10 mars 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2847 du 10.03.2008

 archives : www.tunisnews.net

 


C.R.L.D.H. Tunisie: Pour défendre ensemble le droit à la vie C.R.L.D.H. Tunisie: La persécution des défenseurs tunisiens des droits humains s’amplifie C.R.L.D.H. Tunisie: Solidarité avec la population du Sud Ouest de la Tunisie dans sa lutte pour le droit à l’emploi et à la dignité Liberté et Equité: L’état des libertés en Tunisie AISPP: Communiqué AFP: AQMI revendique l’enlèvement de deux Autrichiens en Tunisie Nizar Bahloul: Compétences au frigo Le Temps Lundi: Elections du Comité-Directeur de l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats (ATJA) Les « Rcédistes » raflent la mise Le Temps Lundi: A propos du mécontentement des médecins spécialistes libéraux – Voilà pourquoi je ne me conventionne pas

 


 C.R.L.D.H. Tunisie

 

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme

21 ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34

contact@crldht.org / www.crldht.org

 

Pour défendre ensemble le droit à la vie

La cour d’appel de Tunis, présidée par le juge Manoubi Ben Hmidane vient de prononcer le 20 février 2008, son jugement à l’encontre des 30 accusés de l’affaire dite de Soliman. La peine de mort contre M. Saber Ragoubi, 24 ans a été confirmée, celle de M. Imed Ben Amer, 34 ans, a été commuée en peine de prison à perpétuité. Six autres détenus sur les 28 restants ont bénéficié d’une réduction peu significative des peines prononcées en première instance (voir ci-dessous).

Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) lance à cette occasion un appel à l’opinion publique nationale et internationale et notamment au mouvement international de lutte contre la peine de mort pour se mobiliser pour demander l’annulation de la condamnation à mort de Saber Ragoubi.

Le CRLDHT se mobilise également pour exiger la révision de ce procès inique où 8 détenus ont été condamnés à perpétuité 7 autres à une peine de 30 ans d’emprisonnement, et où de nombreuses irrégularités ont été observées comme le refus de la cour d’examiner les requêtes préalables des avocats de la défense et notamment la demande d’examen médical et le constat des traces de torture montrés par les accusés à la cour.

Le CRLDHT signale la nullité de ce procès en raison de la torture systématique subie par les accusés dans les différents lieux de détention, y compris les prisons. Lors de son interrogatoire devant la cour, le condamné à mort, M. Saber Ragoubi a déclaré avoir été torturé par le commandant Salah Ouechtati à la prison civile de Mornaguia qui lui a fait perdre trois dents et l’a obligé à se dénuder jusqu’à ce qu’il enlève la barbe. Il a été contraint de s’alimenter pendant trois mois avec du lait. Ramzi El Ifi, 25 ans, a, quant à lui été sauvagement torturé pendant 21 jours à la file au district de Sidi Bouzid  et a subi des sévices sexuels en introduisant un tourne vis dans son anus et on l’obligeant à manger du savon. Résultat : il a passé des mois à pisser du sang et il a perdu la faculté de l’ouie. Le détenu Mehdi Bel Haj Ali, 27 ans, condamné à 8 ans de prison ferme a affirmé de sa part avoir été torturé dans le bureau du ministre de l’Intérieur…

Ce procès est aussi inique en raison des jugements prononcés sur la base d’aveux extorqués sous la torture et des PV signés sans que personne ne puisse les lire. A cela s’ajoute la violation du principe de la publicité du procès.

Le CRLDHT exprime son refus quant à ce verdict injuste et particulièrement la confirmation de la peine capitale, une forme extrême de traitement cruel, inhumain et dégradant ainsi qu’une violation du droit à la vie tel que proclamé dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par d’autres instruments internationaux de protection des droits de l’homme.

 Il insiste sur la nécessité du réexamen de cette affaire par une cour impartiale respectant les règles d’un procès reconnues par le droit international.

Il demande à ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux ainsi que les différents mécanismes onusiens et européens compétents à se joindre à son appel pour exiger ensemble le droit à la vie et ce par l’annulation de la condamnations à mort de Saber Ragoubi.                                            

Ci-joint le jugement définitif des 30 condamnés dans l’affaire du groupe de Soliman :

1. Saber Ragoubi (24 ans) condamné à mort

 2. Ali Arfaoui (43 ans) condamné à perpétuité

 3. Fethi Salhi (24 ans) condamné à perpétuité

 4. Imed Ben Amer (34 ans) condamné à perpétuité  5. Mohamed Ben Latifa (24 ans) condamné à perpétuité

 6. Mokhless Ammar (26 ans) condamné à perpétuité  7. Ramzi El Ifi (25 ans) condamné à perpétuité

 8. Sahbi Nasri (26 ans) condamné à perpétuité  9. Wael Ammami (22 ans) condamné à perpétuité

10. Ali Sassi (22 ans) condamné à 30 ans 11. Badreddine Ksouri (25 ans) condamné à 30 ans 12. Mejdi Latrach (24 ans) condamné à 30 ans 13. Mohamed Amine Jaziri (28 ans) condamné à 30 ans 14. Oussama Abadi (25 ans) condamné à 30 ans 15. Taoufik Houimdi (29 ans) condamné à 30 ans 16. Zied Essid (26 ans) condamné à 30 ans

