10 août 2010

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TUNISNEWS
10 ème année,N° 3731 du 10.08.2010
 archives : www.tunisnews.net 

Liberté et Equité: L’éloignement, une injustice faite au prisonnier et à sa famille Afef Bennaceur: Communiqué Nouvelobs: Des personnalités appellent Ben Ali à briguer un sixième mandat Slim Bagga: La republique des lâches Omar Khayyam: Sakhr et la Tsigane (Fiction) Tekiano: Tunisie : Le web digèrera la télé de Ramadan BBC: Tunisia singer Saleem Bakkoush cancels Carthage concert Independent: African Journalists on the throes of insecurity VOA News: A New Tunisian Writers’ Syndicate Calls for More Support AFP: Un Israélien rentre au pays après 5 mois de prison en Libye pour espionnage France-soir: Libye – Faux espion, vrai imbroglio Haaretz: Israeli jailed in Libya praised for ‘cool’ demeanor upon return

 

Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 10 août 2010

L’éloignement, une injustice faite au prisonnier et à sa famille


[….] Nous avons été contactés par des familles de nombre de prisonniers politiques qui avaient été éloignés de la prison de Borj Er Roumi il y a neuf mois après qu’ils aient mené une grève de la faim pour exiger l’amélioration de leurs conditions d’incarcération et leur libération, notamment : Kaïs Khiari d’El Alia (Bizerte) : il se trouve au Kef Mohammed Ben Mohammed de Bizerte : il se trouve à la prison de Saouaf Mohammed Trabelsi de Bizerte : il se trouve à la prison de Gabès Maher Beziouche de l’Ariana : il se trouve à la prison d’El Hawareb (Kairouan) Karim Ayari de l’Ariana : il se trouve à la prison de Sousse Okba Ben Mohamed Nasri de Menzel Bourguiba (Bizerte) : il se trouve à la prison de Messaadine (Sousse) Slim Habib d’El Alia (Bizerte) : il se trouve à la prison de Béja. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Communiqué

« Je condamne vigoureusement le blocus dont est victime le journaliste et écrivain Taoufik Ben Brick, et alors que bien des régimes de ce monde honorent les créateurs et leur rendent hommage, dans notre pays, Taoufik Ben Brik tout comme Zyad Héni sont humiliés, ce dernier qui est harcelé pour s’être élevé contre l’injustice qui a présidé aux attendus de mon procès inique. Depuis ma prison, je réitère ma solidarité avec le journaliste Mouldi Zouabi et je vous exhorte tous à faire tomber le mur de la peur et à hisser le drapeau de la liberté face à la tyrannie et à l’oppression… »

Tels ont été les termes utilisés par mon mari lors de la visite que je lui ai rendue en ce matin du 9 août 2010 et à cette occasion j’affirme : –      Ma solidarité inconditionnelle avec tous les militants et les militantes de la liberté dans mon pays qui vit le fanatisme –      Je vous appelle tous, en Tunisie ou hors de Tunisie, à exiger la libération de mon mari, le journaliste Fahem Boukadous et ses amis Hassen Ben Abdallah et les jeunes de Mdhilla, ainsi que l’arrêt des brimades contre les militants et les militantes. Pour ma part, je lutterai avec Fahem Boukadous pour son droit à la vie et la liberté. Liberté pour Fahem Boukadous Gloire à l’âme du journalisme libre Afef Bennaceur (traduction ni revue ni corrigée par l’auteure de la version en arabe, LT)  

Des personnalités appellent Ben Ali à briguer un sixième mandat


10/08/1010:31

« La Tunisie a encore besoin de vous pour gérer ses affaires et veiller sur son avenir », adressent les signataires à l’actuel président, au pouvoir depuis 23 ans.  

Plus de soixante personnalités tunisiennes de divers bords ont lancé un appel à l’actuel président Zine El Abidine Ben Ali, âgé de 74 ans, à se représenter aux élections de 2014 pour briguer un sixième mandat successif, selon une déclaration commune publiée lundi 9 août par la presse locale.

Cet appel aussitôt dénoncé par le parti démocratique progressiste (PDP), principale formation de l’opposition radicale, intervient moins d’un an après les élections d’octobre de 2009 remportées par près de 90% des suffrages par l’homme fort de Tunis au pouvoir depuis 23 ans.

Les dispositions en vigueur de la Constitution limitent l’âge maximum du candidat à la magistrature suprême à 75 ans. Aussi, une nouvelle révision de la loi suprême serait-elle nécessaire le cas échéant pour permettre au président en exercice de briguer un nouveau mandat.

« Mettre la Tunisie sur la voie de l’alternance pacifique »

Les signataires, des hommes d’affaires, d’anciens responsables politiques, des artistes, des médecins, des journalistes, des avocats, des universitaire et des sportifs, exhortent le président Ben Ali à « poursuivre (son) leadership et (son) action afin de consolider davantage la stabilité, le progrès et la prospérité » du pays. « La Tunisie a encore besoin de vous, de votre vision perspicace pour gérer ses affaires et veiller sur son avenir », opinent-ils.

Pour le PDP, cet appel « contrevient aux dispositions de la Constitution tunisienne, s’oppose aux aspirations des Tunisiens au changement démocratique et consacre le système de la présidence à vie ».

« La Tunisie n’a nullement besoin aujourd’hui de revivre une expérience qui l’a conduit à la fin des années 1980 à une crise politique grave », avertit un communiqué de ce parti en allusion à la fin de règne de l’ancien président Habib Bourguiba qui, en dépit de son âge avancé et de sa maladie, s’était proclamé président à vie.

