1 septembre 2010

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TUNISNEWS
10 Úme année, N° 3753 du 01.09.2010

 archives : www.tunisnews.net 


AISPP: ProcĂšs du 31 AoĂ»t LibertĂ© et EquitĂ©: la famille du prisonnier d’opinion Karim Ayari se voit interdire de lui rendre visite. L’état de santĂ© de ce dernier s’est dĂ©gradĂ© Reporter Sans FrontiĂšres: 50e jour de dĂ©tention pour Fahem Boukadous Appel de la mĂšre du prisonnier du bassin minier Hassan Ben Abdallah Tunisie : dĂ©marrage d’un mĂ©ga-projet ferroviaire rapide Slim Bagga: Lettre dĂĄndalousie 8 Abdel Wahab Hani: Âïd / Retornado Lotfi Tounsi enfin LIBRE et chez lui en TUNISIE (verion corrigĂ©e et amendĂ©e) Jeuneafrique: Ahmed Kedidi, le retour Maghreb EmergentTunisie – La Banque centrale s’inquiĂšte des rĂ©percussions de la conjoncture mondiale LibertĂ© Algerie: Tout pour sĂ©duire la clientĂšle algĂ©rienne Tunivision: Un autre Facebook tunisien ? De la culture de la copie stĂ©rile RĂ©alitĂ©s: Islam – ChrĂ©tientĂ© : les pommes de la discorde RĂ©alitĂ©s: L’Europe est-elle finie?


 Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 31 août 2010  
Ils ont Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©s dans la matinĂ©e du 31 aoĂ»t 2010 devant le doyen des juges d’instruction du Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis dans l’affaire n°18733 : Mohammed Ben BĂ©chir Ben Ammar TaĂŻeb, nĂ© le 28 novembre 1984, Bassam Ben Ammar Ben SaĂŻd Jarray, nĂ© le 29 octobre 1984, Arafat Ben TaĂŻeb Ben Abdallah Ben Abdallah, nĂ© le 17 juillet 1989, Nabil Ben LaĂŻd Ben Eulmi Rtibi, nĂ© le14 fĂ©vrier 1981, Hassan Ben HĂ©di Ben Salem Ajili, nĂ© le 10 avril 1983, Ali Ben Mohammed Ben Sadok ChĂ©rif, nĂ© le 10 juin 1980, Sofiane Ben Mustapha Ben Salah Ouslati, nĂ© le 21 mars 1968, Faouzi Ben LaĂŻd ben Eulmi Rtibi, nĂ© le 3 dĂ©cembre 1982, Choukri Ben Houssine Ben Abbas Khedhri, nĂ© le 2 janvier 1981, et Abderraouf Ben Tahar Ben Salah Chakhari, nĂ© le 29 aoĂ»t 1973, dĂ©fĂ©rĂ©s pour adhĂ©sion Ă  une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de rĂ©aliser ses objectifs, d’incitation Ă  la commission d’infractions terroristes, d’adhĂ©sion Ă  une organisation terroriste, d’aide Ă  une personne quittant le territoire tunisien sans document de voyage, de franchise des frontiĂšres du territoire sans document de voyage. Les jeunes qui ont Ă©tĂ© interrogĂ©s ont niĂ© les charges retenues contre eux et ont affirmĂ© avoir Ă©tĂ© soumis Ă  la torture par l’enquĂȘteur prĂ©liminaire. Certains d’entre eux ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s dans un Ă©tat lamentable, ne pouvant pas marcher Ă  cause des tortures. Les six premiers jeunes qui ont Ă©tĂ© citĂ©s plus haut avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©s en vertu de la loi antiterroriste de sinistre rĂ©putation. L’affaire a commencĂ© avec l’arrestation du jeune Mohammed TaĂŻeb par une patrouille relevant du poste de la Garde nationale du Kef alors qu’il se rendait en car Ă  Tunis. Lors de la vĂ©rification de son identitĂ©, il s’est avĂ©rĂ© qu’il Ă©tait recherchĂ© pour avoir enfreint les dispositions du contrĂŽle administratif et aprĂšs enquĂȘte, qu’il revenait d’AlgĂ©rie oĂč il s’était rendu pour fuir le harcĂšlement et les brimades policiĂšres qui lui Ă©taient imposĂ©es au nom de ce mĂȘme contrĂŽle. [
.] Pour la commission de suivi des procĂšs politiques Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral MaĂźtre Samir Ben Amor (traduction d’extraits, ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 30 août 2010
[
]

2) la famille du prisonnier d’opinion Karim Ayari se voit interdire de lui rendre visite. L’état de santĂ© de ce dernier s’est dĂ©gradĂ©.

Le directeur de la prison de Messaadine, Imed Elajmi, a interdit lundi 23 aoĂ»t 2010 Ă  la famille du prisonnier d’opinion Karim Ayari de rendre visite Ă  ce dernier sans avancer de justification. L’administration a informĂ© la famille que leur fils Ă©tait sanctionnĂ© par une peine de mise au cachot. Ce prisonnier a Ă©tĂ© transportĂ© le 22 aoĂ»t 2010 aux urgences de l’hĂŽpital Sahloul mais sa famille ignore par quelle maladie il est affectĂ© et le degrĂ© de gravitĂ© de cette derniĂšre, d’oĂč son inquiĂ©tude qui ne fait que croĂźtre. Karim Ayari est condamnĂ© Ă  une peine de sept ans dans le cadre de la campagne visant les jeunes pratiquants ; il en a effectuĂ© cinq. [
] Pour le Bureau exĂ©cutif de l’Organisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


REPORTERS SANS FRONTIERES

TUNISIE- 50e jour de détention pour Fahem Boukadous

 
Demain 2 septembre 2010, cela fera 50 jours que le journaliste Fahem Boukadous est dĂ©tenu Ă  la prison de Gafsa (sud-ouest du pays), et ce malgrĂ© une dĂ©gradation inquiĂ©tante de son Ă©tat de santĂ©. IncarcĂ©rĂ© depuis le 15 juillet dernier alors que ses examens de santĂ© Ă©taient encore en cours, Fahem Boukadous a fait deux crises d’asthme aiguĂ«s depuis son arrivĂ©e Ă  la prison de Gafsa. En outre, il souffre depuis deux semaines d’un abcĂšs dentaire. DĂ©tenu dans une cellule collective oĂč la plupart des dĂ©tenus fument, la santĂ© du journaliste ne cesse de se dĂ©grader. Le suivi mĂ©dical effectuĂ© par les mĂ©decins de la prison est rĂ©duit au strict minimum. Nous demandons sa libĂ©ration immĂ©diate pour des raisons humanitaires. Au regard des conventions internationales relatives aux droits des prisonniers, nous dĂ©nonçons la privation de soins dont est victime Fahem Boukadous. Selon le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la privation de soins mĂ©dicaux peut constituer une forme de torture ou de traitements cruels, inhumains et dĂ©gradants. Le 23 juillet, Fahem Boukadous a Ă©tĂ© victime d’une violente crise d’asthme. Ce sont les autres prisonniers qui ont alertĂ© les gardiens devant la gravitĂ© de la situation. Le mĂ©decin de l’hĂŽpital rĂ©gional de Gafsa n’est arrivĂ© que quarante minutes plus tard, trouvant Fahem Boukadous dans un Ă©tat grave. Il a aussitĂŽt fait part Ă  l’administration de ses prĂ©occupations. PrĂ©venu trop tard, il aurait pu le trouver mort (lire http://fr.rsf.org/tunisie-la-vie-du-journaliste-fahem-28-07-2010,38041.html). Le 26 aoĂ»t dernier, le journaliste a Ă©tĂ© victime d’une seconde crise d’asthme, au lendemain de son transfert Ă  l’hĂŽpital de Gafsa pour des examens du thorax. Dans la nuit du 18 au 19 aoĂ»t 2010, des inconnus ont tentĂ© de pĂ©nĂ©trer dans la boutique de la femme du journaliste, Afef Bennaceur, situĂ©e dans la citĂ© de Sidi Ahmed Zarrouk, Ă  400 mĂštres d’un commissariat de Gafsa. En juillet 2008, son commerce avait fait l’objet d’une attaque similaire. Afef a portĂ© plainte. Elle soupçonne la police politique d’ĂȘtre responsable de cette tentative d’effraction. Fahem Boukadous a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 15 juillet 2010 Ă  l’hĂŽpital Farhat Hached de Sousse. Cette interpellation faisait suite Ă  la confirmation en appel, le 6 juillet 2010, de la condamnation du journaliste Ă  une peine de quatre ans de prison ferme pour avoir couvert, pour la chaĂźne El Hiwar Ettounsi, les manifestations populaires dans la rĂ©gion miniĂšre de Gafsa au printemps 2008. Lire l’historique de l’affaire Ă  http://fr.rsf.org/tunisie-quand-le-monde-tourne-a-l-envers-15-07-2010,37957.html