17. Ahmed Mrabet (23 ans) condamné à 20 ans 18. Amine Dhiab (29 ans, handicapé mental) condamné à 20 ans

19. Jawhar Slama (29 ans) condamné à 20 ans

20. Jawhar Kassar (30 ans) condamné à 15 ans 21. Kamel Omhani (24 ans) condamné à 15 ans

22. Mohamed Bekhiti (22 ans, non voyant) condamné à 12 ans 23. Hatem Ryabi (29 ans) condamné à 10 ans 24. Jamal Mellakh (24 ans) condamné à 10 ans 25. Marouane Khelif (30 ans) condamné à 8 ans 26. Mehdi Haj Ali (27 ans) condamné à 8 ans 27. Khalifa Garraoui (26 ans) condamné à 7 ans 28. Nafti Bennani (31 ans) condamné à 4 ans 29. Khelil Zendah (22 ans) condamné à 3 ans 30. Zouhayr Jrid (27 ans) condamné à 3 ans                           

Paris, le : 10/03/2008


 

C.R.L.D.H. Tunisie

 

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme

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La persécution des défenseurs tunisiens des droits humains s’amplifie

 

A leur retour d’Europe, le lundi 03 mars 2008, les deux défenseurs tunisiens des droits humains, M. Omar Mestiri, directeur de rédaction au journal en ligne Kalima et Mme Sihem Bensedrine, porte parole du CNLT ont été violemment pris à partie au port de La Goulette par les autorités douanières tunisiennes, talonnées par la police politique et ce dès leur descente du bateau vers 8h du matin.

 

Dès leur arrivée, le couple a été conduit dans un lieu inconnu pour une fouille corporelle en règle. Leurs bagages ont été soigneusement examinés notamment leurs livres et documents personnels par un important groupe d’agents de la sûreté de l’Etat qui a exigé de voir le contenu de leurs ordinateurs portables. Devant le refus de M. Omar Mestiri et de Mme Sihem Bensedrine de s’y soumettre en l’absence d’un mandat du procureur de la République, les douaniers leur ont demandé de les suivre, prétextant une formalité administrative à faire valider. Une fois à l’intérieur, ils ont été enfermés à clé, en compagnie de policiers. Ces derniers les ont plaqués à terre, battus et déchirés sacs et vêtements. Ils se sont emparés de leurs sacs à dos où se trouvaient les ordinateurs.

 

Lorsque Mme Bensedrine a tenté d’appeler son avocat à l’aide de son téléphone portable, l’un des agents s’est jeté sur elle et lui a tordu le bras afin de lui arracher le cellulaire.

 

Après avoir été séquestrés pendant six heures, les deux victimes ont été autorisées à quitter la zone de douane. Une soixantaine de documents leur ont été confisqués dont des supports numériques en exemplaires uniques (DVD- CD-ROM, cassettes de musique, etc.), les roughs du documentaire réalisé par le CNLT, dénonçant la torture en Tunisie…Et comble de l’arrogance, les autorités douanières ont refusé, comme c’est toujours le cas, de remettre aux deux défenseurs un document de saisie de leurs biens.

 

Mme Sihem Bensedrine a eu plusieurs hématomes sur le corps et souffre de lésions des ligaments au niveau du poignet gauche et du coude. Tous les deux, ils ont décidé de porter plainte contre les autorités douanières et policières pour violences et séquestration.

 

Le CRLDHT considère que ces pratiques délinquantes qui s’exercent sur les défenseurs tunisiens des droits humains et qui prennent différentes formes de harcèlement et d’humiliation (Agressions répétées, lynchages médiatiques et atteintes à l’honneur, confiscations de biens et d’outils de travail….), au su et au vu de tout le monde, dans l’impunité la plus totale, témoignent d’une volonté politique des autorités de museler encore plus les différents acteurs politiques et associatifs, en butte à une persécution sans merci.  

 

Il exprime à M. Mestiri et Mme Bensedrine toute sa solidarité face à cette nième agression dont ils ont fait l’objet et condamne fermement les atteintes à la vie privée dont ils ont été victimes.

