© par la centrale syndicale de dĂ©mettre Adnan el hajji de ses responsabilitĂ©s syndicales, membre du syndicat des instituteurs et membre de l’union locale de Redeyef, d’autre part ont encouragĂ© les autoritĂ©s a entreprendre les reprĂ©sailles.

 

Il va sans dire que la rĂ©volte manifeste des redeyfiens, assidus tous les dimanches a rĂ©itĂ©rer leurs sentiments de colĂšre et leurs revendications, en un rite devenu habituel ce jour de souk et de repos hebdomadaires, une manif, un rassemblement devant le siĂšge local de l’UGTT et un discours de Adnan, sa voix lourde vigoureuse et tonnante, son arabe soignĂ© et ses analyses qui dĂ©voile un nĂ©gociateur chevronnĂ© et un meneur d’insurrection, ainsi a Ă©tĂ© le rythme de vie de la ville.

 

Les grĂšves, les sit-in dans les tentes, une pour les chĂŽmeurs diplĂŽmes, une pour les veuves d’anciens travailleurs de la compagnie,etc
 intermittents avec des simulacres de « traitĂ©s « et de si longues sĂ©ances de nĂ©gociations ont dĂ©peint le paysage social trois mois durant.

 

Le gouverneur, le dĂ©lĂ©guĂ©, le chef rĂ©gional du parti au pouvoir, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral rĂ©gional , les secrĂ©taires des fĂ©dĂ©rations territoriales de sectorielles du RCD ont du sauter pour incapacitĂ© d’endiguer la situation.

 

Toutes ces mesures n’ont pu suffire pour rendre la ville au calme d’antan.

 

Les mesures draconiennes prennent donc la place et personne ne sait sur quoi ça va ouvrir ni oĂč aboutir

 

Une chose est certaine, c’est que Redeyef fait preuve aujourd’hui de sa volontĂ© de dire non a cette vie de chien, et il va du devoir de tous de lui venir en secours et de lui exprimer, pour le moins la sympathie et la solidaritĂ©.

 

(Source : le blog « Elbatha », le 9 avril 2008 à 23h47)

Lien : http://elbatha.blogspot.com/


 

Comment  taire le “sans commentaire” de Zied El HĂ©ni ?

 

En relisant le dernier billet que j’ai adressĂ© Ă  Tunisnews (Ă©dition française du 2 avril 2008), j’ai, sincĂšrement, Ă©prouvĂ© quelques remords d’avoir Ă©tĂ© si sĂ©vĂšre envers Zied El HĂ©ni dont j’ai dĂ©noncĂ© « la mauvaise foi, le machiavĂ©lisme, l’égocentrisme et la mĂ©galomanie ».

 

Mais, en parcourant, jeudi matin (10 avril) son blog ( http://journaliste-tunisien.blogspot.com ), et en dĂ©couvrant les inepties, les cochonneries et les coups bas qu’il a accumulĂ©s en quelques jours, je me suis rendu compte que j’ai Ă©tĂ© trĂšs tendre avec Zied et que je suis mĂȘme trĂšs en-deçà de la rĂ©alitĂ©.

 

Zied El HĂ©ni est non seulement un opportuniste, un arriviste et un mĂ©galomane, mais il est aussi un esprit pervers, un faussaire, un dĂ©magogue et un manipulateur de la pire espĂšce. A mon avis, il n’a absolument rien Ă  envier, sur ce chapitre, Ă  un certain Abdelaziz Jeridi !!

 

Zied El HĂ©ni, qui est membre du bureau exĂ©cutif du nouveau syndicat des journalistes, n’a pas la mentalitĂ© ni le comportement d’un rassembleur et d’un altruiste, capable de canaliser les aspirations de ses collĂšgues, de fĂ©dĂ©rer leurs revendications et encore moins de les dĂ©fendre. Il est plutĂŽt un semeur de division et de discorde, un individualiste, un narcissique, un conspirateur.

 

A quel jeu  joue donc Zied El Héni  ?

 

Pour qui roule-t-il ?

 

Quelles causes dĂ©fend–il, à  part la sienne ?

 

Exerce-t-il réellement le métier de journaliste ? A-t-il vraiment assez de temps pour le faire ?

 

Combien d’articles, combien d’enquĂȘtes, combien de commentaires a-t-il publiĂ© durant toute sa carriĂšre ?

 

Que fait-il au juste au bureau exĂ©cutif du Syndicat des journalistes oĂč il n’est chargĂ© d’aucune tĂąche particuliĂšre et d’aucun dossier ?

