11 février 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2456 du 11.02.2007

 archives : www.tunisnews.net


 
La famille de Yasser Ghali:  Avis de disparition ou d’enlèvement d’une personne arrêtée AFP: Un ministre tunisien qualifie de « prometteuses » les relations avec le Qatar Diary Kahlouch: « On dénombre aujourd’hui 70.000 commerces de DVD pirates sur le territoire tunisien »… Tunis Hebdo: A la recherche de contenus tunisiens Tunis Hebdo: Contre l’abolition de la peine de mort en Tunisie La Presse: A inscrire dans le Guinness Book – Le record de longévité détenu par deux Tunisiens


 

Avis de disparition ou d’enlèvement

D’une personne arrêtée

 
Notre fils, Yasser Ghali, né en 1978 à Sousse, a d’abord été convoqué par la Sûreté de Sousse les dimanches et lundi 14 et 15 janvier et relâché à deux reprises. Le jeudi 18 janvier, il a quitté notre domicile, escorté par trois inconnus se réclamant de la Sûreté et roulant à bord d’un véhicule banalisé. Depuis, il n’est pas revenu et n’a contacté ni famille ni amis. Les services de la Sûreté de Sousse nous ont assuré que son nom ne figurait pas dans leur liste de personnes détenues chez eux.
Nous appelons tout être conscient et responsable qui l’aurait vu :
 
1)      à lui dire que son oncle Ferid Khantouche est décédé à Paris le dimanche 21 janvier et qu’il a été inhumé à Ksar Hellal mercredi 24 janvier, et que son frère Hédi Ghali, prisonnier politique depuis plus de seize ans, n’a pu assister lui non plus aux funérailles, car il n’est toujours pas libéré en dépit de nos appels répétés. Nous veillerons à ce que Hédi et Yasser soient de retour à la maison avant le quarantième jour de notre cher oncle, la paix soit sur lui.
2)      A informer les services de la Sûreté de Sousse du lieu et des conditions matérielles et morales dans lesquels il se trouve, puisqu’ils ignorent tout de lui, et ce afin qu’ils s’acquittent de leur mission consistant à en informer sa famille.
 
Sousse, le 6 février 2007
Pour la famille de Yasser Ghali
Son frère Kamel Ghali
 

(traduction ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)


 

Un ministre tunisien qualifie de « prometteuses » les relations avec le Qatar

AFP, le 11 février 2007

 

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Abdelwahab Abdallah, en visite à Doha, a qualifié dimanche de « prometteuses » les relations avec le Qatar où l’ambassade de Tunisie est fermée depuis plus de trois mois pour protester contre « une campagne hostile » d’Al-Jazira.

 

« Les perspectives (qui s’offrent) aux relations bilatérales aux plans politique et économique sont prometteuses », a déclaré à l’AFP M. Abdallah, interrogé sur une réouverture de l’ambassade de son pays à Doha.

 

« Les relations avec le Qatar n’ont jamais été interrompues (…) Les accords conclus en sont la preuve », a-t-il ajouté.

 

Le ministre a co-présidé avec son homologue qatari, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, une commission mixte de coopération samedi et dimanche, aboutissant à une série d’accords dans les domaines de la santé, l’éducation, la jeunesse et l’encouragement des investissements, selon une source officielle.

 

M. Abdallah a également été reçu par l’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, qui s’était rendu le 22 novembre en visite impromptue à Tunis.

 

Le 25 octobre, la Tunisie avait annoncé la fermeture de son ambassade à Doha et le rappel de son ambassadeur, affirmant réagir aux « prises de position délibérément malveillantes » de la chaîne Al-Jazira.

 

La chaîne venait de diffuser des entretiens avec un opposant tunisien, Moncef Marzouki, qui avait appelé à « la résistance civile en utilisant tous les moyens pacifiques ». Tunis avait qualifié cet appel d' »incitation à la désobéissance civile » pouvant semer « le désordre et la sédition ».

 

(Source : lemonde.fr, le 11 février 2007)

 


 

« On dénombre aujourd’hui

70.000 commerces de DVD pirates sur le territoire tunisien »…

 

Compte rendu de la conférence de presse sur le piratage

La conférence de presse de vendredi (9 février 2007, NDLR) s’est très bien passé. Du côté des intervenants, il y a eu le doyen des producteurs tunisiens Ahmed Bahaeddine Attia, Le producteur Nejib Ayed, Le réalisateur Jilani Saadi (dont le film sort prochainement sur les écrans), Maître Riadh Touiti, moi même, Imed Marzouk, Moncef Dhouib…

Les journalistes ont aussi été là en masse, 35 journalistes tous quotidiens confondus ont entendu les propos du métier face au fléau du piratage, en particulier celui des films tunisiens.