Il a invite l’actuel président à « mettre la Tunisie sur la voie de l’alternance pacifique au pouvoir et assurer les conditions d’une élection libre et transparente pour 2004 ». 

(Nouvelobs.com)

Les Réactions

  • democ On a le régime qu’on mérite
    En lisant des interventions notamment celles de « amanitacitrina » et « sadrubal » on conclue qu’elles sont écrites par les services secrets tunisiens ou des gens à qui ce système profite ou des personnes anormalement constituées. Comment peut on dire qu’un militaire arrivé au pouvoir par un putsch et maintenu à la présidence par des élections qui le donnent à chaque fois vainqueur par les pourcentages débiles de 99.99999% des suffrages qui a instauré la dictature qui compte parmi les plus violente du continent, peut il être le sauveur de la TUNISIE. Personnellement ça me dépasse. Mais une chose est sure : la constitution sera changé, Ben Ali se présentera et sera élu en 2014 et se proclamera président à vie et à la mort…n

    10.08 à 19h42

  • Tunisienne Une honte à la démocratie
    Encore une preuve que la Tunisie ne fait que reculer! C’est honteux de voir le pays aller vers un avenir sombre de dictature permanente! Malheuresement, il y aura soit Ben ali , soit un hérétier du trône le gendre ou encore les frères de Madame! Comme si les mamans Tunisiennes n’ont pas mis au Monde des Braves gens -Hommes et Femmes- qui pourraient gouverner un jour la Tunisie! Pourtant, ce n’est pas les esprits intelligents dont manque la Tunisie!

    10.08 à 19h32 –  

  • Bienvenu Ouf…
    Enfin un pays démocratique…

    10.08 à 19h20

  • amanitacitrina @xpat…vous préférez sans doute…
    ..une république islamique comme a GAZA ou règne un HAMAS qui y a imposé la charia comme seule loi !….ne vous plaignez pas,car vous avez en TUNISIE un régime politique qui est de loin le meilleur d’afrique du nord…si BEN ALI n’était pas au pouvoir vous auriez a la place un état terroriste inféodé a l’iran des mollahs….CHOISISSEZ…la « perfection » en matiere de gouvenants n’existe pas…regardez chez nous !….

    10.08 à 18h27 –  

  • xpatY’en a marre
    Y’en a marre de Ben Ali. A ce point, il n’y a plus de personnes compétentes dans le pays. Il faut arrêter de marcher dans cette route vers l’inconnu.

    10.08 à 17h43 –  

  • rainman73 Rép : que pèse le pdp?
    « que pèse le pdp? …En conclusion je ne vois aucune crédébilité de ce parti et de ce que disent ses responsables…. » lol ben oui puisque c’est le seul parti qui n’a pas appelé a voté ben Ali. et qu’on peu vraiment classer comme de l’opposition. Pouvez vous me citer les parties crédibles selon « votre logique ».

    10.08 à 16h55 –  

  • JOJOISBACK FRANCE
    Si le Président Nicolas SARKOZY (pbsl) pouvait briguer six mandats à la suite, la FRANCE serait sauvée pour de bon !

    10.08 à 16h25 –  

  • rainman73 @sadrubal : bla bla bla
    bla bla bla ! Je vous rappel que ben Ali aura en 2014 , 78 ans un homme de 83 ans s’il arrive à être indépendant c’est déjà ca pour pouvoir gouverner comme vous dites. Je pense s’il arrive a man?uvrer une transition pacifique ca sera une bonne chose au lieu de faire la même erreur que son prédécesseur Cela ne mets pas en cause le progrès réalisé en Tunisie ni le faite que les personnalités qui ont fait cette appel ne sont pas des arrivistes. je vous invite aussi à être un peu plus calme et de ne pas transformer tout message en attaque personnelle et essayer d’être plus objectif au lieu de s’intéresser à mon orthographe.  


 

