10 janvier 2009

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3154 du 10.01.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Les habitants du bassin minier tunisien en révolte solidaire de la résistance du peuple palestinien à Gaza Le Monde: Forte mobilisation dans tout le Maghreb pour soutenir les Palestiniens et condamner Israël CPJ: Israel and the Occupied Palestinian Territory: Press under fire in Gaza again Noureddine Chafai: Se servir de la schoa,  c’est tuer une deuxieme fois ses victimes Hannibal LeCarthaginois: L’Oradour de Gaza Mizaanoun: Gaza  et la complicité active des dictateurs arabes Yahyaoui Mokhtar : Jeunes Tunisiens : Liberté virtuelle et répression réelle


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com

 

Tunisie / Palestine

Les habitants du bassin minier tunisien en révolte solidaire de la résistance du peuple palestinien à Gaza

  Depuis Janvier 2008 une révolte secoue la région du bassin minier de Gafsa, au sud-ouest de la Tunisie. C’est le mouvement social le plus durable, le plus fort et le plus mûr quant à ses revendications et ses formes de lutte qu’ait connu l’histoire récente de la Tunisie. Il pose la question de l’emploi, celle de la répartition sociale et géographique des richesses, de la cherté de la vie, de la corruption, de l’exploitation des matières premières et de l’environnement…

Un véritable siège a été appliqué aux villes révoltées du bassin minier : Redeyef, Om-Laarayes, El-M’dhilla… Des milliers de policiers ont été mobilisés et des unités blindées l’armée déployées avant de déchainer une répression d’une grande violence :  Utilisation de balles réelles contre les protestataires, enlèvements de jeunes et ratissages militaires des montagnes environnantes, tabassages, tortures. Cela a fait deux morts à ce jour, plusieurs dizaines de détenus d’opinion, des familles brutalisée et humiliées…

Le jeudi 11 décembre les principaux animateurs du mouvement ont été jugés et condamnés à des peines allant jusqu’à dix ans et un mois de prison. Le tribunal était occupé et encerclé par des centaines de policiers, leurs avocats ont été empêchés de les défendre. Il n’ont bénéficié d’aucune forme de procès digne de ce nom.

Aujourd’hui, la situation dans le bassin minier est très tendue et le quadrillage policier est renforcé. Les habitants attendent le 13 janvier, date du procès en appel. Depuis onze jours, la situation sociale dans la région comme dans l’ensemble du pays est rythmée par le large mouvement populaire de solidarité avec Gaza, fortement réprimé par les autorités. Dans la région de Gafsa, une grève générale en soutien au peuple et à la résistance palestinienne a été organisée le mardi 6 janvier. Elle a été très largement suivie malgré les mesures officielles en vue de la faire échouer. Dans les manifestations qui se multiplient dans tout le pays (de lycéens, d’étudiants, de syndicalistes, des partis et associations indépendants, des avocats), les slogans assemblent les hommages au peuple palestinien de Gaza et aux habitants du bassin minier.

Solidaires du peuple palestinien et de sa résistance

Contre l’agression et l’occupation sioniste

Contre la complicité de la communauté internationale officielle

Contre la trahison des dictatures arabes

Tract édité par le Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa / Paris

 

Forte mobilisation dans tout le Maghreb pour soutenir les Palestiniens et condamner Israël

 
SAISIES par un sentiment d’humiliation collective, les populations du Maghreb vivent intensément les événements de Gaza. Les yeux rivés presque 24 heures sur 24 sur la chaîne de télévision Al-Jazira qui consacre une large place à l’offensive israélienne, elles suivent minute par minute, depuis le 27 décembre 2008, les bombardements sur l’enclave palestinienne. Partout, les gens bravent les interdictions de manifester et sortent dans les rues pour exprimer leur colère et leur solidarité.

 

 

De Rabat à Tunis en passant par Alger et Nouakchott, le sentiment d’impuissance est immense et l’émotion l’emporte sur l’analyse politique, rapportent tous les observateurs. Le principal souci des pouvoirs en place est de récupérer le ressentiment populaire pour mieux le canaliser.  

Vendredi 9 janvier, jour de prières et de rassemblements dans les mosquées, a constitué un pic dans la mobilisation. A Alger, ils sont sortis par milliers dans les rues, après la prière du vendredi, pour dénoncer « les massacres » d’Israël et appeler à la « démission » les régimes arabes. Des incidents violents se sont produits. La police est intervenue. Il y a eu de nombreux blessés, dont certains grièvement.

Les manifestants – des jeunes pour la plupart – ont scandé des slogans hostiles aux Etats-Unis et aux dirigeants arabes, en particulier au président égyptien Hosni Moubarak. « Emmenez-nous à Gaza, donnez-nous des armes » et « Allahou akbar », ont-ils crié. Ali Benhadj, l’ex-numéro deux du Front islamique de salut, a été interpellé par la police pour la septième fois en quinze jours et conduit au commissariat.

La colère des Algériens est cependant loin d’être l’apanage des islamistes. Le chanteur de raï Cheb Khaled, a déclaré il y a quelques jours qu’il était prêt « à prendre les armes pour aller combattre à Gaza ». La presse algérienne juge « partiale » la couverture des médias occidentaux, et la déclaration (rectifiée) de la présidence tchèque sur le «  caractère défensif » de l’opération israélienne a suscité des commentaires rageurs. Beaucoup y ont vu la preuve que l’Europe n’est qu’un « supplétif » des Etats-Unis.