 

Appel de la mĂšre du prisonnier du bassin minier Hassan Ben Abdallah

 
Six mois s’Ă©coulent sans ton ombre qui m’ombrage. Six mois et leurs nuits, oĂč seul l’Ă©cho de ta voix rĂ©sonne entre nous. Je continue de t’attendre, dĂ©fiant la mort, car convaincue de t’avoir dans mes bras, avant que le dernier dĂ©part ne vienne m’enlever. Jour aprĂšs jour, je lutte contre la maladie et notre sĂ©paration, avec l’espoir de te retrouver. Alors, quand le cauchemar de ton absence prendra-t-il fin? Ainsi, six mois sont passĂ©s et mon fils continue Ă  ĂȘtre incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de « Zerrouk » Ă  Gafsa, pour une accusation fallacieuse, montĂ©e de toutes piĂšces, aprĂšs un procĂšs dĂ©pourvu des moindres conditions d’un jugement Ă©quitable. Et voici la fĂȘte des joies qui vient, sera -t-elle triste et sombre? Je suis la mĂšre de Hassan Ben Abdallah, condamnĂ© injustement Ă  quatre ans de prion ferme, pour son droit au travail Je demande aux autoritĂ©s sa libĂ©ration J’exhorte les composantes de la sociĂ©tĂ© civile en Tunisie et toutes les personnes libres dans le monde de nous soutenir mon fils et moi dans cette Ă©preuve, sans faillir, surtout que Hassan et mon unique appui. Khadija Ben Abdallah MĂšre du prisonnier Hassan Ben Abdallah Redeyef, le 24 aoĂ»t 2010 (Traduit de l’arabe Fouzia)

Tunisie : dĂ©marrage d’un mĂ©ga-projet ferroviaire rapide

[AFP  01/09/10  – 17H42  ] La SociĂ©tĂ© tunisienne du rĂ©seau ferroviaire rapide (RFR) a signĂ© deux premiers contrats marquant le dĂ©marrage de la construction d’un RFR de 86 km dans le Grand Tunis, a-t-on appris mercredi de source officielle. Le premier contrat a Ă©tĂ© signĂ© avec un groupement de bureaux d’Ă©tude franco-tunisien pour la maĂźtrise d’ouvrage de ce projet et le deuxiĂšme, relatif Ă  l’assistance technique, avec un groupement tuniso-espagnol. Ces deux missions dont le coĂ»t est estimĂ© Ă  23 millions de dinars (15,5 millions d’euros) sont financĂ©es par la Commission europĂ©enne (CE) sous forme de don, dans le cadre de la FacilitĂ© d’investissement pour le voisinage (FIV). D’un coĂ»t global d’environ 2 milliards d’euros, ce FRF devrait desservir, dans trois ans, les quartiers Ă  forte densitĂ© d’habitation dans le Grand Tunis, a-t-on prĂ©cisĂ©. Ce projet ferroviaire est composĂ© de cinq lignes d’une longueur globale de 86 kilomĂštres. Il prĂ©voit aussi le construction de trois stations de correspondance au centre de Tunis et seize autres secondaires. La rĂ©alisation de ce projet, qui Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  “Technis Sotudef”, un groupement d’entreprises tuniso-italien, vise la promotion du transport commun afin de limiter l’encombrement, rĂ©duire les coĂ»ts et prĂ©server l’environement, selon la mĂȘme source. Outre la CE, la Banque europĂ©enne d’investissemnt (BEI), l’Agence française de dĂ©veloppement (AFD) et la Banque de dĂ©veloppement allemande (KFW) financeront les 60% du projet et le reste sera financĂ© (40%) par le gouvernement tunisien.


 

 
CARTE POSTALE:
 

LETTRE DU CIEL D’ANDALOUSIE 8

 
par Slim BAGGA
 
KADHAFI A LA MANOEUVRE
 
Le 1 septembre, c’est l’anniversaire du coup d’Etat, en Libye celui-lĂ , du colonel Kadhafi. 41 ans aprĂšs, l’agitĂ© de Tripoli est toujours aussi dangereux pour la Tunisie. Il a certes appris Ă  manoeuvrer politiquement, contrairement Ă  l’esprit obtus de Carthage. Lui a le pĂ©trole, le nĂŽtre n’a pas d’idĂ©es. Au fait, il en a une seule, fixe, obsessionnelle: rester au pouvoir en continuant d’humilier un peuple timide pour Ă©viter la prison et pour continuer d’accumuler des fortunes au profit de sa famille avec la complicitĂ© d’une escouade de nervis de la RĂ©publique et d’une police qui n’a rien de nationale.
Le berger libyen sait tout cela, qui souffle le chaud et le froid et mÚne notre tyran bien-aimé par le bout du nez.
A ce propos, l’on sait aujourd’hui que la fermeture du passage de Ras Jedir s’est faite Ă  la demande des mafieux tunisiens. Il faut bien, en effet, Ă©couler les marchandises importĂ©es en contrebande par les Trabelsi et Ben Ali en cette pĂ©riode de consommations ramadanesques et de fĂȘtes de l’Aid.
Ne fait pas commerce, voire ne survit pas qui veut. Priorité à la liquidation des stocks et des entrepÎts des Naima, Hayet, Kais Ben Ali ou Moez, Naceur, Moncef et autres tartempions Trabelsi.
Kadhafi est conscient de tout cela: et plus ça grince des dents dans le sud tunisien, plus ça l’arrange et constitue pour son projet en Tunisie du pain bĂ©ni…
 
LA VERITE SORT DE LA BOUCHE D’UN TRABELSI DROGUE
 
Nous sommes le samedi 7 aoĂ»t, et le théùtre de cette incroyable scĂšne est l’Eden CafĂ© Ă  Sidi Bou Said. Des familles sont attablĂ©es au cours de cette belle soirĂ©e d’Ă©tĂ©. Un client jusque-lĂ  anonyme reproche Ă  un autre d’expirer la fumĂ©e de sa cigarette sous son nez. Et puis…il se rue sur lui, lui assĂšne plusieurs coups au visage. Les garçons de ce cafĂ© accourent, mais ils ne maĂźtrisent pas le forcenĂ©: ils se jettent Ă  leur tour sur le fumeur dĂ©jĂ  Ă  terre et le tabassent. Personne n’y comprend rien Ă  cet acharnement. Jusqu’Ă  ce que, devant les protestations des clients…Tarzan se prĂ©sente: “Je vous emmerde tous, j’emmerde la police, j’emmerde Ben Ali et son adjoint Ali Seriati (sic). Je suis Seifeddine Trabelsi, Ben Ali ne reprĂ©sente rien; c’est grĂące Ă  nous que vous vivez, que vous travaillez. Vous pensez que c’est Ben Ali qui vous donne du travail? Vous vous trompez, ce sont les Trabelsi, les Materi, c’est Hedi Jilani, c’est moi et mes affaires en Italie. C’est nous qui commandons dans ce pays, demandez Ă  qui vous voudrez, l’autre jour j’ai claquĂ© deux paires de gifles Ă  des policiers galonnĂ©s; eux et les Ă©toiles qu’ils arborent ont baissĂ© la tĂȘte… Mon frĂšre Imed Ă©tait prĂ©sent lors des faits”.
Seif Trabelsi ne supporte pas la fumĂ©e des autres: il sniffe de la blanche.  Et si on sniffe , alors In blanca veritas…!
 