LETTRE D’ANDALOUSIE (4) LA REPUBLIQUE DES LÂCHES


par Slim BAGGA A la fin des 70, un professeur d’anglais de retour de mission en Libye, dans le cadre de la coopération, racontait à ses élèves de Terminales , dont j’étais, cette anecdote très instructive: un jour, il prit en flagrant délit un élève de Tripoli, sa fausse copie sous les yeux. Sans la moindre hésitation, il le sanctionna en le renvoyant de la classe et lui flanqua un zéro. Le lendemain, le professeur se retrouva convoqué chez le censeur pour une explication et justifia son renvoi de l’élève. Et le censeur libyen de lui lancer: « Qu’avez-vous contre notre pays? Vous ne voulez pas que la Libye progresse?( ما تحبش ليبيا تقدم). Dans l’esprit du censeur, un 18//20 obtenu frauduleusement par l’élève est signe de progrès… En Tunisie, où les ignorants au pouvoir sont encore plus nuls que le berger de Tripoli, dans les faits quotidiens de la mafia criminelle, tout est dans le discours mensonger. Le simple devoir citoyen de porter une critique vous envoie en enfer et vous fait accuser d’être à la solde de l’étranger… Tout est dans l’apparence des textes, mais tout marche sens dessus- dessous par la volonté du Prince, avec la complicité de ministres qui n’ont de ministres que le nom. Je défie d’ailleurs n’importe lequel d’entre eux, le Premier ministre compris, d’exercer réellement les attributions de ministre. Pions-décor, ils sont là à exécuter les ordres pris suite à des rapports de police ou des caprices d’un gang de voyoux. Prenons, pour cause de dernière actualité, le supposé ministre de la Justice, Lazhar Bououni. A moins d’avoir raté sa vocation sans le savoir, ce larbin exerce-t-il ses fonctions? Que Nenni! Dans une démocratie digne de ce nom, il aurait démissionné sur le champ suite à l’ordre venu d’en haut de muter à Tozeur pour la deuxième fois en 30 mois la juge Kalthoum Kennou. N’importe quel bébé en droit sait que le principe d’inamovibilité du juge est une garantie d’indépendance de celui-ci. Mais dans la République des lâches, gouvernée par des incultes épaulés par des pions et des larbins complices, tout est permis, et tout le sera des années encore tant que l’obséquiosité et les bas calculs des clercs seront de mise. Sinon comment expliquer qu’au crépuscule de leur vie, un Tahar Belkhoja ou un Chedli Klibi se retrouvent signataires d’une pétition clownesque appelant Zinochet à tordre le cou encore une fois à la Constititution et exercer un sixième mandat? Tous savent que cette junte policière au pouvoir, cette mafia sans foi ni loi hypothèque l’avenir de la Tunisie, mais ils ne se privent pas d’xercer leurs talents d’obséquieux. Avec Tahar Belkhoja, le Rubicon a été largement franchi depuis que  dans la traduction de son livre ,  « Les trois décennies Bourguiba », en arabe, et page 54, la malhonnêteté intellectuelle est allée jusqu’à attribuer à Ben Ali une participation et même une blessure lors de la bataille de Sakiet Sidi Youssef….Quelle pression politique pouvait justifier un mensonge aussi grossier? Malheureureusement, on ne se refait pas!!! Ainsi, dans cette République des lâches, il n’y a même plus de retenue telle qu’avait pu observer un  Ahmed Mestiri ou  de la pudeur d’un Mohamed Mzali. Hier encore, « El Hadath » trainait dans la boue l’ancien ministre Tahar Belkhoja pour avoir publié un article pourtant mesuré sur « Le Monde ». N’empêche, il considère aujourd’hui selon le texte de la pétition que « sans Ben Ali, la Tunisie ne progresserait pas ». Nous ne sommes pas dans le rêve, nous vivons un cauchemar. Comment dès lors s’étonner qu’une Kalthoum Kennou et 100 autres Kennou soient malmenées avec ses enfants? Pourquoi s’offusquer qu’un gamin comme Mohamed Zine El Abidine, conçu hors toutes les lois de la nature et de l’éthique, soit l’enfant  sans héritage légal le plus  fortuné du monde? Pourquoi s’étonner qu’une Nesrine Ben Ali soit à la tête d’une entreprise de presse, spécialisée dans la pédopsychologie, elle qui n’a pas franchi , comme son géniteur, les bancs de la seconde? Les lâches de cette République en ruine, ministres-valets et maquignons de la pire facture sont les premiers complices de cette déliquescence de l’Etat inconnue dans les livres d’Histoire. Ils doivent en répondre un jour autant que leurs maîtres et nos saigneurs…

Fiction

Sakhr et la Tsigane


Je me suis rendu aujourd’hui à la succursale de la Banque Royale à Westmount pour encaisser un chèque. La file d’attente n’était pas longue, donc je n’ai pas eu besoin de sortir un livre de mon sac à dos pour joindre l’inutile (temps d’attente) à l’agréable (lecture). En attendant mon tour, j’ai vu Sakhr Matri, l’ultra-riche gendre du dictateur tunisien Haj Zaba, quitter le bureau d’une responsable de la banque. Je n’ai pas m’empêcher de l’interpeller: – ! فلوس الشّعب يا سرّاقة ( C’est l’argent du peuple, o voleurs !) – Qui es-tu ? – Je ne suis rien. Je ne suis qu’un simple citoyen. – Tu n’es qu’un jaloux, dégage pauv’ con ! – Avec tout mon respect, il n’y a pas plus que con que vous. Vous avez acheté une villa à Westmount pour 2 550 000 dollars et vous la laissez fermée toute l’année. Personne n’en profite depuis trois ans. – Dans une économie libérale, comme celle du Canada, chaque citoyen est libre de faire tout ce qu’il veut avec ses biens honnêtement acquis. – Honnêtement acquis ? J’adore le sens de l’humour chez Zaba Nostra ! – Heureusement que tu es à Montréal. Si tu étais à Tunis, mes gardes du corps t’auraient mis en pièces avant même de prononcer le moindre mot. – Je suis tellement heureux d’être loin  de votre Zabaland. Mais je voudrais comprendre un chose: pourquoi avez-vous acheté cette villa ? Votre clan n’est pas sûr de conserver le pouvoir  après le départ de Zaba ? – Ça ne te regarde pas. Occupe-toi de tes affaires.  Soudain, une Tsigane qui apparemment était en train d’écouter notre conversation, s’est tournée vers Sakhr Matri et lui a dit d’une voix chantante, sans quitter la file d’attente: Le petit prince ne montera jamais sur le trône Du palais ils seront chassés, lui et sa matrone. (Source: le blog d´Omar Khayyam le 8 aout 2010) Lien: http://omarkhayyam.blogsome.com/2010/08/09/sakhr-et-la-tsigane/


Tunisia singer Saleem Bakkoush cancels Carthage concert

09/08/2010

By Magdi Abdelhadi

The popular Tunisian singer Saleem Bakkoush has been forced to cancel a concert at the annual Carthage festival, after a video surfaced showing him performing at a synagogue.

Mr Bakkoush accused his rivals of publishing the tape to tarnish his reputation.