Une coordination de soutien à la résistance palestinienne a adressé cette semaine une lettre au président Abdelaziz Bouteflika, réclamant le retrait de l’Algérie de l’Union pour la Méditerranée (UPM) créée en juillet 2008 et dans laquelle siège Israël. « La place d’Israël n’est pas à l’UPM. Elle est à Nuremberg aux côtés des nazis », a déclaré un membre de la coordination.

Au Maroc, la colère est la même. Là aussi, Al-Jazira permet de suivre en direct les événements. S’y ajoute Internet, en particulier les sites Daily Motion et YouTube, qui passent en boucle des vidéos dramatiques d’enfants palestiniens tués dans les combats.

Sit-in de protestation, soirées de soutien, collectes de dons, grèves de la faim dans les prisons en signe de solidarité… Les initiatives se multiplient. De nombreuses manifestations, spontanées ou organisées par des ONG, ont eu lieu ces derniers jours, notamment à Casablanca, Marrakech, Fès, et Oujda. Mais la plus importante s’est déroulée le 4 janvier à Rabat. 40 000 personnes ont défilé dans les rues, stigmatisant « le massacre collectif de Gaza » et appelant à la vengeance, aux cris de « djihad, victoire et martyr » et « non à la normalisation (avec Israël)« . Le président Moubarak, accusé d’avoir « vendu Gaza en échange de dollars », a été particulièrement conspué.

Le palais royal n’est pas en reste pour manifester son soutien à la cause palestinienne. Vendredi, à l’initiative de Mohammed VI, (qui porte le titre de « Commandeur des croyants »), un premier groupe de blessés palestiniens est arrivé à Rabat pour être soigné. Les caméras de la télévision nationale les ont longuement filmés. Pendant ce temps, des avions bourrés de médicaments et de produits alimentaires, s’envolaient en direction de la ville égyptienne d’Al-Arich, proche de la frontière de Gaza.

En Tunisie, l’émotion et la mobilisation sont également très fortes. Le 1er janvier, une manifestation a été autorisée, mais elle été soigneusement encadrée par le pouvoir. L’opposition qui tentait, avec plusieurs ONG, d’organiser un défilé à part, pour « ne pas être récupérée par le pouvoir », a vite été rappelée à l’ordre. Des tonnes de médicaments, de nourriture et de médicaments sont collectées chaque jour et les Tunisiens prennent d’assaut les centres médicaux pour offrir leur sang, quitte à patienter pendant des heures. Mais c’est via Internet que la mobilisation est la plus grande.

« On assiste, ces derniers temps, à une explosion du site Facebook. Chacun crée son profil et y met une photo d’enfant palestinien massacré ou le drapeau palestinien », témoigne Taïeb Moalla, journaliste. Ce « militantisme électronique » se propage à une vitesse fulgurante, semble-t-il, non seulement en Tunisie mais dans l’ensemble du monde arabo-musulman.

 
Florence Beaugé
 
Des heurts violents avec la police en Mauritanie  

La décision de la junte qui a pris le pouvoir à Nouakchott, en août 2008, de rappeler son ambassadeur en Israël, le 5 janvier, n’a pas calmé les Mauritaniens. Vendredi 9 janvier, de violents heurts se sont produits dans les rues de la capitale. Les manifestants réclamaient la rupture des relations diplomatiques avec Israël (établies en 1999) en signe de protestation contre l’offensive israélienne à Gaza. La Mauritanie est le seul pays du Maghreb, et l’un des trois de la Ligue arabe (avec l’Egypte et la Jordanie), à entretenir des relations diplomatiques avec l’Etat juif. En février 2008, des membres d’Al-Qaida au Maghreb islamique avaient ouvert le feu sur l’ambassade d’Israël à Nouakchott. Trois Français, qui se trouvaient non loin de là, avaient été blessés.

(Source: « Le Monde » (Quotidien – France) le 11 janvier 2008)


 

Committee to Protect Journalists 330 Seventh Avenue, New York, NY 10001 USA     Phone: (212) 465‑1004     Fax: (212) 465‑9568     Web:www.cpj.org     E-Mail:media@cpj.org Contacts: Mohamed Abdel Dayem, program coordinator Phone: (212) 465-1004, x103; E-mail:m.abdel.dayem@cpj.org   Mariwan Hama-Saeed, research associate  Phone: (212) 465-1004, x104; E-mail:mariwan@cpj.org  