L’AFFAIRE LOTFI TOUNSI ET LE PIEGE DU RETOUR EN TUNISIE
 
L’interpellation du rĂ©fugiĂ© tunisien et nĂ©anmoins ami Lotfi Tounsi Ă  Amman, en Jordanie, devrait ĂȘtre l’occasion de poser dĂ©finitivement le problĂšme de la liste de la honte dressĂ©e par Ben Ali auprĂšs d’Interpol pour se venger de ceux qui lui rĂ©sistent et qui bĂ©nĂ©ficient pour la plus grande majoritĂ© de l’asile politique dans leurs pays d’accueil.
Au moment oĂč une bande de voyoux voyage impunĂ©ment pour mettre Ă  l’abri des fortunes acquises frauduleusement, au moment oĂč des brigands de la trempe de Imed Ben Leila Pompagaddour commet des crimes tant en Tunisie qu’en dehors du pays, et doivent par consĂ©quent ĂȘtre les premiers Ă  ĂȘtre incarcĂ©rĂ©s, ce sont des militants politiques qui sont malmenĂ©s par un rĂ©gime vindicatif.
Saisir des avocats et mettre un terme final Ă  cette imposture devient de plus en plus une urgence; il ne faut plus se taire et laisser ces criminels-usurpateurs Ă  la tĂȘte de la Tunisie jouer de nos vies.
Je voudrais, dans ce contexte, profiter de l’occasion pour alerter les Tunisiens encore une fois sur l’imposture dite “Retornado” au service de laquelle Abdelwaheb Hani s’agite.
Aucun retour en Tunisie ne doit ĂȘtre conçu hors d’un rĂ©glement global du retour des rĂ©fugiĂ©s, tous les rĂ©fugiĂ©s sans condition.
Car, que s’est-il passĂ©? Abdelwaheb Hani a voulu jouer un jeu hyper dangereux, mettant en pĂ©ril des familles et des rĂ©fugiĂ©s brisĂ©s par des annĂ©es d’exil. Le retour de tous les nahdhaouis, et ex-nahdhaouis, et leur “insertion” en Tunisie se sont faits sous des contraintes humiliantes. Cela a Ă©tĂ© une vĂ©ritable dĂ©culottĂ©e, mĂȘme si rares la reconnaissent. Tous ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  un sursis en rĂ©vision de leurs jugements iniques, d’autres ont acceptĂ© de collaborer avec ce rĂ©gime policier indigne. Il n’y en a pas un seul qui vive en paix, dignement aprĂšs son retour de la maniĂšre vendue par  Lazhar Abaab, Noureddine Ben Ticha ou  Abdelwaheb Hani.
J’en suis d’autant plus persuadĂ© que je ne m’attribue aucun droit d’interdire Ă  quiconque de rentrer en Tunisie en ses Ăąme et conscience. Je tiens juste Ă  tirer la sonnette d’alarme sur l’imposture d’une dĂ©marche dont la derniĂšre mĂ©saventure de Lotfi Tounsi suffit Ă  elle seule de dĂ©montrer qu’elle fait “FLOP”!
Abdelwaheb Hani, lui-mĂȘme n’a pas obtenu son passeport pour des raisons inavouables: le consulat tunisien lui a fermement demandĂ© de signer un document spĂ©cifiant qu’il a dĂ©missionnĂ© d’Ennahdha et qu’il a aussi dĂ©missionnĂ© du CPR auquel il a appartenu Ă  ses dĂ©buts.
Or, cette appartenance Ă  l’un comme Ă  l’autre mouvement politique est vieille. Cette signature le ridiculiserait d’autant plus qu’Ennahdha ne l’avait jamais reconnu comme des siens, Abdelwaheb Hani ayant plutĂŽt appartenu dans sa vie estudiantine Ă  l’aile Habib Lassoued. Pour ce qui est du CPR, il a Ă©tĂ© Ă  peine de passage.
Ainsi, pas de signature, pas de passeport. VoilĂ  ce que tout le monde doit savoir et que l’intĂ©ressĂ© occulte parmi d’autres dĂ©tails. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’il fait le siĂšge de Mezri Haddad pour intercĂ©der en sa faveur.
Et ce n’est pas gagnĂ©! Le passif est relativement lourd du fait que A. Hani s’est surpassĂ© du temps de son vrai militantisme dans l’affaire de l’arrestation de l’ex-ministre de l’IntĂ©rieur Abdallah Kallel Ă  GenĂšve pour faits de torture. Il s’est outre trop vite attaquĂ© Ă  Abdelwaheb Abdallah lors du remaniement de janvier 2010, croyant stupidement que Mazarin Ă©tait dĂ©finitivement out. Ce qui en dit long sur son flair politique…
Quelques lueurs tout de mĂȘme: son frangin Mohamed a Ă©tĂ© rĂ©cemment nommĂ© directeur du site officiel de la propagande Tunisie-Info. Il ne tient pas Ă  en parler car la tĂąche est grosse pour celui qui veut cĂŽtoyer Khemais Chammari tout en correspondant avec le flic Sahbi Amri. Dur exercice de funambuliste.
Il est Ă  espĂ©rer que beaucoup ne chutent pas dans le vide Ă  sa place…
 
Slim BAGGA 

Âïd / Retornado Lotfi Tounsi  (Ű§Ù„Űčۧۊۯ Ù„Ű·ÙÙŠ Ű§Ù„ŰȘÙˆÙ†ŰłÙŠ) enfin LIBRE et chez lui en TUNISIE

 (verion corrigée et amendée)

Par Abdel Wahab Hani

 

 

Notre ami Âïd / Retonado Lotfi Tounsi ( Ù„Ű·ÙÙŠ Ű§Ù„ŰȘÙˆÙ†ŰłÙŠÂ  Ű§Ù„Űčۧۊۯ) est enfin LIBRE et chez lui en TUNISIE, moins de 24 heures aprĂšs son retour volontaire de Amman en Jordanie, oĂč il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© jeudi dernier 26 aoĂ»t, en exĂ©cution d’un vieux mandat d’Interpol en date de 1992, tombĂ© en dĂ©suĂ©tude, alors qu’il se dirigeait vers les lieux saints de l’Islam, Ă  Makkah Al-Moukarramah et Ă  Al-Quds Al-Charif pour y effectuer le petit pĂšlerinage de Ramadan.

 

Les Tounsi et leurs proches et amis fĂȘtent, dans la joie, ces retrouvailles exceptionnelles, longtemps attendues deux dĂ©cennies durant.

 

Joint au tĂ©lĂ©phone depuis Paris, notre ami Âïd / Retornado Lotfi n’a pas cachĂ© sa joie : « C’est le plus beau jour de ma vie que d’avoir retrouver ma mĂšre. J’ai prĂ©vu d’accomplir la Omra des dix derniers jours du mois bĂ©ni de Ramadan, mais Allah m’a rĂ©servĂ© ces derniers jours du mois bĂ©ni auprĂšs de ma chĂšre maman bien aimĂ©e et de ma famille, dans mon cher pays de la Zeitouna ».

 

Contrairement aux sirĂšnes de la haine qui ont sifflĂ© tout au long du week end, Âïd / Retornado Lotfi Ă©tait confient dans un dĂ©nouement rapide et digne de son Ă©preuve. Il avait, dans ce sens, dĂ©cidĂ© d’accepter le RETOUR VOLONTAIRE en TUNISIE, pour Ă©courter les dĂ©lais d’attente inutiles en dĂ©tention Ă  Amman, du terme de la trĂšs longue procĂ©dure judiciaire d’extradition engagĂ©e Ă  son encontre en vertu d’un vieux mandat international d’arrestation Interpol ; dĂ©livrĂ© par les autoritĂ©s tunisiennes en 1992.

 

Il avait signifiĂ© au consulaire français l’ayant rencontrĂ©, dimanche 29, sa volontĂ© de RENTRER dans SON PAYS, la TUNISIE et non la FRANCE, et a lui mĂȘme payĂ© son billet d’avion Amman > Tunis, alors que des ‘Avocats’ autoproclamĂ©s, contrairement Ă  l’éthique de la profession, Ă  Paris et Ă  Tunis, criaient leur refus de sa volontĂ©, profitant de son incarcĂ©ration Ă  Amman, pour faire croire Ă  une prĂ©tendue constitution de conseil de dĂ©fense en leur faveur. La manipulation n’a durĂ© que le temps Ă©phĂ©mĂšre des mensonges et la LibĂ©ration de Lotfi a Ă©courtĂ© sa durĂ©e de vie.