 

 

 Paris, le : 10/03/2008

 


C.R.L.D.H. Tunisie

 

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme

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Solidarité avec la population du Sud Ouest de la Tunisie dans sa lutte pour le droit à l’emploi et à la dignité

Le bassin minier de Gafsa à Métlaoui, Redeyef et Om Laaraysse est en ébullition depuis plus de deux mois pour dénoncer une politique économique et sociale faite de ségrégation régionale et de discrimination sociale accrue, abandonnant des régions entières au chômage massif et à la misère. Des grèves, manifestations, occupation de lieux symboliques par les chômeurs jeunes et moins jeunes, diplômés et non diplômés, ont été organisées partout dans cette région avec la participation de toutes les catégories socioprofessionnelles, sans distinction d’âge, ni de sexe ni de rang social.

Ce grondement populaire a éclaté dans la région le 5 janvier 2008, jour de la publication de résultats du concours de recrutements professionnels au sein de la fameuse Compagnie de « Phosphate Gafsa », le principal employeur de la région, des résultats considérés par l’ensemble de la population comme frauduleux, basés sur la fraude et le favoritisme (Voir Communiqué du CRLDHT du 22 janvier 2008).

Cette explosion de colère qui s’est manifestée dans l’ensemble de la région de Gafsa traduit un ras le bol général, le refus de sacrifier encore plus ses travailleurs et sa jeunesse, laissés pour compte, en faveur d’une politique gouvernementale marquée par le népotisme et le vol des deniers publics depuis des décennies.

Depuis le 5 janvier 2008, des hommes et des femmes libres, jeunes et moins jeunes, instruits et illettrés, unis dans la misère et l’adversité, se sont trouvés dans la rue criant à l’injustice et refusant le sort qui leur est réservé…. Les veuves de mineurs dont les maris sont décédés suite à des accidents ou maladies professionnelles non indemnisés, ont entamé des grèves de la faim sous des tentes d’infortune, en plein froid …. Plus rien n’arrête la détermination de ces centaines de familles de déshérités, ne serait-ce l’impressionnante présence policière et militaire à proximité.

Par cette mobilisation exemplaire pour la dignité et les droits légitimes au travail, au logement, à la santé et à l’éducation, la population tunisienne du Sud Ouest du pays a offert à tous leurs compatriotes une formidable leçon de courage et de détermination qui vient mettre à nu le fameux « miracle économique tunisien » et saper la propagande officielle de la bonne santé de l’économie tunisienne à la croissance, toujours au RDV !

En signe de solidarité avec le mouvement de protestation pacifique du sud tunisien, une réunion d’information s’est tenue le 27 février 2008 au siège de la FTCR, regroupant des militants de différentes sensibilités politiques, associatives et syndicales, qui se sont constitués en un comité de suivi et de soutien, dont le rôle est d’organiser des actions d’information, de soutien et de « lobbying » médiatique à l’échelle nationale et internationale afin de donner de la visibilité à ces luttes légitimes qui nous interpellent toutes et tous.

Tout en réitérant son entière et indéfectible solidarité avec les populations du Bassin minier dans leurs luttes légitimes pour la vie et la dignité, le CRLDHT exprime ses profondes inquiétudes quant à une éventuelle utilisation de la force qui entraînerait des affrontements stériles !

Le CRLDHT appelle d’urgence les autorités politiques à prendre au sérieux les revendications légitimes de la population à commencer par l’annulation des résultats frauduleux du concours de recrutement à la compagnie de Phosphate Gafsa et la mise en place d’un programme national d’embauche des personnes les plus démunies.

Paris, le : 10/03/2008

 


 

Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi

Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre

Liberté et Equité

Organisation de droits de l’homme indépendante

33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis

Tel/fax: 71 340 860

Email : Liberte_équite@yahoo.fr

Tunis, le 10 mars 2008

L’état des libertés en Tunisie

1) l’ex prisonnier politique Mohammed Gueloui nous a envoyé la lettre qui suit :

Sept mois ont passé depuis ma libération en juillet 2007 ; j’ai obtenu ma carte d’identité nationale en août 2007, et j’ai signé un procès verbal de fin de recherches à la fin de l’année 2007 et pourtant, lundi 10 mars 2008 à huit heures et demie alors que je me rendais à mon travail, j’ai été arrêté et conduit au poste de police Charles Nicolle et, de là, au district de Bab Bahr de façon humiliante. J’y suis resté presque une demie journée au motif qu’il aurait un mandat de recherche émis à mon encontre par la Cour d’Appel de Gabès, cette affaire dont j’ai pâti lorsque j’ai voulu y faire opposition en novembre 2005 alors que j’étais en prison ; il y a eu jonction des affaires en avril 2006 et pourtant le mandat de recherche est toujours actif.

Ils m’ont fait perdre une journée de travail comme ils m’avaient fait perdre 6666 jours passés en prison sans compter les périodes de gardes à vue et les jours d’errance.