Tunisia is one of only two Arab states with a sizeable Jewish community.

But pro-Palestinian sentiments remain strong and the country has no diplomatic ties with Israel.

Internet campaign

This was supposed to be Mr Bakkoush’s first appearance on the prestigious Carthage festival.

But the sudden emergence of the tape showing him performing at the country’s oldest synagogue in Djerba has scuppered this unique opportunity.

Mr Bakkoush said the recording was a few years old and suggested that his enemies had published it now to prevent the concert.

Anti-Israeli sentiment in Tunisia – especially in cultural and artistic circles – was already running high following the emergence of another remarkable tape.

It showed another popular singer, Mohsen El Sharif, performing at the wedding of a Jewish couple of Tunisian origin in Israel.

What angered people most in Tunisia was Mr El Sharif’s readiness to please the Israeli public by shouting « Long Live Netanyahu », referring to the Israeli prime minister.

He later tried to defend his action by saying that he thought that was the bridegroom’s name.

Few believed him, and his critics have launched an internet-based campaign to have him put on trial and stripped of his nationality.

Despite the strong support for Palestinians in Tunisia, a sizeable Jewish community has stayed in the country, while the bulk of Jews of Arab origin left the region some 50 years ago.

Source: http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-10921260


 African Journalists on the throes of insecurity

09/08/2010

By Emma Maduabuchi 

Harassment of journalists is gradually but steadily becoming the trend in Africa. In fact, the Federation of African Journalists (FAJ), the African regional affiliate of the International Federation of Journalists (IFJ), is extremely disturbed and concerned by the growing tendency towards enactment and enforcement of more repressive, complicated and legal sanctions against journalists.

In Senegal, Cameroon, Tunisia and Burundi, journalists and their leaders face constant harassment and threats to their safety as part of a brazen campaign to curb the right to freedom of expression in Africa.

”African journalists are increasingly facing governments- inspired violence that is intended to silence the independence and credible voice of journalism. Increasingly, these assaults and campaign of elimination are also targeting human rights defenders and democratic forces that fight for journalists’ and peoples’ right to impartial and receive free information,” says FAJ President Omar Faruk Osman.

On 10 July 10, the Senegalese First Cabinet of the Regional Court of Dakar summoned Abdou Latif Coulibaly, Chief Editor of the Weekly Gazette to answer charges of concealment of administrative and private documents. The judge ordered the indictment of the journalist but released him on bail pending conclusion of investigations. Senegalese journalists consider that the indictment, based on concealment of documents, constitutes in its content a serious attack to the principle of the right that guarantees under Senegalese substantive law an absolute protection for journalists’ sources of information.

“This is the most shocking and reprehensive case to be conceived by the government’s prosecutors in their blatant attempts to manipulate national laws against independent journalism. This case, initiated by a private company and supported by the authorities, sets a negative precedent against investigative journalism. This mischievous, politically motivated and deliberate act of harassment against Abdou Latif Coulibaly must stop,” Omar Faruk said.

In Cameroun, Alex Gustave Azebaze, First Secretary of the National Syndicate of Cameroonian Journalists (SNJC) and also IFJ Executive Committee member, Thierry Ngongang, Editor-in-Chief of the privately-owned Spectrum TV; Annani Rabier Bindzi, journalist at Canal 2 International TV and Dr. Aboya Endong Manasse, Editor of the bi-monthly newspaper Africa Top Secret have collectively been facing a long, complicated, devastating and tiresome trial since January 2010. Their ordeal stems from their participation in a 2008 TV debate on the police investigations of the “Albatross” saga, the failure to explain how a Boeing 727 purchased for the President’s fleet was never received, six years after local journalists, led by Azebaze revealed the scandal while working for Le Messager.

“Our Cameroonian colleagues are held up and stranded in extremely dangerous and tiresome legal battle that meant to take away their time, energy and resources. Once they have been sufficiently worn down, they will be eliminated, freedom of the press will be further eroded and fear and self censorship will replace independent thinking in the hearts of media practitioners,” said Omar.

”I reiterate our call for an end to these unjustifiable legal proceedings and once again demand the grave action of closing down their outlets be reversed and our colleagues are allowed to resume their normal and useful service to the journalistic profession,” he declared.

“This is the longest legal action journalists’ union leadership faces in Africa and we will not close our eyes to this facade of sham legal action.”

Zied El-Heni, member of the leadership of the National Syndicate of Tunisian Journalists (SNJT) and the Steering Committee of FAJ has been followed unremittingly and painstakingly by security operatives of TunisianGovernment for defending freedom of expression and campaigning for the release of detained colleague Boukadous Fahem who provided coverage of the uprising in the mining region of southern Tunisia. He was summoned by the Crime Squad on July 23, 2010 to answer charges of defamation, though he was released after four hours of detention after he insisted and defended the legality of his writings that have not violated the code of the press. On Tunisia’s National Day, July 25, 2010, Zied published an open letter to the district attorney in which he expressed his indignation at the manner in which the Crime Squad had been given leave to investigate a matter of opinion. The next day, the Crime Squad called him to their offices.