Le débat avait commencé par une intervention de Mr. Attia qui a attiré l’attention des présents sur la gravité de la situation pour un cinéma qui n’en est plus un et les chiffres sont édifiants : 150 salles de cinéma en 1955 pour 3 millions d’habitants, 15 en 2007 pour 10 millions d’habitants.

Historiquement, l’émergence des clubs vidéo dans les années 80, qui ont été créés comme un projet social, a fait que tout un nouveau secteur anarchique et incontrôlé ait vu le jour. Les lois qui ont été votées en 1984 et 1994 (concernant entre autres les droits d’auteur) sont restées inappliquées.  

On dénombre aujourd’hui 70.000 commerces de DVD pirates sur le territoire tunisien dont la moitié se trouveraient sur le grand Tunis. Un chiffre effrayant si l’on compte le nombre de copies de films qui pourraient y circuler.

A titre d’exemple : si le film X est vendu à hauteur de 2 copies par boutique, alors on se retrouve avec 140.000 films vendus et 280.000 dinars de manque à gagner en quelques jours.

Le problème est que l’incidence du piratage sur l’exploitation des films est un fait pas une supposition, au Maroc l’exploitation cinématographique a connu un essor remarquable depuis que l’état a organisé des opérations musclées pour combattre le phénomène du piratage, avec diffusion d’images spectaculaires de montagnes de CD pirates brûlés à la télé.

En sachant que la chronologie des sorties n’est pas à l’ordre du jour en Tunisie, la sortie en salles peut être compromise par la diffusion du film sur n’importe quel support, y compris la télévision. Maître Riadh Touiti a quant à lui évoqué le côté juridique et a attiré l’attention sur le laxisme ambiant quant à l’applicabilité des lois concernant le piratage et la prédominance du statu quo actuel sur un marché vidéo totalement anarchique et incontrôlable. Il a aussi parlé des sanctions qui selon lui ne sont pas répressives à l’encontre des pirates, en mettant la lumière sur le texte de loi lui-même qui prévoit une amende allant de 500dt à 5000dt et qui est toujours appliqué au minimum syndical à l’encontre des pirates. Il a aussi souligné un point très important, qui est celui de la « conception par le législateur du produit culturel et de la propriété intellectuelle », la valorisation de l’idée et du travail intellectuel étant le gage d’un reconsidération du secteur et d’une réflexion nouvelle sur un cinéma qui se meurt à petit feu.

La mise en lumière du cas de « VHS-Kahloucha » et de « la télé arrive » de Moncef Dhouib ont éclairé l’assistance sur la gravité de la situation. Jilani Saadi, a quant à lui été contraint de retarder sa sortie de peur de voir son film pris dans la tourmente de la situation actuelle, c’est dire le désarroi de la profession et le risque de ne plus avoir aucune salle de cinéma dans le pays.

Les comparaisons avec des économies structurées des pays développés (où le nombre de salles de cinéma ne cesse de s’accroître) est totalement déplacée, le seuil de piratage dans des pays pareils étant assez tolérable (10% au pire des cas du volume commercial de l’exploitation), il ne menace pas directement le secteur. En Tunisie, le piratage avec son réseau labyrinthique représente la quasi-totalité du chiffre de vente de films et logiciels divers.

Le débat s’est surtout focalisé sur les solutions à proposer, tout en sachant qu’une action effective des pouvoirs publics et une sensibilisation de l’opinion publique sont les seuls garants d’une applicabilité des lois et prérogatives inhérentes au problème du piratage.

Mr. Dhaoui, producteur a proposé de : 1 – structurer le secteur de la vidéo en créant un organe de tutelle (un syndicat par exemple) qui puisse organiser le secteur et lui donner une légitimité allant de paire avec les nouvelles dispositions concernant le piratage et qui vont entrer en vigueur dès 2008. 2 – Respecter la chronologie des sorties des films dans les salles. 3 – La création d’un organisme indépendant qui gère le secteur cinématographique en Tunisie à l’instar du C.N.C. En France (Centre National de la Cinématographie). 4 – Différencier l’éditeur du diffuseur au niveau de la production de supports numériques (DVD, CD) et ce afin de garantir la visibilité des chiffres par les ayant droit, y compris l’application du système du timbre fiscal apposé sur la pochette du produit en question. Ces conclusions ne peuvent être prises pour applicables dans l’état actuel des choses car, comme je l’ai dit plus haut, l’intervention des pouvoirs publics est essentielle à l’élaboration d’une vraie stratégie pour protéger « ce qui reste » du cinéma tunisien.