Aujourd’hui je vis un harcèlement quotidien, cela commence par la fatigue qui confine à l’épuisement quand je dois chercher à nourrir des enfants qui me voient comme le symbole de la privation : privation d’une enfance normale, privation aujourd’hui du droit à une citoyenneté digne, privation de mon fils Hassem de son passeport depuis cinq mois. Il faudrait y ajouter le problème sécuritaire récurrent, car si la prison est une mort lente, ce que je vis aujourd’hui est une mort rapide, […]je vis en permanence avec le sentiment d’être poursuivi, comme si la vie en prison acheminait vers une fin connue d’avance, […]et que la vie hors de la prison était une course d’obstacle sans fin.

Mohammed Gueloui

Ex prisonnier politique

2) Vendredi 6 mars, la mère de l’ex prisonnier politique et réfugié en France, Abdallah Lassoued (Bou Bakri) est décédée. Elle a été enterrée lundi 10 mars 2008 au cimetière de Bouchema à Gabès […]

Pour les condoléances contacter monsieur Abdallah Lassoued au 0033618245722

3) Arrestation de Sadri Kerout

Lundi 4 mars 2008, le jeune Sadri Kerout, originaire de la ville de Beni Khiar, dans le gouvernorat de Nabeul, a été arrêté et emmené vers une destination inconnue. Sa famille a des inquiétudes quant à ce qu’il est advenu de lui. Le jeune Sadri Kerout est étudiant en première année de mathématiques.

4) Maher Abdelhamid a disparu après sa livraison à la Tunisie

Monsieur Mohammed Ben Salah Ben Ali Abdelhamid nous a informés que son frère Maher, étudiant en Syrie depuis 2004, avait disparu et que ses camarades avaient contacté sa famille pour les informer qu’il avait été renvoyé en Tunisie il y a six mois. La famille n’a rien pu savoir depuis lors et a chargé un avocat qui a contacté le procureur de la République auprès du Tribunal de Première Instance de Tunis pour lui demander d’ouvrir une enquête à ce sujet […] Liberté et Equité demande aux autorités concernées d’informer la famille de Maher Abdelhamid, qu’il soit en Syrie ou en Tunisie.

5) la recherche des personnes disparues

Monsieur Zouhaïer Jabli nous a informés que son frère est employé sur le bateau « Rafraf », spécialisé dans la pêche au thon dans les eaux territoriales tunisiennes. Ce bateau a coulé près des côtes de l’île de Lampedusa il y a dix jours avec à bord une dizaine de personnes. Trois cadavres ont été repêchés et quatre ont été sauvés et trois autres ont disparu. Les familles sinistrées exigent que soient repêchés les cadavres (s’ils sont morts) de leurs enfants et qu’ils leur soient restitués.

Pour le bureau exécutif de l’organisation

Le président

Maître Mohammed Nouri

(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)


 

Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi

Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre

Liberté et Equité

Organisation de droits de l’homme indépendante

33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis

Tel/fax: 71 340 860

Email : Liberte_équite@yahoo.fr

Tunis, le 10 mars 2008

 

L’organisation Liberté et Équité a reçu une lettre du père du prisonnier politique Ouahid Brahmi, l’un des jeunes du Parti Démocratique Progressiste, que nous publions telle quelle :

Information

Le prisonnier Ouahid Brahmi, incarcéré à la prison Sidi Ali El Hattab de Mornaguia, a demandé à pouvoir se laver comme les autres prisonniers. Il a été agressé violemment sur tout son corps par des agents de la prison, ce qui lui a causé des lésions importantes et a été puni par une mise en isolement (« siloun) pour dix jours d’affilée.

Le comité régional de défense de Ouahid Brahmi […] appelle les organisations de la société civile, les organisations régionales et internationales à faire front à ces méthodes et à œuvrer à la libération immédiate du frère Ouahid Brahmi, injustement emprisonné puisqu’il s’est avéré que les accusations avaient été montées contre lui et n’étaient pas fondées en droit. Il est seulement accusé d’être un militant du Parti Démocratique Progressiste.

Le coordonnateur

Lassaad Bouazizi

Pour le bureau exécutif de l’organisation

Le président

Maître Mohammed Nouri

(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)