“These repeated and unrelenting attacks against union leader, Zied Elheni, and the right to free expression is one example of the gross human rights violation that ordinary Tunisians endure daily. Security operatives in Tunisia are a major threat to journalists and have been responsible for several attacks against journalists. The Tunisian government has a duty to protect its citizens from brutal elements in the security forces and must ensure that this assault of journalists stops with immediate effect.  The continuing attacks on Zied El-Heni, an elected African journalist’s leader will only increase global attention to the deplorable situation in Tunisia. Our message is clear: stop going after our colleagues and allow them to express themselves freely and fearlessly,” the FAJ President stated. Journalist Jean Claude Kavumbagu, Editor of Net Press news agency, Bujumbura, Burundi, was arrested from his office by Colonel David Nikiza, Police Chief in the western part of Burundi. He was arrested after he had published an article on July 12 in which he talked about

Somali extremists group Al-Shabaab’s threats to attack Burundi and was critical of Burundian security forces. He was charged with treason and faces life in prison if convicted. When he was arrested, the police did not follow the proper legal procedures of Burundi and he is being held in contravention of Burundi’s criminal procedure code, which states pre-trail detention of the journalists for limited situations. Interestingly the law under which Jean Cloude is charged only applies during wartime.

“This has no other explanation except a deliberate misuse of state institutions to harass journalists. All laws were bypassed in circumstances that can only be interpreted as vindictive action by officers abusing their positions to settle personal scores.  Jean Claude never committed such a serious act of betrayal of his nation and there is no point in charging him with treason. We feel that he will not have a fair trial and we want him freed immediately,” Omar Faruk Osman said.

The Federation of African Journalists is committed to devising new strategies to tackle the increasing abuse of legal processes and wanton attacks by security operatives against journalists.

In Nigeria, the situation is hardly cheery. Though, with the contemporary situation, harassment of media men by government agents seem to have gone down considerably, there still obstacles on the way of the average Nigerian journalist. Apart from a frustrating working environment occasioned by irregular and in most cases unpaid meager salaries, he is increasingly becoming vulnerable to certain untoward occurrences in the society. Recent events concerning the kidnap of some officials of the Nigerian Union of Journalists (NUJ), had in fact, thrown to the fore the mounting danger in the practice of the profession in Nigeria. The development had also exposed the vulnerability of the media practitioners to even the supposed ordinary people, who the average Nigerian journalist has shed sweat and blood in fighting for their cause.

On Sunday, July 11, Wahab Oba, Lagos State Chairman of the journalists’ body; Adolphus Okonkwo, Zone D Secretary; Sylvester Okeke, Secretary to the Union; Sola Oyeyipo, Lagos based journalist, and Azeez Abdulraf, driver of the team were kidnapped on their way from their National Executive Council meeting in Uyo, Akwa Ibom. They were only released a week later. 

While they were in captivity however, it fell on their friends, families and colleagues to bear the emotional pains of their absence.

Theirs was just a case in the ordeals of journalists in Nigeria. There is no doubt among informed Nigerians that the Nigerian journalist and his profession are as a result currently under siege. 

On Saturday, April 24, Edo Ugbagwu, a reporter with THE NATION Newspapers, was murdered by assassins in his sitting room in Lagos. Since the coming of civil government in 1999, danger for journalists has heightened.  Incidentally the last two years and half have seen more assassination of journalist than the past 30 years put together. At least, assassins felled three journalists within that period. Abayomi Paul, a member of the Editorial Board of The Guardian was killed in August 2008. In September 2009, Bayo Ohu, Assistant Editor in the organisation, was shot dead, while at home with his family.

The hazards of journalists practice entered another phase, during the regime of former military president, General Ibrahim Babangida, when Dele Giwa, founder Editor-in-Chief of Newswatch magazine was killed in a letter bomb, in October 1986. 

On December 22, 2006, Godwin Agbroko, 53, head of the editorial board of the THISDAY Newspapers was shot in his car in Lagos. He was winner of PEN/Barbara Goldsmith Prize in 1997. He was known to have edited many titles during the military era, from 1993 to 1999, and even though he was detained at least twice, there was no previous attempt on his life.

There was also the death of Tunde Oladepo, a senior correspondent with The Guardian newspapers. He was at his home early morning in Ogun State when five masked men came into his house and shot him to death in front of his wife and children. Nothing was removed from his house leading investigator and analysts to conclude that robbery was not a motive.

The mounting hazards of what journalists go through can also be gleaned form the case of Bagauda Kalto, a journalist with THE NEWS magazine who disappeared in 1996 in suspicious circumstances.

As a result of incessant dangers that journalists face as a result of their profession, they had to organise a protest march in Lagos, the nation’s commercial capital recently.

On Thursday, April 29, the Abuja Chapter had petitioned the police commissioner in the Federal Capital Territory, John Haruna, over a new threat to journalists. This threat came in the form of a text message to Gbenga Aruleba, an Africa Independent Television (AIT) presenter and other colleagues because for doing their jobs.  One of such messages read: “Gbenga Aruleba (AIT), Yusuf Ali (The Nation), Olusola  Fabiyi (Punch), Chuks Okocha (ThisDay) all have no hiding place. U must be happy now that Prof. Maurice Iwu has been sacked due to ur bad stories and reports. We will deal wit u soon.” The men were told to remember the fate of late Dele Giwa, Bayo Ohu, and Edo Ugbagwu.  Sundry persecutions practised against journalists even dates back to the colonial era when the nationalists in the media were being hounded. 

There was also the case during the military era when a certain Amakiri was shaved by soldiers. There are Nigerians, who look at the hazards of the profession and the poor remuneration of journalists, and wonder why it is so. It is still quite incomprehensible to many, especially journalists, that a profession saddled with so much responsibility is neglected, while the journalists themselves who are making so much sacrifice for the growth of the country are so much neglected.

It is intriguing, many observe, that journalists are not insured; not well paid, and upon that often owed salaries running into months in some media outfits. Explaining the feeling of a journalist in a time such as this, Anote Ajeluorou, of The Guardian described it as being terrible.