Israel and the Occupied Palestinian Territory: Press under fire in Gaza again

 
 New York, January 9, 2009—The Committee to Protect Journalists condemns the Israeli military’s bombing today of a Gaza City building that houses the offices of a number of international news organizations.    The Israel Defense Forces (IDF) attacked the rooftop of Al-Johara Tower, an eight-story building located in Al-Rimal neighborhood in Gaza City, which houses more than 20 international news organizations, according to multiple news outlets.   Al-Jazeera reported that at least one journalist was injured while filing a report from the roof of the building. The journalist was not immediately identified. Staff at Al-Shifa Hospital, where the journalist was taken, said the injuries were minor, according to a statement on Web site of the Iranian Arabic-language Al-Alam TV. Satellite transmission equipment on the roof of the building was also damaged in the attack, the Iranian English-language Press TV said on its Web site.   Mark Regev, spokesman for Israeli Prime Minister Ehud Olmert, defended the strike in an interview with Al-Jazeera, saying that communications equipment in the building could have been used by Hamas. At least one journalist has been killed in Gaza in direct relation to his work since the Israeli offensive began on December 27, CPJ research shows. Basil Ibrahim Faraj, an assistant cameraman for the Palestinian Media and Communications Company, died on Tuesday at a hospital in Egypt after suffering head injuries when his crew came under fire on the first day of the military campaign, according to multiple news reports. Atif Issa, director general of Palestinian Media and Communication Company, told CPJ that Faraj and three other three crew members were on assignment for Algerian TV when their car was hit during an airstrike near Al-Wa’d Association for Prisoners in Gaza. The other crew members were injured.   Turkish, French, and Iranian news organizations are among those located in the Al- Johara Tower, which is meters away from the Shawa and Hosari Tower, which houses a number of major media outlets. Coordinates for both buildings were provided to the Israeli military, and floodlights were kept on both roofs to identify the buildings, according to print and television accounts.   “The Israeli military knows the location of TV facilities houses and news bureaus in Gaza. It is simply unacceptable that working journalists and their offices should come under fire in this way,” said CPJ Deputy Director Robert Mahoney. “Journalists enjoy protections under international law in military campaigns such as the one in Gaza. Israel must cease its attacks on the media immediately.” Media facilities have come under Israeli fire in two other instances since the military campaign started. On January 5, the IDF bombed the offices of the Hamas-affiliated Al-Risala newsweekly, according to multiple regional news agencies. On December 29, the IDF shelled the headquarters of Al-Aqsa TV, destroying the facilities. The station continues to broadcast from a remote location. The IDF has sporadically taken over the frequencies of Al-Aqsa and the Gaza-based Sawt al-Sha’b radio to call on Palestinians to abandon Hamas, according to Agence France-Press and local news reports. In two letters sent to Israeli Minister of Defense Ehud Barak since the beginning of the offensive, CPJ demanded an explanation for the targeting of Palestinian media and called on Israel to lift the restrictions it has placed on the entry and movement of journalists in Gaza and southern Israel. CPJ has not received a response yet.   The Committee to Protect Journalists is a New York-based, non profit, non-partisan organization dedicated to defending press freedom around the world
 

 

 


SE SERVIR DE LA SCHOA,  C’EST TUER UNE DEUXIEME FOIS SES VICTIMES

 

Noureddine Chafai  

Il est plus que temps d’arrêter d’évoquer les horreurs nazis et de crier à l’antisémitisme à chaque fois que quelqu’un critique l’état d’Israël.

Nous condamnons clairement les camps d’Auschwitz, mais nous condamnons en même temps le pogrom perpétré par les petits enfants des déportés en Palestine.

Les israéliens sont des assassins, des sauvages et par-dessus tout manipulateurs !

Le monde libre ne doit plus accepter cet alibi pour diaboliser tous ceux qui critiquent cet état terroriste.

Depuis quatorze jours, l’armée sioniste massacre tout azimut à gaza, personne n’est à l’abri des bombardements sauvages. Les écoles, les abris des réfugiés bien définis, la croix rouge, les postes de l’UNRWA etc. n’ont pas été épargnés. Si cela ne s’appelle pas du terrorisme, qu’on nous dise de quoi s’agit-il alors ?

Si le nombre croissant des victimes civiles, qui s’approche de 800 tués et 3500 blessés, ne suscite pas l’approbation des états occidentaux et à leur tête l’USA, voire même les juifs eux même, quel est le nombre de tués à partir duquel ce monde « libre » élèvera sa voix pour dire assez ?

Quand les organisations juives se servent de la Shoa pour conter toute critique contre Israël, ils font fi de cette Shoa et tuent une deuxième fois les victimes d’Auschwitz.

Aujourd’hui Gaza subi le même sort que les villes décimés par les nazis et à leur tête Oradour sur Glane, Gaza est aujourd’hui est un camp de concentration et le bourreau n’est autre que les sionistes.

Le but d’Israël n’est autre que de repousser toute paix possible avec les palestiniens. Les roquettes du Hamas n’est qu’un prétexte, car si l’état d’Israël veut vraiment la paix, comment pourrait-il justifier tous ces massacres, qui sans aucun doute, resteront gravés dans la mémoire du peuple palestinien.

Ces enfants terrorisés qui assistent à la mort de leurs proches, peuvent-ils oublier ?

Preuve supplémentaire qu’Israël cultive la haine qui éloignera encore toute solution juste et équitable.

Israël  habitué à vivre avec le soutien injustifié des occidentaux ne pourra pas imaginer vivre dans la paix, n’a pas le courage de faire la paix, car la paix veut dire qu’il doit vivre comme tout le monde !

La seule solution est que les peuples occidentaux fassent pression sur leurs gouvernements afin que ces derniers adoptent une politique juste et équilibrée.

En attendant nous crions haut et fort que :

Gaza est un camp de concentration.

Les israéliens sont des vrais nazis.

Le sionisme est synonyme de racisme.