Liberté pour tous les prisonniers politiques

Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays

Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques

43 rue Eldjazira, tunis

e-mail : aispptunisie@yahoo.fr

Tunis, le 10 mars 2008

La première chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Hédi Ayari, a examiné vendredi 29 février 2008 l’affaire n°10600 dans laquelle sont déférés Khatib Boukhari (né le 30/08/1955), Laïd Jouadi (né le 14/11/1975), Hafedh Samoudi (né le 17/05/1983), Hassib Chebbi (né le 06/06/1984),Ramzi Brini (né le 30/01/1985), Sami Guediri (né le 02/03/1976), Abdeljelil Aliaoui (né le 27/06/1984), Abdessalam Bali (né le 09/06/1984), Ali Laafi (né le 03/06/1977), Ghassan Siliane (né le 17/07/1987), Gamoudi Hamed (né le 16/08/1981), Mokhtar Akouri (né le 23/10/1985),, Mourad Saadi (né le 15/07/1986), Nejmeddine Barkouki (né le 06/03/1979), Noureddine Harich (né le 16/12/1985), Mohammed Ali Horchani (né le 04/05/1971), Habib Hafsi (né le 12/01/1984), Ramzi Romdhani (né le 18/04/1977), Ali Omri (né le 09/02/1983) en vertu de la loi du 10 décembre 2003 «  de lutte contre le terrorisme ». L’acte d’accusation comporte les accusations d’appel à commettre des infractions terroristes, d’adhésion à une organisation en rapport avec les infractions terroristes, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, ses membres et son activité, d’adhésion sur le territoire de la République et en dehors à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser es objectifs, d’entraînements militaires en Tunisie et hors de Tunisie en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République, d’utilisation du territoire de la République pour recruter et entraîner des personnes en vue de commettre un acte terroriste sur le territoire de la République, de fourniture d’armes, d’explosifs, de munitions et autres matières et équipements similaires à une organisation en rapport avec les infractions terroristes, de fournitures d’informations à la disposition d’une organisations en rapport avec les infractions terroristes pour l’aider à commettre des infractions terroristes, de mise à disposition d’un local de réunion aux membres d’une organisation en rapport avec les infractions terroristes, d’aide à leur hébergement clandestin et à leur fuite, de cotisation et de collecte de fonds destinés à financer des personnes, une organisation, et des activités en rapport avec les infractions terroristes. Maîtres Ibada Kefi, Abdelfattah Mourou, Abderraouf Ayadi, Mokhtar Jallali, Kamel Hamdi, Boubaker Ben Ali, Samir Ben Amor et Ayachi Hammami se sont présentés pour les défendre. Après avoir reçu les demandes formulées par les avocats de remise en liberté des accusés arrêtés, notamment Khatib Boukhari, qui souffre de cécité, le juge a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 24 mars 2008. […]

Pour la commission de suivi des procès

Le secrétaire général de l’Association

Maître Samir Dilou

(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


AQMI revendique l’enlèvement de deux Autrichiens en Tunisie

Associated Press, le 10 mars 2008 à 17h53

 

L’enlèvement de deux touristes autrichiens portés disparus en Tunisie depuis la mi-février a été revendiqué dans un enregistrement sonore attribué à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et diffusé lundi par la chaîne de télévision qatarie Al Jazira.

Le gouvernement autrichien a annoncé le 3 mars qu’on était sans nouvelles d’un couple de Salzbourg composé d’un homme de 51 ans et d’une femme de 40, 45 ans, depuis qu’ils avaient téléphoné de la région de Matmata, dans le sud de la Tunisie. Ils se déplaçaient à bord d’une Jeep immatriculée en Autriche.

Dans la bande diffusée lundi, un homme se présentant sous le nom de Salah Abou Mohammed dit qu’AQMI, anciennement GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), avait capturé les deux touristes le 22 février pour punir l’Occident de sa coopération avec Israël mais que les otages se portaient bien.

“Nous disons aux touristes occidentaux qu’alors même qu’ils affluent sur les terres de Tunisie pour rechercher la joie, nos frères se font massacrer dans la Bande de Gaza par des juifs, avec la collaboration des Etats d’Occident”, lance Salah Abou Mohammed. “Les moudjaïdines (combattants islamistes, NDLR) les ont déjà prévenus de ce que l’Etat tunisien apostat ne peut pas et ne vous protégera pas, et que les mains des moudjaïdines peuvent vous atteindre où que vous vous trouviez sur le sol tunisien”, ajoute-t-il.

L’ambassadeur autrichien en Tunisie, Johann Frölich, a déclaré en direct sur la chaîne de télévision autrichienne ORF qu’il venait de rencontrer des responsables du ministère tunisien de l’Intérieur au sujet du couple et qu’une telle revendication n’avait pas été mentionnée. Il a ajouté qu’il n’avait pas connaissance de la disparition d’autres de ses concitoyens.

Associated Press


 

L’EXIGENCE AISPP

Le  travail que font nos amis  de la nouvelle direction de l’AISPP (e-mail: aispptunisie@yahoo.fr ) est magnifique, il doit inspirer, dans une logique de résistance et de cohérence politique et sociale, tous les partis et ONG de l’opposition démocratique à la dictature qui ruine la Tunisie, et opprime les tunisiens.