Espérons avoir bonne presse…

A + P.S. Un grand salut à nos deux blogueurs

Skywalker et desperate girls pour leur présence. très charmants, by the way.

Read More…

Collapse…

Publié par nejib belkadhi le 10 février 2007 à 12:10 sur le blog « Diary Kahlouch »

Lien : http://www.kahloucha.blogspot.com/

 


A la recherche de contenus tunisiens

 

Selon l’Agence Tunisienne de l’Internet, le web national compte 4.566 sites, une petite goutte dans les 100 millions de sites mondiaux recensés par l’observatoire mensuel du cabinet britannique Netcraft.

 

Le nombre imperceptible des sites tunisiens est derrière la hausse des prix de la connexion haut débit et en conséquence représente un obstacle à la vulgarisation des nouvelles technologies.

 

Le grand problème est l’achat de la bande passante internationale. « Il faut savoir que les internautes tunisiens naviguent à 80% à l’extérieur du contenu hébergé en Tunisie contrairement aux internautes américains qui eux naviguent en grande majorité dans leur propre bande passante. Ceci dit, en ce qui nous concerne et en fonction du trafic enregistré par chaque fournisseur, le méga octet est facturé par l’ATI de 500 DHT jusqu’à 1350 DHT. Ce n’est que lorsqu’on aura des contenus riches et diversifiés et que nos internautes utiliseront plus notre bande passante que les prix se retrouveront réduits d’eux-mêmes« .

 

Alors que faire pour optimiser l’usage de la bande passante internationale, se positionner en tant que producteur de contenus numériques ?

 

Nos fins experts opteraient pour l’hébergement de boîtes aux lettres en local, l’hébergement de sites Web et encourageraient la production de contenus originaux, l’installation de serveurs de cache, de serveurs Web ou encore la restriction d’accès

 

En réalité autour d’un internaute tunisien se comptent sur le bout des doigts quelques sites nationaux de forum de foot et de musiques. Le nombre, 4.566 sites, aussi faible qu’il soit, nous semble évasé et disséminé dans les abysses de l’Internet.

 

Une simple recherche dans l’Internet nous fait découvrir l’absence d’indexation du contenu tunisien.

L’exemple le plus frappant est celui de www.google.com.tn qui à part son extension « .tn » n’a rien d’un domaine tunisien, même pas le nom. Contrairement au « Google Maroc » et « Google Libye » qui héritent respectivement le nom de leur pays, celui de la Tunisie est labellisé « Google Arabe« !?

 

Par ailleurs, depuis mi-décembre 2006, la date de lancement de google.com.tn, on a contacté Google, la firme de Mountain View en Californie, pour en savoir plus. La seule réponse à laquelle on a eu droit, par email, est un remerciement pour notre intérêt et une promesse d’enquête à ce sujet !

 

Un autre exemple, concernant la diffusion des articles de notre pays sur la toile, lors d’une requête sur « Google Actualités » portant sur le mot « Tunisie » plusieurs résultats sont signés « All Africa« .

 

Le hic est que le portail « All Africa » ne produit pas de l’actualité tunisienne mais duplique les articles du journal La Presse de Tunisie. Cela, inévitablement, diminue le nombre de visiteurs du site du quotidien et certainement favorise la tendance actuelle : l’Occident produit, les pays émergents consomment !

 

W.B.Y

 

(Source : « Tunis Hebdo » (Hebdomadaire – Tunis), le 5 février 2007)

Lien : http://www.tunishebdo.com.tn/article.php?rid=6&id=27245

 


 

Contre l’abolition de la peine de mort en Tunisie

 Karim BEN SAIDEzzahra-IHEC

 

J’écris cet article en réaction à une lettre écrite par Dr. Mourad Abdallah parue sur les colonnes de «Tunis-Hebdo» daté du 15 janvier dans laquelle il appelle à l’abolition de la peine de mort en Tunisie.

 

Si le débat devait s’installer dans la société civile sur cette question, alors je me prononcerai sans hésitation en faveur du maintien de la peine capitale !

 

Dans l’article précité, l’auteur dit avoir découvert la cruauté de la peine de mort avec l’exécution filmée de Saddam, mais oui ! La mort en général est cruelle !

 

C’est ce que doivent aussi se dire les familles des victimes de meurtres et d’assassinats affreux.

 

L’auteur cite également Robert Badinter qui avait dit «la justice ne doit pas tuer». Moi je dis que le rôle de la justice est, comme son nom l’indique, de trouver le juste châtiment correspondant au crime commis. Mais quel châtiment pensez- vous être le plus juste pour un homme qui viole et tue des gamins ? Ou pour un homme qui prémédite la mort de quelqu’un ? Ou encore pour des terroristes qui, au nom de je ne sais quelle idéologie, se donnent le droit d’ôter la vie gratuitement à des citoyens de la République ?