Et qu’on nous dise pas que nous sommes antisémites, car nous sommes aussi des sémites et que nous n’avons rien contre les juifs.

Les musulmans ont toujours été les protecteurs des juifs, du temps du prophète Mohamed jusqu’à ce jour. Ils ont joui de tous les droits, bien au contraire, ils étaient les plus riches et étaient souvent proche des gouverneurs des états où ils se trouvaient.

Pendant la deuxième guerre, les juifs ont été protégés par les musulmans, ceux qui ont eu la chance de résider dans les pays arabo-musulmans n’ont connu que paix et prospérité.

Si les juifs doivent demander des comptes pour toutes les atrocités commises par les nazis, qu’ils le fassent avec les petits enfants de ceux même qui leur ont fait subir ces atrocités.

Israël est maintenant le bras armé des occidentaux dans la région, elle exécute un plan bien défini, avec des horreurs qui ne font qu’hypothéquer l’avenir de ses enfants.


L’Oradour de Gaza

par Hannibal LeCarthaginois

 

Oradoursur-Glane est le nom d’une commune française de la région de Limousin. La mémoire a voulu conserver ce village tel qu’il fut le 10 juin 1944. Ce jour là de la deuxième guerre mondiale fut la date d’un massacre de 642 victimes perpétré sous la direction du commandant SSAdolf Diekmann . Les hommes rassemblés, mitraillés et brûlés vifs. Les femmes et les enfants, enfermés dans une église, retrouvèrent le même sort après que l’église ait été dynamitée. Le devoir de mémoire que porte la conscience française, sinon européenne et occidentale envers cet événement le protège de l’oublie. Les ruines du village témoignent toujours d’un évènement invariablement qualifié de Massacre.

 

A Gaza, l’ONU fait part le 09 janvier 2009 des témoignages de 30 civils palestiniens rescapés du bombardement d’une maison à Zeitoun. Plusieurs centaines de palestiniens ont été évacuées dans une maison. Empêchés par le Tsahal de quitter le lieu, deux des trois personnes qui ont voulu sortir ont été abattus par les soldats. Peu de temps après, les forces israéliennes ont bombardé à plusieurs reprises cette maison. Ni le communiqué de l’Office de l’organisation pour la coordination humanitaire (OCHA) ni l’article du journal Le Monde (du 09/01/2009) n’a qualifié cet acte de Massacre. A leurs yeux, il s’agit tout simplement de «l’un des plus graves incidents depuis le début des opérations», ni moins ni plus. Les événements sont forts semblables, pas les évaluations.  

 

Cette attitude de deux poids deux mesures est devenue un grand classique. L’être humain  n’a plus la même valeur quand il est palestinien. Le droit international est tout à fait applicable quand il s’agit de faire la guerre à l’Irak, à l’Afghanistan ou à tout autre pays présentant une menace aux intérêts américains. La justice ? Ce n’est point un paramètre de l’équation politique ! Défiant l’ONU et son très précieux Conseil de sécurité, Israël déclare avec beaucoup de franchise qu’il continuera sa guerre. Mais la guerre, elle ne s’est jamais arrêtée ! Les bombardements sur Gaza, l’attaque terrestre et maritime ne sont qu’une forme politique de la guerre qu’Israël a commencé en 1948.

 

Cette fois Israël a des nouveaux alliés. Plus besoin d’aller chercher des forces militaires européennes, les gouverneurs arabes sont là. Leur mission : réduire à néant la résistance palestinienne. Américains, européens, arabes, israéliens et même palestiniens, tous les dirigeants œuvrent pour imposer l’autorité de Mahmoud Abbas nouveau symbole de la spirale des concessions inauguré avec Oslo. Les gouverneurs arabes déclarent à leurs peuples la même guerre qu’Israël inflige aux Palestiniens.

 

D’un côté (a quelques exceptions près) les dirigeants du monde derrière les Etats-Unis. De l’autre côté les populations arabes derrière le Hamas. Aux yeux des Palestiniens et des masses arabes, ce dernier incarne à la fois la résistance, le rêve, le droit et la légitimité. L’islamisme du Hamas a rendu perplexe voire même confus certains intellectuels et militants arabes.

 

Il est tout à fait légitime de ne pas partager avec le Hamas son projet réformiste. Mais, il est impardonnable de critiquer son projet libérateur sous prétexte d’islamisme.

 

En cas ou certains l’auraient oublié, la convention de Genève stipule que chaque peuple a le droit de se défendre par tous les moyens dont il dispose. Dans une telle guerre il faut choisir son camp. Tout en étant à l’opposé radical des idéologies religieuses, je considère la résistance du Hamas comme légitime et fidèle aux aspirations des masses palestiniennes.

 

Le complot américain, israélien, européen et arabe contre la révolution palestinienne ne pourra aboutir. Le prix à payer sera lourd, mais celui qui vaincra écrira l’histoire.

 

Aujourd’hui l’ironie de l’histoire fait que nous sommes faces à des Pétain arabes faisant partie du camp adverse. L’illusion de la diplomatie et du droit international ne fera qu’aggraver notre cas. Le pari de la solidarité internationale ne pourra remplacer les révolutions qui doivent avoir lieu. A leurs yeux Zeitoun ne sera jamais Oradour et Gaza ne sera jamais Auschwitz. La libération des peuples ne peut qu’être l’œuvre des peuples eux-mêmes.