Oui la question des prisonniers politiques tunisiens , de la liberté d’expression, de voyager, de penser, de créer , de la liberté tout court en Tunisie, tient de l’effort collectif des défenseurs des droits humains, qu’ils soient politiques ou de la société civile, de leur capacité à s’organiser  sans se renier dans une stratégie collective, crédible, pragmatique et réaliste, une stratégie qui réveillera les consciences tunisiennes, sans aucun à priori, cette conscience  de la nation tunisienne, sans aucun calcul ou forfaiture.

Le combat de messieurs DILOU, MAATAR et leurs compagnons, un combat difficile, et ayant peu de moyens,  qui dépasse par sa crédibilité les postures d’ego avilissants et puérils, claniqueS, d’antan, celui qui depuis toujours  appauvrissent toute résistance tunisienne, doit être soutenu, et même servir  de signe de ralliement pour les démocrates tunisiens, un signe, qui ne souffre d’aucun calcul partisan.

(Source : le numéro 96 d’ELKHADRA, http://elkhadra.over-blog.com )

Lien : http://membres.lycos.fr/elkhadra1/textetun.doc

 


 

Compétences au frigo

 

Par Nizar Bahloul C’est la terreur de tous les employés. Elle est pire que le chômage et atteint l’individu dans ce qu’il a de plus cher : sa dignité. Etre mis au frigo, comme on dit chez nous (au placard sous d’autres cieux), c’est avoir un salaire, parfois un bon salaire, pour ne rien faire. On retrouve ces cas dans plus d’une administration et dans plus d’une banque ou d’une grosse compagnie. Le salarié n’est pas licencié, mais il n’a plus de fonction réelle. Cela revient, parait-il, moins cher que de le mettre à la porte. On peut avoir été pilote, cadre bancaire, chef d’agence, rédacteur en chef d’un journal, animateur d’une grande ou intéressante émission, directeur d’un important organisme, nul n’y échappe quand on est dans une grande entreprise. Il n’est pas nécessaire d’avoir commis une grande gaffe pour être invité à rejoindre le frigo, il suffit que la hiérarchie vous prenne en grippe. De là à nous interroger sur ces centaines de compétences, leur avenir et la valeur ajoutée qu’ils auraient pu insuffler au pays s’ils remplissaient leur fonction normalement. Un manque à gagner difficile, voire impossible à chiffrer, mais qu’on peut estimer à des centaines de milliers de dinars. Le phénomène n’est pas spécifique à la Tunisie, on le retrouve partout, y compris dans les pays les plus développés. Seulement voilà, dans les pays développés, les compétences se comptent par centaines de milliers, voire par millions. Mais chez nous ? Les compétences se font rares et se feront de plus en plus rares au vu du niveau moyen général de nos maîtrisards et diplômés de l’enseignement supérieur, de la concurrence et la mondialisation. Cette rareté touche tous les domaines et là où on a un bon nombre de vraies compétences (pilotes, ingénieurs, journalistes), on essaie de nous les débaucher que ce soit en Occident ou en Orient. Les meilleurs ne sont pas partis, certes (ou peut-être), mais ceux qui restent ne sont pas tous « exploités » comme il se doit. Combien y a-t-il aujourd’hui d’animateur ou de journaliste de haut niveau à l’ERTT ou dans je ne sais quel autre ministère ou banque, qui n’en peuvent plus de ne rien faire ? Entre ceux titulaires invités à rester chez eux ou à ne pas franchir la porte de leur minuscule bureau ou encore les « chômeurs » (l’utilisation même de ce terme pour désigner une compétence est choquante) dont le contrat n’est pas renouvelé, on ne compte plus. Où est untel ? Il est au frigo ! Où est untel ? Son émission n’a pas été reconduite cette année. Où est untel ? On lui a retiré la direction de l’agence, parce qu’il a refusé un prêt à un gros client. Où est untel ? On ne veut plus entendre parler de lui, il s’est permis de critiquer la stratégie de son chef devant le PDG. Une seule alternative demeure devant tous ces « frigorifiés » : soit de rester tranquillement dans le bureau ou chez eux pendant quelques années le temps que celui qui les a placardés aille ailleurs (et il ira !), soit d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs et elle n’est pas plus verte ailleurs ! Dans un cas comme dans l’autre, nul ne sort gagnant dans l’affaire. Pour eux, la situation est insoutenable. L’individu se sent humilié, touché dans sa dignité. Il a un boulot, un métier ou savoir-faire, mais il ne peut rien exercer à cause d’un supérieur qui n’est pas forcément plus compétent que lui. Cet individu s’appauvrit (intellectuellement et financièrement) de jour en jour. Sa vitalité, son dynamisme disparaissent et son savoir-faire s’estompe. Il sombre peu à peu dans la déprime et risque de ne plus jamais retrouver sa fougue d’antan. Ces compétences ont coûté cher au pays en éducation et en formation. Quand la communauté s’apprêtait à récolter les fruits de son investissement, voilà qu’un petit chef en décide autrement ! Un petit chef qui pense, peut-être, que le frigo du boulot doit toujours être rempli, comme celui qu’il a chez lui ! Et pourtant ! Ces compétences ont encore beaucoup à nous donner. Beaucoup ! C’est triste. Très triste ! Chronique en hommage à un certain Khemaïs qui se reconnaitra et bien d’autres compétences.