(Source: Independent le 9 aout 2010)

Source: http://www.independentngonline.com/DailyIndependent/Article.aspx?id=18526


A New Tunisian Writers’ Syndicate Calls for More Support


 

09/08/2010   By David Byrd newly-formed writers’ syndicate in Tunisia is calling for the government there to provide more benefits for its members.  The syndicate says some of its members are suffering from poverty, a lack of social security, and are without housing. The Syndicate of Tunisian Writers was formed last month to protect the rights of authors, poets and journalists whom it said were suffering from marginalization and exploitation.  The syndicate held its first meeting in late July and dozens of its members attended.  Ben Hassine Lassaad, the secretary general of the Tunisian Writers Syndicate, says that his membership is facing a crisis, « We can’t deny that we have writers who aren’t working, writers who are suffering from poverty, writers without social security, without housing.  Therefore, due to a lack of formal recognition, we’ve established our syndicate to defend these issues under the supervision of the Tunisian General Labor Union. » The Syndicate is asking the Tunisian Ministry of Culture for jobs for unemployed university graduates in the field, free entry to cultural events and medical care.  Tunisia’s government provides a large portion of the paper to print books, but writers say the publishers pocket most of the benefits meant to help authors. Mounir Ben Younes is a Tunisian poet who says paper meant for his books has been diverted for other uses, « The Tunisian government provides support and encouragement by providing paper and by buying Tunisian works.  But the problem is that the paper offered by the Ministry of Culture is used to print card wedding invitations or is sold. They don’t print books.  I have had this experience – a publisher received paper on which to print my work two years ago, but hasn’t printed it yet. » Jamila Mejri, President of the Union of Tunisian Authors, says writers in Tunisia are not as bad off as the syndicate believes.  She says writers are employeed and publish multiples times a year. Lotfi Hajji, a journalist in Tunis, says, « the Writers Union is more like a club for government-approved authors. »  Hajji says writers who oppose government policies face possible seizure of their work or imprisonment. Hajji says he does not expect the new Tunisian Writers’ Syndicate will change the atmosphere in Tunisia.  He says the syndicate was formed primarily for financial reasons, and he does not expect it to really take on the battle for freedom of expression.  In Hajji’s words, « It was financial concerns that were their priority. » (Source: VOA News le 9 aout 2010) Lien: http://www1.voanews.com/english/news/middle-east/New-Tunisian-Writers-Syndicate-Calls-for-More-Support-100286654.html  


Tunisie : Le web digèrera la télé de Ramadan


10/08/2010 Les «affaires» les plus retentissantes ont d’abord été répercutées sur le web, avant qu’un écho assourdi ne parvienne aux canards de papiers. La télé ? N’en parlons pas : elle préfère zapper ce que le Tunisien moyen considère comme étant le plus croustillant. Ramadan est à nos portes. Paradoxalement, le mois du jeûne est également associé dans l’imaginaire populaire, à une indigestion tant alimentaire que télévisuelle. Une aubaine donc, que ne peuvent théoriquement rater les annonceurs, pour saisir au vol un audimat malmené tout au long de l’année par les chaînes satellitaires. Parce que Ramadan, c’est le mois que nos chaînes télé nationales choisissent pour multiplier leurs efforts et pour présenter une grille de programme potable. De nouveaux formats publicitaires sont créés pour l’occasion. En plus des interruptions des spots qui traînent en longueur, voici que la pub multiplie les incursions en s’immisçant au cœur des séries. Une garantie pour l’annonceur, puisque le Tunisien moyen n’est pas censé zapper à l’heure où il suit ses feuilletons préférés, en ingurgitant ses gueuletons. La faim justifiant sans doute les moyens. Sauf que les solutions préconisées par nos experts auto-intronisés experts en chef ès-médias sont loin d’être garanties. En l’absence d’une source de vérification scientifique et irréfutable de l’audimat, les uns et les autres s’étripent allègrement (c’est de saison), pour se mettre en avant, et proclamer qu’ils sont les seuls vrais rois de la télé. Sauf que le «téléconsommateur» s’en fout royalement. Tant qu’il a sa dose de feuilleton. Et le big business ne sait plus toujours à quel saint (télégénique) se vouer. cet égard, la télévision reproduit le schéma de la cacochyme presse imprimée. Pas de tirages contrôlés, encore moins de chiffres de ventes exacts et vérifiés, sans même parler de pénétration dans le lectorat. En somme, on pédale dans la semoule. Des petits malins ont su tout le bénéfice qu’ils pouvaient en tirer. Le flou (guère) artistique, permettant de vendre (et de casser) la croûte. Il faut bien photographier son pain. C’est bien connu, c’est en temps de brouillard qu’il arrive que les pêches soient miraculeuses. Pourtant, le paysage médiatique international et tunisien en particulier (pour des raisons du reste tout aussi particulières) est en plein chambardement. Le web a conquis ses lettres de noblesses. Les «affaires» les plus retentissantes ont d’abord été répercutées sur le web, avant qu’un écho assourdi ne parvienne aux canards de papiers. La télé ? N’en parlons pas : elle préfère zapper ce que le Tunisien moyen considère comme étant le plus croustillant. C’est dire qu’on reste frileux, même en ces temps de canicule ramadanesque. Reste le web. Malgré les stratagèmes de certains, il demeure un média relativement transparent. Les outils permettant de quantifier les accès à un site d’information sont nombreux. Certains sont même à la portée du premier média-planner venu, sans même qu’il ait besoin de recourir aux statistiques fournies par l’éditeur en ligne. De plus, en l’absence d’un agent tiers apte à certifier les visites, les sites tunisiens ont massivement opté pour Google Analytics, un instrument du géant du web éponyme. Alors que la télé a beau se taper les spaghettis, l’huile, et les yaourts, on ne sait pas vraiment combien de jeûneurs sont devant leur télé. De quoi remettre en question les vieilles recettes concoctées par les services marketing pas très portés sur la nouvelle cuisine. Et si Ramadan a toujours été synonyme de boulimie, en Tunisie, c’est la tambouille publicitaire qui squatte le petit écran. Ce qui nous donne matière à ruminer… et des envies d’anorexie. (Source: tekiano.com le 10 aout 2010) Source:http://www.tekiano.com/multimedia/medias-et-satellite/4-11-2524/tunisie-le-web-digerera-la-tele-de-ramadan.html