 

hannibal.lecarthaginois@gmail.com

 

Gaza  et la complicité active des dictateurs arabes.

 

 Mizaanoun

 

Ce qui se passe actuellement à Gaza était parfaitement prévisible. Il s’agit de l’une des  phases d’un génocide, planifié depuis très longtemps. Des phases terrifiantes, comme Deir Yassine, Kalkilia, Sabra-Chatilla, Beyrouth, Jenine et long etcetera ont précédé et d’autres encore plus effroyables certainement suivront, à coup sûr. Car les israéliens restent, malgré leur énorme supériorité militaire actuelle, sans comparaison aucune, soutenue inconditionnellement par toutes les puissances occidentales, loin de leur but final : L’extermination totale des palestiniens. Et faute d’un sort pareil, faire plier à leur volonté et d’une manière définitive toutes les populations arabes et musulmanes en premier lieu et le reste de l’humanité en dernier lieu. C’est uniquement dans ces conditions qu’ils finiront peut être par se sentir finalement en totale sécurité et pour l’éternité. Et on n’est pas encore sûr s’ils n’ont pas d’autres revendications.   

 

Une énorme machine d’anéantissement.

 

La nature de « l’État » que monsieur Sarkozy décrit comme une  « Grande Nation » et une « Grande Démocratie » est en réalité une tout à fait autre chose. Comme on l’a vu jusqu’à présent et comme l’ont conçu leurs pères fondateurs. Une énorme machine d’anéantissement. Un instrument de cette « Promesse » de Dieu faite aux israéliens. Le dieu exclusif de Ben Gourion et des siens. En effet comme il est rapporté dans plusieurs documents d’histoire[1], Ben Gourion s’adressant à Nahum Goldmann, l’ancien président du Congrès Juif Mondial, en 1956 « Si j’étais un dirigeant arabe, je n’accepterais jamais  un quelconque accord avec Israël. Et c’est bien naturel. Nous leur avons pris leur pays. Il est évident que Dieu nous l’avait promis à nous. Mais qu’est-ce que ça peut leur importer à eux une telle promesse ? Notre Dieu n’est pas le leur … C’est vrai qu’il y a eu l’antisémitisme, les nazis, Hitler, Auschwitz mais est-ce que c’est de leur faute ? – Eux (les palestiniens et tous les arabes et musulmans par extension) ne voient qu’une seule chose : Nous sommes arrivés et nous leur avons volé leur pays. Pour quelle raison doivent-ils l’accepter ? »

 

Quant à Berl Katznelson, un des alliés  inconditionnels de Ben Gourion et l’un des principaux intellectuels des premiers sionistes l’a exprimé d’une manière laïque et brutale en disant : « L’entreprise sioniste est une entreprise de conquête »[2]

 

En fin de compte et au-delà de la divinité à laquelle veulent prétendre les sionistes,  l’efficacité de cette machine avec son terrifiant arsenal d’armements repose sur les mythes largement divulgués sur la création de l’État  d’Israël dont :

 

En premier lieu, à savoir, que la Palestine serait, à l’arrivée des premiers terroristes sionistes, de la nature d’un Ben Gourion, d’un Shamir ou même du père de l’actuelle ministre des affaires étrangères Eitan Livni et beaucoup d’autres, tous en tant que chef d’organisations terroristes notoires, des plus sanguinaires et jamais vues auparavant, une terre sans peuple pour un peuple sans terre. L’histoire et les documents, selon les mêmes auteurs, démontrent parfaitement que quand le sionisme politique avait commencé à germer vers la fin du XIX siècle, le nombre de résidents juifs en Palestine était d’entre 15.000 et 17.000. Par exemple en 1893 les arabes de Palestine constituaient les 95% de la population. Donc cette maxime sioniste de que la Palestine était une terre sans peuple, pour un peuple sans terre est totalement sans aucun fondement. Les premiers sionistes se faisaient à l’idée qu’avec les vagues successives des juifs qui quittaient l’Europe, vers les dernières décennies du XIX siècle, allaient débarquer en Palestine. Et ainsi ils allaient devenir une majorité et gagner l’avantage sur les arabes. Mais ce désir ne s’est jamais concrétisé. La majorité a été dirigée vers les États-Unis. Seulement 100.000 des quatre millions de juifs qui ont abandonné l’Europe, entre 1880 et 1920, sont allés s’installer en Palestine.

 

En 1948 quand fut fondé l’état israélien, ses 650.000 juifs ne constituaient qu’environ 35% de la population de Palestine et ne possédaient qu’à peine 7% de la terre. Dès le début, les principaux dirigeants sionistes étaient décidés à créer un état juif qui s’étend pratiquement sur la totalité de la Palestine et même sur d’autres territoires du Liban et de la Syrie… Ce qui prouve que les ambitions sionistes allaient beaucoup plus que la fameuse résolution des Nations Unies de 1947 qui consistait à une partition de la Palestine que la partie arabe n’avait pas accepté. Par contre l’acceptation de la partie israélienne, ne voulait en rien dire que les sionistes avaient renoncé à leur plan initial. Au fond ils n’avaient aucune volonté d’accepter seulement une partie de la Palestine. Et tel que les documents de l’histoire et les abondantes études les plus récentes le démontrent, la direction sioniste était uniquement disposée à accepter la partition comme un premier pas, une manœuvre tactique très loin de leur objectif réel…