 

10 mars 2008

 


Elections du Comité-Directeur de l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats (ATJA)

Les « Rcédistes » raflent la mise

  •  Me Rafik Baccar, au « Temps » : « Œuvrer à promouvoir la profession »: « Je suis pour l’avocat qui porte le drapeau de la profession dans son parti et non le drapeau du parti dans sa profession »

L’adage qui dit « jamais deux sans trois », a été amplement confirmé par les Jeunes Avocats qui portent les couleurs du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD). Ils viennent pour la troisième fois consécutive, de remporter haut la main les élections du Comité Directeur de l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats (ATJA).

 

Sur les neuf sièges que compte le Comité, les candidats « Rcédistes » en ont gagné sept, ne laissant qu’un siège à un candidat de sensibilité proche des nationalistes arabes, Me Khaled Krichi et un autre candidat proche de celle du courant religieux Me Dhiaeddine Mourou. Les six candidats, membres du Comité Directeur sortant, plus un nouveau candidat Me Karim Jouanhia ont été élus. Ces élections rappellent celles du 2004 où le Comité Directeur élu était composé de 7 membres qui portent les couleurs du RCD et deux autres de gauche. Ces derniers, se sentant minoritaires, ont démissionné. Mais, aujourd’hui, selon une source proche du Comité Directeur élu, « les deux membres comptent travailler et collaborer au sein du Comité ».

 

Opération

Les élections se sont déroulées toute la journée à l’hôtel « Le Diplomate » de Tunis. Sur les 2100 jeunes avocats de moins de 45 ans, inscrits au Barreau, 1540 ont participé à ces élections. Un taux de participation élevé qui s’est répercuté sur l’opération de dépouillement des bulletins de vote laquelle a duré de samedi à 19 heures au dimanche à 11 heures. Entre-temps, elle a été refaite une deuxième fois suite à un désaccord sur le nombre de bulletins de l’une des urnes.

 

Voici la liste des membres élus :

1- Me Mounir Ben Smida : 669 voix

2- Me Rafik Baccar : 663 voix

3- Me Oualid Cheïkh Arbi : 645 voix

4- Me Khaled Ben Saâd : 644 voix

5- Me Khaled Krichi : 632 voix

6- Me Dhiaeddine Mourou : 630 voix

7- Me Karim Jouanhia : 626 voix

8- Me Heythem Koudheïr : 554 voix

9- Me Akram Marzouk : 525 voix

La répartition des responsabilités au sein du Comité Directeur de l’ATJA se fera lors d’une réunion qui se tiendra, aujourd’hui ou demain. Me Heythem Koudheïr et Me Akram Marzouk représentent, respectivement, les régions de Sousse et de Sfax au sein du Comité.

Néjib SASSI

 

  

Me Rafik Baccar, au « Temps » : « Œuvrer à promouvoir la profession »

• « Je suis pour l’avocat qui porte le drapeau de la profession dans son parti et non le drapeau du parti dans sa profession »

 • Le Temps : Quelles sont vos impressions ?

-Me Rafik Baccar : Je suis très heureux du climat démocratique avec lequel se sont déroulées ces élections. Je suis très heureux de la confiance énorme que m’ont accordée mes collègues. Je suis très ému du nombre des voix que j’ai obtenu. C’est une lourde responsabilité, j’espère qu’on travaillera ensemble comme une équipe soudée et homogène.

• Mais, il y a deux élus qui ne portent pas vos couleurs ?

-Je les respecte et je pense qu’on peut travailler ensemble pour le bien de la profession. Je suis pour l’avocat qui porte le drapeau de la profession dans son parti et non pour l’avocat qui porte le drapeau de son parti dans la profession.

• Donc, vous allez travailler de concert…

-Absolument, et je félicite tous les membres élus et j’espère qu’on œuvrera ensemble pour promouvoir la profession et pour renforcer les liens de solidarité et de fraternité entre tous les avocats. J’espère qu’on mettra en action un programme pour répondre aux attentes des jeunes avocats et pour les aider moralement et matériellement, notamment, les stagiaires.

Propos recueillis par Néjib SASSI

(Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 10 mars 2008)


 

Tribune

A propos du mécontentement des médecins spécialistes libéraux

  • Voilà pourquoi je ne me conventionne pas

  Le Bureau Exécutif du Syndicat Tunisien des Médecins Spécialistes Libéraux « STMSL » a décidé de reporter les rassemblements de médecins spécialistes prévus, mardi dernier, à Tunis, Sousse et Sfax, pour protester contre l’indifférence de la CNAM face à leurs revendications.