  

Affranchi de toute obĂ©dience politicienne et de toute haine envers son pays, prenant son destin entre ses mains et n’ayant mandatĂ© aucun prĂ©tendu avocat, ni avocate, ni Ă  Paris, ni Ă  Amman, ni Ă  Tunis, Âïd / Retornado Lotfi a affrontĂ© son destin avec le courage de tout exilĂ© qui dĂ©cide de rompre l’asile et de rentrer au pays. Le temps de la nationalisation de l’Être est rĂ©volu.

 

Certes, les associations de dĂ©fense des Droits humains sont dans leur droit de s’inquiĂ©ter, d’alerter les autoritĂ©s et l’opinion, mais elles ont l’obligation de le faire, primo : dans le respect de la victime et avec son accord et non contre sa volonté ; secondo : dans la juste qualification des faits et sans exagĂ©ration ; tertio : dans la volontĂ© de soulager la souffrance de la victime et du recouvrement de ses droits et loin de toute surenchĂšre politicienne.

 

Ces principes n’ont pas toujours Ă©tĂ© respectĂ©es et l’on a vu des propos vexatoires Ă  l’endroit de notre Nation, des termes totalement infondĂ©s, des propos d’une exagĂ©ration maladive qui ne correspond nullement Ă  la rĂ©alitĂ© et une confusion des rĂŽles et un mĂ©lange des genres d’avocats auto-proclamĂ©s d’une prĂ©tendue dĂ©fense signant eux mĂȘmes les communiquĂ©s de leurs propres organisations qui fait l’éloge de leurs propres actions (!!!) destinĂ©es Ă  la consommation mĂ©diatique Ă©phĂ©mĂšre, amorale et inutile, voire encombrante et contre-productive, pour la victime.

 

Ainsi, sous la signature d’un avocat respectable et respectĂ© du Barreau de Tunis et l’un de ses tĂ©nors, nous avons pu lire la formule insensĂ© Ă©voquant sa « dĂ©portation » (ŰȘÙ‡ŰŹÙŠŰ±), que les traducteurs volontaires traduisent par ‘Exil’, prenant ainsi le lecteur arabe pour un dĂ©bile et rĂ©servant la formule consacrĂ©e au lecteur français, jugĂ© dĂšs lors, incosciemment, plus rationnel et plus digne d’une information juste.. Et ainsi le florilĂšge des non-sens nous apprend, mensongĂšrement, que « sa famille a engagĂ© une demande pour son rapatriement en France » (ŰčÙ„Ù…Ű§ ŰšŰŁÙ† ŰčŰ§ŰŠÙ„Ű© Ű§Ù„ŰłÙŠŰŻ Ù„Ű·ÙÙŠ Ű§Ù„ŰȘÙˆÙ†ŰłÙŠ هي Ű§Ù„ŰąÙ† ۚ۔ۯۯ Ű§Ù„Ű§ŰȘŰ”Ű§Ù„ ŰšÙˆŰČۧ۱۩ Ű§Ù„ŰźŰ§Ű±ŰŹÙŠŰ© Ű§Ù„ÙŰ±Ù†ŰłÙŠŰ© Ù„Ù„Ù…Ű·Ű§Ù„ŰšŰ© ۚۄ۱ۏۧŰčه Ű„Ù„Ù‰ ÙŰ±Ù†ŰłŰ§.), comme si il n’était pas tunisien, en plus du mensonge caractĂ©risĂ© d’avoir attribuĂ© Ă  la famille une dĂ©marche fantasmagorique qui n’existe que dans l’imaginaire maladif et malintentionĂ© de son auteur ‘avocat’ auto-proclamĂ© dans la diaspora


 

Tout en saluant l’effervescence de la scĂšne associative et la multiplication des initiatives citoyennes de dĂ©fense des Droits humains, nous ne pouvons que regretter les Ă©carts de langage et condamner les dĂ©rapages politiciens, qui ne servent aucunement la cause des victimes, ni celle du combat universel pour la consĂ©cration de Tous les Droits pour Tous.

 

Les militants-du-dernier-quart-d’heure et les Moudjahidin-de-1961 qui pullulent, le virtuel aidant, notamment dans la disapora, aprĂšs avoir construit villas et situation, rĂ©elle, de rĂȘve matĂ©riel et immoral sur le dos des victimes et de la cause, doivent respecter les Victimes et ne pas s’en servir de leurs souffrances pour rattraper un retard de preuves de militance ou soigner un curriculum vitae vaguement militant et profondĂ©ment mercantile et affairiste.

 

Quant aux grands procĂšs des annĂ©es 1990 et les procĂ©dures d’Interpol qui les ont suivies Ă  partir de 1992, nous rĂ©pĂ©tons qu’il faut les regarder sous l’angle de la prescription, de la caducitĂ© et de la dĂ©suĂ©tude, accĂ©dant ainsi qu Droit de la SociĂ©tĂ© Ă  l’Oubli, pour pouvoir tourner la page et regarder l’avenir. Les Historiens feront l’Histoire. La Justice doit protĂ©ger la SociĂ©tĂ© des dangers qui la guettent, mais elle doit aussi l’aider Ă  retrouver la SĂ©rĂ©nitĂ© et surmonter le passĂ© douloureux des individus et des groupes.

 

 

Avons nous, Pouvoir, Oppositions et IndĂ©pendants, le courage de quitter la prison intellectuelle de 1992
 Nous continuons Ă  le souhaiter et Ă  oeuvrer pour notre libĂ©ration collective, en tant que Nation, des dĂ©mons du passĂ©… Que Allah le Tout puissant nous y aide en ce dĂ©but des dix derniĂšres nuits du mois bĂ©ni de Ramadhan Al-Moubarak.

 

 

 

 

Pour rendre visite à Âïd / Retornado Lotfi Tounsi à Tunis:

 

-6, Rue de la VĂ©ritĂ© (Ù†Ù‡ŰŹ Ű§Ù„Ű­Ù‚ÙŠÙ‚Ű©), Impasse Ben Massauda (ŰČÙ†Ù‚Ű© ŰšÙ† Ù…ŰłŰčÙˆŰŻŰ©),  Maaqal Al ZaĂŻm (مŰčقل Ű§Ù„ŰČŰčيم), Ă  Tunis-MĂ©dina,

 

-TĂ©l : +216 20 191 185 begin_of_the_skype_highlighting              +216 20 191 185      end_of_the_skype_highlighting (et non 195 comme Ă©crit prĂ©cĂ©dement, nos sincĂšres excuses Ă  notre compatriote porteure / euse du numĂ©ro inscrit par erreur, sous l’emprise de la joie)

 

 

Ű§Ù„Ù„Ù‡Ù… Ű§Ű”Ű±Ù Űčنه كل ŰłÙˆŰĄ ÙˆÙ…ÙƒŰ±ÙˆÙ‡  ..Ű§Ù„Ù„Ù‡Ù… ŰŁŰčŰŻÙ‡ Ű„Ù„Ù‰ ŰŁÙ‡Ù„Ù‡ ŰłŰ§Ù„Ù…Ű§ ŰșŰ§Ù†Ù…Ű§ مŰčŰ§ÙÙ‰ ÙˆÙ‚Ű± ŰšÙ‡ Űčين ÙˆŰ§Ù„ŰŻŰȘه

 

Paris, le 31 août 2010  

Âïd / Retonado Bi Idhni Allah, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun

Abdel Wahab Hani

7142 jours : soit 19 ans, 6 mois et 21 jours, d’Exil et de Privation du Pays ;

408 jours : soit 1 an, 1 mois et 12 jours, d’Attente du Passeport national tunisien;

3649 jours : soit 9 ans, 11 mois et 28 jours, de Privation des voix du pays via l’opĂ©rateur Ă©tatique Tunisie Telecom ;