 

75% de la population actuelle de Gaza sont originaires de Jaffa, de Haïfa et de dizaines de villages dans ce qui est aujourd’hui appelé l’état d’Israël. Des villages que les propres chefs sionistes reconnaissent avoir tout simplement rasés après avoir commis des atrocités indescriptibles sur les populations. Au sujet des effroyables atrocités qui sont rapportées dans les documents de l’histoire écrivent les auteurs du livre déjà cité, entre autres, le suivant : « En 2002, l’ex premier ministre Isaac Shamir a réitéré sa ferme opposition de laisser  aux palestiniens la moindre possibilité de construire aucune sorte d’état…Les crimes commis en Europe contre les juifs fournissent une puissante justification morale pour le droit à l’existence de l’état d’Israël. Aucun état colonial ne peut jamais aspirer à exister sans faire usage de violence d’un certain niveau ou un autre et Israël a imposé durant des décennies une violence et une  discrimination terribles contre les palestiniens…Les forces de défense israéliennes (IDF, sigles en anglais) selon Ariel Sharon et Ehud Olmert, entre autres, sont les armées qui jouissent du plus haut degré moral dans le monde. Cette description du comportement des israéliens est un autre mythe, un autre élément que l’ancien maire-adjoint de Jérusalem, appelle la narration sacrée d’Israël. Toutes les études faites par des israéliens démontrent que les premiers sionistes étaient loin d’être doux envers les arabes de Palestine. En effet ces derniers opposèrent une farouche résistance aux tentatives des sionistes d’étendre leurs occupations territoriales…Une résistance bien prévisible si on tient en considération le fait que les sionistes voulaient construire leur état sur des terres appartenant aux arabes. Si j’étais arabe, déclarait Ben Gourion en juin 1937, sincèrement je me révolterais avec toute la vigueur, l’amertume et le désespoir contre une immigration dont l’objectif n’est autre que de mettre toute la Palestine et ses habitants arabes sous domination juive. Les sionistes agirent avec force et souvent impitoyablement… Ces mêmes études expliquent d’une manière manifeste que la création de l’état d’Israël en1948 avait comporté une série d’actes explicites de nettoyage ethnique qui se sont traduits par des exécutions, des massacres et des violations commises par les juifs. Naturellement, les dirigeants sionistes n’ont pas donné à leurs troupes des instructions explicites pour assassiner et violer la population arabe, mais ils ont justifié l’emploi, par les forces armées, des méthodes violentes afin de déraciner le plus grand nombre de palestiniens de la terre sur laquelle bientôt va se construire le nouvel État juif. Dans son agenda du 1er.  janvier 1948, Ben Gourion écrivait encore: Il est  absolument nécessaire d’agir avec force et violence. Il suffit de bien choisir le moment et les lieux opportuns où il faut frapper. Si on tombe sur une famille, il faut lui faire le maximum de mal, (c’est-à-dire la massacrer) y compris les femmes et les enfants. Sinon ça ne serait pas efficace. Il n’est pas nécessaire de faire de distinction entre coupables et innocents.

À ce niveau de mise en application des ordres venus de la haute sphère sioniste – Ben Gourion ne faisait que résumer la politique émergente – il n’est point étonnant que ça conduise les soldats à commettre des atrocités. Toutes ces atrocités, seulement de l’époque, enlèvent toute crédibilité au statut moral spécial dont prétend jouir l’état juif. Quant au comportement postérieur d’Israël envers ses adversaires arabes et envers les citoyens palestiniens, qui a été souvent d’une brutalité atroce, trahit toute prétention à une conduite moralement élevée. Entre 1949-1956, par exemple, Benny Morris[3] estime que les forces de sécurité israéliennes et les volontaires civils utilisant des mines et des bombes piégées ont assassiné un nombre indéterminé d’arabes qui se sont introduits discrètement dans le nouvel état, entre 2.700 et 5.000. Quelques uns certainement étaient décidés à abattre des israéliens, mais l’écrasante majorité d’entre eux s’étaient infiltrés pour des raisons économiques ou sociales. Morris signale encore que cette politique  de feu à profusion a fini par déboucher sur une série d’atrocités commises à l’envers de ces infiltrés.

 

Les actes n’ont jamais été une anomalie. Les forces israéliennes (IDF) ont assassiné des centaines de prisonniers égyptiens durant les guerres de 1956 et 1967. En 1967 furent expulsés entre 100.000 et 260.000 palestiniens de la Cisjordanie , qui venait d’être conquise, ainsi que 80.000 syriens du Plateau du Golan. À chaque fois que les victimes de ces opérations avaient tenté de regagner clandestinement leur maison, souvent désarmées, ont été abattues à simple vue. Amnistie Internationale estime qu’entre 1967 et 2003, Israël a détruit plus de dix mille maisons en Cisjordanie et à Gaza.   