Un Israélien rentre au pays après 5 mois de prison en Libye pour espionnage


AFP / 09 août 2010 18h21 TEL-AVIV – Un Israélien, détenu en prison pendant cinq mois en Libye sous l’accusation d’espionnage, a regagné lundi son pays accompagné du chef de la diplomatie Avigdor Lieberman. M. Lieberman, s’adressant à des journalistes à l’aéroport international Ben Gourion près de Tel-Aviv, a salué l’attitude de la Libye dans les négociations ayant abouti à la libération de l’Israélien Rafael Hadad, qui possède également la nationalité tunisienne. « Ils (les Libyens) ont agi de manière très responsable. Je ne peux pas trop en parler mais leurs exigences étaient très raisonnables et logiques », a-t-il dit. Rafael Hadad a refusé de répondre aux questions des journalistes. Il avait été arrêté en mars alors qu’il prenait des photos d’anciens biens juifs en Libye pour le compte d’une Société d’histoire judaïque basée en Israël. Il a été libéré et autorisé à quitter la Libye dimanche pour Vienne où M. Lieberman l’attendait. Ce dernier a dit que sa libération avait été le fruit de négociations compliquées et secrètes. « Il n’y a pas eu de fuites. Des dizaines de personnes étaient au courant » de l’affaire restée jusqu’à dimanche sous le coup de la censure sur ordre de la justice, a-t-il souligné. « C’est une personne privée qui s’est rendue (en Libye) pour les plus innocentes des raisons », a déclaré de son côté un porte-parole des Affaires étrangères israéliennes Andy David. Selon les médias israéliens, les négociations pour sa libération ont été menées sous la houlette de M. Lieberman par l’intermédiaire d’un homme d’affaires autrichien, Martin Schlaff, réputé être un ami de Seif al-Islam Kadhafi, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi. Israël avait aussi demandé aux Etats-Unis, à la France et à l’Italie d’intervenir auprès des Libyens. En Libye, le journal Oéa proche de Seif al-Islam a affirmé que « l’espion israélien avait été expulsé après sa détention pour avoir photographié d’anciens monuments juifs à Tripoli. Il était arrivé depuis Tunis et avait aussi visité Benghazi et Derna (est). Il était prévu qu’il soit jugé mais l’intervention d’un médiateur européen a conduit à son expulsion vers Vienne ». Un responsable israélien, qui a requis l’anonymat, a précisé à l’AFP qu’Israël avait notamment accepté en échange de cette libération de transférer 20 maisons préfabriquées données par la Libye à Gaza. Elles seraient actuellement entreposées dans le port égyptien d’Al-Arich. Le 15 juillet, un cargo d’aide libyen, qui avait l’intention de forcer le blocus israélien de Gaza, a finalement accosté à Al-Arich où sa cargaison a été débarquée. Israël et la Libye n’entretiennent pas de relations diplomatiques. La communauté juive en Libye, forte de dizaines de milliers de personnes avant la création de l’Etat d’Israël en 1948, s’était ensuite réduite comme peau de chagrin. La plupart des 7.000 membres de la communauté restés en Libye avaient été évacués en 1967 après des émeutes anti-juives. M. Kadhafi a déjà évoqué une éventuelle compensation pour les juifs contraintes d’abandonner leur propriété en Libye.

 


Libye – Faux espion, vrai imbroglio


Mathieu Olivier 10/08/10 à 17h17

 
Raphaël Hadad a été libéré lundi. Il était détenu depuis cinq mois en Libye, les services secrets croyant tenir un espion israélien du Mossad. Hélas, l’homme n’est qu’un simple photographe.

 Muammar Kadhafi © SIPA Raphaël Hadad passe la frontière libyenne en mars, flanqué d’un passeport tunisien et d’un policier chargé de le surveiller. Il a pour mission de photographier les vestiges architecturaux laissés par la communauté juive en Libye pour le compte de l’association israélienne Or Shalom.

Le photographe de 34 ans, également poète et guide touristique partageant son temps entre Tunis et Jérusalem, doit rendre compte de son activité sur le sol libyen. Il est sous surveillance constante. Jusqu’au quatrième jour de son voyage lorsqu’il disparaît sans laisser de trace.

Tripoli, nid d’espions ?

Dans les médias israéliens, sa disparition ne fait guère sensation et suscite, au plus, quelques entrefilets jusqu’à lundi, lorsque le grand public en apprend enfin davantage. Depuis cinq mois, l’homme était l’hôte des services secrets libyens, les Moukhabarat. Motif du séjour : un long interrogatoire. Les sbires de Kadhafi pensaient tenir entre leurs mains une proie de choix : un espion israélien, membre du Mossad, l’agence de renseignement de l’Etat hébreu. Seulement, Raphaël Hadad n’a jamais eu de lien avec le Mossad. Il n’est qu’un photographe un brin inconscient et excentrique. Et la prise des Moukharabat se transforme en un embarrassant paquet de problèmes. D’autant qu’Israël n’était pas resté inactif.