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Ű§Ù„ŰčŰ§ŰŠÙŰŻ ŰšŰ„Ű°Ù† Ű§Ù„Ù„Ù‡ ŰȘŰčŰ§Ù„Ù‰ŰŒ ŰŁŰ­ŰšÙ‘ÙŽ Ű§Ù„Ù…ÙŰ­ÙŰšÙ‘ÙÙˆÙ† ÙˆÙƒÙŽŰ±ÙÙ‡ÙŽ Ű§Ù„ÙƒŰ§Ű±ÙÙ‡ÙˆÙ†

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awhani@yahoo.fr

+00 33 6 17 96 37

 


Ahmed Kedidi, le retour

L’ancien dĂ©putĂ© tunisien devrait ĂȘtre nommĂ© ambassadeur de Tunisie au Qatar. Un pays qu’il connait bien. Le mouvement diplomatique annuel, dont l’annonce est imminente, comportera au moins une surprise en Tunisie : la nomination d’Ahmed Kedidi comme ambassadeur au Qatar. Ancien dĂ©putĂ© proche de Mohamed Mzali – Premier ministre de 1980 Ă  1986, dĂ©cĂ©dĂ© en juin dernier –, Kedidi s’était exilĂ© dans les pays du Golfe Ă  la suite du limogeage de Mzali. Historien, il a enseignĂ© la littĂ©rature arabe Ă  Doha oĂč il a observĂ© de prĂšs la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision satellitaire Al-­Jazira, dont le traitement de l’information n’est pas toujours apprĂ©ciĂ© Ă  Tunis.
(Source: Jeuneafrique.com le 1er septembre 2010)


Tunisie – La Banque centrale s’inquiĂšte des rĂ©percussions de la conjoncture mondiale

01/09/2010 Par Yassin Temlali   Le conseil d’administration de la Banque centrale tunisienne a maintenu inchangĂ© le taux directeur et a appelĂ© Ă  suivre de maniĂšre rigoureuse l’évolution de la conjoncture Ă©conomique mondiale. (SynthĂšse)   Lors de sa rĂ©union tenue le 30 aoĂ»t, le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie a pris la dĂ©cision de maintenir inchangĂ© le taux d’intĂ©rĂȘt directeur (TID) de la Banque. Dans un communiquĂ© sanctionnant cette rencontre publiĂ© sur le site internet de la BCT, il a particuliĂšrement insistĂ© sur ” la nĂ©cessitĂ© d’un suivi rigoureux de la conjoncture internationale [
] afin de continuer Ă  se prĂ©munir contre ses rĂ©percussions Ă©ventuelles sur l’économie nationale et en particulier le secteur extĂ©rieur “. Dans l’analyse de la conjoncture tunisienne sur laquelle il a basĂ© sa dĂ©cision de ne pas modifier le TID, le conseil a notĂ© que ” la reprise des industries manufacturiĂšres s’est poursuivie alors que le secteur agricole a enregistrĂ© une forte baisse de la production cĂ©rĂ©aliĂšre “(1,3 million de tonnes cette annĂ©e, contre 2,5 millions en 2009). Les Ă©changes commerciaux extĂ©rieurs continuent eux aussi de progresser, a-t-il fait remarquer, mais “avec un rythme des importations (31,3% pendant les sept premiers moins de l’annĂ©e 2010 plus rapide que celui des exportations (20,1%, pour la mĂȘme pĂ©riode)”. Le dĂ©calage entre la croissance des importations et celle des exportations a entraĂźnĂ©, selon les dirigeants de la BCT, une augmentation du dĂ©ficit courant en comparaison avec l’annĂ©e 2009. Ce dĂ©ficit, ont-ils prĂ©cisĂ©, est bien coĂ»teux : son financement a nĂ©cessitĂ© une ponction sur les avoirs en devises du pays (estimĂ©s au 26 aoĂ»t 2010 dernier Ă  12,737 milliards de dinars tunisiens). DĂ©prĂ©ciation du dinar tunisien La croissance des importations et la chute de la production cĂ©rĂ©aliĂšre de quelque 50% ne sont pas les seuls sujets d’inquiĂ©tude pour la BCT. Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, et jusqu’au 27 aoĂ»t dernier, le taux de change du dinar tunisien a enregistrĂ© une dĂ©prĂ©ciation de 11,5% vis-Ă -vis dollar amĂ©ricain ; son apprĂ©ciation par rapport Ă  l’euro est loin d’ĂȘtre substantielle : elle n’a pas dĂ©passĂ© 0,5%. L’inflation a Ă©galement progressĂ© : Ă  la fin du mois de juillet 2010, son niveau a atteint une moyenne de 4,7%, contre 4,8% Ă  la fin du mois de juin et 3,2% pendant en juillet 2009. Au plan monĂ©taire, a encore constatĂ© le Conseil d’administration de la BCT, pendant les sept premiers mois de l’annĂ©e 2010, la masse monĂ©taire M3 s’est accrue de 8% par rapport Ă  dĂ©cembre 2009 et les concours Ă  l’économie de 12,2%. La liquiditĂ© bancaire, a-t-il prĂ©cisĂ© dans son communiquĂ©, a continuĂ© Ă  se contracter en aoĂ»t 2010 et le taux d’intĂ©rĂȘt moyen s’est Ă©levĂ© Ă  4,60% contre une moyenne de 4,52% en juillet dernier. (Source: “Maghreb Emergent” le 1er septembre 2010) Lien: http://www.maghrebemergent.com/finances/74-tunisie/1092-tunisie-la-banque-centrale-sinquiete-des-repercussions-de-la-conjoncture-mondiale.html