 

 

Pourtant toutes ces paisibles populations n’avaient ni des roquettes ni même des simples fusils pour défendre les leurs, leurs biens ou leur propre vie. Les sionistes n’avaient aucunement besoin d’argument pour poursuivre dans leur plan d’extermination initial tracé par les pères fondateurs de l’état israélien. S’il n’y avait pas les roquettes de Hamas, ils auraient inventé n’importe quel autre argument de leur prolifère imagination  pour intoxiquer, comme c’est le cas aujourd’hui, les esprits et justifier auprès de l’opinion publique leurs opérations génocidaires contre la population de Gaza. Il suffit que ça rentre dans le cadre de leur plan.

 

La complicité des uns et des autres.

 

Dans ce tournant de l’histoire, il se trouve que le plan sioniste coïncide avec les intérêts de tous les dictateurs arabes, ceux qui se trouvent directement dans la région, tels que les dictateurs d’Egypte, celui d’Arabie ou celui de la Jordanie ainsi que ceux qui se trouvent à l’autre extrême du monde arabe comme les dictateurs de Tunisie, du Maroc ou de l’Algérie. De toute manière tous les dictateurs arabes, sans exception aucune, de par leur nature, modelée dans le bénitier occidental, lui-même soumis à la volonté sioniste mondiale sont parfaitement complices, à des degrés divers, des israéliens, non seulement aujourd’hui mais depuis longue date. Il n’est pas nécessaire d’entrer dans les détails de cette complicité agissante, il suffit de voir quelles sont leurs réactions devant les boucheries de Gaza qui durent depuis 15 jours maintenant. Tous sont restés les bras croisés pendant les 33 jours qu’ont duré les massacres en 2006 au Liban. Les coïncidences d’intérêts entre les israéliens et les dictateurs arabes sont en fonction de l’ennemi commun du moment. Dans les années cinquante, soixante, soixante-dix et quatre vingt l’ennemi était le nationalisme arabe et la gauche. L’un comme l’autre ne pouvaient favoriser ni le plan sioniste ni les dictateurs arabes. Mais jamais encore l’exaspération n’a atteint le degré dans la phase actuelle du plan sioniste. En effet pour une fois, et, il ne doit pas y avoir une autre fois,  les peuples palestiniens, les arabes et les musulmans sont unanimes pour s’identifier à la lutte que mène Hamas. Ce qui explique l’acharnement inouï de ces bombardements massifs par air, terre et mer, jour et nuit, sur pratiquement une seule ville. Les scènes terrifiantes de  destructions et de massacres de familles entières, des enfants de bas âge sur lesquels on tire à bout portant, s’ils ne tombent pas massivement sous des énormes bombes que les pilotes sans à peine de se décoiffer,  des F16, F18 ou des hélicoptères Apaches leur lancent du haut du ciel qui parviennent aux médias n’ont jamais eu de plus terrifiant même pas pendant la deuxième guerre mondiale. Aucune ville européenne à l’époque n’avait subi des bombardements aussi massifs et aussi longtemps. Sans oublier que cette guerre opposait des forces armées régulières, les unes aussi bien équipées que les autres.

 

Les déclarations de Simon Perez[4], le président israélien, à un quotidien  espagnol, reprises par le quotidien israélien « Haaretz » et le quotidien « Al Quds Al Arabi »  de Londres à savoir que des dirigeants arabes ont pris contact avec lui pour apporter leur soutien à toute action qu’entreprend l’état israélien dans le but d’extirper Hamas de Gaza. Haaretz donne encore plus de précisions à ce sujet et rapporte que « le propre président Égyptien Hosni Moubarak a fait savoir à ses homologues israéliens de ne jamais permettre, coûte que coûte, à Hamas de marquer la moindre apparence de victoire. Ces déclarations qui n’ont pas été démenties par les autorités égyptiennes, confirment bien cette complicité du dictateur égyptien. Tout comme la fermeture militairement hermétique de la frontière de Rafah devant toute tentative désespérée  des pauvres habitants de Gaza de chercher refuge loin de l’enfer qui embrase tout le territoire, ne laisse aucun doute sur cette complicité.

 

Pour ce qui est de la complicité occidentale elle s’explique non seulement par la coïncidence des énormes intérêts coloniaux des deux côtés, israélien et occidental, mais aussi par le sentiment de culpabilité occidentale envers exclusivement les juifs, qui fait fonction de  la colonne dorsale de toutes les lois qui régissent la société, la politique, la culture et toutes les activités qui en dérivent dans la vie en Occident. Pourtant ce sentiment de culpabilité, l’Occident ne l’a jamais exprimé auprès des autres peuples dans les cinq continents de la planète qui ont subi des interminables génocides durant plus de cinq siècles. Et le fait que les sionistes, sans être les représentants légitimes de tous les juifs dans le monde, se sont accaparés de ce sentiment de culpabilité occidental s’appropriant ainsi de l’exclusivité mondiale du sentiment de victime propitiatoire universelle. Un sentiment de culpabilité qui a fini par placer l’état d’Israël au-dessus de toutes les lois du monde comme ne cessent de les décrier depuis plusieurs années toutes sortes d’organisations, d’organes de presse, d’intellectuels  et de personnalités de tout bord.