 

Pourquoi s’attaque-t-il, aujourd’hui, Ă  son confrĂšre Mongi Khadraoui qui siĂšge au mĂȘme bureau que lui?

 

Pourquoi a-t-il éprouvé le besoin de mettre en ligne sur son blog, le 9 avril 2008, un article que Mongi a commis le 26 décembre 2007 ? Que veut-il prouver au juste ? et à qui ?

 

Pourquoi se livre-t-il Ă  tant de surenchĂšres sur ses collĂšgues du bureau du syndicat ?

 

Pourquoi Ă©prouve-t-il autant de hargne contre certains de ses confrĂšres tels que Nasreddine Ben Hadid qu’il prĂ©nomme « Na’ba’7a», («aboyer» en arabe), Mokhtar Tlili et « Sofien ??? » (Ce n’est pas Sofien Rejeb, je prĂ©sume, ce serait le comble !!!).

 

Jouant au commissaire Maigret, il s’est fourvoyĂ©, l’autre jour, en prĂ©tendant m’avoir dĂ©masquĂ© !! Pourquoi n’a-t-il pas eu le courage de prĂ©senter publiquement des excuses Ă  ses collĂšgues Mokhtar Tlili et Nasreddine Ben Hadid qu’il a accusĂ©s injustement, au moyen de sa fameuse “mailing list”, d’ĂȘtre les auteurs du billet que j’ai adressĂ© le 2 avril Ă  Tunisnews ?          

 

Autant de questions auxquelles, je suis sĂ»r, il est incapable de rĂ©pondre, sans sombrer  dans la polĂ©mique et la dĂ©magogie!! La seule rĂ©ponse qu’il connaĂźt est, semble-il : «sans commentaires» !!!

 

Les types comme Zied El HĂ©ni affectionnent les accrochages, les chamailleries et la provocation. Ils s’y complaisent  et en raffolent. Ils aiment aussi qu’on parle d’eux et qu’on leur fasse de la publicitĂ©.  C’est pourquoi je fais le serment de ne plus jamais parler de lui, par Ă©crit.

 

En revanche, je m’engage Ă  ne mĂ©nager aucun effort, dans ma vie de tous les jours, pour dĂ©noncer, en toutes circonstances et publiquement, ce genre de comportements et d’attitudes qui ne sont,  malheureusement pas, l’apanage de Zied. Ces pratiques qui ont fait, Ă  mon sens,  beaucoup de torts et occasionnĂ© assez de prĂ©judices et de dĂ©gĂąts Ă  notre profession.

 

Comme je l’ai dĂ©jĂ  notifiĂ© par Ă©crit Ă  un confrĂšre que je respecte, colistier de Zied pendant le congrĂšs constitutif du SNJT,  je ne connais pas, personnellement, Zied El HĂ©ni et je n’ai aucun contentieux avec lui.

 

NĂ©anmoins, je ne lui ferai pas le plaisir de dĂ©voiler mon identitĂ©. Non par crainte, mais simplement parce que nous n’appartenons pas Ă  la mĂȘme Ă©cole. Nous ne partageons ni les mĂȘmes signifiants ni les mĂȘmes principes. Il serait donc illusoire d’essayer d’Ă©tablir un dialogue constructif entre nous.

 

De plus, je n’ai ni l’ñge ni l’envie, de jouer aux hĂ©ros.  Je n’aspire Ă  aucun leadership  et, je l’avoue humblement, je n’ai ni le charisme ni l’Ă©loquence de ce fils d’avocat, ni surtout le culot et la placiditĂ© de ce contradicteur hors pair. 

 

Patriote 2005


 

La cour des comptes rĂšgle ses comptes !!

   