Tout pour séduire la clientÚle algérienne

01/09/2010 Par : Faouzi SENOUSSAOUI Les responsables tunisiens ont prĂ©vu une panoplie d’offres, proposĂ©es en Ă©troite concertation avec les agences de voyages algĂ©riennes, afin de convaincre les AlgĂ©riens de faire un sĂ©jour durant ce mois bĂ©ni. Tout est pris en considĂ©ration, Ă  commencer par la restauration, Ă  savoir les repas du f’tour et du s’hour, en passant par l’animation des veillĂ©es de Ramadhan. MĂȘme la priĂšre des tarawih est prĂ©vue dans le programme d’animation des veillĂ©es. Depuis quelques annĂ©es, le mois de Ramadhan coĂŻncide avec la saison estivale. Cette donne, liĂ©e au hasard du calendrier,  n’a pas laissĂ© les responsables du secteur du tourisme en Tunisie indiffĂ©rents. Il fallait  concilier mois sacrĂ© et vacances. Tel est le souci majeur de tous les professionnels  tunisiens qui mettent les bouchĂ©es doubles pour trouver la meilleure formule qui intĂ©ressera les touristes algĂ©riens qui sont, nous dit-on, de plus en plus exigeants.  C’est ainsi que l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) Ɠuvre, depuis quelques annĂ©es, Ă  instaurer un plan de marketing allĂ©chant qui fera drainer sans aucun doute un nombre important de vacanciers algĂ©riens durant le mois de Ramadhan. Les offres sont intĂ©ressantes et concurrentielles au point oĂč le nombre d’AlgĂ©riens ayant passĂ© au moins une nuitĂ©e en Tunisie durant la premiĂšre ou la deuxiĂšme quinzaine du mois de Ramadhan de cette annĂ©e est beaucoup plus important que durant la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, a-t-on appris de sources bien informĂ©es. Les propositions sont variĂ©es d’un Ă©tablissement hĂŽtelier Ă  l’autre et d’une rĂ©gion Ă  l’autre. Depuis quelques annĂ©es, la satisfaction du 1,2 million de touristes algĂ©riens par an est le souci de tout un chacun chez nos voisins. Cependant, depuis l’an dernier, le mois sacrĂ© s’installe de plain-pied au beau milieu de la saison estivale. Les vacanciers musulmans, notamment les pratiquants, sont sommĂ©s d’écourter leurs congĂ©s pour se consacrer Ă  ce mois sacrĂ© en famille dans leur pays.     Ramadhan et saison estivale sans les AlgĂ©riens : impossible  ! Cet Ă©tat de fait engendre un manque Ă  gagner important, voire une baisse significative des recettes du secteur du tourisme,  appelĂ© aussi le pĂ©trole tunisien. Pour faire face Ă  cette situation et pour ne pas compromettre la saison estivale, les responsables ont prĂ©vu une panoplie de mesures et d’offres prises en Ă©troite concertation avec les agences de voyage algĂ©riennes  afin de garder, plus longtemps, les AlgĂ©riens sur le sol tunisien et mĂȘme durant le mois sacrĂ©. Tout est pris en considĂ©ration, Ă  commencer par la restauration, Ă  savoir le repas du f’tour, celui du s’hour en passant par l’animation des veillĂ©es ramadhanesques et mĂȘme la priĂšre des tarawih est prĂ©vue dans le programme d’animation. Ramadhan ne doit, en aucun cas, ĂȘtre synonyme d’une saison estivale sans AlgĂ©riens ou contrainte pour ces derniers qui gĂ©nĂ©ralement interrompent leurs vacances plusieurs jours avant le mois sacrĂ©. MĂȘme si les habitudes des AlgĂ©riens ne sont pas loin de celles de nos voisins tunisiens, le menu est minutieusement Ă©tudiĂ© entre les partenaires des hĂŽteliers tunisiens et les voyagistes algĂ©riens pour satisfaire tous les goĂ»ts et ne rien laisser au hasard. Ce travail de coordination avec les agences de voyage vise Ă  rĂ©ussir la saison. “Plusieurs hĂŽteliers nous ont contactĂ©s au dĂ©but du mois d’avril pour connaĂźtre les habitudes des AlgĂ©riens durant le mois sacrĂ©. Rien ne doit ĂȘtre laissĂ© au hasard et l’échec de la prise en charge des touristes algĂ©riens est synonyme de ratage de plusieurs saisons de Ramadhan”, nous dira Hatem, gĂ©rant d’une agence de voyage, qui nous a accompagnĂ© dans notre voyage. À Hasdrubal Thalassa et SPA, un hĂŽtel cinq Ă©toiles Ă  port El Kantaoui Ă  Sousse, les horaires du dĂźner sont adaptĂ©s pour les musulmans. Nous avons Ă©tĂ© invitĂ©s par la reprĂ©sentation de l’Office national du tourisme tunisien en AlgĂ©rie pour connaĂźtre les prĂ©paratifs qui feront une saison estivale rĂ©ussie en plein Ramadhan. Une table  copieusement garnie quelques minutes avant l’appel du muezzin est prĂȘte pour accueillir les clients jeĂ»neurs. Du lait, des dattes, de la chorba frik et du bourek, servi chaud, Ă  la demande du client. Dans le cadre de la prise en charge des estivants qui choisissent la Tunisie, connue pour ses belles stations balnĂ©aires, les hĂŽteliers n’ont pas omis de programmer   des bus pour le dĂ©placement vers les mosquĂ©es. En effet, pour la priĂšre des tarawih, un bus assure la navette vers les mosquĂ©es de la ville. Au cas oĂč les clients ne sont pas regroupĂ©s dans le mĂȘme hĂŽtel, il sera procĂ©dĂ© au ramassage des fidĂšles. Il faut noter que Kairouan, Ă  57 kilomĂštres de Sousse et 157 kilomĂštres de la capitale Tunis, compte une des plus anciennes mosquĂ©es du monde et un monument comptant parmi les plus impressionnants du Maghreb. La Grande-MosquĂ©e, fondĂ©e en 670 par le gĂ©nĂ©ral arabe Oqba Ibn Nafea, est la premiĂšre du Maghreb. Chaque jour, ce haut lieu de culte est la Mecque de centaines de fidĂšles qui s’y rendent de plusieurs villes de Tunisie, notamment Sousse, Monastir, Hammamet et Mehdia.  Sousse, une ville qui ne dort pas  Une ambiance bon enfant rĂšgne aux quatre coins de la ville de Sousse, appelĂ©e la perle du Sahel, et au niveau du port El Kantaoui. Une ville qui ne dort pas. Animation culturelle, artistique et des programmes de veillĂ©es de Ramadhan concoctĂ©s par les responsables du secteur de la culture en Ă©troite collaboration avec leurs collĂšgues du tourisme. Au niveau du plus important centre d’intĂ©rĂȘt qu’offre la ville de Sousse, fondĂ©e avant Carthage, la mĂ©dina qui, il faut le souligner, est parfaitement conservĂ©e. Elle compte des monuments de premiĂšre importance dont le Ribat, une forteresse destinĂ©e Ă  l’origine Ă  abriter une communautĂ© d’ascĂštes musulmans chargĂ©s de garder la cĂŽte, la Grande-MosquĂ©e, construite en 850 par l’émir aghlabide Abou El AbbĂšs Mohamed, et dont les murs de pierre de taille couronnĂ©s de merlons et cantonnĂ©s, aux angles, de grosses tours rondes, la font ressembler Ă  une forteresse, la Casbah, le musĂ©e, la koubba surmontĂ©e d’une coupole, le musĂ©e d’art ainsi que les souks, en partie couverts, traversent la mĂ©dina, les Ă©choppes d’artisanat y alternent avec les cafĂ©s maures, oĂč chaque soir des centaines de personnes se rendent pour veiller jusqu’au bout de la nuit. Au niveau du souk, vers minuit, nous avons rencontré  Azzedine et Hassina K. et leurs filles Sabrina et Djihane. Ils nous ont affirmĂ© qu’ils sont Ă  Hammamet depuis le dĂ©but du mois d’aoĂ»t, l’arrivĂ©e du mois sacrĂ© n’a pas perturbĂ© leurs vacances et ils ont dĂ©cidĂ© de passer, pour la premiĂšre fois, leurs vacances en Tunisie. “Nous n’avons pas regrettĂ©. La preuve, on a passĂ© plus de dix jours ici et tout va bien. L’ambiance est lĂ  et nous profitons pleinement des journĂ©es et des soirĂ©es”, nous ont-ils affirmĂ©. Hassina K. ajoute que “pour cette annĂ©e, c’est moi qui prĂ©pare le f’tour. L’annĂ©e prochaine, on optera peut-ĂȘtre pour un sĂ©jour dans un hĂŽtel quatre ou cinq Ă©toiles”, prĂ©cise-t-elle. Le s’hour servi  dans les chambres    De retour Ă  l’hĂŽtel, et dĂšs que vous franchissez la porte de la chambre, un plateau est dĂ©posĂ© sur la table : du lait, du mesfouf, des fruits et des fromages pour le repas du s’hour. Du service dans les chambres car le nombre d’estivants algĂ©riens n’a pas encore atteint sa vitesse de croisiĂšre. “Si nous avons un grand nombre de touristes musulmans en plein Ramadhan, nous pourrons recourir au buffet”, nous dira le responsable de la restauration de l’hĂŽtel Radisson Blu Ă  Monastir. “Nous sommes obligĂ©s de travailler afin de rentabiliser la structure et en mĂȘme temps faire plaisir Ă  nos clients algĂ©riens. Nous serons ainsi tous les deux gagnants”, renchĂ©rit notre interlocuteur qui trouve un grand plaisir Ă  servir le repas du s’hour dans les chambres en prenant en considĂ©ration la demande de chaque client. “Le nombre de touristes algĂ©riens pendant le Ramadhan est en hausse, cela nous encourage beaucoup”, nous confiera  Sofiane, un voyagiste tunisien installĂ© en AlgĂ©rie. En effet, selon notre interlocuteur, le nombre d’AlgĂ©riens ayant choisi la destination Tunisie est beaucoup plus important que l’annĂ©e derniĂšre. “L’annĂ©e derniĂšre le nombre de touristes algĂ©riens ayant passĂ© au moins une nuitĂ©e durant le Ramadhan en Tunisie Ă©tait de 40 000. Pour cette annĂ©e, les responsables de l’ONTT estiment que ce chiffre aura doublĂ©â€, nous a dĂ©clarĂ© M. Basly, directeur de la reprĂ©sentation de l’ONTT en AlgĂ©rie. Par ailleurs, nous avons appris que pas moins de 80 000 AlgĂ©riens ont visitĂ© la Tunisie en juin, 240 000 durant le mois de juillet et 60 000 durant la premiĂšre dĂ©cade du mois d’aoĂ»t.
 