Durant la détention du faux espion, une véritable machine se met ainsi en marche. Israël contacte des hommes d’affaires libyens d’origine italienne puis s’adresse directement au président tunisien Ben Ali et au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon. Sans résultat. Le directeur du Mossad, Meïr Dagan, intervient quant à lui auprès des services secrets français, la DGSE, et italien. Son objectif : faire parvenir un message aux geôliers du photographe : « L’homme que vous détenez ne travaille pas pour nous. Il y a erreur. »

Faux espion contre vrai cargo

Restait surtout à faire libérer l’espion qui n’en était pas un. Le ministre des Affaires Étrangères israélien, Avidgor Lieberman, entre alors en scène. Il contacte un ami homme d’affaires, le milliardaire Martin Schlaff, également proche de Vladimir Poutine et de Muammar Kadhafi. Schlaff devient le négociateur d’Israël auprès du guide de la révolution libyen. Mais le gouvernement de Tripoli va se montrer plus exigeant que prévu et va demander des contreparties à la libération de Raphaël Hadad.

A l’époque, la fondation Kadhafi vient d’affréter le cargo Almathéa. Celui-ci doit se rendre à Gaza afin d’apporter des tonnes de produits de première nécessité à la population. Il doit donc briser le blocus israélien. Dans ce contexte, l’affaire Hadad offre donc un formidable atout à la Libye. Tripoli annonce qu’elle libérera le photographe si l’Almathéa est autorisé à accoster à Gaza City malgré le blocus sous l’objectif des caméras. Tel-Aviv refuse : le marché est inacceptable. Mais le négociateur Schlaff va finir par obtenir un compromis : le cargo accostera en Egypte puis les marchandises seront acheminées par voie terrestre.

L’accord est donc trouvé et, le 14 juillet, l’Almathéa accoste en Egypte. Le 16, ses marchandises arrivent à Gaza. Et dimanche, le malheureux photographe, finalement bien utile à la Libye, est libéré. De retour en Israël, il risque plusieurs années de prison pour « s’être rendu en territoire ennemi sans autorisation. »

(Source: France-soir.fr le 10aout 2010)

 


Israeli jailed in Libya praised for ‘cool’ demeanor upon return

By Nir Hasson

10/08/2010

The Israeli who was freed after five months in a Libyan jail arrived in Israel yesterday on a flight from Vienna with Foreign Minister Avigdor Lieberman.

The foreign minister praised the man, Rafael Haddad, for « so coolly coming through an experience that was apparently not at all simple. »

At a press conference at Ben-Gurion International Airport, Lieberman thanked the Libyan government and his friend Martin Schlaff, the Austrian businessman who brokered the talks that freed Haddad, whom the Libyans had suspected of espionage.

« I want to thank everyone who helped, » Haddad said after a reunion with his family, but he declined to answer questions from the media.

People close to him said he did not look traumatized but that he had lost plenty of weight.

In thanking the Libyans, Lieberman said: « I believe it was not simple, but they acted responsibly. Their demands were reasonable and logical to meet. »

Lieberman said these demands involved measures to ease conditions for the Palestinians. « We will do everything we pledged to do, » he said.

« We should be happy that an Israeli citizen came home safe and sound, » he added. « Maybe that’s a good reason today for him and his family to recite the Redeemer’s Prayer. »

Haddad, who also has Tunisian citizenship, was arrested in Libya in March. This came just before the end of a trip on which he had been sent by a Libyan Jewish heritage group, Or Shalom, to document buildings and remains of buildings from the heyday of the Libyan Jewish community.

Haddad’s family began working for his release shortly after the arrest. Libyan-Jewish organizations in Italy got involved in the efforts, as did the Jewish community in Tunisia. But Schlaff’s contribution proved decisive.

Or Shalom had sent two other people before sending Haddad to document the buildings in Libya.

« Development in Libya is huge and every day buildings are being destroyed, » said Or Shalom’s chairman, Pedatzur Ben-Atia. « As long as we can physically get there we have to document what’s left. »

Born in Djerba

Haddad, 34, was born on the island of Djerba off the coast of Tunisia. He has organized culinary trips to Tunisiafor Israelis and is a member of the international Slow Food movement.

He studied in the high school yeshiva in Efrat and was a Military Police investigator during his army service.

Haddad made the connection with Or Shalom at the end of 2009, when he was asked to reach the places where smaller Jewish communities had existed and his predecessors had been unable to reach. Ben-Atia said Haddad had fulfilled this task.

Haddad’s family found out he was arrested from another prisoner, a young French citizen who was released about two weeks after Haddad was imprisoned. The family then began working toward his release.

Or Shalom accused the Foreign Ministry yesterday of having leaked the arrest of « an Israeli in North Africa. » But the Foreign Ministry said the leak had come from Haddad’s family.

Either way, the military censor did not allow details of Haddad’s arrest to be reported, at the request of the Foreign Ministry.

« We will certainly continue to try to get there, » Ben-Atia said. « There are plenty of people who want to close their eyes only after they’ve seen the synagogues. »

(Source: Haaretz.com le 10 aout 2010)

Lien: http://www.haaretz.com/print-edition/news/israeli-jailed-in-libya-praised-for-cool-demeanor-upon-return-1.307033

 

 

 

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