 
 Abou Kawther   On savait que notre systĂšme de santé  battait de l’aile. Les raisons  sont multiples. En premier lieu, le dĂ©sengagement de l’Etat avec pour consĂ©quence la rĂ©duction des moyens mis Ă  la disposition du secteur et plus particuliĂšrement des hĂŽpitaux publics., mais aussi les dĂ©faillances et les dysfonctionnements en rapport avec l’organisation des structures de soins et la mauvaise rĂ©partition des moyens. Face Ă  ces problĂšmes vĂ©cus au quotidien par le personnel de santĂ© et par les citoyens, la rĂ©ponse officielle Ă©tait toujours empreinte d’autosatisfaction. Et voila que la cour des comptes s’en mĂȘle. Dans son dernier rapport, elle s’en prend aux lacunes relevĂ©es en matiĂšre de stratĂ©gie nationale de dĂ©veloppement de la mĂ©decine d’urgence :retard dans la gĂ©nĂ©ralisation  des Services d’Aide MĂ©dicale d’Urgence (SAMU) et des Services Mobiles d’Urgence et de RĂ©animation (SMUR) ainsi que dans  la mise en place d’un rĂ©seau de communication dans les SAMU  Le ministĂšre a expliquĂ© ces retards dans la mise en Ɠuvre de cette stratĂ©gie par «l’insuffisance des ressources humaines»,  La Cour des Comptes a constatĂ© que les mesures dĂ©cidĂ©es en vue d’amĂ©liorer «le rendement des services d’urgence», n’ont pas Ă©tĂ© suivies d’effet, relevant « la : persistance de l’encombrement «à cause des difficultĂ©s entravant le fonctionnement du systĂšme de consultation de l’aprĂšs-midi», les retards dans l’amĂ©nagement ou la construction de certains services d’urgence, le manque d’équipement dans les unitĂ©s de rĂ©animation des services d’urgence, non respect des engagements en matiĂšre de formation. LĂ  le ministĂšre de la santĂ© s’abrite derriĂšre le manque de crĂ©dits et l’absence de coordination avec les partenaires concernĂ©s. La Cour des Comptes  s’attaque aussi Ă  l’organisation et au fonctionnement des Ă©tablissements sanitaires privĂ©s en Ă©pinglant le ministĂšre pour sa dĂ©faillance en matiĂšre de contrĂŽle Le ministĂšre se serait contentĂ© du traite ment des plaintes qui lui sont parvenues.  Autre sujet de litige, l’autorisation des Ă©quipements et le suivi de leur qualitĂ©, la pĂ©riodicitĂ© des contrĂŽles par le Centre de radioprotection. .Certains Ă©quipements seraient mis en exploitation avant l’obtention des autorisations dĂ©finitives et ne seraient contrĂŽlĂ©s que lors de leur premiĂšre installation..  , Sur le plan du fonctionnement, la Cour des Comptes rĂ©vĂšle avoir dĂ©couvert «des cas de changement d’orientation des malades des hĂŽpitaux publics vers les institutions privĂ©es et la non dĂ©claration du nombre rĂ©el de consultations au titre de cette activitĂ© dans les Ă©tablissements publics de santé» de mĂȘme que «l’utilisation du matĂ©riel mĂ©dical et du personnel des hĂŽpitaux pour l’exercice de cette activitĂ© privĂ©e complĂ©mentaire Ă  l’intĂ©rieur des hĂŽpitaux et en dehors des jours autorisĂ©s». Pour les initiĂ©s, c’est un vĂ©ritable secret de polichinelle favorisĂ© par l’enchevĂȘtrement des activitĂ©s publiques et privĂ©es.  Deux autres lacunes importantes ont Ă©tĂ© relevĂ©es dans le fonctionnement des cliniques privĂ©es. la sĂ©curitĂ© du personnel travaillant dans les services dangereux, la facturation plus ou moins opaque  et peu respectueuse des coefficients. LĂ  aussi le ministĂšre rejette la responsabilitĂ© sur  le Centre d’Etudes Techniques et Maintenance BiomĂ©dicale et HospitaliĂšre, et sur le Conseil de l’Ordre des MĂ©decins tenu au courant par les services  d’inspection.  Ainsi, la Cour des Comptes, dans un effort louable, vient de lever le voile sur les dĂ©faillances enregistrĂ©es dans le secteur de la SantĂ©, mais aussi dans d’autres secteurs, notamment ceux de l’Agriculture et de l’Industrie. La leçon Ă  tirer est qu’il faut mettre fin Ă  l’autosatisfaction et Ă  la langue de bois. La solution est dans la mise Ă  plat des problĂšmes et dans la participation des acteurs, professionnels de santĂ© et syndicats reprĂ©sentatifs. Et en tout Ă©tat de causes, il ne sert Ă  rien de chercher un bouc Ă©missaire dans tel responsable ou tel autre lorsque l’onsait quen la vraie question porte sur les orientations et les choix politiques qui, aujourd’hui, privilĂ©gient les secteurs «  dits rentables » au dĂ©triment des secteurs sociaux.  
(Source: Mouwatinoun numéro 56 organe du FDTL.)
 
 

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