(Source: “LibertĂ© Algerie” (Quotidien Algerie) le 1er septembre 2010) Lien: http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=141834
 


Un autre Facebook tunisien ? De la culture de la copie stérile  

01/09/2010 FaceTounes.com, ainsi s’intitule ce site rĂ©cemment mis en ligne, par des tunisiens qui ont avaient pour objectif de crĂ©er leur propre version de Facebook, rĂ©servĂ©e aux tunisiens. Il faut noter qu’il ne s’agit pas de la premiĂšre tentative de crĂ©er une dĂ©clinaison exclusivement tunisienne du rĂ©seau social mondial n° 1, puisqu’on a dĂ©jĂ  dĂ©couvert Tweensa.com, il y a plus d’une annĂ©e, et Faceommek.com, bien avant.   Les interfaces sont –dans leur  majoritĂ©- quasiment identiques Ă  celles de Facebook, si ce ne sont que quelques lĂ©gĂšres modifications effectuĂ©es pour mettre en Ă©vidence l’identitĂ© tunisienne. Il s’avĂšre toutefois que les fonctionnalitĂ©s sont largement moins dĂ©veloppĂ©es dans la copie que dans l’original, ce qui est tout Ă  fait normal, vu la diffĂ©rence de moyens humains et financiers investis, et la notoriĂ©tĂ© occasionnĂ©e. En effet, le dĂ©veloppement de Facebook repose en grande partie sur les applications dĂ©veloppĂ©es par des tiers, afin de tirer profit de son succĂšs. Ceci ne risque pas d’ĂȘtre le cas pour ses « homologues » nationaux, vu que la rentabilitĂ© d’une plateforme qui vise 6 milliards de personnes et qui en a dĂ©jĂ  fĂ©dĂ©rĂ© 500 millions n’accepte aucune comparaison avec une autre qui en viserait uniquement 10 millions, dont 1 million et demi ont dĂ©jĂ  adhĂ©rĂ©.   A quoi pourraient donc servir ces « Facebook made in Tunisia » ? Parler de concurrence serait bien Ă©videmment absurde, mĂȘme sur le plan national, mais pourquoi donc voudrait-on avoir un semblant de Facebook qui garde la Tunisie, et qui rejette le reste du monde ?   La rĂ©ponse est simple : aucune raison n’est valable. A l’époque oĂč Facebook avait supprimĂ© les « rĂ©seaux », c’est-Ă -dire le classement des utilisateurs selon le pays, la rĂ©gion, l’universitĂ© ou l’organisme auquel ils appartiennent, cela aurait pu-ĂȘtre utile. Sauf qu’aujourd’hui, les affiliations des inscrits sont regroupĂ©es dans des pages de communautĂ©s, qui se crĂ©ent automatiquement et auxquelles votre adhĂ©sion s’effectue tout aussi naturellement, au fur et Ă  mesure que vous remplissez les informations de votre profil. A titre d’exemple, voici la page de Tunis. Toutefois, si telle Ă©tait la volontĂ© des crĂ©ateurs, un agrĂ©gateur de comptes Facebook tunisiens (Ă  l’image de TnLabs.org pour Twitter) ne serait pas plus utile dans ce cas ?   Quitte Ă  copier (ou faire une adaptation, cela dĂ©pend de comment on voit les choses) une idĂ©e qui marche, il serait plus judicieux de le faire d’une façon intelligente, en allant beaucoup plus loin dans la personnalisation. Si le Facebook tunisien parlait en dialecte tunisien, s’il regroupait les applications typiquement tunisiennes (Chkobba, Gatta3 Raffle, 
), ou s’il proposait une esthĂ©tique aux couleurs et aux rĂ©fĂ©rences tunisiennes, cela aurait certainement un intĂ©rĂȘt relatif. Par contre, si on garde les ingrĂ©dients de base de la recette originale, tout en lui enlevant les principales qualitĂ©s qui ont fait son succĂšs
 L’utilisateur ne tardera pas Ă  constater qu’il perd au change. EspĂ©rons que la prochaine tentative sera la bonne
 (Source: Tunivision le 1er septembre 2010) Lien: http://www.tunivisions.net/un-autre-facebook-tunisien,10112.html


Islam – ChrĂ©tientĂ© : les pommes de la discorde  

 
Par Zyed Krichen     Il y a de plus en plus de frictions entre les Mondes de l’Islam et celui de la ChrĂ©tientĂ©. Les derniers en date concernent la construction d’un complexe islamique avec une mosquĂ©e aux abords du Ground ZĂ©ro, lieu des attaques terroristes du 11 Septembre 2001 et la diffusion du feuilleton iranien sur la vie de JĂ©sus. * * * L’idĂ©e de construire un complexe culturel islamique aux abords du Ground ZĂ©ro part d’un bon sentiment : montrer que l’Islam (sa religion, sa culture et ses adeptes) n’a rien Ă  voir avec le terrorisme. Les initiateurs du projet ont voulu faire de ce centre un lieu de rencontre et d’échange entre les diffĂ©rentes communautĂ©s spirituelles des Etats-Unis. Mais la polĂ©mique est venue immĂ©diatement brouiller cette image. Certains parmi les parents des victimes du 11 Septembre y ont vu une provocation. Et de surenchĂšres en surenchĂšres on est arrivĂ© mĂȘme Ă  penser que les terroristes qui ont causĂ© la mort de 3.000 victimes innocentes viennent narguer les AmĂ©ricains Ă  quelques centaines de mĂštres du lieu du drame. Le PrĂ©sident Barack Obama a soutenu publiquement le droit des Musulmans d’avoir leur lieu de culte lĂ  oĂč ils l’entendent, Ă  condition que ce soit dans le cadre de la loi. Mal lui en prit. Des sondages d’opinions suite Ă  cette prise de position ont montrĂ© que le sixiĂšme des AmĂ©ricains pensent que leur PrĂ©sident est Musulman, contre seulement le tiers qui croit qu’il est ChrĂ©tien et prĂšs de la moitiĂ© ne savent pas quelle est la confession de leur prĂ©sident. Obama a essayĂ© de rectifier le tir sans se dĂ©juger, mais son image, sur ce plan-lĂ , est totalement brouillĂ©e dans son propre pays. Une fois la polĂ©mique Ă©clatĂ©e au grand jour, fallait-il quand mĂȘme vouloir bĂątir ce centre culturel, Ă  cet endroit prĂ©cis si chargĂ© d’émotions et de blessures ? Certains AmĂ©ricains musulmans ne le pensent pas, d’autres veulent faire valoir leur droit d’avoir cet espace culturel et cultuel en vertu de l’Article 1er de la Constitution amĂ©ricaine. Dans le monde tel qu’il est aujourd’hui, il n’y a pas de problĂšme purement local surtout s’il touche, de prĂšs ou de loin, Ă  des symboliques spirituelles et religieuses de milliards d’individus. Pour dialoguer avec l’autre, il faut pouvoir se mettre, intellectuellement, Ă  sa place, sinon c’est Ă  un dialogue de sourds qu’on aura droit et non plus un Ă©change qui enrichit et enrichit de l’autre. Une fois la polĂ©mique dĂ©clarĂ©e, l’attitude positive serait de dire que les Musulmans d’AmĂ©rique et d’ailleurs la comprennent et qu’ils compatissent Ă  la douleur des parents des victimes sans mettre en parallĂšle les victimes des politiques amĂ©ricaines au Moyen-Orient et ailleurs. Car ce parallĂšle nuit Ă  la compassion et nous fait entrer dans une comptabilitĂ© macabre dont certains arabo-musulmans se sont fait une spĂ©cialitĂ©. Un lieu culturel et cultuel est censĂ© rassembler et rĂ©unir. L’objectif prime sur les moyens, et si ce mĂȘme lieu devient objet de discorde et de malentendus il vaut mieux en changer. * * * La polĂ©mique suscitĂ©e par la diffusion des feuilletons iraniens qui racontent la vie de JĂ©sus, de Joseph et prochainement de la Vierge Marie, cette polĂ©mique continue d’enfler (voir notre dossier). Mais au-delĂ  des polĂ©miques islamo-musulmanes, il y en a une autre, islamo-chrĂ©tienne qui, heureusement a Ă©tĂ© contenue au Liban par le retrait du feuilleton sur JĂ©sus des deux chaines chiites qui le diffusaient. Il est vrai que JĂ©sus est aussi un personnage coranique. Mais le JĂ©sus du Coran diffĂšre radicalement de celui des Evangiles. Cela tout le monde le sait. Comment parler des prophĂštes bibliques en terre d’Islam ? VoilĂ  un sujet hautement dĂ©licat et qui pose des problĂšmes thĂ©ologiques quasi-insurmontables. Si les Musulmans se permettent de traiter JĂ©sus selon l’angle coranique, accepteraient-ils que le ProphĂšte Muhammad soit traitĂ© selon une lecture chrĂ©tienne, c’est-Ă -dire comme au mieux un inspirĂ© et au pire un imposteur ? Il ne s’agit pas de toucher, en quoi que ce soit, aux dogmes des uns et des autres, mais de voir que sur certains points nos dogmes sont contradictoires car ils prĂ©tendent avoir les mĂȘmes racines mais n’ont ni les mĂȘmes branches, ni les mĂȘmes fruits. Ne serait-il pas souhaitable de laisser ces sujets de discordes aux thĂ©ologiens ? Leur affichage public ne peut nullement contribuer Ă  une meilleure comprĂ©hension entre les peuples. Mais lĂ  on est loin de nos polĂ©miques islamo-islamiques souvent stĂ©riles oĂč aucune des parties ne consent Ă  se mettre Ă  la place de l’autre. C’est connu, l’Autre c’est l’Enfer et parfois l’Enfer est beaucoup plus proche qu’on ne le croit. (Source: “RĂ©alitĂ©s” (Hebdomadaire -Tunisie) le 30 aout 2010)