 

Pourtant et comme on l’a vu l’écrasante majorité des israéliens, hommes et femmes ont les mains couvertes de sang approuvent[5] et participent à toutes les atrocités commises sur leurs victimes arabes de Palestine, d’Égypte, de Syrie ou de n’importe quelle autre région arabe ou musulmane. Cet état tel qu’il a été construit et tel qu’il a continué d’exister, n’a jamais été constitué de pauvres rescapés de la mort, mais d’authentiques criminels qui agissent en toute impunité et que les terribles circonstances de l’histoire veulent qu’ils soient aujourd’hui totalement immunisés et au-dessus des lois du monde…  

 


[1] The Israel Lobby and the U.S foreign Policy page 162

[2] Idem

[3]Il s’agit de Benny Morris un historien israélien.

[4]www.alquds.co.uk/scripts/print.asp?fname=today\09z50.htm&storytitle du 10-01-09

[5]Les sondages réalisés au sujet de l’enfer actuel à Gaza, est approuvé par plus de 82% des israéliens. Ceux qui ne l’ont pas approuvé ne l’ont pas condamné non plus.  

 

 


 

 

Jeunes Tunisiens : Liberté virtuelle et répression réelle

La Tunisie est l’un des trois premier pays dans le monde qui ont vu le nombre de leurs utilisateurs Facebook croître le plus ces trois derniers mois avec 260 pour cent. Il y a, à peine cinq mois, le phénomène commençait à se dessiner. Le 14 aout 2008 le célèbre réseau social ne comptait que 28 313 tunisiens inscrits, le 24 août le site estcensuré par les autorités, une procédure courante dans ce pays mais qui soulève un tollé sans précédent cette fois obligeant le pouvoir à faire marche arrière.

 

Aujourd’hui, d’après leservice statistique de Facebook 223 955 tunisiens sont inscrit au 6 janvier. Le chiffre s’est presque multiplié par dix en moins de cinq mois. Il y a trois semaine le nombre n’été que 166 927 le 11 décembre dernier, presque 50 000 nouveau inscrit en moins d’un mois. Les jeunes tunisiens représentent l’essentiel de cette vague d’immigration vers le virtuel, 205 142 des 223 955 inscrits ont moins de 35 ans.

Indépendamment de la lecture dont on peut donner aux chiffres, on ne peut que voir se dessiner une véritable fracture entre la dictature qui cherche en vain de tout contrôler et de tout bloquer et les nouvelles générations résolument engagés dans l’ouverture et la liberté d’expression. Chaque matin, on peut consulter ces derniers jours les vidéos pris par des jeune lycéens des rassemblements et des manifestations survenus la veille dans les cours de leurs lycées en solidarité avec Gaza.

Un hyper activisme communautaire est en train de prendre forme, les slogans et les revendications se transmettent sur le web et se propagent dans tous les lycées et universités du pays. Bloqués par la police qui assiège tous les établissements d’enseignement, directeurs et administration tentent de gérer la situation calmement face à des éleves qui n’arretent pas de scander chaque jour « لا دراسه لا تعليم حنى تتحرر فسطين » (Pas de cours, pas d’enseignement jusqu’à la liberation de la palestine)

Aujourd’hui des groupes sporadiques de jeune se sont constitués dans divers point de la capitale Tunis sillonnant les rues et scandant leur solidarité suivis par la police politique en civil et des agents en uniforme sans trop les impressionner. Une fois le groupe commence à se dispersait, la rafle prend la relève et les agents en civil se jettent sur les meneurs qu’ils ont identifiés pour les arrêter provocant panique et fuite de leurs camarades cherchant à s’enfuir désespérément. Un nombre impressionnant de jeunes ont été ainsi étés arrêtés vers la fin de la matinée aujourd’hui, des voitures civile de passage ont étés réquisitionnés par la police et leur propriétaires ont étés obligés de servir en moyens de transport pour les conduire vers les centres d’arrêts.

Cette vague d’arrestation qui cherche à tronquer ce mouvement de contestation lycéenne et estudiantine qui s’est développé ces derniers jours autour du thème de la solidarité avec Gaza risque fort de l’attiser d’avantage et de la recentré sur la malaise général face à la situation de répression intérieure.

Unblogeur fait dernièrement l’annonce prémonitoire de ce qui est en train de se passer ainsi :

« Même dans d’aussi malheureuses circonstances où l’on constate l’impunité de l’ennemi extérieur, je suis convaincu que nous serions plus constructifs si nous ciblons aussi nos critiques envers notre ennemi intérieur.

N’oublions pas que de toute façon, notre seule action citoyenne possible reste confinée dans les limites de ce que l’on appelle Tunisie. Nous n’avons aucune possibilité d’agir sur ce que l’on appelle « monde Arabe » (si tant est que ce monde existe) tant que notre parole reste confisquée par le régime. Cessons donc de nous lamenter sur le sort des arabes et agissons d’une manière conséquentes d’abord sur notre parcelle.

J’ai envie d’être cynique et de proposer même que l’on récupère à notre tour Gaza comme le fait le régime, pour dénoncer cette chape de « plomb durci » qui pèse sur nous aussi! »

La liberté virtuelle que la jeunesse tunisienne est en train de s’approprier risque de se trouver frontalement opposée à « la main rouge de la dictature » qui n’a jamais imaginer qu’on peut trouver des solutions autres que la répression.

Yahyaoui Mokhtar – Le 9 Janvier 208

(Source: « Tunisia watch » le blog du juge Mokhtar Yahyaoui le 9 janvier 2009)

 

 

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