 

Il faut aussi attirer l’attention sur le fait que la peine de mort est aussi un moyen de dissuasion vis-à-vis des criminels. Et j’irai encore plus loin en disant que la peine capitale est non seulement un moyen juste mais économique de se débarrasser des criminels dangereux dont la détention à vie est coûteuse pour la société !

 

L’auteur a invoqué la modernité de la Tunisie et le fait qu’elle a toujours été pionnière dans le monde Arabo-musulman en ce qui concerne les réformes et que par conséquent elle devrait être la première à abolir la peine de mort. Mais il ne s’agit pas d’être toujours premier à faire quelque chose ! Je pense que les réformes dont parle Dr. M. Abdallah ont été accomplies dans un but plus noble que celui d’être premiers, alors soyons mûrs et responsables !

 

Au début de cet article, j’allai dire que mon avis «sonne faux» intellectuellement, mais je me suis rendu compte que plusieurs philosophes et notamment ceux des lumières partageaient mon point de vue.

 

Ainsi, Voltaire, Montesquieu, Kant et J.J.Rousseau trouvent la peine de mort une sanction normale, ce dernier écrit dans ‘le contrat social’ : «…d’ailleurs tout malfaiteur attaquant le droit social devient par ses forfaits, rebelle et traître à la patrie, il cesse d’en être un membre en violant ses lois, et même il lui fait la guerre. Alors la conservation de l’Etat est incompatible avec la sienne, il faut que l’un des deux périsse, et quand on fait mourir le coupable, c’est moins comme citoyen que comme ennemi».

 

Tout commentaire est vain.

 

(Source : « Tunis Hebdo » (Hebdomadaire – Tunis), le 5 février 2007)

Lien : http://www.tunishebdo.com.tn/article.php?rid=1&id=27182

 


 

A inscrire dans le Guinness Book –

Le record de longévité détenu par deux Tunisiens

Les deux personnes qui détiennent le record de la longévité seraient tunisiens, âgés respectivement de 117 et 127 ans, vivant dans le gouvernorat de Gabès et sont en bonne santé. C’est du moins ce qu’affirme la revue  l’Observateur dans sa livraison du mercredi 7 février 2007. Ces informations ajustent les données du Guinness Book qui estime que le record de la longévité est détenu par une femme âgée de 116 ans et un homme âgé de 114 ans. Mohamed Ben Mohamed El Amri est né le 5 octobre 1880, alors que Ali Ben Mabrouk El Bahri est né le 1er février 1890. Les deux hommes, nés à El Arram relevant de la délégation de Mareth, vivent parmi leurs enfants et leurs petits-enfants après avoir perdu leurs épouses. En effet, le premier cité, âgé de 127 ans, s’est marié avec trois femmes, toutes décédées. Il garde la mémoire intacte, vit en bonne santé et peut marcher. Quant à la seconde personne qui est moins âgée (117 ans), sa mémoire connaît  certaines défaillances. Tous les deux travaillaient dans le domaine agricole. Les secrets de leur longévité et de leur bonne santé sont attribués, selon les deux personnes qui vivent au bord de la mer, à la marche à pied sur de longues distances et à un régime alimentaire sain à base de poisson  et ne comportant pas beaucoup de sel ni de piquant. De plus, elles consomment d’une façon modérée les viandes rouges. Le travail dans les champs et  celui manuel leur ont permis de bien entretenir leur physique. Les deux personnes, témoins de trois siècles, le XIXe, le XXe et le XXIe, ont pu connaître le développement et les progrès réalisés en Tunisie et l’amélioration de la qualité de la vie des citoyens. C’est pour cela qu’ils appellent le Président Zine El Abidine Ben Ali à se présenter aux élections présidentielles de 2009. Rappelons que le délégué de Mareth, M. Ali Khabthani, ainsi que le secrétaire général de la Fédération du Rassemblement Constitutionnel Démocratique et membre de la Chambre des Députés, les présidents des communes de Mareth et Zarah, le directeur de l’hôpital local de Mareth et le chef de service de la médecine générale interne audit hôpital ont effectué une visite à ces personnes âgées pour s’enquérir de leurs conditions de vie et de leur santé. Les responsables précités étaient accompagnés aussi du président de l’unité du travail social dans la région ainsi que du président de l’Association des personnes âgées et du président du bureau local de la solidarité. Des cadeaux ont été remis à ces deux personnes pour les réconforter. Le diagnostic médical général effectué à leur profit a montré qu’ils sont en bonne santé. C.G. (Source : « La Presse » (Quotidien gouvernemental – Tunis), le 11 février 2007)


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