Ce report intervient à la demande du ministre de la Santé publique, M. Mondher Zenaïdi, qui a toujours fait preuve de compréhension, modération et sens du dialogue, là où il est passé, tout le monde lui voue du respect. D’ailleurs, cette demande reflète bien les échos favorables suscités par l’Assemblée Générale du dimanche, 2 mars, au sein des autorités de tutelle. Ce report, je dis bien report, des rassemblements, est un geste intelligent et mature de la direction du STMSL. Le corps des médecins spécialistes libéraux est responsable. Il est ouvert au dialogue objectif et responsable pour le bien de la corporation et la réussite du projet de réforme de l’assurance-maladie. Ainsi, il n’y a pas eu de rassemblement mais, la lettre destinée au ministre des Affaires sociales contenant les décisions de l’AG, lui a été remise. Cette lettre  exprime le  mécontentement des médecins spécialistes et leur protestation quant à la lenteur des négociations avec la CNAM. Les médecins spécialistes libéraux demandent fermement à ce que les prochaines réunions se fassent dorénavant directement avec le ministère des Affaires sociales. Ils insistent à ce que les réponses soient écrites et enregistrées dans des Procès Verbaux. Ils ne veulent pas voir se reproduire l’expérience malencontreuse du STML, notamment en ce qui concerne le choix des filières. En effet, la CNAM lui a promis de reporter la décision du choix des filières du 31/3/2008 au 1/7/2008. Mais, elle a failli à sa promesse auprès du BE du STML parce qu’il n’y a pas d’écrit scellant cet accord. Donc, il serait souhaitable d’obtenir des Procès Verbaux écrits de tous les accords passés avec la CNAM.

En plus, je sollicite nos négociateurs du STMSL à demander à monsieur  le  ministre des Affaires sociales de respecter les termes de la loi n°3154 de décembre 2005 qui stipule que la CNAM est appelée à négocier avec l’organisation syndicale la plus représentative. Or, pour nous autres, médecins spécialistes libéraux, c’est le STMSL qui est, et de très loin, l’organisation la plus représentative de la corporation. Donc, c’est le STMSL qui est notre porte-parole auprès de la CNAM et du ministère des Affaires sociales. La signature du STMSL avec la CNAM de la convention-cadre et sa présence au sein du Conseil supérieur de l’Assurance-Maladie est une preuve de sa reconnaissance par l’autorité de tutelle. Donc, c’est au STMSL que la CNAM et le ministère des Affaires sociales, doivent s’adresser pour tout ce qui a trait aux médecins spécialistes libéraux. C’est le STMSL qui est notre porte-drapeau pour les négociations sur la 2ème phase de la réforme de l’assurance-maladie.

Je finis par réaffirmer notre attachement à la réussite de la réforme de l’assurance-maladie qui ne saurait qu’améliorer l’accès des Tunisiens aux soins médicaux par une ouverture de la couverture médicale au secteur médical privé. Vous trouverez dans l’annexe les raisons de notre appel au non-conventionnement. Les médecins spécialistes libéraux comptent afficher ce mémorandum dans leurs cabinets à l’intention de leurs patients. 

 Dr Gharbi, ORL, El Mourouj.

 

Voilà pourquoi je ne me conventionne pas

1 – La CNAM ne vous donne pas un accès libre au médecin de votre choix (généraliste ou spécialiste), elle vous oblige à passer par le médecin de famille  dans la filière privée  (Parcours de soin coordonné ).

 2 – La CNAM oblige le médecin à être conventionné puisqu’elle ne rembourse pas le malade qui se fait traiter par un spécialiste non conventionné .

 3 – La CNAM refuse la fourchette d’honoraires ordino -syndicale légale et déontologique .

 4 – La CNAM refuse d’inclure toutes les maladies chroniques (APCI ) dans la liste  des maladies prises en charge intégralement ( exemple l’allergie ….)

 5 – La CNAM  vous prend en charge à 40 % en moyenne du coût des interventions chirurgicales à la clinique et nous voulons pour vous que ce taux atteigne 70 %.

 6 – Nous exigeons un plafond pour les soins ambulatoires de pas moins de 250 dinars par personne et par famille.

7 – Nous demandons le respect total par la CNAM des prescriptions  des spécialistes : (ordonnances, analyses, radio…..)

8 – En un mot, nous demandons le respect du code de déontologie par la CNAM .

NB : Si vous voulez choisir une filière privée de soins, je vous recommande la filière de remboursement : la carte verte *

* Bien entendu, il s’agit d’une opinion qui n’engage que son auteur

(Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 10 mars 2008)

 

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