Lien : http://41.226.15.227/realites/home/lire_article.asp?id=1142875&t=166  


L’Europe est-elle finie?

   

30/08/2010 Par Hakim Ben Hammouda   Les pronostics sur l’avenir de l’Europe sont des plus sombres depuis quelques mois et les experts n’hĂ©sitent pas Ă  Ă©voquer le crĂ©puscule voire mĂȘme la fin de l’Europe. Le magazine amĂ©ricain Time a consacrĂ© une Ă©dition spĂ©ciale au titre plus qu’évocateur de son Ă©dition du 12 juillet 2010, intitulĂ© le “Continent perdu”. Par ailleurs, cette question a suscitĂ©, ces derniĂšres semaines, contributions, Ă©ditoriaux et essais pour discuter de l’avenir de l’Europe que beaucoup avaient donnĂ© pour perdu! Il faut dire que les arguments n’ont pas manquĂ© ces derniers mois. De nombreuses voix se sont Ă©levĂ©es pour annoncer le chant du cygne du continent qui a offert l’expĂ©rience la plus avancĂ©e en matiĂšre de coopĂ©ration et d’intĂ©gration rĂ©gionale. En effet, depuis la crise financiĂšre de l’automne 2008, qui a touchĂ© l’Europe de plein fouet, le Vieux Continent a dĂ» mal Ă  sortir de son atonie et Ă  reprendre les chemins d’une croissance vigoureuse. Certains experts n’hĂ©sitent pas Ă  comparer la situation des Ă©conomies europĂ©ennes Ă  celle de la dĂ©flation japonaise des annĂ©es 1990, avec une croissance faible et une montĂ©e sans prĂ©cĂ©dent du chĂŽmage. Ces perspectives Ă©conomiques n’incitent pas Ă  l’optimisme et ont Ă©tĂ© renforcĂ©es par les tergiversations de l’Europe pour porter secours au soldat grec. Elles ont fini par renforcer cette image d’un continent Ă  la dĂ©rive. En effet, l’Europe a offert un spectacle de dĂ©sunion, de doute et d’incapacitĂ© Ă  venir en aide Ă  l’un de ses membres. Entre effets d’annonces, dĂ©cisions et contre-dĂ©cisions, l’Europe a suscitĂ© l’inquiĂ©tude des grands pays dans un contexte Ă©conomique global d’une grand fragilitĂ©. Ces atermoiements et ces hĂ©sitations ont non seulement pu coĂ»ter cher aux pays membres qui avaient des difficultĂ©s avec leurs dĂ©ficits budgĂ©taires comme la GrĂšce, l’Espagne et le Portugal mais auraient pu emporter le projet europĂ©en dans son ensemble et enfoncer l’économie mondiale dans une crise sans prĂ©cĂ©dent. Ces inquiĂ©tudes ont amenĂ© le PrĂ©sident amĂ©ricain Barack Obama Ă  contacter ses collĂšgues amĂ©ricains et Ă  les inviter, faute de construction d’un Fonds MonĂ©taire EuropĂ©en, Ă  mettre en place un plan de sauvetage pour les Ă©conomies europĂ©ennes en difficultĂ©. Plus tard, la dĂ©cision des gouvernements europĂ©ens de faire de la lutte contre les dĂ©ficits et de donner la prioritĂ© Ă  la consolidation budgĂ©taire au dĂ©triment de la croissance et de la lutte contre le chĂŽmage a Ă©tĂ© Ă©galement perçue comme un signe de timiditĂ© de Europe et de son incapacitĂ© Ă  inventer un nouveau projet ambitieux par ces temps troubles! Donc Ă  partir de lĂ , chacun y est allĂ© de son commentaire et son analyse sur la crise de l’Europe et la fin probable du plus ambitieux projet de coopĂ©ration rĂ©gionale dans le monde. Le grand historien amĂ©ricain d’origine allemande, Walter Laqueur, n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  publier un brĂ»lot au titre provocateur, “Les derniers jours de l’Europe”! Plus personne ne misait sur l’Europe et son avenir et pour beaucoup le Continent sera rapidement marginalisĂ© avec la montĂ©e des pays Ă©mergents auxquels seule l’AmĂ©rique est en train de rĂ©sister en ce moment! Ainsi, l’Europe pour beaucoup Ă©tait finie et plus personne ne misait sur un continent dont le crĂ©puscule avait dĂ©jĂ  commencĂ© depuis de longues annĂ©es! Mais ces analystes semblent ĂȘtre allĂ©s vite en besogne. Certes, le projet europĂ©en semble plutĂŽt en panne depuis quelques mois mais ceci ne signifie pas la fin de l’Europe et encore moins de son influence dans le monde. Quelques chiffres permettent de rappeler le rĂŽle encore prééminent du Vieux Continent sur la scĂšne internationale. Dans le domaine militaire, l’Europe est la deuxiĂšme force militaire au monde aprĂšs la puissance de l’empire amĂ©ricain. En effet, elle totalise prĂšs de 21% du total des dĂ©penses militaires globales et se situe loin devant les nouvelles puissances montantes comme la Chine avec seulement 5%, la Russie avec 3%, l’Inde avec 2% et le BrĂ©sil avec 1,5%. Ce poids militaire de l’Europe lui a permis de jouer un rĂŽle important sur la scĂšne internationale et de maintenir des troupes un peu partout dans le monde. Le poids de l’Europe dans le monde n’est pas seulement militaire, il est Ă©galement Ă©conomique et son marchĂ© reprĂ©sente 17% des Ă©changes mondiaux et est loin devant les Etats-Unis qui ne reprĂ©sentent que 12%. Enfin, l’Europe est un grand acteur dans le domaine de la coopĂ©ration internationale et les pays europĂ©ens reprĂ©sentent aujourd’hui prĂšs de la moitiĂ© de l’assistance alors que les Etats-Unis n’en reprĂ©sentent que 20%. L’ensemble de ces donnĂ©es font dire Ă  certains experts que l’Europe est loin d’ĂȘtre finie! Au contraire, l’Europe dispose encore d’un potentiel de puissance et d’influence sur les affaires du monde, comme le souligne par exemple Joseph Nye, le pĂšre de la thĂ©orie du soft-power. Mais ce potentiel ne saurait s’exercer et se dĂ©ployer que si l’Europe est en mesure d’inventer un nouveau projet capable de la sortir de la panne actuelle! (Source: “RĂ©alitĂ©s” (Hebdomadaire -Tunisie) le 30 aout 2010)

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